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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizot et Céline Landreau du 02 juillet 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
00:08Et les deux co-rapporteurs de la commission d'enquête sur la prévention des violences dans les établissements scolaires et l'affaire Betaram nous ont fait le plaisir de rester avec nous.
00:19Ils vont pouvoir partager, vous allez pouvoir les interroger, éventuellement témoigner de ce que vous avez vécu ou peut-être vos enfants.
00:26On vous attend donc dès maintenant au 30 de 10. On a Marie justement qui nous a appelé. Bonjour Marie.
00:33Bonjour.
00:34La violence en milieu scolaire, vous l'avez connue ?
00:37En milieu scolaire, moi j'étais dans un internat, dans une pension. Oui, bien sûr que j'ai connu. J'ai fait deux instituts dans ma jeunesse et c'était tous les deux. Il y avait beaucoup d'humiliation et de violence, oui.
00:50Vous allez nous expliquer ça dans un instant. Le temps de rappeler l'essentiel de l'actualité, Céline.
00:55Et une partie de la France qui suffoque toujours aujourd'hui. Quatre départements restent en alerte rouge canicule. Il s'agit de l'Aube, Lyon, le Loiret et le Cher à ce stade jusqu'à 22 heures.
01:05Des fortes chaleurs qui frappent le pays depuis plusieurs jours maintenant et qui ont nécessité déjà la prise en charge en urgence par les pompiers de 300 personnes selon le gouvernement.
01:14Deux décès pourraient aussi être directement liés à cette canicule. Canicule qui touche à sa faim, Peggy Broch. Les orages arrivent.
01:21Oui, alors même si on est encore avec des départements en vigilance orange et demain ce sera aussi le cas. Mais on devrait mieux dormir cette nuit et mieux respirer demain sauf près de la Méditerranée où ça restera chaud.
01:31Vous le disiez, Céline, les orages. On en a dès cet après-midi sur trois axes. Entre le centre Val-de-Loire, la Haute-Normandie, les Hauts-de-France et l'Île-de-France en fin de journée.
01:39Entre le Massif central et les Ardennes avec des orages localement forts, de la grêle, de fortes rafales de vent et sur les reliefs de l'Est également.
01:47Ce sera orageux cet après-midi avec des orages plus marqués sur les Alpes du Sud encore et sur les Pyrénées.
01:52Orageux également ailleurs, c'est un temps sec et ensoleillé même si ça reste chargé sur le sud de l'Aquitaine.
01:57Les températures, alors toujours plus respirables près de la Manche, 21 à 26 degrés.
02:02En baisse dans l'Ouest, même si ça reste chaud, 29 à 33 degrés.
02:06Et toujours très chaud sur le centre et l'Est, 34 à 38 degrés cet après-midi, 39 la maximale à Lyon.
02:11Merci beaucoup Peggy Broch. Il est soupçonné d'avoir voulu attaquer des femmes.
02:16Un attentat a été déjoué avec l'interpellation dans la région de Saint-Etienne d'un jeune homme de 18 ans muni de deux couteaux.
02:22Il a été mis en examen à écrouiller hier. Il se revendique de la mouvance masculiniste Incel.
02:28C'est la première fois que le parquet national antiterroriste est saisi pour des faits d'une personne se revendiquant de cette mouvance Incel.
02:38Les Etats-Unis, eux, stoppent la livraison de certaines armes à l'Ukraine, notamment des missiles de défense anti-aérien.
02:44Décision qui a été prise par Washington après un passage en revue de l'aide militaire.
02:49Washington explique s'inquiéter de la baisse de ses propres stocks de munitions.
02:53Le Kremlin a réagi dans la foulée.
02:55Moins d'armes pour l'Ukraine rapprochent la fin du conflit.
03:02Et on vous retrouve donc, Marie, au 3210.
03:09Nous sommes, je vous le rappelle, en studio avec les deux co-rapporteurs de la commission d'enquête
03:14sur les modalités du contrôle par l'Etat et la prévention des violences dans les établissements scolaires.
03:21Commission mise en place après le scandale Bétarame.
03:25Ils vont pouvoir réagir à ce que vous allez nous dire, Marie.
03:29Vous nous disiez, vous nous expliquez que vous avez fait deux pensionnats, c'est ça ?
03:34Oui, oui, oui, j'en ai fait un, les deux dans le Pas-de-Calais.
03:37J'ai fait, je devais avoir de 9 ans à 10 ans et un autre de 13 ans jusqu'à ma majorité.
03:44Donc c'était des pensionnats religieux ?
03:47Le deuxième, oui.
03:49Et pas le premier ?
03:50Non, le premier, c'était un truc médical.
03:55Comment je devais, j'avais un problème au niveau de mes os.
03:57Donc j'étais dans une coquille pendant plusieurs mois, mais j'y suis restée un an et demi.
04:01Mais malgré ça, malgré que c'était médical, on avait quand même beaucoup d'humiliation.
04:06Beaucoup.
04:07Est-ce qu'on peut avoir une idée de ce que vous avez vécu ?
04:09Eh bien, dans les dortoirs, je parle du premier établissement.
04:13Dans les dortoirs, par exemple, on était entre 20 et 22 filles, quoi, fillettes.
04:19Et s'il y en avait une, on devait montrer notre linge en fin de journée à l'éducateur ou l'éducatrice qui était de garde.
04:27Et s'il y en avait une qui était sale, comment ?
04:29Eh bien, tout le groupe était puni, on se mettait à genoux, on avait le slip sur la tête.
04:33Et ils faisaient défiler d'autres groupes pour nous regarder, quoi.
04:37Oui, c'est le genre d'humiliation.
04:38L'humiliation.
04:40Oui.
04:40Et des humiliations, vous en avez vécu, connu également, dans ce pensionnat religieux catholique, c'est ça ?
04:48Ah oui, oui, oui, là, oui, oui, parce que quand je suis arrivée, c'était encore des religieuses et on avait seulement deux éducateurs.
04:54Et là, c'est pareil, on était dix groupes de 20 filles.
04:57Donc, ça allait de cinq ans à 21 ans.
05:00Et là, il y avait un éducateur qui était très, très mauvais.
05:03Là, il nous cognait dessus sans arrêt.
05:05Quand on faisait des petites fugues, parce qu'on voulait aller voir comment ça se passait de l'autre côté de la rue,
05:13on franchissait le mur et quand on rentrait, il nous mettait en slip, on devait se mettre sur le dos,
05:19il sautait à piégeant sur notre ventre, à tous, quoi.
05:22Si on était cinq, six, c'était cinq, six, quoi.
05:24On était battus sans arrêt et on avait beau se plaindre au directeur, mais il n'y avait rien qui fonctionnait.
05:31Donc, c'était normal.
05:33On avait beau se plaindre au directeur, il n'y avait rien qui fonctionnait.
05:37Non, parce que comment il disait que c'était normal, qu'on l'avait cherché ?
05:41Alors, comme à l'intérieur, il y avait une espèce de prison qu'on appelait la passerelle à cette époque-là,
05:46c'était comme une prison et on était enfermés là-dedans.
05:49Voilà.
05:50Viollet Spilboud, Paul Vannier, vous entendez le témoignage de Marie.
05:53Ça fait écho à tous ceux que vous avez reçus lors de vos auditions ?
05:56Oui, mais chaque témoignage différent, c'est glaçant.
05:59T'entendre ça, d'entendre ce qu'on saute sur le ventre, qu'on bat, qu'on frappe des jeunes filles de 13 à 20 ans,
06:06en pleine adolescence, enfin des enfants.
06:08Et qu'on trouve le courage d'aller en parler au directeur,
06:11parce qu'il faut à ce moment-là prendre son courage à deux mains quand même pour aller le dire au directeur.
06:16Ce qu'on entend finalement dans ce témoignage, c'est un système aussi de punition et de menace du pire avec ce lieu, la passerelle.
06:23Donc à chaque fois dans ces établissements, qu'ils soient publics ou privés,
06:27on sentait l'éloignement et l'enfermement dans ce que les élèves appellent souvent l'enfer,
06:33et dans lequel il y a toujours la menace du pire si on n'obéit pas, si on ne se soumet pas.
06:37Donc il y a une très forte relation entre l'humiliation psychologique, les violences physiques et les violences sexuelles.
06:44Quelque part c'est terrible d'entendre ça madame, en tout cas je sens à quel point encore aujourd'hui c'est présent.
06:51C'est la question que je voulais poser Marie, les années sont passées, sans doute les décennies, est-ce que vous avez pu oublier ?
06:57J'ai cru avoir oublié, mais l'affaire Bétarame, comme je vous ai dit la dernière fois, parce que je suis déjà passée à l'antenne,
07:06et c'est vrai que Bétarame, ça m'a réveillée, ça a fait ressurgir toutes les horreurs que j'ai subies et toute ma vie,
07:13parce que comment ma vie était un enfer, il ne faut pas se leurrer, ce ne sont pas des choses qu'on oublie quand le cerveau se réveille,
07:20c'est très mal.
07:22Paul Vanier, quand on entend Marie, on se dit qu'on n'est qu'au début, en fait,
07:26que les témoignages que vous avez reçus sont qu'une enfime minorité de ceux qui pourraient sortir dans les mois, années qui viennent ?
07:33On est au début d'une vague de libération de la parole, que j'espère être la plus profonde, la plus puissante possible.
07:40Il y avait à peine un collectif de victimes, il y a 4 mois, il y en a 80 aujourd'hui.
07:45Nous avons reçu, avec Violette Spilbout, des dizaines, des centaines de témoignages.
07:49Nous avons fait 100 signalements au procureur ces 4 derniers mois pour signaler ces phénomènes de violence.
07:54Et moi, je veux saluer, madame, je veux dire toute mon émotion en vous entendant.
08:00Et à travers vous et à cette antenne, je veux aussi passer un message à toutes seules et ceux qui, comme vous,
08:06ont pu être victimes à un moment donné de leur vie, de ces violences.
08:09Prenez la parole.
08:10C'est jamais trop tard pour se manifester.
08:12Mais par quel créneau ?
08:13Prenez la parole.
08:13Prenez d'abord, à mon avis, je crois que c'est une question pour sa propre famille, d'abord, je crois.
08:17Et ensuite, allez porter plainte.
08:20Porter plainte, même si les faits sont très anciens, même si les frais sont aujourd'hui prescrits.
08:24Même si les personnes sont décédées.
08:26Même si les personnes sont décédées, parce que, d'abord, vous serez entendus.
08:29Nous avons un engagement du ministre de la Justice sur ce point.
08:32Et des enquêtes seront ouvertes pour s'assurer que les criminels,
08:37que vous allez peut-être dénoncer, ne soient plus aujourd'hui au contact d'enfants
08:42et ne perpétuent plus aujourd'hui leur crime.
08:44C'est très important.
08:45Parlez, parlez pour vous, parce que la parole est salvatrice.
08:48Et parlez pour nous protéger tous.
08:50Voilà, Marie.
08:51En tout cas, merci beaucoup de votre appel.
08:55Et on salue tous, là, votre courage.
08:57Merci beaucoup pour ce témoignage.
08:59On a Hélène qui a fait le 3210.
09:01Je crois qu'on a Hélène qu'on avait entendue rapidement sur le répondeur.
09:04Bonjour, Hélène.
09:05Bonjour.
09:05Bonjour.
09:06Ça nous renvoie dans les années 70, c'est ça ?
09:08Tout à fait.
09:09Dans un collège public.
09:11Oui, un collège public.
09:12Donc là, les choses sont claires.
09:14Racontez-nous.
09:15Un prof d'anglais ?
09:16Alors, un prof d'anglais, on appréhendait d'aller à chacun de ses cours.
09:22Les filles, surtout, il humilia les filles.
09:24Son bureau était sur une estrade.
09:26Quand on ne savait pas une leçon, il nous mettait sur l'estrade.
09:29Il nous frappait avec un tendeur dans les jambes.
09:32Il nous insultait.
09:33Il cassait tout.
09:34Il cassait sa chaise.
09:35Il se mettait en colère, dans des colères incroyables.
09:38Et quand on sortait, parce qu'on pleure, évidemment, il nous prenait dans un coin.
09:42Il nous tripotait.
09:43En nous disant, ce n'est pas grave, mon petit.
09:45Alors, il nous tripotait les seins, les fesses, tout.
09:48Et un jour, en grandissant, au bout de la troisième, avec une amie, on avait subi
09:56sa trois années d'affilée.
09:57On en avait marre.
09:58On s'est rebellés.
09:59On en a parlé à nos parents.
10:01Bon, ben, écoute, tu n'as qu'à apprendre tes leçons.
10:04Voilà.
10:04Il ne s'occupait pas trop.
10:06Le proviseur, on est allé le voir.
10:07Il n'y a eu aucune réprimande.
10:10Tout le monde se plaignait, mais aucune réprimande.
10:12Il en avait surtout après les filles.
10:13C'était l'époque des professeurs tout-puissants, vous diriez ça comme ça, Hélène, face
10:19aux parents, notamment aujourd'hui, on déplore parfois que l'autorité des professeurs
10:23soit contestée.
10:24Ce n'était absolument pas le cas à l'époque.
10:26Je pense plutôt que le professeur était, même si les parents râlaient, le proviseur
10:32protégeait les profs.
10:33Surtout celui-là.
10:35Et ça, on n'a jamais compris pourquoi.
10:36C'est en troisième.
10:38L'autorité, ce n'est pas ça.
10:39Non, non, bien sûr.
10:40Ça, c'est un déferlement de violence.
10:42Et à nouveau, ce témoignage est glaçant.
10:45Peut-être qu'il peut me conduire à passer ce message.
10:48Là aussi, la plus petite violence, parce que là, c'est décrit, d'abord, ce sont des
10:53humiliations, des violences psychologiques.
10:54Et puis, ce sont des violences physiques.
10:56Et puis, ce sont des agressions sexuelles.
10:58Il y a un continuum dans les violences.
11:00Et ce continuum doit nous alerter.
11:01Le premier geste, le premier mot violent doit être dénoncé, doit être contesté,
11:07parce qu'il peut précéder des gestes plus graves et des actes beaucoup plus graves.
11:11Je dis ça parce que, vous savez, on entend parfois l'idée qu'il y aurait des tapes
11:15éducatives, des claques éducatives.
11:18J'y mets tous les guillemets nécessaires.
11:19Aucune tape, aucune claque n'élève un enfant.
11:22Et ces claques doivent être dénoncées.
11:24Il faut enrayer le mécanisme le plus tôt possible.
11:26Le plus tôt possible, parce qu'elles peuvent dissimuler des actes plus graves encore.
11:30Et parce qu'en elles-mêmes, elles font beaucoup de mal aux enfants.
11:32Évidemment, vous restez avec nous, Paul Vannier et Violette Spilbuth,
11:37pour encore quelques minutes, co-rapporteurs de cette commission d'enquête.
11:43Merci beaucoup, Hélène, de ce témoignage.
11:46Là aussi, on vous souhaite beaucoup de courage pour la suite.
11:49Et je reprends ce que disait Paul Vannier.
11:51Parlez, parlez, parlez.
11:53Sans doute.
11:54On va marquer une courte pause.
11:56Et puis, on va vous retrouver au 30 de 10.
11:58On a Christian et Pierre qui veulent intervenir.
12:01Et évidemment, on vous attend tous au 30 de 10.
12:04Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 30 de 10.
12:0750 centimes la minute.
12:10Céline Landreau et Vincent Parizeau.
12:12Les auditeurs ont la parole sur RTL.
12:15On parle avec vous de la violence en milieu scolaire,
12:19à la lumière de la commission d'enquête sur les modalités,
12:21du contrôle et de la prévention des violences
12:24dans les établissements scolaires par l'État.
12:26On est avec les deux co-rapporteurs,
12:28Violette Spilbout et Paul Vannier avec vous.
12:32On entend vos témoignages depuis 13 heures.
12:35Pierre a fait également le 30 de 10.
12:37Bonjour, Pierre.
12:38Bonjour.
12:39Oui, bonjour.
12:41Je sais que l'aspect politique vous interpelle
12:43et on va y venir dans un instant.
12:45Mais tout de même, une question sur ce que vous-même,
12:49vous avez vécu, je crois.
12:50Alors, moi, je l'ai vécu indirectement
12:53parce que moi, je suis arrivé dans un établissement
12:54à côté de Reims qui s'appelle le pensionnel Sacré-Cœur.
12:58Donc, je suis arrivé en seconde.
12:59Donc, je n'ai pas été directement concerné.
13:01Mais j'avais des copains, des collègues de classe
13:04qui étaient là depuis la sixième,
13:06voire peut-être même en primaire.
13:08Et tout le monde parlait.
13:09On peut le dire, il est décédé, cet homme-là.
13:11Le frère Marcel, en sixième, il n'était pas clean.
13:14Et ils en avaient tous peur quand ils étaient en sixième.
13:17Et quand vous dites qu'il n'était pas clean, c'est-à-dire ?
13:20Les pensionnaires, bien entendu, ils allaient prendre leur douche.
13:24Et il avait des mains baladeuses.
13:27Il n'était pas terrible, terrible.
13:29On parle de quelle période, là ?
13:31Alors, moi, j'ai eu le bac en 1981.
13:35Donc, ça se passe dans les années 75.
13:37Enfin, pour ce que...
13:38Les gens qui étaient avec moi, si vous voulez.
13:39Quatre ans avant.
13:40Si vous voulez, quatre, cinq ans avant.
13:42Et à Reims, il y a un autre établissement
13:44qu'ils appellent les Jésuites.
13:46Et il y avait un père qui a une rue à Reims
13:50qui s'appelait Charles de Cèze.
13:52Et pareil, c'était plus qu'une main de fer.
13:56Et là, il y avait des services,
13:57des services corporels sur les élèves.
13:59Et cet homme-là a sévi pendant plus de 40 ans
14:02dans cet établissement.
14:04Voilà, donc, c'est pas...
14:06Il n'y a pas qu'un Bétarame.
14:07Voilà, c'est ça qui est malheureux.
14:09Parce que c'était connu
14:10et d'une certaine manière admis
14:13dans la région.
14:14Il y avait des sables de plomb.
14:16Sur Bétarame, quasiment dans tout le sud-ouest.
14:19C'était même une menace aux enfants.
14:19Mais pas seulement.
14:20Mais pas seulement.
14:20C'est pas ça, c'était Bétarame.
14:22Monsieur parle de Reims,
14:24mais on a travaillé aussi
14:25sur le cas du village d'enfants de Riaumont,
14:28à Liévin, dans le Nord,
14:29qui était un village d'enfants
14:31avec un internat pour des enfants
14:32placés par les juges pour enfants
14:34parce qu'ils étaient matraités dans leur famille
14:35et qui est devenue ensuite
14:37une école hors contrat.
14:38Et on avait exactement le même système.
14:41Finalement, Bétarame,
14:42ça a été le démarrage,
14:44grâce à l'investigation de journalistes
14:46autour des premières prises de parole de victimes,
14:48puis de l'action de Paul Vannier
14:50qui a poussé pour qu'on ait cette commission d'enquête
14:53qui a été votée à l'unanimité
14:54à l'Assemblée nationale.
14:56Et derrière cela,
14:57c'est partout en France.
14:59En Bretagne,
15:00beaucoup d'établissements,
15:01mais aussi dans le Nord,
15:02on vient de l'entendre avec le témoignage,
15:03dans l'Est.
15:04Et donc, quelque part,
15:06ce travail, il est utile, je crois,
15:09pour qu'on dénonce des violences passées individuelles,
15:12mais aussi qu'on voit
15:14tous les dysfonctionnements d'un système
15:16où aucun des responsables
15:18n'a pris au bon moment ses responsabilités
15:20pour protéger les enfants
15:21de potentiels agresseurs.
15:24Pierre, je crois que vous vouliez aussi
15:26ajouter un aspect,
15:29alors, polémique, je ne sais pas,
15:31en tout cas plus politique,
15:33qui est d'ailleurs assez évoqué dans ce rapport.
15:36Bon, alors, je n'ai pas lu votre rapport,
15:37excusez-moi, messieurs et madame les parlementaires.
15:39Il vient de sortir, donc ce n'est pas grave.
15:41Oui, je l'avoue que je n'ai pas pu lire ça.
15:43Bon, par contre, moi, ce qui m'interpelle,
15:45c'est que le Premier ministre,
15:47je l'ai écouté à la télé,
15:49quand c'est sorti,
15:50c'était sur une radio concurrente à RTL, bien sûr,
15:54et j'ai écouté l'intégralité de ses explications.
15:57Je ne sais pas, je ne me souviens pas.
16:00Voilà, ça, je ne me souviens pas.
16:02Vous parlez de son audition le 14 mai dernier.
16:05Voilà.
16:06Oui, c'était il y a deux mois à peu près,
16:08un bon deux mois, voilà.
16:09Donc, moi, si vous voulez,
16:10je me souviens qu'il a prêté serment.
16:14Et donc, pour moi,
16:15quand on prête serment,
16:16c'est quelque chose d'important,
16:18à moins qu'il soit complètement amnésique,
16:21style Biden,
16:22ce que je ne crois pas complètement,
16:24il a fait un parjure.
16:26Alors, qu'est-ce que vous attendez,
16:27vous, les parlementaires,
16:27pour le mettre devant la...
16:29Parce qu'il a fait ça
16:30pendant son activité de Premier ministre,
16:32devant la haute cour de justice de la République,
16:34qui est là pour juger ce genre d'infraction.
16:36Alors, justement, Paul Vannier,
16:37vous avez souhaité, vous,
16:39que François Bayrou puisse être poursuivi
16:42pour faux témoignages.
16:43La présidente de la commission a estimé
16:45que ce n'était pas possible
16:48au regard des déclarations qui ont été faites.
16:50Maintenant, c'est au bureau de l'Assemblée
16:52de décider d'éventuelles poursuites judiciaires,
16:53c'est ça ?
16:54Exactement, ce que je peux dire
16:55en réaction à cet auditeur.
16:57D'abord, que François Bayrou,
16:58à de très nombreuses reprises,
17:00fait varier sa version des faits.
17:02Et manifestant,
17:03à travers ses versions successives,
17:05que la première de ses déclarations,
17:07devant les députés,
17:08le 11 février dernier à l'Assemblée nationale,
17:10dans l'hémicycle,
17:10était un mensonge,
17:11notamment lorsqu'il a affirmé
17:13avoir été totalement ignorant
17:15de faits de violences à Bétarame,
17:17sous serment devant nous.
17:18Il a reconnu avoir été informé
17:20par la presse, a-t-il dit,
17:22à partir de 1995 de ces faits.
17:24Mais sur un point très précis
17:25de son audition,
17:27je considère qu'il a en effet
17:29proféré un faux témoignage,
17:31un parjure devant nous,
17:32car revenant sur une déclaration
17:34qu'il avait faite,
17:35annonçant vouloir porter plainte
17:36en diffamation contre le journal Mediapart.
17:38Il avait fait cette déclaration
17:39le 11 février.
17:41À propos d'un article
17:42qui a été publié le 12 mars,
17:44il est donc impossible
17:45que le 11 février,
17:46François Bayrou envisage
17:47de porter plainte
17:48pour un article publié
17:49le 12 mars.
17:50Je constate qu'il a menti
17:51et ce mensonge
17:52ne me paraît pas secondaire
17:54car il manifeste
17:55la volonté
17:56de l'actuel Premier ministre
17:57de continuer
17:58à entretenir
17:58une forme d'omerta
18:00sur cette affaire Bétarame
18:01et sur ces questions
18:02des violences
18:02car en menaçant
18:03des journalistes
18:04de les attaquer en justice,
18:06il concourt
18:07à cette atmosphère.
18:07J'ai donc écrit
18:08et c'est l'ordonnance
18:10de novembre 1958,
18:12son article 6
18:12qui cadre les prérogatives
18:13d'une commission
18:14d'enquête parlementaire
18:15qui l'indique.
18:16J'ai écrit à la présidente
18:18Fatiya Kelawashi
18:18de notre commission
18:19pour qu'elle saisisse
18:20la justice.
18:20Elle a refusé
18:22de le faire en effet
18:24et donc à partir
18:25d'aujourd'hui,
18:26du 2 juillet
18:27puisque depuis ce matin
18:28le rapport est publié,
18:30c'est le bureau
18:31de l'Assemblée nationale
18:31qui peut engager
18:32ces démarches
18:34et avec mon groupe
18:35parlementaire,
18:35le groupe de la France insoumise,
18:36nous allons lui demander
18:38de le faire.
18:39Vous avez une lecture
18:40différente ou pas
18:41Violette Spilbo ?
18:42Je rappelle que vous,
18:43contrairement à Paul Vannier,
18:44vous n'êtes pas,
18:45j'allais dire,
18:45du même bord politique
18:46puisque vous êtes députés
18:48ensemble pour la République.
18:49Nous,
18:50on a fait un travail
18:52transpartisan
18:52tout au long
18:53de cette commission
18:53d'enquête,
18:54on a 50 recommandations
18:55communes,
18:56il y a un paragraphe
18:57dans ce rapport
19:00de 360 pages
19:02qui est signé
19:04uniquement par Paul Vannier
19:05et qui concerne
19:06cette partie
19:07sur l'audition
19:07de François Bayrou.
19:08Moi, j'estime
19:10que François Bayrou
19:10s'est défendu
19:11avec toute sa
19:12sérité
19:13et sa force
19:14très longtemps,
19:15d'ailleurs pendant
19:16ses 5 heures et demie
19:17d'audition
19:18et j'estime
19:19que cette commission
19:19d'enquête
19:20que nous avons menée
19:21sur tous les établissements
19:22en France,
19:23elle n'est pas là
19:24pour réouvrir
19:25la guerre scolaire,
19:26pour faire la guerre
19:27à François Bayrou
19:28personnellement,
19:29mais pour faire la paix
19:31avec toutes les victimes
19:32partout
19:33et mettre sur le papier
19:35dans ce rapport
19:36la responsabilité
19:36partagée
19:37de l'ensemble
19:38des responsables
19:39de l'éducation nationale,
19:40de la justice
19:41et des ministres successifs
19:43qui,
19:44dans une inaction générale
19:45de l'organisation
19:46de l'État,
19:47ont pu laisser perdurer
19:48ces violences
19:51sur les enfants,
19:52ces violences terribles
19:52sur les enfants.
19:54Donc,
19:54je me concentre
19:55sur cela,
19:56sur la mise en œuvre
19:56des recommandations.
19:57On a une forte responsabilité
19:58avec Paul Vannier
19:59qu'on va continuer
20:00d'exercer.
20:01C'est d'être encore
20:02rapporteur de majeur.
20:03à la rentrée de septembre
20:04quand on va travailler
20:04sur la proposition de loi.
20:06C'est ce que j'allais vous demander.
20:07Ces recommandations,
20:08elles vont donner quoi ensuite ?
20:10Une proposition de loi
20:11à l'automne ?
20:13Nous allons y travailler.
20:14Nous avons le projet
20:15de le faire
20:16et avant son élaboration
20:18et avant d'essayer
20:19d'obtenir son inscription
20:20à l'ordre du jour,
20:21nous allons aussi veiller
20:21au suivi de nos recommandations
20:23et à leur mise en œuvre
20:24car plusieurs d'entre elles
20:25peuvent être très rapidement
20:26concrètement engagées.
20:29J'aimerais qu'on conclue
20:31ce passage de l'émission
20:33avec un auditeur
20:34qui veut nous parler
20:36de son fils.
20:38Bonjour Christian.
20:40Bonjour.
20:41Vous avez 32 ans.
20:42Oui.
20:42Donc j'imagine que votre fils
20:43est assez petit.
20:45Oui, il a 4 ans aujourd'hui.
20:48Donc ça se passe
20:48dans quel cadre ?
20:50Alors, dans le cadre
20:51de sa première année
20:53de scolarité,
20:54donc l'année dernière,
20:55ses 3 ans à l'école.
20:57Maternelle.
20:58Première année de maternelle.
20:59Première année de maternelle,
21:00exactement.
21:01Son premier contact
21:02avec l'école,
21:03ça a été de la violence
21:03en fait pendant un an.
21:05Quelle forme de violence
21:06Christian ?
21:07Alors, physique
21:08et psychologique.
21:10Beaucoup plus
21:11psychologique que physique,
21:12mais ça existe encore.
21:15Et ça s'est traduit comment ?
21:16Qu'on imagine
21:17ce qu'il a pu subir ?
21:18Eh bien,
21:19rabaissement
21:20par la parole,
21:22à lui dire
21:22qu'il était nul,
21:23qu'il n'était pas capable,
21:24on l'a laissé de côté,
21:26on lui jetait de l'eau
21:27à la figure,
21:28on le tirait par le bras
21:30en le décollant du sol,
21:31en lui serrant le poignet
21:32au point qu'il ait mal
21:33au poignet,
21:33même à la maison.
21:36Au point qu'aujourd'hui,
21:37pour tenir un stylo,
21:39alors ça va un peu mieux
21:40actuellement,
21:41mais pour tenir un stylo à l'école
21:44et écrire son prénom,
21:45c'était le stylo
21:46qui se mettait à trembler,
21:48un blocage,
21:48un refus de l'autorité
21:49à l'école.
21:51Et quand vous avez pris conscience
21:53de tout cela,
21:54Christian,
21:55vous êtes allé le signaler
21:56au directeur ?
21:58Ah mais on a fait mieux que ça.
21:59C'est là où, en fait,
22:00vous parlez depuis tout à l'heure,
22:01j'écoute,
22:02de libération de la parole,
22:03d'inciter à porter plainte
22:05les gens et tout,
22:06mais pour quoi faire en fait ?
22:08Parce que vous,
22:08vous avez porté plainte ?
22:10Vu que la justice ne suit pas.
22:11Nous, il y a eu une plainte
22:12de déposé,
22:13avec sa mère,
22:14forcément,
22:14on a déposé une plainte.
22:16Elle a été classée sans suite,
22:17au bout de 7 mois.
22:18Il n'y a même pas eu de jugement.
22:21Cette personne,
22:22elle était directrice
22:23de cette même école,
22:24elle a été rétrogradée
22:25par l'académie
22:27à cause de faits similaires.
22:29Elle recommence,
22:31elle n'est pas jugée,
22:32elle est toujours institutrice
22:33et l'année prochaine,
22:34elle est susceptible
22:34de revenir dans le même établissement.
22:36Je dis quoi à mon fils demain ?
22:38C'est à moi de le changer d'école ?
22:41Non, je crois que...
22:43C'est glaçant votre témoignage
22:45et on a malheureusement
22:46des témoignages encore actuels,
22:47monsieur,
22:48dans le public
22:48comme dans le privé.
22:50Et la première chose
22:50que je retiens...
22:51Vous, c'est dans le public.
22:52Donc, vous, c'est dans le public.
22:53La première chose que je retiens,
22:55c'est que je vais vous proposer
22:57que vous nous adressiez
22:58l'ensemble de cette plainte
23:00et des signalements
23:01que vous avez faits
23:02parce qu'il faut absolument
23:03que cette institutrice,
23:05quel que soit le travail
23:06fait par la justice
23:07au regard de la récurrence
23:10des accusations
23:11et des plaintes contre elle,
23:13qu'elle ne soit pas remise
23:14devant des enfants
23:15au risque qu'on attende
23:17encore trop longtemps
23:18et qu'il y ait d'autres enfants agressés.
23:19Donc, je crois que le principe
23:20de précaution,
23:21c'est aussi ce qui guide
23:22une partie de nos recommandations.
23:24D'abord, il est inacceptable
23:25qu'il y ait des classements
23:26sans suite,
23:27sans explication,
23:28sans enquête suffisante
23:29en ayant une forte proximité
23:32avec le ministère
23:32de l'Éducation nationale.
23:32Mais vous rendez compte,
23:33on n'est même pas sûr
23:34qu'elle a été auditionnée.
23:35Mais bien sûr,
23:36je me rends compte
23:37et c'est révoltant, monsieur.
23:39Et donc, c'est aussi cela
23:40qu'on comprend.
23:40La première année de scolarité,
23:42ça a été de la violence.
23:43On comprend votre révolte, Christian,
23:46et on va vous mettre en relation.
23:48On va donner
23:49vos contacts
23:50avec Violette Spilboot
23:52et Paul Vannier
23:53pour voir comment
23:54il est possible
23:55de donner suite
23:56à ce témoignage
23:58là aussi glaçant.
23:59Et là, ça ne se passe pas
24:00dans les années 70.
24:01Bien sûr.
24:01Ça se passe en 2020.
24:02Et ça doit donc s'arrêter
24:03s'il y a d'autres enfants menacés.
24:06Merci, en tout cas, Christian,
24:07de votre témoignage.
24:08Merci à Pierre.
24:09Merci à tous ceux
24:09qui nous ont appelés
24:10pour donner suite,
24:13témoigner,
24:14après la publication ce matin
24:16du rapport
24:16de cette commission d'enquête
24:17sur les violences commises
24:18en milieu scolaire.
24:19Et merci à nos deux invités.
24:20Merci à vous.
24:20Merci à vous.
24:22Et on s'excuse auprès de Jacques
24:23qui voulait intervenir
24:24également pour témoigner,
24:25mais on aura l'occasion
24:26de le faire, j'imagine,
24:27très rapidement
24:28avec une nouvelle émission
24:29autour de ces violences scolaires.
24:32Merci beaucoup.
24:33On marque une courte pause
24:34et puis dans un instant...
24:35On parle discrimination au travail,
24:37cette fois discrimination
24:38à cause du poids.
24:40À tout de suite sur RTL.
24:43Jusqu'à 14h.
24:45Vincent Parizeau et Céline Landreau
24:47vous donnent la parole sur RTL.
24:50Les auditeurs ont la parole.
24:51Vincent Parizeau et Céline Landreau
24:53sur RTL.
24:54Pour parler de la discrimination
24:55au travail des femmes obèses,
24:58on fait ça à la lumière
24:59d'une étude.
25:01Effectivement,
25:02une étude Asterès
25:02pour Novo Nordiste
25:03dont on vous parlait
25:04dans le journal de 12h30
25:06qui montre que les femmes obèses
25:08ont un taux d'emploi inférieur
25:09de 7 points à la moyenne.
25:11Voilà.
25:12Et je précise qu'une autre étude européenne,
25:14celle-là,
25:15a montré que les femmes obèses
25:17au travail étaient payées
25:18environ 10% de moins
25:21que les femmes, disons,
25:23de taille habituelle ou mince.
25:27Et on en parle avec un homme
25:28pour commencer.
25:29Bonjour Anthony.
25:30Bonjour Anthony.
25:31Bonjour.
25:32Parce que cette discrimination,
25:34elle ne concerne pas que les femmes.
25:37Ah non, bien sûr que non.
25:38Évidemment, c'est tout le monde.
25:40Les hommes aussi.
25:42Racontez-nous votre histoire.
25:44Vous avez 55 ans.
25:45Vous êtes peintre en bâtiment,
25:46c'est ça ?
25:4756 depuis hier.
25:48Ah, ben, bon anniversaire.
25:50Merci.
25:52Non, mais...
25:52Oui, écoutez...
25:54Anthony, on vous entend très très mal.
25:57Je ne sais pas si vous êtes
25:57un haut-parleur.
25:59Non, pas du tout.
26:00Ça l'arsène un peu, je...
26:02Ah non, attendez, attendez, attendez.
26:04C'est la voiture, alors peut-être que c'est...
26:05Voilà, je pense que c'est mieux là.
26:06Ah ouais.
26:07Alors, allons-y.
26:10Expliquez-nous ce qui vous est arrivé
26:12ou ce que vous avez connu.
26:13Vous-même, vous êtes obèse ?
26:15Oui, on peut dire ça, oui.
26:17Bien en chair, comme on dit,
26:19mais j'ai toujours été comme ça, moi.
26:20Oui.
26:20Alors, bon,
26:23tant que j'ai une carrière un peu atypique,
26:25avec...
26:25On a vraiment une difficulté
26:29de liaison, Anthony.
26:31Sans doute, peut-être,
26:32parce que vous êtes
26:33avec un kit main libre
26:34en voiture ou je ne sais pas.
26:35On va essayer de régler la question.
26:36On va vous reprendre dans un instant,
26:38mais franchement,
26:39ça sera plus confortable
26:40pour tout le monde.
26:40Et on va accueillir Claudine
26:41en attendant.
26:42Bonjour, Claudine.
26:43Bonjour.
26:44Bonjour, bienvenue.
26:45Alors, vous,
26:46vous présidez une association.
26:48Oui, une association de patients
26:49qui ont...
26:51Enfin, des personnes
26:52qui sont en situation d'obésité
26:54de 0 à 99 ans.
26:55On peut avoir le nom
26:57de l'association ?
26:58Poiflume France.
26:59Poiflume.
27:00Vous êtes surprise
27:01par ces chiffres
27:02que l'on donne aujourd'hui
27:04ou c'est quelque chose
27:05que vous pressentiez,
27:07que vous mesuriez déjà
27:08la discrimination
27:09à l'emploi
27:09des personnes obèses ?
27:11Ah non, non,
27:12je ne suis pas du tout surprise.
27:13J'ai eu plein de faits
27:14qui me seront montés,
27:15justement,
27:15par rapport aux femmes.
27:17La femme,
27:18si elle n'est pas
27:18avec une enveloppe
27:19corporelle normale,
27:21elle n'a pas accès
27:22à certains emplois,
27:23déjà,
27:23de représentation.
27:26Ça, c'est ce qu'il veut
27:27la société,
27:28malheureusement.
27:29Et effectivement,
27:30ils ont déjà des difficultés
27:32à l'empoche
27:32et après,
27:33ça va leur suivre
27:34tout au long
27:34de leur carrière.
27:36Je ne dis pas
27:36que toutes les sociétés...
27:38Il y a des sociétés
27:40qui sont bien entendu
27:40bienveillantes
27:41et qui mettent en place
27:42des actions,
27:43mais par exemple,
27:44pendant la journée
27:45mondiale de l'obésité,
27:46moi,
27:46je suis intervenue
27:47dans différentes sociétés
27:48pour effectivement
27:51gommer ces images
27:52d'idées reçues
27:54et de clichés
27:54autour de l'obésité.
27:55Mais sur l'embauche,
27:57là,
27:57on parle de discrimination.
28:00Est-ce que cette discrimination,
28:01elle est parfois
28:02assumée
28:04par le patron
28:06ou par le DRH ?
28:09Je pense qu'elle est assumée
28:11de leur côté,
28:12mais sans qu'ils le fassent...
28:13Ils ne le disent pas,
28:14quand même.
28:15Voilà, voilà.
28:17Je vais juste vous relater
28:18un fait qu'on avait relaté
28:19qui m'avait hyper choqué
28:21quand j'ai démarré
28:21notre association,
28:22justement.
28:23Oui.
28:24Il y avait une personne
28:25qui était en représentation,
28:26elle était graphiste,
28:28je crois,
28:29ou dans la com.
28:30Donc,
28:31ils recevaient souvent
28:32des personnes
28:33dans leur agence
28:36et dès qu'il y avait
28:37des clients qui arrivaient,
28:38ils la mettaient au placard.
28:40Ils la cachaient ?
28:41Oui.
28:43Complètement,
28:43ils la cachaient.
28:44On imagine
28:44ce que cette personne
28:45pouvait ressentir
28:47comme humiliation,
28:49violence psychologique.
28:53Restez avec nous,
28:54d'ailleurs,
28:55Claudine,
28:55parce que peut-être
28:56que vous allez pouvoir
28:57réagir à ce que nous dit
28:58cet homme
28:58qu'on va retrouver.
29:00Rebonjour, Anthony.
29:01Qui s'appelle Anthony.
29:02Voilà,
29:03on vous entend
29:03beaucoup mieux.
29:05Désolé,
29:06j'ai bien un peu dur.
29:08Vous ne vous inquiétez pas,
29:08vous nous avez dit
29:09juste avant
29:10qu'on essaie
29:11de régler le problème sonore
29:11que vous travaillez
29:12dans le bâtiment,
29:13c'est bien ça ?
29:15Oui,
29:15alors moi,
29:15j'ai une carrière
29:16un peu particulière.
29:16Je suis aujourd'hui
29:17dans le bâtiment,
29:17mais j'ai tout un passé
29:18dans l'industrie aussi,
29:20avec des postes
29:21jusqu'à être directeur
29:22de société,
29:23directeur de site,
29:24etc.
29:24et moi,
29:25je peux vous dire
29:25que j'ai aussi connu...
29:27En fait,
29:28je suis arrivé à m'en sortir,
29:29mais c'est essentiellement
29:30par le travail.
29:31On ne m'a jamais rien donné,
29:32si vous voulez,
29:32de par mon apparence corporelle
29:35et j'ai bien senti
29:38qu'il n'y avait jamais
29:39de cadeau.
29:39Tout ce que j'ai eu,
29:40je l'ai gagné vraiment
29:41deux fois plus que les nôtres.
29:42Vous voyez ce que je veux dire ?
29:43Oui, oui,
29:44c'est-à-dire que vous sentiez
29:45que finalement,
29:47vous étiez un peu
29:48la cinquième roue du carrosse
29:49et que vous ne pouviez
29:50compter que sur vous-même.
29:51Disons qu'il ne pouvait
29:54compter que sur moi.
29:54Si je voulais décrocher
29:55vraiment un poste,
29:57il fallait vraiment
29:57que je m'y emploie.
29:58Et que vous soyez
29:59meilleur que les autres.
30:00Et que vous soyez
30:01meilleur que les autres.
30:03C'est ça.
30:04Bon, alors,
30:05vous avez des bons côtés,
30:07quelque part.
30:07Ça vous pousse
30:07à être encore plus fort.
30:09Mais bon,
30:10voilà, c'est usant.
30:12Et carrément aussi,
30:13pour certains emplois,
30:15on m'a dit,
30:16de toute façon,
30:17vous allez être malade,
30:19etc.
30:19alors que je suis
30:21en pleine santé.
30:22Je veux dire,
30:22il n'y a aucun problème.
30:23Je n'ai ni diabète,
30:24ni cholestérol,
30:25ni quoi que ce soit.
30:27C'est le...
30:28Les gens ont un vrai
30:29préjugé sur les gens
30:30forts.
30:30Et puis aujourd'hui,
30:31je suis dans le bâtiment
30:32parce que j'ai ouvert
30:33une société de seconde
30:34de bâtiment,
30:36dans la peinture,
30:37la peinture.
30:38Je peux vous dire
30:38qu'aujourd'hui,
30:40mon meilleur ami,
30:40c'est mon escabeau.
30:42Et bon,
30:45au niveau sportif,
30:46comme on dit,
30:47on n'a pas besoin
30:47d'aller à la salle de sport
30:48le soir.
30:49Ça,
30:49quand on fait votre métier,
30:50non,
30:50effectivement,
30:51il n'y a pas besoin
30:51d'aller...
30:52Il y a 56 ans,
30:53voilà.
30:53Et je peux vous dire
30:54qu'il y en a beaucoup
30:55qui ne suivraient pas
30:56mes journées.
30:57Et pourtant,
30:58parfois,
30:59quand on va chez le médecin,
30:59par exemple,
31:00j'imagine,
31:01ce n'est pas aussi simple
31:01que ça.
31:02Ah,
31:03je pense que vous avez eu...
31:04Oui,
31:04d'accord.
31:06Oui,
31:06moi,
31:06on m'a dit chez le médecin,
31:07plusieurs fois,
31:08on m'a dit,
31:08vous savez,
31:09il y avait un autre vice,
31:09tu n'avais pas d'obèse.
31:10Voilà ce qu'on m'a dit.
31:11Des médecins,
31:11hein.
31:12Des médecins vous ont dit ça ?
31:14Oui,
31:15oui,
31:15monsieur,
31:15oui,
31:15oui.
31:15On m'a dit deux fois,
31:16c'est arrivé.
31:17Et je me suis promis
31:18que le troisième,
31:20ça ne se passerait pas bien.
31:22Ça serait la troisième fois.
31:23Vous ne le laisseriez pas passer,
31:24bah,
31:25ça,
31:25j'imagine.
31:26Aujourd'hui,
31:27vous passez au-dessus de ça,
31:29du regard des autres ?
31:31Ouais,
31:32on essaie,
31:32mais vous savez,
31:33c'est difficile.
31:34C'est-à-dire,
31:35il ne faut pas se leurrer,
31:35même à près de 60 ans,
31:38c'est difficile,
31:38quand même.
31:39Après,
31:40en vieillissant,
31:42on fait moins attention,
31:44parce que,
31:44enfin,
31:44je veux dire,
31:45par rapport à ça,
31:45mais l'oublier totalement,
31:47ce n'est pas vrai.
31:47Je ne connais personne
31:48qui vous dira ça.
31:49Enfin,
31:49s'il parle franchement,
31:51on ne peut pas,
31:51non,
31:51on fait toujours attention
31:52au regard des autres,
31:53c'est sûr.
31:54J'aimerais bien qu'on reprenne,
31:55en tout cas,
31:56on vous souhaite
31:57une bonne continuation,
31:59et visiblement,
31:59vous avez la pêche,
32:00ça,
32:01c'est sûr.
32:03Oui,
32:03il n'y a pas de souci.
32:04Ça a pas dû être facile,
32:05remarquer,
32:06avec ces chaleurs,
32:07ces derniers jours.
32:09Et puis encore,
32:10vous savez,
32:10on est encore dedans,
32:11là.
32:12Oui,
32:12j'imagine.
32:13Non,
32:13mais ça va t'arranger,
32:14pas de souci.
32:16Enfin,
32:17Anthony,
32:17je voulais avoir
32:18la réaction de Claudine
32:20par rapport à ce que nous disait Anthony.
32:22Vous avez des hommes,
32:23également,
32:24dans votre association ?
32:25Complètement,
32:26bien sûr.
32:27Et vous entendez
32:29ce qu'il nous expliquait
32:30sur,
32:30en fait,
32:32le regard pesant,
32:34finalement,
32:35des autres,
32:35et même parfois des médecins ?
32:37Ah ben,
32:38oui,
32:38bien sûr,
32:38la grossophobie,
32:39elle commence déjà par les médecins.
32:42Et notamment,
32:43dans certaines catégories
32:44de professionnels de santé.
32:45Effectivement,
32:46le problème du médecin,
32:47c'est à chaque fois
32:48qu'on rentre dans un cabinet,
32:49on parle de notre poids.
32:52Même si on vient pour être soigné
32:53d'une envie,
32:54on nous parle tout de suite du poids.
32:56Donc ça,
32:56c'est pour moi,
32:57à mon sens,
32:57c'est de la grossophobie.
32:59Donc,
33:00c'est important de le noter.
33:02Et certaines professions,
33:03notamment,
33:04les femmes qui désirent des enfants aussi,
33:09c'est compliqué pour elles.
33:10Tout est vu par ce prisme-là,
33:12oui.
33:13En fait,
33:14d'avoir un enfant,
33:15ça doit être une joie,
33:15et puis après,
33:16si on la ramène encore à son poids,
33:18c'est négatif par rapport à la personne.
33:21Voilà.
33:21Et je peux vous en citer
33:24d'innombrables exemples.
33:25Il y en a beaucoup,
33:26beaucoup,
33:26beaucoup au niveau médical
33:28de grossophobie.
33:30Et sur la question
33:31de l'embauche
33:32ou des salaires,
33:34rien ne bouge
33:34ces dernières années ?
33:36Alors,
33:36non,
33:37rien ne bouge.
33:38Le problème,
33:38c'est que les salaires,
33:39les personnes,
33:40elles sont tellement heureuses
33:41de travailler
33:43qu'elles vont accepter
33:43un salaire plus inférieur.
33:47Comme vous le citiez,
33:48l'étude est très intéressante.
33:50avec l'étude que vous citiez
33:51au début de la prise d'antenne,
33:54on remarque bien
33:55que la personne
33:56en situation d'obésité,
33:57elle est payée
33:57beaucoup moins chère,
33:59à hauteur de 400 euros
34:00à peu près net
34:01sur un salaire.
34:04Ça fait quand même pas mal
34:04pour même qualité.
34:07Donc,
34:07effectivement,
34:08il y a que l'enveloppe corporelle.
34:09Ce qu'il y a dans le cerveau,
34:10il est toujours identique.
34:11N'oublions pas
34:11qu'on est quand même
34:12des personnes...
34:13Bien évidemment.
34:14Et le travail,
34:15s'il est bien fait,
34:16il est bien fait.
34:18Et la question du poids...
34:19C'est l'enveloppe charnette
34:20plus important.
34:20que ça va être mal fait.
34:23Merci en tout cas
34:24de votre commentaire, Claudine.
34:26Je rappelle le nom
34:27de votre association,
34:28tiens,
34:28si ça intéresse des autres.
34:29C'est l'enveloppe charnette.
34:29C'est l'enveloppe charnette.
34:29C'est l'enveloppe charnette.
34:30Donc,
34:30on est sur toute l'île de France,
34:32la Normandie
34:33et les Hauts-de-France.
34:34Merci beaucoup, Claudine.
34:37Une courte pause
34:38et puis dans un instant,
34:38je vous propose
34:39de faire un petit tour
34:40en voiture, Céline.
34:41Mais dans quelle voiture ?
34:43Est-ce que vous voulez nous parler
34:45de ces voitures radar privées
34:46qui sont déjà déployées
34:47dans de nombreux départements
34:49du sud de la France
34:50et qui débarquent aujourd'hui
34:51sur les routes
34:51de Haute-Garonne ?
34:53On ne peut rien vous cacher.
34:54A tout de suite.
34:5713h-14h
34:57Les auditeurs ont la parole
35:00avec Vincent Parizeau
35:01et Céline Landreau.
35:0413h-14h
35:05Les auditeurs ont la parole
35:07avec Vincent Parizeau
35:08et Céline Landreau.
35:11Bonjour,
35:11c'est Yves de Toulouse.
35:12J'appelle,
35:13c'est pour pousser un coup de gueule
35:14à cause des voitures radar.
35:15C'est vraiment une espoirerie.
35:16Quand on reçoit les PV,
35:18ça serait bien
35:18qu'on les reçoive en recommandé.
35:19Comme ça,
35:20il n'y a pas de soucis.
35:22Bon, ben voilà.
35:23Ça, c'est un autre aspect
35:24de la question,
35:25mais c'est important.
35:27Yves, donc,
35:28qui nous demande,
35:30enfin,
35:30qui nous dit
35:30que ça serait bien
35:31qu'on reçoive nos PV
35:32en recommandé.
35:33Comme ça,
35:33il n'y aurait pas de soucis
35:34parce qu'effectivement,
35:35si on ne paye pas,
35:36c'est majoré.
35:37C'est majoré.
35:38Et si on ne l'a pas reçu,
35:39on l'a dans le baba,
35:40comme on dit.
35:40Ça ne rime pas,
35:41mais je vois bien.
35:42On parle des voitures radar privées
35:44qui arrivent petit à petit.
35:45Elles sévissent déjà
35:46dans certains départements,
35:48par exemple,
35:48dans l'Aveyron,
35:50dans l'Ariège,
35:50dans le Gard.
35:51Et on en parlait dans le journal.
35:53Elles arrivent aujourd'hui
35:53en Haute-Garonne.
35:54Alors,
35:55attention,
35:56si vous êtes dans ce département
35:57de Haute-Garonne,
35:58pas d'inquiétude.
35:59Il s'agit d'une phase de test
36:00sans verbalisation.
36:02Mais à partir du mois de septembre,
36:03je crois,
36:04les PV vont tomber.
36:06Les PV pour excès de vitesse
36:08parce que ce sont des voitures
36:09qui flashent les excès de vitesse.
36:11Et à l'intérieur de la voiture,
36:13ce n'est ni un policier
36:14ni un gendarme.
36:14C'est un mandataire privé
36:16qui traque donc
36:17ceux qui y roulent trop vite.
36:19Ce qui a fait dire
36:20à notre ami Pierre Chasseret,
36:21qu'on entend régulièrement
36:22sur cette antenne
36:23de 40 millions d'automobilistes,
36:25qu'il s'agit de sulfateuses motorisées.
36:28Il faisait d'ailleurs
36:29un peu le rapprochement
36:30avec ces voitures flasheuses
36:32pour le stationnement
36:33qu'on voit dans les grandes villes.
36:35Bonjour Jean-Luc.
36:36Oui, bonjour Céline.
36:38Bonjour Vincent.
36:40Bonjour Jean-Luc.
36:40Et bonjour aux auditeurs.
36:42Oui, j'appelle moi
36:43parce que je fais
36:44à peu près 140 000 kilomètres par an.
36:48Et je suis chauffeur à poids lourd.
36:50Et je n'ai jamais été contrôlé
36:53depuis que je roule.
36:55Jamais flashé ?
36:57Non, non, mais un test salivaire,
36:59je n'en ai jamais eu.
36:59Un test d'alcoolémie,
37:01je n'en ai jamais eu non plus.
37:02Alors que je suis sur la route
37:04tout le temps.
37:04Mais je pense que
37:06ça ne rapporte pas assez
37:07pour l'État.
37:09Il préfère se concentrer
37:10sur la vitesse.
37:11Voilà.
37:12Parce que
37:13quand Nicolas Sarkozy
37:14a mêlé
37:14les radars automatiques,
37:16à la base,
37:17il avait dit
37:18ça permettra
37:19donc aux forces de l'ordre
37:20de s'occuper
37:21de la délinquance.
37:23C'était louable.
37:25Mais ça n'a pas marché
37:26comme ça.
37:28Les gendarmes,
37:29enfin les policiers,
37:30les gendarmes
37:30contrôlaient toujours
37:31les automobilistes,
37:33au détriment.
37:34Mais là,
37:35c'est pareil,
37:36parce que si ce sont
37:36des personnes
37:37de sociétés privées
37:38qui conduisent
37:38ces voitures radar,
37:40ça fait autant
37:41de policiers
37:43ou de gendarmes
37:43sur le terrain
37:45à faire autre chose.
37:47Bien sûr,
37:47mais en plus,
37:48ils font du zèle
37:49parce que moi,
37:49j'en avais une
37:50une fois devant moi.
37:51Ils roulent à 85.
37:53Il faut savoir
37:54que la Drôme
37:55est limitée
37:55à 90 sur les nationaux
37:56et l'Ardèche
37:57est à 80.
37:58Donc déjà,
37:58c'est un peu...
37:59Oui, c'est compliqué
38:00quand on passe
38:00d'un département à l'autre.
38:01Surtout que moi,
38:03je suis à 5 km
38:04de la Drôme.
38:05Donc je roule
38:06chez moi à 90.
38:07De l'autre côté,
38:08je suis à 80.
38:08Et donc,
38:09ces voitures,
38:10généralement,
38:10roulent en dessous
38:12de la vitesse limitée.
38:13C'est-à-dire,
38:14si c'est limité à 90,
38:15ils se mettent à 85.
38:16Pour se faire doubler.
38:17C'est ça
38:18ce que vous sous-entendez ?
38:19Voilà.
38:20Et pour moi,
38:21ce n'est pas un appel
38:23à la survitesse,
38:24mais presque,
38:25parce que vous avez
38:26envie de les doubler.
38:27Vous savez,
38:27tout le monde,
38:28généralement,
38:29une voiture roulée
38:29en dessous de la vitesse,
38:30qu'est-ce qu'on fait ?
38:30On double,
38:31si on a la possibilité.
38:33Et c'est vrai
38:33qu'on a tendance
38:34à aller plus vite.
38:36Oui, oui,
38:36de dépasser à ce moment-là,
38:37au moment du dépassement.
38:40Mais bon,
38:41on dépasse,
38:42mais on dépasse
38:43dans une certaine limite.
38:44Si on roule
38:44à 92 ou 93,
38:48normalement,
38:50on n'est pas flashé.
38:52Normalement,
38:52on n'est pas flashé,
38:53mais généralement,
38:54on roule en accès...
38:55Enfin,
38:55moi, je vous dis franchement,
38:56sur une nationale,
38:57on sait que ça peut arriver
38:58en face,
38:58donc on accélère quand même.
38:59Oui, bien sûr,
39:00c'est vrai.
39:01Non, non, c'est vrai.
39:02C'est ça aussi.
39:03Donc, moi,
39:03je pense que
39:04c'est surtout
39:06au niveau financier,
39:07c'est pas tellement
39:07la sécurité routière,
39:08parce que je pense surtout
39:10qu'il n'y a plus d'argent
39:12en France.
39:13Donc, il faut trouver du fric,
39:16par tous les moyens.
39:17Et pour moi,
39:19c'est le moyen idéal.
39:20Vous ne pensez pas
39:21qu'à l'origine,
39:22à la base
39:23de cette décision,
39:24il y a celle de...
39:26De sauver des vies,
39:28c'est ce que j'allais dire.
39:30Je vous dis franchement,
39:31en 72,
39:33il y a eu
39:3418 000 morts en France.
39:35Oui, bien sûr.
39:36On est à peu près
39:37à 3 000 morts par an en France.
39:39Il n'y a quand même eu
39:40des sacrés...
39:41Des sacrés progrès,
39:42parce qu'en plus,
39:43il y a beaucoup plus
39:43de voitures en circulation.
39:44Mais les voitures
39:45ont beaucoup évolué,
39:46il y a davantage de sécurité.
39:473 000,
39:48si jamais on arrivait
39:49à descendre,
39:51je ne sais pas moi,
39:52à 1 500,
39:52si tout le monde respectait
39:53les limitations de vitesse,
39:55ça peut valoir quand même
39:56le coup de sauver
39:57plus d'un millier de vies
39:57chaque année ?
39:58Mais bien sûr,
39:59mais bien sûr.
40:00Mais ce que je veux dire,
40:00la France, de toute façon,
40:01c'est un pays de transit,
40:02déjà.
40:02Vous n'avez pas que des Français
40:03qui roulent en France.
40:04Vous allez en Angleterre,
40:06vous avez 90% de la population,
40:08ce sont des Anglais qui roulent.
40:09Vous allez en Espagne,
40:1090% ce sont des Espagnols
40:12qui roulent,
40:12parce que c'est un bout d'Europe.
40:14Nous, en France,
40:15c'est un pays de transit.
40:16Vous avez des automobilistes
40:18de tous les pays,
40:19vous avez des poids lourds
40:20de tous les pays.
40:21Mais je crois que,
40:21désormais,
40:22quand on les flashe,
40:23ils reçoivent l'amende,
40:25qu'ils soient espagnols
40:26ou allemands.
40:28Ah oui,
40:28maintenant,
40:28ils reçoivent.
40:29Ils reçoivent,
40:29c'est vrai.
40:30Mais de toute façon,
40:32pour moi,
40:33on n'aurait jamais dû
40:34laisser ça
40:36aux civils.
40:38Au privé,
40:39ça doit rester
40:40du domaine
40:41de la police
40:43ou de la gendarmerie.
40:44C'est votre avis,
40:44Jean-Luc ?
40:45Merci de nous l'avoir donné
40:47et de l'avoir fait partager
40:48au 3210.
40:49Je vous remercie.
40:50Bonne journée.
40:51Bonne journée,
40:51bonne route.
40:52Et on continue à parler
40:54avec vous
40:55de ces voitures
40:56radars privées
40:58déjà en place
40:59dans pas mal
40:59de départements
41:00du sud de la France
41:01et qui arrivent aujourd'hui
41:01sur les routes
41:02de Haute-Garonne.
41:04A tout de suite
41:04sur RTL.
41:06Envoyez-nous vos messages
41:07sur l'application RTL
41:09ou appelez-nous
41:09au 3210.
41:1150 centimes la minute.
41:12Les auditeurs ont la parole.
41:14Vincent Parizeau
41:14et Céline Landron
41:15sur RTL.
41:17Pour parler
41:18de ces véhicules
41:19un petit peu particuliers,
41:21ces voitures
41:22radars privées
41:23qui arrivent
41:24petit à petit.
41:25Alors j'allais dire
41:26dans toute la France,
41:27pas encore.
41:28C'est surtout
41:29dans le sud du pays
41:30pour l'instant.
41:31Et un gendarme
41:32à la retraite
41:33nous a appelé.
41:36Bonjour Pierre-Antoine.
41:37Bonjour.
41:38Bonjour.
41:38Ça va ?
41:39Ça va très bien.
41:41Ça va.
41:42Moi je vous appelle,
41:43je ne sais pas
41:43pour rentrer,
41:44faire des polémiques
41:45ou quelque chose comme ça,
41:46mais il faut quand même
41:46admettre quelque chose
41:48que beaucoup de gens oublient,
41:49c'est que
41:50dans un cadre,
41:53un pays comme la France,
41:54souverain comme la France,
41:56ne peut pas baser
41:57une partie même infime
41:59de son économie
42:00sur la malveillance
42:01de ses concitoyens,
42:02en particulier ici
42:03les automobilistes.
42:05Donc,
42:06les gens qui pensent
42:06que les radars
42:07sont des pompassriques,
42:08ils pensent ce qu'ils veulent.
42:09Mais,
42:10il y a quand même
42:10quelque chose
42:11qui me donne
42:12l'impression
42:13qu'ils n'ont pas
42:14tout à fait tort,
42:15c'est qu'à partir du moment
42:16où on va réserver
42:17les privés
42:19sur le contrôle,
42:22il faut qu'on sache
42:23que l'automobiliste
42:24qui va conduire
42:24cette voiture,
42:26il n'est pas assermenté
42:27et il n'a pas besoin
42:28de l'être.
42:30Il est simplement
42:31un outil.
42:32C'est une délégation
42:34de services publics ?
42:36Oui,
42:36c'est un outil
42:37qui va rouler.
42:39Au même titre,
42:40pour faire une comparaison,
42:41le radar qui est fixe
42:42sur le bord de la route,
42:43il n'est pas assermenté
42:44non plus.
42:45Par contre,
42:45toutes les gestions
42:46des infractions constatées
42:48vont être constatées
42:49par un officier
42:51de police judiciaire,
42:52police
42:52ou gendarmerie.
42:53Quand il va lire
42:54le radar,
42:55quand il va décrypter
42:56le radar,
42:57c'est ça ?
42:58Quand il va détecter
42:59une infraction.
43:00Lui,
43:00il n'est pas là
43:01pour juger
43:01si Pierre-Paul-Jacques
43:02qui est en infraction,
43:03il est là
43:04pour conduire
43:04la voiture.
43:05Mais,
43:06il va falloir
43:07faire très attention
43:08et il y a un contrôle
43:10de l'État
43:10pour pouvoir voir
43:12si effectivement
43:13une société privée
43:14ne va pas vouloir
43:15faire du chiffre.
43:16Chose que nous,
43:17nous ne faisons pas
43:18quand j'étais d'actif,
43:20nous ne faisons pas
43:21quand nous faisons
43:21un contrôle.
43:23Et par rapport
43:23à ce que disait
43:24la personne
43:24qui était juste avant moi,
43:26les gendarmes
43:27et les policiers
43:28vont continuer
43:28de le faire
43:29parce que c'est
43:30leur fonction.
43:31Il ne faut pas
43:32mélanger.
43:32Il y a trois types
43:33de missions
43:33dans la gendarmerie.
43:35Il y a le maintien
43:35de l'ordre,
43:36il y a le judiciaire
43:37et il y a la route.
43:39Et la police
43:39de la route,
43:40c'est une affectation.
43:42Ces personnes-là,
43:43si elles sont dédiées
43:44à contrôler
43:45les véhicules routiers,
43:47ils ne sont pas là
43:48pour pouvoir faire
43:49par exemple
43:50de l'investigation
43:51dans les cités
43:52où il y a des problèmes
43:53et autres.
43:54Voilà.
43:54C'est ça
43:55que je voulais dire.
43:56Pierre-Antoine,
43:57restez avec nous
43:58parce que vous soulignez
43:59quand même un point
44:00évoqué par l'auditeur
44:01précédent,
44:02à savoir peut-être
44:03la volonté
44:03de ces entreprises
44:04privées
44:05de faire du chiffre.
44:07L'auditeur précédent
44:08évoquait
44:09ces voitures
44:11qui roulent
44:11juste en dessous
44:12de la vitesse limite
44:13pour se faire dépasser.
44:15Et je crois
44:16que Mohamed
44:16veut confirmer
44:17ça
44:18du côté de Melun.
44:19Mohamed,
44:20c'est ça ?
44:20Bonjour.
44:20Oui, bonjour.
44:22Bonjour Mohamed.
44:23Vous êtes dépanneur
44:24en voiture vous.
44:25Oui, absolument.
44:26Je suis itinérant
44:26en région parisienne.
44:28Donc vous voyez ça
44:28de très près.
44:30Assez,
44:30je suis très vigilant.
44:31Oui.
44:32Et donc ?
44:32Ça fait 40 ans
44:33que je conduis
44:34en région parisienne
44:35et là,
44:35je peux vous assurer
44:36que j'en peux plus.
44:38Oui, c'est un peu compliqué.
44:39Donc oui,
44:40effectivement,
44:40il m'est arrivé
44:41une anecdote
44:43où il y avait
44:45une voiture banalisée
44:45devant moi.
44:48Donc une voiture radar.
44:49Une voiture radar,
44:50voilà.
44:50Une voiture radar.
44:51Mais avec des forces
44:53de l'ordre volant,
44:53ce n'était pas une voiture privée.
44:55Non,
44:55elle n'était pas privée celle-ci.
44:56C'était effectivement
44:57des gendarmes
44:58qui étaient à l'intérieur,
44:58banalisées
44:59et qui roulaient
45:00donc en dessous de la limite.
45:02Donc j'ai voulu effectivement
45:03comme si c'était
45:04banalisé,
45:05leur demander
45:06un petit peu d'accélérer
45:07puisque nous étions
45:07sur la Nationale 104
45:09donc à triple voie.
45:11Il n'y avait aucune raison
45:11et donc bon,
45:13écoutez,
45:13ce que j'ai fait,
45:14donc j'ai doublé
45:15tout simplement
45:1515, 20 km heure au-dessus
45:17et même pas
45:1930 secondes derrière,
45:20le gyrophore s'est mis en route
45:21et on m'a arrêté.
45:23Des histoires comme celles-là,
45:24elles existent
45:26également
45:27avec les voitures radar,
45:28c'est ce que je voulais expliquer,
45:31qui jouent à ce jeu
45:32tout simplement
45:32parce que
45:33les sociétés privées
45:34ne sont pas là
45:35uniquement amendées
45:36pour la sécurité routière
45:38mais uniquement pour
45:40excusez-moi du terme
45:41le terme du chiffre
45:44mais le faire du chiffre.
45:45C'est ce que vous soulignez
45:48Pierre-Antoine,
45:49c'est-à-dire que
45:50en fait,
45:51ils n'ont pas,
45:53ces sociétés privées
45:54n'ont pas la même motivation
45:55que les gendarmes
45:56ou les policiers,
45:57Pierre-Antoine.
45:59Il n'est plus là.
46:02Allô ?
46:03Il y a deux termes
46:05qu'il faut quand même rectifier.
46:06Il n'y a pas une volonté
46:07de vouloir faire du chiffre.
46:08Ça, c'est caduque.
46:10Ça, c'est
46:11ni plus ni moins
46:12que de la conspiration.
46:15Par contre,
46:16il faut faire très très attention
46:17c'est que
46:18quand vous avez un règlement,
46:20il faut l'appliquer
46:21et quand le règlement
46:22il est appliqué,
46:23la faute ne doit pas
46:24retomber sur le législateur.
46:26Elle doit retomber
46:26sur le fautif.
46:29Et au volant,
46:30on n'est pas là pour...
46:32les gendarmes
46:33ne sont pas là pour jouer.
46:35Je retiens le terme
46:36que le monsieur
46:36vient d'utiliser.
46:37Ça n'est pas un jeu.
46:39Il va peut-être
46:40me falloir
46:40que les Français
46:41se mettent ça dans le crâne
46:42une bonne fois pour toutes.
46:43C'est que la sécurité
46:44n'est pas un jeu.
46:45La route n'est pas un outil
46:47pour s'amuser.
46:48On roule sur la route
46:49par nécessité.
46:50Et le monsieur
46:51qui était juste avant moi
46:52dit qu'il est dépanneur.
46:53Il doit bien savoir
46:54de quoi je parle.
46:54Mais Pierre-Antoine,
46:55pourquoi sa voiture
46:56roule à 70
46:57sur une route
46:58limitée à 80 ?
47:00Il se doute bien
47:00qu'ils vont être dépassés
47:01par des voitures
47:02qui risquent fortement
47:03de dépasser
47:05la limite autorisée.
47:07C'est un risque à prendre.
47:10Il faut réfléchir
47:11quand on a un volant
47:11dans les mains.
47:12Parce qu'une voiture
47:13peut devenir
47:14très dangereuse.
47:15Alors,
47:16je veux bien
47:16qu'on roule à 70
47:17mais pour une voiture
47:19qui roule à 70
47:20on n'a pas besoin
47:21de monter à 90.
47:23À moins qu'en face
47:24il y ait quelqu'un
47:24qui ne vous empêche
47:25de le faire
47:26et que la personne
47:27inconsciente se dit
47:28j'ai le temps de le faire.
47:29En tout cas,
47:30ce que vous nous dites
47:30Pierre-Antoine
47:31c'est que ce n'est pas
47:32une volonté
47:32des forces de l'ordre
47:34vous qui êtes
47:35un ancien gendarme
47:35de rouler un petit peu
47:36en dessous
47:36pour coincer
47:38les automobilistes.
47:39Les gendarmes
47:39ils roulent
47:40à la vitesse qu'ils veulent
47:41tant que ce n'est pas dangereux.
47:44Parole de gendarme.
47:45Merci.
47:45Merci.
47:45Merci.
47:46Merci.
47:46Merci.
47:46Merci.
47:46Merci.
47:46Merci.
47:48Merci.
47:48Merci.
47:48Merci.
47:50Merci.
47:50Merci.
47:50Merci.
47:50Merci.
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