- 15/05/2025
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 15 mai 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Et nous sommes avec Jacques pour nous poser ensemble cette question.
00:12François Bayrou savait-il à propos de Bétaram ?
00:16A-t-il été sincère ou a-t-il un peu pris quelques distances avec la vérité ?
00:20Jacques, bonjour !
00:22Oui, bonjour.
00:22Vous êtes dans quel coin de France, mon cher Jacques ?
00:25J'habite dans les Landes, mais j'étais toute ma jeunesse dans les Périnées Atlantiques à Pau.
00:31À Pau.
00:33Qu'est-ce que vous avez envie de dire sur François Bayrou ?
00:35Pour vous, est-ce qu'il a menti ?
00:38Oui, oui.
00:40Franchement, franchement.
00:42Tout le monde connaissait Bétaram.
00:46Moi, dans ma jeunesse, j'ai 64 ans maintenant.
00:50Dans ma jeunesse, quand je travaillais mal à l'école, mon père me disait
00:54« On va t'envoyer à Bétaram ».
00:56D'accord.
00:57Et ça vous fichait la trouille ?
00:59Bien sûr, bien sûr.
01:01Attendez, attendez Jacques.
01:02Très intéressant.
01:03Vous étiez pas loi à l'époque.
01:05Vous avez vécu à Pau, pas très loin de Bétaram à cette époque-là.
01:08Votre témoignage est précieux.
01:10Restez avec nous, s'il vous plaît, Jacques, si vous avez quelques minutes.
01:13Nous consacrez aux auditeurs en la parole.
01:15On vous prendra plus longuement dans un instant.
01:17Il est 13h01 et c'est le rappel des titres avec vous, Céline Landreau.
01:20On vous en parlait dans le journal de 12h30.
01:22Le Sénat a largement adopté un texte assez atypique pour tenter d'obtenir par la loi
01:28la reprise du chantier de l'autoroute à 69 entre Toulouse et Castres.
01:31Un chantier suspendu par la justice administrative.
01:35Le texte, dont la conformité à la Constitution pose question,
01:40va être transmis à l'Assemblée nationale qui l'examinera dès le 2 juin.
01:43La procédure devant la justice administrative, elle se poursuit en parallèle.
01:47Nicolas Sarkozy ne porte plus de bracelet électronique.
01:50Il lui a été retiré hier.
01:52L'ancien président a été admis au régime de la libération conditionnelle en raison de son âge.
01:58Lui qui a eu 70 ans fin janvier.
02:01Son bracelet a donc pu lui être retiré avant la moitié de sa peine.
02:04En décembre dernier, Nicolas Sarkozy avait été condamné à un an de prison
02:07sous bracelet électronique dans l'affaire dite des écoutes.
02:11C'est peu dire qu'un accord de paix en Ukraine semble encore très lointain.
02:14Le ministre russe des Affaires étrangères qualifie aujourd'hui de pitoyable le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
02:22Pourquoi ? Eh bien parce qu'il a demandé que son homologue russe Vladimir Poutine participe en personne
02:27au pourparler direct entre Kiev et Moscou qui doivent avoir lieu à Istanbul aujourd'hui.
02:32Des discussions dont Vladimir Poutine était pourtant à l'initiative et qui se font finalement aujourd'hui.
02:38sans lui ni Volodymyr Zelensky.
02:42La météo, Peggy Broch, pour cet après-midi, un brin estival.
02:46Oui, c'est vrai que ça reste très agréable avec beaucoup de soleil,
02:48même si on a plus de nuages au nord, au nord de la Seine,
02:51mais ils sont en train de se morceler.
02:52On va retrouver des éclaircies, sauf du côté du Nord-Pas-de-Calais où ça reste bien chargé.
02:56Puis on a ce petit vent de nord-est qui fait que les températures au nord baissent par rapport à hier.
03:01Ça tourne à l'orage également sur le sud-ouest entre la Gironde, le sud du massif central et les Pyrénées
03:05avec localement de la grêle possible vers la Gironde.
03:09Petite averse orageuse également sur les Alpes-du-Sud,
03:11petite averse sur le relief Corse,
03:13puis on a du Mistral sur la vallée du Rhône et la Méditerranée.
03:17Le tout, donc, les températures, je vous le disais, baissent au nord,
03:2016 à 18 degrés sur l'extrême nord vers les bords de Manche, vers la Normandie,
03:24mais aussi sur les Pyrénées, 20 à 23 degrés sur le reste de la moitié nord,
03:28jusqu'à 26 dans le sud-ouest et même 28 degrés près des Pyrénées,
03:3228 la maximale à Montpellier.
03:34Merci beaucoup Peggy Broch.
03:35Les auditeurs ont la parole.
03:37Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
03:40Le ministre qui dit qu'il a appris ce qui se passait à Betaram en lisant le journal.
03:46Tu es ministre de l'éducation,
03:48tu as un souci comme ça qui arrive dans l'école qui est à côté de chez toi
03:52et tes enfants sont dans l'école qui est concerné
03:56et tu vas me dire que tu lis juste le problème dans les journaux
04:00et que tu ne t'y intéresses pas ?
04:02Non mais arrête de faire croire des bêtises à n'importe qui.
04:06Alors là, Jacques qui est en ligne avec nous, qui n'était pas loin, il vient d'écouter Sébastien.
04:11Je suis sûr que vous êtes sur cette ligne, Jacques.
04:13Oui, mais j'ai écouté et je pense que M. François Barraud,
04:17alors je suis apolitique donc qu'il soit de droite, de gauche, je m'en fous complètement.
04:23Mais il ne pouvait pas ignorer en étant dans les Pyrénées-Atlantiques le problème de Betaram.
04:31Alors Jacques, si vous permettez une chose.
04:34Vous me dites tout à l'heure, quand j'étais à Pau, que j'étais jeune, adolescent,
04:39on me disait, si je faisais des bêtises,
04:41attention, attention Jacques, si tu continues, tu iras à Betaram.
04:44Très bien.
04:45Mais il y a deux choses différentes.
04:47Il y a la sévérité de l'établissement,
04:49tu iras à Betaram, tu verras, tu seras interne, ça ne va pas être facile.
04:53Et il y a après les violences commises
04:56et les faits même de violences sexuelles ou en tout cas les violences physiques.
05:00C'est deux trucs très différents, Jacques.
05:02Voilà, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
05:04je ne connaissais pas le truc sexuel.
05:08Mais les problèmes corporels, oui, vous savez,
05:14on allait se faire taper et tout ça.
05:16Je ne connaissais pas les trucs sexuels.
05:20Le harcèlement sexuel ou les sévices sexuels.
05:22Je ne connaissais pas.
05:23À l'époque, c'était dans les années 60, 70.
05:27Non, je ne connaissais pas.
05:29Mais oui, on allait se faire taper à Betaram,
05:33mais on le savait.
05:34Vous aviez, il vous est arrivé parfois de connaître quelqu'un
05:38ou de connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un
05:40qui vous disait, il s'est fait tabasser à Betaram,
05:43c'était quelque chose qu'on entendait à Pau, ça ?
05:45Oui, non, mais on le connaissait à Pau.
05:48On le connaissait à Pau, mais tout le monde le connaissait.
05:51Et même dans les Landes, un ami qui a 50 ans maintenant
05:55me disait, mais le problème de Betaram,
05:59même dans les Landes, on le connaissait.
06:02Voilà, tout le monde connaissait Betaram.
06:04C'était franchement quelque chose que tout le monde connaissait.
06:07Donc, je suis surpris que M. Bayou n'ait pas connaissance de ça.
06:15Marie-Bénédicte Allaire du service politique d'Hertel
06:17nous a rejoint, Marie-Bénédicte.
06:19Bonjour Jacques.
06:20Oui, bonjour.
06:21Quand vous dites tout le monde connaissait,
06:22qu'est-ce que vous saviez exactement ?
06:24Est-ce que c'était des méthodes éducatives très rudes,
06:28une sévérité ?
06:29Tout à fait, tout à fait.
06:31Est-ce que dans le détail,
06:34vous voyez, l'histoire de la première plainte,
06:37c'est un enfant qui est giflé tellement fort
06:39qu'il perd une partie de son audition.
06:42Est-ce que ce qui était connu,
06:44ça allait jusqu'à ce point de détail ou pas ?
06:47Oui, tout à fait.
06:49Est-ce qu'on ne lit pas aujourd'hui ?
06:49Aujourd'hui, on sait,
06:51donc ça fait écho avec ce que vous pouviez entendre
06:54sur la sévérité de l'établissement,
06:56mais vous voyez ce que je veux dire ?
06:57Est-ce qu'aujourd'hui, on ne lit pas les choses
06:59avec ce qu'on sait ?
07:01Oui, tout à fait.
07:02Moi, je pense...
07:03Alors, franchement,
07:05bon, j'ai 64 ans maintenant,
07:07mais à l'époque,
07:08Bétharam était...
07:10pas une prison,
07:12mais voilà, c'était plus que...
07:16C'était plus qu'un collège
07:21ou lycée privé classique.
07:23Voilà.
07:24Complètement.
07:24Parce qu'il y a des établissements privés
07:26qui ont la réputation d'être sévères,
07:30mais ça s'arrête là.
07:31C'était plus que sévère.
07:32Oui, c'était plus que sévère.
07:33C'était plus que sévère.
07:34À l'époque, c'était plus que sévère.
07:36Jacques, vous avez regardé hier
07:38l'audition du Premier ministre ?
07:40Moi, mais je n'ai pas pu l'écouter.
07:42Je n'ai pas pu l'écouter
07:43parce qu'il est dans le déni complet.
07:46Et je ne pense pas
07:46qu'une personne qui a habité,
07:49qui connaît les Pyrénées-Atlantiques et tout,
07:52il est dans le déni complet.
07:53Ce monsieur est dans le déni complet.
07:57Jacques, j'ai une question à vous poser.
08:00Vous dites qu'il est dans le déni.
08:02Est-ce que Bétaram,
08:03pour que nous comprenions bien,
08:05avait, comment dire,
08:06une réputation d'établissement de...
08:09Bon, j'entends la violence, etc.
08:11Mais est-ce que, par ailleurs,
08:12on disait Bétaram,
08:13c'est un établissement extraordinaire.
08:16Quand on sort de Bétaram,
08:17on est sûr de faire de bonnes études.
08:19Non, ce n'était pas une voie d'excellence.
08:21Je vous arrête de suite.
08:23On mettait à Bétaram
08:25les gens qui ne rentraient pas,
08:27on pourrait dire à l'époque,
08:29dans les années 70,
08:30qui ne rentraient pas dans le cadre.
08:35Et on les mettait là-bas pour les mater.
08:37Voilà.
08:38C'est tout à fait le...
08:40Alors, je vais vous l'expliquer très très vite.
08:42Je suis fils de militaire.
08:44Mon père était para, piloté l'ICO, tout ça.
08:46On avait une éducation un peu stricte.
08:52Mais quand mon père me disait
08:54« Je t'envoie à Bétaram »,
08:55voilà.
08:57Pour moi, c'était compliqué.
09:00Très, très compliqué.
09:02Mais on savait,
09:03et on savait dans les terrains atlantiques,
09:06on savait que Bétaram était un truc...
09:09Voilà.
09:10Si on t'envoyait à Bétaram,
09:11c'était bon.
09:13Merci.
09:13C'est méchant, ce que je dis.
09:15C'est peut-être...
09:17Voilà.
09:18Enfin, mais bon,
09:19Jacques qui ne croit pas du tout,
09:21François Bayon.
09:22Je voudrais qu'on accueille Jean-François maintenant.
09:23Bonjour, Jean-François.
09:24Oui, bonjour tout le monde.
09:26Jean-François,
09:27on vous a entendu dans le sujet de Philippe Demaria
09:29et on a souhaité vous rappeler.
09:30Vous êtes, vous, je crois,
09:31parent d'une victime de Bétaram.
09:33Je ne me trompe pas.
09:35Non, vous ne me trompez pas.
09:36Je suis le papa de Marc
09:39qui a été tapé d'une gifle
09:43puissante avec l'intérieur de la main
09:45qui a détérioré l'oreille interne.
09:50Il y a 25% des cellules mortes,
09:52ce qui lui donne à peu près 40% de surdité
09:54avec des acouphènes permanents.
09:56Jean-François,
09:57j'imagine que vous avez suivi l'audition du Premier ministre.
10:00Hier, on en parlait avec vous dans un instant.
10:02A tout de suite.
10:02Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
10:06ou appelez-nous au 30 de 10.
10:0850 centimes la minute.
10:11Les auditeurs ont la parole
10:12avec Éric Brunet et Céline Landreau.
10:16A l'époque, M. Beyrou avait quand même une occupation
10:18au sein de cette région non négligeable.
10:21Donc, soit il était idiot,
10:24il a fermé les yeux,
10:25c'était un connard,
10:25soit il a, tout simplement,
10:27il a voulu ignorer,
10:28parce qu'il pensait à la succession
10:30de son évolution diplomatique.
10:32Ce n'est pas possible qu'un homme de cette envergure
10:34ait pu ignorer ce qui se passait dans cette école.
10:38La question qu'on vous pose
10:39et qu'on pose à Bernadette
10:40qui vient de nous laisser ce message,
10:41elle est simple.
10:42Pensez-vous que François Beyrou
10:43a dit la vérité,
10:44toute la vérité sur ce qu'il savait
10:46à propos des agissements de l'encadrement
10:48de l'établissement de Bétarame à Pau ?
10:50Voilà, elle est là la question
10:51et vous êtes nombreux à dire
10:52bof, bof, bof,
10:54ça m'étonnerait.
10:55Jean-François,
10:56nous vous avons appelé Jean-François
10:57parce que ce matin,
10:58on vous a entendu sur l'antenne d'Hertel.
11:00Vous êtes donc, vous le disiez à l'instant,
11:02le père d'une des victimes
11:03qui a été frappée
11:04et qui a perdu une partie de l'audition
11:07d'une de ses oreilles.
11:09D'abord, qu'est-ce que vous pensez
11:11de ce que dit Beyrou
11:13depuis quelques jours,
11:14quelques semaines maintenant même ?
11:16Beyrou,
11:16il est comme un mauvais joueur
11:20qui va gagner du terrain
11:21et ce n'est pas à qui passer la balle
11:23donc il tape en touche.
11:24Il a fait ça tout d'hier soir,
11:26bien accompagné, bien préparé.
11:27il avait tout son lexique
11:30et il est dans le déni.
11:33Moi, quand j'ai connu Béteran
11:34pour y mettre mon fils,
11:37c'était parce qu'il y avait une renommée
11:39de bons résultats à l'école.
11:42On va dire qu'un 8 sur 10
11:43avait le bac.
11:45Bon, ça c'est la première volonté.
11:47Vous n'avez pas mis votre fils là-bas
11:49pour qu'il ait une éducation sévère
11:51et compris physiquement ?
11:53Ce n'était pas le but ?
11:54Non, pas physiquement.
11:55Moi, j'avais été pensionnaire
11:56au collège de Saint-Pierre-de-Vigore
11:58qui n'existe plus aujourd'hui
11:59et je n'avais jamais subi
12:01de la part de l'encadrement
12:03de telle violence.
12:05Lorsqu'on se faisait attraper
12:06en train de fumer une cigarette
12:08entre 14 et 18 ans
12:10par le soin général,
12:11c'est vrai que lui, le surger,
12:14il nous tirait les cheveux
12:15à côté des oreilles.
12:16Ça s'arrêtait là.
12:17Ça piquait assez
12:18et on prenait 4 heures
12:20ou 8 heures de colle
12:20ou alors un samedi-dimanche
12:22de colle.
12:24Mais la violence avec les surveillants,
12:26je dirais qu'entre 66 et 68,
12:29ils étaient pédagogues,
12:30nos surveillants.
12:31En études,
12:32ils nous faisaient travailler.
12:33Le contraire à Béteran,
12:35on avait des bourreaux.
12:36Est-ce qu'ils avaient été maltraités
12:37dans leur jeunesse ?
12:39Ça, je ne le sais pas.
12:40Ça serait à eux de leur dire.
12:41En tout cas, à Béteran,
12:43il y avait la culture
12:44de la brutalité.
12:46Quand mon fils a eu l'oreille
12:48percée par la gifle,
12:50ce bourreau n'a pas été puni
12:52en justice alors que nous avons
12:53mené un combat avec Maître Blanco.
12:56En face, le comité de défense
12:58de Béteran,
12:59il y avait 8 avocats par loi,
13:02pilotés par Serge Le Grand
13:03qui était un partisan
13:04de M. Bayrou à l'UDF à l'époque
13:06et une compagnie de civils
13:10non-clergés
13:11derrière eux.
13:13Alors que nous,
13:14on avait été acceptés,
13:15mon épouse,
13:15Maître Blanco et moi.
13:17Déjà, vous voyez la pression
13:18dans le tribunal.
13:20À huis clos,
13:21la presse dans la salle
13:22n'est pas perdue
13:23et c'est tout.
13:25Voilà.
13:25Donc,
13:26et le procès,
13:27je dirais aujourd'hui,
13:28il a été dirigé.
13:30M.
13:30Marie-Paul Debert
13:31qui a agressé mon fils,
13:33il s'en est sorti
13:34avec une peine
13:35de 5 000 francs
13:36à l'époque
13:36avec sursis
13:37et la congrégation
13:39de Béteran
13:39a été punie
13:40de 4 000 francs
13:41de dommages et intérêts
13:43alors que nous étions
13:44à peu près
13:45à 2 500 francs
13:47à 2 500 francs
13:49d'avocats.
13:50Jean-François,
13:51très bien,
13:51j'entends ce que vous dites.
13:53J'ai une autre petite question.
13:54Est-ce que,
13:55en dehors de ce moment
13:57où votre fils a été frappé
13:59avec les conséquences
14:00que l'on comprend,
14:02est-ce qu'il avait été
14:04d'autres fois
14:05victime de violences ?
14:07Est-ce que c'était
14:08des coups réguliers ?
14:09C'est ça ?
14:10Ce n'était pas
14:10un événement extraordinaire.
14:13C'était régulier.
14:14C'était presque la routine.
14:15Des coups réguliers,
14:15mais pour un homme,
14:17pour un mauvais sourire,
14:18le gamin à 14 ans,
14:19c'est un ado,
14:20il entend une réflexion,
14:22il sourit,
14:22il a l'air narquois,
14:23et bien on arrive,
14:24on lui fout une baffe
14:25devant tout le monde
14:25à le décanier.
14:27Avant ça,
14:28il était passé au perron
14:30par un élève surveillant
14:32en terminale.
14:35Jean-François,
14:35je vous interromps
14:36pour que les gens
14:36comprennent bien
14:37ce que ça veut dire
14:38passer au perron.
14:39A Bétaram,
14:40c'était ses élèves
14:41qui étaient laissés dehors
14:43pendant des heures,
14:44parfois une nuit,
14:44sur le perron d'établissement.
14:46La nuit au perron,
14:48il y en a même
14:48qui ont été oubliés,
14:49ils ont passé la nuit entière,
14:51vous le retrouverez
14:52dans les archives.
14:53Mon fils,
14:54il était au perron,
14:55il y avait une heure,
14:55une heure et demie
14:56qu'il y était.
14:57Il y a un toulousain
14:57qui était habillé au perron,
15:00qui reconnaît
15:01qu'il était à Bétaram,
15:02parce que,
15:03lui,
15:04on ne pouvait rien faire.
15:05et c'est là
15:06où il y avait
15:07le problème,
15:09c'est que les quelques-uns
15:10créaient l'animation
15:12pour les autres,
15:12la mauvaise animation.
15:14Mais ce toulousain,
15:16il a donné sa carte
15:17de téléphone,
15:18puisqu'on était au taxi,
15:19on avait carte.
15:20Je ne comprends pas
15:21l'histoire du toulousain,
15:22ce que vous nous dites.
15:23C'était un élève.
15:25Un autre élève au perron,
15:27mais habillé.
15:28Alors que votre fils
15:29était tout nu,
15:30c'est ça ?
15:31Il était en sous-vêtements
15:32avec les claquettes,
15:33sans chaussettes.
15:34Oui, d'accord,
15:34sans chaussettes.
15:35Et il faisait
15:35entre 0 et 2 degrés
15:36en France.
15:37Ce soir-là,
15:39Nantes jouait sur la neige.
15:40Oui.
15:40Et au bord du Gave,
15:41au pied des Pyrénées,
15:42il faisait entre 0 et 2 degrés.
15:44Entre 0 et 2 degrés, oui.
15:45Il a passé quoi ?
15:46Une heure ?
15:46Deux heures au perron ?
15:47Non, à peu près
15:48une heure et demie.
15:49D'accord, d'accord.
15:50Donc, le toulousain
15:51a eu pitié
15:52de son camarade
15:54de dortoir.
15:55Oui.
15:55Il lui a passé la carte.
15:58Marc nous a prévenus.
15:59Nous avons fait
16:00demi-heure de voiture
16:01pour rejoindre Marc.
16:04Marc, il était
16:05à l'extérieur
16:05comme s'il s'enfuyait
16:07parce qu'il était
16:09complètement tétanisé
16:10et il avait froid.
16:12Donc, on arrive
16:12avec la voiture,
16:13on l'aperçoit
16:14dans les phares
16:14et on s'arrête,
16:16on le récupère,
16:17on le réchauffe.
16:18Et moi, à ce moment-là,
16:19j'ai commis un acte
16:20que j'aurais voulu
16:21qu'on me reprenne
16:24en justice.
16:25Oui.
16:26Ma femme s'est occupée
16:27de notre fils.
16:28elle avait la serviette,
16:29elle a frotté,
16:30il avait l'onglet
16:31aux mains et aux pieds
16:32et le corps gelé.
16:34Une demi-heure de plus,
16:35eh bien,
16:36je n'imagine pas
16:37ce qui aurait pu se passer.
16:38Un vrai drame,
16:39l'amputation ou la mort.
16:40Et je suis monté
16:42au dortoir,
16:43écoutez-moi bien,
16:44j'ai attrapé le pion
16:45qui fumait sa clope
16:46dans sa chambre
16:48et je l'ai descendu
16:50à Manu Malidari
16:53au rez-de-chaussée
16:55pour essayer de lui dire
16:56viens chercher Marc.
16:58Responsabilise-toi,
16:59il est où Marc ?
17:00J'avais un garçon
17:03de 18 ans
17:04complètement désemparé.
17:06Et nous sommes partis
17:07à l'hôpital de Pau
17:08d'abord prendre soin
17:10médicalement de notre fils,
17:12faire constater
17:12qu'il avait l'onglet
17:14aux mains et aux pieds
17:15et que sa température
17:16avait baissé.
17:17Nous avons demandé
17:18à l'interne de nuit
17:19et de service
17:20un certificat médical.
17:22Il a dit
17:22je vais rédiger le brouillon,
17:23vous l'aurez demain matin
17:24à l'accueil,
17:25et bien le lendemain matin
17:26à 9h10,
17:27quelqu'un,
17:28X,
17:29l'avait pris avant moi.
17:31Le certificat médical
17:32qui justifiait l'onglet.
17:36Voilà.
17:36De là,
17:38je dis à tout le monde,
17:39Bétharam ne s'est jamais manifesté.
17:41Tout le monde
17:42a fait profil bas.
17:45Comme j'étais vice-président
17:46des parents d'élèves,
17:47j'ai voulu manifester
17:48auprès des neuf personnes
17:50permanentes aux parents d'élèves
17:51mon mécontentement.
17:53Première des choses
17:54du président,
17:54Alain Prota,
17:55c'est de dissoudre
17:56l'association
17:57pour me faire
17:58désélire,
17:59pour me démissionner d'office
18:00et pour réélire
18:01un autre vice-président.
18:03J'ai eu un peu de chance,
18:05j'ai eu quand même
18:06des membres
18:06qui m'ont voté
18:07et j'étais administrateur.
18:08Donc je suis resté
18:09à l'appel.
18:12Donc c'était
18:12trois mois
18:13après être
18:14à Bétharam.
18:15Donc j'ai continué
18:16mon année 95
18:17et mon fils a continué.
18:19Mais votre fils,
18:20vous le laissez malgré tout
18:21dans l'établissement,
18:21Jean-François ?
18:22Oui,
18:23je le laisse.
18:24Dans l'espoir
18:25que les pions,
18:26les encadrants néfastes
18:28et toxiques
18:29s'anaillent
18:29et qu'on corrige le tir.
18:31Vous pensiez
18:31qu'on pourrait corriger le tir ?
18:32En me disant,
18:33il y a eu
18:34une exception,
18:36violente certes,
18:37mais je l'y remets
18:38parce qu'il travaillait bien.
18:40Il devait redoubler
18:41sa cinquième
18:42et là,
18:42il avait de bon en autre.
18:43Et c'était parce
18:44qu'il était interne,
18:45qu'il avait une méthodologie
18:46de travail,
18:47avec l'étude,
18:47etc.,
18:48qu'il n'avait pas au foyer
18:49où il y avait des temps perdus
18:50qui le distraisaient
18:51et donc,
18:52il a fait sa cinquième.
18:53Quel témoignage.
18:54Et j'ai fait plus fort
18:55pendant les vacances
18:5695 et 96.
18:58Je lui ai dit,
18:59est-ce que tu veux
18:59revenir à Bétarame ?
19:00Ah oui,
19:00je veux revenir.
19:01Bon,
19:02alors je lui ai dit,
19:03oui,
19:03il a voulu revenir
19:04parce qu'il y avait
19:05une notion de camaraderie
19:07et il y avait
19:07de bons professeurs.
19:09Voilà,
19:10l'image de Bétarame,
19:11il y avait un très bon enseignement.
19:12C'est ça,
19:13ce que vous nous montrez,
19:14c'est une réalité
19:15qui est doux,
19:16en fait.
19:17Mais bien sûr,
19:18il y a des énarques,
19:19il y a des gens
19:21qui ont fait carrière
19:22dans des professions
19:23très nobles
19:23qui sont sortis
19:24de Bétarame.
19:25Et ceux-là,
19:25ils n'ont pas été blessés.
19:26Ceux-là,
19:27ils sont passés outre.
19:28Pourquoi ?
19:28Je n'en sais rien.
19:29Est-ce que c'est moi,
19:30fils d'artisan,
19:31et mon gosse,
19:32fils d'artisan,
19:33qu'on devait avasser ?
19:35Si vous voyez
19:35les photos de l'époque,
19:36il n'avait pas une tête à gifle,
19:37comme on dit grossièrement.
19:39Alors,
19:39nous l'avons remis à Bétarame.
19:41Et j'ai dit à mon fils,
19:42à la rentrée,
19:43quand tu vas croiser un adulte,
19:44tu le regarderas dans les yeux,
19:46tu lui salueras poliment,
19:47bonjour monsieur,
19:48bonjour madame,
19:48bonjour mon père,
19:49etc.
19:50Et tu verras,
19:51on ne te fera plus rien.
19:53Le premier vendredi soir,
19:54parce qu'ils avaient école
19:54jusqu'au vendredi soir,
19:55il revient,
19:56il me dit merci papa,
19:57c'est vrai,
19:57j'ai fait comme tu m'as dit,
19:58ça marche.
19:59Je les salue en les regardant,
20:00ils baissent la tête,
20:01ils me disent bonjour Marc.
20:02Pourquoi la quatrième,
20:04la seconde année,
20:05on ne lui a rien fait.
20:06Parce que,
20:07parce qu'il y avait eu,
20:08d'abord,
20:09ma correction avec le pion,
20:11ma correction propre,
20:12correction,
20:13j'aurais pas dû le faire,
20:15je reconnais,
20:15mais vous avez les nerfs à bout,
20:17on est en train de,
20:18de détruire votre fils,
20:21et j'ai réalisé mon fils unique.
20:23Donc,
20:23après,
20:24il y a eu l'oreille,
20:25le perron en décembre,
20:26l'oreille au mois de mars,
20:27et puis le procès au mois de juin,
20:30et là au mois de juin,
20:31je veux en finir,
20:32monsieur Bayrou,
20:33avec la presse nationale,
20:35sur quatre jours,
20:36il était au conseil général,
20:38il était parent d'élèves,
20:39puisqu'il avait son dernier fils,
20:41avec un rampe dans la même classe
20:42que mon fils,
20:44il était au ministre,
20:46avec toute la presse,
20:47avec tout l'encadrement qu'il a,
20:48avec son suppléant député,
20:51qu'il avait sur place,
20:54il n'a jamais rien su,
20:55non,
20:56il se moque de nous,
20:57il se moque de nous,
20:59il n'a surtout pas cherché
21:00à rentrer en contact
21:02avec personne,
21:03pour ne pas démarrer
21:04la procédure,
21:06et pour ne pas se nuire,
21:07parce que l'action
21:07de monsieur Bayrou,
21:08à l'époque,
21:09ne lui aurait pas fait gagner des voix,
21:11il était en train de faire
21:11son temps de carrière,
21:13et il a enargué
21:14la famille de la consacérise,
21:16comme il a enargué,
21:17hier soir,
21:18la professeure,
21:18madame Gullum,
21:20le même manque de respect.
21:22Donc, il ment,
21:23François Bayrou ment ?
21:24Il ment,
21:24il ment,
21:25il ment,
21:26le sommet général,
21:27Marie-Paul Debert,
21:28n'a pas été viré,
21:29quelques mois après,
21:30il a été promu
21:31de sommet général
21:32à la redjointe de direction.
21:33Marie-Bénédicte Allaire,
21:34est-ce que vous avez eu l'occasion
21:35de le rencontrer,
21:36vous,
21:37Jean-François,
21:38puisque François Bayrou a dit,
21:39a commencé par dire
21:40qu'il avait rencontré
21:42les familles,
21:42qu'il avait été le premier
21:43à le faire,
21:44que ça avait été un moment
21:44d'intenses émotions,
21:47etc.
21:47Est-ce que vous participez ?
21:49Non, mais madame,
21:50personne.
21:51Quand j'ai fait
21:51ma première conférence presse,
21:53la semaine après PAC 96,
21:55je recevais tous les radios,
21:57les journaux,
21:58comme j'avais la liste
21:59des parents d'élèves
22:00et j'avais l'adresse
22:01de M. Bayrou,
22:02j'y envoyais tout le monde.
22:04Chez M. Bayrou,
22:05il était fermé chez lui,
22:06il n'avait pas pris l'avion
22:07pour monter au ministère,
22:08il est resté une semaine
22:09chez lui,
22:09parce qu'il y avait,
22:10à longueur de journée,
22:11les gendarmes
22:12qui empêchaient les voitures
22:14de traverser son village
22:15pour voir où ils allaient.
22:16Ça, c'est récent,
22:17ce qu'il dit,
22:18qu'il a rencontré récemment
22:19les victimes de Betarama.
22:21Non, mais oui,
22:21il a rencontré Apo,
22:23il a rencontré Apo,
22:24il a fait de la com',
22:25il a rencontré 7 ou 8 adultes
22:28qui ont 45-50 ans
22:30avec Alain Esquer,
22:31mais ça, c'est de la com'.
22:33C'est juste pour montrer
22:34qu'il prend en considération,
22:36puisqu'il savait
22:36qu'il y aurait des suites,
22:38vu le travail de M. Esquer,
22:39plus de 200 plaintes.
22:41Je crois qu'il y en a
22:41212 plaintes.
22:43Mais à l'époque,
22:45il a évité tout le monde
22:48et il pensait
22:49qu'à son plan de carrière.
22:51Donc, il est arrivé
22:52à son plan de carrière.
22:53Mais hier soir,
22:54non, moi j'ai eu honte
22:55d'être gouverné
22:56par un tel monsieur.
22:57Bien.
22:58Merci beaucoup,
22:59Jean-François,
23:00merci pour ce témoignage
23:02dense sur ce que vous,
23:05vous avez vécu
23:06à travers votre fils
23:07à Betarama.
23:08Parent, donc,
23:10d'une victime de Betarama
23:11dans les années 95.
23:12Bonjour.
23:13Bonjour Eric.
23:14Bonjour Céline.
23:16Et bonjour Marie-Bénédicte.
23:17Au menu de l'heure du crime
23:18aujourd'hui, Jean-Alphonse ?
23:19On va aller en Belgique
23:20aujourd'hui,
23:21avec un mystère,
23:22je n'ai pas dit en colquay,
23:23un mystère,
23:23le meurtre de deux sœurs
23:25le jour même
23:26de la Noël 2014,
23:29pas très loin de Charleroi,
23:30Jacqueline et Daniel Walmack,
23:3252 et 54 en mère
23:33et grand-mère.
23:34On les a attendues
23:36très longtemps en vain
23:37pour le repas de Noël,
23:38mais elles ne sont pas venues,
23:39elles ont été assassinées
23:41à quelques kilomètres de là,
23:43massacrées,
23:43puis ensuite on a mis le feu
23:45à leur corps.
23:45Alors on va se demander
23:46évidemment qui est derrière
23:47ce crime tout à fait glaçant,
23:49une mauvaise rencontre
23:50ou bien quelqu'un
23:52qu'elles connaissaient
23:53peut-être même très très bien.
23:55Quel coup de théâtre
23:56va attendre les policiers ?
23:58Ça sera le récit aujourd'hui
24:00et vous aurez toutes les réponses
24:02en écoutant l'heure du crime,
24:04émission sur RTL à 14h,
24:06évidemment je vous retrouve
24:07avec plaisir,
24:07à tout à l'heure.
24:08Et on vous écoutera avec plaisir.
24:09Merci beaucoup Céline.
24:11On continue avec cette question,
24:12François Bayrou,
24:13vous êtes-il convaincu ou pas ?
24:15Apparemment c'est plutôt
24:16ou pas en ce moment.
24:17On parlera également
24:18des conséquences politiques
24:20de cela avec
24:20Marie-Bénédicte Allaire,
24:22c'est pas folichon apparemment,
24:24ça lui nuit déjà,
24:26m'avez-vous dit
24:27Marie-Bénédicte,
24:27à tout de suite.
24:30Céline Landreau et Éric Brunet,
24:32les auditeurs ont la parole
24:33sur RTL.
24:36Vous écoutez RTL Midi,
24:38les auditeurs ont la parole.
24:39On va continuer
24:40à vous demander
24:41si vous avez été convaincu
24:43par les explications
24:44hier soir de François Bayrou
24:45devant la commission
24:46d'enquête parlementaire
24:47sur les violences scolaires.
24:48Il a dû s'expliquer
24:49sur ce qu'il savait
24:50ou pas de ce qui se jouait
24:52derrière les murs de Bétaram.
24:55Appelez-nous 3210,
24:56on revient dans 55 secondes.
24:58Céline Landreau et Éric Brunet,
25:00les auditeurs ont la parole
25:01sur RTL.
25:04Moi, ce que j'aimerais,
25:05c'est qu'on aille plus loin
25:05parce que tous les autres politiques
25:07qui ont été
25:08ministres de l'éducation
25:09sur cette période,
25:10il faut aussi
25:10qu'ils soient auditionnés.
25:11Donc, on ne prend que Bayrou,
25:13certes,
25:13il est responsable,
25:14certainement,
25:14mais tous les politiques
25:16qui ont été
25:16à l'éducation nationale
25:17et donc sur Bétarab,
25:19qui, à ce moment-là,
25:20se sont occupés
25:21de l'éducation nationale,
25:22doivent être entendues.
25:23Et là, il faut remonter la liste
25:24et là, ça sera, à mon avis,
25:26le plus objectif possible.
25:27Voilà un message
25:28que nous laisse cette auditrice
25:30qui ne laisse pas son prénom.
25:31Marie-Bénédicte Allaire
25:32du service politique.
25:32C'est le cas, c'est le cas.
25:33Les autres ministres
25:34de l'éducation,
25:35Ségolène Royal,
25:36ce sera la semaine prochaine.
25:37Bon, il y avait Claude Allègre,
25:38il est mort, donc voilà.
25:40Mais les autres ministres
25:41de l'éducation de la période
25:42sont également auditionnés.
25:44Ce matin, il y avait
25:44Papandiaï,
25:45il y aura Elisabeth Borne
25:46la semaine prochaine.
25:47Cet après-midi,
25:49il y a Jean-Michel Blanquer.
25:49Il y a Jean-Michel Blanquer.
25:51Les autres ministres
25:52sont également auditionnés,
25:53bien entendu.
25:54Ce qui serait intéressant aussi,
25:55c'est les autres politiques
25:58de la région, finalement.
26:00Les autres députés,
26:01ça, ça serait intéressant
26:04d'avoir aussi leur retour.
26:05Puisque vous avez le micro,
26:06Marie-Bénédicte,
26:07dans un instant,
26:07on va prendre Serge, Martine, Jacques
26:09qui nous appelle sur Bétaram.
26:11Puisque vous avez le micro,
26:13tout à l'heure,
26:14je vous disais pendant la pub,
26:15ça risque de lui nuire
26:17politiquement quand même.
26:18On commence à en parler
26:19beaucoup de Bétaram
26:20et vous m'avez glissé.
26:22Comme réponse,
26:23ça lui nuit déjà.
26:24Bien sûr, ça lui nuit déjà
26:25parce qu'actuellement,
26:27la cote de popularité
26:29de François Bayrou,
26:30c'est une des plus basses
26:31qu'on ait jamais mesurées
26:32pour un Premier ministre.
26:33Et les instituts de sondage
26:35nous expliquent,
26:36puisqu'ils ont des retours directs
26:38des personnes
26:38qu'ils interrogent,
26:40que c'est l'affaire Bétaram
26:41qui l'a fait plonger
26:42dans l'opinion.
26:44Vraiment,
26:44ça, c'est une conséquence
26:46directe sur sa cote
26:47de popularité.
26:48Oui.
26:49Jacques,
26:49c'est à croire que,
26:50Jacques qui nous a appelés
26:52tout à l'heure là,
26:53c'est à croire que
26:53les gens pensent comme vous,
26:55les Français pensent comme vous,
26:57c'est-à-dire que
26:57il ne dit pas toute la vérité
26:59sur ce qu'il savait
27:00à propos de Bétaram.
27:01Oui, mais je suis super surpris
27:03de votre auditeur tout à l'heure
27:07qui a mis son fils à Bétaram,
27:09connaissant Bétaram.
27:13Franchement, je ne comprends pas.
27:15Dans les années 70,
27:17Bétaram,
27:19c'était une prison,
27:21c'était...
27:21je vous promets,
27:23je vous promets
27:24que nous,
27:24à Pau,
27:25à l'époque,
27:26parler de Bétaram,
27:29c'était vraiment
27:29le truc horrible.
27:31Et pourtant,
27:32vous, Jacques,
27:32si je me souviens bien,
27:33vous êtes un fils de parachutiste,
27:35papa pilote d'hélicoptère,
27:37enfin,
27:37c'est...
27:38Oui,
27:39mais il me faisait peur,
27:40il me faisait peur
27:41avec l'amour qu'il avait pour moi,
27:44il me faisait peur.
27:45Et pour me faire peur,
27:47il me parlait de Bétaram.
27:49Et pour moi,
27:49c'était...
27:50c'était de l'enfer.
27:52Pour moi,
27:53c'était un enfer.
27:53Mais il y avait
27:55cette double réputation,
27:57alors,
27:57je ne sais pas à quelle période,
27:58mais à certaines époques,
27:59peut-être plus tard,
28:00parce que...
28:00Alors, moi,
28:00je suis arrivé à Pau en 64,
28:03j'avais 3 ans,
28:05donc,
28:06c'était les années 70,
28:08début des années 70.
28:09Et Bétaram...
28:11Il y a eu aussi une période
28:12où Bétaram était considéré
28:13comme une école d'excellence.
28:14On a reçu récemment
28:16le père d'une autre victime.
28:18Je vous arrête.
28:19Je vous arrête.
28:20Je vous arrête.
28:21Non.
28:22Écoutez,
28:22on a reçu récemment
28:23le père d'une autre victime
28:24qui nous a dit
28:25« Moi, je voulais le meilleur
28:26pour mon fils. »
28:27Et Bétaram m'apparaissait
28:29comme une école
28:31qui était très bien.
28:33Donc, peut-être il y avait...
28:34Alors, je...
28:35Voilà.
28:36Mais pour nous,
28:36dans les années 70,
28:37moi,
28:38habitant à Pau,
28:39Bétaram,
28:40c'était la prison,
28:41c'était l'enfer.
28:43Je vous promets,
28:43c'était l'enfer.
28:44Et quand vous parlez
28:46de Bétaram,
28:47je vous promets,
28:49maintenant,
28:50quelques années après,
28:51tout ça,
28:52pour moi,
28:52c'était vraiment l'enfer.
28:54C'était plus que les...
28:56ce qu'on appelait
28:56les enfants de troupe,
28:58tout ça.
28:59Pour moi,
28:59c'était vraiment l'enfer.
29:00Dès qu'on me parlait
29:01de Bétaram,
29:02voilà,
29:03j'avais...
29:04Non, non.
29:05Bétaram est un truc que...
29:06Une montée d'angoisse
29:06qui était associée
29:07à ce nom-là.
29:08Merci, Jacques.
29:08Je voudrais qu'on accueille Serge
29:09dans cette conversation aussi.
29:12Bonjour.
29:12Bonjour,
29:13bonjour,
29:13monsieur Brunel.
29:14Bonjour,
29:14Céline.
29:14Vous vouliez réagir.
29:16Vous avez suivi,
29:16vous,
29:17l'audition du Premier ministre
29:19hier soir.
29:19Et moi,
29:20ce qui me choque,
29:21c'est que c'était
29:22un procès politique
29:23organisé par LFI
29:24parce que moi,
29:26je pense que...
29:27J'ai bien écouté
29:28M. Bayrou.
29:29Il a amené les preuves.
29:31Moi,
29:31ce qui me choque,
29:31par exemple,
29:32dans ses preuves,
29:33c'est que la justice,
29:34pendant un an,
29:35n'a rien fait.
29:35C'est pour ça
29:36que le prêtre
29:36a été relâché.
29:37Et la deuxième chose
29:39qui me choque,
29:39parce que tout à l'heure
29:40je vous entends,
29:41c'est que toutes ces personnes
29:42que vous avez à l'antenne
29:43qui étaient au courant,
29:44personne n'a parlé.
29:46Pourquoi le père de...
29:47Jean-François a porté plainte.
29:48Enfin,
29:48il est allé à l'hôpital,
29:49il a porté plainte.
29:50D'accord.
29:50Il y a eu des choses quand même.
29:51Mais la personne
29:52que vous avez vue avant
29:53disait que son père
29:54était militaire,
29:55qu'il savait.
29:55Jacques,
29:56il vous entend,
29:56il est encore là.
29:57Pourquoi n'a-t-il pas parlé ?
29:59Moi,
29:59je suis désolé.
29:59Moi,
30:00je suis père.
30:00Si mon fils,
30:01j'entends parler de ça,
30:02j'alerte tout le monde.
30:03Mais Jacques,
30:04il était gamin,
30:05il était adolescent.
30:06Attendez,
30:06je vous arrête de suite.
30:08À l'époque,
30:09dans les années 70,
30:11on ne parlait pas de ça.
30:12On ne parlait pas.
30:13Je suis désolé,
30:14il y avait une omerta.
30:15Il y avait une omerta.
30:15Je suis complètement désolé.
30:18Il y avait une omerta.
30:19On ne parlait pas de ça.
30:21On ne parlait pas
30:21de ces enfants de troupes
30:22ou cet état passé,
30:24tout ça.
30:24On n'en parlait pas.
30:25Non,
30:26non,
30:26non,
30:26non,
30:27non.
30:27C'était des années 70.
30:28Messieurs,
30:29vous oubliez,
30:30attention,
30:31Jacques,
30:31Jacques,
30:31Jacques,
30:32Jacques et Serge,
30:34pardonnez-moi d'évoquer
30:35le sujet de la décontextualisation.
30:38N'oubliez jamais
30:39que dans les années 70,
30:42le cerveau,
30:43comment dire,
30:44le référentiel d'un Français
30:46n'est pas le même
30:47que celui d'aujourd'hui.
30:49La question de la violence
30:50aux élèves
30:51dans un établissement privé,
30:53la ligne rouge
30:55n'est pas positionnée
30:56au même endroit
30:57qu'aujourd'hui.
30:58À l'époque,
30:59moi,
30:59je me souviens de mon père
31:00qui était un père aimant
31:01et qui disait,
31:02je n'étais pas du tout
31:02dans un internat comme ça,
31:04mais qui disait à ma prof de maths,
31:05s'il fait une bêtise,
31:06s'il voulait gifler,
31:07vous pouvez lui rajouter
31:08une deuxième gifle pour moi.
31:10C'est ce que disait
31:10mon père
31:12à ma prof de maths
31:12qui ne m'a jamais giflé.
31:14Je suis tout à fait d'accord
31:16avec vous.
31:17Les critères n'étaient pas les mêmes.
31:19Voilà.
31:19Les coups de pied au cul,
31:21j'en ai eu
31:21plus que
31:23peut-être plusieurs.
31:25À l'époque,
31:25dans les années 70,
31:27on n'avait pas
31:28la même notion.
31:30Je ne veux pas du tout
31:32justifier la violence.
31:34Je dis que nos critères
31:35à nous n'étaient pas les mêmes.
31:36Moi non plus.
31:37Moi non plus.
31:37Moi non plus.
31:38Monsieur.
31:39Oui, Serge.
31:40Serge, on vous écoute.
31:40Oui, moi,
31:42voilà.
31:43Moi, personnellement,
31:44je fais attention
31:44à tous ces procès-là.
31:45Je vous explique pourquoi.
31:46Vous avez eu le procès
31:48il y a quelques années
31:49d'un homme politique
31:50soi-disant
31:51pour des viols
31:52et compagnie.
31:53Je ne sais plus
31:53comment il s'appelait.
31:55Et je veux dire,
31:56il faut faire attention
31:56à ce qu'on dit.
31:57Vous pensez...
31:59C'est quelle affaire, Serge ?
32:01C'était une affaire
32:02de viol d'enfants
32:03et tout.
32:03Il y avait un homme politique
32:04je crois de la région
32:05de Toulouse
32:05qui avait été mis en cause.
32:07Dominique Baudis.
32:08Baudis, voilà.
32:10Injustement.
32:12Injustement.
32:13Certains disent
32:13que ça l'a tué.
32:14C'est complètement fausse.
32:15Il n'y a pas de procès.
32:16Par là, c'est que
32:16le procès politique
32:17qu'on est en train
32:18de faire à M. Bayrou,
32:19je pense qu'il est...
32:20Si il est responsable...
32:21Pour moi,
32:22personnellement,
32:23hier j'ai écouté
32:23et j'ai trouvé
32:24sa défense correcte.
32:26Maintenant,
32:27s'il est responsable,
32:29vous avez Ségolène Royal,
32:30vous avez tous les autres
32:31qui étaient au courant.
32:32Parce que franchement,
32:33moi, ce qui me choque
32:34dans cette affaire-là,
32:35c'est que la justice
32:35mette un an
32:36sans rien faire
32:38pour que le prêtre
32:38soit libéré.
32:39Et on ne peut pas
32:40corrompre trois juges.
32:42Donc,
32:42qui est derrière tout ça ?
32:45Je ne sais pas.
32:47Est-ce qu'il y a forcément
32:49un responsable unique ?
32:50Alors, attendez,
32:51attendez.
32:51Je peux parler
32:52ou je ne peux pas ?
32:53Bien sûr, j'ai la conclusion.
32:54Moi, je suis complètement
32:58à politique.
32:59Quel que soit
33:00le responsable,
33:02franchement,
33:03c'est une honte
33:05pour la France,
33:07pour tout ça.
33:08Mais,
33:09que ce soit
33:10François Bayrou,
33:11que ce soit
33:11un président,
33:14un truc,
33:14un machin,
33:14je m'en fous
33:15comme de l'an 40.
33:17On savait.
33:18On savait.
33:19Et maintenant,
33:20ça ressort.
33:21Mais il y a beaucoup
33:22de choses qui ressortent
33:23maintenant
33:24des années après.
33:27Franchement,
33:27ce n'est pas un problème.
33:28Bon,
33:29Bayrou,
33:29c'est un autre truc.
33:30Quand il commence à dire
33:31« je ne savais pas »,
33:33arrêtez vos conneries.
33:34Arrêtez vos conneries,
33:35quand même.
33:35C'est quand même
33:36notre premier ministre.
33:38On ne peut pas dire
33:39« oui, je savais,
33:40mais je n'ai pas fait »
33:41parce qu'à l'époque,
33:42c'était comme ça.
33:43Et voilà.
33:44Peu importe,
33:44ce n'est pas grave.
33:45Dans l'absolu,
33:46ce n'est pas grave.
33:47moi,
33:49je pense
33:49qu'il faut
33:51que
33:52ce qui s'est passé
33:54il y a
33:5440,
33:5550 ans,
33:56peu importe,
33:58on savait
33:59et c'est vrai
34:00qu'on n'en parlait pas.
34:01Et moi non plus,
34:01je n'en ai pas parlé.
34:02Et moi non plus,
34:03j'ai laissé tomber.
34:05On ne peut pas
34:06mettre la peine
34:07sur un homme politique
34:09maintenant,
34:10mais qui dise
34:11la vérité,
34:12qui dise...
34:13Vous ne l'accablez pas,
34:14mais vous lui demandez
34:15de changer un peu
34:17son discours.
34:18Mais tout le monde,
34:19mais que ce soit
34:20De Gaulle,
34:21que ce soit Mitterrand,
34:22que ce soit Chirac,
34:23tout ça,
34:24il y a eu
34:24beaucoup de choses
34:26qui ont été cachées.
34:28Mais bon,
34:29on savait.
34:29Oui,
34:29on savait.
34:30Merci Serge et Jacques.
34:33Dans un instant,
34:34nous allons prendre
34:35au 3210.
34:36Martine,
34:36vous êtes là,
34:36ma chère Martine ?
34:37Je suis là.
34:38Bonjour.
34:39Bonjour.
34:40Eh bien Martine,
34:40je vous annonce
34:41que vous aurez la parole
34:42dans une minute.
34:43Merci.
34:44Contactez-nous gratuitement
34:45via l'appli RTL
34:46ou au 3210.
34:4750 centimes la minute.
34:49Chez Bricoman.
34:53RTL.
34:56À découvrir
34:56dans le nouvel épisode
34:57des Salauds de l'Histoire.
35:01Et on va parler
35:02de Raspoutine aujourd'hui.
35:03Vous savez que c'est
35:04une collection
35:04que j'aime beaucoup,
35:05les Salauds de l'Histoire.
35:06On va vous parler
35:07d'un salaud mystique,
35:09d'un gourou,
35:10d'un sacré manipulateur.
35:12Raspoutine
35:13un Moudjik,
35:14autrement dit,
35:15un paysan russe
35:16devenu conseiller
35:17des puissants
35:18dans cette Russie
35:19du début du XXe siècle.
35:21Et il a,
35:22malgré lui,
35:23Raspoutine précipité
35:24cet empire,
35:26la Russie,
35:26dans l'abîme.
35:27Il fascine.
35:28C'est une sacrée personnalité.
35:29C'est un personnage
35:30de roman
35:31qui fascine
35:32autant qu'il inquiète.
35:33Certains pensaient
35:34que c'était un saint
35:35à l'époque.
35:36D'autres crient
35:36au démon.
35:37En tout cas,
35:38dans les Salauds de l'Histoire,
35:39aujourd'hui,
35:39je vous raconte
35:40l'histoire
35:40de ce destructeur
35:41d'empire,
35:42Raspoutine,
35:43si proche
35:44du tsar
35:45Nicolas II
35:46et de son épouse.
35:48Un épisode
35:48que vous pouvez écouter
35:49dès à présent
35:50sur le site
35:51rtl.fr
35:51et sur l'appli
35:52RTL.
35:53Les Salauds de l'Histoire.
35:54Les Salauds de l'Histoire.
35:57Céline Landreau
35:58et Éric Brunet.
35:59Les auditeurs
35:59ont la parole
36:00sur RTL.
36:02Et sans transition,
36:04nous passons
36:04la parole
36:05à Martine.
36:07Oui.
36:08Rebonjour Martine.
36:09Vous nous avez appelé
36:10pour réagir
36:10après l'audition
36:11du Premier ministre
36:12François Bayrou
36:13qui était donc interrogé
36:14hier soir
36:15pendant 5h30.
36:16Ça a été long
36:16par la commission
36:17d'enquête parlementaire
36:18sur les violences scolaires
36:20pour savoir ce qu'il savait
36:21des violences commises
36:22à Bétaram.
36:23On vous écoute.
36:24Eh bien moi
36:25je ne comprends pas
36:26que M. Bayrou
36:28reste buté
36:29dans son déni.
36:32C'est pas possible
36:32qu'il ne fût pas
36:33au courant.
36:35Moi j'étais
36:36je suis en banlieue
36:37bordelais.
36:38À ce moment-là
36:39je travaillais
36:40avec une collègue
36:41dont le fils
36:42était à Bétaram.
36:44On n'en parlait pas.
36:46C'était un garçon
36:47un jeune ado
36:48sympa
36:48travailleur
36:49gentil
36:50et un jour
36:51il n'a pas pu
36:52s'empêcher
36:53de dire à sa mère
36:53maman
36:54c'est dur.
36:57Elle l'avait inscrit
36:58là-bas
36:58parce que
36:59il y avait
37:00une certaine réputation
37:01dans les années 80-90
37:03d'études correctes.
37:06D'excellence même
37:07presque.
37:07Oui.
37:08Et c'est pour ça
37:08qu'il était là-bas.
37:10Et
37:10il a avoué
37:14à sa mère
37:14il lui a dit
37:15c'est dur
37:15non c'est dur
37:16parce que
37:16je ne connais pas
37:19ses mots
37:19qu'il a
37:21dit
37:21mais
37:22sa santé
37:23la violence
37:24verbale
37:25physique
37:26il n'a jamais
37:27parlé
37:28de sexualité
37:29mais
37:31c'était
37:31toujours
37:32cette violence
37:33qui revenait.
37:34Elle a réagi comment
37:35votre collègue
37:36c'est un maire ?
37:37Je ne sais pas
37:38parce qu'après
37:39elle est partie
37:40elle faisait partie
37:42d'une société
37:43qui était
37:43chez nous
37:44quelques temps
37:45donc c'est pour ça
37:46qu'elle l'avait mis
37:47en interne
37:47là-bas
37:48parce qu'elle
37:48circulait
37:49dans le sud-ouest
37:50mais je crois
37:51savoir
37:53qu'elle l'a
37:54enlevé
37:54du collège.
37:55De l'établissement.
37:56Oui.
37:58Vous
37:58vous faites partie
37:59de ceux
38:00qui disent
38:00comment moi
38:01qui n'étais pas
38:02dans le département
38:03absolument
38:04comment moi
38:05j'ai pu savoir
38:06et comment
38:07les politiques
38:08locaux
38:08eux
38:09prétendent
38:10ne pas avoir su
38:11quoi.
38:11Moi j'ai pas su ça
38:12à travers le journal
38:13j'ai su ça
38:15parce que cette maman
38:16a eu besoin
38:17entre collègues
38:18autour d'un café
38:19ou d'un repas
38:19de nous en parler
38:20c'est comme ça
38:22qu'on l'a su
38:23tous
38:24alors qu'on me dise
38:25pas là-bas
38:26à Pau
38:27ou dans la région
38:27ils n'étaient pas
38:29au courant
38:29c'est ça
38:30moi je n'y crois pas
38:31à ça.
38:31Mais est-ce
38:33qu'il n'y avait
38:34pas peut-être
38:35à l'époque
38:35une forme
38:36de tolérance
38:36contre cette violence
38:37qu'on n'a plus
38:39du tout
38:39aujourd'hui
38:40et est-ce qu'il n'y avait
38:41pas certains enfants
38:42qui se confiaient
38:43à leurs parents
38:44et d'autres
38:44qui intériorisaient
38:46et qui ne disaient
38:46rien
38:47en pensant que
38:48voilà
38:48c'était
38:49comme ça
38:49est-ce que ça
38:50n'explique pas
38:51aussi tout ça
38:52que finalement
38:54ça ne soit pas
38:54sorti plus vite
38:56alors là
38:56je ne parle pas
38:57sur le fait
38:59que François Bayrou
38:59avait connaissance
39:00ou pas
39:00c'est une atmosphère
39:02générale
39:02vous voyez
39:03ce que je veux dire
39:03oui
39:04c'est possible
39:05ce n'était pas
39:06la même époque
39:07sans doute
39:07il y avait moins
39:09de discussions
39:10avec les parents
39:11je ne sais pas
39:12mais quand même
39:13ça me paraît
39:14et puis alors
39:14il y a quelque chose
39:15qui m'a choqué
39:16dans les paroles
39:17de M. Bayrou
39:18c'est qu'il ait
39:19traité de menteuse
39:20ce professeur
39:21qui a lancé
39:22l'alerte
39:22quand elle a dit
39:24qu'elle lui avait écrit
39:25etc
39:25là il a traité
39:28de menteuse
39:29non
39:29ça c'est pas bien
39:30en fait là
39:31il a adopté
39:32il a pris le point de vue
39:35de ce qui était
39:36dans le rapport
39:37d'inspection
39:38qu'il a commandé
39:39lui-même à l'époque
39:39et où ses autres collègues
39:41en gros
39:41ont lâché cette dame
39:44et ne se sont pas
39:45solidarisés
39:46de cette dame
39:47il a adopté
39:47ce point de vue là
39:48absolument
39:48moi Marie-Bénédicte
39:51il me semble
39:52j'écoute cette affaire
39:53et j'écoute
39:53le témoignage
39:54très intéressant
39:55de Martine
39:55à l'instant
39:55il me semble
39:57que
39:57vous avez expliqué
39:59qu'aujourd'hui
39:59il avait une cote
40:00de popularité
40:00très basse
40:01François Bayrou
40:02et que sans doute
40:03Bétarame
40:04n'y est pas pour rien
40:05moi il me semble
40:07qu'il aurait mieux fait
40:08de dire
40:09j'ai su
40:10qu'il y avait
40:11des faits
40:12de violence
40:13j'ignorais
40:14qu'il y avait
40:15des faits
40:15en revanche
40:16beaucoup plus graves
40:18et à l'époque
40:20les parents d'élèves
40:21nous
40:22collectivement
40:22les français
40:23supportaient davantage
40:25c'est à l'époque
40:25quand un professeur
40:26ou un pion
40:27donnait un coup de pied
40:28aux fesses
40:28à un élève
40:29les parents
40:30ne se plaignaient pas
40:31c'était une autre époque
40:32il aurait dû
40:33jouer là-dessus
40:34au lieu de dire
40:35je ne savais rien
40:35rien du tout
40:36je ne savais pas
40:37effectivement
40:38l'affaire Bétarame
40:41s'est focalisée sur lui
40:42à partir du moment
40:43où interrogé
40:44à l'Assemblée Nationale
40:45le 11 février
40:46puis le 18 février
40:47il a fait
40:48ses premières réponses
40:50qui paraissent totalement
40:52à côté de la plaque
40:53alors il a livré
40:54hier des éléments
40:56d'explication
40:56en tout cas
40:57on a compris
40:58hier pourquoi
40:58parce que
41:00la première question
41:02la question de Paul Vannier
41:03le rapporteur
41:04qui est devenu
41:05le co-rapporteur
41:05pour la France Insoumise
41:06Paul Vannier lui dit
41:07vous avez couvert
41:08des violences
41:09pédocriminelles
41:10et il a démonté
41:12toute cette question
41:13hier
41:14il a vraiment décortiqué
41:16et on comprend
41:17qu'il s'est attaché
41:19à répondre
41:20à cette histoire
41:21de violences pédocriminelles
41:23et qu'il a dit
41:24non je n'étais pas
41:25au courant
41:25de violences pédocriminelles
41:26ce qui de son point de vue
41:27il a essayé de démontrer
41:30que c'était la vérité
41:30il est parti de ça
41:32peut-être si la question
41:34avait été formulée autrement
41:35il aurait répondu autrement
41:36je ne sais pas
41:36mais en tout cas
41:37psychologiquement
41:38je comprends
41:39que c'est pour ça
41:40qu'il a répondu
41:41d'une façon
41:41qui paraît totalement
41:42à côté de la plaque
41:44d'accord
41:45Martine vous êtes convaincue
41:48par l'explication
41:50en tout cas la lecture
41:51que fait Marie-Bénédicte
41:53la tentative
41:54de cette audition
41:55qui a été par ailleurs
41:57assez tendue
41:58entre le Premier ministre
42:00et le rapporteur insoumis
42:01Paul Vannier
42:025h30
42:03oui je l'ai suivi
42:04en partie
42:06toute la deuxième partie
42:08jusqu'à la fin
42:09c'était quand même
42:11je vous dis même
42:12un peu gênant
42:12parce que ça prenait
42:14une tournure
42:14qui était bien autre
42:16que
42:16ça virait un petit peu
42:18à l'affrontement
42:19politique
42:20je voudrais qu'on accueille
42:21Philippe
42:22maintenant
42:23bonjour Philippe
42:24bonjour
42:25Philippe je crois que vous
42:26vous êtes
42:26ancien élève
42:28de Bétaram
42:29c'est ça ?
42:29oui exactement
42:30moi j'ai été au lycée
42:31à Bétaram
42:32entre 1988
42:33septembre 88
42:34et j'ai eu mon bac
42:35en 1991
42:36bon ah bah c'est très précieux
42:38Philippe pouvez-vous rester
42:39quelques instants avec nous
42:40on vous retrouve dans une minute
42:40vous êtes d'accord ?
42:42tout à fait
42:42à tout de suite
42:43jusqu'à 14h
42:46Eric Brunet
42:48Céline Landreau
42:49vous donne la parole
42:50sur RTL
42:51les auditeurs ont la parole
42:53Eric Brunet
42:54Céline Landreau
42:55sur RTL
42:56et nous sommes avec Philippe
42:58donc
42:58vous nous avez appelé
43:00au 3210
43:00et vous avez été élève
43:02à Notre-Dame de Bétaram
43:04oui j'ai été élève
43:06au lycée
43:07et ça a son importance
43:07parce qu'il y avait quand même
43:08deux traitements
43:10il y avait le traitement
43:11pour les lycéens
43:11et pour le collège
43:13et le collège
43:13c'est beaucoup plus dur
43:14que nous au niveau du lycée
43:15voilà
43:16vous avez été
43:17vous avez été victime
43:19ou témoin de violence
43:20ou ?
43:21témoin
43:21témoin
43:21pas victime
43:22pas victime
43:23mais témoin
43:24de certains
43:25c'était surtout
43:27des très grosses gifles
43:30qui étaient assénées
43:32à certains élèves
43:32qui étaient
43:33un peu turbulents
43:34ou qui dépassaient
43:35le cadre
43:35de 20 ans
43:37voilà
43:37donc c'était souvent
43:39au niveau des études
43:40ça pouvait
43:42ou entre l'étude
43:45et le trajet
43:45pour le dortoir
43:46ça pouvait
43:46si jamais
43:48il y avait trop de bruit
43:49il y en avait un qui prenait
43:50et c'était l'exemple
43:51pour tout le monde
43:52et tout le monde se calmait
43:52il y a un thème
43:54qui m'intéresse beaucoup
43:56moi c'est celui
43:56de la décontextualisation
43:59aujourd'hui
43:59une gifle
43:59ça semble terrible
44:00mais à l'époque
44:01on trouvait ça
44:03un peu normal
44:04de la part des élèves
44:05ou des parents d'élèves
44:07Philippe ?
44:08alors disons que ceux
44:09qui prenaient une gifle
44:10parce qu'ils avaient pas
44:11ils avaient été un peu
44:13trop turbulents
44:14je pense qu'ils s'en vantaient
44:16pas trop
44:16au niveau de leurs parents
44:18ce qu'ils voulaient faire
44:21en fait c'était
44:21en fait il faut
44:23contextualiser exactement
44:24comme vous dites
44:25mon père a été
44:27c'est mon père
44:28qui m'a envoyé là-bas
44:28parce qu'il voulait
44:30que je sois cadré
44:31et lui avait été élevé
44:35à la dure
44:35donc il avait pris des gifles
44:37dans sa scolarité
44:39il n'en était pas mort
44:40donc il considérait
44:41que si je prenais des gifles
44:42j'en ai pas pris
44:44à Betara
44:45mais si j'en prenais
44:46c'était normal
44:47et que c'était pas très grave
44:48et je pense qu'il y avait
44:50beaucoup de parents
44:51à l'époque qui étaient
44:52dans ce contexte-là
44:54qui se disaient
44:55alors attention
44:56il y a gif et gif
44:58mais voilà
45:01tant que ça restait
45:02d'un certain niveau
45:04ça pouvait être tolérable
45:06entre guillemets
45:07bien évidemment
45:07vous avez assisté
45:08à des passages à tabac
45:09plus violents que d'autres
45:10ou non ?
45:12alors c'était pas
45:13un passage à tabac
45:14c'était juste une gifle
45:15mais une gifle
45:17avec de l'élan
45:18on va dire
45:19et certains pions
45:20qui le faisaient
45:21qui l'a pratiqué
45:22cette gifle
45:22c'était pas
45:24ils étaient pas
45:25mérichons
45:25donc ça partait
45:27c'était assez violent
45:29et ça suffisait
45:30pour calmer tout le monde
45:31mais c'est vrai
45:32que maintenant
45:32aujourd'hui
45:33on ne peut pas
45:34supporter ça
45:35ni tolérer
45:35mais à l'époque
45:37il y avait
45:38on va dire
45:38une tolérance
45:39je ne parle que
45:40des gifs
45:41évidemment pas
45:42de tout ce qui était sexuel
45:44est-ce que vous avez été surpris
45:45par la tournure politique
45:46un petit peu
45:47qu'a pris cette affaire
45:48autour de François Bayreau
45:49Philippe ?
45:50oui
45:52alors c'est vrai
45:53qu'il avait
45:53une influence
45:56à l'époque
45:57parce que
45:57moi je me rappelle
45:58il y avait sa seconde fille
45:59qui était
46:00dans les mêmes classes
46:02que moi
46:02alors même niveau
46:03mais pas dans la même classe
46:04mais elle était en première
46:05puisque c'était mix
46:06à partir de la première
46:06à l'époque
46:07donc je pense
46:10qu'il devait avoir
46:12quelques informations
46:13maintenant
46:13est-ce qu'il avait
46:14l'intégralité des informations
46:15et puis comme je le disais
46:17tout à l'heure
46:17au standard
46:18il y a
46:20les filles
46:22et c'était mix
46:22à partir de la première
46:23mais les filles
46:24ne dormaient pas
46:25sur Beta RAM
46:26donc toutes les brutalités
46:27qui arrivaient
46:28à l'internat
46:29à l'internat
46:30elle
46:31elle ne pouvait pas
46:32en être témoin
46:32donc
46:33mais on pouvait
46:35leur raconter
46:35bien évidemment
46:36maintenant
46:36je ne peux pas vous dire
46:39qu'elles étaient
46:40forcément au courant
46:41et même si elles avaient
46:42été au courant
46:43est-ce qu'elles ont fait
46:44remonter l'information
46:45jusqu'à leur père
46:45ça je ne peux pas vous dire
46:46vous n'avez pas été
46:48scolarisé avec des enfants
46:49de monsieur Bayrou
46:50puisqu'on en parle
46:51Philippe
46:52pas dans ma classe
46:54mais il y avait
46:55oui il y avait
46:56la deuxième fille
46:57de François Bayrou
46:58qui était en même temps
46:59que j'y étais
47:00d'accord
47:00voilà
47:01donc
47:01mais c'est vrai que
47:03moi j'y suis allé
47:05à Beta RAM
47:06parce qu'il me fallait
47:07un cadre
47:07et qu'il y avait
47:09ce côté excellence
47:09de l'enseignement
47:11qui faisait que
47:13ça permettait aussi
47:15de mettre
47:16ceux qui avaient du mal
47:17à travailler
47:18à travailler justement
47:19donc vous ne regrettez pas
47:21d'y être passé au lycée vous ?
47:23non
47:23non non
47:24je n'y regrette pas
47:25je regrette évidemment
47:26tout ce qui se passe
47:27autour de Beta RAM
47:29aujourd'hui
47:29parce que
47:30parce que
47:31ça n'aurait jamais dû arriver
47:32il y a des choses
47:34qu'on a tolérées
47:34à l'époque
47:35et qui
47:35malheureusement
47:37j'ai connu le père Caricard
47:38il faisait
47:39il était directeur
47:40quand j'y étais
47:40donc
47:41mais c'était
47:43voilà
47:44moi je n'aurais pas
47:45imaginé ça
47:46parce que je ne m'y attendais
47:47pas du tout
47:47et que je n'avais pas
47:48d'indice à l'époque
47:49qui pouvait me permettre
47:50de penser
47:51que ça pouvait
47:52aller jusqu'à
47:54des attouchements sexuels
47:56les viols
47:57tout ce que
47:57tout ce qu'on peut
47:58savoir aujourd'hui
47:59ça c'est
48:00mais c'est vrai
48:01qu'il y avait
48:02je pense que
48:03les victimes étaient
48:04plus sur le collège
48:05parce que
48:06parce que
48:06tout simplement
48:07parce qu'elles étaient
48:08plus petites
48:08et plus fragiles
48:10et plus isolées
48:11sûrement aussi
48:12et voilà
48:13quand on est au lycée
48:14on est un peu plus grand
48:15on est un peu plus fort
48:15et il y a des choses
48:16qu'on ne tolère plus
48:16parce qu'on a aussi
48:18une maturité
48:19qui n'est pas la même
48:20que les petits collégiens
48:22les sixièmes
48:22et les cinquièmes
48:23est-ce que
48:24est-ce que
48:25Philippe
48:25entre élèves
48:26vous vous parliez
48:27de ce qui pouvait passer
48:28parce que
48:28c'est intéressant
48:29ce que vous venez de dire
48:30vous avez connu
48:30le père Caricard
48:31mais vous ne pouviez pas
48:32imaginer
48:33les sévices sexuels
48:35qu'il a infligés
48:36à certains enfants
48:37donc c'est aussi
48:39un élément de compréhension
48:40ça ce que vous dites
48:41moi je trouve
48:42que c'est très intéressant
48:43que vous-même
48:43qui étiez élève
48:44vous n'ayez pas pu
48:46imaginer que ça allait
48:46jusque là
48:47non non
48:49et puis on n'était pas
48:50très proche du directeur
48:51parce que je pense
48:52que le directeur
48:52était plus encadrant
48:54au niveau du collège
48:56qu'au niveau du lycée
48:57nous nous avions
48:57un surveillant général
48:58pour le lycée
49:00c'était un peu lui
49:02plus notre interlocuteur
49:03que le père Caricard
49:06donc le père Caricard
49:07on le voyait
49:08on le voyait
49:09une fois par mois
49:10quand il décernait
49:12les classements
49:14dans chaque classe
49:15pour dire
49:16qui avait
49:17les meilleures notes
49:18mais en dehors
49:20de ça
49:20on ne le voyait
49:21pas beaucoup
49:21nous on avait
49:23un frère
49:23qui était le surveillant
49:24général
49:25le frère Alexandre
49:26à l'époque
49:26qui c'était lui
49:28notre interlocuteur
49:30du lycée
49:30donc c'est vrai
49:32qu'on n'avait pas
49:32beaucoup de relations
49:33avec le père Caricard
49:34il va s'en sortir
49:35François Bayrou
49:36de cette affaire
49:37Philippe
49:37là c'est le citoyen adulte
49:40que j'interroge
49:41vous êtes devenu
49:42maire d'une commune
49:42d'ailleurs
49:43depuis Philippe
49:43dans quel département ?
49:46en Gironde
49:47au sud de la Gironde
49:48vous pouvez toucher
49:48un peu à la politique
49:49il va s'en sortir
49:50François Bayrou
49:50de cette affaire
49:51vous croyez ?
49:52je ne sais pas
49:54quel est son argument
49:56aujourd'hui
49:56c'est qu'il n'était pas
49:57au courant
49:57c'est vrai que c'est
49:59compliqué pour lui
50:00de dire
50:00je ne suis pas au courant
50:01je ne suis au courant
50:02de rien
50:03je pense qu'il avait dit
50:04qu'il était au courant
50:05de brutalité
50:06mais pas de tout
50:06ce qui était sexuel
50:07mais oui c'est compliqué
50:10je pense pour lui
50:11de dire
50:12qu'il n'était au courant
50:13de rien
50:13je ne suis pas à sa place
50:16je ne veux pas
50:19l'enfoncer
50:19ni l'enfoncer
50:20je ne sais pas du tout
50:21comment il va
50:22régler ça
50:23mais je sais
50:25que ça peut lui peser
50:25ça c'est sûr
50:26merci
50:26merci beaucoup
50:27Philippe
50:28de nous avoir appelé
50:29merci à tous ceux
50:29d'ailleurs qui ont appelé
50:30pour réagir
50:30à cette audition
50:31du Premier ministre
50:31François Bayrou
50:32pardon à François et Paul
50:34qu'on n'a pas eu le temps
50:35d'entendre aujourd'hui
50:37et merci Marie-Bénédicte Allaire
50:38d'être venue nous éclairer
50:39vous qui avez suivi
50:40tout ça de très près
50:40Jean-Alphonse Richard
50:42va nous parler du programme
50:43dans quelques instants
50:44dans quelques secondes
50:44de l'heure du crime
50:45en Belgique
50:46un mystère
50:47qui a tué
50:48les soeurs Walmac
50:49c'est tout de suite
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45:54
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À suivre