- 27/06/2025
Envie d'Agir revient pour un numéro spécial construit avec 10 stagiaires de 2nde. L'idée de ces 2 semaines de stage, avec des jeunes qui venaient de milieux très différents, était de leur faire découvrir ce qu'est l'engagement, notre responsabilité à toutes et tous pour construire un monde meilleur et aussi comment grâce à une émission engagée, on peut agir et donner à d'autres l'envie d'agir. Découvrez ce numéro qui nous montre que la relève est assurément assurée... :-)
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ÉducationTranscription
00:00Bonjour et bienvenue dans ce numéro très spécial d'Envie d'agir, puisqu'il est construit avec 10 stagiaires de seconde qui sont à mes côtés depuis presque deux semaines.
00:18Alors ils sont là, elles sont là, malgré les intempéries de ce jour, et vous allez découvrir leur travail tout au long de l'émission.
00:24Mais qui dit émission très spéciale dit forcément invité très spéciaux.
00:30Et je suis ravie d'accueillir Stéphane Roussel.
00:33Bonjour Jeanette.
00:33Bonjour et Anaïs Abchar.
00:35Bonjour.
00:36Merci infiniment à tous les deux d'être là.
00:38Stéphane, vous êtes l'un des grands dirigeants français et en particulier vous êtes président de la Fondation Canal+, président de l'hôpital américain et aussi présidente des entreprises pour la cité.
00:50Anaïs Abchar, vous êtes directrice de l'Institut Citoyen et cofondatrice de la fresque de l'engagement.
00:57Et justement cette fresque de l'engagement, nos jeunes ont pu en bénéficier puisque c'est le thème de leur stage, c'est l'engagement.
01:04Et donc c'est le propos du premier sujet qu'ils ont réalisé et que je vous propose de découvrir.
01:10Bonjour à toutes et à tous.
01:12Aujourd'hui on va parler de la notion d'engagement.
01:14On va faire un atelier qui s'appelle la fresque de l'engagement qui est basé comme vous allez voir sur un jeu de 42 cartes.
01:21On va parler des différentes causes sociales et environnementales et surtout on va réfléchir ensemble à des actions concrètes qu'on va pouvoir mener.
01:28La fresque de l'engagement est une activité immersive qui permet de se sensibiliser aux 17 objectifs de développement durable des Nations Unies.
01:43Nous avons travaillé en groupe autour d'une cause qui nous tenait à cœur et nous avons proposé des solutions concrètes pour surmonter ce défi.
01:49J'ai pris cette carte parce que je trouve que c'est hyper important de se rendre compte qu'il y a beaucoup de gens et de jeunes qui ne peuvent pas vivre sereinement.
01:56La fresque de l'engagement nous a permis de mieux comprendre les différents enjeux sociétaux et environnementaux dans le monde.
02:09Je repars de cette activité en me rendant compte que l'éducation est primordiale dans notre société.
02:15Je repars de cette activité avec l'initiative de réduire l'inégalité homme-femme.
02:20Je veux m'engager pour l'égalité homme-femme.
02:22Si tu choisis un objectif et un sujet qui t'intéresse vraiment, tu peux te pousser à faire ce que tu veux.
02:28Elle nous a montré que même à notre niveau, nos actions peuvent avoir un impact positif, qu'on peut toutes et tous agir et donner envie d'agir aux autres afin de construire un monde meilleur.
02:41Pas mal le travail, non ?
02:42Pas mal, pas mal.
02:43On a vraiment passé un très joli moment avec vous, Anaïs.
02:45Et alors, me rejoignent deux des stagiaires, Léonore et Charlie.
02:50Justement, on a vu dans le sujet, redites-nous les deux thèmes que vous aviez choisis pour vos défis.
02:56Moi, j'avais choisi l'éducation pour toutes et tous.
03:00Et moi, c'était comment lutter contre l'inégalité homme-femme.
03:03Voilà, exactement, c'est ce qu'on vient de voir.
03:05Et donc, Anaïs, ça fait un an que vous proposez cette fresque de l'engagement.
03:10Ça fait à peu près 1500 personnes touchées, je pense.
03:14Est-ce qu'il y a deux, trois défis, thématiques de défis qui ressortent déjà parmi les choix des participants ?
03:21Alors, effectivement, ça fait déjà un an qu'on a déployé l'outil.
03:26On le fait auprès des jeunes, mais aussi des moins jeunes.
03:29Et ce qu'on peut remarquer, c'est qu'il y a deux défis principaux qui reviennent.
03:33Le premier, c'est la question écologique et la lutte contre le changement climatique,
03:37qui est une réelle préoccupation pour la jeunesse.
03:40Tant mieux.
03:41Voilà, exactement.
03:42Et on a aussi, du coup, les questions de précarité dans sa globalité,
03:45avec la notion du gaspillage alimentaire.
03:48Et il y a aussi l'éducation qui revient et qui avait été aussi choisie pendant ce stage.
03:53Donc, c'est très intéressant de voir les jeunes proposer des solutions.
03:57Exactement.
03:57Et vous avez apporté un des jeux de cartes, qui est votre outil de travail.
04:02Exactement.
04:03Alors, c'est rigolo parce que c'est un peu comme un tarot.
04:06Oui, c'est vrai.
04:07On pourrait presque dire l'avenir, mais là, en l'occurrence, en fait,
04:10on regarde plutôt ce qu'il faudrait faire pour que notre avenir soit meilleur.
04:13Exactement.
04:13C'est ça, c'est un tarot d'un tout nouveau genre.
04:16Exactement.
04:16Et Stéphane, sur les défis aujourd'hui de la fresque,
04:20lequel, pour vous, paraît le plus urgent ?
04:23Alors, il y a le plus urgent et le plus important, je dirais.
04:26Et je pense que le plus important, en tout cas, c'est l'éducation.
04:30Alors, pourquoi je mets cette nuance ?
04:31C'est que, malheureusement, on confond important et urgent
04:34et on veut toujours régler très vite.
04:37Et l'éducation permettra, dans le long terme, à changer les choses.
04:39Donc, je préfère le mot important et urgent en disant, c'est l'éducation.
04:43Et l'éducation, parce que c'est la fenêtre et la porte ouverte pour toutes les autres.
04:48Parce qu'effectivement, la grande discrimination qu'il y a,
04:51c'est l'inégalité dans l'éducation.
04:54Et quand on a la chance ou d'avoir un des parents ou un voisinage
04:57qui, dès le début, vous pouvez prendre conscience des enjeux dont vous parlez,
05:01c'est un atout énorme.
05:02Et inversement, si vous ne l'avez pas et que vous l'avez tard,
05:06c'est souvent trop tard.
05:07– Et justement, je me permets, moi, de faire une relance.
05:12Pardon, Stéphane, vous avez…
05:13– Non, tu peux me tutoyer.
05:14– Oui, c'est vrai, dans la vraie vie, c'est comme ça.
05:17Il y a vos engagements, en fait, dont j'ai parlé en introduction.
05:22Justement, cette notion d'égalité, c'est les entreprises pour la cité,
05:26mais c'est aussi au sein de l'hôpital américain,
05:28c'est aussi la fondation Canal+.
05:29C'est bien une des choses aussi pour lesquelles vous agissez.
05:32– Oui, et on s'aperçoit qu'avec le temps, c'est de plus en plus tôt.
05:36C'est-à-dire que toutes les associations en général,
05:37et dont les engagements que je porte,
05:39ont commencé plutôt à se dire, bon, il faut que ce soit les étudiants,
05:42puis après, on s'est dit, c'est les lycéens.
05:44Puis finalement, les collégiens, parce qu'on sait que ça se détermine très tôt.
05:47Je prends l'exemple pour l'hôpital américain.
05:49On va dans les collèges expliquer les métiers de la santé.
05:51Il y a beaucoup de jeunes qui s'interdisent même de penser
05:54qu'ils pourraient être médecins ou même infirmiers.
05:57Pour Canal+, il y a des gens qui disent, mais ce n'est pas pour moi.
05:59Ce n'est pas jamais pour moi. Et en fait, ce n'est pas vrai.
06:02Et heureusement, on a vu, il y a des Jamel Debbouze et Anomarcy
06:05qui viennent des quartiers et qui peuvent faire carrière.
06:08On a lancé un concours, ça s'appelle Au Micro.
06:10Il y a eu 10 000, et puis après, ils deviennent commentateurs sportifs.
06:13Donc, il faut donner cette confiance très tôt.
06:15Parce que c'est très tôt qu'on peut se discriminer soi-même.
06:18On peut dire, non, ce n'est pas pour moi. Je ne suis pas fait pour ça.
06:21Et donc, dans tous mes combats, et Entreprises pour la cité en particulier,
06:24il faut absolument qu'on offre à des élèves et à des jeunes
06:29qui n'ont pas de réseau des stages de valeur.
06:33Par exemple, avant, oui, si vous étiez Canal+,
06:35vous avez des parents de Canal+, vous avez des stages chez Canal+.
06:37Donc, on ne s'en sort jamais.
06:38C'est les privilégiés, que les enfants deviennent privilégiés.
06:41Donc, on se dit, non, maintenant, c'est terminé.
06:43On va offrir des stages à des personnes qui n'ont pas de réseau.
06:47L'hôpital américain, on fait la même chose.
06:48Entreprises pour la cité, on fait la même chose.
06:49Donc, pour répondre à ta question, il faut prendre de plus en plus tôt.
06:54Je ne sais pas si tu es d'accord, mais cette fresque, plus tôt on l'a fait, mieux c'est.
06:59Oui, totalement.
07:00Et Anaïs, qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager ou envie d'agir à 16 ans,
07:05sachant que c'est notre âge à nous aujourd'hui ?
07:07Et que c'est assez tôt, d'ailleurs.
07:08C'est vrai que c'est votre âge.
07:10Moi, mon parcours, j'ai grandi avec un papa très engagé,
07:16qui était très engagé localement, associativement et même politiquement.
07:21Et donc, l'engagement, ça a été un peu une valeur que j'ai eue dans ma famille très jeune.
07:26Et c'était un peu évident pour moi que dès que j'allais avoir un peu de temps,
07:29dès que j'allais comprendre, et d'ailleurs, j'ai observé des inégalités autour de moi,
07:33si j'avais la capacité d'agir, j'allais le faire.
07:35Alors, je crois beaucoup dans l'engagement local.
07:39Je crois que donner une heure par mois, c'est déjà une première étape.
07:42Et donc, c'est un peu comme ça que j'ai découvert l'engagement.
07:44J'ai fait mes premières reçues de bénévolat et cherché sur Internet une association.
07:48Je me suis déplacée.
07:50J'ai donné des cours de français à des personnes réfugiées.
07:52J'ai fait des distributions de repas.
07:54Et donc, j'ai expérimenté à chaque fois pas mal de bénévolat.
07:57Et ça m'a énormément apporté.
07:59Et donc, après, j'ai essayé d'en faire même mon métier.
08:03Alors, effectivement, on l'a compris.
08:05Votre point commun à tous les deux, c'est que vous êtes tous les deux des entrepreneurs engagés.
08:10Nos jeunes ont aussi pu rencontrer la semaine dernière la communauté Les entreprises s'engagent.
08:16Et ça a donné naissance à ce deuxième sujet que je vous propose de regarder ensemble.
08:22C'est quoi Les entreprises s'engagent ?
08:24Les entreprises s'engagent, c'est un grand mouvement d'entreprises,
08:26petites et grandes, partout en France, qui ont décidé de faire les choses un petit peu différemment.
08:30Et donc, ça va être d'agir pour accueillir des stagiaires, pour les jeunes,
08:35pour s'engager pour les habitants des quartiers prioritaires ou pour réduire son impact écologique.
08:40Aujourd'hui, elles sont 100 000.
08:41Et nous, on fait en sorte qu'elles soient demain de plus en plus nombreuses
08:44pour ensemble avoir un impact encore plus grand.
08:47Vous dites souvent « Demain, l'entreprise sera engagée ou ne sera pas ».
08:52Pourquoi vous dites ça ?
08:53On dit ça parce qu'en fait, on est tous confrontés, collectivement,
08:57et notamment votre génération, à plein d'enjeux de société.
09:01On parle de transition écologique, des conflits au niveau international.
09:05Et actuellement, pour pouvoir faire face à ça, il faut s'unir.
09:09Et donc, aujourd'hui, le mouvement qu'on porte, c'est aussi de se dire qu'une entreprise,
09:14vis-à-vis de tous ses défis, elle a un vrai rôle à jouer pour la société.
09:18Et une entreprise ne peut pas vivre longtemps dans une société
09:21qui, en termes de fragilité, est limitée.
09:24Et donc, pour ça, on est convaincus que l'engagement,
09:26c'est le meilleur investissement qui soit pour l'avenir.
09:29Dans la fresque de l'engagement que nous avons suivi,
09:32nous avons vu l'importance de transformer la prise de conscience en passage à l'action.
09:36Pour vous, quelle est la meilleure façon d'y arriver ?
09:39Le premier point, en effet, c'est ça, c'est la prise de conscience.
09:42Et ensuite, il faut trouver les solutions.
09:44Il faut déjà savoir un peu dans quelle direction on veut aller
09:47et puis savoir à qui demander des coups de main.
09:49Ça peut être des entreprises, ça peut être la communauté,
09:52les entreprises s'engagent, par exemple,
09:54parce que les entreprises n'ont pas toujours la solution.
09:56Donc, savoir qu'on ne l'a pas, prendre conscience de l'objectif
09:58et puis essayer de progresser tous les jours.
10:01Oui, et puis cette conviction que ça se fait collectivement,
10:04que 1 plus 1 égale 3,
10:05quand, justement, l'État, la puissance publique,
10:08les entreprises s'unissent,
10:10on va beaucoup, beaucoup, beaucoup plus loin ensemble.
10:12Donc, ce sens du collectif et du faire ensemble,
10:14pour nous, c'est clé, c'est une valeur clé.
10:16Merci, Sylvain Raymond et Joséphine Labroux,
10:20donc, de la communauté Les Entreprises s'engagent.
10:23Sylvain Raymond vient de nous dire,
10:24on est convaincus que l'engagement est le meilleur investissement
10:27pour l'avenir, mais forcément,
10:30ce n'est pas super intuitif à la base, non ?
10:33Et justement, Stéphane Roussel, en tant que grand dirigeant,
10:36comment pensez-vous qu'on peut convaincre d'autres dirigeants
10:38à engager leur entreprise ?
10:40Il y a un argument qui est,
10:42on peut dire que c'est pour le bien public,
10:44c'est sociétal, mais en fait, l'économique
10:46rejoint un sociétal, c'est-à-dire que
10:47les différentes parties prenantes, que ce soit
10:49les collaborateurs, les clients,
10:52attendent ça. Vous, quand vous êtes consommateur,
10:54vous commencez à réfléchir sur l'engagement
10:56de l'entreprise pour laquelle
10:58vous achetez un produit ou un service,
10:59ce qui était moins le carrière. Quand vous êtes collaborateur,
11:02vous allez choisir une entreprise aussi
11:04qui a ces engagements-là. Donc,
11:06la manière de les convaincre, c'est de dire, bien sûr que c'est bien,
11:08mais c'est surtout bien, parce que
11:10si vous voulez que votre entreprise
11:11continue à grandir, il faut
11:13cocher ces cases-là.
11:15Donc, voilà, il y a une raison
11:16qui est naturelle et une raison
11:18qu'il faut expliquer.
11:20Et de plus en plus, d'ailleurs,
11:21il y a ce travail sur la raison d'être,
11:23on pourra des entreprises,
11:24pour que la stratégie de la société globalement
11:26corresponde à cet engagement.
11:27Il ne pouvait plus être décalé.
11:28Avant, ici, un patron aimait bien l'Opéra,
11:30même s'il était patron de Veolia,
11:32il allait à l'Opéra,
11:33ce qui n'a aucun rapport avec le métier.
11:34Maintenant, il faut que c'est un rapport.
11:35Je prends l'exemple de Canel+,
11:37la fondation de Canel+,
11:38elle est sur la culture est un plus,
11:41partageons-la.
11:42On n'a pas choisi de ramasser
11:43les alques verts sur les plages.
11:45Il faut que ça soit cohérent
11:47avec l'entreprise.
11:49Et donc, là, on a des choix.
11:50Alors, je donne un exemple.
11:52On a aidé un projet
11:52qui s'appelle le Cinéma.
11:54C'est un camion qui se transforme
11:55en cinéma,
11:55qui va en ruralité
11:56ou en banlieue
11:57pour présenter des films
11:58que les jeunes ne verraient jamais
12:00sans ça.
12:00Et avec une médiation, etc.
12:01Je prends un exemple simple.
12:03Il faut qu'il y ait une cohérence
12:04entre l'entreprise et son objet
12:06et une adéquation avec la fondation.
12:09Parce que c'est ce que vous attendez,
12:10vous, en tant que futur collaborateur
12:12et en tant que citoyen.
12:15Oui, et on peut du coup penser
12:16qu'effectivement,
12:17de cette façon-là,
12:17c'est la façon la plus impactante d'agir
12:20puisqu'on va chercher
12:21au sein de son cœur de métier
12:23ce qui fait la différence.
12:24Ce petit plus
12:25qui, en l'occurrence, là,
12:27est la culture,
12:28plus de culture pour tous
12:29et pour toutes et tous.
12:30C'est vous aller à l'approche des gens
12:31avec ce cinéma itinérant.
12:33Et c'est un projet très récent.
12:34Merci de nous l'avoir partagé.
12:36On a aussi entendu,
12:37et c'est vrai,
12:39et la jeune génération
12:40va y être confrontée,
12:41il y a vraiment deux grands défis.
12:43Et vous l'aviez dit tout à l'heure aussi,
12:44Anaïs.
12:45Bien sûr, l'écologie,
12:46mais aussi les conflits
12:47à l'international.
12:49Et l'un et l'autre,
12:50on est en plein dedans.
12:52Anaïs,
12:52ça ne doit pas être toujours facile
12:53de garder la motivation.
12:55Alors vous,
12:55en tant que d'une entrepreneuse engagée,
12:57qu'est-ce qui vous motive
12:58à vous lever le matin ?
13:00Alors, c'est une bonne question
13:01parce qu'effectivement,
13:02le contexte international
13:04et puis les différentes crises
13:05multidimensionnelles
13:07rendent parfois un peu pessimistes.
13:09Mais ce qui me motive,
13:10c'est un peu vous, en réalité.
13:12C'est ce qu'on a fait
13:13pendant cet atelier.
13:14C'est vous qui avez cherché
13:16vos propres solutions
13:17sur des sujets
13:18qui vous tiennent à cœur.
13:20Et ce qui est intéressant,
13:21c'est que nous,
13:21on a une dizaine de défis
13:22pour l'atelier.
13:23Et à chaque fois,
13:24on a des solutions différentes
13:25qui émanent des jeunes.
13:27Ça donne beaucoup d'espoir
13:29parce que vous êtes très créatifs.
13:32C'est des sujets
13:32que vous connaissez.
13:34Et je pense que collectivement,
13:36vous allez pouvoir mener
13:37et créer des solutions.
13:39Donc en fait,
13:39je crois vraiment
13:40dans la jeune génération,
13:41même si je suis encore
13:42considérée comme jeune,
13:43un peu quand même.
13:44Mais moi aussi,
13:44je crois dans la jeune génération.
13:45Et je pense que Stéphane aussi.
13:47Moi aussi, je suis jeune.
13:47Même si nous aussi,
13:48on est jeunes.
13:49Exactement.
13:49Je suis d'accord, Stéphane.
13:51Et donc,
13:52c'est vraiment le fait de...
13:54Et c'est pour ça
13:55qu'on a créé un atelier
13:56centré sur les solutions.
13:57Et c'est ce qui a été dit aussi
13:58pendant le sujet juste avant.
14:00C'est comment on va
14:01collectivement trouver des solutions
14:02face à ces différentes crises.
14:04Donc voilà,
14:04quand je vois vos superbes idées
14:06qui ont émané,
14:07je suis très content
14:08de me lever le matin.
14:10Stéphane,
14:10j'ai envie de vous demander
14:11aussi la même question.
14:12Qu'est-ce qui vous fait
14:12vous lever le matin
14:13sachant qu'on a pour vous
14:15une première réponse ?
14:18Oui, alors ça,
14:18c'est...
14:19Oui, c'est une photo prise.
14:20Ce n'était pas pour l'émission,
14:21c'était prise hier matin.
14:22C'est un bon exemple.
14:23Vous voyez,
14:24j'ai un petit-fils.
14:25Et normalement,
14:25j'étais déjà en costume cravate.
14:27J'avais un rendez-vous important
14:28pour présider le board
14:30de l'hôpital américain.
14:31Mais il m'a demandé
14:33de jouer au ping-pong.
14:33Je ne pouvais pas dire non.
14:34Il y avait une légende.
14:36Donc, mon épouse
14:38a pris cette photo
14:38en disant
14:39pourtant,
14:40il doit partir.
14:41Et alors,
14:41bon,
14:41c'est un clin d'œil.
14:42Mais ce qui fait lever le matin,
14:44c'est effectivement la transmission.
14:46C'est-à-dire que
14:46ce qu'on a eu la chance
14:48d'avoir
14:49avec des belles rencontres,
14:50moi, j'ai rencontré
14:51des gens incroyables
14:52qui m'ont permis
14:53d'accéder
14:54à des postes intéressants.
14:56Et on a envie
14:56de le transmettre.
14:58On a envie de dire
14:59c'est merveilleux
15:01et le plus tôt possible,
15:03encore une fois.
15:03Alors là, lui,
15:04il est vraiment petit.
15:04Alors oui.
15:05Mais quand même.
15:06C'est-à-dire,
15:07planter la graine
15:08vraiment très tôt
15:09sur ce que c'est
15:10que le rapport à l'autre,
15:11ce que c'est que...
15:12le faire plaisir à l'autre,
15:13montrer que faire plaisir,
15:14ça fait...
15:15Alors lui, on lui dit,
15:16tu vas voir,
15:16ça fait du bien
15:17à ton petit cœur
15:17que de faire plaisir.
15:18Et c'est vrai pour tout le monde.
15:20C'est-à-dire qu'il n'y a pas
15:21de plus grand bonheur
15:21que quand on a fait plaisir
15:23à quelqu'un.
15:24Même si on ne cherche pas
15:25d'ailleurs le retour,
15:25forcément.
15:26Et franchement,
15:27et ça, ça dure.
15:28Je peux vous dire
15:28que ça dure
15:29et qu'on a du mal
15:30d'ailleurs à dire non.
15:31Moi, mon problème,
15:31c'est que
15:32j'ai pas mal d'engagement
15:33et quand vous avez le pouvoir
15:35et que vous avez le savoir-faire,
15:37vous ne pouvez pas dire non.
15:39Et il ne faut pas le faire
15:40parce que ça démultiplie
15:42sans cesse
15:42et il faut que tout le monde
15:44le fasse à son niveau
15:45et ce n'est pas une question d'âge
15:46parce qu'on peut avoir
15:47l'expérience sans l'âge,
15:48si vous en êtes la preuve,
15:49mais vous aussi.
15:50C'est-à-dire que la jeune génération
15:51a de l'avance sur l'ancienne.
15:53Moi, sur l'engagement,
15:54j'ai appris de mes enfants.
15:55Par exemple,
15:56je voyais bien
15:57que je leur proposais
15:58d'aller en voyage
15:58à l'autre bout du monde.
15:59Ils m'ont regardé
16:00en disant
16:00non, on va prendre le train,
16:02on va aller plus loin
16:02et ils ont raison.
16:04Et donc,
16:04on apprend aussi.
16:05Il ne faut pas croire
16:06que c'est les anciens
16:07qui apprennent aux jeunes.
16:08Tout le monde apprend
16:09à tout le monde.
16:10Et c'est vrai
16:10que ces relations intergénérationnelles,
16:12on sait aussi
16:13que c'est hyper important.
16:14Vous parliez tout à l'heure, Stéphane,
16:16des collaborateurs
16:17et collaboratrices aussi
16:18des entreprises
16:19qui font la différence,
16:21qui demandent
16:21à ce que l'entreprise s'engage,
16:23qui veulent être engagées
16:25au sein de l'entreprise.
16:26Alors,
16:27nos stagiaires
16:28ont pu en croiser
16:29quelques-uns
16:30à qui ils ont posé
16:32des questions
16:32un peu décalées
16:33sur l'engagement.
16:35Je vous propose
16:35de découvrir
16:36ce questionnaire très spécial
16:37et surtout
16:38d'écouter les réponses.
16:40Si l'engagement
16:40était un animal,
16:41ce serait lequel ?
16:42Le lion.
16:43Une lionne.
16:44Une panthère.
16:45Les saumons du Pacifique.
16:47Ce serait une petite fourmi.
16:48Une fourmi.
16:49Le papillon.
16:50Le loup.
16:50Un oiseau migrateur.
16:51Un castor
16:52parce que c'est un bâtisseur.
16:53Ça pourrait être une abeille.
16:55Si c'était une couleur.
16:56Le rouge.
16:57Le rouge.
16:58Je veux dire le vert.
16:59Le vert.
17:00Un bleu intense.
17:01Un bleu profond.
17:03Un arc-en-ciel.
17:03Je ne peux pas choisir.
17:04Le blanc.
17:05Pour écrire tout ce qu'on veut
17:06sur cette nouvelle page.
17:08Si l'engagement était un sport.
17:10Le rugby.
17:10Le rugby.
17:11Alors,
17:11un marathon.
17:12Le marathon.
17:13Un marathon.
17:14Parce que c'est un sport d'endurance,
17:15l'engagement.
17:16Je n'avais aucune idée.
17:18Une course de relais.
17:20La course de relais.
17:21La natation.
17:22Et un contenu culturel.
17:23Je vais prendre l'exemple du maman,
17:25la série Adolescence.
17:26Hippocrate.
17:27Les chansons de Léonard Cohen.
17:29Les misérables de Victor Hugo.
17:31C'est une question très difficile
17:33et je mettrais Vincent Lindon
17:36dans D'argent et de sang.
17:37Le petit prince.
17:38J'avais été très marquée
17:39par le documentaire Demain
17:40qui m'a vraiment poussée à m'engager.
17:44Tout le bleu du ciel.
17:45Un débat.
17:46Envie d'agir.
17:47Envie d'agir.
17:48Et l'engagement en un seul mot,
17:50ce serait quoi ?
17:51Positivité.
17:52Persévérance.
17:53La persévérance.
17:54L'engagement en un seul mot,
17:56c'est la persévérance.
17:57Le collectif.
17:58Lien.
17:59Parce qu'on ne s'engage jamais seul,
18:01mais toujours pour les autres,
18:02avec les autres.
18:04Beauté.
18:05Une nécessité.
18:06Agir.
18:06Ensemble.
18:07Merci beaucoup à tous ces participants.
18:10Ça fait un joli florilège
18:11de mots d'engagement.
18:13Justement, j'ai envie de continuer
18:15avec vous sur ce questionnaire
18:17de Proust spécialement créé
18:18pour l'émission.
18:20Alors, Anaïs, pour vous,
18:21si l'engagement était un animal,
18:23ce serait lequel ?
18:24Alors, très bonne question.
18:25Je vais revendre un peu
18:26ce qui a déjà été dit,
18:27mais je dirais une abeille.
18:29Je dirais une abeille
18:30pour le collectif,
18:31pour justement,
18:33où chacun a un rôle
18:34et chacun doit faire sa part.
18:36Voilà, je dirais une abeille,
18:37c'est ce qui m'inspire le plus.
18:39Et vous, Stéphane,
18:40si c'était un sport ?
18:41Rugby.
18:42On pourrait dire exactement
18:43le même texte
18:44que tu viens de donner.
18:45C'est vrai.
18:45Et le rugby,
18:46il y a un truc en plus,
18:46c'est que ça a un message
18:49de la diversité.
18:50C'est-à-dire que devant,
18:52il y a des hommes forts,
18:54il y a des 2000 mêlées
18:55qui sont plus petits
18:56et tout le monde est utile.
18:57Et que c'est l'intelligence collective
18:58qui fait la victoire.
19:00Et en rugby,
19:01on ne met pas en avant
19:02un joueur.
19:03Il n'y a pas ce côté
19:05de la sublimation
19:07d'un individu,
19:08mais c'est un collectif.
19:09Donc évidemment,
19:11c'est le rugby.
19:12Donc je ne vous raconte pas
19:12si c'est des abeilles
19:13qui jouent au rugby.
19:14Si je comprends bien,
19:15c'est carton plein quand même.
19:16Oui, c'est sûr.
19:17Alors, on va continuer
19:18avec quelques-uns
19:19de nos jeunes.
19:20Maya,
19:21si l'engagement
19:22était une couleur,
19:23ce serait laquelle ?
19:24Je dirais le violet
19:25car ça représente
19:26la santé mentale.
19:27En mai, aux Etats-Unis,
19:29il y a le mois
19:30du Mental Health Awareness Month,
19:33mais il est aussi en France
19:34le 10 octobre,
19:35la journée de la santé mentale.
19:36Tout à fait, absolument.
19:37Et Stéphane,
19:38ça fait partie
19:39d'un de vos engagements
19:40très fort.
19:41Oui.
19:41Alors, j'ai une formation
19:42de psycho
19:42et je suis toujours engagé
19:45sur ces sujets-là
19:46et c'est la grande année
19:46de la santé mentale
19:47en France.
19:48C'est la première fois.
19:49C'est la grande cause.
19:51Et là où on est en retard,
19:53c'est qu'on n'est pas assez
19:53dans la prévention
19:54et c'est un sujet
19:55un peu tabou.
19:57Alors que,
19:58juste pour expliquer,
19:59en Angleterre,
20:00aux Etats-Unis,
20:01par exemple,
20:01on ne parle pas
20:02de troubles psychiques,
20:03on parle de neurodiversité.
20:04Ça change tout.
20:05Ça veut dire
20:06qu'on est différents.
20:08Alors, on l'a vu
20:09avec le film
20:09Un Petit Truc en Plus,
20:10d'ailleurs.
20:10C'est un peu l'idée.
20:11Qui a eu un succès énorme.
20:12Mais parce que l'idée,
20:14c'est que ce n'est pas
20:14quelque chose
20:15qu'on a en moins.
20:16Réellement,
20:17pour certains métiers,
20:18d'ailleurs,
20:18ça peut être un plus.
20:20Et donc,
20:20il faut arrêter
20:22avec ce truc tabou.
20:23C'est une diversité
20:24comme les autres.
20:26Et une fois
20:26qu'on l'a conçu
20:28comme ça,
20:28qu'on l'a traité
20:28comme ça,
20:29ce n'est plus
20:30un problème à régler.
20:31Effectivement,
20:32il ne faut pas
20:32être irréaliste.
20:33C'est un sujet.
20:34Mais il faut le tourner
20:35du côté positif.
20:36Tout à fait.
20:36Ce n'est pas un problème
20:37à régler.
20:38Et c'est une solution
20:39quelque part.
20:40Il suffit de trouver
20:40le bon endroit,
20:42le bon moment.
20:43Voilà, exactement.
20:44Merci beaucoup, Stéphane.
20:45Alors, Akira,
20:46si l'engagement
20:47était un contenu culturel ?
20:50Pour moi,
20:50ce serait une chanson
20:51que j'aime beaucoup
20:52qui s'appelle
20:52Killing in the Name
20:54du groupe
20:55Rage Against the Machine.
20:56Et on va...
20:57Et pour moi,
21:06ça représente
21:07l'engagement
21:07parce qu'il transmet
21:08un message puissant
21:09de la lutte
21:11contre l'oppression
21:12à travers une chanson
21:13de rock énergétique.
21:15Et il y a seulement
21:17quelques lignes de parole
21:19dans toute la chanson.
21:20Très bien,
21:21effectivement,
21:21chanson de rock
21:22bien énergique.
21:23On adore.
21:24Walid,
21:25je vais finir avec toi.
21:26quand on préparait
21:28ce troisième sujet,
21:29on s'est posé aussi
21:30les questions
21:30les uns aux autres.
21:31Et la question
21:32qui est tombée
21:33sur Walid,
21:34c'était la dernière
21:34et j'ai revu
21:35tout le déroulé
21:36pour finir l'émission
21:37avec Walid
21:38parce que tu m'as
21:38spontanément donné
21:40une réponse
21:40qui m'a vraiment
21:41beaucoup touchée.
21:43Donc,
21:43je t'ai demandé
21:43en l'engagement
21:45en un seul mot,
21:46ce serait quoi ?
21:46Et tu m'as dit...
21:47Le mot plaisir.
21:49Parce qu'en fait,
21:49le mot plaisir,
21:51par exemple,
21:51quand on donne,
21:52on reçoit
21:52beaucoup de bonheur.
21:53Oui,
21:54oui.
21:55C'est la vérité
22:03et ça peut être
22:03qu'une très belle
22:04conclusion
22:05pour cette émission.
22:06C'est passé vite,
22:07c'est passé beaucoup
22:08trop vite.
22:09Merci infiniment
22:09à tous les deux
22:10d'être là.
22:11Merci,
22:11Jeannette.
22:12Merci d'être venu partager
22:13avec nos jeunes
22:14votre expérience.
22:15Un plaisir.
22:17D'ailleurs,
22:18ces jeunes,
22:18ces rédacteurs très spéciaux
22:19de cette émission
22:20très spéciale
22:21que je vais renommer
22:22et Akira,
22:23Alice,
22:24Charlie,
22:24Emma,
22:25Léonore,
22:26Maya,
22:26Oscar,
22:27Roméo,
22:27Rimm et Walid
22:28avec l'aide de Louis
22:30pour les tournages
22:32la semaine dernière,
22:33avec bien sûr aussi
22:34ma chère Isabelle,
22:35ma complice de toujours
22:36pour l'organisation des stages
22:37soutenue par Constance.
22:40Merci bien sûr
22:41aux équipes de Canal+.
22:42Et je vous dis aussi
22:44un très grand merci
22:45à vous
22:45parce que si l'engagement
22:47était des spectateurs,
22:48alors ce serait vous
22:49assurément.
22:51Donc je vous dis
22:51à très bientôt.
22:53Et surtout,
22:53un grand merci à Jalé.
22:54Merci.
22:54Merci.
22:57Merci.
22:58Merci.
22:59Merci beaucoup.
23:00Merci beaucoup.
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