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Transcription
00:00député examiné aujourd'hui un texte proposant d'allonger la durée de rétention des étrangers déjà condamnés, considérés comme dangereux.
00:06Il intervient neuf mois après le décès de la jeune Philippine au bois de Boulogne, tué, rappelons-le, par un étranger placé sous OQTF
00:13et qui avait été libéré de son centre de rétention administrative à sa sortie de prison.
00:17Bonsoir May-Hélène Trémolet.
00:18Bonsoir Pierre, bonsoir à tous.
00:19Du service politique d'Europe 1, l'allongement de ces durées de rétention, c'était l'une des toutes premières mesures réclamées par Bruno Retailleau
00:26après son arrivée à Beauvau, finalement portée par la droite républicaine.
00:30Oui, et l'objectif est simple, étendre la durée de rétention en CRA pour la faire passer de 90 à 210 jours,
00:36à savoir la durée appliquée en matière de terrorisme.
00:39Une règle qui pourrait donc viser désormais les étrangers sous OQTF condamnés pour des crimes ou délits graves
00:44et qui représente une menace pour l'ordre public.
00:47Et pour le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, il y a urgence.
00:50Ce texte est le fruit d'un travail parlementaire, mais il est surtout, je crois, le produit d'un drame, la mort tragique de la jeune Philippine.
00:57Je l'ai souvent dit, quand la règle de droit ne protège plus, alors il faut changer la règle.
01:01Rien ne nous empêche, mesdames, messieurs les députés, de changer la loi.
01:06Il faut dire que ce texte représente surtout une application concrète de ce qu'avait réclamé Bruno Retailleau dès son arrivée à Beauvau,
01:12à savoir faire bouger les choses quitte à réformer concrètement l'état de droit,
01:16déclaration sur laquelle il avait été vivement critiqué.
01:19Alors le ministre de l'Intérieur rappelle que cette évolution du droit n'entraverait ni le droit européen ni le corpus législatif français.
01:26Les débats devraient durer jusque tard dans la nuit, puisque la proposition de loi déjà adoptée au Sénat déchire l'Assemblée nationale.
01:32Si elle est soutenue par la droite, le bloc central et le RN, la gauche, en revanche, s'est mobilisée pour l'occasion
01:37et affiche en bloc son hostilité contre un texte. Elle crie à la xénophobie.

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