Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Pour cette nouvelle édition, "Cette année-là" remonte le temps jusqu’à l’automne 1980, quand un jeune trublion nommé Guillaume Faye s’attaquait à la déconstruction du "monde blanc" dans les colonnes d’Éléments. Quarante ans plus tard, retour à l’envoyeur : François Bousquet publie une enquête coup-de-poing sur le racisme antiblanc, hier impensé, aujourd’hui occulté – et demain interdit d’en faire état ? Le débat de la rédaction.
Avec Patrick Lusinchi, directeur artistique d’Éléments, François Bousquet, directeur de la rédaction, Olivier François, Daoud Boughezala et Christophe A. Maxime.
Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il fut un temps pas si lointain, où TV Liberté a explosé les compteurs sur la plateforme Google YouTube.
00:06Et c'est alors qu'est survenue l'inimaginable.
00:08Une censure brutale, totale, sans appel.
00:10Non pas une simple suspension, mais la fermeture pure et dure de nos chaînes par Google.
00:15Mais parce que nous dérangeons.
00:17Une nouvelle attaque politique est survenue, plus sournoise, plus insidieuse, mais aussi plus meurtrière, la censure bancaire.
00:24Et le choc a été d'une ampleur inégalée.
00:26Une perte sèche estimée à ce jour à 300 000 euros, et cela en quelques semaines.
00:32Et une nouvelle fois, nous ne nous sommes pas laissés abattre.
00:35La riposte a été immédiate.
00:37Notre président, Philippe Millot, a sollicité tous les conseils possibles et interpellé le président du Sénat,
00:43appelant à voter enfin, en seconde lecture, la loi visant à lutter contre la fermeture arbitraire des comptes bancaires.
00:50Il entend aussi obtenir réparation en portant l'affaire devant la justice et faire rendre gorge à ceux qui ont tenté d'étouffer TVL financièrement.
01:00Vous l'avez bien compris, TV Liberté est plus qu'une chaîne, c'est un combat.
01:04Un combat pour la liberté de penser, de parler, d'informer, dans un monde obscurci par une démocratie confisquée et une forme de totalitarisme larvé.
01:13Et ce combat, nous ne le perdrons pas, à condition de ne pas relâcher l'effort.
01:18Vous avez compris que nous avons vraiment besoin de votre aide, et ce, avant le 20 juillet, date où nous devons faire face à de vraies grosses échéances.
01:28C'est donc un appel à l'aide que nous vous lançons.
01:31Ce combat auquel nous sommes confrontés, nous ne pouvons pas le perdre.
01:43Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau numéro de cette année-là, toujours à peu près la même équipe que j'ai autour de moi.
02:10Christophe, bienvenue, Olivier, François et Daoud.
02:18C'est marrant, c'est la même équipe que le mois dernier.
02:22La belle équipe.
02:23C'est la belle équipe, oui.
02:25Il n'y a pas de monde blanc.
02:28Voilà, c'était en 1980, c'était un petit papier, une réflexion de Guillaume Fay,
02:35qu'aujourd'hui, Guillaume Fay est vu par les identitaires et les gens de la fierté de la race blanche.
02:42Guillaume Fay, en 1980, nous expliquait qu'il n'y avait pas de monde blanc.
02:47C'était un simple encadré qui résumait bien les positions différentialistes de l'époque.
02:52Sauf que, voilà, 45 ans après cet article, aujourd'hui, nos adversaires ont décidé de désigner, eux, l'ennemi.
02:58Et pour eux, l'ennemi, c'est le monde blanc.
03:00Donc, mon cher François, si le monde blanc n'existe pas, il ne peut pas avoir de racisme anti-blanc.
03:09On est bien d'accord.
03:09Oui, oui.
03:10Voilà.
03:11Mais on va en parler tout à l'heure, parce que Christophe va nous dire, en 1980, quelques éléments,
03:16parce que beaucoup de lecteurs ne connaissaient pas.
03:19J'aime bien de nous faire un petit panorama.
03:23Alors, notre émission, c'est cette année-là.
03:25Et alors, on prend toujours la base d'un numéro d'élément.
03:28Il s'agit du numéro 34 que nos lecteurs peuvent trouver sur le site, envers Amérique.
03:32Un numéro 34, je crois, de 1980.
03:35Alors, c'est l'occasion, c'est un prétexte pour revenir sur un numéro qui, d'ailleurs,
03:39est passionnant en dehors du petit article de Guillaume Fay.
03:42Et après, François Bousquet nous parlera de son livre qui est important, qui vient de sortir.
03:44Alors, un petit panorama général, où l'on se rend compte, d'ailleurs, que le monde n'a pas si évolué que ça.
03:50Alors, sur la géopolitique internationale, sur la politique internationale,
03:53alors, effectivement, c'est l'URSS.
03:56C'est l'URSS avec le président Carter et les problèmes d'Afghanistan.
04:01Donc, ça, c'est le monde global.
04:02En Europe, nous avons le cirurgissement de Margaret Thatcher,
04:04en même temps que Reagan, qui ont initié ce qu'on a appelé la révolution conservatrice.
04:09Au Proche-Orient, au Moyen-Orient, en fait, les problèmes sont presque les mêmes qu'actuels.
04:12C'est le début de la guerre Iran-Irak.
04:14C'est également, en Syrie, les soulèvements d'Alep par les islamistes.
04:19En fait, les islamistes, il y a une guerre civile épouvantable,
04:23avec la famille Assad, qui parient à les contrées, où il y a 3000 morts, c'est épouvantable.
04:27Il y a une ligne dure en Israël, où le ministre des Affaires étrangères,
04:32je crois qu'il s'appelle, je crois que c'est Isaac Shamir.
04:35Les mêmes histoires.
04:38Qu'est-ce qu'on peut trouver d'autre ?
04:39La Pologne, la Pologne à côté de l'URSS, c'est le début un peu de l'ouverture libérale,
04:44la libération des syndicats.
04:46Et puis, le commencement de la disparition de la Yougostavie, avec la mort de Tito.
04:52Et nous avons également deux choses.
04:54Nous avons les attentats à l'Hory Copernic de Paris,
04:56et l'attentat de la gare de Bologne aussi,
04:59qui sont des moments très importants des années 80.
05:02Voilà, alors je poursuis mon petit panorama culturel,
05:03c'est la mort de Sartre, de Barthes, d'Hitchcock, de Jeune Voix, de plein de gens.
05:08Qu'est-ce qu'on écoute, qu'est-ce qu'on fait ?
05:09On écoute You Too, In Excess, les Q-Hory, Iron Maiden, Bashum qui émerge.
05:12Iron Maiden, il émerge.
05:13Oui, voilà, oui, bien sûr, c'est le mieux groupe anglais.
05:16Voilà, c'est pour un peu de fantaisie.
05:17En cinéma, nous avons le dernier métro de Truffaut,
05:19nous avons un certain nombre de choses, des Montipitons,
05:21Raging Bull, plein de choses, etc.
05:25Et puis sur les quelques livres dans le domaine littéraire
05:29qui intéresseront François Bousquet d'ailleurs,
05:31je crois que Miloche, qui était plus à l'âge d'hommes et prix Nobel, en 80.
05:37Nous avons des gens comme Umberto Eco qui surgissent.
05:40Et puis pour finir, pour encore faire plaisir à François Bousquet,
05:44c'est l'apparition en 80 de fin de siècle de Jean Édernalier, voilà.
05:49Texte un peu oublié aujourd'hui.
05:51C'est vrai qu'on l'a un peu oublié, ce Jean Édernalier.
05:56Oui, ce n'est peut-être pas son plus grand livre.
05:58Oui, mais on a oublié malheureusement, pas seulement ce livre-là.
06:01Oui, je crois qu'on a oublié complètement le livre.
06:02Malheureusement, parce qu'il y a l'Idiot international
06:04qui fut une aventure de presse phénoménale.
06:07Donc on va revenir sur ce petit article de Guillaume Fay.
06:11Et cette simplification, François, que dénonçait à l'époque Guillaume,
06:16d'un côté c'était de dire, il y a le monde occidental blanc,
06:20et de l'autre il y a le reste du monde, c'était le noir, le jaune, le tiers-monde, tout ça, etc.
06:24Et d'un côté c'était l'être civilisé blanc, et de l'autre le sauvage.
06:28C'est ce qu'il dénonçait lui.
06:29En gros, le tiers-monde d'un côté et le monde civilisé de l'autre.
06:32Cette notion simpliste nous revient un peu comme un boomerong par nos adversaires,
06:36parce que maintenant le paradoxe c'est qu'il considère que le racisme blanc,
06:40anti-blanc n'existe pas.
06:41Ah, en toute logique, si le racisme anti-blanc n'existe pas,
06:44le monde blanc n'existe pas.
06:45Et pourtant pour eux, l'ennemi c'est le blanc.
06:47– Oui, c'est le point, Christophe disait que ça n'avait pas changé tant que ça
06:52sur le plan géopolitique, encore que, mais oui de fait on retrouve,
06:56il y a des poches explosives, qui restent des poches explosives au Moyen-Orient, etc.
07:00Ça a quand même beaucoup changé sur cette question de l'ethnicisation
07:05des rapports sociaux en 40 ans.
07:07Et Guillaume Fay est victime de sa propre prophétie, si je puis dire,
07:10puisque tout ce qu'il dénonce en 80, il a encore un logiciel très nouvelle droite,
07:17et bien les dernières années de sa vie, il a épousé précisément la vision occidentaliste
07:21d'un nationalisme blanc qui reste une chimère,
07:25d'un nationalisme blanc qui repostule que le seul patrimoine qui vaille,
07:32ce qui est toujours un paradoxe pour des identitaires,
07:34que le seul patrimoine qui vaille, ce n'est pas le patrimoine géographique,
07:37historique, culturel, religieux, c'est le patrimoine génétique,
07:40qui fonde l'idée qu'il y a des solidarités qui se nouent par-dessus les continents,
07:45par-dessus les appartenances.
07:47Et ça, c'est ironiquement sûrement le résultat de deux choses,
07:50mais après on va en débattre, d'un choix idéologique de la gauche,
07:56de la gauche de la gauche, ce choix c'est celui des Black Studies,
07:59des études décoloniales, indigénistes, qui ont racialisé les rapports sociaux
08:04pour soulever aux États-Unis la question noire,
08:08et en miroir ils ont fait émerger la question blanche,
08:10qui avait été mise de fait, en tout cas en Europe, pas aux États-Unis,
08:13mais en Europe, qui avait été progressivement invisibilisée.
08:16Donc la théorie des sciences humaines a légitimé de plus en plus
08:22un discours biologisant, racialisant, c'est le premier point,
08:26mais le second point qui a totalement échappé à la gauche,
08:28même si elle en est l'acteur involontaire,
08:30c'est qu'on a créé les conditions d'une société multiculturelle,
08:34donc multiraciale, et vraisemblablement multiraciste,
08:36en ouvrant les vannes de l'immigration,
08:39ce qui fait qu'aujourd'hui on est confronté à une balkanisation,
08:43une libanisation de nos villes, de nos pays,
08:47et qui pose un problème, qui remette au centre de la table la question ethnique.
08:52Que les choses soient claires, je ne maîtrise pas la question scientifique des races.
08:59Il semblerait qu'aux dernières nouvelles, mais je peux me tromper,
09:02c'est ce que dit Taguief, les races sont plutôt un spectre,
09:05d'où la difficulté de mettre des curseurs,
09:08mais on peut néanmoins mettre des curseurs,
09:10mais quand même c'est un spectre,
09:12donc ça veut dire que c'est comme un nuancier.
09:16Mais moi ce n'est pas les races dont je parle,
09:17moi je parle des races sociales,
09:19je parle du principe que ce qui gouverne les esprits,
09:22c'est les représentations, pas les réalités.
09:24La race existe, c'est un phénomène sociologique de représentation de l'autre,
09:29donc c'est central, et désormais c'est au cœur de nos problématiques,
09:32et je le redis après j'en ai fini,
09:34d'un, parce que les antiracistes, ironiquement,
09:40certains d'entre eux en tout cas,
09:42ont fait le choix de racialiser et de différentialiser les corps sociaux,
09:47donc ils ont remis la race qui a disparu,
09:50mais surtout, pour moi la raison principale,
09:53c'est l'immigration extra-européenne,
09:54qui a fait que désormais il y a un creuset,
09:58et ce creuset est explosif.
10:00Patrick, moi j'aimerais faire une autre,
10:01recommandons la lecture du mot race de Renaud Camus,
10:04parce qu'il montre que le terme race est très polysémique,
10:07aujourd'hui on pense que c'est simplement biologique,
10:09on parlait d'une race d'écrivain par exemple,
10:11encore certains critiquent dans les années 20.
10:13Ce qui me marque aussi, c'est sur le fait qu'aujourd'hui,
10:15le racisme englobe ce qu'on qualifie de raciste,
10:18englobe des phénomènes tout à fait différents,
10:20c'est-à-dire que ne pas avoir envie d'habiter à côté d'un taliban,
10:26pour certaines personnes de gauche,
10:27on pleurait presque être raciste.
10:28Et on mêle un racisme de lynchage,
10:31qui a pu exister, qui existe dans certaines banlieues,
10:34François en parle dans son livre,
10:35le racisme anti-blanc,
10:36ou qui a pu exister dans le sud des États-Unis dans les années 30,
10:39avec la simple volonté de défendre son mode de vie,
10:43et de refuser la cohabitation avec une culture,
10:47ou des populations qui ne nous plaisent pas cette affaire de goût.
10:51Par exemple, j'aimerais dire,
10:52moi je n'ai pas envie de vivre à côté d'un taliban,
10:54ça ne m'intéresse pas,
10:55ni pour mes enfants, ni pour ma famille.
10:57Pour certains, ce sera considéré comme raciste,
10:59ce qui n'a rien à...
11:00Mais par contre, je n'ai aucune envie,
11:01quand je vois, je ne sais pas, un noir dans la rue,
11:04je n'ai pas envie de l'égorger.
11:07Simplement, je n'ai pas forcément envie de vivre.
11:08– En fait, le paradoxe, c'est que...
11:09– Il y a vraiment ce flou sur le terme de racisme.
11:13– C'est que la gauche, en fait,
11:15fait balayer d'un revers toute l'idée marxiste.
11:20– Oui, elle a dépassé d'un...
11:22Avant de vous répondre,
11:23un pot sur la définition du mot « race ».
11:26Oui, elle est problématique,
11:27mais jusqu'à un certain point.
11:28On a quand même une race, certes, Camus a raison.
11:32Peggy parle de la race française,
11:34mais Peggy Bernanos, 30 écrivains,
11:36parle de la race valaisanne, peu importe.
11:39Et pas au sens de bestiaux, pas au sens de vaches.
11:45Simplement, on sait ce que c'est la race.
11:47La race a une définition scientifique,
11:49ou pseudo-scientifique, ou proto-scientifique,
11:51peu importe.
11:51Une définition culturelle qui s'impose
11:53après la Deuxième Guerre mondiale.
11:54Taguieff a des travaux assez solides
11:56et consistants sur le sujet.
11:57Donc, on a un périmètre de la définition de la race
12:00qui est assez circonscrit,
12:01jusqu'à ce que les indigénistes, les décoloniaux,
12:05pondent la théorie du racisme systémique,
12:07où le mot « race », là, pour le coup, explose complètement.
12:10Là, pour le coup, on ne sait plus ce que c'est que le mot « race ».
12:12Et si on l'a criminalisé, ce mot, c'est très précisément,
12:15parce qu'il y avait un fantasme,
12:16je ne sais pas où vous répondre,
12:18il y avait un fantasme à gauche
12:19qui est complètement oublié,
12:20d'une société pan-raciale,
12:22d'une société post-raciale.
12:23Obama, en 2008, annonce une Amérique post-raciale,
12:27qui est le fantasme de l'antiracisme depuis 20 à 30 ans.
12:31On va devenir tellement universel
12:33que la question raciale, ça sera derrière nous.
12:35Elle ne va plus nous hanter, hanter les esprits.
12:37On va enfin s'en débarrasser, quoi.
12:39Et là-dessus surgissent les théories du racisme systémique,
12:43une gauche qui renonce à la structure mentale du marxisme,
12:47c'est-à-dire que la question sociale est complètement évacuée.
12:50C'est un travail à gauche qui est assez ancien,
12:52la déconstruction depuis 68,
12:54de la figure du prolétaire, de l'ouvrier.
12:56Tout ça ne fait que, conjugué,
13:00que désormais est Black Lives Matter,
13:03qui joue un rôle de caisse de résonance mondiale.
13:08C'est les années 2010.
13:09La première affaire avant BLM, c'est sous Obama, déjà.
13:13Mais je le redis, le fantasme,
13:15c'est qu'on allait pouvoir se débarrasser du mot « race ».
13:16Mais non, les races sont partout, quoi.
13:20Et on s'est imaginé qu'une babelle indifférenciée pourrait fonctionner.
13:24Ben non, précisément, une babelle ne fonctionne pas.
13:28Parce qu'on a réuni trop de gens, trop de cultures,
13:31contrastées, contradictoires,
13:33qui entrent en conflit les unes avec les autres.
13:35– La gauche est intéressante,
13:36rejoint tout à fait les conceptions anthropologiques d'un certain libéralisme.
13:40C'est qu'au fond, elle dissout tout ce qui est de l'ordre de l'héritage,
13:42pour ne voir que des individus.
13:44Comme si un individu pur,
13:45on va reprendre la fameuse formule de Joseph de Mestre.
13:49Je n'ai jamais rencontré un homme,
13:50mais j'ai rencontré parfois des Italiens, des Français, des Allemands, etc.
13:53Et c'est vrai que la gauche ne voit pas à quel point,
13:55une certaine gauche en tout cas.
13:57Mais bon, je ne sais pas si à gauche,
13:58il y a des gens qui pensent encore l'identité.
14:01Mais à gauche, il y a cette idée
14:02qu'on pourrait mettre dans un même quartier
14:04mille peuples différents,
14:06tout irait bien,
14:07puisqu'au fond, il n'y a que des individus et des êtres humains.
14:09– C'est l'idée de l'homo economicus des libéraux,
14:12ou l'expression de Charles Champetier, je crois, l'homo consumens.
14:15D'ailleurs, il y a un discours, souvent à gauche,
14:18lorsqu'il s'agit de vouloir gommer les questions culturelles,
14:21type l'islamisation, le voile, l'immigration,
14:25on nous répète,
14:26mais il y a des inégalités sociales,
14:27il y a tant de personnes dans la rue,
14:30comme si, en fait,
14:31penser la frontière n'avait aucun lien
14:33avec les inégalités sociales,
14:36et qu'en fait, il fallait se cantonner
14:37à des discours strictement économistes.
14:39– Sans parler d'ailleurs de cette pauvre Manon Aubry,
14:41qui lors d'un débat, je ne sais plus quel débat politique,
14:44avait dit, mais si on nous mettait un terme à l'immigration,
14:46qui va vous livrer vos sandwiches Uber, par Uber ?
14:49– Pour moi, ils ont tous une conception en sillaire de l'immigration,
14:52ce qu'en dit long, peut-être, sur leur subconscient.
14:55– Et sur les horizons sociaux de Manon Aubry, d'ailleurs, aussi, sans doute.
14:57– Oui, de toute cette gauche qui n'est même plus caviar,
15:00mais je ne sais pas, moi, je rajouterais une chose,
15:03c'est que les universalistes, en particulier français,
15:06parce que c'est quand même nous qui l'avons porté
15:10de manière le plus cohérente possible,
15:13ce discours universaliste a fonctionné.
15:15Je veux dire, de la même manière que les processus
15:19d'individualisation ont fonctionné.
15:23Mais c'est dans un univers mono-ethnique,
15:25mono-culturel.
15:27– Je le pointe dans le bouquin,
15:29c'est qu'on peut être universaliste,
15:31après tout, je m'en fous,
15:32quand il s'agit d'assimiler des Italiens,
15:34ce n'est pas un problème.
15:34On peut être individualiste quand il s'agit de libérer l'individu
15:39de l'emprise communautaire,
15:40qui parfois peut être étouffante, très bien.
15:42Mais l'individualisme ne peut fonctionner
15:44que dans un cadre communautaire cohérent, ethniquement.
15:46Ce qui a été le cas jusqu'aux années 1950.
15:49Jusqu'aux années 1950, la France,
15:51les États-Unis aussi, à leur façon,
15:53les États-Unis étaient mono-ethniques,
15:55parce qu'il y avait l'esclavage,
15:56donc les Noirs étaient la parmonie de la société.
16:00Donc la société fonctionnait
16:02parce qu'elle avait une cohérence culturelle,
16:04religieuse et aussi ethnique.
16:06Et ça, on y a mis fin à partir des années 1950-1960.
16:10Et tout notre schéma, en particulier,
16:11nous, Français, universalistes, individualistes,
16:14se heurte à des mécanismes de déliaison,
16:18de crise de confiance
16:20d'une communauté à l'autre.
16:23– Et l'effondrement culturel,
16:25j'aime beaucoup cette formule d'Albert Caraco
16:28qui disait que quand on a tout perdu,
16:29la seule chose qui reste, c'est le racisme, c'est la race.
16:32Au fond, quand on a tout perdu,
16:33ça accentue encore la haine de l'autre,
16:36par une haine d'ailleurs,
16:36qui est parfois une haine de protection.
16:38Il ne faut pas jeter la pierre contre les haineux.
16:41Il y a des raisons de haïr parfois.
16:43– Caraco, C-A-R-A-C-O,
16:46Albert de son prénom,
16:47qui a écrit quelques chefs-d'œuvre.
16:49– D'au-brévière du chaos.
16:50– Comme le dit Olivier,
16:52moi je l'ai repris récemment,
16:54édité par l'Âge d'Homme.
16:55Et à la fin, c'est ce qui passe son temps à dire,
16:57c'est que quand tout s'est effondré,
16:59il ne reste que l'élémentaire.
17:00Et l'élémentaire, c'est la biologie.
17:01– Vous avez eu du mal à trouver…
17:04Parce qu'en fait, le problème,
17:05c'est que vous avez eu le même souci
17:07qu'un Christophe Guilloui,
17:09ou même, je pensais au fameux
17:11choc des civilisations de Samuel E. Dickton,
17:13c'est que les universitaires
17:14ne s'intéressent pas à ce sujet.
17:15Donc de toute façon, il n'y a pas de sujet.
17:17– Oui, il n'y a pas de sujet.
17:17– Le sujet n'existe pas.
17:19Et le paradoxe, c'est qu'en fait,
17:22les gens ont un peu honte de témoigner.
17:25Le racisme anti-blanc, ça me fait penser
17:27à ces hommes qui se font battre par leurs femmes.
17:29Ils n'osent pas aller au tribunal.
17:31Je pense que c'est à peu près la même chose.
17:33Quand on est blanc, on ne peut pas…
17:37Voilà, on est forcément supérieur dans le…
17:39– Oui, puis c'est un peu honteux,
17:41en tout cas pour un garçon,
17:42puisque c'est des logiques de l'honneur
17:44qui sont un petit peu écornées,
17:45puisqu'on est humilié, battu, etc.,
17:48et infériorisé.
17:49C'est vrai, alors pour les témoins
17:50qui ont vraiment morflé,
17:53ils sont néanmoins venus à moi,
17:54non sans difficulté, au départ ils rechignaient,
17:56tout ça, mais cela étant dit,
17:58à leur décharge, c'est que leur idéal du mois
18:00n'a pas été totalement démoli,
18:03puisqu'ils se sont révoltés
18:05contre ceux dont ils étaient victimes.
18:07Mais je retiens la comparaison,
18:09elle est très très juste.
18:10En réalité, ne témoignent que les gens
18:12qui ont été vraiment battus par leurs femmes
18:13très violemment.
18:14Donc moi, je parle de gens
18:15qui ont été très violemment battus,
18:17pas par leurs femmes,
18:17mais par la communauté environnante.
18:20Bref, les derniers blancs
18:21de la France des quartiers,
18:24des banlieues,
18:25ou qui est à l'interface
18:27de la France pavillonnaire
18:28et la France des bars d'immeubles,
18:30celle dont se conçoit Ruffin.
18:31C'est quoi la formule de Ruffin
18:33complètement délirante ?
18:34C'est les tours et les bourgs.
18:36C'est les tours qui tabassent les bourgs,
18:38en fait, en quelque sorte.
18:39À la fin, de toute façon,
18:41les tours tabassent tout le temps
18:42les bourgs dans la cour d'école.
18:44Mais c'est dur d'avoir ces témoins,
18:46je le conviens.
18:47Pourtant, Dieu sait que moi,
18:48je ne fais pas le pari, malheureusement.
18:50Ce n'est pas un pari.
18:52Mais je crois que c'est vraiment
18:54un phénomène très très répandu.
18:56Si je m'en tiens à tous les témoignages
18:57que je peux voir sur les forums de discussion,
18:59sur les commentaires de vidéos YouTube,
19:02ou ne serait-ce que sur mon compte Twitter,
19:04je suis quand même effondré.
19:06Quand on a créé une adresse,
19:08on la mettra à l'écran
19:09pour reculer les témoignages.
19:11Et quand je vais la consulter,
19:13je vous jure,
19:14c'est un putain de coup sur la tête.
19:16Tellement, on se rend compte
19:17du nombre de vies brisées.
19:19Pour répondre à Paul Sugy
19:20et à Julien Rochdy,
19:22non, c'est que vous ne voyez pas
19:24le mal qu'on leur a fait.
19:25Ils ont mis 10 000 kilomètres,
19:26certains d'entre eux,
19:27entre les quartiers dans lesquels
19:29ils ont grandi
19:29et les cités dans lesquelles
19:32ils veulent mûrir
19:34et devenir des hommes
19:35et fonder des familles.
19:36Ils ont vraiment morflé.
19:37Sur l'humiliation peut-être
19:39et même la colère et la rébellion,
19:41de manière générale,
19:42moi j'ai une colère
19:43et j'en veux à cette époque
19:45et aux responsables,
19:46peut-être la gauche ou autre.
19:48Moi je trouve ça profondément humiliant
19:50et je trouve qu'on est dans le domaine
19:52de l'obscénité,
19:52d'être assigné le fait
19:54que je ne veux pas être un homme blanc.
19:55Je trouve que c'est obscène,
19:56on m'y oblige.
19:57Je ne veux pas vivre dans un monde
19:59qui m'oblige à vivre au troisième étage
20:00de la tour de Babel,
20:01de la même manière
20:02que je ne veux pas avoir le sentiment
20:03d'être un prisonnier américain.
20:06J'ai l'impression que nous sommes
20:06des prisonniers américains,
20:07des détenus dans prison américaine,
20:09où on n'a quasiment pas le choix
20:10pour survivre,
20:12que d'intégrer le groupe
20:14du white power
20:15qui fait de la musculation
20:16avec des tatouages à croix celtique
20:17ou des textes en marquée d'Europe,
20:19parce que face à eux,
20:19il y a les Cubains,
20:20les Afro-Américains.
20:21Je sais très bien,
20:22simplement donner l'individu
20:24moins fort que la communauté.
20:26On ne va pas redire
20:26Julien Freune
20:27pour la cinquantième fois.
20:29Tu es ce que l'autre
20:30dira que tu es.
20:32C'est ce que n'arrive pas
20:32à comprendre le bobo parisien.
20:34C'est que eux,
20:34lui, le bobo parisien,
20:35croient être libre,
20:38affranchi des appartenances
20:39et des communautés.
20:39Non, on est renvoyé.
20:40Il est ramené.
20:41Voilà, on est ramené.
20:42Je suis le premier à regretter.
20:44Je suis le premier à regretter,
20:45parce que je pense
20:45qu'on est plus riches
20:46que cette assignation-là.
20:48Mais à ce compte-là,
20:48il fallait au préalable
20:49veiller à ce que les frontières
20:51soient jusqu'à un certain point étanche.
20:54Moi, ma formule,
20:55mais d'autres l'ont prise,
20:56peut-être Guy lui-même,
20:57c'est qu'on voulait des ponts
20:58et pas des murs,
20:59mais on a des ponts-levis.
21:00Voilà, c'est des ponts-levis.
21:01Et la formule de Guy-Louis,
21:02c'est le retour
21:02de l'octroi médiéval.
21:03C'est-à-dire que tu as
21:04un droit d'entrée,
21:06il faut payer un droit d'entrée.
21:07Bon, il y a des feux,
21:07machin, etc.
21:09Mais ça, c'est l'autre
21:09qui nous renvoie.
21:11Moi, les petits gars
21:12que j'ai, là,
21:13c'est...
21:14Vraiment, ils sont tous partis.
21:15C'est fascinant.
21:16Année 80, ça commence, ça.
21:18Tous les petits blancs
21:19quittent les...
21:20C'est ce qu'ils me disent,
21:21les Ulysse,
21:22toutes les branles de barres
21:23créées dans les années 50-60.
21:25Tous vont,
21:26comme l'immigration
21:27de...
21:28Je n'en sais rien,
21:30d'oiseaux.
21:31Tous partent,
21:32années 80,
21:33parce qu'ils sentent
21:33qu'il y a un problème.
21:34C'est ce que raconte aussi
21:35l'ancien maire de Sarcelles,
21:36François Puponi,
21:37un socialiste passé au centrisme.
21:39Oui, et puis aujourd'hui,
21:40aujourd'hui sur CNews,
21:42là où je voulais en venir,
21:43c'est que moi,
21:44j'ai les gens qui témoignent
21:45qui n'ont pas pu partir
21:46parce qu'il y a eu un divorce,
21:48parce que les parents
21:49étaient vraiment dans la dèche.
21:51Donc...
21:51Et c'est ce qu'ils me disent,
21:52nous, on avait un panneau
21:53de 4 x 3 dans le dos,
21:55on est blanc.
21:56Et deux témoins me disent
21:57que des copains chrétiens,
22:00mais de type arménien,
22:01n'avaient aucun problème.
22:03Alors qu'ils avaient
22:04la même vision du monde.
22:05Je veux dire...
22:06Mais nous, arméniens,
22:07on n'a aucun problème.
22:07On ne s'est jamais fait tabasser.
22:09Ah, donc bon...
22:10La communauté aussi arménienne
22:12l'est protégée aussi ?
22:13Non, non, non, non, non, non, non, non, non.
22:14Non, non, non, non, non, non, non.
22:15Non, non, non, non, non.
22:15Non, non, non.
22:15C'est le gars qui me dit ça,
22:17c'est...
22:18À 12 ans,
22:19il s'est battu 50 fois,
22:2050 fois à 12 ans.
22:22Il a tiré au pistolet-grenaille
22:23sur des canailles.
22:25Il s'est fait pourchasser
22:26dans le parc Olièvre,
22:27donc on est à Évry,
22:28où a été tiré,
22:29a été tourné
22:30le film Athéna
22:31de Romain Gavras,
22:32qui est un film délirant
22:34pour montrer le contraste entre le réel et sa représentation
22:37Romain Gavras fait un film
22:38où une cité prend feu
22:40parce qu'il y a eu un dérapage policier
22:43un policier machin
22:44a tué un petit délinquant
22:46et en réalité c'est pas vrai
22:48c'est exactement la lecture
22:51des émeutes urbaines
22:52non seulement de 2005 mais de 2023
22:54par ce milieu culturel
22:56et c'est aux antipodes
22:58et c'est qu'à la fin des fins tu te rends compte
23:00que dans Athéna
23:01qui est sur Netflix
23:03tu te rends compte que non c'est l'extrême droite en réalité
23:06qui a lancé le complot
23:07tout est à l'envers
23:09je me souviens d'un slogan
23:12dans les manifestations de 1999
23:14que certains criaient contre les bombardements en Serbie
23:16aujourd'hui le Kosovo
23:18demain la Seine-Saint-Denis
23:19j'ai une image de Milosevic
23:22rendant visite
23:24à des Serbes en 89
23:26qui vient d'arriver au pouvoir
23:27et des Serbes qui disent
23:28on en a assez d'être tapés
23:30d'être tabassés par les Albanais
23:31alors je sais que certains disent que les Albanais
23:33sont des Européens supérieurs et extraordinaires
23:35mais il y a cette idée quand même au Kosovo
23:37que les Albanais ont tabassé des gens
23:39qui avaient toute légitimité à être sur ce territoire
23:41et c'est vrai qu'il y a cet aspect-là
23:43on en a assez
23:44les gens que tu as interviewé
23:45qui ont fait les tabassés
23:46d'être battus sur notre propre terre
23:48et c'est comme ça qu'ils se rebellent
23:51et le pire dans cette affaire
23:53c'est que la plupart des gens
23:55on ne les verra plus jamais
23:56une fois on les avait évoqués ensemble
23:58sur ce plateau Olivier
23:59c'est des filles ravissantes, converties et voilées
24:02et c'est des types qui se sont racaïsés
24:05ou converties
24:05et qu'on a perdus
24:08je veux dire qu'on ne verra pas
24:09je trouve que c'est terrible pour nous
24:12peuple historique
24:13très humiliant
24:15de faire ce constat
24:16que chez nous
24:17on soit arrivé à être un paria
24:20parce que ce sont des parias dans ces zones-là
24:22Est-ce qu'on peut comparer ça
24:23avec le phénomène qui avait été décrit
24:26au XIXe siècle aux Etats-Unis
24:27avec ce qu'on a appelé le mouvement white trash
24:29c'est-à-dire ces petits blancs pauvres
24:30originaires du Sud
24:32qu'on considérait comme improductifs
24:35ils étaient blancs
24:37mais bon, ils ont été incapables de s'élever
24:40On peut recouper les génalogies du white trash
24:43donc du petit plouc, du redneck
24:45mais vraiment l'allye du redneck
24:47ce qu'on appellerait un cassos en France par exemple
24:49à la génalogie du petit blanc
24:51qui est une génalogie coloniale
24:53parce que c'est dans l'univers colonial
24:54que la figure du petit blanc a émergé
24:57a vu le jour
24:58comme une sorte de contre-maître
24:59entre le grand blanc
25:01ce que j'appelle le grand blanc
25:02le grand blanc hier c'était un esclavagiste
25:03aujourd'hui c'est un professeur à Tolbiac
25:05à Jussieu
25:06ou à un journaliste à France Inter
25:09c'est le grand blanc
25:10et entre eux il y a le petit blanc
25:12le petit blanc c'est l'électeur de Marine Le Pen
25:14aujourd'hui c'est le cariste
25:15hier c'était le type qui gérait les esclaves
25:19mais qui avait quasiment un statut
25:20à peu près identique au sien
25:22et c'est deux figures du mépris
25:24de la condescendance
25:25des sciences sociales
25:26vis-à-vis du white trash
25:27que vis-à-vis du petit blanc
25:28moi ce terme j'y recours
25:30mais il est embarrassant et problématique
25:32Donald Trump a fait la leçon à des petits blancs
25:35la scène est magnifique
25:37qui a revendiqué une culture white trash
25:40en disant que c'est pas normal
25:41il est pas normal que vous ayez intériorisé
25:43votre domination culturelle
25:44épousé un terme aussi injurieux
25:47aussi infériorisant que white trash
25:49c'est une raclure
25:49le white trash c'est la raclure
25:51comment vous blanc pouvez dire
25:52que vous êtes des raclures
25:53mais ils ont tellement intériorisé
25:55ce discours social
25:56qu'il y a un discours d'infériorisation
25:58j'ai pas rien
25:59c'est du racisme social
26:01c'est du racisme de classe
26:02et on a la limite du racisme de classe
26:04et du racisme tout court
26:06oui parce que
26:07tous vos témoignages
26:08seront des gens qui viennent
26:09dans le milieu populaire
26:12populaire ou classe moyenne
26:14ouais mais c'est ça
26:16s'il y a un témoin à Paris Centre
26:19dont le père est entrepreneur
26:21mais c'est le seul
26:21mais c'est une anomalie le gars
26:23parce qu'il a la boujotte
26:24il est en permanence dans la rue
26:26donc il me fait un tableau de Paris
26:27un tableau de Paris nocturne
26:29inhabituel
26:30avec des coins qui sont
26:31comme à la grande époque
26:32de l'ancien régime
26:34avec des coins
26:35ouais ouais
26:35qui sont des coupes-gorges
26:36voilà
26:36ouais ouais
26:37donc lui disant
26:38mais le reste oui
26:39le reste c'est ça
26:40que je veux pas voir le grand blanc
26:40le grand blanc
26:42a sacrifié le petit blanc
26:44depuis le rapport Terra Nova
26:47puis même avant
26:47d'ailleurs même avant
26:48je veux dire jusqu'à aujourd'hui
26:49ce qui fait que
26:50le bouquin a du mal
26:52en dehors de Marianne
26:53mais Marianne répond à sa définition
26:54à celle en tout cas
26:55de journal
26:56trans-partisan
26:57en dehors de Marianne
26:59de Bolloré
27:01et de notre écosystème médiatique
27:03on se heurte à un mur
27:04franchement
27:05qui a le plus grand mal
27:06à se lézarder
27:07presque
27:07ça pose pas aussi
27:08la question de l'altérité
27:10au quotidien
27:10c'est-à-dire que
27:11ce que tu appelles
27:11le grand blanc
27:12en fait
27:12sa perception d'immigration
27:14pour le dire vulgamment
27:15c'est sa nounou
27:16et son dealer
27:17ouais ouais
27:17c'est bien
27:18et sinon
27:19il a les moyens
27:20de diriger des murs
27:21scolaires
27:22pour ses enfants
27:22ils passent leur temps
27:23à tricher
27:24je donne les exemples
27:25ça en est quand même fascinant
27:26de Emery Caron
27:27qui nous emmerde
27:29du matin au soir
27:30oui
27:31qui habite Versailles
27:31ouais
27:32alors en tout cas
27:33il met sa fille à Versailles
27:34il habite Versailles
27:34il habite même Versailles
27:35alors qu'il est député
27:36du Nord parisien
27:37mais je trouve que
27:38le chef-d'oeuvre
27:38c'est Pape Ndiaye
27:39la figure de Calimero
27:42dans sa splendeur
27:43Pape Ndiaye
27:44c'est le fils
27:45le premier fils
27:46d'un ingénieur noir
27:47qui a quitté la famille
27:49au bout de trois ans
27:50et retourné en Afrique
27:51je crois guinéen
27:51mère enseignante
27:53lui-même est passé
27:54par Lacanale
27:55Normale supérieure
27:56thèse
27:56enfin bref
27:57c'est un grand blanc
27:58Pape Ndiaye
27:59il est un grand blanc
28:00qui devient
28:01enfin bon
28:02bon ça se termine
28:04mon cher François
28:04il y a un numéro 2
28:07qui se prépare
28:08oui
28:08donc alors
28:09on va mettre
28:10il va y avoir une adresse
28:11pour les témoignages
28:12on va la mettre
28:13en incrustation
28:15en tout cas
28:16celui-là
28:17il est toujours en vente
28:18allez-y
28:19parce que
28:20je crois qu'on va bientôt
28:21atteindre combien
28:22on va aller
28:22on n'est pas
28:23des milliers
28:24des milliers
28:25voilà
28:25voilà
28:26des milliers
28:26c'est déjà pas mal
28:27pour ce racisme anti-blanc
28:29voilà
28:30nous on se retrouve
28:31Olivier le mois prochain
28:32le mois prochain
28:32avec grand plaisir
28:33voilà
28:34bonjour chez vous

Recommandations