Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • aujourd’hui
Les soirées gang bangs dans le XVe arrondissement de Paris évoquées sur Sud Radio!

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Jean-Jacques Bourdin.
00:01Elisabeth Lévy est avec nous.
00:03Elisabeth, bonjour.
00:04Bonjour Jean-Jacques.
00:04Alors nous changeons complètement de sujet parce que là l'intelligence artificielle n'a rien à voir avec tout cela.
00:10Il s'agit de soirées libertines parisiennes dans le collimateur de la mairie et des voisins.
00:17Que se passe-t-il ?
00:18Alors, ça se passe à Paris 15e dans une résidence ordinaire plutôt cossue, nous dit le parisien,
00:24et au sous-sol, il y a des locaux commerciaux où un mystérieux Z organise des soirées gang-bang,
00:30ce qui signifie, explique pudiquement le parisien, qu'une femme, écoutez bien,
00:35est placée au centre des attentions de plusieurs hommes.
00:39Alors, les hommes payent 80 euros et peuvent être jusqu'à 20.
00:43La femme, évidemment consentante, n'est pas rémunérée, donc il n'y a pas ni prostitution ni proxénétisme.
00:49Ce sont des jeux sexuels entre adultes, il n'y a rien d'illégal.
00:52Et pourtant, tout le monde, la mairie, la préfecture, les riverains, voudraient les voir décampés.
00:57Alors attention, c'est tout ce que raconte le parisien.
00:59Z est très attentif à ne pas troubler le voisinage.
01:03Il donne rendez-vous à un pâté de maison, ne venait jamais roder en avance,
01:06faire les 100 pas ou attendre devant l'immeuble.
01:08Et en plus, la préfecture dit qu'elle verbalise les stagnations dans le hall
01:13et qu'elle mène des contrôles pour les stups.
01:16En cas d'infraction avérée, une fermeture de l'établissement sera demandée,
01:20demande une source préfectorale. Bref, tout le monde attend Z au tournant.
01:24– Donc si j'ai bien compris, tous les participants à ce gangbang
01:27se réunissent pas très loin de l'immeuble et arrivent en groupe ?
01:32– Non, je ne sais pas si c'est bien, je n'ai pas dit, je ne suis pas allé voir.
01:35– Vous n'êtes pas allé voir, Elisabeth ?
01:37– Alors on peut comprendre les riverains, non ?
01:39– Écoutez, franchement, s'il s'agissait d'une salle de sport,
01:43et moi j'ai une salle de sport en bas de chez moi, en dessous de chez moi,
01:46eh bien s'il s'agissait d'une salle de sport avec bien plus d'allées et venues,
01:49ça ne gênerait personne.
01:51Voilà d'ailleurs ce que nous dit le parisien, donc c'est qu'il lâche le morceau.
01:55La préfecture et la mairie sont désemparés face à cette activité malsaine.
02:00Et c'est la même chose pour les riverains qui sont farouchement opposés
02:03assez pratiques, dégradantes et moralement difficilement acceptables.
02:09C'est toujours des citations du parisien,
02:11ce qui veut dire que chacun se sent autorisé à juger la sexualité de ses contemporains
02:16et à dire ce qui est bien et ce qui n'est pas bien.
02:18C'est dérangeant, nous dit un voisin.
02:20Les hommes qui participent à ces gang-bangs ont le fantasme du viol collectif.
02:25Nous y voilà.
02:26Le fantasme du viol qui semble-t-il est répandu d'après toutes les enquêtes,
02:30y compris chez les femmes, le fantasme, évidemment, je répète le mot fantasme,
02:33eh bien ce fantasme est un crime contre la morale.
02:36La police du fantasme est donc en route.
02:38Quant au maire et l'air du 15e arrondissement,
02:41Philippe Bougeon, alors ça c'est le pompon,
02:44il promet évidemment de tout faire pour faire cesser ses cochonneries.
02:47Moi j'ai l'impression d'être dans les ligues de vertu du 19e siècle.
02:51Alors après le procès de Mazan, nous dit-il,
02:54on ne peut plus voir des choses comme ça.
02:56J'ai envie de lui dire que personne ne lui a demandé de regarder.
02:58Mais que nous dit-il ?
02:59Après Mazan, c'est fini, la gaudriole, les seuls rapports...
03:03Sexuels autorisés, ce sera papa dans maman le samedi soir
03:07et dans une position qu'on a, s'il vous plaît.
03:09Alors je rigole, mais j'enrage, j'enrage qu'on instrumentalise en permanence
03:15les femmes violentées, les femmes agressées, les femmes violées
03:19qui ont besoin de notre aide et de notre attention
03:21pour réprimer une sexualité qui est peut-être non conventionnelle,
03:25mais qui est parfaitement légale et qui ne fait de mal à personne.
03:28Et ce puritanisme ou même cette pudibonderie
03:31n'ont rien à voir avec l'égalité ni avec la protection des femmes.
03:34Derrière ce cirque de dames patronesses,
03:36il y a une haine de la liberté et de la sexualité.
03:39Et ça, pas en mon nom, s'il vous plaît.

Recommandations