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Écoutez "On refait le monde" avec Isabelle Saporta, éditorialiste sur RTL, Patrick Martin-Genier, spécialiste des questions internationales, enseignant à Sciences Po, Fabrice Leggeri, eurodéputé RN et ancien directeur exécutif de Frontex, et Olivier Bonnel, correspondant de RTL en Italie.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 02 juillet 2025.

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Transcription
00:00Yves Galvi, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:04Bienvenue à vous qui nous rejoignez sur RTL, il est 19h15.
00:08497 750, c'est le nombre de visas de travail qui vont être attribués en Italie à des non-européens qui ont été attribués.
00:16Des non-européens qui seront, voilà, pardonnez-moi.
00:20Ils ont déjà attribué quasiment ça, c'est pour ça que vous avez raison.
00:24Elle est formidable.
00:25Alors, entre 2026 et 2028, la présidente du conseil, Giorgia Belloni, avait promis de fermer les frontières.
00:32Mais la réalité économique l'a, semble-t-il, rattrapée au total en 5 ans.
00:36Sa coalition ultra-nationaliste aura fait venir près d'un million de travailleurs extra-communautaires.
00:41Une immigration, je cite, indispensable pour répondre aux pénuries de main-d'oeuvre selon les autorités transalpines.
00:48Ce soir dans Refait le Monde, nous allons donc nous demander si l'immigration, sujet éminemment idéologique dans notre pays,
00:54est la solution indispensable pour maintenir notre vitalité économique et sociale face au vieillissement de la population,
01:02à la baisse des naissances et la pénurie croissante des travailleurs dans certains secteurs clés.
01:06L'Europe n'a-t-elle pas d'autre choix que d'ouvrir ses frontières pour pallier ses besoins ?
01:10Ou existent-ils des alternatives viables à cette dépendance ?
01:13Nous allons en débattre avec Patrick Martin-Jeunier, qui est spécialiste des questions internationales et enseignant à Sciences Po.
01:18Bienvenue Patrick Martin-Jeunier.
01:20Merci et bonsoir.
01:20Isabelle Saporta, éditorialiste sur RTL.
01:22Bienvenue chère Isabelle.
01:24Fabrice Légeri, qui est eurodéputé Rassemblement National et ancien directeur de l'agence Frontex.
01:29Bonsoir M. Légeri, merci de nous rejoindre.
01:30Bonsoir.
01:31Et Olivier Bonnel, notre correspondant d'RTL à Rome.
01:35Bonsoir.
01:36On refait le monde dans RTL Soir.
01:41Voilà les problèmes qui intéressent les Italiens.
01:43La sécurité, l'immigration.
01:45Je reste ferme sur mes positions.
01:47Blocage des bateaux au large des côtes libyennes.
01:50Ouverture de hotspots en Afrique.
01:52Évaluation en Afrique de qui a le droit d'être réfugié.
01:55Et répartition des réfugiés dans les 27 pays d'Europe.
01:59Georgia, Mélanie Chantre de la lutte contre l'immigration clandestine ouvre désormais la porte à une immigration légale massive.
02:08Olivier Bonnel, vous êtes notre correspondant à Rome.
02:11Je voudrais qu'on commence avec vous.
02:12Qu'est-ce qui a changé depuis ?
02:14C'était en 2022, ce qu'on vient d'entendre.
02:17C'était en août 2022 exactement.
02:20On se souvient de ce discours très dur de Georgia Mélanie.
02:23En fait, ce qui a changé finalement, on pourrait dire que c'est une prise de conscience de la situation économique du pays.
02:28Quand on arrive aux affaires, évidemment, on met le nez dans les chiffres.
02:31Et l'économie italienne ne peut pas fonctionner sans l'apport de main-d'oeuvre étrangère.
02:35Donc les indicateurs macroéconomiques sont clairs.
02:37Deux exemples, les travailleurs étrangers, c'est 18% du secteur agricole italien, secteur très important, et 20% dans la métallurgie.
02:46Il y a par ailleurs une forte demande du patronat italien.
02:48Le patronat italien qui est lié aussi aux partis de droite, notamment à la Ligue ou à Forte Italia,
02:54qui sont deux membres importants de la coalition gouvernementale,
02:57qui ont poussé justement pour pouvoir, on va dire, presser pour cette immigration légale des travailleurs étrangers.
03:05Et ces chiffres, Yves, en fait, sont liés aussi à une donnée fondamentale en Italie.
03:08C'est la crise démographique.
03:10L'Italie, vous le savez, est le pays le plus âgé d'Europe.
03:13Les jeunes s'en vont dès qu'ils peuvent.
03:14Et le pays a absolument besoin de régulariser les travailleurs étrangers.
03:17Comment cette décision est-elle perçue politiquement, à droite comme à gauche ?
03:24Alors, on va dire qu'à droite, cela répond à une nécessité économique.
03:29Le gouvernement Mélanie se table d'avoir stabilisé l'économie italienne.
03:34Elle se félicite depuis plus de deux ans plutôt d'une bonne santé économique.
03:39Elle en a fait pas mal de vidéos, d'ailleurs, sur les réseaux sociaux.
03:42Et ça correspond aux intérêts, notamment du secteur privé, qui sont bien représentés,
03:46comme je vous le disais, dans la coalition.
03:48En revanche, évidemment, pour l'opposition de gauche, c'est très insuffisant.
03:52Et les syndicats comme les partis de gauche, le PD notamment, le Parti démocrate,
03:58pointent un aspect vraiment problématique en Italie.
04:01C'est que derrière cette question du travail, il y a surtout la question de la précarité.
04:05L'Italie est un pays où le travail est précaire.
04:08Je vous rappelle que c'est l'un des rares pays européens où il n'y a toujours pas de salaire minimum.
04:12C'est un grand combat de la gauche, ici.
04:14L'Italie n'a pas réussi à légiférer pour qu'il y ait un salaire minimum.
04:20Et donc, derrière, si vous voulez, cet appel d'air et ces délivrances de visas de travail,
04:25dont le gouvernement fait beaucoup de publicité,
04:27il y a quand même une réalité qui est la précarisation de métiers
04:30qui, déjà, même pour les Italiens, ne sont pas suffisamment protégés.
04:34Ce virage est-il assumé par Mme Mélanie ou présenté, on va dire, comme un moindre mal ?
04:39Non, il est plutôt assumé, puisque je vous disais que ça correspond quand même à sa politique économique.
04:46Le ministre de l'Économie, Giancarlo Giorgetti, est un cadre de la Ligue,
04:50un proche de Matteo Salvini.
04:53Il est évidemment très proche des milieux d'affaires.
04:55Et donc, ça a été, si vous voulez, intégré de manière tout à fait assumée
05:00dans la politique économique de l'Italie,
05:02en dissociant vraiment la question migratoire telle qu'elle a pu être présentée lors de la campagne.
05:08On a entendu cet extrait il y a tout à l'heure.
05:11Mais aussi au rythme des arrivées de migrants qui ont quand même fortement baissé depuis deux ans.
05:17La dimension migratoire est vraiment dissociée dans ce dossier-là.
05:22C'est une politique économique assumée par le gouvernement
05:25et qui, finalement, a peu à voir avec les drames, malheureusement, qui continuent en Méditerranée.
05:30Vous restez, bien entendu, avec nous, Olivier, si vous le voulez bien.
05:33Fabrice Légeri, je rappelle que vous êtes eurodéputé Rassemblement National
05:37et ancien directeur de l'agence Frontex.
05:40C'est une forme de reniement de la part de Mme Mélanie ?
05:43Non, je pense qu'il y a une très grande différence entre, d'une part,
05:46ce que l'Italie a subi avant Mme Mélanie
05:50et qui est l'immigration illégale massive.
05:53Et puis, d'autre part, une immigration, on va dire, légale choisie
05:58avec des procédures telles que le gouvernement italien de Mme Mélanie l'a mis en place
06:04pour faire venir de la main-d'œuvre qui correspond à des besoins
06:09que le marché du travail italien n'arrive pas à satisfaire aujourd'hui.
06:13Donc, je ne pense pas qu'il y ait un reniement,
06:17mais il me semble important de faire la différence
06:19entre des arrivées illégales massives,
06:22ce que l'Italie a réussi à enrayer,
06:26puisque depuis deux ans, il y a une baisse de plus de 60%
06:30des arrivées illégales en Méditerranée centrale,
06:33donc en gros, c'est-à-dire de la Libye ou de la Tunisie vers l'Italie.
06:39Et donc, de ce point de vue-là,
06:42je crois qu'il faut saluer l'action qui a été menée
06:45par le gouvernement de Mme Mélanie contre l'immigration illégale.
06:48Maintenant, ça ne veut pas dire que,
06:50si on se posait la question en France,
06:53ça ne veut pas dire que la France aurait besoin
06:55de faire venir de la main-d'œuvre étrangère non européenne.
06:59Il y a d'autres solutions, en tout cas en France,
07:02la situation est très différente de l'Italie.
07:05Je reste en Italie avec vous, Isabelle Saporta.
07:07C'est le principe de réalité qui vient de s'affirmer ?
07:10Écoutez, ça, si vous le dites gentiment,
07:13effectivement, si on peut le dire gentiment,
07:15il y a un principe de réalité.
07:16Dès le correspondant italien en Italie nous l'a rappelé,
07:20effectivement, il y a un solde naturel négatif en Italie.
07:23Il y a moins de 370 000 naissances.
07:25Il y a un besoin, une société vieillissante,
07:28un besoin d'aide à la personne dans l'agriculture, etc.
07:31Donc, ça, c'est sûr que c'est nécessaire.
07:33Et il y a, si on le dit de façon désagréable,
07:35il y a aussi le grand théâtre du populisme.
07:37C'est-à-dire que Georgia Mélanie,
07:39elle a fait aussi les 800 millions d'investissements
07:42dans des centres de rétention en Albanie,
07:43dans lesquels, en tout et pour tout, il y a eu 50 personnes
07:45qui ont été envoyées, qui sont restées quelques jours
07:48pour revenir en Italie.
07:49Donc, c'est un échec total qui a coûté des centaines de millions d'euros
07:52à l'Italie.
07:53Donc, ça, c'est le folklore, si je puis me permettre,
07:55pour montrer qu'on est plus durs que durs.
07:57Et après, il y a, au fond,
07:58elle s'arrange avec le patronat pour faire venir une main-d'oeuvre
08:01et pour remplir le travail.
08:04Mais, si vous voulez, moi, j'entends David Delgérie,
08:06tout de suite au téléphone.
08:08Vous savez pourquoi ça ne marche pas en France,
08:10l'immigration, en fait, et que ça n'est pas réguliste ?
08:13Parce qu'en fait, on a plein de partis populistes
08:14qui disent qu'ils sont contre l'immigration, quoi qu'il arrive.
08:17Et donc, en fait, l'immigration, en France,
08:18elle passe par l'asile.
08:20C'est un détournement de l'asile.
08:21Et donc, on se retrouve avec des gens
08:22dans des situations réglementaires impossibles.
08:26La force de Mélanie, c'est qu'au moins,
08:27elle dit, on a besoin de cette immigration,
08:30organisons-la.
08:31Eh bien, très bien, organisons-la,
08:33plutôt que de faire semblant de ne pas en avoir besoin en France.
08:35Alors, Patrick Martin-Jeudier,
08:37on peut encore parler de maîtrise de l'immigration
08:39quand on ouvre les portes à 500 000 personnes en un an, trois ans ?
08:42C'est vrai, tout cela vient d'être dit.
08:45On a entendu Mme Mélanie,
08:47qui était absolument contre l'immigration.
08:49Quand je dis contre l'immigration,
08:50il y a eu vraiment des propos anti-immigratoires en 2022,
08:53ce qui lui a permis d'accéder au pouvoir.
08:57Bien évidemment qu'elle tire les conséquences,
08:59comme cela vient d'être dit par M. Delgérie,
09:01elle a eu une politique de contrôle de l'immigration,
09:03mais elle tire les conséquences du chiffre,
09:05des chiffres de la réalité économique.
09:07Au final, que l'on soit d'extrême droite, d'extrême gauche,
09:09quand on regarde les chiffres,
09:10il faut être pragmatique.
09:12Et là, il n'en demeure pas moins.
09:13Je regardais les chiffres venant chez vous.
09:1685% des emplois domestiques en Lombardie
09:19sont d'origine non européenne.
09:22On a besoin.
09:23Et ce décret, ce qu'on appelle en italien le decreto flussi,
09:26c'est un décret qui prévoit des quotas,
09:28qui prévoit des flux migratoires,
09:30parce qu'en réalité, on a énormément de besoins,
09:34en Italie comme en France d'ailleurs,
09:36dans certains secteurs,
09:37comme les aides ménagères,
09:39les aides aux personnes âgées,
09:40l'assistance aux enfants malades,
09:42et dans la restauration.
09:44Vous savez qu'en France aussi,
09:45on a des emplois sous tension.
09:47Et bien évidemment que,
09:48lorsque j'entends que l'immigration n'est pas une chance,
09:51si l'immigration économique est une chance,
09:54c'est normal que les pouvoirs souhaitent la réguler.
09:56Par exemple, au Royaume-Uni,
09:58il y a l'immigration à point,
10:00en Australie,
10:00en Autriche aussi,
10:01l'Allemagne,
10:02le nouveau chancelier en parle également.
10:04Donc que l'organise tout cela, c'est bien.
10:06Mais bien évidemment que l'immigration est tout à fait indispensable
10:09pour permettre des emplois
10:11qui ne sont pas occupés par des ressortissants,
10:13soit italiens,
10:14soit de l'Union Européenne.
10:15et c'est une grande majorité des emplois,
10:18notamment domestiques,
10:20et dans les travaux publics.
10:22Alors peut-on vraiment concilier
10:23besoin de main-d'oeuvre et contrôle des flux ?
10:26C'est la question que nous nous posons dans quelques instants
10:27avec nos invités.
10:29A tout de suite sur RTL.
10:37RTL, s'informer ensemble.
10:41Il est 19h30.
10:41RTL Soir, on refait le monde.
10:45Avec Yves Calvi.
10:46L'essentiel de l'actualité avec Charles Ducrot.
10:48Bienvenue Charles.
10:48Merci, cela faisait peu de doute,
10:50mais c'est désormais une certitude.
10:51C'est bien la viande qui est à l'origine
10:53des intoxications alimentaires à Saint-Quentin dans l'Aisne.
10:56Résultat des analyses communiquées ce soir,
10:58il y a donc un lien formel entre les boucheries
11:00et les contaminations de malades.
11:01Contaminations qui ont pour rappel causé la mort
11:03d'une petite fille de 11 ans
11:04et provoqué l'hospitalisation de 29 autres personnes.
11:08On vous a parlé dans le journal de 19h,
11:10la grève des contrôleurs aériens
11:11à la veille des départs en vacances.
11:13L'aviation civile vient de demander aux compagnies
11:15d'annuler 40% des vols vendredi
11:17au départ des aéroports parisiens de Roissy et Orly.
11:20Ce sera la moitié des vols pour l'aéroport de Nice.
11:23Une grève qui débute déjà ce jeudi
11:24avec d'importants retards
11:25et de 20 à 50% d'annulation de vols
11:28dans certains aéroports.
11:30Fin de la vigilance rouge canicule.
11:31Ce soir, 22h pour les départements de Loeb,
11:34Lyon, le Loiret et le Cher.
11:35S'il fait encore plus de 35 degrés par endroit,
11:37à partir de ce soir, la température va chuter
11:40d'une dizaine de degrés
11:41dans certaines régions comme l'Île-de-France.
11:43Ce sera la nuit prochaine sur l'âge partie Est.
11:4540 départements restent tout de même
11:47en vigilance orange.
11:48Elle se dit d'ailleurs en faveur d'un plan clim
11:50pour lutter contre les fortes chaleurs.
11:52Marine Le Pen sera l'invité
11:53de Thomas Soto dans RTL Matin
11:55demain à 7h40.
11:56On vous retrouve à 20h pour d'autres informations.
11:58A tout à l'heure.
11:58A tout à l'heure, Charles Ducroix.
11:59Si vous l'avez compris, nous débattons ce soir
12:07des questions migratoires
12:08à l'échelle européenne,
12:10mais bien entendu aussi en France,
12:11avec Patrick Martin-Jeunier,
12:12spécialiste des questions internationales
12:14et enseignant à Sciences Po,
12:16éditorialiste sur RTL,
12:19Isabelle Saporta,
12:20Fabrice Légeri,
12:21eurodéputé Rassemblement National
12:22et ancien directeur de l'agence Frontex
12:25et notre correspondant RTL à Rome,
12:27Olivier Bonnel,
12:28qui faisait un point très complet
12:29en tout début d'émission.
12:31Peut-on vraiment concilier
12:32besoin de main-d'oeuvre
12:33et contrôle des flux ?
12:35Je vous pose la question,
12:36Patrick Martin-Jeunier,
12:37que nous montre l'expérience.
12:39L'expérience montre que
12:40lorsqu'on a une immigration choisie
12:42qui correspond aux besoins
12:44d'économie française
12:45ou dans un autre pays européen,
12:46c'est possible à condition
12:48que l'on contrôle l'immigration illégale.
12:50C'est tout le défi de Mme Mélanie
12:51comme c'est le défi des autres États.
12:53Par exemple, en France,
12:55le ministre M. Retailleau
12:56et la ministre du Travail
12:58ont pris un arrêté
12:59qui date du 21 mai 2025,
13:01c'est tout à fait récent,
13:02où en Ile-de-France,
13:03il est montré qu'il y a
13:04plus de 40 secteurs
13:05qui sont en déficit de main-d'oeuvre
13:07des métiers sous tension.
13:0940 secteurs en déficit de main-d'oeuvre ?
13:1041 exactement.
13:12Des emplois qui ne sont jamais faits
13:13par des Français ?
13:14Des emplois qui ne sont jamais faits
13:15par des Français,
13:16ça va dans le secteur du bâtiment,
13:18dans les chantiers,
13:19dans la restauration,
13:21dans les aides à domicile
13:22pour les personnes âgées,
13:24pour les gens qui sont malades,
13:25dans les hôpitaux.
13:26Et donc, voilà,
13:27chef cuisinier, par exemple.
13:28J'ai vu récemment un chef cuisinier
13:30qui a fait l'objet d'une obligation
13:31de quitter le territoire français,
13:32alors même que ça correspond
13:34à un besoin en Ile-de-France.
13:36Voilà.
13:37Donc, c'est conciliable,
13:38à condition qu'il y ait une vraie volonté,
13:40je pense que c'est la volonté
13:41du gouvernement,
13:42mais de contrôler
13:43l'immigration illégale,
13:44ce qui est extrêmement difficile,
13:47certes,
13:47mais ce besoin doit être
13:49effectivement assuré
13:50grâce à cela,
13:52c'est-à-dire que lorsqu'on a des besoins
13:53dans des secteurs particuliers,
13:55eh bien,
13:56nous avons besoin
13:56de ces salariés.
13:59Quelle est votre réaction,
14:00Fabrice Légéry ?
14:01Est-ce qu'on vient de décrire
14:02la situation telle qu'elle est ?
14:04Alors,
14:05d'abord,
14:05en France,
14:06il y avait,
14:07au premier trimestre 2025,
14:09près de 500 000 postes vacants
14:11dans le secteur privé,
14:12effectivement,
14:13mais il y a tout de même,
14:14à la même période,
14:15un taux de chômage
14:16de plus de 7%
14:17en France,
14:19donc 2,3 millions de chômeurs.
14:21Donc,
14:21en réalité,
14:22je pense qu'il faut,
14:23à la fois,
14:24agir sur le contrôle
14:25aux frontières,
14:26et là,
14:26on parle au niveau
14:27de l'Union européenne,
14:28les frontières extérieures,
14:30pour empêcher,
14:32de manière très ferme,
14:34l'immigration illégale
14:35et les franchissements illégaux.
14:37Et puis,
14:37il faut,
14:38en ce qui concerne la France,
14:39qu'on ait une réflexion
14:40sur ces fameux métiers
14:42en tension
14:43qui,
14:44en réalité,
14:44correspondent à des emplois
14:46qui sont sous-payés,
14:47qui ne sont pas assez valorisés,
14:49et donc,
14:50avant de faire venir
14:51une main-d'œuvre étrangère
14:53non européenne,
14:55il faut d'abord
14:56s'interroger
14:56pourquoi la main-d'œuvre française
14:59qui est au chômage
15:00n'est pas employable
15:01ou ne postule pas
15:03pour ses emplois.
15:04Quelle est votre réponse
15:05à cette question
15:06que vous soulevez ?
15:07La réponse,
15:08c'est que,
15:08d'abord,
15:08ces emplois sont mal payés,
15:10sont mal considérés,
15:12font parfois l'objet
15:13de types d'organisations
15:15qui les rendent peu attractifs,
15:17on va dire que ça les rend
15:17peu attractifs,
15:18donc il y a une réflexion
15:19à avoir
15:19pour les rendre attractifs,
15:22pour que les Français
15:22ou,
15:24le cas échéant,
15:25les ressortissants européens
15:26qui seraient disponibles
15:27sur le marché du travail
15:29puissent être attirés
15:31par ces emplois.
15:32Et ce n'est qu'ensuite
15:33que l'on doit
15:34peut-être penser,
15:37pour certaines qualifications
15:38particulières,
15:40à faire venir
15:40des ressortissants étrangers
15:43non européens.
15:44mais je crois
15:45qu'il faut quand même
15:46faire un petit peu
15:46le travail
15:48chez nous
15:48et il y a beaucoup de choses
15:49à faire sur le marché
15:50du travail français.
15:51Ce qui est sûr,
15:51c'est qu'il faut contrôler
15:53de manière très ferme
15:54l'immigration illégale
15:55et en particulier
15:56aux frontières extérieures
15:57de l'Union européenne.
15:58Il faut pouvoir expulser
16:00de manière plus efficace,
16:01plus rapide,
16:02plus immédiate
16:02les personnes étrangères
16:05non européennes
16:05qui sont en situation
16:06illégale
16:07sur le territoire français
16:08et sur le territoire
16:09de l'Union européenne.
16:10Et c'est à ce prix
16:11que l'on arrivera
16:13à contrôler
16:13véritablement
16:14ce qui se passe.
16:15Et je pense que
16:16l'exemple de l'Italie
16:17que nous sommes en train
16:19d'examiner ce soir
16:20montre que ça a d'abord
16:22commencé par
16:23un resserrement
16:24des contrôles
16:25aux frontières
16:25et une grande fermeté
16:26avant de pouvoir
16:28traiter le marché du travail.
16:30Isabelle Saborta,
16:30vous vouliez intervenir.
16:31Oui,
16:31je vous écoutais
16:33Fabrice Leggeri
16:34et je me disais
16:34que c'était un peu
16:35un vœu pieux
16:36de se dire
16:37à chaque fois
16:37on entend la même histoire
16:38c'est-à-dire au fond
16:39ces emplois
16:40il y a déjà
16:41beaucoup de chômeurs
16:41en France
16:42comment se fait-il
16:43qu'ils ne soient pas pourvus ?
16:44On sait pourquoi
16:44ils ne sont pas pourvus
16:45c'est qu'effectivement
16:46les gens n'ont pas envie
16:47de les occuper
16:49ces postes
16:50sont des postes difficiles
16:51mal rémunérés
16:52et donc vous n'arriverez pas
16:54en fait à forcer
16:55les gens
16:56à les prendre
16:57et comme vous n'arriverez pas
16:59à forcer le patronat
17:00à augmenter
17:01de telle manière
17:02que tout d'un coup
17:04ils deviennent au fond
17:05tout à fait
17:06prenables
17:08enfin qu'on ait envie
17:09désirables
17:10voilà
17:10c'est le terme
17:11que je cherchais
17:12donc ça
17:13on voit bien
17:13que c'est un vœu pieux
17:15on peut l'avoir
17:15ce vœu pieux
17:16mais c'est un vœu pieux
17:17après vous dites
17:18au fond
17:18c'est formidable
17:19l'Italie
17:20qui a contrôlé
17:21aux frontières
17:22vous avez raison
17:23Georgia Maloney
17:24elle est allée voir
17:25différents pays étrangers
17:26elle a essayé
17:27de passer des accords
17:27avec
17:28vous avez raison
17:28elle l'a fait
17:29c'est très juste
17:29de le dire
17:30mais effectivement
17:31elle ose dire
17:32qu'elle a besoin
17:32d'immigration
17:33quand je vois
17:33notre ministre de l'intérieur
17:34Bruno Retailleau
17:35qui a fait sa communication
17:37en disant au fond
17:38j'arrive à baisser
17:40le nombre de visas
17:41de séjour
17:42donc je montre
17:43des chiffres en baisse
17:44on n'est pas du tout
17:45dans ce pragmatisme
17:47en France
17:48et par ailleurs
17:49même elle
17:50qui essaye d'organiser
17:51la venue
17:52des immigrés
17:53chez elle
17:53il y a encore des couacs
17:55puisqu'elle se rend compte
17:56que finalement
17:56la procédure est tellement longue
17:5712 à 18 mois
17:58qu'il y a certaines personnes
17:59qu'ils font venir
18:00en Italie
18:01et quand ils arrivent
18:02en Italie
18:03les postes sont déjà
18:04pourvus
18:04et ça crée
18:05de l'immigration illégale
18:06donc si vous voulez
18:07même là
18:08où on ose dire
18:09qu'il faut au fond
18:10s'en occuper
18:10ça marche pas si bien
18:12que ça encore
18:12donc moi je veux bien
18:14qu'on ait une solution
18:15miracle
18:15mais pour le moment
18:16je vois bien
18:17pourtant vous connaissez ça
18:18sans doute mieux que personne
18:19que c'est pas si simple en fait
18:20Olivier Bonnel
18:21je voulais vous entendre
18:22sur
18:22que disent les Italiens
18:24aujourd'hui
18:24de leur marché du travail
18:26de la présence
18:27ou non
18:28de la nécessité
18:29ou pas
18:29ils ont élu
18:30Madame Mélanie
18:31on l'a bien compris
18:32mais voilà
18:32de cette situation
18:33que nous décrivons ce soir
18:34écoutez
18:36les Italiens ont quand même
18:37bien conscience
18:38que leur pays
18:39a du mal à tourner
18:40sans les travailleurs étrangers
18:42pour une simple raison
18:44c'est que
18:44il y a des secteurs
18:45tout à fait
18:46précis
18:47et vraiment
18:48très identifiés
18:49en Italie
18:50par exemple
18:50l'aide à domicile
18:51qui traditionnellement
18:53dans le pays
18:54est assurée
18:54en masse
18:55par des femmes
18:57souvent des pays de l'Est
18:58il y a énormément
18:58d'Ukrainienne
18:59de Moldave
18:59et c'est toute une filière
19:01qui s'est d'ailleurs
19:02structurée au fil des années
19:04voilà
19:05les étrangers
19:06les travailleurs étrangers
19:07font partie du paysage
19:08social
19:09économique
19:10des Italiens
19:11en revanche
19:12et là je rebondis un peu
19:13sur ce qui vient d'être dit
19:14c'est vrai qu'on parle
19:14de régularisation
19:15on parle d'immigration
19:16choisie
19:17de travail
19:18il y a quand même
19:19une carence profonde
19:20de l'Italie
19:21qui est
19:21je le disais un peu
19:22tout à l'heure
19:23c'est la précarité
19:24des contrats de travail
19:26et ça
19:26l'opposition italienne
19:27essaye vraiment
19:28de pointer
19:28sur cet aspect là
19:31des failles juridiques
19:32vous savez que l'Italie
19:33est un pays aussi
19:34où la bureaucratie
19:35il n'y a pas qu'en France
19:36mais est très complexe
19:38vous avez des filières
19:38criminelles
19:39malheureusement
19:39qui font régulièrement
19:41l'actualité
19:42je pense
19:42à la partie sud
19:44de la péninsule
19:45dans le secteur agricole
19:46ça c'est des problèmes
19:47qui n'ont jamais été
19:48vraiment gérés
19:50que ça soit la droite
19:51ou la gauche
19:51et finalement
19:51Georgia Meloni
19:52n'a pas
19:53comme ses prédécesseurs
19:54s'est pas attaqué
19:55à la racine
19:56de ce problème là
19:56donc vous avez toujours
19:57des filières parallèles
19:58vous pouvez toujours dire
19:59on va faire venir
20:00des étrangers
20:01pour faire fonctionner
20:03les filières
20:03de notre pays
20:04mais il faudrait aussi
20:05et je pense que c'est
20:06une demande aussi
20:07de la société italienne
20:08d'assainir un peu
20:09le marché du travail
20:10on marque une nouvelle pause
20:11dans cette émission
20:12et on continue le débat
20:13dans un instant
20:13Yves Calvi
20:15on refait le monde
20:17sur RTL
20:18RTL soir
20:20on refait le monde
20:22avec Yves Calvi
20:23et avec Olivier Bonnel
20:24notre correspondant RTL
20:25à Rome
20:25Fabrice Légeri
20:26eurodéputé
20:27Rassemblement National
20:28et ancien directeur
20:29de l'agence Frontex
20:30Isabelle Saporta
20:31éditorialiste sur RTL
20:33et Patrick Martin-Genier
20:34spécialiste des questions
20:35internationales
20:36et enseignant
20:37à Sciences Po
20:38l'immigration légale
20:39et encadrée
20:40peut-elle assécher
20:41les filières clandestines ?
20:42c'est quand même
20:42parce qu'il y a toujours
20:43une sorte de débat
20:44sur oui ils ne veulent pas
20:45aller travailler
20:46etc etc
20:46alors est-ce que vous trouvez
20:48que c'est fondé
20:48injuste, inutile
20:50quelle est votre perception ?
20:51Patrick Martin-Genier
20:52Oui
20:53l'immigration illégale
20:54c'est certain que
20:55vous savez
20:55la gauche s'y est convertie aussi
20:57partout dans les pays du nord
20:58et bien même la gauche
21:00s'est mise à un contrôle
21:01de l'immigration
21:01mais il faut faire attention
21:03parce qu'il y a
21:03une dérive du discours
21:04avec un discours populiste
21:06qui parfois
21:07et bien
21:08confine à la haine
21:10de l'étranger
21:10avec des propos
21:12qui sont absolument
21:13je veux dire
21:14discriminatoires
21:15donc il faut faire
21:15très attention
21:16et la gauche
21:18qui a pris conscience
21:19elle-même
21:19qu'il fallait contrôler
21:20l'immigration
21:21donc il ne faut pas
21:21confondre non plus
21:22tout
21:23par exemple
21:23l'extrême droite
21:24a toujours dit
21:25que immigration
21:25égale insécurité
21:26égale violence
21:27bon
21:28qu'il y ait de la violence
21:29qu'il y ait de l'insécurité
21:30certes
21:30mais il ne faut pas
21:31faire
21:32donc
21:33faire
21:34une sorte de
21:35comment dirais-je
21:36d'amalgame de tout cela
21:37vous voyez
21:37donc contrôler
21:38oui
21:38faire attention
21:39à son discours
21:40parce que de toute façon
21:41lorsqu'un gouvernement
21:42de droite
21:43arrive au pouvoir
21:44et bien
21:44il va devoir également
21:45prendre en compte
21:46cette réalité
21:47par rapport à l'Italie
21:48quand même
21:48que je connais bien
21:49j'ai des origines italiennes
21:51et bien
21:51madame Mélanie
21:52ne joue pas le jeu
21:52de l'Europe
21:53elle refuse
21:54les étrangers
21:56qui sont dublinés
21:56c'est-à-dire
21:57renvoyés par la France
21:58en Italie
21:58ou d'un autre pays
21:59elle dit
22:00qu'elle n'a pas
22:01les conditions
22:02notamment
22:03dans les centres de rétention
22:04pour les recevoir
22:05avec des conditions de vie
22:06qui sont déplorables
22:07beaucoup de gens
22:08vivent dans la rue
22:09elle dit aussi
22:11on leur paye parfois
22:12ces gens-là
22:12des billets de train
22:14pour aller
22:14qui à Vintimi
22:15qui à Menton
22:16pour fuir à l'Italie
22:17donc on voit bien
22:18que c'est chacun
22:20qui joue sa partition
22:21et donc il y a ce revers
22:22également
22:23de la médaille
22:24chez madame Mélanie
22:24outre le fait
22:25ça a été souligné
22:26par Isabelle Saporta
22:27que ces centres de rétention
22:29des prisons
22:30toutes neuves
22:31en Albanie
22:32n'ont pratiquement
22:32jamais fonctionné
22:34pourquoi ?
22:34parce que ce sont des juges
22:36notamment à Rome
22:37qui ont exigé
22:38le retour de ces migrants
22:39pour à cause
22:41des conditions
22:41qui n'étaient pas réunies
22:42pour défendre
22:44le droit de l'asile
22:45et c'est aujourd'hui
22:45devant la cour de justice
22:46de l'Union Européenne
22:47donc il y a un scandale
22:48d'Etat en Italie également
22:49combien a-t-on consacré
22:50à ces centres
22:51qui ne fonctionnent pas
22:52alors évidemment
22:53on va pouvoir toujours dire
22:54que c'est de la faute des juges
22:55ça c'est le discours populiste
22:56mais effectivement
22:58je crois que
22:58la modération en l'espèce
23:00c'est de se dire
23:01que le contrôle
23:02de l'immigration illégale
23:03ce n'est ni de droite
23:04ni de gauche
23:05mais qu'on prend conscience
23:06de cette réalité
23:07mais qu'il faut l'apprécier
23:09avec toute la prudence
23:10nécessaire
23:10Est-ce que c'est un tournant
23:11inévitable
23:12face à la réalité démographique
23:13de l'Europe
23:13selon vous Fabrice Légéry ?
23:16Ecoutez
23:16moi je voudrais revenir
23:17sur la question
23:18de la lutte
23:19contre l'immigration illégale
23:20parce que
23:20les vraies victimes
23:23les premières victimes
23:23en tout cas
23:24de l'immigration illégale
23:25ce sont les migrants
23:25illégaux eux-mêmes
23:26qui sont victimes
23:28de trafiquants d'êtres humains
23:29de passeurs
23:29et qui sont ensuite
23:30exploités économiquement
23:33par du travail
23:35du travail au noir
23:36du travail clandestin
23:37extrêmement précaire
23:38donc ça c'est une bonne raison
23:40de lutter contre
23:41l'immigration illégale
23:42parce que ça
23:42ça déstabilise ensuite
23:44notre marché du travail
23:45et l'autre aspect
23:46c'est que
23:47les victimes
23:48sont justement
23:49les travailleurs
23:50les plus modestes
23:52qui sont
23:53qui sont
23:53disons
23:54face à des salaires
23:56que ce soit en France
23:57ou dans d'autres pays européens
23:58qui sont tirés à la baisse
23:59par une immigration illégale
24:01donc voilà pourquoi
24:01il est important
24:03sur le plan économique
24:04pour ne citer que
24:05les raisons économiques
24:06voilà pourquoi
24:07il est important
24:08de lutter
24:08contre l'immigration
24:09illégale
24:10ensuite la question
24:11de la démographie
24:13est une autre question
24:16les Italiens
24:16ne font pas d'enfants
24:17depuis que je suis journaliste
24:19ça ne s'est vraiment pas
24:20amélioré
24:21oui mais ça veut dire
24:22que là
24:23on glisse
24:25progressivement
24:26d'un débat
24:26sur comment
24:27est-ce qu'on satisfait
24:28les besoins
24:28du marché du travail
24:29on va dire
24:30à court terme
24:31et on arrive
24:32plutôt sur une réflexion
24:34de plus long terme
24:36de savoir
24:37quel est le type de pays
24:38quel est le type de société
24:39et là il y a une question
24:41qui se pose
24:41et qui est celle
24:42de l'intégration
24:43moi je ne sais pas
24:44comment ça va se passer
24:45pour ces personnes
24:47en Italie
24:48et pour combien de temps
24:48sont leurs contrats
24:49mais en tout cas
24:50quand on voit
24:51la situation
24:51de la société française
24:52actuelle
24:53aujourd'hui
24:54nous n'avons
24:55même pas
24:5620%
24:57des titres
24:58de séjour légaux
24:59qui sont délivrés
25:00à des étrangers
25:01non européens
25:01pour travailler
25:02et donc
25:03il y a toute une difficulté
25:04d'intégration
25:06d'où ensuite
25:07des conséquences
25:08en termes de violence
25:09en termes de criminalité
25:10en termes de
25:11de conflit
25:12je dirais
25:12d'identité
25:13de mode de vie
25:14parce que tout cela
25:15n'est absolument pas
25:16pensé
25:17absolument pas réglé
25:19donc voilà
25:20je crois qu'il y a
25:20plusieurs débats
25:21mais la question
25:23de la démographie
25:25elle doit poser
25:26la question
25:27du type
25:28de pays
25:29et de
25:30qu'est-ce qui fait
25:30une nation
25:31qu'est-ce qui fait
25:32la cohérence
25:33d'une société
25:33l'Europe a-t-elle
25:34une stratégie commune
25:35sur ces sujets
25:36ou chacun fait
25:36dans son coin
25:38de manière désordonnée
25:39quand même
25:39c'est une question
25:40que je me pose
25:40régulièrement
25:40Isabelle
25:41l'Europe devrait
25:42avoir une
25:43stratégie commune
25:45d'ailleurs
25:45il y a ce grand pacte
25:46migratoire
25:47on est en train
25:48d'y travailler
25:48et on commence
25:49à avoir une stratégie
25:50commune
25:51et de toute façon
25:51ça ne se réglera
25:52qu'au niveau
25:53européen
25:54ça vous avez
25:54tout à fait raison
25:55on voit bien
25:55de toute façon
25:56que ce que
25:56entre guillemets
25:57retient
25:58Giorgia Meloni
25:59se reporte
25:59à d'autres endroits
26:00donc on sait bien
26:01qu'il faut le voir
26:01de façon globale
26:04et ce n'est pas
26:05à l'ancien patron
26:05de Frontex
26:06qui est Fabrice Légeri
26:07qu'on va l'apprendre
26:08mais si vous voulez
26:09c'est un
26:09ça n'est pas fait
26:10parce que pourquoi
26:11parce que toute une partie
26:12aujourd'hui
26:13de la classe politique
26:13court derrière ces populistes
26:14et vous aviez raison
26:16tout à l'heure
26:16de rappeler
26:16que ce soit même
26:17Keir Starmer
26:18en Grande-Bretagne
26:19ou au Danemark
26:20effectivement même
26:21entre guillemets
26:21les sociodémocrates
26:22courent derrière les populistes
26:24sans vraiment opposer
26:25de vraies solutions
26:27non plus
26:28et quand j'entendais
26:29Fabrice Légeri
26:29qui connaissait ça
26:30sans doute mieux
26:31que personne
26:31comme ancien patron
26:32de Frontex
26:32on voit bien
26:32que tout le monde
26:33est embêté
26:33parce que ok
26:34l'Italie
26:35la natalité baisse
26:37il n'y a eu que
26:37370 000 naissances
26:38mais nous
26:39on a eu moins de 700 000
26:40donc de toute façon
26:41ce n'est pas que nous
26:41en France
26:42on ait une situation
26:43démographique
26:43qui nous permette
26:44non plus
26:44d'imaginer l'avenir
26:45avec des retraites
26:46par répartition
26:46qui donc reposent
26:49normalement
26:49sur notre taux de natalité
26:50qui n'est pas très brillant
26:51non plus
26:52on voit bien
26:53moi je me souviendrai
26:54toujours que pendant le Covid
26:55on avait été obligés
26:56de mettre en place
26:56des ponts aériens
26:58entre le Maroc
26:58et la Corse
26:59parce que personne
27:00ne voulait ramasser
27:01les clémentines de Corse
27:02donc si vous voulez
27:02moi j'entends
27:04tout ce qu'on dit
27:04mais on n'arrivera pas
27:05si vous voulez
27:06on n'arrivera pas
27:07à faire semblant
27:08de ne pas voir les choses
27:09oui on a une démographie
27:10qui s'effondre
27:11oui on a des besoins
27:12pour ces travaux
27:13que personne d'autre ne fera
27:13et donc soit on les pense
27:15vraiment
27:15soit on fait semblant
27:16et on se cache derrière
27:17son petit droit
27:17Patrick Martin-Jeunier
27:18veut réagir
27:19mais ce sera dans
27:19quelques instants
27:20on marque une nouvelle pause
27:20Et en tout cas la France
27:32l'Europe
27:32et les questions relatives
27:33à l'immigration
27:35sommes-nous en France
27:36je voulais quand même
27:37vous poser cette question
27:38hypocrite sur ce sujet
27:39c'est-à-dire qu'on dit non
27:40à l'immigration
27:41mais on ne peut plus se passer
27:42des travailleurs immigrés
27:42dans les secteurs en tension
27:43c'est exactement ce que
27:44vous nous avez tout à l'heure
27:45décrit
27:46me semble-t-il
27:47Patrick Martin-Jeunier
27:48Oui tout à fait
27:49il y a un arrêté
27:50qui prévoit pour
27:51les régions qui sont sous tension
27:53les métiers sous tension
27:54et moi je regardais
27:55encore une fois
27:55l'Ile-de-France
27:5641 métiers sous tension
27:58lorsque vous allez
27:59en Ile-de-France
28:00vous passez à côté
28:01d'un chantier
28:02personne ne parle français
28:03les cuisines des restaurants
28:04très peu parlent français
28:06ils font de l'excellente cuisine
28:08au demeurant
28:08donc ça veut dire aussi
28:09qu'il y a véritablement
28:10un besoin
28:11donc oui
28:12il y a une certaine hypocrisie
28:13je crois qu'il faut avoir
28:15un vrai débat là-dessus
28:16M. Retailleau a fait des efforts
28:17puisqu'on parle
28:18d'intégration
28:19c'est un vrai problème
28:20en France
28:20il a pris une circulaire
28:22récemment
28:23qui abroge
28:24la circulaire Valls
28:25vous savez
28:25qui disait
28:25il faut 5 ans
28:26là il faudra 7 ans
28:27mais il a rajouté
28:29un certain nombre
28:29de conditions d'intégration
28:30parler correctement
28:31à la langue française
28:32être depuis 3 ans
28:33dans un métier sous tension
28:34et ça c'est important
28:35pour la régularisation
28:37même parmi les coiffeurs
28:38vous voyez
28:38donc il y a beaucoup
28:39de métiers comme ça
28:40et je crois que c'est
28:40c'est important
28:41d'en parler
28:42le problème en France
28:42si je peux me permettre
28:43c'est le problème
28:44de l'intégration
28:45et oui mais c'est ça
28:46je trouve ça super
28:48ce que vous dites
28:48mais dans ces cas-là
28:49il faut les accompagner
28:50il faut vraiment
28:50qu'il y ait des cours
28:51il faut vraiment les suivre
28:52c'est toujours pareil
28:53en France
28:54on fait des lois sur tout
28:55des décrets sur tout
28:55et après on lâche
28:56les gens dans la nature
28:57il n'y a qu'à faucon
28:58mais en même temps
28:59en Allemagne
29:00il ne les lâche pas
29:00tant qu'il ne sait pas
29:01parler allemand
29:01vous voyez ce que je veux dire
29:02c'est exactement le cas
29:04vous avez raison
29:04dans les pays nordiques
29:06aux Pays-Bas
29:06au Danemark
29:07en Allemagne
29:07la grande différence
29:08entre nous et l'Allemagne
29:09vous avez raison
29:10les immigrants qui travaillent
29:11on ne les lâche pas
29:12il y a 2 750 000
29:14presque 3 millions
29:14de personnes d'origine turque
29:16en Allemagne
29:16dont 50%
29:17ont la nationalité allemande
29:19ce sont des gens
29:19qui sont intégrés
29:20qui travaillent
29:21qui respectent
29:22les règles du pays
29:23c'est parce qu'il y a eu
29:25véritablement
29:25un acte
29:26il y a eu des tensions
29:27il y a eu des tensions
29:29très fortes
29:29dans la société allemande
29:30oui tout à fait
29:31qui se désignent
29:32oui mais ce n'était pas
29:32les turcs
29:33ce n'était pas les turcs
29:34c'était plus des afghans
29:36des syriens
29:37au cours des trois
29:38dernières années
29:39effectivement
29:39des jeunes migrants
29:40qui effectivement
29:42ont fait des meurtres
29:43là-bas
29:43mais je crois que
29:44c'est important
29:44de cela
29:45il faut travailler
29:46l'intégration
29:47qui doit aller de pair
29:49avec une immigration
29:50contrôlée
29:50Fabrice Légéry
29:52à votre connaissance
29:53est-ce que l'immigration
29:54comment dirais-je
29:55choisie
29:57existe vraiment
29:58et fonctionne
29:59dans un pays européen
30:00écoutez
30:01il y a un exemple
30:02qui est assez intéressant
30:04c'est celui
30:05des réfugiés ukrainiens
30:06bon
30:08ils ont le droit
30:09de travailler
30:09dans l'Union Européenne
30:10puisqu'en fait
30:11ils n'ont pas le statut
30:12classique
30:12de réfugiés
30:13mais ils ont le statut
30:14qu'on appelle
30:15de protection temporaire
30:16ce qui veut dire
30:16qu'ils ont immédiatement
30:17le droit
30:18dans l'Union Européenne
30:19de travailler
30:19ils ont le droit
30:21de rentrer
30:23en Ukraine
30:23pour aller voir
30:26si la situation
30:26s'est améliorée
30:27dans leur région
30:28ils peuvent revenir
30:29ils peuvent garder
30:29les liens familiaux
30:30avec leur pays d'origine
30:31et surtout
30:33les Ukrainiens
30:35si vous voulez
30:36sont quand même
30:37d'un pays
30:38européen
30:39par la géographie
30:40européen
30:41par la culture
30:41et donc
30:42leur intégration
30:43sur le marché
30:44du travail
30:45mais aussi
30:45dans la société
30:46qui les accueille
30:47se fait beaucoup
30:48plus facilement
30:48c'est pas vrai
30:49vous le savez
30:50aussi bien que moi
30:51en Pologne
30:51où ils ont été
30:52massivement
30:53où il y a un million
30:53de réfugiés ukrainiens
30:54ça a créé des tensions
30:55pas possibles
30:56aux dernières élections
30:57et qui ont d'ailleurs
30:58sans doute
30:58fait basculer la Pologne
30:59donc ça marche
31:00très bien
31:01peut-être chez nous
31:01parce qu'on en a
31:02beaucoup moins
31:02mais là où ils sont
31:03arrivés de façon importante
31:04il y a eu des tensions
31:05très fortes aussi
31:06donc
31:06sur ce point là
31:07je peux répondre
31:08parce que j'ai vécu
31:097 ans à Varsovie
31:10et donc
31:12effectivement
31:12il y avait déjà
31:13un million d'Ukrainiens
31:15et de Biélorusses
31:15d'ailleurs
31:16qui étaient présents
31:17sur le marché du travail
31:19il y a eu ensuite
31:20un autre million
31:21d'Ukrainiens
31:22qui sont arrivés
31:22après février 2022
31:24et là
31:24il y a peut-être
31:25davantage
31:26une problématique
31:27économique
31:27c'est donc
31:28d'exclusion
31:29de certains
31:30Polonais modestes
31:31par rapport
31:32à une problématique
31:33de salaire
31:34et pourtant
31:34l'économie polonaise
31:36va très bien
31:36elle se porte très très bien
31:37elle se porte très bien
31:39elle se développe
31:40mais disons que là
31:41on a atteint
31:41on parle quand même
31:42de millions
31:44de 2 millions et demi
31:46ou plus
31:47d'Ukrainiens
31:48mais dans le cas français
31:49par exemple
31:50ou dans le cas
31:51de l'Allemagne
31:52c'est très différent
31:53ou de l'Italie
31:54également
31:55les personnes
31:57surtout
31:58les personnes
31:58ukrainiennes
31:59ne veulent pas
32:00nécessairement
32:01rester ici
32:02donc on est
32:02on est plutôt
32:03je dirais
32:05sur l'idée
32:06que ce sont
32:07des personnes
32:07qui gardent
32:08l'espoir
32:09de rentrer
32:09chez elles
32:10qui gardent
32:11les liens
32:11culturels
32:12et familiaux
32:12avec leur pays
32:13d'origine
32:13mais je crois
32:14que la question
32:15de l'intégration
32:15est centrale
32:16mais la question
32:17de l'identité
32:17de se dire
32:18quelle est notre identité
32:19quel est notre modèle
32:21quelles sont les règles
32:23et le modèle culturel
32:24que les invités
32:27ou les nouveaux venus
32:29invités
32:29doivent respecter
32:31et je pense que ça s'accompagne
32:32il y a certainement
32:33des déficiences administratives
32:34que vous avez effectivement citées
32:36probablement des politiques
32:38inefficaces en France
32:38mais il y a peut-être
32:39une question
32:40je dirais
32:41encore plus profonde
32:42c'est sommes-nous encore
32:43fiers
32:44d'être français
32:44ou est-ce que
32:46nous nous reculons
32:47est-ce que collectivement
32:48depuis des décennies
32:49l'État
32:50les politiques
32:51ont reculé
32:52et je crois que ça
32:52c'est une question importante
32:53à moins que le vieillissement
32:54de l'Europe
32:55soit un angle mort
32:56du débat politique
32:56non Patrick Martin-Jeunier
32:58oui je crois
32:58lorsque vous avez invité
33:00des démographes ici
33:01certains sont très connus
33:02ils vont vous dire
33:03il n'y a pas d'autre solution
33:05qu'une immigration
33:06pour pallier cette insuffisance
33:08de la main d'oeuvre française
33:09que ce soit en Italie
33:10Allemagne ou ailleurs
33:11c'est ça la réalité aujourd'hui
33:13ce n'est pas incompatible
33:14avec le contrôle
33:15de l'immigration illégale
33:16il faut concilier les deux
33:18mais il y a une grande hypocrisie
33:19en effet
33:20parce que
33:20vous savez bien
33:21que les partis populistes
33:22disent que l'immigration
33:24n'est plus une chance
33:25alors qu'il faut faire
33:27la part des choses
33:28entre la lutte
33:29contre l'immigration illégale
33:30mais cette immigration économique
33:31par exemple
33:32regardez ce qui se passe ailleurs
33:33au Royaume-Uni par exemple
33:35on fait une immigration à point
33:36en fonction des secteurs
33:37sous tension
33:38c'est le cas en Australie
33:39il y a aussi d'autres mesures
33:41visant à resserrer
33:42la politique migratoire
33:43comme une restriction
33:45au regroupement familial
33:46on le voit désormais
33:47en Allemagne
33:47et on le voit en Autriche
33:49et donc
33:50il y a certainement
33:50des pistes
33:51qu'on peut explorer
33:53sans pour autant
33:54fermer complètement la porte
33:56à l'immigration économique
33:57je voudrais juste
33:57clôturer sur l'Ukraine
33:59en France
33:59on a pris 114 000 Ukrainiens
34:01l'Allemagne
34:01en a pris plus d'un million
34:02donc voilà
34:03donc à 114 000
34:04heureusement que ça marche bien
34:05merci beaucoup
34:07les uns et les autres
34:08d'avoir participé
34:09à cette émission
34:10je vous précise
34:11que demain matin
34:12sur RTL
34:13c'est Marine Le Pen
34:14présidente du groupe
34:15Rassemblement National
34:16qui sera l'invité politique
34:18de notre matinale
34:19à 7h40
34:20ben voilà
34:22je vous ai dit
34:22l'essentiel non ?
34:23oui ?
34:24vous êtes d'accord ?
34:25bon voilà
34:26vous êtes bien aimable
34:27allez hop
34:27il est 20h

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