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  • 29/05/2025

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00:00Moi, j'aimerais avoir la solution, ce que vous disiez, Raphaël Steinville, sur...
00:04Oui, mais ce n'est pas tant les dispositifs sécuritaires, c'est dans la tête ce que ça se passe.
00:08C'est-à-dire qu'il faudrait, dans l'éducation, faire comprendre à tous ces jeunes.
00:13Là, par exemple, et Laurent Nunes, qui sera le préfet de Paris,
00:17le préfet de police de Paris, qui sera l'invité demain matin à 8h10 de CNews et d'Europe 1,
00:22nous le dira, mais il y a un dispositif de sécurité qui va être énorme
00:25autour de la finale de la Ligue des Champions entre Inter Milan et, comment dirais-je, et le PSG.
00:32Et il y aura peut-être cette parade sur les Champs-Elysées en cas de victoire.
00:38Mais on dit déjà aux commerçants, il faut vous parricader, il faut préserver...
00:43Parce qu'on ne comprend pas cette hyper-violence spontanée pour des victoires, pour du sport,
00:53pour des phénomènes heureux, exactement, le 31 décembre, à chaque fois, le 1er de l'an.
01:00Et combien il y a de voitures brûlées à Strasbourg ? Pourquoi à Strasbourg ?
01:02C'est démon, enfin, qu'est-ce qui se passe ?
01:05C'est un paradoxe, moi, qui ne cesse de m'interpeller,
01:09c'est qu'à la fois nous vivons dans une société qui n'a jamais été aussi ouverte,
01:13où on peut passer d'un pays à l'autre sans présenter son passeport,
01:17et d'une certaine manière, beaucoup s'en réjouissent.
01:20Mais cette absence de frontières nationales aussi nous ouvre à une violence
01:25qui est importée, disséminée un peu partout dans le pays.
01:29Et on est contraints de réinventer de nouvelles frontières,
01:32alors qui avec des portiques, qui avec des digicodes ?
01:35Donc c'est ça qui est totalement paradoxal,
01:38c'est qu'à la fois on a une France ouverte,
01:40et on s'étonne de devoir finalement imposer de la vidéosurveillance partout,
01:47des digicodes partout, pour essayer de nous prémunir,
01:50nous préserver de cette violence qui surgit dans notre paysage.
01:53Bonjour Michel Salvatore.
01:55La violence sur les Champs-Elysées, ce que je trouve absolument affolant,
01:58c'est que maintenant les commerçants ont tellement l'habitude
02:00qu'ils ont des dispositifs spéciaux qu'ils sortent à chaque fois
02:03qu'il y a une occasion à risque.
02:06Donc c'est toutes les boutiques de luxe,
02:08et Dieu sait s'il y en a sur les Champs-Elysées,
02:10ce sont les banques, etc.
02:11Et donc c'est devenu quasiment un rituel,
02:13quand il se passe quelque chose sur les Champs-Elysées,
02:15il faut s'attendre à ce qu'il y ait de la violence,
02:17et je trouve que c'est absolument dramatique.
02:20Je voudrais qu'on parle de violence également
02:22avec ce qui s'est passé en Seine-Saint-Denis.
02:24À Saint-Denis, cet homme qui était un récidiviste a été contrôlé,
02:29il n'a pas voulu obtempérer au contrôle de police,
02:33il a agressé, tabassé deux policiers qui sont toujours blessés.
02:37Écoutez, Reda Bellage, porte-parole du syndicat de police,
02:40unité Île-de-France, il était sur Seine-Saint-Denis tout à l'heure.
02:42Je vais dire que c'est l'autre France en fait.
02:45Les quartiers ont très très mal évolué,
02:47pour eux on est des ennemis,
02:49c'est une attraction de voir un jeune qui gratuitement
02:51refuse déjà de se soumettre à un contrôle,
02:53ce qui n'est pas normal.
02:53La personne de base ou la contrôlée, elle s'arrête.
02:56Par contre, eux, non.
02:58Il y en a certains, on n'a pas le droit de les contrôler.
02:59Moi, à mon époque, on sortait l'arme,
03:01les gars ne s'approchent pas en fait.
03:02Je vous dis, il y aura un avant et un après Naël,
03:04et ça a été une mauvaise chose pour nous,
03:06parce qu'on a été jugé par 60 millions de personnes.
03:08Ce n'est pas qu'ils n'ont pas peur,
03:09c'est qu'on les dérange en fait.
03:10Ça les dérange qu'on soit là.
03:12Et c'est ça le problème,
03:13c'est que si on avait plus d'effectifs,
03:14on serait beaucoup plus présent,
03:15on ferait plus partie du paysage,
03:17et là, on ne leur laisserait pas le choix.
03:19Très souvent, on nous demande de reculer,
03:21on nous demande de ne pas intervenir
03:22pour éviter ces situations-là.
03:23L'administration pense à l'intégrité physique de ses policiers,
03:26mais elle pense surtout aux émeutes.
03:28Les territoires perdus de la République,
03:30notre ami Georges Bensoussan avait bien raison,
03:33vous me parliez tout à l'heure de frontières,
03:34mais là, il n'y a pas de frontières,
03:35on est en Seine-Saint-Denis.
03:37Non, ce qui est fou,
03:37c'est que Réda Bellage parle de l'autre France.
03:41C'est-à-dire qu'effectivement,
03:42et ça résonne en écho aux propos de Jean-Luc Mélenchon,
03:46qui évoque la France d'après,
03:48et qui l'encourage presque,
03:49mais qui se construit en opposition
03:51avec une France civilisée,
03:55avec des règles.
03:56Là, c'est un autre droit.
04:01Il n'y a plus de règles.
04:02Et d'ailleurs, on ne parle plus le français,
04:04l'autre jour, je disais à Alain Finkielkraut,
04:06on ne parle plus le français,
04:07on parle le TikTok.
04:08Vous voyez, ce n'est pas exactement la même langue,
04:10Jean-Michel.
04:10Mais Gérard Collomb avait raison
04:11quand il a quitté le ministère de l'Intérieur
04:13et qu'il disait...
04:14Face à face.
04:15Oui, on est côte à côte
04:16et bientôt on sera face à face.
04:19Il avait tout dit.
04:20Il avait tout dit
04:21et c'est vrai que...
04:23Et personne n'a la solution,
04:25pour l'instant.
04:26Attendez, attendez,
04:26il y a quand même un ministre de l'Intérieur
04:28qui essaye.
04:28Il essaye.
04:29Et on aimerait bien que...
04:31Mais ça ne sera pas facile.
04:31Qu'il soit suivi.
04:32Et ça ne sera pas en un coup de cœur.
04:3620h55.
04:36Merci Jean-Michel Salvatore.
04:38Merci Raphaël Stainville.
04:39Les enfants d'Europe.
04:40Assez tout de suite.

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