00:00Le mort de Thomas, je rappelle que le procureur de Valence ne reconnaît pas le caractère raciste, donc aggravant de...
00:09Dans son premier communiqué, il nous explique que ça n'a rien à voir.
00:12Voilà, et il refuse de donner les prénoms des gardés à vue, qui ne sont pas tous mineurs et pas tous d'origine étrangère, mais quand même néanmoins majoritairement.
00:23Donc c'est pour planter le décor.
00:24Mais de fait, la contre-enquête, une nuit en France, sortie il y a trois mois, a permis en partie de lézarder ce mur du silence autour du racisme anti-blanc.
00:32Des exemples, il y en a partout, moi je suis remonté 40 ans en arrière, des exemples terribles à 10 km, 20 km de Paris, dans des cités où les derniers blancs avaient un panneau de 4 x 3 m dans le dos.
00:44Et moi je les compare au statut des coloniales qu'on déboulonne dans un frisson expiatoire.
00:48Ils ont été en 6e, 5e, 4e, harcelés, insultés, raquettés, je le documente, c'est le premier livre, c'en est fascinant.
00:57On a des avalanches de bouquins sur le racisme systémique.
01:01Les sciences humaines sont inondées par le racisme systémique.
01:04On avait un minuscule fasciculé jusqu'à présent avec quelques témoignages.
01:08Moi j'en apporte 40, depuis 40 ans.
01:10C'est un phénomène qui est ancien, qui est lourd, qui commence avec SOS racisme, où le blanc, dans les univers où il est minoritaire, où on passe de devenir minoritaire,
01:19ça instaure un rapport de force, une guerre des yeux, un ressentiment.
01:23Alors ce rendement, il faut qu'on peut l'expliquer, il peut être colonial, il peut être social, il peut être religieux,
01:29qui fait un point de fixation sur le blanc, qui est traité de sale blanc et aussi, paradoxalement, je le souligne dans le bouquin, de sale français.