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Entreprise canadienne pour surveiller les réseaux sociaux français : «on est en train de désarmer la France ppur surveiller des opérations de déstabilisation» affirme Loïc Kervran
Europe 1
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07/07/2025
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🗞
News
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00:00
Et on passe à ce sujet, cette colère de 66 députés.
00:05
Une entreprise canadienne va surveiller les réseaux sociaux du gouvernement.
00:09
Depuis 2017, cette charge revenait logiquement à une société française qui s'appelle Visibrain.
00:15
Visibrain peut-être à l'anglaise avant qu'elle ne perde le marché.
00:19
Ces députés dénoncent une atteinte à la souveraineté française.
00:23
Ils interpellent Matignon.
00:25
A l'origine de la lettre envoyée au Premier ministre, le député Horizon Loïc Carvan.
00:30
Il est notre invité sur Europe 1 et vous.
00:32
Bonjour Loïc Carvan.
00:33
Bonjour.
00:34
Alors tout d'abord, expliquez-nous ce que contient la lettre que vous avez envoyée avec cette soixantaine de députés.
00:40
Alors c'est important de préciser que c'est toute sensibilité confondue.
00:44
Ça fait l'unanimité sur cette attribution de marché.
00:47
Oui, tout à fait. Il y a des députés du RN à LFI qui ont signé cette lettre.
00:52
Et elle dit notre colère finalement, puisqu'on vient de parler du désarmement de la police municipale.
00:57
Mais nous, on dit qu'aussi on est en train de désarmer la France pour surveiller des opérations de déstabilisation.
01:03
Parce qu'aujourd'hui, la guerre, ce n'est pas que des bombes.
01:06
C'est aussi de la guerre sur l'information, sur la réputation, etc.
01:09
Et jusqu'à maintenant, on avait une boîte française qui nous aidait dans cette guerre-là.
01:14
Et là, le gouvernement vient de passer le contrat à une entreprise canadienne, comme vous l'avez dit,
01:19
mais en plus contrôlée par des capitaux nord-américains.
01:21
Oui, des fonds américains.
01:23
Exactement. Donc on demande au Premier ministre de revoir cette décision.
01:26
Alors Loïc Hervant, pour bien qu'on comprenne,
01:29
Visibrain était chargé de mesurer les tendances et les sujets qui montent sur les réseaux sociaux, c'est bien ça ?
01:35
Oui, en fait, ce qu'il faut imaginer, c'est que dans le monde d'aujourd'hui,
01:38
il y a beaucoup d'acteurs qui essayent de porter préjudice, de nuire à la France,
01:43
en passant par des attaques sur notre réputation, en cherchant à nous déstabiliser,
01:48
à déstabiliser aussi les élections, à faire des opérations d'influence.
01:51
Et tout ça, ça se passe sur les réseaux sociaux.
01:53
Les acteurs, ce sont quoi ?
01:54
Souvent des États étrangers, des pays étrangers.
01:57
Et tout ça, ils utilisent les réseaux sociaux pour faire ça.
02:00
Et donc, le gouvernement, les ministères, ministères des armées, le ministère de l'Intérieur,
02:04
ils avaient depuis 2017 un outil, l'outil de Visibrain, pour surveiller ça.
02:09
Pour surveiller la multiplication des comptes, des informations qui commencent à attaquer l'État français, etc.
02:13
Forme de lanceur d'alerte.
02:15
Oui, voilà. Et puis, il s'agit vraiment de voir ce qui est en train d'arriver.
02:19
Et pour ça, on est obligé de dire un peu ce qu'on cherche.
02:21
Du coup, on dit ce qui préoccupe la France.
02:23
Et c'est ça qui est grave aussi.
02:25
Parce qu'on donne à l'outil les sujets de préoccupation de la France.
02:28
Ce qu'on pense qui pourrait nous déstabiliser, nos failles, nos peurs.
02:33
Et c'est là que c'est dingue de se dire qu'on va donner ces informations-là à une entreprise qui est sous contrôle nord-américain.
02:41
Alors, on vous répond de l'autre côté qu'il n'y a pas de problème de confidentialité.
02:47
En gros, circuler, il n'y a rien à voir.
02:49
On a eu deux types de réponses.
02:51
On a eu une réponse administrative qui est exactement celle-là.
02:53
Mais il y a une vraie erreur parce que la question, ce n'est pas les données qui sont surveillées.
02:56
Mais c'est ce que la France dit, ce qui la préoccupe, nos failles, comme vous l'avez excellemment dit.
03:02
Et puis, on a quand même commencé à avoir une réponse de la ministre qui est en charge du numérique et de toutes ces choses,
03:07
qui a dit quand même que la décision, elle était inadmissime.
03:10
Madame Chappaz, exactement.
03:11
En gros, de quoi vous avez peur concrètement ?
03:16
Clairement, c'est un enjeu majeur de souveraineté.
03:19
Ça veut dire quoi ? Que cela expose nos institutions dangereusement ?
03:23
Oui, tout à fait.
03:24
Vraiment, là, on est au cœur du système.
03:27
On est sur un marché qui est très, très sensible.
03:29
Les clients, c'est vraiment tous les ministères et des ministères très sensibles.
03:32
Le ministère des Armées, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Intérieur.
03:36
On a aussi l'Académie du Renseignement.
03:38
Une entité qui s'appelle le Secrétariat Général à la Défense et à la Sécurité Nationale.
03:42
Ça paraît insensé quand même.
03:43
C'est insensé.
03:45
C'est proprement insensé.
03:46
Et c'est pour ça qu'il y a des députés de tous les bords qui me soutiennent
03:49
pour demander au gouvernement de revoir cette décision qui est dingue.
03:53
Alors, cette décision, c'est quoi ?
03:56
C'est un problème de compétence, mais plutôt de prix, c'est bien ça ?
03:59
On a du mal à savoir exactement.
04:01
Il y a sans doute un peu d'applications bêtes et méchantes du Code des marchés publics
04:05
sans penser à la souveraineté de notre pays.
04:07
Mais alors, attendez, attendez, parce que les marchés publics, ça veut dire qu'ils
04:11
auditionnent des entreprises étrangères et pas exclusivement françaises.
04:14
Enfin, pardon.
04:15
Exactement.
04:16
Et là, il y a plusieurs choses.
04:18
Il y a ce qu'on appelle une offre technique, c'est-à-dire qu'est-ce que vous proposez
04:20
comme service.
04:21
Et puis, il y a une offre financière, c'est le prix.
04:23
Et finalement, comme l'autre entreprise nord-américaine a proposé des prix extrêmement
04:27
bas, il a été décidé de donner à cette entreprise nord-américaine ce marché extrêmement
04:33
sensible.
04:33
Donc moi, je pense qu'il y a une naïveté vraiment coupable de la part des gens qui
04:37
ont pris cette décision.
04:39
Et puis, les circonstances budgétaires, elles n'aident pas.
04:42
Mais moi, je ne peux pas accepter qu'on commence à vendre notre souveraineté nationale
04:45
à la découpe parce qu'on a des soucis de budget.
04:48
Loïc Kervan, évidemment, bien sûr, je suis d'accord avec vous.
04:52
Est-ce qu'on pourrait imaginer, je ne veux pas être complétiste ou voir le mal partout,
04:56
mais que ces sociétés qui sont détenues par des fonds américains puissent finalement
05:01
être armées de mauvaises intentions ? On ne sait pas.
05:05
Il y a des renseignements parfois d'autres pays et elles auraient peut-être pu baisser
05:10
les prix pour avoir accès à ce genre d'informations.
05:13
Est-ce que c'est possible ou c'est extravagant ce que je vous raconte ?
05:16
Non, c'est possible, évidemment, impossible de dire si c'est le cas là,
05:19
mais c'est tout à fait des manœuvres qui sont pratiquées par des pays étrangers
05:23
qui utilisent des entreprises privées.
05:26
Et là, c'est vrai que le prix est extrêmement surprenant.
05:29
Il est très très faible.
05:30
On dit qu'il est cinq fois plus faible que celui de l'entreprise française.
05:34
L'offre technique, la capacité technique de l'entreprise nord-américaine est moins bonne,
05:39
mais le prix est tellement bas que c'est parti chez eux.
05:42
Et ce n'est pas une première, Loïc Kervan.
05:44
D'ailleurs, vous êtes déjà monté au créneau, Place, c'est le nom de la plateforme du marché public de l'État,
05:50
justement, qui avait déjà échu un Canadien avant que Bercy rétropédale,
05:56
parce que vous êtes monté au créneau avec d'autres députés.
05:59
Exactement. Un peu le même principe.
06:01
Là, on est sur une plateforme qui gère tous les appels d'offres de l'État.
06:04
Il faut imaginer que tous les appels d'offres de l'État sont mis sur cette plateforme,
06:08
mais aussi les réponses techniques et financières des entreprises.
06:11
Et là, qu'est-ce que le gouvernement décide, il y a quelques mois, de faire ?
06:14
De donner cette plateforme qui était là aussi gérée par une PME française
06:17
à un grand groupe nord-américain, canadien.
06:20
Toujours les Canadiens.
06:21
Canadiens encore cette fois-ci.
06:24
Et donc, effectivement, on s'est mobilisés à plusieurs.
06:27
Moi, j'ai contacté plusieurs députés autour de moi.
06:30
Et on a réussi à obtenir qu'Améline Montchalin, la ministre, relance un appel d'offres au mois de septembre.
06:35
Vous êtes optimiste pour qu'il rétropédale, là encore ?
06:37
Moi, je crois que la situation, elle est insensée, elle est insupportable.
06:42
Et la mobilisation, elle est vraiment forte de tous les bords.
06:45
Et oui, et oui, toute sensibilité confondue.
06:48
Merci Loïc Hervant, députée Horizon.
06:50
Merci d'être passée par le studio d'Europe aujourd'hui.
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