Dernier numéro d'Envie d'Agir sur C8. Nous ne vions pas alors que le Conseil d'Etat allait confirmer l'arrêt de la chaîne. Pour cette éventuelle dernière, j'ai absolument voulu être entourée par 2 femmes d'exception Elisabeth Moreno et Mercedes Erra. Comme un clin d'œil à ma première émission 20 ans plus tôt : Destins de Femmes sur TV5 Monde où j'avais reçu Simone Veil et Claudie Haigneré notamment... Ce numéro exceptionnel était aussi un remerciement à l'équipe Envie d'Agir avec qui j'ai profondément aimé travailler... #engagement #RSE #pourunmondemeilleur
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00:00Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir.
00:10Je suis particulièrement heureuse d'accueillir aujourd'hui deux femmes que j'aime et que j'admire pour leur engagement sans faille pour un monde qui tourne dans le bon sens.
00:20Elisabeth Moreno, Mercedes Serra, merci infiniment d'être à mes côtés pour une émission un peu particulière.
00:27Vous allez le voir. Elisabeth, je commence avec vous.
00:30Ça va être difficile de résumer en quelques mots tout ce que vous avez fait.
00:35Néanmoins, je vais tenter avec quelques mots clés.
00:38Déjà naissance au Cap Vert, puis en France très vite vers une réussite, en étant à la tête de nombreuses entreprises,
00:45notamment dans la tech, là où il n'y avait pas beaucoup de femmes,
00:48jusqu'à devenir ministre délégué chargé de l'égalité entre les hommes et les femmes,
00:53la diversité et l'égalité des chances.
00:57Alors ma première question c'est, est-ce que vous vous souvenez à quel moment vous vous êtes dit,
01:03il faudra que je m'engage d'une façon ou d'une autre ?
01:07J'allais, Bradea, déjà bonjour et merci pour cette invitation.
01:12On est vraiment ravis d'être là, Mercedes et moi.
01:14Moi j'ai pris très vite conscience du fait que le monde était déséquilibré,
01:22que le monde était injuste, mais qu'il n'y a pas de fatalité à l'injustice.
01:26Vous l'avez dit, je suis née aux îles du Cap Vert, je suis née dans une famille modeste,
01:30et j'ai rapidement réalisé qu'il y avait des gens qui avaient beaucoup et des gens qui avaient peu.
01:36On n'en prend pas toujours conscience, mais il y a des gens qui n'ont pas de toit sur la tête,
01:41qui ne peuvent pas boire de l'eau potable,
01:43des gens qui n'ont pas les droits que d'autres êtres humains ont,
01:48qu'il y a des gens qui naissent en bonne santé, d'autres qui naissent malades.
01:53Et donc cette injustice du monde, moi j'ai été baignée dedans dès ma plus tendre enfance,
01:58et vous avez dit dans votre introduction que très vite,
02:01donc je suis arrivée en France et puis très vite ma carrière a commencé à exploser.
02:05Non, non, pas du tout.
02:07Ceux qui ont la chance de voir leur carrière exploser rapidement,
02:11ce n'est pas ceux que j'ai fréquentés.
02:12Et moi ça n'a pas été mon cas.
02:14J'ai mis 20 ou 30 ans à construire ma carrière
02:18et à gagner confiance en moi et à me dire c'est possible.
02:22Et c'est à partir du moment où je me suis sentie en sécurité
02:25que je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas aider
02:29ceux qui, comme moi, auraient aimé à un moment ou un autre qu'on leur tende la main.
02:33Donc ça je l'ai réalisé quand même relativement tôt,
02:36mais entre le moment où vous le réalisez et le moment où vous pouvez aider,
02:39où vous pouvez mettre en œuvre ce que vous pensez juste,
02:43il y a quand même un certain temps parce qu'il faut que vous vous sentiez suffisamment solide sur vos jambes.
02:47Donc encore une fois, je crois que l'injustice n'est pas une fatalité
02:50et que la responsabilité de rendre ce monde meilleur,
02:53elle est à la fois individuelle et collective.
02:56Donc 20 ans pour y arriver, ça nous donne de l'espoir.
02:59Merci de l'avoir précisé effectivement.
03:02Mercedes, Sarah, alors vous êtes aussi une incroyable femme d'affaires, reconnue comme telle.
03:08Vous êtes arrivée d'Espagne quand vous aviez 6 ans, sans parler un mot de français.
03:12Et depuis, vous avez cumulé les réussites dans l'industrie de la publicité
03:15jusqu'à fonder une agence très reconnue au point de vue international,
03:19BETC, qui aujourd'hui est la figure de proue dans le domaine de la publicité.
03:24Et pendant 14 ans, vous avez aussi été présidente du conseil d'administration du musée de l'immigration.
03:30Donc de la même façon, c'est quoi votre source d'engagement ?
03:33D'un côté, de ce que je sais pour les femmes,
03:35de l'autre côté, pour celles et ceux qui viennent de loin.
03:38Comme Elisabeth et moi d'ailleurs.
03:39– Je ne sais pas, ça commence bien.
03:44Je pense qu'à 6 ans, j'ai passé une frontière.
03:48Donc c'est rien et c'est beaucoup.
03:51C'est rien parce qu'il ne faut pas que j'aille gérer.
03:53J'ai passé une frontière avec mes parents, tout allait bien.
03:56Mais j'ai eu le sentiment que ça changeait quelque chose dans ma vie.
04:01En tout cas, je ne me souviens pas très bien de la personne que j'étais avant.
04:06Mais je me souviens d'être devenue quelqu'un avec beaucoup de nécessaires vigueurs
04:15à partir du moment où il y a eu ce passage à la frontière.
04:19Peut-être parce que ça a déstabilisé ma maman,
04:22qui a réfléchi longtemps avant de se dire qu'elle allait rejoindre son compagnon, son mari.
04:27Parce qu'elle, elle était bien avec sa famille, avec son histoire, etc.
04:32qu'elle a perdu aussi en CESP, qu'elle est descendue un tout petit peu.
04:38Et que de se retrouver en France comme ça, dans un monde moins marrant que n'était Barcelone,
04:45avec moins d'amitié, moins de choses, ça la fait un peu souffrir.
04:51Donc du coup, les petites filles, c'est assez efficace.
04:53C'est-à-dire que moi, j'ai arrangé les sujets, j'ai pris en main.
04:58Donc ça, ça a beaucoup changé et ça m'a donné ce regard de relativité du monde.
05:04D'abord parce que mes parents commentaient le monde et ils disaient,
05:08je ne sais pas, des trucs du type, il n'y a pas de poissonnerie en France.
05:12Et là, vous réfléchissez.
05:14Quelques années après, je vous dis, je vous confirme que les Français sont plutôt viande.
05:19Et donc, il y a eu des structures qui se sont créées.
05:22C'est un sondage sur le terrain.
05:24Voilà.
05:25Et en même temps, ils disaient, par exemple, ce qui est formidable en France,
05:30c'est que l'école, la meilleure des écoles est gratuite.
05:34Et l'école privée, c'est quand on a des difficultés.
05:38Ça, ça m'est resté.
05:39Donc c'est un problème pour moi quand c'est le contraire.
05:41Donc ça, c'était du côté, je dirais, de la diversité.
05:45Quant aux femmes, j'ai tout de suite trouvé que ma mère et mon père n'étaient pas complètement égalités.
05:52Je ne l'ai pas formulé comme ça.
05:54J'ai formulé que je préférais la vie de mon père et que j'allais m'amuser comme lui.
05:59Alors qu'il allait travailler tous les matins, mais je trouvais ça beaucoup plus rigolo.
06:03Et justement, parlant, on entend dans vos engagements, évidemment,
06:07qu'on connaît pour l'équité, la diversité, l'égalité des droits.
06:10Alors, à toutes les deux, j'ai envie de demander, comment est-ce que vous vivez ce backlash qui arrive aux États-Unis,
06:15qu'on craignait un petit peu ?
06:17Et qu'est-ce qu'il faut faire pour que ça n'arrive pas jusqu'à nous ?
06:21D'abord vous, Elisabeth.
06:24Ce backlash, il n'est pas surprenant.
06:27Il a explosé avec le retour de Donald Trump au pouvoir.
06:32Mais moi, ça fait plusieurs années déjà que je vois des groupes masculinistes
06:37s'acharner sur des femmes féministes, notamment sur les réseaux sociaux.
06:42Et ce qui est peut-être frappant aujourd'hui,
06:45c'est que Donald Trump est devenu le porte-parole incarné de ce backlash.
06:52Qui est donc un retour de bâton.
06:54Pardon, j'ai employé un anglicisme au carrément.
06:56Voilà, ça veut dire un retour sur les choses.
06:58Voilà.
06:58Progression sur des thématiques comme diversité, inclusion, équité.
07:01Et là, on sent qu'il y a un retour en arrière.
07:03Vous avez raison de le préciser, parce qu'on peut...
07:05D'abord, c'est un terme anglais, mais c'est surtout qu'il faut reconnaître
07:09qu'à chaque fois qu'il y a des progrès sociaux,
07:13il y a toujours des personnes qui se battent pour qu'on revienne en arrière.
07:17Moi, j'avais été fascinée quand j'étais arrivée au gouvernement.
07:20L'un des premiers combats que j'avais porté, c'était celui de la PMA,
07:24la procréation médicale assistée.
07:26Ça faisait dix ans que les femmes mariées avaient accès à la PMA,
07:32mais que les femmes célibataires ou les femmes lesbiennes n'y avaient pas droit.
07:36Moi, je n'ai jamais compris ce que ça retire à un autre être humain
07:40que de donner des droits à un autre être humain.
07:44Et donc, j'avais fait à ce moment-là une tribune pour dire, c'est important,
07:48il faut que toutes les femmes qui ont envie de fonder des familles puissent le faire.
07:52le retour de bâton que j'avais reçu de femmes et d'hommes qui disaient
07:58« Mais n'importe quoi, vous allez déstructurer les familles. »
08:01J'étais stupéfaite.
08:03Et donc, ce retour en arrière sur des droits qu'on veut donner
08:08à des personnes en situation de handicap, à des femmes, à des seniors,
08:12à des personnes issues des diversités, des minorités ethniques,
08:16des minorités sociales.
08:17Je ne comprends pas pourquoi, en 2025, on est capable d'aller sur la Lune.
08:24Certains veulent aller conquérir Mars.
08:26Et on refuse d'accorder à un autre être humain son intégrité humaine
08:31et sa possibilité de se réaliser et de s'accomplir.
08:34Et je pense, et j'en termine là-dessus parce que je pourrais en parler des heures,
08:38finalement, toutes ces entreprises comme Accenture, comme Google, comme Meta,
08:44qui reviennent en arrière sur leur engagement, c'est des entreprises
08:47qui n'avaient pas beaucoup de convictions.
08:49Parce que si vous êtes sincèrement engagés sur ces sujets-là,
08:52vous ne revenez pas en arrière sur des choses aussi fondamentales.
08:56Et moi, je suis toujours stupéfaite de ces entreprises qui trient leurs employés,
09:03mais qui ne trient pas leurs clients.
09:05Le jour où ces entreprises-là diront « Je ne veux pas que les femmes achètent mes produits,
09:10je ne veux pas que les personnes LGBT achètent mes produits,
09:12je ne veux pas que les personnes en situation de handicap achètent mes produits »,
09:16là, on sera plus cohérent.
09:17Mais dire qu'on va embaucher des personnes qui ressemblent davantage
09:21à ce qu'on pense que le monde devrait être et en rejeter d'autres,
09:25sauf pour des raisons économiques, ça me peine profondément.
09:29Qu'est-ce que ça vous inspire, merci.
09:30Ce que ça m'inspire, c'est qu'il faut se battre.
09:34Moi, j'ai une méfiance naturelle quand on me dit « mais ça a beaucoup avancé ».
09:40Déjà, je suis inquiète, parce que non, ça n'a pas beaucoup avancé.
09:44Non, on ne doit pas accepter les situations qu'il y a dans le monde,
09:48en Afghanistan, en Iran, mais tout ça, ce n'est pas possible.
09:53Donc, on ne peut pas dire, on ne peut pas se contenter.
09:55Mais en France, pareil.
09:56On ne peut pas dire « ah ben c'est déjà bien, vous avez quelques postes ».
10:00Donc, le retour en arrière, là, il est violent.
10:04Il n'est pas violent qu'il est violent pour les femmes.
10:07Il est violent pour les êtres, les minorités différentes.
10:12Il est violent pour cette relation, ce choix qu'on ne peut plus faire sexuellement
10:17de ce que l'on veut être.
10:18Il est violent surtout.
10:20Mais j'ai l'impression que c'est un éternel combat.
10:24Et je pense qu'on en a pour longtemps et qu'il faut être très, très énervé
10:31autour de ça et ne pas considérer qu'on a acquis, on a bougé le monde tout d'un coup.
10:37Le monde, il est dominé par le masculin, il est dominé par des Blancs.
10:44À des moments donnés, il a été dominé très longtemps.
10:48Donc, c'est très dur, l'ouverture.
10:50– Je veux juste quand même ajouter une touche d'espoir.
10:54Pendant qu'aux États-Unis et certaines entreprises américaines reculent,
10:58je veux saluer des entreprises qui disent « mais attendez, soyons pragmatiques,
11:03on est dans un moment de pénurie de talents et de candidats extraordinaires.
11:08Pourquoi, bon sang de bonsoir, est-ce qu'on va se priver de talents qui existent
11:12juste parce qu'on considère que ce sont des femmes, que ce sont ceux-ci ?
11:17C'est absurde.
11:18Donc, d'un point de vue, je suis fière de mon pays, pour le coup.
11:22Je suis fière de voir ces entreprises se battre et se dire « on ne va pas reculer ».
11:26Et je suis fière de voir toute la mobilisation qu'il y a des citoyens,
11:30de se dire « mais c'est du grand n'importe quoi ».
11:33De toute façon, le changement est en marche.
11:35– Très bien, ça passe beaucoup trop vite.
11:38Je vais quand même vous poser cette question qui me tenait à cœur.
11:41Parce qu'à 20 ans, j'avais une émission qui s'appelait « Destin de femmes »
11:44sur TV5MONDE, produite par Ciné-TV et Fabienne Servan-Schreiber,
11:48qui est aussi une autre femme engagée.
11:50Et à ce moment-là, mon pari était que si on prend deux femmes comme vous,
11:54nées à des milliers de kilomètres l'une de l'autre,
11:57et forcément, elles vont se retrouver, rassembler leurs forces
12:02pour aller encore plus loin.
12:03– Alors, vous m'avez devancée, parce que je crois que vous avez même
12:06une actualité commune autour de la journée du 8 mars.
12:10C'est ça, Elisabeth ?
12:10Dites-nous un mot de cette histoire autour des regards, si je ne me trompe pas.
12:14– Le 8 mars, au Théâtre de la Ville,
12:16on va célébrer la journée internationale des droits des femmes.
12:19Et Muriel Pénicaud m'a proposé que l'on fasse un concours sur le regard.
12:25Le thème de notre session, c'est le regard.
12:27Le regard qu'on porte sur le monde, le regard qu'on porte sur les autres,
12:30le regard qu'on porte sur soi, le regard que les autres portent sur nous,
12:34parce qu'Amin Malouf disait, c'est notre regard qui enferme
12:37et c'est notre regard qui libère.
12:39Et quoi de mieux que la photo pour changer un regard sur le monde,
12:45pour changer un regard sur l'autre ?
12:47Et Mercedes a accepté, avec d'autres personnes comme Abdelmalik,
12:51bref, plein de gens extraordinaires, d'être jury dans ce concours
12:56et de sélectionner les photos qui vont le plus nous toucher
13:00et nous montrer que le regard que l'on porte sur les choses
13:02peut totalement les changer.
13:04Très bien.
13:05Mercedes, on va passer à la toute dernière question
13:07parce qu'on n'a pas le temps, malheureusement.
13:09Très vite, je voudrais vous faire réagir sur quelques mots,
13:12quelques expressions en un mot, si vous pouvez, ce serait top.
13:15Si je vous dis égalité entre les femmes et les hommes ?
13:20Un droit.
13:21Vous, Elisabeth ?
13:22Incontournable pour une société qui va bien.
13:24Si je vous dis inclusion ?
13:27Donner la possibilité à chacun de se réaliser.
13:30C'est un mot que je n'aime pas.
13:31Vous n'aimez pas ce mot-là ?
13:32Pas du tout.
13:33Inclure, mais encore heureux, quoi.
13:35On dirait qu'il y a un centre et on inclut.
13:38Quelle horreur, mais quelle horreur.
13:39Pourquoi il faut inclure ?
13:40Mais ça a le mériné de dire aussi, c'est très bien.
13:42Est-ce qu'il y a une personnalité qui, au cours de votre vie,
13:46vous a marqué particulièrement ?
13:48Ma mère.
13:50Ma mère, parce qu'on est élevée.
13:52On pense toujours aux gens très importants.
13:55Françoise Héritier, c'était quelqu'un de très important
13:57qui a découvert, qui a osé dire des choses sur l'histoire des femmes
14:04qui étaient totalement invisibilité sur la sociologie.
14:07Donc ça, c'est très important.
14:09Mais celle qui nous élève, avec les biens et les mots, quoi.
14:13Parce que ma mère, je peux en faire des portraits pendant des heures.
14:16Oui, je pense qu'on peut toutes, chacune de nous.
14:19Je salue aussi la mienne.
14:20Mais ça structure quelque chose, soit en acceptation, soit en rejet.
14:26Mais ça nous construit.
14:27Très, très important.
14:27Bien sûr.
14:28Un personnage, une personne ?
14:30Je salue ma maman.
14:31Aussi ?
14:32Enfin, moi aussi, je salue ma maman.
14:34Elle ne sait ni lire ni écrire.
14:35Elle a mis 10 ans à passer son permis parce qu'elle a dû tout apprendre par cœur.
14:41Et elle m'a donné un sens du courage et de l'abnégation extraordinaire.
14:46Et puis Simone Veil, pour tous ses combats pour la justice et la liberté
14:49et pour les droits qu'elle a donnés aux femmes de disposer de leur corps.
14:53Pour qu'elles soient là encore.
14:54Oui.
14:54Parce qu'elle nous aiderait.
14:55Très bien.
14:56Et enfin, si je vous dis envie d'agir, Elisabeth Moreno ?
14:59Accepter de ne pas subir.
15:02Très bien.
15:02Envie d'agir, c'est même plus que ça.
15:06Il faut agir.
15:07C'est tout.
15:07Même plus avoir envie.
15:09Je pense qu'il ne faut jamais baisser les bras.
15:13Et moi, je ressens un poids.
15:16J'aime beaucoup la France, etc.
15:18Mais je pense qu'on peut aussi s'agiter très fort en France
15:22parce qu'il y a plein de choses qui ne vont pas.
15:24Plein de choses.
15:25Merci beaucoup.
15:26Mais on veut garder quand même une note d'espoir et de tout ce qui est à faire
15:28et que nous allons faire, que vous allez faire, mesdames.
15:32Ce n'est pas parce qu'on est réaliste qu'on n'a pas d'espoir.
15:35Oui, et qu'on n'agit pas.
15:36Et qu'on n'agit pas.
15:36Et qu'on n'agit pas.
15:36Et qu'on n'agit pas.
15:37Exactement.
15:38Il vaut mieux être lucide.
15:39Alors, d'habitude, à ce moment de l'émission, je dis à la caméra,
15:43je remercie mes invités et merci infiniment, bien évidemment.
15:45Et je dis à très vite sur C8 pour plus d'envie d'agir.
15:49Mais au moment où on enregistre cette émission,
15:52on ne sait pas si C8 va continuer et donc envie d'agir va continuer.
15:57Donc, potentiellement, c'est une dernière émission envie d'agir sur C8.
16:02Et pour ça, je voulais que vous soyez impérativement là à mes côtés
16:06pour cette émission en particulier.
16:08Et je voulais aussi que vienne l'équipe qui m'aide tout au long
16:13de chacune des émissions.
16:14Venez, venez, s'il vous plaît.
16:16C'est la quatrième saison d'envie d'agir.
16:18Moi aussi, je les applaudis.
16:21Il y a Audrey, Vincent, Dali, Claire, Ah, et Yann et Fantine.
16:28Je suis ravie que vous soyez là.
16:29C'est les magiciens qui, derrière, arrivent à nettoyer les choses
16:32quand on a un peu bafouillé et tout.
16:33Quand on a fait des bêtises.
16:34Quand on a fait des bêtises.
16:36Ils corrigent tout en toute bienveillance.
16:38Ils nous accueillent merveilleusement bien.
16:40J'avoue.
16:40Ils sont vraiment super chouettes.
16:42Je me sens très chanceuse.
16:43Franchement, pour moi, cette émission, c'est une bouffée d'air.
16:46C'est-à-dire qu'on vous parle de personnes engagées.
16:49Mais les personnes engagées, elles sont aussi là.
16:51C'est des pros.
16:51C'est des gens passionnés.
16:52C'est des gens investis.
16:54Il y en a aussi en régie.
16:55Est-ce que Serge, notre super réel, qui était le premier qui a réalisé Envie d'Agir,
17:00le premier numéro, c'était Serge.
17:02Est-ce que tu peux nous envoyer ?
17:03On le voit là.
17:05Ils sont en régie.
17:06Il y a Serge, il y a Alban, il y a Julien.
17:09J'avais noté leurs prénoms tous.
17:12Il y a Mathieu.
17:12Il y a Mathieu.
17:13Il y a, je crois, Bakou, si je ne me trompe pas.
17:16C'est Bouka.
17:16Bouka, pardon.
17:17Voilà, et c'est tout.
17:21C'est l'émotion.
17:22C'est l'émotion.
17:24C'est l'émotion.
17:26Écoutez, ce n'est pas grave.
17:27On a dit, on a assumé.
17:28On est dans les conditions.
17:29Mais merci à vous.
17:31Merci infiniment.
17:33Et vous savez quoi ?
17:34On va continuer d'agir et de donner envie d'agir.
17:38Parce que moi, ce que je sais, c'est qu'on va se retrouver ici ou ailleurs très vite.
17:44Parce que les gens qui s'engagent, ils se retrouvent toujours.
17:47Et ils sont instoppables.
17:48Ils sont instoppables.
17:50Donc, je vous dis à très vite et un grand merci.
17:53Merci.
17:53Merci.
17:54Merci.
17:54Merci.