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Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président du RN : «Bruno Retailleau fait de la communication quand il explique défendre "les honnêtes gens"»

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Transcription
00:00Moi, je n'y suis pas fermé. Je pense simplement que cette coalition, comme vous le dites, elle ne doit pas rester fermée.
00:05Elle ne doit pas se transformer en caricature de bloc de droite un peu réac, qui oublie les attentes ou antisociales,
00:15parce que nous, on a une forte conscience sociale.
00:17Mais qui pourrait incarner un côté réac, antisocial ?
00:20Les LR, je trouve, c'est le parti de... c'est mort aux pauvres.
00:23Toutes les propositions font, par exemple...
00:25Mais c'est pas ce qu'on disait de Cioti auparavant ?
00:26Là, il a une conscience sociale qui, je pense, l'a mené à dialoguer avec nous.
00:30Mais il représentait le droit des DLR, parce qu'il n'est pas exagéré de lui.
00:33Elle est nouvelle, sa conscience sociale, non ?
00:35Non, non, mais je pense que s'il a fait le pas, c'est qu'il a compris qu'on ne pouvait pas mener une politique
00:39sans avoir dans notre pays une conscience sociale.
00:41Vous savez, le rapport qu'ont les Français à l'égalité, il est bien plus ténu que, par exemple,
00:46le rapport qu'ont les Britanniques au rapport entre les inégalités.
00:50On a cette conscience dans notre pays d'un rapport ténu à l'égalité.
00:52C'est qui la droite réac, c'est Bruno Retailleau ?
00:55Oui, Bruno Retailleau fait partie de...
00:57C'est pour vous, c'est la droite réactionnaire ?
00:58En fait, je veux dire, c'est une droite qui est un peu ultra.
01:00C'est-à-dire ultra-libérale, ultra-conservatrice,
01:03et qui oublie quelques réalités sociales de notre pays.
01:06Moi, je pense qu'on doit construire les choses sur un socle et de valeurs...
01:09Très honnêtement, ultra-libérale, quand on regarde, par exemple, aujourd'hui,
01:12le taux de prélèvement et la fiscalité, être mis...
01:16Je vous donne un exemple qui est ultra-acquise à l'idée de l'Union européenne.
01:22Regardez une politique, par exemple, que je qualifie de particulière libérale,
01:26c'est la politique des traités de libre-échange.
01:28L'Union européenne va signer bientôt un nouvel accord de libre-échange
01:30avec l'Afrique du Sud sur le vin.
01:33Et on va signer cet accord et on va subventionner le vin,
01:36le développement viticole et vinicole en Afrique du Sud,
01:39je crois à hauteur de 15 millions d'euros.
01:41C'est soutenu par le bloc LR, centriste, libéral, européen.
01:47Et bien là, je trouve que, vous voyez, on ne peut pas travailler avec des gens
01:49qui acceptent ces accords de libre-échange.
01:51Là, c'est l'incarnation...
01:52Je ne veux pas chupoter sur les mots, vous ne diriez pas plutôt mondialiste plutôt que libéral ?
01:55Il semble libéral, c'est la bête des charges.
01:56Oui, d'ailleurs, j'ai dit ultra-libéral.
01:58Vous avez noté, Mathieu Bocoté, j'ai dit ultra-libéral.
02:00C'est-à-dire qu'effectivement, ultra-libéral, ça peut être remplacé par mondialiste,
02:03et vous avez raison.
02:03Donc, c'est impossible de travailler avec ces gens-là, vous écoutez...
02:05Avec des mondialistes qui ne privilégient pas l'intérêt national, oui, ça, ce n'est pas possible.
02:10Pourtant, le slogan de Bruno Retailleau, c'est défendre les honnêtes gens.
02:13Oui, mais ça, c'est de la com, défendre les honnêtes gens.
02:16C'est de la com.
02:17Oui, Bruno Retailleau, il fait de la communication.
02:19Comme lorsqu'il dit qu'il va s'attaquer à l'immigration, on en parlera tout à l'heure.
02:23Vous avez vu les chiffres qui sont sortis.
02:25Lorsqu'il dit qu'il va...
02:26Enfin, tout ce qu'il dit qu'il va faire et qu'il ne fait pas.
02:29Mais vous avez...
02:30Sous-titrage Société Radio-Canada

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