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Avec Stanislas Kraland

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##L_INVITE_DU_JOUR_2025-06-25##

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News
Transcription
00:00Midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:04Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien.
00:07Bonjour Gilles.
00:08Bonjour.
00:08Bienvenue dans ce 10h Média.
00:10Aujourd'hui, on vous emmène très loin et à la fois tout près.
00:15On va vous emmener très loin avec la gagnante de Koh Lanta.
00:20Ah oui, alors oui.
00:21Voilà, Gaëlle qui sera avec nous à 10h30.
00:25Oui, mais on va vous parler de la Nationale 7.
00:29Stanislas Kraland, bonjour.
00:31Merci d'être avec nous, vous êtes réalisateur.
00:33Et ce soir sur France 3 et sur France.tv à 21h en route
00:38quand la Nationale 7 révolutionna la gastronomie française.
00:42C'est un doc, on vous le disait, juste avant l'émission,
00:46qui nous fait voyager dans le temps, qui raconte cette Nationale 7.
00:50Et c'est vrai que vous le dites dans le documentaire au début,
00:52ça évoque quelque chose pour tout le monde, la Nationale 7.
00:54C'est quand on dit, enfin tout le monde, on va dire les plus de 20 ans,
00:59les plus de 30 ans peut-être, mais Nationale 7, ça résonne en nous.
01:03C'est une route mythique, c'est l'équivalent pour la France de la route 66 aux Etats-Unis.
01:09Beaucoup l'ont oubliée aujourd'hui, beaucoup s'en souviennent aussi.
01:13La Nationale 7, c'était la route des vacances 7, des grandes migrations,
01:18parce que c'est transhumance du nord vers le sud du pays.
01:20De Saint-Paul.
01:22Voilà, de Paris jusqu'à Saint-Paul-de-Vence.
01:24Donc qui va de Paris jusqu'à Menton, sur 1000 kilomètres,
01:28qui traverse une partie de la Bourgogne, la vallée du Rhône, Lyon, Vienne, Valence,
01:33Aix-en-Provence, et qui va jusqu'à Nice, après avoir traversé le massif de l'Estérel.
01:38Donc qui traverse quelque part toute la géographie du pays,
01:41tous ses climats aussi, une grande partie de ses climats,
01:44et de ses régions.
01:45Et ce n'est pas si étonnant qu'en fait, elle est attirée sur ses bords,
01:51tous ses chefs qui ont vu arriver cette nouvelle clientèle d'automobilistes
01:55à partir de l'entre-deux-guerres.
01:58Et puis il y en a...
01:59Chabran, Trois-Gro, Pic, Bocuse, évidemment,
02:02à qui vous consacrez une très grande partie du doc.
02:05Tous ces restaurants qui sont devenus des références
02:11et la fierté de la gastronomie française.
02:14C'est des noms qu'on connaît tous.
02:15Pic, Trois-Gro, Bocuse, dans une moindre mesure peut-être
02:19La Mer Brasier, Fernand Point.
02:21Mais ces noms-là, en fait, quand on regarde quel est le dénominateur commun,
02:25c'est la présence de cette route.
02:26Et c'était ça le point de départ du film.
02:28On s'est demandé, qu'est-ce qui explique le fait qu'ils soient tous là,
02:33tous sur cet axe ?
02:35Et donc on parle, on raconte Michelin.
02:37Enfin, on va y revenir avec vous dans un instant.
02:38Qui dit route, dit cartou route, cher.
02:41Bravo.
02:42Et c'est très émouvant de voir les archives de Michelin.
02:46On va en reparler dans un instant avec vous.
02:47Et puis des vieilles bagnoles, comme dirait notre président.
02:49Il y a des belles bagnoles dans le doc.
02:50Il y a des belles bagnoles.
02:51Gilles Lezapping.
02:56Dans tous les médias, il y a un seul mot qui est, Valérie ?
03:00Conclave ?
03:01Non, qu'est-ce qui est ?
03:02Conclave, c'était fini.
03:04Il s'est mort, le coup.
03:05Iran, guerre.
03:06Non, canicule, je vous l'ai dit.
03:07À canicule, d'accord.
03:08Ah bah oui, canicule.
03:09Vous n'avez pas vu ?
03:09Vous ne savez pas que ça va faire 35-40 ?
03:11Non, j'ai entendu orage.
03:12C'est parce qu'ici, vous avez demandé la clim.
03:14Voilà, orage.
03:16Orage.
03:18Et oui, comme disait Eric Chardin,
03:19l'été sera chaud dans nos t-shirts et nos maillots.
03:22Vous voyez, j'ai des lettres.
03:22Oui.
03:22De la culture aussi.
03:25Direction Libourne.
03:26Alors évidemment, j'ai fait des villes du sud par rapport à National 7.
03:30Libourne ou la ville, vous allez voir, s'est adaptée depuis quelques temps à la chaleur.
03:33C'était hier dans le 20h de France 2.
03:35Il y a deux ans, il n'y avait quasiment aucun arbre ici.
03:39Aujourd'hui, cette place du centre de Libourne en compte une centaine.
03:42Avec la canicule qui se profile, cette fraîcheur est recherchée par les habitants.
03:47Il y avait beaucoup de béton.
03:48Ils ont changé un petit peu la donne et ça fait du bien.
03:50Bien sûr, ça rafraîchit.
03:51Les grosses chaleurs arrivent.
03:52Mais en effet, il manque quelques arbres quand même, malgré tout, à l'ombre.
03:55Mais donc, on apprécie.
03:58Ce restaurateur, lui aussi, voit la différence.
04:00Sa clientèle profite.
04:02Ici, avant, c'était là où nous sommes actuellement.
04:04Là, c'était un parking.
04:06Il n'y avait pas d'arbres.
04:07Il n'y avait que des voitures.
04:09Pas de terrasse.
04:10Voilà ce que mon établissement a gagné.
04:12Végétalisation, suppression de routes, mais aussi construction de fontaines.
04:17Donc, c'est vraiment agréable, surtout pour les enfants.
04:20À votre âge.
04:21Ça, c'est les sujets qui m'ennuient le plus dans l'IGT, je dois dire.
04:26Vous savez, c'est toujours le compliment, le mot qui fait plaisir.
04:30La petite faveur dès le matin.
04:31La petite faveur dès le matin.
04:34Là, je ne sais pas si ça vous plaît, parce que je suis resté sur la canicule,
04:37qui est quand même l'événement du jour.
04:39Alors, il y a des métiers plus ou moins durs, comme au moment de la canicule,
04:43les ouvriers du bâtiment, en cuisine évidemment.
04:45Mais il y a aussi les mascottes, vous savez, dans les parcs d'attractions.
04:50Et hier, Gulli a suivi une parade où ça a commencé à paniquer,
04:55car les figurants, avec la canicule, échauffaient.
04:59Alors, ce son n'est pas pour vous.
05:00Il est pour notre réalisateur qui adorent les parcs.
05:02Vincent reçoit un appel inquiétant.
05:05Les comédiens dans les costumes d'oursons ne tiennent plus.
05:07Il est l'heure de ralentir, je vais les voir derrière.
05:11On sort !
05:12Rapidement, il les exfiltre, hors de la vue du public.
05:17La chaleur sous la fourrure était devenue insupportable.
05:32C'était chaud, très chaud.
05:34Dès qu'il y avait des enfants qui étaient tout contents de nous faire coucou,
05:37de nous faire des bisous et tout, ça remotivait.
05:39Mais quand il y avait un peu moins de spectateurs par endroit,
05:41c'était un peu dur.
05:44Alors, en moyenne, il peut faire jusqu'à 54 degrés sous des costumes.
05:48Ne vous inquiétez pas, vous aurez Delphine Ernaud demain dans le Zapping.
05:52Vous n'aurez pas que des sujets canicules.
05:54Alors, dans votre reportage, on voit tout au long de la Nationale 7
05:58le combat entre la cuisine traditionnelle et les grands restaurants.
06:03Dans Top Chef, ce candidat...
06:05Je ne sais pas si ça vous plaît, on va dire.
06:07Il a remplacé le bœuf bourguignon
06:09par de la Saint-Jacques.
06:12Ça devient un Saint-Jacques bourguignon.
06:15Donc, vu que la Saint-Jacques a des fibres un peu comme le morceau de bœuf,
06:19très filandreuse, mon trompe-palais, moi, ça va être très simple.
06:21Bœuf bourguignon de Saint-Jacques.
06:23Franchement, c'est inattendu.
06:24Je n'aurais pas pensé à ça, cette histoire de Saint-Jacques.
06:28Je ne vois pas ce que ça donne, franchement.
06:30Alors, pour donner l'illusion de mon bœuf bourguignon,
06:32je veux vraiment le dresser comme la grosse potée de bourguignon.
06:35En gros, je vais faire des Saint-Jacques au four, archi séchés.
06:38Je vais venir les réhydrater dans le vin rouge.
06:40C'est la texture qui est toujours le plus compliqué.
06:42Donc, c'est là que tu as peut-être bien joué.
06:44Et après, je vais faire toute la garniture très, très colorée.
06:46Les champignons, les carottes, les oignons,
06:48pour avoir le maximum de sucre.
06:50Le côté vraiment très torréfié qu'on retrouve dans la bidoche.
06:52Un peu de lard avec ou pas ?
06:54Non, je fais les champignons fumés, très cuits au beurre,
06:57pour amener un peu le côté bidoche des lardons fumés.
07:01Et vous avez fait un peu la grimace,
07:03vous qui vous êtes intéressé à la gastronomie.
07:07Les Saint-Jacques bourguignons, c'est...
07:09Alors, je ne suis pas encore complètement convaincu par la recette.
07:11Par contre, je demande à goûter.
07:13On n'est pas à l'abri d'une bonne surprise.
07:15On va aller voir le replay de Top Chef.
07:18Alors, peut-être que vous ne le savez pas,
07:20Stanislas, à un moment, a fait scandale.
07:22Parce que Stanislas...
07:23Stanislas Kralan, qui est notre invité.
07:26A fait une expérience où il a tenté d'être vegan,
07:28a testé de vegan.
07:30Et vous avez déclaré,
07:31et là, ça a fait un peu un scandale,
07:33que ça avait mis votre santé en danger,
07:35que ça avait mis votre pire souvenir.
07:37Et donc, je voulais savoir si, à l'occasion de ce dog,
07:39vous aviez remangé de la viande.
07:41Alors, j'ai bien entendu remangé de la viande.
07:44En fait, je remange de la viande depuis longtemps.
07:47Mais il y a quand même une cohérence dans tout ça.
07:51C'est que, bon, je n'ai jamais vraiment réussi à être vegan.
07:54Même végétarien, j'ai trouvé ça très, très difficile.
07:57Je l'ai sans doute très mal fait.
07:58C'était un certain temps.
07:59Il n'y avait pas autant d'offres qu'aujourd'hui,
08:00d'alternatives, etc.
08:02En revanche, cette expérience-là,
08:04elle m'a quand même mis sur la piste du bon produit.
08:08Notamment du bon produit en termes de viande,
08:11et du bon produit animal en général.
08:13Et ça, c'est ce qu'on retrouve dans cette histoire-là de la National Set.
08:18C'est-à-dire des produits locaux, de bonne qualité.
08:21Et c'est ces produits-là, en fait,
08:22qui viennent donner un souffle nouveau à la gastronomie française,
08:25qui, au début du XXe siècle,
08:26est en fait une gastronomie qui est un peu morte,
08:29qui est standardisée,
08:30qui va faire la même à Paris, Nice, New York, Londres.
08:33C'est les mêmes produits partout,
08:35avec de la tomate dans les sauces en toute saison.
08:37C'est en fait une aberration.
08:40Et c'est la cuisine locale,
08:42celle des Français,
08:43la cuisine des régions,
08:44qui va venir rafraîchir la cuisine française
08:47et la définir pour des générations jusqu'à aujourd'hui.
08:49Vous avez vraiment détraqué à ce point-là ?
08:53Moi, j'étais très mal.
08:55Je pense qu'on peut tout à fait être végétarien ou végétalien.
08:58Par contre, c'est un petit challenge de le faire bien.
09:00C'est un challenge à la fois alimentaire,
09:02c'est un challenge social aussi.
09:05Et moi, très clairement,
09:06je n'ai pas réussi cette mission.
09:08Voilà.
09:09Mais on va voir d'ailleurs dans le doc,
09:10on voit l'évolution de la cuisine.
09:12On voit comment les chefs qui étaient,
09:13il s'est dit dans le doc,
09:14des grouillots au début sont devenus des stars.
09:16Et puis l'arrivée des restos routes,
09:19qui va aussi bouleverser un certain nombre
09:21de principes gastronomiques.
09:23On voit une gourmandise
09:25qui va faire plaisir à notre Daniel Herero national,
09:29qui va pouvoir allier deux de ses passions,
09:30la bonne bouffe et le rugby, évidemment.
09:33Alors, on n'est pas très loin de la nationale scène,
09:36nous sommes à Souillac.
09:37Et là, un petit malin...
09:38Un petit peu quand même.
09:39Je ne sais pas de notion.
09:41C'est moi à Souillac de la nationale scène ?
09:42C'est pas tout prêt.
09:44C'est pas tout prêt.
09:45On va leur sortir votre carte.
09:46Il m'a dit que c'était très prêt.
09:47On va leur sortir votre carte Michelin.
09:49Non, ce n'est pas vrai, John.
09:50Je ne l'ai pas dit.
09:51Je cherche une excuse.
09:54Nous sommes à Souillac,
09:55très loin de la nationale 7.
09:57Un petit malin inventé un saucisson
10:00en forme de ballon de rugby.
10:02Allez voir, tapez Souillac,
10:03ballon de rugby, saucisson.
10:05Vous allez voir, ils sont magnifiques.
10:07Reportage.
10:08Ça, c'est le premier saucisson en forme de ballon de rugby.
10:10Il s'appelle le 15.
10:11Il est fabriqué ici, par nos soins, dans le Lot, à Souillac, à base de produits régionaux et locaux.
10:16Donc là, on est sur un saucisson en forme de ballon de rugby en trois dimensions, qui est vraiment un ballon de rugby.
10:22Et alors, pourquoi un saucisson en forme de ballon de rugby ?
10:25Et pourquoi pas, tiens ?
10:26Dans tout métier, il y a un moment où il faut faire parler sa créativité aussi.
10:31Il faut faire parler son âme d'enfant.
10:34Et du coup, tu lui fais du rugby, toi ?
10:35Et non.
10:36Malheureusement, la dernière fois que j'ai joué au rugby, j'ai fini à l'hôpital avec un tromac crânien.
10:40J'avais 17 ans.
10:41Donc non, moi, je fais du hand.
10:44Ça peut ressembler à une fève de cacao aussi.
10:47Vous avez été voir sur le web.
10:48Oui, je suis allé voir.
10:48C'est mignon quand même, ça donne envie, non ?
10:50Oui, oui.
10:51C'est un saucisson.
10:53Effectivement, en forme avec une jolie étiquette qui rappelle en blanc et rouge le ballon de rugby.
10:57C'est une bonne idée.
10:59Donc, à Souillac.
11:00A noter d'ailleurs ce samedi sur Sud Radio, on vous fera vivre la finale du top 14.
11:05C'est l'événement en direct de Sud Radio ce samedi, dès 19h.
11:10Et mon petit doigt me dit, qui est toujours très bien informé, qu'il va avoir plein de surprises durant ce direct.
11:16Donc, écoutez dès 19h.
11:17Enfin, écoutez tout le temps Sud Radio.
11:19Sud Radio, la radio, du rugby.
11:20Du rugby, voilà.
11:23Le Stade de France n'a jamais vu autant de records avec le concert de Beyoncé, qui a joué à guichet fermé.
11:30Enfin, surtout à guichet rempli.
11:31C'est la star la plus rentable qu'on ait eu au Stade de France, qui est même devant notre Jojo nationale.
11:39Je parle de DJ Aleday.
11:41En générant 39,7 millions.
11:44Je ne vous aimais pas quand je dis 39,7 millions de dollars.
11:48Avec plus de 215 000 billets vendus.
11:51Incroyable.
11:52On écoute Beyoncé, un extrait du live.
11:54C'était 30 secondes gratuites.
12:12Si vous n'étiez pas au concert, vous avez loupé votre vie.
12:16La terre entière y était.
12:18Vous y étiez ?
12:18Je n'y étais pas, malheureusement.
12:20Mais j'ai suivi ça parmi les réseaux et je regrette.
12:23Il y avait un sujet de quotidien formidable qui allait un petit peu partout pour demander combien vous avez payé votre billet.
12:30Ça allait à des gens qui avaient payé 500 euros, à des gens qui avaient eu la petite combine pour payer 180, à des gens qui avaient payé presque 800 euros.
12:40Et puis, il y avait beaucoup d'Américains qui sont venus parce qu'ils la suivent et qu'ils aiment bien voir plusieurs concerts.
12:46Et beaucoup d'Anglais.
12:46En tout cas, un carton plein pour Beyoncé.
12:50Alors Stéphane, notre troisième animateur, c'est un auditeur fidèle qui sait énormément de choses.
12:55Il nous dit que les grignotes sont déjà en forme de ballon de rugby.
12:58Je ne connaissais pas les grignotes.
12:59Les grignotes, ça doit être une spécialité.
13:01Oui, je ne sais pas.
13:02Je vais regarder les grignotes pendant la pub.
13:04Mais dans un instant, on va parler gastronomie, gastronomie nationale 7, pardon, peut-être 6 aussi.
13:12Quand la nationale 7 révolutionna la gastronomie française, c'est un doc à avoir ce soir sur France 3.
13:19Absolument des images d'archives incroyables.
13:22Et on est avec vous Stanislas Kraland pour en parler.
13:24A tout de suite.
13:27Le 10h midi, Sud Radio Média.
13:30Valérie Expert, Gilles Ganzman.
13:32Sud Radio Média.
13:34L'invité du jour.
13:36L'invité du jour, c'est Stanislas Kraland.
13:39Oui, oui, c'est ça absolument.
13:40Vous m'avez collé les deux noms ensemble, pardon.
13:43Stanislas Kraland, vous êtes réalisateur.
13:46Et ce soir, on vous conseille de regarder ce doc formidable qui vous raconte l'histoire de la nationale 7,
13:52mais surtout la façon dont la nationale 7 a révolutionné la gastronomie française.
13:57C'est un doc qui est raconté par Juliette Armanet.
14:00Pourquoi ce choix de Juliette Armanet ?
14:03Juliette, elle a une sensualité quand elle parle, quand elle dit les choses.
14:09Elle a une gourmandise qui fait que ça a été une évidence tout de suite pour moi
14:14quand j'écrivais le commentaire du film pendant le montage.
14:18Je me disais que déjà, il faudrait absolument que ce soit une voix féminine.
14:22Et c'est celle de Juliette qui s'est imposée dans mon esprit.
14:24Vous la connaissez ?
14:24Oui, parce que je la connais.
14:25En fait, Juliette était réalisatrice de documentaires avant.
14:27Et on a travaillé ensemble il y a presque une vingtaine d'années maintenant.
14:32Et donc, elle m'a fait l'honneur d'accepter immédiatement mon invitation.
14:36Donc, ce n'est pas lié à son dernier rôle ou dans son dernier rôle, elle tient un restauroute ?
14:41Et donc, pour tout vous dire, John, notre réalisateur m'a dit
14:47« Mais peut-être qu'elle a été choisie à cause de ce rôle-là où elle est patronne d'un restauroute dans son dernier film. »
14:53Alors, non, le commentaire a été enregistré en fin 2023.
14:58Donc, c'est bien, bien, bien avant.
15:00C'est un hasard total, mais ça dit quelque chose.
15:02C'est-à-dire que lorsque Amélie Bonin fait ce film et qu'elle écrit le personnage de Juliette Armanet,
15:09elle en fait une chef.
15:12Parce qu'aujourd'hui, être chef, c'est un moyen d'ascension sociale.
15:16Ce qui n'était pas du tout le cas au début du XXe siècle.
15:19C'est vraiment l'équivalent des ouvriers, voire même des mineurs.
15:23En fait, les chefs.
15:25Et le film raconte aussi ça.
15:26Il raconte cette émancipation des chefs qui deviennent des icônes et des évidences dans notre société.
15:33Ce qui n'a pas toujours été le cas.
15:34Ce qui n'a pas été le cas.
15:35Ce qu'ils racontent tous.
15:36Ce que racontait Bernard Loiseau.
15:37Ce que racontaient même des chefs plus jeunes aujourd'hui.
15:40À qui on disait, tu regardes, tu finiras comme lui si tu ne travailles pas.
15:45Aujourd'hui, ce sont beaucoup des stars.
15:47C'est donc l'histoire de la National 7.
15:49Mais c'est aussi l'histoire de la gastronomie, de l'évolution de la gastronomie.
15:53On le disait.
15:53Et puis, il y a l'importance du Michelin dans cette histoire.
15:58Avec la voiture qui, évidemment, prend son essor.
16:03Et ce guide qui est offert, en fait, quand on achète une voiture.
16:06Quand on achetait une voiture.
16:07Alors, à l'origine, à partir de 1900, sa création, il est offert.
16:11Il n'y a que 3000 voitures à l'époque en France.
16:12Et en fait, il faut donner un coup de boost à l'automobile.
16:14Parce que personne n'y croirait vraiment à l'automobile.
16:16C'est un truc pour Jean Riche.
16:19Ils vont faire des tours dans le bois de Boulogne, comme le dit très justement Thierry Dubois dans le film.
16:23Et donc, il sert vraiment à donner l'impulsion à l'automobile pour rassurer les automobilistes.
16:28En leur disant, allez-y, prenez la route.
16:30Vous allez trouver du jus de l'essence.
16:32Vous allez trouver un mécanicien.
16:33Vous allez trouver un stock de pneus Michelin, si jamais vous crevez, etc.
16:37Et petit à petit, le guide va se muer en guide gastronomique.
16:41D'une part, parce qu'au bout d'un certain temps, après la Première Guerre mondiale, dans les années 1920,
16:46le territoire est désormais maillé de garages, etc.
16:48Donc, sa raison d'être est moindre.
16:50Mais parce qu'il y a un engouement pour la cuisine régionale.
16:53C'est-à-dire que les Français, c'est la première génération, l'entre-deux-guerres,
16:56à partir relativement massivement sur les routes.
17:00Découvrir les spécialités locales, réelles ou fantasmées d'ailleurs.
17:04Certaines sont fantasmées.
17:05Mais en tout cas, il y a cette envie, ce désir, cette possibilité qui est unique.
17:10Et le guide Michelin, il est hyper important.
17:12Parce qu'en fait, il existe en France, mais il n'existe pas ailleurs.
17:15Donc, il vient institutionnaliser, presque légiférer, entre guillemets, le paysage gastronomique français.
17:22Et ça, c'est ce que vont retenir aussi les étrangers.
17:26Le guide Michelin, il existe pour la France.
17:28Il est né en France.
17:29Ce n'est pas l'Italie, ce n'est pas l'Espagne, ce n'est pas l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis qui ont inventé le guide Michelin.
17:33Ce sont les Français.
17:35Et Michelin en particulier.
17:36Oui, il y a des images d'archives incroyables.
17:38Il y a un boulot colossal.
17:40Ce qui m'a frappé, c'est qu'il y a beaucoup d'hommes.
17:42Il y a le club des sangs dont vous parlez.
17:44On ne va pas tout révéler.
17:45Mais c'est vrai que ce club des sangs, il existe toujours aujourd'hui.
17:48Il a été créé par un Irlandais, c'est ça ?
17:50Non, c'est pas ça.
17:52Je confonds.
17:53Parce qu'à un moment, il y a un Irlandais.
17:59Les Français qui font cette pause déjeuner qui dure deux heures où tout s'arrête et qu'ils ne comprennent pas la pause déjeuner des Français.
18:07C'est un petit clin d'œil culturel parce que c'est quand même une réalité encore aujourd'hui.
18:13Le club des sangs est créé par Louis Forest dans l'idée de partir à la découverte des spécialités locales.
18:21On est en 1912.
18:22Mais aussi de défendre la cuisine française face, en gros, je fais simple, mais au Bouillon Cube et Knorr
18:28qui sont un peu teutons.
18:30Et c'est vrai ? Pardon ?
18:31Non, je voulais vous proposer, pour que nos auditeurs s'imprègnent de l'ambiance de ce documentaire qui nous a beaucoup plu,
18:39je vous propose d'avoir un petit passage où vous parlez de trois gros.
18:43Michel et son fils César sont à la tête d'une des plus grandes tables de France,
18:49trois étoiles au guet de Michelin depuis plusieurs décennies.
18:53La cuisine, c'est alors Marie, la grand-mère de Michel, qui s'en occupe.
18:58Tandis qu'en salle, Jean-Baptiste prend en charge l'accueil et le service du vin aux clients.
19:04Ils ont deux enfants, promis à un grand avenir, Jean et Pierre Troigros, le père de Michel.
19:11Vous voyez, c'était très modeste, mais quand même, il y avait quand même ce point stratégique.
19:15La National 7 est juste derrière, la gare est juste devant, la gare c'est le PLM, Paris-Léon-Marseille,
19:21et le garage Citroën, qui est juste en face.
19:25Et c'était au départ le sujet.
19:27J'arrive de Paris et je laissais ma voiture éventuellement en face pour réviser les niveaux d'huile,
19:34voir la pression des pneus.
19:36Pendant ce temps, la règle c'était de déjeuner chez Troigros.
19:40Et sitôt mon déjeuner fini, ma voiture était prête, je reprenais la route.
19:44La vie est belle.
19:46Tout est dit.
19:47C'est-à-dire que là, on a le garage qui est en face du restaurant, la National 7 derrière,
19:53le train devant, parce qu'il y a encore des gens qui prennent le train,
19:56c'est l'ancien monde quelque part, le train, mais il faut quand même être présent.
20:00Et les grands-parents de Michel Troigros, Jean-Baptiste et Marie, sont bourguignons.
20:04Ils sont archétypiques de ces générations de cuisiniers, de restaurateurs,
20:13qui vont s'installer au bord de la route pour bénéficier de cette nouvelle manne.
20:17Et il y a quoi à la carte de cette époque ?
20:19Vous avez retrouvé le menu ou la carte de cette époque ?
20:22Oui, c'est des choses assez...
20:25Que vous racontez dans le film, servent la lentille verte du puits...
20:28J'arrête vos pochers, l'omelette au sucre flambé,
20:33il y a le saumon à l'oseille de Bocuse...
20:35Le clafoutis de Potimarron, alors le saumon à l'oseille, c'est les Trois Gros,
20:38mais c'est la génération d'après.
20:41C'est une autre histoire, le saumon à l'oseille.
20:43Et c'est vrai que ce sont des générations de restaurateurs,
20:45que ce soit le chabran qui est un petit peu moins connu,
20:47pique, Trois Gros, tous ont eu une descendance
20:53qui a continué dans une cuisine parfois un peu forcément différente,
20:58mais ce sont des sagas familiales aussi.
21:00C'est des dynasties qui se réinventent à chaque génération,
21:05et parfois la dynastie ne se fait pas forcément au sein même de la famille.
21:07C'est-à-dire que quelqu'un comme Paul Bocuse,
21:09son restaurant est au bord de la Saône, à Lyon,
21:12il n'est pas directement sur la Nationale 7.
21:15Par contre, Lyon c'est vraiment la rotule de la Nationale 7.
21:18Mais Bocuse est formé par la mère Brasier,
21:23et par Fernand Point.
21:24les deux grandes figures de la Nationale 7 pendant l'entre-deux-guerres.
21:29Donc en fait, lui-même est un pur enfant de la Nationale 7
21:31dans ce qu'elle a réinventé en termes de création culinaire.
21:38C'est vrai que, pardon, juste ce que vous disiez tout à l'heure,
21:41c'est que ça a permis aussi aux Français de découvrir des plats régionaux.
21:45Et il y a Jean-Robert Pitt,
21:46qui est vraiment une des personnalités
21:48qui connaît peut-être le mieux la cuisine française,
21:51qui est géographe, donc qui connaît bien les régions,
21:53et il explique comment, en fait, avant le XXe siècle,
21:56les Français bougeaient très peu, ce qu'on disait.
21:58Il n'y avait pas de voiture, le train, c'était une expédition.
22:01Et donc, c'est vrai que cette Nationale 7,
22:03elle a permis aussi de découvrir une autre cuisine.
22:06Oui, en fait, les Français ne connaissent que la cuisine locale.
22:11Alors, les Parisiens, les grands bourgeois, les aristocrats connaissent la grande cuisine,
22:14mais cette grande cuisine, c'est la même,
22:16dans tous leurs lieux de villégiature et de résidence,
22:20ils ne connaissent pas la cuisine des régions.
22:22Les Français, le Breton, ils connaissent son Kigafars,
22:25ses galettes, etc.
22:28L'Alsacien, sa choucroute, enfin...
22:31Oui.
22:31Avant XIV, il n'est pas vraiment français.
22:37Le Lyonnais, c'est...
22:41Des quenelles.
22:41Des quenelles, voilà.
22:42Je cherchais le mot, c'est quenelles.
22:44Bon, il n'y a pas ce brassage encore,
22:47et les Français sont très, très, très sédentaires.
22:49On a du mal à l'imaginer aujourd'hui,
22:50parce qu'on est vraiment mobile sur tout le territoire,
22:52extrêmement facilement.
22:54Mais ce brassage, c'est ce qui est venu redonner des couleurs,
22:59des couleurs à la cuisine du pays,
23:02et à la création culinaire.
23:05C'est-à-dire que sans ça,
23:06je ne pense pas qu'on ait le même rapport à la cuisine aujourd'hui,
23:10et que les chefs aient le même statut,
23:12ni maît la même réputation.
23:14Alors, Stanislas, retour en 2025,
23:16dans dix jours, ce sont les vacances.
23:18Je prends ma tuture, je vais en vacances,
23:20je prends la Nationale 7,
23:22je m'arrête tout pour manger.
23:24Ça dépend de votre budget.
23:25Oui, c'est ça.
23:26C'est ça, parce que tous sont devenus des restaurants gastronomiques.
23:29Oui, ce qui n'était pas forcément le cas avant.
23:32C'était d'où l'intérêt du Michelin,
23:33c'était qui permettait de savoir lesquels sortaient du lot.
23:36Alors, un budget moyen et un budget élevé ?
23:39Un budget moyen, je dirais,
23:40c'est tout de suite chez Michel Chabran.
23:42On est à Pont de l'Isère,
23:44juste avant Valence.
23:45Formidable.
23:46Le restaurant et l'hôtel viennent d'être refaits.
23:49On y mange divinement bien.
23:51On y est accueilli d'une façon merveilleuse.
23:54Michel est présent dans le film.
23:56Au tout début, c'est lui qui ouvre.
23:57C'est lui qui ouvre le film.
23:59C'est une personne d'une générosité extraordinaire.
24:02Si on a un petit peu plus d'argent,
24:03on peut aller à la pyramide à Vienne,
24:06chez Patrick Henry Roux.
24:08Maison mythique,
24:09qui fait celle de Fernand Point,
24:10l'un des plus grands chefs,
24:11le plus grand chef de l'entre-deux-guerres.
24:13Si on a encore un peu plus de budget,
24:15on peut aussi à Lyon s'arrêter chez Bocuse.
24:18Et une des plus belles étapes
24:19qu'on puisse faire sur la National 7 aujourd'hui,
24:22et ça vaut le coup de le faire une fois dans sa vie,
24:24je pense, c'est d'aller chez Trois-Gros à côté de Rouen.
24:27Vous avez eu du mal ?
24:28Chez Trois-Gros ?
24:29Vous vous laissez faire.
24:30Oui, vous laissez...
24:32Ah oui, vous vous laissez faire.
24:33Vous pouvez commander le saumon à l'oseille,
24:36ils le font toujours.
24:37Ah mais je ne mange pas de poisson.
24:38Ah bah...
24:39Ah bah non, Valérie,
24:40j'ai droit de ne pas manger de poisson.
24:42Allez manger de fondu.
24:43Allez manger de fondu.
24:44Non, non, mais il y a plein de choses.
24:46Effectivement, le mieux est de se laisser faire.
24:48Il y a des menus exceptionnels.
24:50Mais c'est comme disait aussi Bernard Loiseau,
24:53on casse la tirelire quand on va dans ces restaurants-là.
24:56On casse la tirelire,
24:57il y a des gens qui économisent
24:58pour aller déjeuner ou dîner,
25:02se payer ce repas
25:03qui sont des repas inoubliables.
25:06Ça, c'est quelque chose qui m'a frappé
25:07pendant le tournage.
25:08C'est-à-dire qu'on s'attend
25:09dans ces grands restaurants,
25:10triplement étoilés ou doublement étoilés,
25:13à voir que des gens
25:15d'un certain niveau de revenu, etc.
25:18Non, pas du tout.
25:18En fait, on voit des gens
25:21de toutes les origines
25:22qui effectivement s'offrent ce plaisir-là.
25:24Et ça, c'est très français
25:25et c'est quelque chose
25:26qui naît encore une fois chez nous
25:28où le restaurant,
25:29d'étape,
25:31d'étape nécessaire, gastronomique,
25:33devient une destination.
25:35C'est ça aussi la troisième étoile Michelin.
25:37Ce n'est pas seulement...
25:38C'est la destination.
25:39C'est la destination.
25:40Ce n'est pas une étape
25:41où on s'arrête sur la route.
25:42Il y a beaucoup d'archives
25:43qui concernent cette époque ?
25:45Ça a été très dur
25:46et assez long
25:48de dénicher toutes ces archives.
25:50Parce que c'est vraiment formidable.
25:51On voyage vraiment
25:52avec les archives.
25:54Oui, oui.
25:55Et elles sont assez merveilleuses.
25:57Ce qui n'est pas toujours évident,
25:59c'est qu'il y en a beaucoup
26:00qui sont en noir et blanc.
26:00C'est pour ça que j'ai voulu aussi
26:01redonner vie à certaines
26:02de ces recettes.
26:04L'artichaut au foie gras
26:05de la mer Brasier,
26:06la volaille en vécif
26:06Fernand Point.
26:07La soupe VGE.
26:08La soupe VGE.
26:09Et puis le saumon à l'oseille
26:11des frères Trois Gros.
26:12Je voulais qu'on puisse les voir
26:14tels qu'ils devraient être
26:15et pas uniquement en archives
26:17et vraiment redonner vie
26:18à ces recettes
26:19qui ont marqué leur temps
26:21et pour certaines
26:22ont été des révolutions
26:23dans l'histoire de la cuisine.
26:24Là, je pense au saumon à l'oseille.
26:25Allez, on se quitte
26:26avec...
26:28L'eau à la bouche.
26:29Avec l'eau à la bouche
26:30mais surtout avec Charles Trenet
26:31qui a quand même
26:31marqué cette histoire
26:35de la Nationale 7.
26:36Donc ce soir,
26:37sur France 3
26:38et sur France.tv
26:40à 21h en route
26:41quand la Nationale 7
26:42révolutionna la gastronomie
26:44française.
26:45Stanislas Kraland,
26:46bravo et merci à vous.
26:47Merci à vous.
26:48Sur toutes les routes
26:48de France, d'Europe,
26:49celle que je préfère,
26:50c'est celle qui conduit
26:51en auto
26:52ou en autostop
26:54vers les rivages
26:56du Midi.
26:58Nationale 7.
27:00Il faut l'apprendre
27:01qu'on aille à Rome
27:02à 7.
27:04Que l'on soit 2, 3, 4, 5...
27:06Et pas sûr
27:06qu'elle parte
27:08sur la Nationale 7
27:10mais on sera
27:10avec la gagnante
27:11de Koh-Lanta.
27:13Gaëlle sera avec nous.
27:15A tout de suite.
27:17Le 10h midi
27:19Sud Radio Média
27:20Valérie Expert
27:22Gilles Ganzmann

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