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"J'ai parfois l'impression qu'un modèle est destiné à quelqu'un"
François, tisserand depuis 50 ans, est toujours très ému de voir ses vêtements portés.
Transcription
00:00Quand le tissu est dans la boutique, j'ai parfois l'impression qu'une veste, qu'un modèle, est destinée à quelqu'un.
00:06La personne se regarde devant une glace, fait des mouvements, c'est comme de la danse, c'est comme une chorégraphie.
00:11Vous avez des modèles qui vont rester pendant un mois, deux mois, trois mois,
00:15et tout d'un coup, il y a quelqu'un qui rentre, et tout d'un coup, miracle, c'est pour elle.
00:21Souvent, ils sont deux, que ce soit un papa qui accompagne sa fille, ou soit un couple,
00:26ils essayent le vêtement, et ces moments sont toujours, enfin pour moi, me réjouissent toujours.
00:34C'est un moment où tout d'un coup, je ne sais pas, c'est peut-être un petit peu orgueilleux,
00:39mais peut-être qu'ils se sentent beaux, ils se sentent déjà beaux, ce n'est pas mon vêtement qui les rend beaux.
00:45Ils regardent la personne qui les accompagne, qui à travers un regard, demande leur approbation,
00:52est-ce que je te plais ? C'est toujours un très beau moment.
00:55C'est un peu d'eau.

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