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  • il y a 4 jours

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 sur CNews jusqu'à 10h30.
00:06Je vous parlais hier du dossier des éoliennes et des républicains de l'Assemblée Nationale
00:12emmenés par Laurent Wauquiez qui votent un moratoire pour stopper les énergies renouvelables
00:17quand les républicains du Sénat votent le contraire.
00:22Ce dossier divise les LR au point que Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy et Julien Aubert
00:27ont publié hier soir une tribune dans le Figaro pour mettre les points sur les i.
00:31Il est écrit noir sur blanc que l'éolien et le photovoltaïque n'apportent au mix énergétique français
00:38qu'une intermittence coûteuse à gérer.
00:41Il n'y a donc aucune raison de continuer de les financer par des subventions publiques.
00:48On ne peut être plus clair.
00:50Bruno Retailleau est le chef de file des républicains, sans doute candidat à l'élection présidentielle en 2027.
00:56Il livre là son analyse, j'allais dire son programme.
01:00Sauf qu'au Sénat, mardi soir, en deuxième lecture, les républicains, via la loi dite Grémillet, en commission,
01:10ont rétabli les éoliennes sur terre.
01:13Ils ont acté le développement massif du solaire.
01:17Ils ont supprimé la sortie des règles européennes de tarification de l'électricité.
01:22Autrement dit, les républicains du Sénat, contre Laurent Wauquiez, contre Bruno Retailleau,
01:28acceptent l'idée que la facture d'électricité des Français s'envole.
01:33Situation impossible, incohérente, invivable.
01:36Bruno Retailleau imposera-t-il sa ligne à ceux de son camp à moins de deux ans de la présidentielle ?
01:42C'est son autorité qui est en jeu.
01:44Bruno Retailleau a l'ambition de gouverner la France.
01:47Il doit donc d'abord gouverner ses amis.
01:49Je ne doute pas que Bruno Retailleau ait compris l'enjeu de cette séquence.
01:53Le président des républicains joue sa crédibilité et son avenir sur ce dossier.
01:59Il est 9h01, Chana Roustot.
02:029h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europa.
02:05Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:15Trois hommes seront déférés aujourd'hui devant le procureur de la République de Paris
02:19après une violente agression le soir de la fête de la musique.
02:22Il s'en était pris à trois personnes, notamment une femme qui avait été jetée au sol
02:26avant de recevoir un coup de pied au visage.
02:29Les suspects sont tous nés en Ile-de-France.
02:31Entre 1997 et 2003, ils encourt jusqu'à 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
02:38La grève des contrôleurs aériens commence aujourd'hui.
02:41Le trafic dans les airs s'annonce compliqué.
02:43Ça ne va pas s'arranger demain puisque le mouvement est prolongé.
02:4740% des vols seront annulés dans les aéroports parisiens.
02:5030% dans le sud.
02:52À la veille du début des grandes vacances, le ministre des Transports parle de revendications inacceptables.
02:57Philippe Tabarro qui assure qu'il ne cèdera pas.
03:00Et puis le Sénat examine ce matin un texte pour autoriser les salariés à travailler le 1er mai.
03:06Une réponse à la polémique autour de la dernière fête du travail.
03:09Boulangers et Fleuris n'avaient pas eu le droit de travailler même s'ils étaient volontaires.
03:13Ces chefs d'entreprise dénoncent une législation trop floue.
03:16Ce texte a donc vocation à clarifier la situation.
03:19Voilà pour l'essentiel de l'information.
03:21C'est à vous Pascal.
03:22Merci beaucoup Shana Lousteau.
03:24Olive Féliroc qui est avec nous.
03:25Elle est professeure de français.
03:26Vous la découvrez régulièrement désormais sur notre antenne.
03:29Maître Pascal Pierre Garbarini qui est avocat.
03:31Richard Millet qui est écrivain et en fin d'émission.
03:34Il nous donnera ses 5 livres pour l'été.
03:38À la recherche du temps perdu, liste de James Joyce, etc.
03:42J'espère des livres un peu plus grand public que ce que je viens de dire là.
03:46Philippe Bilger que vous connaissez, ancien magistrat.
03:50Et puis ce matin, Sabrina Birlin-Bouillet est avec nous, journaliste de police-justice,
03:55parce que vous êtes venu avec Philippe Jean-Louis.
03:57Bonjour Monsieur Jean-Louis.
03:59Merci d'être avec nous.
04:01Vous avez été victime le soir de la Ligue des champions, de la victoire du PSG,
04:06de ce qu'on appelle un home jacking, home H-O-M-E.
04:10C'est-à-dire que des gens se sont introduits chez vous, c'est votre femme qui était présente
04:15et vous avez vécu sans doute un traumatisme important.
04:18Sabrina, est-ce que vous pouvez nous rappeler ce qui s'est passé ?
04:20Bien sûr, vous l'avez dit, ça s'est passé la nuit du 31 mai, le soir de la victoire du PSG.
04:24Catherine, la femme de Philippe, est dans leur maison du 16e arrondissement de Paris.
04:28Il n'y a qu'elle, sa fille de 15 ans et une amie de sa fille présente dans la maison.
04:32Et il est 3h du matin quand elle entend du bruit.
04:34Elle croit d'abord à des pétards vu la soirée.
04:37Mais là, elle se retrouve face à deux individus cagoulés.
04:40Elle hurle et c'est là que le film d'horreur commence.
04:42D'un coup, les hommes la frappent avec une massette.
04:45C'est une sorte de petit marteau.
04:47Ils la frappent au visage, derrière la tête aussi.
04:49Puis les agresseurs l'obligent à ouvrir le coffre-fort.
04:52Ils la menacent en lui disant, on te bute maintenant ou après, tais-toi.
04:56Ils lui ordonnent de remplir un sac poubelle avec les bijoux et tous les effets de valeur.
05:00Et comme elle n'allait pas assez vite, selon eux, ils la frappent à nouveau.
05:05Pendant ce temps-là, les filles, elles, étaient cloîtrées dans la chambre,
05:08surveillées par l'un des agresseurs qui va jusqu'à casser à coup de massette la tirelire de la fille.
05:14La situation devient encore plus critique quand les clés de la voiture tombent du coffre-fort.
05:19Et là, ils veulent la voiture.
05:21Mais c'est aussi à ce moment-là qu'ils prennent la fuite parce qu'ils ont peur que la police soit prévenue.
05:25En effet, les voisins, témoins du bruit et des cris surtout de Catherine, appellent le 17.
05:31Ils n'interviennent pas, mais ils appellent la police.
05:34Catherine est transportée d'urgence à l'hôpital.
05:36C'est là que Philippe est alerté et qu'il arrive sur place.
05:40Alors depuis le parquet, il a ouvert une enquête préliminaire pour tentative de meurtre et vol aggravé.
05:45Le butin, il est estimé à 50 000 euros.
05:48C'est la police judiciaire qui est chargée de l'enquête.
05:50Et une enquête qui progresse bien, selon nos informations.
05:53Comment on va à votre épouse, M. Jean-Louis ?
05:57C'est un petit peu comme un vase qui a été cassé et que l'on a reconstruit.
06:02Donc c'est l'intérieur qui est abîmé.
06:06Donc elle a peur de beaucoup de choses.
06:09Moi, je la trouve, comme notre fille, très courageuse.
06:13Mais elle est incapable de venir en parler.
06:19Donc elle a peur du moindre bruit, un claquement de porte, quelqu'un qui va la frôler dans la rue.
06:25Donc elle refuse d'être toute seule.
06:29Et j'ai la chance d'avoir...
06:30On a la chance d'être bien entourée.
06:32Il y a eu beaucoup de bienveillance autour de nous.
06:35Et ça me permet d'être très, très, très présent auprès d'elle.
06:40Elle est restée combien de temps à l'hôpital ?
06:42Je ne pense pas qu'on puisse appeler ça un hôpital.
06:45C'est plutôt un hôpital de campagne.
06:46C'est-à-dire qu'Ambroise Paré reçoit une victime d'un homejacking
06:50qui arrive avec des pompiers.
06:52Et trois quarts d'heure après, ma femme m'appelle pour me dire
06:54« Tu peux venir me chercher, on me met dehors. »
06:56Et j'ai dit « Mais c'est une plaisanterie. »
06:58« Non, j'ai un traumatisme crânien. »
07:01« On m'a donné du doliprane. »
07:03« Et si j'ai des vertiges ou des maux de ventre,
07:06il faut que je revienne en urgence. »
07:09Pas un scanner, rien.
07:11On a dû le faire nous-mêmes le lendemain.
07:13Et dans ce scanner, un traumatisme crânien a été identifié ?
07:17Alors, on est allé vérifier le cerveau.
07:20Donc il n'y avait pas d'hématome au cerveau.
07:21C'est ce que le médecin de famille craignait.
07:24Ce n'est quand même pas possible qu'il n'y ait rien eu de fait de plus que ça.
07:27Après, c'est un petit peu des relations déshumanisées.
07:33J'imagine qu'ils voient ça tous les jours.
07:35Une victime ne voit pas ça tous les jours.
07:36Et je pense qu'il serait peut-être temps de remettre les droits de l'homme,
07:41les droits des victimes aussi.
07:43Je pense que c'est important.
07:44Sur le plan physique, manifestement...
07:47Le plan physique est rétabli d'une façon exceptionnelle.
07:49Alors, vous habitez dans le 16e arrondissement.
07:51Oui.
07:51Vous avez une maison.
07:53Oui.
07:53Il est 3 heures du matin.
07:54Comment ces individus se sont-ils introduits dans cette maison ?
07:59Alors, le plus simplement du monde.
08:01Ils sont passés par-dessus une clôture, un portail.
08:05Et ils ont une masse de chantiers, de petits modèles,
08:09que l'on appelle une massette.
08:10Et ils défoncent une porte blindée.
08:14Donc je ne sais pas...
08:15Je n'ai pas la notion du bruit que ça peut faire.
08:17Je vois déjà quand on claque une porte à 3 heures du matin.
08:20Je ne me permets pas de le faire pour réveiller personne.
08:22Quand vous dites qu'ils ont défoncé une porte blindée,
08:23la porte d'entrée est blindée chez vous.
08:25La porte d'entrée était blindée, oui.
08:26Et ils ont réussi à la dégonder.
08:28Donc je ne sais pas...
08:29C'est des gens qui avaient repéré, sans doute ?
08:32Je n'ai pas le sentiment.
08:34Ils étaient cagoulés.
08:35Ils étaient donc armés de cette massette.
08:36Mais la gardienne, qui habite à 300 mètres, m'a dit
08:39qu'il n'y avait que des gens cagoulés dans la rue
08:41à partir de 22h, 23h.
08:43Il n'y avait que ça dans la rue.
08:45Est-ce qu'il y a un rapport entre cette finale de Ligue des Champions,
08:49la présence de ceux qui sont venus dans Paris cette nuit-là
08:52et l'attaque dont vous avez été victime ?
08:55En clair, est-ce que s'il n'y avait pas eu la Ligue des Champions,
08:57est-ce que cette attaque aurait eu lieu de la même manière ?
08:59Si c'est une question, mon ressenti est que s'il n'y avait rien eu,
09:03ils ne seraient pas venus profiter du bordel ambiant
09:09qui leur a permis de se dire
09:11« Tiens, la police est là-bas en train de lutter,
09:13protéger un bus, porte de Saint-Cloud.
09:15C'est peut-être le bon moment d'y aller.
09:17Et puis à un moment donné, peut-être que les effectifs doivent se reposer. »
09:20Je ne veux pas dire que c'est la première fois,
09:22mais du home-jacking, où il y en a eu de nombreuses cette nuit-là,
09:27c'est la première fois, une sorte d'ensauvagement qui s'est produit cette nuit dans Paris
09:31et qui a été un peu sous-traitée au départ, en tout cas, dans l'espace médiatique.
09:36Ensuite, il y a eu beaucoup de témoignages par les réseaux sociaux d'ailleurs
09:40et c'est comme ça qu'on a vu des papiers dans le Parisien
09:42avec beaucoup de gens qui ont été victimes.
09:44D'ailleurs, je ne sais pas Sabrina si on sait le nombre de home-jacking
09:47qu'il y a eu cette nuit-là.
09:49Je n'ai pas le chiffre, mais c'est vrai que ça me paraît assez con.
09:51Il y a eu des cambriolages, mais pas des home-jacking,
09:53en tout cas pas à ma connaissance.
09:55On avait fait témoigner, souvenez-vous,
09:57sur l'antenne de CNews, cette dame qui s'était réfugiée dans la cave
10:00parce que sa maison avait été attaquée de cette manière-là.
10:06Si ma femme accepte de témoigner par mon intermédiaire,
10:11c'est pour que les gens comprennent que ça ne concerne pas
10:13que les bobos, puisque je lis les réseaux sociaux,
10:17les bobos de gauche qui votent et c'est bien fait pour eux.
10:20Ça concerne tout le monde et c'est le strict hasard.
10:23Le hasard est venu frapper à notre porte.
10:26Ce sera demain.
10:27Bien évidemment que je ne vous le souhaite pas, ce sera chez vous.
10:30Tant que ça n'ira pas frapper à la porte de quelqu'un
10:33qui fait de la politique, qui est très connu,
10:36je pense qu'il ne se passera rien.
10:37C'est ce que dit Thibaut de Montbrial.
10:38Thibaut de Beaubrial avait dit il y a deux ans,
10:40tant qu'ils ne seront pas en bas de leur immeuble,
10:43il ne se passera rien dans ce pays.
10:45Mais il y a eu l'affaire Christophe Beaugrand,
10:46il y a quelques jours, il y a effectivement de nombreux homejackings,
10:50en tout cas quelques homejackings aujourd'hui qui se mettent en place.
10:54Que vous disent les policiers ?
10:56Que cette agression est une exception,
11:00et vraisemblablement pas la dernière fois,
11:02mais qu'il y a un ensauvagement.
11:04Et que pour eux, ils ne comprennent pas
11:08pourquoi ça a été aussi violent.
11:11taper sur une femme seule à 3h du matin
11:14qui n'a même pas eu l'occasion de dire
11:16ni oui, ni non, ni rien du tout,
11:18elle n'a rien refusé.
11:19Et c'est ce qui s'est dépassé avec Bernard Tapie de la même manière.
11:21Votre témoignage est exactement le même que Bernard Tapie.
11:24J'ai eu un dossier, c'est pareil.
11:26Alors là, c'est un repérage.
11:29Ils sont rentrés dans la maison,
11:31et en fait ils ont pris,
11:33c'était un homme,
11:34ils l'ont aspergé d'un produit,
11:37ils ne savaient pas si c'était de l'essence ou non,
11:38et ils ont allumé le briquet en disant
11:40« Dis-nous où est le coffre ? »
11:43Ils ont découpé au cutter toutes les toiles
11:46qu'ils ont enroulées,
11:47ils sont partis avec des sacs, etc.
11:49Le problème, c'est que je ne veux pas...
11:51C'est qu'ensuite, quand on les a retrouvés,
11:53ils sont passés en correctionnel,
11:54ils ont pris deux ans.
11:56Il y a un vrai problème.
11:58Il y a un vrai problème, voilà.
11:59Les policiers aujourd'hui,
12:01Sabrina disait que l'enquête est en marche,
12:04mais c'est, par exemple,
12:05dans l'affaire Tapie,
12:06on n'a jamais retrouvé
12:07ceux qui avaient agressé Bernard Tapie.
12:08Généralement, ce sont dans les trois mois.
12:10Il y a 70% des affaires
12:11qui sont élucidées
12:12dans les trois premiers mois.
12:14C'est là qu'il y a encore
12:15le plus d'indices possibles
12:16et que les enquêteurs
12:17peuvent aller le plus vite possible.
12:19C'est au début, au début.
12:20Après, ça devient compliqué.
12:21C'était parce qu'il y avait
12:21les caméras qui étaient dans la rue
12:23avec la vidéosurveillance
12:25où on avait repéré
12:25une voiture
12:27qui avait été deux fois de suite.
12:29Votre maison est équipée
12:30de caméras.
12:31Il y a des vidéosurveillances.
12:31Peut-être que vous ne pouvez pas parler,
12:33d'ailleurs,
12:33parce que l'enquête est en cours.
12:34Non, c'est tout simple.
12:34J'ai mis des caméras
12:35et la caméra qui est face
12:37à la porte d'entrée
12:38est tombée en panne
12:39dans l'après-midi.
12:40Elle est tombée volontairement ?
12:42Elle a été saboteuse ?
12:43Non, je pense que c'est
12:45un cumul de pas de chance.
12:49C'est ce cumul
12:50qui fait que cette caméra
12:51s'est éteinte.
12:52Elle a été remplacée.
12:54Maintenant, elle fonctionne.
12:55si cette caméra avait fonctionné,
12:58j'aurais pu être prévenu
12:58en amont
12:59de ce qui se passait
13:00puisque j'aurais été alerté.
13:01Il y avait donc
13:02votre petite fille
13:03qui était présente.
13:04Elle a quel âge,
13:04votre petite fille ?
13:0515 ans.
13:06Ah oui,
13:06c'est une adolescente.
13:07Elle a été réveillée par l'écrit
13:08de sa mère.
13:08Et j'imagine qu'elle-même
13:09est traumatisée.
13:12Qui ne le serait pas
13:14d'entendre
13:15l'autorité naturelle
13:18se mettre à pleurer
13:19et implorer
13:20qu'on arrête
13:21d'être frappé ?
13:22C'est un petit peu compliqué
13:27de le revivre comme ça.
13:29Mais à 15 ans,
13:31être réveillée
13:31par les cris de sa mère
13:32qui implore que ça s'arrête
13:34et on entend
13:35les coups continuent.
13:39On se dit
13:39est-ce qu'on va partir ?
13:41Elle a eu l'idée
13:42à un moment donné
13:43de s'échapper par le toit.
13:45Et elle s'est dit
13:46mais je ne peux pas
13:46abandonner ma mère.
13:49Donc elles ont tout de suite
13:51avec sa copine
13:52qui était là
13:53eu le réflexe
13:55de faire le 17.
13:57Elles ont fait le 15,
13:57le 18,
13:58le 17.
13:59Elles ont fait tout
13:59ce qu'elles pouvaient.
14:00C'est ce qui a attiré
14:01l'attention
14:01du deuxième individu
14:03qui a entendu
14:04qu'il y avait du bruit
14:05et qu'elles ont donc
14:07rencontré
14:08et elles ont pu
14:09échanger
14:10avec ce charmant monsieur.
14:13Et on sait
14:13le profil
14:14de ces deux jeunes gens
14:15qui étaient là ?
14:15Elles ont témoigné ?
14:16Le profil
14:16alors il est
14:17a priori
14:18assez jeune
14:19dit
14:20notre fille
14:21parce que quelque part
14:24ça l'a rassuré
14:25de voir
14:26vous savez
14:27les cagoules
14:27on voit
14:28ça
14:29alors il est noir
14:31ou de type noir
14:33je ne sais plus
14:33ce qu'il faut dire
14:34ou ne pas dire
14:34et il semblait
14:37elle nous a dit
14:38mais j'avais l'impression
14:39qu'il était deux ou trois ans
14:40qu'il n'avait que deux
14:42à trois ans
14:42de plus que moi
14:43et du coup
14:44ça m'a fait un petit peu
14:45moins peur.
14:48Et puis
14:49quand ils ont fini
14:50leur oeuvre
14:51et qu'ils sont partis
14:53en courant
14:53parce qu'ils avaient compris
14:54que la police
14:55avait été prévenue
14:55elle les a suivis
14:57pour être sûr
14:58qu'ils ne reviennent pas
15:00qu'ils quittent bien la maison
15:01et pas...
15:02Et ils sont partis comment ?
15:03À pied ?
15:04Alors écoutez
15:05ils ont quitté
15:07la maison à pied
15:07partis à droite
15:09ou à gauche
15:10notre voisin
15:11dans un
15:12un grand mouvement
15:14d'héroïsme
15:15les a vus sauter
15:16par-dessus
15:16la porte
15:18qui était défoncée
15:20et
15:21elle les a suivis
15:22pour être sûr
15:22qu'ils ne reviennent pas
15:23finir sa maman.
15:24Et vous avez été prévenu comment ?
15:26C'est ma femme
15:26qui m'a appelé
15:27parce que vous n'étiez pas...
15:29L'agression a duré
15:29parce que tout ça
15:30a l'air d'être très rapide
15:30mais ça dure entre 15 et 20 minutes
15:32ce qui est un enfer
15:34je ne sais pas si on réalise
15:35je pense qu'on ne peut pas
15:37on ne peut pas réaliser
15:38si on ne l'a pas vécu
15:39c'est toujours pareil
15:39ma femme sait faire la différence
15:41je suis d'une période
15:42où on faisait son service militaire
15:44ma femme sait faire la différence
15:46de douleur
15:47entre un coup de massette
15:48et un coup de poing
15:49je mets au défi
15:52tout le monde ici
15:53on peut peut-être
15:54imaginer
15:55mais ressentir une douleur
15:57entre une masse froide
15:58qui vient vous taper
15:59quatre fois à la tête
16:00et des coups de poing
16:01j'en suis incapable
16:02j'ai un témoignage
16:07de personnes
16:08qui vous écoutent
16:09qui dit
16:09un ami victime de home jacking
16:10les délinquants identifiés
16:11interpellés
16:12en liberté
16:13en attente de procès
16:14depuis bientôt trois ans
16:16les victimes sont évidemment
16:17traumatisées à vie
16:18et c'était des mineurs
16:19cette violence
16:21de toute façon
16:21on dit toujours la même chose
16:23monsieur le magistrat
16:24s'il n'y a pas
16:25des sanctions dissuasives
16:28un home jacking
16:29c'est dix ans
16:30voilà
16:30au minimum
16:31dix ans
16:32même s'il n'y a pas de blessés
16:33donc je ne vous explique pas
16:34donc tant qu'on ne mettra pas
16:36en place
16:36des mesures très fortes
16:38bah écoutez
16:39ça continuera
16:40voilà
16:40ça continuera donc
16:42et ça continue
16:43d'ailleurs
16:43je suis totalement d'accord
16:45avec ce que je viens d'entendre
16:46bah évidemment
16:47non je m'en doutais
16:48mais oui
16:49mais j'espère que vous aussi
16:49vous êtes d'accord
16:50oui oui
16:51mais il n'y a pas oui oui
16:53mais c'est pas comme ça
16:54mais si c'est comme ça
16:55bah si en fait
16:56c'est dix ans
16:57bah oui c'est comme ça
16:58c'est peut-être même plus
17:00mais Philippe Bilger
17:01pardonnez-moi
17:02c'est minimum dix ans
17:03c'est-à-dire que tu rentres
17:04chez quelqu'un
17:04une nuit
17:05où tu n'as rien à faire
17:06c'est dix ans
17:07bien sûr
17:07est-ce qu'un jour
17:08vous pouvez dire
17:09oui c'est comme ça
17:10et c'est simple
17:11mais ça ne peut pas
17:12vous arriver à vous
17:13ça ne peut pas m'arriver à moi
17:14arrêtez ce ton
17:15mais je n'ai pas besoin
17:16mais je n'ai pas besoin
17:16de vous pour le savoir
17:18et bah dites-le
17:18mais je le dis à ma manière
17:21et bah non vous ne le dites pas
17:22mais si
17:23parce que votre manière
17:24de le dire
17:25non seulement
17:26elle n'est pas proportionnée
17:29à la gravité
17:30de ce que monsieur a subi
17:31et ça n'est pas comme ça
17:33qu'on résoudra un problème
17:34de sauvagerie
17:36mais si
17:36mais qu'est-ce que vous en savez
17:37mais qu'est-ce que vous en savez
17:39en fait
17:40mais vous vous en prenez à moi
17:41je vous réponds
17:42sur le même temps
17:43mais qu'est-ce que vous en savez
17:44que ça résoudra pas
17:45qu'est-ce que vous en savez
17:46et bah on peut essayer au moins
17:47puisqu'on n'a jamais essayé
17:48et moi j'essaye à ma manière
17:50et bah oui ça ne marche pas
17:51mais ça ne marche pas
17:52depuis cinq ans
17:52mais non arrêtez
17:54franchement
17:55mais il n'y a pas d'arrêter en fait
17:55ça ne marche pas
17:56depuis cinq ans
17:57si
17:57lorsqu'on retrouve
17:58ces agresseurs
18:00c'est une
18:00c'est plus que de la sauvagerie
18:02si j'étais ministère public
18:04évidemment je requerrais
18:06une peine très sévère
18:08je ne parviens pas à croire
18:10tout de même
18:10cher monsieur
18:11que
18:11ces agressions
18:13ne soient pas ciblées
18:14tout de même
18:15je veux dire
18:15je pense que c'est ce que l'on veut
18:17faire croire à tout le monde
18:18c'est oui
18:19c'est ciblé
18:19c'est ceci
18:20quand je vois qu'une gardienne
18:21est obligée d'aller se cacher
18:22dans la cave
18:23j'ai regardé ça ce matin
18:24je ne pense pas
18:25que les agresseurs
18:26aient ciblé
18:26une gardienne
18:27avec sa famille
18:28sa fille de six ans
18:29qui était obligée
18:30de rester pendant deux heures
18:31dans une cave
18:32je crains
18:33cher monsieur
18:33je ne vous connais pas
18:34il n'y a aucun jugement
18:35de ma part
18:36mais à force de laisser croire
18:37ces choses là
18:38on va dire oui
18:39mais regardez
18:40la tête du bobo
18:41à la télé là
18:41regardez le Philippe Jean-Louis
18:42mais en fait
18:44c'est de sa faute à lui
18:45la prochaine fois
18:46je viendrai en t-shirt
18:47avec des trous
18:48et je dirai
18:48ben oui
18:49ah ben là c'est crédible
18:50je suis navré
18:51moi je suis plutôt d'accord
18:53avec monsieur
18:53que vous
18:55c'est peut-être pas
18:56systématique
18:57mais le message
18:58qui est passé
18:59quand j'entends
18:59que des gens
19:00qui se permettent
19:01de rentrer chez des gens
19:01et sortent libres
19:03mais enfin je vous prie
19:04c'est scandaleux
19:05c'est un petit harcèlement scolaire
19:06où on va prendre l'enfant
19:07qui est victime
19:08et que l'on va foutre dehors
19:09et les autres continuent
19:11mais je suis tout à fait
19:12de votre avis
19:13pour moi cher monsieur
19:13il devrait y avoir
19:14un minimum
19:15un minimum
19:16et ça mettrait du plomb
19:17dans la tête
19:18des gens là
19:18qui se diraient
19:19je vais exactement
19:20une peine
19:21mais on est d'accord
19:22que tout ce qui existe
19:22mais on est d'accord
19:24mais pas
19:25mais non
19:25mais pas du tout
19:28mais pas du tout
19:31lorsque vous dites
19:32vous dites
19:32attends là ça vaut 10 ans
19:3510 à peine planchers
19:36oui
19:36tu restes quelqu'un
19:3710 ans ça vous va
19:37mais ça
19:38mais non
19:38mais pourquoi non
19:39mais ça me
19:40mais ça me va
19:42donner le début
19:43d'un argument
19:44mais non
19:45qui permette que je comprenne
19:46moi je veux tout entendre
19:47je vous assure
19:47déjà
19:47déjà le ton
19:50ah le ton
19:51je veux dire
19:52c'est le ton
19:53non mais franchement
19:54vous n'avez pas dit
19:55vous n'avez pas dit
19:57au minimum 10 ans
19:58vous avez dit
19:59ça ça vaut 10 ans
20:00parce que
20:01parce que
20:01parce que Gare Barini
20:02en fait il n'aime pas mon ton
20:04mais non
20:05t'as entendu ton ton
20:06mais non
20:07vous savez parfaitement
20:08que vous ne brillez pas
20:10dans votre ton
20:11par la nuance
20:12on pourrait dire
20:13exactement la même chose
20:14sur les 10 ans
20:15mais d'une autre manière
20:17je n'ai pas envie
20:18sur ces sujets-là
20:19d'être dans la nuance
20:21cher ami
20:22parce que quand
20:23ils rentrent
20:24et qu'ils bastonnent
20:25c'est une horreur
20:26ils ne sont pas
20:27dans la nuance
20:28mais nous n'avons pas
20:29besoin de vous
20:30pour le savoir
20:31mais si justement
20:32la pression
20:33est que vous n'étiez pas d'accord
20:34monsieur Garbarini
20:35deux éléments
20:37monsieur Bilger
20:39et vous savez
20:40le respect que j'ai pour vous
20:41et que j'ai toujours eu pour vous
20:42notamment
20:43quand je plaidais
20:44contre vous
20:44mais
20:45les réquisitions
20:47que vous dites
20:47c'est les vôtres
20:48moi dans le dossier
20:50dont j'ai parlé
20:51les réquisitions
20:52elles ont été
20:53de deux ans
20:53c'est honteux
20:55c'est honteux
20:56moi je suis parti civil
20:57donc je n'ai pas le droit
20:57de réclamer de peine
20:58et les réquisitions
21:00de deux ans
21:01avec ce monsieur
21:02qui a été
21:03donc heureusement
21:04pas violenté
21:05avec des coups
21:06comme
21:07l'épouse
21:09de monsieur
21:10mais quand même
21:11qui a eu la peur
21:12de sa vie
21:13puisqu'en plus
21:14il a entendu taper
21:15à la porte
21:15il croyait que c'était
21:16son épouse
21:17qui venait
21:17et en fait
21:18c'était un voisin
21:19qui venait réclamer
21:21quelque chose
21:21bref
21:22donc les réquisitions
21:23elles n'étaient pas
21:23à la hauteur
21:24et les personnes
21:25elles ont été condamnées
21:25à deux ans
21:26ça c'est le premier point
21:27et ce n'est pas acceptable
21:28et deuxièmement
21:30deuxièmement
21:31où là je vous rejoins
21:32là on est d'accord
21:33et c'est que
21:34il faut changer le code pénal
21:35à ce moment là
21:36puisque dans le cadre
21:37du code pénal
21:38dans le cadre du code pénal
21:39on doit prendre en compte
21:40on doit prendre en compte
21:42l'individualisation
21:43de la peine
21:43c'est-à-dire que
21:44lorsqu'on a
21:45une infraction
21:46qui est commise
21:47et que la personne
21:48est reconnue coupable
21:49on doit
21:50c'est le droit français
21:52on doit prendre en compte
21:53quelle est la personnalité
21:55de l'auteur
21:56Richard Millet
21:56moi peine planchée
21:57la peine planchée
21:59je suis entièrement d'accord
22:00c'est tout à fait autre chose
22:01ah vous êtes gentil avec moi
22:02non mais
22:03la peine planchée
22:04je suis tout à fait d'accord
22:05parce que je l'ai dit
22:06moi j'étais le seul
22:08qui voulait
22:08la restauration
22:1010 ans
22:11vous rentrez chez quelqu'un
22:1210 ans
22:13ça peut pas vous arriver à vous
22:15ça peut pas marquer à moi
22:15je rentre
22:1610 ans
22:17soyez gentil
22:18comme c'est notre dernière
22:20ah bon
22:20enfin en ce qui me concerne
22:23arrêtez d'imposer
22:25sur la réalité
22:26même la plus tragique du monde
22:28et je suis beaucoup plus sensible
22:30que d'autres à cela
22:32des décrets comme ça
22:35un petit peu simpliste
22:37d'accord
22:37c'est simpliste
22:38c'est simpliste de protéger
22:39les braves gens
22:40non
22:40non mais il n'y a pas de soucis
22:41la société des honnêtes gens
22:43elle doit
22:43il n'y a pas de soucis
22:44Philippe Milger
22:45c'est simpliste
22:46mais vous avez non seulement
22:48une manière
22:49de
22:49il n'y a pas de soucis
22:51Richard Millet
22:52c'est simpliste de dire
22:5310 ans
22:53et de dénaturer
22:54ce que les autres
22:55mais non c'est vous
22:56qui dénaturez mes propos
22:56vous dites que c'est simpliste
22:57pardonnez-moi
22:58c'est pas très
22:58c'est vous qui êtes
22:59très désagréable en fait
23:00vous expliquez que c'est simpliste
23:02parce que je demande 10 ans
23:03donc arrêter la condescendance
23:05moi je ne suis pas
23:06mais si
23:07vous me dites que c'est simpliste
23:08si c'était de la condescendance
23:10Pascal
23:10je ne discuterai même pas
23:12mais vous me dites
23:12c'est pas simpliste en fait
23:14c'est
23:15comment dire
23:16vous pourriez dire
23:16c'est sévère
23:18c'est autorité
23:19mais il n'y a rien de simpliste
23:20là-dedans
23:21mais pour moi simpliste
23:21ça n'est pas d'une critique
23:22et puis je vais vous dire
23:23il faut peut-être
23:25des mesures radicales
23:26aujourd'hui
23:27pour lancer des signaux
23:28à la société
23:29Richard Millet
23:30Monsieur
23:30est-ce que vous pourriez
23:31nous répéter
23:31ce que vous a dit
23:32le commissaire
23:33enfin les policiers
23:34à quel moment
23:35parce que j'en ai croisé beaucoup
23:37les premiers que j'ai croisé
23:38quand je suis arrivé
23:40comme un fou
23:40et que j'ai couru dans la rue
23:42c'est
23:42vous ne pouvez pas rentrer
23:43c'est une scène de crime
23:44donc déjà
23:45j'ai cru que ma femme était morte
23:46après l'avoir eu au téléphone
23:48donc je vous laisse imaginer ça
23:50c'est pas un manque
23:52un manque de tact
23:53c'est peut-être
23:54vraisemblablement
23:54l'action tout ça
23:56mais lesquels
23:57non mais je pense
23:58vous avez tout à l'heure
23:59parlé d'en sauvagement
24:00oui
24:00vous pouvez répéter la phrase
24:02ce qu'il vous a dit
24:02exactement
24:03non c'est une exception
24:04c'est ça
24:05c'est une exception
24:06oui
24:06c'était l'une des premières fois
24:08qu'il y avait une telle violence
24:09débridée
24:10et qu'il ne comprenait pas
24:12c'était un signe
24:13de non professionnalisme
24:15et vraisemblablement
24:16c'est les pieds nickelés
24:18version orange mécanique
24:19oui c'est ça
24:20mais le message
24:21que l'on va faire passer
24:22et je comprends ce que vous dites
24:24je comprends ce que vous dites
24:24c'est que
24:25s'ils prennent deux ans
24:26mais le message c'est quoi
24:27c'est qu'on a agressé quelqu'un
24:29en 15 minutes
24:30on a gagné 50 000 euros
24:32et en deux ans
24:33si c'est une peine
24:34elle ne sera pas appliquée
24:35ils ne vont pas passer deux ans
24:36mais je crois qu'on peut savoir
24:37que les peines de moins de trois ans
24:38on ne va pas en prison
24:39ils ressortent avec un bracelet
24:40donc ils recommencent le lendemain
24:42mais en plus
24:43moi je suis persuadé
24:44et je suis d'accord
24:45avec Pascal Praud
24:46sur le fait
24:49qu'on utilise la situation
24:50on sait que ça va dégénérer
24:51parce qu'il y a une fête
24:52qui a lieu
24:53et donc je suis sûr
24:54que ces auteurs là
24:55ils profitent de la situation
24:57c'est de l'opportunisme
24:57c'est de l'opportunisme
24:58on sait qu'on va en pouvoir
25:00entretenir
25:00avec le sujet qu'on va voir
25:02sur la fête de la musique
25:03et les types qui tabassent
25:04nous sommes d'accord
25:04ce sont les mêmes images
25:05ce sont les mêmes images
25:06un coup de pied
25:07à la tête d'une femme
25:08qui est par terre
25:09mais c'est le même
25:09moi ces jeunes gens
25:11s'ils sont retrouvés
25:12je les mets 10 ans
25:13voilà
25:13s'ils ne sont pas mineurs
25:16ils ne sont pas mineurs
25:17il y a aussi cette problématique là
25:18je les mets quand même 10 ans
25:19techniquement ils risquent 20 ans
25:2010 ans s'ils sont mineurs
25:22alors je les mets
25:23s'ils risquent 20 ans
25:24je les mets 20 ans
25:24je les mets 20 ans
25:27vous voyez
25:27ils risquent 20 ans
25:28ils risquent 20 ans

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