- 14/05/2025
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 14 mai 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:09Et je salue l'arrivée de Valérie, ma chère Valérie, je vous dis bonjour.
00:13Bonjour Eric.
00:14Faisiez-vous partie des 5 millions de Français qui ont vu le Président de la République hier soir sur TF1 ?
00:19Non.
00:20Non.
00:21Avez-vous un commentaire à faire puisqu'on parle du retour de la TVA sociale évoqué par le Président hier ?
00:28Eh bien écoutez, je n'attendais rien du Président et je vois que là, c'est une mesure, encore une fois de plus, qui ne sert qu'à mettre un impôt déguisé.
00:38Oui, un nouvel impôt la TVA sociale, bien sûr.
00:41Vous en avez marre qu'à chaque fois qu'on se gratte la tête, la seule réponse qui émerge, c'est l'impôt ?
00:48Je suis dépitée, je suis désabusée, je ne sais plus quoi penser.
00:52Restez avec nous Valérie, on va essayer de vous remonter le moral, mais ce n'est pas gagné.
00:55Et je me tourne vers Céline Landreau à 13h01, c'est le rappel des titres Céline.
00:59Il va devoir s'expliquer que savait-il de ce qui se passait à Bétaram.
01:05François Bayrou sera entendu cet après-midi à partir de 17h par la commission d'enquête parlementaire sur les violences scolaires.
01:11Lui qui a toujours nié être au courant de violences, nié aussi être intervenu dans ce dossier des déclarations qui ont été contredites par plusieurs témoins.
01:21Emmanuel Macron, lui, est au centre pénitentiaire de Caen pour rendre hommage aux surveillants pénitentiaires tués il y a un an exactement lors de l'évasion semblante de Mohamed Hamra.
01:32C'était au péage d'Incarville dans l'heure le 14 mai 2024.
01:37Et puis la sécheresse devrait épargner.
01:39La plupart des régions françaises cet été, les nappes phréatiques sont plutôt bien remplies,
01:43sauf pour la Bretagne et le nord-est du pays, quant aux Pyrénées-Orientales, au massif du Roussillon et des Corbières,
01:49qui sont déjà en restriction sécheresse.
01:52Eh bien là, la situation ne devrait pas s'améliorer, peu importe le scénario de pluie ou de température dans les prochains mois.
02:00Le temps, justement, avec vous, Peggy Broch, pour cet après-midi.
02:05Terminez l'instabilité.
02:06Alors pas complètement, pas complètement, parce qu'on en a encore un petit peu.
02:09Vous aimer trop la nuance.
02:10Oui, mais c'est important, parce que quand ça va tomber cet après-midi, on va dire, mais elle a raconté n'importe quoi.
02:15On a encore des averses orageuses possibles sur les reliefs, essentiellement cet après-midi.
02:19Les Pyrénées, le massif central et les Alpes.
02:21Et aussi un risque d'averses orageuses.
02:23Alors pareil, ce ne sont pas de gros orages, mais alternance de nuages, de pluies, d'averses localement orageuses,
02:29avec peut-être même de la grêle vers la Bretagne.
02:31Donc sur le nord-ouest du pays, de la Bretagne, à la basse Normandie, jusqu'au pays de la Loire.
02:37Partout ailleurs, c'est un ciel variable et même plein soleil au nord de la Seine,
02:41avec des températures qui grimpent encore un peu, souvent comprises entre 20 et 26 degrés.
02:4626 cet après-midi, la maximale à Paris, comme à Rince et Nîmes.
02:49Merci beaucoup, Péguy.
02:50On n'a pas laissé le président s'exprimer, surtout la personne de la CGT qui coupait tout le temps la parole.
03:02C'est honteux.
03:03Un peu plus de respect, ça aurait été plus facile qu'il s'exprime,
03:07et au moins on aurait peut-être compris un peu plus de choses.
03:09Là, c'était qu'à fouiller.
03:10Suite à l'intervention de M. Macron hier,
03:28tiens, bizarre, des nouvelles taxes et des nouveaux impôts qui vont nous impacter à nouveau.
03:33Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
03:35Il nous avait promis de ne pas en faire de nouvelles.
03:38Bon, ben, je vois que la promesse n'est pas tenue.
03:40Merci pour les Français qui vont être impactés encore dans leur budget.
03:45Voilà, vous voyez qu'on presse toujours tous vos messages.
03:48Arthur Bélier du service politique est avec nous.
03:50Bonjour Arthur Bélier.
03:51Bonjour, bonjour à tous.
03:52Bon, ce n'était pas la plus réussie des interventions présidentielles.
03:56En plus, 5 millions de téléspectateurs, ce n'est pas grand-chose.
03:59Je me souviens, au mois de mars, je crois,
04:01il y a eu jusqu'à 15 millions sur la même chaîne pour regarder.
04:04C'était même diffusé sur plusieurs chaînes.
04:06En mars, cette allocution, c'était un format plus court.
04:08Mais en effet, c'était 15 millions là, 5 millions seulement sur la première heure.
04:12Et puis, la courbe s'effondre plus la soirée a duré.
04:16Donc, ce n'est pas énorme.
04:16Et à l'arrivée, pas vraiment d'annonce saillante.
04:18Oui, non, c'est ça.
04:19Emmanuel Macron s'est un peu mêlé de tout, mais sans pouvoir décider de rien.
04:24On a pas mal parlé international.
04:26Ça, c'est son domaine.
04:26Il le connaît.
04:27Mais après, on a vu son retour sur la politique intérieure.
04:30On a parlé de caméras de surveillance, d'obésité, de prison, héritage, santé mentale.
04:36Mais on n'en retient finalement pas grand-chose en termes d'annonces.
04:39Ça montre bien qu'il a perdu un peu le pouvoir sur le gouvernement.
04:41Il y a beaucoup de souhaits, de demandes.
04:43Il demande au gouvernement d'ouvrir une conférence sociale, de préparer des réformes.
04:47Mais derrière, on manque un peu d'annonces concrètes.
04:49J'ai trouvé ça un peu surréaliste.
04:50À un moment donné, Robert Ménard, le maire de Béziers, face à lui.
04:53Il dit, vous devriez louer des places de prison dans les pays étrangers où il y a des places de prison.
04:58Et le président de la République, un peu comme s'il était totalement extérieur à la vie politique française,
05:03comme s'il n'était pas au mal-être depuis huit ans,
05:05il dit, ah oui, en gros, je caricature un peu, mais oui, c'est pas bête.
05:10Si besoin, pourquoi pas ?
05:11Pourquoi pas, oui.
05:12Et il renvoie vers son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
05:15Et puis, il y avait une attente assez forte sur cette idée de consultation, de référendum,
05:19qui fait un peu de chit aussi.
05:21Oui, c'est ça.
05:21On l'attendait.
05:22L'entourage d'Emmanuel Macron faisait un peu monter la sauce ces derniers jours.
05:26Et puis, au final, on a une réponse sur la fin de vie.
05:29Pourquoi pas, s'il y a un blocage dans les prochains mois, un référendum sur la fin de vie ?
05:34Et il ouvre la voie, mais en fait, ce qu'on savait un peu déjà,
05:37des consultations dans les mois à venir, dit-il, sur des réformes.
05:41Pareil, il n'a aucun détail sur le fond sur quel type de réforme et sur un calendrier.
05:45Et il renvoie vers le gouvernement, encore une fois,
05:47qui doit lui proposer d'ici juin des réformes à soumettre, pourquoi pas, à référendum.
05:52Valérie est toujours avec nous.
05:53Vous êtes dans quel coin de France, ma chère Valérie ?
05:55Oh, je suis dans le Sud-Est, pas loin de Grasse.
05:58Pas très loin de Grasse.
05:59Bon, on vous a fait, vous voyez, vous n'avez pas regardé TF1 hier soir,
06:01mais on vous a fait un résumé avec Arthur Bélier de quelques minutes.
06:05Vous avez compris qu'il n'y a pas eu d'annonce majeure de la part du Président.
06:10Mais vous, ce qui vous agace, alors tout à l'heure, vous m'avez fait sourire,
06:13parce que vous m'avez dit, bon, je n'attendais rien, mais je suis déçu quand même.
06:18Vous êtes déçu, mais vous n'attendiez rien.
06:20Non, non, non, je n'attendais rien.
06:21Je ne suis pas déçu, justement, puisque je n'attendais rien.
06:24Non, je suis juste un peu désabusée et dépité,
06:28parce que d'avoir entendu parler du retour de la TVA sociale
06:32et du peu d'annonces qu'a fait Emmanuel Macron,
06:35je pensais quand même qu'il aurait eu un petit regain.
06:38Oui, un petit regain, un petit regain de forme.
06:40Que vous attendiez sur quoi, le regain, Valérie ?
06:43Je pensais sincèrement sur la consultation, le référendum, voilà.
06:48Je pensais quand même qu'il allait plus ou moins tenir sa promesse,
06:52parce que depuis le temps qu'il nous promet des choses, depuis huit ans, c'est sûr.
06:55Je me suis dit, bon, peut-être que là, quand même,
06:57il va prendre la perche qui lui est tendue par les Français
07:00et qu'il va nous proposer quelque chose, mais d'intéressant,
07:03parce que sur les écrans, sur...
07:06On a parlé un moment pour l'éducation nationale, pour le rythme scolaire,
07:10bon, mais je vois que non.
07:13Et puis, comme vous avez dit, de toute manière,
07:15avec tous les intervenants que vous avez eus avant,
07:18aussi bien l'ancien monsieur des finances publiques,
07:20et puis la votre journaliste, voilà.
07:23Ils ont exactement fait le résumé.
07:26Le problème en France, on croule sous la dette,
07:29on est abattu par les impôts,
07:32et on nous parle de TVA sociale,
07:33mais moi, je n'entends pas parler de baisse dans les dépenses de l'État,
07:36je n'entends pas parler de création d'emplois,
07:40de baisser les charges,
07:45de relancer la consommation ou la production,
07:47de revoir, justement...
07:49Moi, j'ai trouvé, Valérie, qu'il y a eu un moment très fort hier,
07:52c'est qu'on a regardé un peu la courbe de la dépense publique
07:55ces dernières années,
07:56et bien évidemment, dans les années 2019-2020,
08:00les années qui correspondent au Covid,
08:01ça augmente considérablement.
08:05Et Agnès Verdier-Mollinier,
08:06qui est face au Président de la République,
08:08lui dit, qu'est-ce que vous avez à répondre ?
08:11Et il répond, Emmanuel Macron, ce qu'il répond toujours,
08:13c'est, ah oui, mais c'est quoi qu'il en coûte, etc.
08:15Elle dit, mais vous savez, il y a beaucoup de pays européens
08:18où le Covid est également passé,
08:19il n'y a pas que la France.
08:21L'Allemagne, ce n'est pas un pays de sauvages,
08:22enfin, elle ne le dit pas comme ça,
08:23mais elle dit, en gros, ils ont également aidé les entreprises,
08:27mais nous, nous avons une surdépense
08:30de plusieurs dizaines de milliards
08:31à côté de nos voisins européens
08:33qui, eux aussi, ont aidé les entreprises.
08:35Et là, il a un peu botté en touche, Emmanuel Macron,
08:37sur cette question de surdépense publique
08:40sur le moment du Covid.
08:41Valérie, bougez pas, je voudrais qu'on fasse entrer
08:43dans la danse Nicolas, par exemple,
08:45qui a fait le 3210 également.
08:47Mon cher Nicolas, bonjour, où êtes-vous ?
08:48Bonjour Nicolas.
08:50Bonjour Éric, je suis pas loin de Chaumont,
08:52en Haute-Marne.
08:53En Haute-Marne.
08:54Vous avez vu le Président de la République ?
08:57Alors, j'ai regardé la moitié hier soir,
08:59je me suis tellement énervé que j'ai arrêté,
09:00et j'ai regardé l'autre moitié ce matin.
09:02Ah, quand même !
09:03Vous avez pris le temps de regarder la suite.
09:06Qu'est-ce que vous avez envie de nous dire,
09:08de façon brute et brutale, tout de suite ?
09:11Alors, déjà, notre Président
09:14n'a que des éléments de langage
09:18pour dire tout et son contraire.
09:20Par exemple, ce que j'ai noté,
09:21là où je me suis vraiment énervé,
09:22c'est quand, par exemple,
09:24en parlant d'Eretret,
09:25il disait, la Cour des comptes me donne raison,
09:26donc j'ai raison.
09:28Un peu plus tard,
09:28ils ont parlé de l'état des finances,
09:32et je ne sais plus qui,
09:33c'est lui, a dit,
09:34la Cour des comptes a dit effectivement
09:35que c'était un naufrage, les finances.
09:37Il a dit, oui, mais la Cour des comptes,
09:39il ne faut pas l'écouter.
09:41C'est vrai.
09:41Grosso modo, c'est exactement ce qui va se passer
09:43avec les consultations qu'il va faire.
09:45Si ça va dans son sens,
09:46il va être d'accord.
09:47Si ça ne va pas dans son sens,
09:48les Français n'ont rien compris,
09:50je ne vais pas les écouter.
09:53Moi, je n'ai pas eu l'impression
09:54qu'il y avait un sens très, très affirmé,
09:57surtout vous dites dans son sens.
09:59J'ai eu l'impression qu'il était un peu erratique,
10:02qu'il allait un peu à gauche,
10:03un peu à droite,
10:04qu'il était un peu étourdi par la situation.
10:07Je n'ai pas vu un cap, Nicolas,
10:10très clair.
10:12Effectivement, on n'a rien appris,
10:14il était très flou.
10:15Sur l'immigration,
10:16je pense qu'il a voulu plaire à tout le monde
10:18dans dix ans, strictement rien.
10:22Il n'aura pas plu,
10:23si je peux me permettre,
10:24à ceux qui réclamaient un référendum sur le sujet,
10:26parce que ça, du coup,
10:27il l'a complètement écarté.
10:29Oui, bien sûr.
10:30En plus, je comprends.
10:32Je suis plutôt court,
10:33parce que les Français sont tellement
10:35endoctrinés par rapport
10:37à l'immigration avec beaucoup de noms,
10:42des choses qui sont mélangées.
10:43Et là, pour ça, il a eu raison,
10:45en disant qu'il ne faut pas confondre non plus
10:46les étrangers qui sont là de façon légale
10:49et les autres qui sont sans papier.
10:52Effectivement, il faut faire la part des choses.
10:53Et souvent,
10:55on ne nous laisse pas faire la part des choses.
10:58Et par contre,
10:59ce qui m'a étonné aussi,
11:01c'est la façon dont les intervenants
11:02ont parlé au président.
11:04Et particulièrement M. Ménard,
11:07qui l'a carrément tutoyé à l'antenne.
11:09Et je me suis dit, ça y est,
11:10il n'y a plus aucun respect,
11:12il n'y a plus de frontières,
11:14il n'y a plus de limites,
11:15il n'y a plus rien.
11:15Le débat politique,
11:17maintenant, ça ne va être que du blabla.
11:20Sans respect,
11:21surtout de la part de M. Ménard
11:25qui prône les valeurs, etc.
11:27Les bonnes valeurs,
11:28là, les valeurs,
11:29il n'y en a plus du tout.
11:30C'est complètement aboli.
11:33Je me demande, Arthur Bélier,
11:34si ce n'est pas un peu un tic de langage du Sud.
11:36Parce qu'il disait,
11:36quand tu fais ça, tu fais ça,
11:38tu fais ça, quand tu fais ça,
11:39tu ne peux pas baisser les impôts.
11:40Ils font parler de Robert Ménard,
11:41on le connaît,
11:42c'est pour ça qu'il était invité aussi.
11:44On ne peut pas dire qu'il tutoyait vraiment le président.
11:45C'est une façon de parler.
11:47Quand tu as eu un langage fleuri,
11:48tout le monde s'en fout,
11:49on n'en a rien à foutre.
11:50Il l'a répété à plusieurs fois.
11:51Il y en a brères
11:52et n'importe quel connard,
11:53il aussi, il a dit.
11:54C'est vrai, c'est vrai.
11:56Bon.
11:59On va saluer...
12:00Nicolas reste avec nous, pardon.
12:02Je vous ai interrompu,
12:03parce qu'on me disait dans l'oreillette,
12:05il faut partir en pub.
12:07Alors, Nicolas reste avec nous
12:08et on prendra Franck dans un petit instant.
12:11A tout de suite.
12:12Envoyez-nous vos messages
12:13sur l'application RTL
12:14ou appelez-nous au 30 de 10.
12:1650 centimes la minute.
12:1813h-14h.
12:20Les auditeurs ont la parole
12:22avec Éric Brunet et Céline Landreau.
12:25Nous revenons sur l'intervention
12:27du président de la République
12:28hier soir sur TF1.
12:31Mathieu, bonjour.
12:33Bonjour Éric.
12:34Bonjour Céline.
12:34Bonjour Mathieu.
12:35Où êtes-vous, mon cher Mathieu ?
12:37À Paris.
12:38À Paris.
12:39Votre premier commentaire,
12:40tiens, pour ceux qui n'ont pas écouté
12:42ni vu le président de la République,
12:43qu'avez-vous à leur dire ?
12:45Donc, sur la forme,
12:46j'ai trouvé ça intéressant
12:47parce qu'il était quand même
12:48face à des contradicteurs
12:50ou du moins des gens
12:50qui lui faisaient remarquer
12:51qu'il n'avait pas tout réussi
12:53comme lui aime bien le dire.
12:54Donc, ça ne va pas empêcher lui
12:56de nous servir son verbiage insipide
12:59et anesthésiant
13:00comme il fait à chaque fois
13:01où il est assez bon là-dedans.
13:02Mais bon, malheureusement,
13:03il n'est pour moi bon que là-dedans.
13:05J'ai trouvé que, sur le fond,
13:08ce n'était jamais de sa faute
13:09quand ça ne l'allait pas.
13:10C'est la crise sanitaire,
13:11c'est le Covid,
13:12c'est la crise financière,
13:13c'est la guerre en Ukraine.
13:14Enfin bon, il a reconnu
13:15qu'il était bon pour Notre-Dame.
13:17Qu'en quoi, je veux bien
13:18lui reconnaître ça.
13:20Donc, on pourra mettre à son crédit
13:21de ces deux quinquennats
13:22Notre-Dame et peut-être
13:23indirectement aussi les JO.
13:25Vous avez vu, à un moment donné,
13:26Robert Ménard lui dit
13:27mais vous avez su réussir
13:29à Notre-Dame.
13:30Pourquoi, sur la question
13:31des 15 000 places de prison
13:33que vous avez décrétées
13:35indispensables-t-il,
13:36pourquoi vous ne mettez pas
13:37la même énergie
13:38à aller voir sortir de terre ?
13:40Bien sûr,
13:40et que ne l'avez-vous pas fait
13:41depuis ces huit ans ?
13:42Même, simplement.
13:44Et en fait, lui,
13:45moi, je suis dirigeant
13:46d'une entreprise,
13:47j'ai une vingtaine d'employés.
13:48Quand on me demande
13:49à faire quelque chose,
13:50nos employés me demandent
13:51et c'est fait dans le mois,
13:53ou dans les 15 jours,
13:54il a huit ans,
13:56huit ans pour s'en occuper
13:57et aujourd'hui,
13:57il nous dit
13:58oui, je vais accélérer ça
13:58dans les deux dernières années.
14:00Mais, cher Président,
14:00c'est trop tard.
14:01C'est un peu tard.
14:03C'est ça qui est catastrophique.
14:04Il aurait pu aussi dire
14:05bon, c'est vrai que
14:07il n'a pas fait son miyakoupa
14:08parce que je pense
14:09qu'il n'est pas capable
14:10psychologiquement de dire
14:11là, je n'ai pas été bon,
14:13là, je n'ai pas...
14:13Parce qu'il sait tout.
14:14Parfois, on a l'impression
14:15d'un premier de la classe
14:16qu'on prend les mains
14:17dans le pot de confiture.
14:17Il dit non, non,
14:18mais là, c'est la prof
14:19qui n'a pas compris.
14:20Ce n'est pas ce que je voulais faire.
14:21Ce n'est pas moi.
14:21En fait, c'est toujours
14:22les autres qui n'ont pas compris.
14:23Mais Luc a tout compris.
14:24Bon, il se trouve quand même
14:25que là...
14:25En tout cas, il ne vous a pas
14:25convaincu, Mathieu.
14:27Mais non, mais non, mais non.
14:29Honnêtement,
14:29j'ai pas peur d'honnêteté intellectuelle.
14:32Il a été bon sur Notre-Dame.
14:33Il a tenu ses engagements.
14:34Donc, il en est capable.
14:35Donc, c'est pour ça
14:36que je suis d'autant plus déçu
14:37qu'il m'a fait naître
14:38des espoirs au début
14:39de son premier quinquennat.
14:41Et c'est vrai qu'après,
14:42ça a été la parole,
14:43la parole, la parole.
14:44Et ça a été encore
14:45hier soir la parole.
14:46Et donc, je ne suis même pas sûr
14:47que dans les deux ans,
14:48il va pouvoir faire
14:48ce qu'il a promis
14:49sur les 10 000 places de prison
14:51qui restent encore à faire.
14:53Ah ben, merci, Mathieu,
14:55pour...
14:56J'ai pour rajouter une chose.
14:56Bien sûr, il a dit.
14:57J'ai trouvé que c'était
14:58quand même intéressant
14:59parce qu'à cette occasion,
15:00on a découvert des choses inouïes
15:02comme la location
15:03de places de prison
15:04qui ne sont pas occupées
15:05en Espagne.
15:06Ça, c'est quand même un truc...
15:07Personne n'en avait parlé auparavant,
15:09ni le Président,
15:10ni Gérald Damanin,
15:10ni Retailleau.
15:12Et puis aussi,
15:12l'utilisation des drones
15:13pour la police
15:14qui sont obligés
15:15de prévenir
15:15et que c'est consultable
15:16par n'importe qui
15:17lorsqu'ils font une surveillance
15:18par drone.
15:19Bon, c'est des absurdités
15:21administratives
15:21comme Agnès Verdé-Mollinier
15:23lui a fait remarquer.
15:24Et c'est vrai qu'on se dit
15:25comment se fait-il
15:27dans ce pays
15:27qu'on est encore
15:28sur des positions
15:30complètement archaïques
15:32qui ne facilitent pas
15:34le travail de la police
15:35ou de la justice.
15:36Oui, c'est vrai
15:37que sur le manque
15:39de possibilités
15:41qu'ont les policiers municipaux,
15:43l'échange
15:44entre Emmanuel Macron
15:45et Robert Ménard
15:46a été assez incroyable.
15:48Quand Ménard lui disait
15:50mais on ne peut pas faire ça,
15:51on ne peut pas faire ça,
15:51un policier municipal
15:52n'a pas le droit
15:52de verbaliser, etc.
15:54C'était assez intéressant
15:56cette partie-là, Mathieu.
15:58Moi, je l'ai découvert
15:59à cette occasion
16:00de cette émission.
16:01Je ne le savais pas.
16:02J'ai une question, Mathieu.
16:04Vous dites que vous êtes
16:05un peu déçu
16:06des réponses du président
16:07sur des situations
16:08très concrètes,
16:10très particulières
16:10que vous avez découvertes
16:11sur les places de prison,
16:12les drones.
16:12Est-ce que vous pensez
16:13que c'est ce que vous attendez
16:14à ce que ce soit
16:15le président de la République,
16:16Emmanuel Macron,
16:17qui vienne répondre
16:18à ces sujets-là ?
16:21Dans la cinquième République,
16:23c'est quand même
16:24le président de la République
16:24qui décide de tout
16:26et qui donne au moins
16:27l'impulsion,
16:28qui donne la lettre,
16:29la tendance générale
16:31à son Premier ministre.
16:32Donc oui,
16:32j'attends de lui
16:33qu'il dise à son gouvernement
16:35la feuille de route,
16:36qu'il dicte et qu'il dise
16:38la feuille de route,
16:39ce qu'il n'a pas fait auparavant.
16:41Bien, merci beaucoup, Mathieu,
16:43pour cette analyse
16:44très précise
16:45et très critique,
16:46d'ailleurs,
16:46de la prise de parole
16:47et de l'échange,
16:48des interviews
16:49menées par Gilles Boulot hier
16:50et les différents intervenants
16:51d'Emmanuel Macron.
16:52Merci, Mathieu.
16:53On va accueillir Franck,
16:54peut-être.
16:55Bonjour, Franck.
16:56Bonjour, Céline.
16:57Bonjour, Eric.
16:58Bonjour, Arthur
16:58et les auditeurs.
17:00Vous avez tout suivi, vous,
17:01de cette émission présidentielle ?
17:03Justement.
17:04Justement.
17:04Les trois heures,
17:05c'était beaucoup trop long.
17:06Moi, sur la forme,
17:07je trouvais ça beaucoup trop long.
17:08Je pense qu'ils auraient pu réduire
17:09largement à un truc
17:101h45, 2h, c'était bien.
17:12C'était prévu
17:13pour être un peu plus court.
17:14C'est Emmanuel Macron
17:15qui a tendance
17:17à avoir des phrases
17:17assez longues.
17:17Et les débatteurs en face aussi
17:19qui ne voulaient pas lâcher le morceau.
17:21Alors, je suis d'accord,
17:22mais par contre, justement,
17:22les spectateurs,
17:23ils faisaient juste décoration
17:25parce que moi,
17:25je m'attendais à un échange
17:26entre le président de la République
17:28et éventuellement les Français
17:30ou des intervenants
17:31comme Sophie Binet
17:32et M. Mellard.
17:34Mais les spectateurs,
17:36dommage qu'il n'ait pas eu
17:36un micro pour échanger
17:38directement avec le président
17:39de la République.
17:40Ça l'aurait peut-être
17:40déstabilisé un peu.
17:42Parce que là,
17:42il avait ses réponses toutes faites
17:44comme Mme Binet
17:45avait ses questions
17:45et ses graphiques.
17:46Donc, Mathieu Nul,
17:47j'ai envie de dire,
17:48pour les deux.
17:49Après, M. Mellard,
17:50il critique, il critique,
17:51il tutoie le président.
17:52Je trouve ça irrespectueux,
17:52mais vous l'avez déjà dit.
17:54Et ensuite,
17:54pourquoi il ne prend pas
17:55des prisons chez lui
17:56à Béziers ?
17:57C'est bizarre,
17:57mais il faudrait en mettre
17:58en Corrèze,
17:59il faudrait peut-être
18:00en mettre ailleurs,
18:01mais M. Mellard,
18:02il n'en propose pas.
18:03Donc moi,
18:03ça, c'était les deux points.
18:04Ça a été dit par le président,
18:06il y a un centre pénitentiaire
18:07à Béziers.
18:08Oui, mais voilà.
18:09Alors, il n'a qu'à le proposer
18:10à ses copains.
18:11Et pareil,
18:11on sait très bien
18:12qu'il n'y a aucune mairie.
18:12Là, vous voyez,
18:13je suis à Bordel-les-Mimosa
18:13aujourd'hui.
18:15Je ne suis pas certain
18:16que le maire de Bordel-les-Mimosa
18:17va vouloir une prison
18:18dans sa commune.
18:20Mais bon,
18:21ensuite, moi,
18:21j'attendais quand même
18:22un référendum,
18:23sa réforme des institutions.
18:25Il les promet depuis 2017.
18:27Alors, on parlait
18:27qu'il allait remettre
18:29le conseiller territorial
18:30voulu par M. Sarkozy
18:31et qui a été enlevé
18:32par M. Hollande.
18:33Moi, je trouve que c'était bien
18:34parce que ça montre
18:35qu'il fait des efforts
18:36pour les millefeuilles
18:37administratives.
18:39Les Français se plaignent
18:40qu'il y a trop d'élus.
18:41Alors, c'est encore
18:41un grand débat.
18:42Mais je pense que déjà,
18:43le conseiller territorial
18:44serait sympa
18:45de le faire voter
18:46et par référendum.
18:47Pourquoi pas également
18:48mettre le vote obligatoire
18:50en France ?
18:50On en parle.
18:51On ne veut pas le faire.
18:53Mais peut-être que là,
18:53c'était oui, non.
18:54Vous voulez le vote obligatoire ?
18:56Voulez-vous le conseiller territorial ?
18:57Oui, non.
18:57Ça faisait peut-être
18:58un référendum.
19:00Et les Français,
19:01c'est content peut-être
19:01d'avoir...
19:02Ils veulent à tout près
19:04un référendum.
19:04Donc, il aurait pu
19:05leur faire plaisir.
19:06Il y avait des sujets,
19:07je pense,
19:08à proposer un référendum.
19:11Oui, oui.
19:12Peut-être.
19:13Peut-être, effectivement.
19:14C'était une grosse déception
19:15sur le référendum.
19:16Nous, on en a beaucoup
19:17parlé hier
19:17dans les auditeurs
19:18en la parole.
19:19On pensait tous
19:20qu'il allait être
19:20un peu plus saillant,
19:22un peu plus précis
19:23sur le sujet
19:24de cette consultation.
19:26Louper.
19:27Louper.
19:28On va accueillir...
19:29Restez avec nous,
19:30bien sûr, Franck.
19:31On va accueillir Jean-Luc
19:32aussi dans cette conversation.
19:33Bonjour, Jean-Luc.
19:34Oui, bonjour.
19:35Excusez-moi,
19:35j'étais obligé de reprendre
19:36la route parce que
19:37j'ai un rendez-vous.
19:38Ah ben, pas de problème.
19:39Pardon si on vous a fait
19:39attendre.
19:40Non, non.
19:41Moi, je suis tout à fait
19:42d'accord pour la TVA sociale.
19:44pour ça, tout le monde
19:46va payer.
19:48L'avantage de la TVA sociale,
19:50c'est l'assiette.
19:52Ça concerne tout le monde.
19:53Vous avez raison.
19:54Exactement.
19:55Même ceux qui ne font rien,
19:56ils vont payer.
19:57Parce que c'est toujours
19:58les mêmes qui payent.
19:59Donc voilà.
20:01La TVA sociale,
20:02j'achète un paquet
20:03de chewing-gum,
20:04une baguette de pain,
20:05une voiture,
20:06je paye.
20:07Voilà.
20:08C'est tout, tout, tout, tout.
20:09Parce qu'on donne
20:11trop d'argent en France
20:12à beaucoup de personnes
20:13qui ne font rien.
20:14Moi, ça fait 44 ans
20:15que je travaille.
20:16Et on m'a remis 2 ans
20:17l'année dernière.
20:17J'aurais dû être en retraite
20:18cette année,
20:18on m'a remis 2 ans.
20:20Parce que je n'ai pas cotisé
20:21pour la retraite à 16 ans.
20:22Vous t'imaginez ?
20:23Je ne regardais pas
20:23mes fiches,
20:24je n'ai pas eu à 16 ans.
20:25Oui.
20:26Vous faites quoi dans la vie,
20:27Jean-Luc ?
20:28Vous faites quoi ?
20:29Je suis chef,
20:30j'ai une petite entreprise
20:31d'électricité.
20:32D'accord.
20:33D'accord.
20:33On ne vous entend pas très très bien,
20:38Jean-Luc,
20:38mais on a compris
20:39que pour vous,
20:39la TVA sociale,
20:41c'est oui.
20:41Surtout si vous avez des salariés,
20:43vous êtes sûrement sensible
20:43à cette question
20:45des allègements de charges
20:47aussi pour pouvoir
20:48augmenter les salaires mécaniquement.
20:50Elle a été évoquée,
20:51cette piste,
20:51Arthur Bélier,
20:52par le chef de l'État hier.
20:53Mais on est loin,
20:55là aussi,
20:55d'une annonce
20:56très ferme
20:57sur la mise en place
20:58d'une TVA sociale
20:59à court au moyen terme.
21:00Oui, c'est ça.
21:01Il en parle
21:02tout en disant
21:02que ce n'est pas à lui
21:03de préempter,
21:05qui demande au gouvernement
21:06d'ouvrir le chantier,
21:07qui laisse le débat
21:08à une nouvelle conférence sociale.
21:10Après le conclave
21:10sur les retraites,
21:11on aura une conférence sociale
21:12sur le financement.
21:13Donc, ce n'est pas pour tout de suite,
21:14mais il a des amis,
21:15dans la majorité,
21:16je pense aux centristes,
21:16au Sénat,
21:17qui ont une proposition
21:18pour mettre en place
21:19cette TVA sociale.
21:21Mais en effet,
21:21je pense qu'on n'est pas prêts
21:22de l'avoir sur notre ticket
21:23de caisse pour tout de suite.
21:25Merci beaucoup,
21:25Arthur Bélier.
21:26Merci les amis
21:27d'avoir appelé le 3210.
21:28On va parler dans un instant
21:29des EHPAD publics
21:30parce qu'il y a un gros problème
21:31sur les EHPAD publics.
21:32Vous savez que 70%
21:34des établissements
21:35sont très endettés
21:37et si l'État ne fait rien,
21:38il y en a qui vont fermer
21:39tout simplement
21:40ces EHPAD publics.
21:41Est-ce que vous avez
21:42quelque chose à nous dire
21:43sur les conditions
21:44de dégradation
21:45du service
21:46dans ces EHPAD ?
21:47Je ne sais pas
21:47si vous avez un proche,
21:48un parent,
21:49qui est aujourd'hui
21:49dans un EHPAD public.
21:51On vous attend
21:51au 3210,
21:52mais tout de suite,
21:53vous entendez la petite musique
21:54de l'heure du crime.
21:55Nous accueillons
21:56Jean-Alphonse Richard.
21:57Bonjour Eric,
21:58bonjour Céline.
21:58Bonjour Jean-Alphonse.
21:59Aujourd'hui,
21:59une affaire exemplaire,
22:00c'est l'affaire Nathalie Debailly.
22:02Pendant des mois,
22:03à Lille,
22:04cette femme,
22:04mère de deux enfants,
22:05a annoncé
22:06qu'elle était en danger de mort.
22:07Elle craignait
22:08que son ancien compagnon
22:09la tue,
22:11tout simplement.
22:12Elle a déposé
22:12trois mains courantes,
22:13elle a déposé une plainte,
22:14mais personne n'a entendu Nathalie.
22:16C'est un cri
22:17et pour écho,
22:18à ce cri,
22:19il n'y avait que le silence.
22:21Sa mort était annoncée.
22:22Nathalie Debailly
22:23est morte,
22:24égorgée
22:24par l'ex-compagnon.
22:26On a choisi
22:27de vous raconter
22:27aujourd'hui cette histoire
22:28parce qu'elle est exemplaire,
22:29elle est atroce,
22:30elle est inadmissible
22:31et c'est pour ça
22:32qu'elle est aujourd'hui
22:33dans l'heure du crime.
22:34Si on avait écouté Nathalie,
22:36cette femme serait encore en vie.
22:38C'est une émission hommage
22:39à Nathalie Debailly
22:41et d'ailleurs
22:41à toutes les femmes
22:42victimes de féminicides.
22:43Il y en a beaucoup,
22:44il y en a près d'une centaine
22:45en France chaque année.
22:47La mort annoncée
22:47de Nathalie Debailly,
22:4814 heures,
22:49dans l'heure du crime,
22:49tout à l'heure.
22:50A tout à l'heure Jean-Alphonse
22:51et dans un instant avec vous
22:52on parle donc
22:53de la situation
22:54des EHPAD publics français
22:57en pleine crise.
22:58A tout de suite.
22:59Céline Landreau et Éric Brunet
23:01Les auditeurs ont la parole
23:03sur RTL
23:04Céline Landreau et Éric Brunet
23:07Les auditeurs ont la parole
23:09sur RTL
23:10Je travaille en EHPAD
23:13en tant qu'atérimaire
23:13et malheureusement
23:14je me rends compte
23:15qu'il y a de plus en plus
23:16de catastrophes
23:17au niveau des EHPAD publics.
23:19En fait on revient exactement
23:20comme les EHPAD privés.
23:21Malheureusement les EHPAD publics
23:22n'ont même pas la possibilité
23:23d'augmenter les tarifs
23:24par contre
23:25les factures
23:26elles augmentent.
23:27Alors pourquoi
23:27peu de personnes se plaignent ?
23:29Les professionnels
23:29s'ils disent quoi que ce soit
23:30de mal sur un établissement
23:32ils risquent non seulement
23:33leur place
23:33mais aussi leur diplôme.
23:35Voilà
23:36nous parlons donc
23:36des EHPAD publics
23:37vous l'avez compris
23:38ils sont très endettés
23:40et malgré des aides de l'État
23:42voilà
23:44et si l'État ne fait rien
23:45certains établissements
23:46pourraient fermer
23:47nous sommes avec Sandrine
23:48qui a fait le 3210
23:49bonjour Sandrine
23:50bonjour Sandrine
23:51bonjour Éric
23:52qui êtes-vous ?
23:54Eh bien écoutez
23:55j'étais bien prise d'EHPAD
23:56pendant plus de 7 ans
23:57de public
23:59EHPAD publics
24:00EHPAD privés
24:01et maintenant
24:01je suis évaluatrice
24:02pour l'HAS
24:03des établissements
24:04justement
24:05des EHPAD
24:06pour la haute autorité de santé
24:07vous évaluez les EHPAD
24:08vous avez été surprise
24:10par ce chiffre
24:12vous connaissiez la situation
24:147 EHPAD publics
24:15sur 10
24:16on le rappelle
24:16qui sont aujourd'hui
24:17en déficit
24:18malgré les aides exceptionnelles
24:19reçues de la part de l'État
24:20l'an dernier
24:21absolument pas surprise
24:22parce que
24:23on l'a vu venir
24:25que
24:25effectivement
24:26il y a 5 ans
24:27quand moi j'avais
24:28un établissement privé
24:29on était environ
24:3120%
24:32je crois
24:32d'EHPAD
24:33qui était en déficit public
24:35et
24:35on pouvait se dire
24:36que des fois
24:36un remaniement
24:37sur la gestion
24:38pouvait corriger ça
24:39en partie
24:40en tout cas
24:40aujourd'hui
24:41c'est pas eu
24:42un problème de gestion
24:43des directeurs
24:44des équipes
24:45des EHPAD
24:45c'est malheureusement
24:46la conjoncture économique
24:48qui a créé
24:49cette problématique
24:49mais qu'est-ce qui a
24:50à ce point changé
24:52pour qu'en 2-3 ans
24:53les EHPAD publics
24:55qui étaient à l'équilibre
24:56on était tout à l'heure
24:57avec Marc Bourquin
24:58de la Fédération
24:59Hospitalière de France
25:00qui nous a expliqué ça
25:02comment est-il possible
25:02qu'en quelques années
25:03les EHPAD étaient en équilibre
25:05la majorité
25:06et que maintenant
25:07ils sont tous dans le rouge
25:07qu'est-ce qui s'est passé
25:08c'est pas l'augmentation
25:10de la facture d'électricité
25:11quand même
25:12qui a plongé tout le monde
25:12dans le rouge
25:13alors détompez-vous
25:14il y a ça
25:15effectivement
25:16malgré tout
25:16ça existait
25:17mais en fait
25:18c'est un cumul de charges
25:20qui est arrivé
25:21sur les 2-3 ans
25:22de manière exponentielle
25:23comme les gens
25:24ont pu le connaître
25:24dans leur quotidien
25:25mais quelle charge
25:26lesquelles charges
25:27la facture d'énergie
25:29d'accord
25:29ensuite
25:29la restauration
25:30la restauration
25:31a explosé
25:32le coût alimentaire
25:33a explosé
25:34pour les EHPAD
25:35publics notamment
25:36la masse salariale
25:37a explosé
25:38le coût de la masse salariale
25:39il y a eu
25:40le séduire de la santé
25:41il y a eu
25:42la prime
25:42et tout n'a pas été compensé
25:44qui est très bien
25:45non
25:46ça n'a pas été
25:46ça a été compensé
25:47la première année
25:48quand on s'est tous
25:49un peu affolés
25:50mais dans le temps
25:50ça s'est dilué
25:51et ça n'a pas été compensé
25:53en plus de ça
25:54vous rajoutez
25:54suite à la crise Covid
25:56des difficultés
25:57il faut l'avouer
25:57de recrutement
25:58parce qu'il y a des gens
25:59qui ont jeté l'éponge
26:00et on ne peut pas
26:01voilà
26:01c'est des soignants
26:02qui avaient à coeur
26:03et qui se sont épuisés
26:05dans cette période-là
26:05et du coup
26:06sont partis vers d'autres horizons
26:08donc la difficulté
26:09de recrutement
26:09c'est que parfois
26:10certains c'est pas de public
26:11pour avoir du monde
26:13on fait venir des intérimaires
26:14plus chers c'est ça ?
26:15ou on prie des intérims
26:16et ça l'intérim
26:17c'est un groupe
26:18je vous donne un exemple
26:19une infirmière
26:20en intérim
26:21moi
26:21sur 7 heures de travail
26:23ça me coûtait 450 euros
26:24quand vous prenez
26:25votre infirmière
26:27à vous
26:27ça vous coûte
26:28si vous lui mettez
26:29une prime etc
26:29vous allez en avoir
26:30pour 100 euros de plus
26:31oui donc c'est
26:32une différence substantielle
26:33le déficit moyen
26:34c'est un peu plus
26:35de 3000 euros par place
26:36pour ces EHPAD publics
26:39alors les EHPAD publics
26:40ont une autre problématique aussi
26:41que le privé n'a pas
26:42bien souvent
26:43il faut le reconnaître
26:44c'est que malheureusement
26:45il y a ce qu'on appelle
26:48d'aide sociale
26:49en EHPAD
26:49c'est à dire que
26:50on n'a pas tous les moyens
26:51de se payer un EHPAD
26:52à 2600
26:532800 euros par mois
26:54quand on voit les retraites
26:55qui sont en moyenne
26:562600 à 1800 euros
26:58en France
26:58et encore pour les gens
26:59qui sont bien dotés
27:00et donc les aides sociales
27:01c'est un plafond
27:02qui permet d'avoir
27:03un tarif
27:05pas au-delà de 1800 euros
27:06alors sous plein de conditions
27:07mais du coup
27:08les EHPAD publics
27:09ont plus de place
27:09d'aide sociale
27:10et ces places d'aide sociale
27:12elles ne couvrent pas
27:13les frais
27:13que coûte une personne
27:15en EHPAD
27:15d'accord
27:16qui est-ce qui rajoute
27:17alors
27:17c'est pas l'EHPAD
27:18lui-même
27:19quand vous avez
27:21une retraite
27:21de 1400 euros
27:23et que vous retrouvez
27:25dans un EHPAD
27:26public
27:27qui met le complément
27:29alors le complément
27:30pour le prix
27:31des sociales
27:31qui va dire
27:32aux alentours
27:33de 1900 euros
27:33ça c'est l'Etat
27:34qui va le combler
27:35potentiellement
27:36mais par contre
27:37la perte entre
27:38le 1800 euros
27:39et le tarif ordinaire
27:40de 2006
27:40c'est l'EHPAD
27:41qui va l'absorber
27:42d'accord
27:43restez avec nous
27:45Sandrine
27:45très intéressant
27:46Sandrine
27:46c'est pour ça
27:47c'est formidable
27:473210
27:48et les auditeurs
27:49ont la parole
27:49elle est l'ancienne
27:50directrice d'EHPAD
27:51privée
27:51publique
27:52et aujourd'hui
27:53elle les évalue
27:54les EHPAD
27:55pour la haute autorité
27:55de santé
27:56donc franchement
27:57c'est la personne
27:57qu'il fallait qu'on ait
27:58aujourd'hui
27:58merci de votre appel
27:59restez là
28:00s'il vous plaît
28:01Fabienne a fait le 3210
28:02également
28:03ma chère Fabienne
28:03bonjour
28:04bonjour
28:05bonjour tout le monde
28:06vous avez voulu réagir
28:08on vous écoute
28:08où êtes-vous d'abord
28:09avec votre accent
28:10alors dans la Haute-Garonne
28:11d'accord
28:12du côté de Toulouse
28:13voilà
28:15pour pas vous le cacher
28:16bon moi j'ai mon mari
28:18bon
28:19il a 71 ans
28:21il est en
28:22d'une structure
28:24la structure
28:24complètement fermée
28:26oui
28:26impossible de garder
28:28à domicile
28:29je l'ai gardé jusqu'au bout
28:30mais là je peux plus
28:31parce qu'il a une pathologie
28:34qui l'empêche
28:35Alzheimer
28:35d'accord
28:36Alzheimer
28:36voilà
28:37type 1
28:39c'est-à-dire que
28:40c'est le dernier cran
28:41avant
28:41voilà
28:43d'accord
28:43voilà
28:44donc je suis obligée
28:46de le mettre
28:46dans cet EHPAD
28:47qui me coûte
28:49un EHPAD public
28:50qui me coûte
28:502300 euros
28:52à ma charge
28:53et déjà
28:55avec l'aide
28:56du conseil départemental
28:58déjà déduite
28:59c'est-à-dire
29:00700 euros
29:01oui
29:01alors attendez
29:02avec sa retraite
29:04avec tout
29:04ça coûte combien
29:06ça vous coûte combien
29:07oui
29:07alors moi par mois
29:09je mets 2300 euros
29:10de ma poche
29:11c'est-à-dire
29:12sa retraite
29:131500
29:13et le reste
29:15je tape
29:16dans mes économies
29:17je me donne
29:18jusqu'à décembre
29:20parce qu'après
29:21mes économies
29:22auront fendu
29:24oui
29:24et ça veut dire
29:25ça veut dire
29:26quoi après
29:27qu'est-ce qui se passe
29:27après Fabienne
29:28quand on ne peut plus payer
29:29après
29:30alors après
29:31je vais vous dire
29:31bon moi j'ai deux filles
29:32qui travaillent
29:33donc bon voilà
29:34moi je le reprends
29:35à domicile
29:36j'essaie de faire
29:38comme je peux
29:39attendez
29:39vous êtes en train
29:39de me dire
29:40que votre mari
29:41en stade 1
29:43Alzheimer
29:43le plus dur des stades
29:45totalement dépendant
29:46que vous ne pourrez plus payer
29:48donc par conséquent
29:49vous seriez capable
29:50de le reprendre
29:50à domicile
29:51comment faire
29:52alors
29:54il y a une autre solution
29:56je vous coupe
29:57ce que m'a dit
29:59la stade sociale
30:00dans ces cas-là
30:01vous ne payez rien
30:03mais ma maison
30:05que j'ai
30:06qui n'est pas un château
30:07où elle s'en faut
30:08ils se paieront
30:09au moment de la succession
30:10c'est-à-dire
30:11quand moi je mourrai
30:13alors ça vous voyez
30:15non
30:16je me suis
30:17un peu
30:18sacrifié
30:19ma vie
30:20pour ma maison
30:21mon unique bien
30:23je trouve ça
30:24scandaleux
30:25vous voulez pouvoir
30:25le transmettre
30:26à vos enfants
30:27voilà
30:27vous avez tout compris
30:29et je vous jure
30:31c'est
30:32bon
30:32là où il est
30:33bon
30:34il y a
30:35les infirmières
30:36enfin les infirmières
30:37et les aides-soignantes
30:39sont sensationnelles
30:40parce qu'il faut y vivre
30:41là-dedans
30:41moi j'y vais
30:42toutes les semaines
30:43le voir
30:43parce qu'on n'est pas
30:44dans le même département
30:45je vais vous dire
30:47je tire mon chapeau
30:48là il faut que je rende
30:50vraiment hommage
30:51à ces personnes-là
30:52justement Fabienne
30:53c'était la question
30:53que je voulais vous poser
30:54parce que là vous nous parlez
30:55de la situation financière
30:57mais au fond
30:58le débat aujourd'hui
30:59c'est pas tout à fait
31:00celui-là
31:01c'est que les EHPAD
31:02publics
31:03celui où se trouve
31:04votre mari
31:05sont menacés
31:06parce que l'équilibre
31:07budgétaire
31:08fait qu'il n'y arrive plus
31:0970% d'entre eux
31:10sont endettés
31:11je voulais vous demander
31:12est-ce que vous avez observé
31:14vous une dégradation
31:15de la qualité
31:16de la prestation
31:17ces dernières années
31:18ces derniers temps
31:19oui
31:19oui
31:20parce qu'il y a
31:21moins de personnel
31:22par exemple
31:23le samedi dernier
31:24il y avait une infirmière
31:26qui a téléphoné
31:26enfin une aide-soignante
31:27qui a téléphoné le matin
31:28en disant qu'elle avait démissionné
31:30qu'elle ne venait pas le soir
31:31voilà où on en est rendu
31:33bon moi je comprends
31:35les gens qui tiennent pas
31:36ça je peux le comprendre
31:37parce que moi c'est dur
31:38donc mais moi
31:39en tant qu'aidant
31:40c'est différent
31:41mais voilà
31:42il est dans quel département
31:44votre époux
31:44alors il est dans le Tarn
31:46dans le Tarn
31:47d'accord
31:48Sandrine
31:49ancienne directrice
31:51d'EHPAD
31:51public et privé
31:53vous êtes toujours là
31:53Sandrine
31:54vous écoutez le témoignage
31:54de notre Toulousaine Fabienne
31:56vous l'entendez
31:57tout à fait
31:58tout à fait
31:58et je
31:59Fabienne
32:00combien de fois
32:01j'ai vu sa situation
32:02et combien de fois
32:03moi vous savez
32:04je suis infirmière aussi
32:05à la base
32:05et des situations comme ça
32:07j'en ai géré plein
32:08et ça arrache le coeur
32:10parce qu'en réalité
32:11c'est
32:12enfin objectivement
32:13on va se le dire
32:14Fabienne
32:15vous votre époux
32:16vous avez travaillé
32:17toute votre vie
32:17vous avez payé des impôts
32:19et vous avez payé
32:20à ce pays
32:20vous avez donné
32:21et à la fin de votre vie
32:22au moment où
32:23vous avez besoin
32:24et bien on vient vous dire
32:25qu'en plus
32:26vous avez payé aussi des impôts
32:27sur votre maison
32:28sur tout ça
32:29et puis on va se rembourser
32:30sur tout ce que vous avez gagné
32:31c'est à dire que vous avez travaillé
32:32pour peut-être donner
32:33un petit peu à vos enfants
32:34et bien vous n'allez même pas l'avoir
32:36et si vous étiez en location
32:38Fabienne
32:38ce n'est pas vos biens
32:39sur lesquels on se rembourserait
32:41parce qu'on est recherchés
32:42sur vos enfants
32:43exactement
32:43non
32:44mais tous bien sûr
32:46obligés alimentaires
32:47oui
32:48et dans certains départements
32:49ils vont jusqu'aux petits-enfants
32:51c'est ça
32:52c'est vrai
32:53j'ai vu
32:54c'est inadmissible
32:56c'est scandaleux
32:57en tout cas
32:58dans notre pays
32:58c'est inadmissible
32:59quand vous avez vu
33:00ce que vous avez payé
33:01comme impôt sur votre vie
33:02et ce que vous avez donné
33:03sur votre fiche salariale
33:04ce n'est pas entendable
33:05clairement
33:06moi je suis en révolution
33:09attendez Sandrine
33:10quand on voit la situation sociale
33:12dans ce pays
33:12en France
33:13on a fait avec Céline
33:15des tas d'émissions
33:15avec des retraités
33:17qui nous expliquent
33:18qu'ils ont
33:181100
33:191200 euros de retraite
33:21et encore
33:22il y a pire
33:23donc
33:24ils sont où eux
33:26quand ils ont Alzheimer
33:27quand ils deviennent dépendants
33:29quand ils n'ont plus de famille
33:30ils sont où ceux-là
33:31alors j'ai vu des choses horribles
33:33alors
33:33de deux choses
33:34j'ai eu des situations
33:35moi j'étais infirmière
33:36à domicile aussi
33:37pour ce qu'on appelle
33:38des siades
33:38donc j'ai vu des situations
33:40inextricables
33:41où par exemple
33:41des gens avaient
33:42effectivement un Alzheimer
33:43etc.
33:43étaient au bout
33:44des gens qui étaient en location
33:45voilà
33:46qui étaient
33:46le monsieur
33:47je me souviens
33:47était maçon
33:48et la dame
33:49avait élevé ses enfants
33:50donc pas des retraites
33:52de dingue
33:53et donc ce monsieur
33:54il fallait le placer
33:54et donc
33:55personne
33:57excusez-moi du terme
33:58ça va être très violent
33:59ce que je veux dire
33:59personne n'en voulait
34:01parce que vous pouvez faire
34:02un dossier
34:02malheureusement
34:03des directeurs d'EHPAD
34:05et je l'ai été
34:05regarde aussi
34:07comment ils peuvent
34:07financièrement équilibrer
34:09et quelqu'un
34:09qui n'a pas les moyens
34:10etc.
34:11ce n'est pas les personnes
34:12qu'on va prendre en premier
34:13ce qui est une aberration
34:14donc
34:15ces personnes sont éventuellement
34:17prises sur
34:18la fonction hospitalière
34:20les EHPAD hospitaliers
34:21qui eux
34:22sont 100%
34:23souvent habilités
34:24à l'aide sociale
34:24et prennent
34:25ce n'est pas le même
34:26cadre de vie
34:27on va se le dire
34:28il faut être juste
34:29et puis surtout
34:30des fois
34:31ce n'est pas du tout
34:32ils ne sont pas pris
34:33parce que même la fonction
34:33hospitalière n'a pas de place
34:34et auquel cas
34:35on maintient à domicile
34:37qu'un cas
34:37comme on peut
34:38avec un maximum d'aide
34:40avec l'épuisement
34:40de les dents à côté
34:41et tout ce que ça représente
34:43de violence
34:45dans la capacité
34:46d'accompagner les gens
34:47on va se le dire
34:48Sandrine, Fabienne
34:50merci pour ces témoignages
34:53merci beaucoup
34:53je vous rappelle
34:54que les EHPAD publics
34:57sont dans le rouge
34:5870% des EHPAD publics
35:00de ce pays
35:01sont très endettés
35:02l'augmentation
35:03des frais
35:04de nourriture
35:05de cantine
35:06de restauration
35:07d'énergie
35:09d'électricité
35:09bon ils sont
35:10majoritairement dans le rouge
35:11et c'est pas un détail
35:12parce que les EHPAD publics
35:13c'est la moitié des places
35:14en EHPAD dans le pays
35:15on sera avec Hervé
35:17il est là Hervé ?
35:19oui
35:19bonjour Hervé
35:19vous êtes là ?
35:21oui bonjour
35:21merci de m'accueillir
35:23sur votre plateau
35:24nous vous gardons
35:24sous le coude Hervé
35:25vous aurez le micro
35:26dans une seconde
35:27et bien j'attends
35:28à tout de suite
35:29contactez-nous gratuitement
35:31via l'appli RTL
35:32ou au 3210
35:3350 centimes la minute
35:34vous écoutez RTL midi
35:37les auditeurs ont la parole
35:38on va continuer à parler
35:39avec vous
35:39de la situation
35:40des EHPAD publics
35:41en crise financière
35:42mais on voudrait
35:43vous entendre aussi
35:44sur ces nouveaux mots
35:45marseillais
35:46qui entrent
35:47dans le petit Robert
35:49gâté, tanqué, tarpin
35:50et si vous
35:51vous aimeriez voir
35:52entrer des mots
35:53de chez vous
35:54dans le dico
35:54ah bah dites-le nous
35:55on vous attend
35:563210
35:57et on revient
35:57dans 50 secondes
35:5813h-14h
36:01les auditeurs ont la parole
36:03avec Eric Brunet
36:04et Céline Landreau
36:05ma maman était
36:07en EHPAD public
36:08et je donnais
36:09tous les mois
36:101800 euros
36:111800 euros
36:13tous les mois
36:14et comme elle avait
36:15la part
36:15il y avait encore
36:16800 euros de plus
36:18avec en plus
36:19un manque de personnel
36:20qu'on ne voulait pas payer
36:22parce que j'ai discuté
36:23avec elle
36:23voilà un message
36:25que nous laisse Pierre
36:26on parle de la situation
36:27des EHPAD publics
36:29avec Hervé
36:29qui a fait le 3210
36:30bonjour Hervé
36:32bonjour
36:32bonjour
36:33vous êtes de la partie
36:34vous avez un
36:35mais oui
36:36alors moi en fait
36:37je suis aide-soignant
36:37je suis aide-soignant
36:39mais je travaille
36:39principalement
36:40sur des remplacements
36:41de l'intérim
36:41ou des missions courtes
36:43en EHPAD
36:43en EHPAD
36:44oui enfin
36:45principalement en EHPAD
36:46après il y a
36:46d'autres structures
36:47comme le handicap
36:48mais oui
36:49public ou privé
36:50vous travaillez pour
36:51alors
36:51et bien moi
36:52j'ai fait les deux
36:53j'ai fait les deux
36:54donc j'ai pu comparer
36:55et puis j'ai pu voir
36:56aussi une certaine dégradation
36:58d'abord sur les deux
37:00qu'est-ce que vous diriez
37:01sur la prise en charge
37:04dans le privé
37:05dans le public
37:06alors moi
37:07ce que je voudrais dire
37:08avant tout
37:09c'est que
37:09le privé
37:11comme le public
37:12dans les deux corps
37:13on doit s'occuper
37:14le mieux possible
37:15de nos anciens
37:17d'accord
37:17malheureusement
37:18dans le privé
37:19à une époque
37:20c'était un peu
37:20disons-le
37:21business
37:22c'était pas forcément
37:26très folichant
37:26et dans le public
37:27c'était vraiment
37:29c'était super bien
37:30mais lorsque je dis ça
37:31ça veut pas dire
37:32que je vais catégoriser
37:33systématiquement
37:33le public du privé
37:35ça veut dire
37:35qu'il y a des très bons
37:37établissements
37:37qui sont publics
37:38et des très bons
37:39établissements
37:39qui sont privés
37:40et inversement
37:42d'accord
37:42malheureusement
37:43ce qui se passe
37:44moi ce que j'ai pu voir
37:45au fur et à mesure du temps
37:46c'est que le public
37:48puisque là on parle du public
37:49les publics
37:51n'ont pas le droit
37:52je sais pas si vous le savez
37:53mais ils n'ont pas le droit
37:54d'augmenter comme ils veulent
37:55leurs tarifs
37:56alors il y a un décret
37:57qui a un peu assoupli
37:58ces règles en début d'année
37:59ah d'accord
38:00je ne le savais pas
38:00mais il y a aussi
38:01une réticence
38:02parfois morale
38:04des directeurs
38:05d'EPAD publics
38:06qui ont pu témoigner
38:07dans différents articles
38:08de presse sur le sujet
38:08en disant
38:09il ne faut pas qu'on devienne
38:10nous inaccessibles
38:11alors qu'on est ceux
38:12qui peuvent accueillir
38:12les moins fortunés
38:14je suis tout à fait d'accord
38:15attendez attendez
38:16une seconde
38:17Céline
38:17combien coûte
38:19en moyenne
38:20un résident
38:21dans un EPAD public ?
38:23alors combien coûte
38:24un résident
38:25ça je ne sais pas
38:26combien
38:26et quel est le tarif
38:28pour les résidents
38:30ce qui n'est pas toujours
38:31exactement le coût
38:33du résident
38:34en tout cas
38:34on est à un peu moins
38:35de 2000 euros
38:36par résident
38:36dans le public
38:37c'est 900 euros de moins
38:38que dans le privé
38:39pour ce qui est des tarifs
38:39moyens sur l'année dernière
38:41Sandrine
38:42vous qui êtes avec nous
38:43au 3210
38:44qui nous avez appelé
38:44ancienne directrice
38:45d'EHPAD
38:45c'est ça
38:47dans le public
38:47combien ça coûte
38:48aux familles ?
38:50Sandrine
38:50de leur poche
38:52sur un tarif plein
38:54vous voyez
38:54moi je suis
38:55entre guillemets
38:55en campagne
38:56donc on fait partie
38:57des territoires
38:58qui sont probablement
38:59moins chers
38:59par rapport à une région
39:00parisienne
39:00c'est entre
39:012002 et 2005
39:03net de leur poche
39:04ouais
39:05mais enfin
39:05je vous ai reçu
39:06tout le monde
39:07ne peut pas sortir
39:072500 euros
39:09à la campagne
39:10et imaginez
39:11quand vous avez
39:13vos deux parents
39:13qui doivent être placés
39:14qui a 5000 euros
39:16enfin
39:17et
39:17enfin
39:18c'est
39:18hallucinant
39:19je suis d'accord
39:20Hervé
39:21on revient vers vous
39:22Hervé
39:23oui
39:23oui
39:24mais là
39:25je suis entièrement
39:26d'accord
39:26avec
39:26ce que dit
39:29votre auditrice
39:29malheureusement
39:31les factures
39:31elles aussi
39:32elles augmentent
39:33elles augmentent
39:33et moi
39:34j'en suis conscient
39:34en tant que professionnel
39:35donc je suis aide-soignant
39:36mais moi
39:37je suis conscient
39:37que malheureusement
39:38on est tous pareil
39:39l'électricité augmentée
39:40tout augmente
39:41la nourriture augmente
39:42et c'est vrai
39:43que si les EHPAD
39:44ne peuvent pas
39:44augmenter
39:45les tarifs
39:47malheureusement
39:48il y a un moment
39:49ils sont obligés
39:49de tirer quelque part
39:51et c'est là
39:52que vous avez vu
39:53la situation se dégrader
39:54comment ça se traduit
39:55concrètement
39:55pour les résidents
39:57Hervé
39:57alors moi
39:58pour les résidents
39:59un grand désarroi
40:01une grande tristesse
40:02mais matériellement
40:04il y a des choses
40:04en moins
40:04qui leur sont proposées
40:05parce que justement
40:06il y a moins d'argent
40:07ah oui
40:07mais carrément
40:08carrément
40:08carrément
40:09carrément
40:09le dernier EHPAD
40:12que j'ai fait
40:12enfin des derniers EHPAD
40:15que j'ai fait
40:16un jour
40:17on a eu
40:17en nourriture
40:18ils ont eu
40:18un pauvre morceau de viande
40:19bon là c'était du public
40:21mais peu importe
40:22avec la valeur
40:23d'une cuillerée à soupe
40:25de légumes
40:25ce n'est pas normal
40:26ce n'est pas normal
40:27parce que
40:27les gens
40:29ils payent pour une prestation
40:30moi si je vais à l'hôtel
40:32et que je prends le restaurant avec
40:33et que je mange mal
40:34je leur fais savoir
40:35malheureusement
40:36la plupart des gens
40:37qui sont en EHPAD
40:37n'ont pas cette possibilité
40:38de se plaindre
40:39et c'est très compliqué
40:40et c'est très compliqué
40:41moi je me rends compte
40:43aussi d'une chose
40:43c'est qu'à une époque
40:44tous les EHPAD
40:45étaient pleins à craquer
40:46ils avaient toujours
40:47la pression derrière
40:49de dire
40:49si vous n'êtes pas content
40:50reprenez vos parents
40:51aujourd'hui
40:52il y a énormément
40:53d'EHPAD
40:53auxquelles il y a
40:54énormément de livres
40:55attendez Hervé
40:57je voudrais faire tourner
40:58la parole
40:58j'entends ce que vous dites
40:59est assez fou
41:00Martine a fait le 3210
41:02aussi je voudrais lui
41:03passer la parole
41:04Martine vous êtes à l'antenne
41:05bonjour
41:05oui bonjour
41:06bonjour
41:07on vous écoute
41:09alors moi ma maman
41:10est en EHPAD
41:11maintenant depuis
41:128 ans
41:13et je paye
41:15alors c'est OHS
41:17donc c'est un
41:18un établissement
41:20privé
41:21à but non lucratif
41:23d'accord
41:24voilà
41:25et on paye
41:26allez je vais arrondir
41:282400 euros
41:29d'accord
41:30par mois
41:30voilà
41:31et
41:32et puis
41:34et puis
41:36et bien c'est difficile
41:37parce que ma maman
41:38touche
41:391400 euros
41:41de retraite
41:42donc il reste
41:421000 euros à combler
41:43pour les enfants
41:44voilà
41:44donc nous étions 4
41:46bon maintenant
41:47il ne nous reste plus
41:48on n'est que 3
41:49et donc
41:51voilà
41:51c'est nous qui payons
41:53pour compenser
41:54pour aller jusqu'au bout
41:55parce que
41:56pardon Martine
41:57d'être un peu intrusive
41:59mais ça veut dire
41:59qu'il n'y a plus de
42:00de patrimoine
42:01pour votre maman
42:02ça
42:02si jamais
42:03elle était propriétaire
42:04avant tout ça
42:05c'est terminé
42:05il n'y a plus rien
42:06non non
42:07non elle n'était pas
42:07si je fais le calcul
42:09depuis 8 ans
42:10on avait refait
42:11220 000 euros
42:13d'accord
42:14ça fait
42:15c'est énorme
42:15200
42:16voilà
42:16et donc nous
42:18on a dû
42:18les enfants
42:19regarder un petit peu
42:20pour pouvoir payer
42:22par exemple
42:23sa mutuelle
42:24on a enlevé
42:27la mutuelle
42:27c'est à dire
42:28qu'elle n'a plus
42:28de mutuelle
42:29parce qu'elle payait
42:30à l'époque
42:31je vous ai dit
42:31il y a 8 ans
42:32150 euros
42:34par mois
42:35donc on a tiré
42:36un peu sur tout
42:37pour pouvoir
42:38pour pouvoir payer
42:40sinon c'était
42:41pas possible
42:42et vous diriez
42:43qu'elle est
42:43bien traitée
42:45votre maman
42:46vous êtes contente
42:47en tout cas
42:47de la manière
42:48dont on s'occupe
42:48d'elle aujourd'hui
42:49alors
42:50bien traitée
42:53bon
42:53elle n'est pas mal traitée
42:55mais elle n'est pas bien traitée
42:56c'est à dire que maintenant
42:57il y a un manque de personnel
42:58énorme
43:00vous voyez
43:01ça ne touche pas
43:02que le public
43:02puisque vous
43:03c'est du privé
43:04non lucratif
43:06alors
43:06c'est très difficile
43:08de trouver du personnel
43:10vraiment
43:11toutes les semaines
43:12pratiquement
43:13ça change
43:14donc les personnes âgées
43:15qui doivent avoir
43:16des bons repères
43:17voilà
43:17non non plus
43:18parce que c'est des personnes
43:20de passage
43:22et
43:22elles ne restent pas
43:24alors je me demande
43:26pourquoi
43:26elles ne restent pas
43:27je me pose
43:28énormément de questions
43:29j'essaye de faire
43:30ma petite enquête
43:30savoir pourquoi
43:32et voilà
43:34c'est
43:35depuis
43:36quelques années
43:37avant il y avait
43:38au départ
43:39il y avait
43:39des équipes
43:40c'était très bien
43:41c'est une équipe
43:42deux équipes
43:43maintenant c'est fini
43:44c'est
43:45voilà
43:46elles arrivent le lundi
43:47elles repartent le samedi
43:48ça ne leur plaît pas
43:50elles s'en vont
43:50voilà
43:51c'est terrible
43:52merci Martine
43:54pour ce constat
43:54et merci pour vos témoignages
43:56nous souhaitions simplement
43:57attirer votre attention
43:58sur cette réalité
43:59de plus en plus
44:00des pas de public
44:01ont la tête sous l'eau
44:02et n'y arrivent pas
44:03merci d'avoir témoigné
44:06dans un instant
44:06un sujet un peu plus souriant
44:07des mots
44:08du parler marseillais
44:10viennent de rentrer
44:11dans le dictionnaire
44:11du petit Robert
44:12est-ce que vous avez
44:13envie
44:14ou aussi que dans votre parler
44:15je ne sais pas
44:16vous voyez alsacien
44:17ch'ti
44:18corse
44:18basque
44:19est-ce que vous avez envie
44:20qu'il y ait des mots
44:21qui rentrent dans le dictionnaire
44:21venez nous le dire
44:22au 32 d'ici
44:23jusqu'à 14h
44:25Eric Brunet
44:27Céline Landreau
44:28vous donne la parole
44:29sur RTL
44:30jusqu'à 14h
44:32les auditeurs
44:33ont la parole
44:34sur RTL
44:35Eric Brunet
44:37Céline Landreau
44:37en bande organisée
44:44et
44:44m'a gâté
44:45gâté
44:46un des
44:47trois mots
44:48marseillais
44:48qui font leur entrée
44:49dans le dictionnaire
44:50du petit Robert
44:51et on voulait vous entendre
44:52sur ce sujet
44:53ce parler local
44:55qui entre
44:56à plein pas
44:57dans la langue française
44:59en prenant toute sa place
45:00dans le dictionnaire
45:00ça peut vous faire réagir
45:01je crois que Virginie
45:02voulait nous parler
45:04de ce sujet
45:04bonjour Virginie
45:06oui bonjour
45:07bonjour Eric
45:07bonjour Céline
45:08vous nous appelez
45:10de Marseille je crois
45:11je suis de Marseille
45:13enfin non
45:14je suis à la base
45:15née en région parisienne
45:16je suis avec un Marseillais
45:18depuis 20 ans
45:19donc Marseillaise
45:19d'adoption
45:20Marseillaise d'adoption
45:22vous savez ce que c'est
45:23un gâté alors
45:24parce que moi
45:25j'ignorais ce que c'était
45:26mon gâté
45:26c'est comme ça
45:27que j'appelle mes enfants
45:28c'est mes gâtés
45:29c'est mes amours
45:30ou faire un gâté
45:32c'est faire un câlin
45:33d'accord
45:34alors forcément
45:35sexuel
45:36mais un câlin
45:37un câlin
45:38de douceur
45:39voilà
45:40c'est un mot
45:41qui est très gentil
45:42ça change
45:43parce qu'il y a beaucoup
45:43de mots à Marseille
45:44qui sont très fleuris
45:45leur ponctuation
45:46déjà pour commencer
45:47et puis
45:49moi j'ai deux anecdotes
45:51quand je suis arrivée
45:52bien évidemment
45:53j'étais avec un Marseillais
45:55je comprenais son accent
45:56à lui
45:56parce qu'il y a l'amour
45:57mais mon beau-frère
46:00j'avais beaucoup de mal
46:01à comprendre
46:02et puis il en utilisait
46:02beaucoup
46:03beaucoup
46:03et on habitait
46:05dans le Var
46:05à l'époque
46:06et il devait venir
46:08manger à la maison
46:09et puis je l'appelle
46:10parce qu'il était en retard
46:11je lui dis
46:11mais tu viens pas
46:12il me dit
46:12écoute je suis à Payol
46:13je lui dis
46:13bon bah ça va
46:14si ça se trouve
46:14c'est pas très loin Payol
46:15on t'attend
46:19il dit non non
46:20mais je viens pas
46:21je suis à Payol
46:21je lui dis comment ça
46:22t'es à Payol
46:23mais c'est où Payol
46:24il me dit
46:25non mais ça veut dire
46:26que je suis fauchée
46:27en fait
46:28j'ai pas d'argent
46:30je peux pas venir
46:30je suis à Payol
46:31j'ai pas d'argent
46:32je peux pas venir
46:33moi j'avais pas compris
46:34je pensais que c'était
46:35un lieu géographique
46:36et dans le même esprit
46:39vous avez aussi
46:40je suis à Méhoun
46:42alors pareil
46:43une autre fois
46:44il devait venir
46:45il me dit
46:45non mais je pourrais pas
46:47et tout
46:47là je suis à Méhoun
46:48je lui dis
46:49bon bah ça va
46:50on est dans le Var
46:50Méhoun c'est un petit village
46:51du Var
46:52qui est du côté de Yer
46:53il me semble
46:54je lui dis
46:54ça va t'es pas trop trop loin
46:56bon bah t'attends
46:56de pour manger
46:57il me dit
46:58ah non mais à Méhoun
46:59ça veut dire que
47:00je suis loin loin loin
47:02ah oui
47:03c'est comme quand on dit
47:04à Pétahouchnok
47:05exactement
47:06donc du coup
47:08c'était un peu compliqué
47:09au début
47:09il a fallu que je n'y fasse
47:11bon la ponctuation marseillaise
47:13on la connait
47:14c'est des virgules et des points
47:16non ?
47:17ah oui
47:18ce qui remplace
47:18des virgules et des points
47:19il y a un célèbre comique
47:22qui en parle très très bien
47:23et puis après
47:26il y a Aïam
47:27qui nous a permis
47:29quand j'étais jeune
47:30de connaître
47:30je crains des gains
47:32et ce genre de choses
47:34mais c'est vrai
47:36qu'il y a un vrai
47:38vrai dictionnaire
47:39d'ailleurs on me l'a offert
47:40au début
47:40quand ils ont vu
47:41que je me ridiculisais
47:43un petit peu
47:43on m'a offert
47:45le dictionnaire
47:46du langage marseillais
47:48vous avez compris maintenant
47:52Méhoun
47:52vous avez compris
47:53je suis à Payol
47:55vous avez compris
47:55alors attendez
47:56dans les trois mots
47:57marseillais qui rentrent
47:58il n'y en a que trois
47:59dans le petit Robert
48:00il y a tarpin
48:01il y avait tarpin de monde
48:02ce matin
48:03il y avait tarpin
48:03tarpin c'est quoi ?
48:05c'est beaucoup tarpin ?
48:06tarpin ouais c'est ça
48:07tarpin bon
48:08ça veut dire
48:08c'est super bon
48:10c'est au-dessus
48:12c'est le haut du panier
48:15tarpin
48:15c'est le haut du panier
48:15c'était tarpin bon
48:17c'est tarpin bon
48:19il y a mon gâté
48:20mon gâté
48:21mon gâté
48:22mon meilleur ami
48:23mon petit chéri
48:23mon je t'adore
48:24mon gâté
48:25et puis il y avait
48:26un troisième mot
48:27tanké
48:29tanké
48:30tanké c'est
48:31je suis tanké
48:32je suis tanké chez moi
48:33je suis fatigué
48:33c'est-à-dire
48:34pas tout à fait non
48:35c'est pas tout à fait ça
48:37c'est quoi tanké alors ?
48:38alors tanké
48:39c'est un peu
48:40ce qu'on pourrait dire
48:41d'une
48:42excusez-moi
48:44d'une cagole marseillaise
48:45elle est bien tankée
48:47elle est bien tankée
48:48ça veut dire
48:49dans le langage un peu jeune
48:51elle est bonne
48:52elle est bien foutue
48:53d'accord
48:53d'accord
48:53voilà c'est pas tanké
48:56je suis plantée au fond du trou
48:58d'accord
48:58d'accord
48:59merci de me briefer
49:01ça n'évitera de faire des grosses gaffes
49:03d'accord
49:04ok
49:04merci beaucoup Virginie
49:06merci beaucoup à Virginie
49:08la marseillaise d'adoption
49:09on prend qui d'autre ?
49:11on va guillard Jacqueline
49:11bonjour Jacqueline
49:12bonjour à toute l'équipe d'RTS
49:15et on change d'accent avec vous je crois
49:16on n'est plus tout à fait à Marseille
49:18je suis franco-ontoise
49:19d'origine
49:20franco-ontoise
49:22comme c'est quoi une franco-ontoise ?
49:23c'est une pendule
49:24oh merci
49:26c'est bien la première fois
49:27qu'on m'appelle pendule
49:28non mais j'ai un oncle
49:31qui est passionné
49:32par les pendules
49:33et donc il me dit
49:34celle-là c'est une franco-ontoise
49:35franco-ontoise
49:36tout à fait
49:37entre les franco-ontoises
49:38et les monts-belliards
49:39là c'est tout un terroir
49:41qui vous parle
49:42d'ailleurs
49:43à ce propos
49:44je trouve qu'on ne parle pas assez
49:46de la franco-comté
49:47et que sur votre antenne
49:49particulièrement
49:50on la raille souvent
49:52oh
49:52donc je voulais rectifier
49:55ce petit détail
49:56bah allez-y
49:56c'est à vous
49:57alors un ou deux mots
49:58franco-ontoise
49:58qui mériterait d'être dans le petit Robert
50:00l'année prochaine Jacqueline
50:01alors un treube
50:03un treube
50:04un treube
50:05un treube
50:06c'est une voiture
50:07qui est toute beugnée
50:09ah d'accord
50:10toute beugnée
50:10toute accidentée
50:11toute cabossée
50:13voilà tout à fait
50:13qu'est-ce que j'ai d'autre
50:15parce que
50:16avoir les mains moites
50:18et les pieds poites
50:18quand on est ému
50:19les pieds poites
50:21les pieds poites
50:22les pieds poites
50:23oui
50:23ça vous fait calancher
50:25quoi
50:25ça vous fait tourner de l'oeil
50:27oui
50:27calancher c'est tourner de l'oeil
50:29calancher
50:30voilà
50:30mais je pense que calancher
50:31déjà dans le dictionnaire
50:33c'est quand même quelque chose
50:34d'assez courant
50:35c'est bien que vous vous prenez
50:36une musette
50:37pour vous consoler
50:38ah ah ah
50:39bah oui une musette
50:40une musette oui
50:41ah voilà
50:42donc je trouve que c'est important
50:44que
50:44que ces
50:46que ces mots
50:46ne disparaissent pas
50:48à l'époque
50:49à une
50:49à une époque
50:51où tout n'est que
50:52mondialisation
50:53tout
50:54tout est dit
50:55proportionné
50:56c'est bien de savoir
50:57d'où on revient
50:57et bien vous avez
50:59tarpin raison
51:00comme dirait un marseillais
51:01merci
51:02à vous Jacqueline
51:03la franc-comtoise
51:04merci beaucoup
51:05les amis
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À suivre