- 25/06/2025
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Jean-Philippe Tanguy. Bonjour Madame Mabrouk.
00:02Bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05Vous êtes député du Rassemblement National de la Somme, président délégué du groupe à l'Assemblée.
00:10Avant d'évoquer l'échec du conclave et la décision attendue du RN sur une éventuelle censure,
00:14on va parler très concrètement ce matin de la facture d'électricité des Français
00:18et de ce qui s'est passé hier à l'Assemblée sur la fameuse proposition de loi sur la programmation énergétique,
00:24dite loi grémiée, autour de la trajectoire énergétique de la France,
00:27profondément, je le précise, remaniée par le RN.
00:30Vous souhaitiez notamment un moratoire sur les énergies renouvelables,
00:34la réouverture de Fessenheim, une sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l'énergie.
00:39Tout cela a été rejeté hier après-midi.
00:41On en parlera aussi grâce ou à cause d'un front républicain.
00:45Mais tout d'abord, est-ce que ce matin vous pouvez dire que, malheureusement,
00:48la facture d'électricité des Français va au risque de s'envoler à cause de cela ?
00:52Ah oui, elle va doubler. Malheureusement, si on poursuit cette mauvaise trajectoire,
00:56si on ne prend pas en considération toutes les victoires du Rassemblement National,
01:00mais enfin, vous remarquerez, si on écoute la liste, que c'était les promesses électorales,
01:03des macronistes, de la gauche, je veux dire, tout ce que nous avions obtenu comme victoire,
01:07c'était les promesses faites pour faire des voix aux élections, pas du Rassemblement National seulement,
01:11de tous les partis politiques qui, confrontés, faut-il le rappeler il y a deux ans,
01:15à la flambée des prix de l'énergie, l'électricité, le gaz, le carburant, le fioul,
01:20avaient multiplié les promesses, comment dire, dans la lignée de ce que promettait Marine Le Pen.
01:24Mais nous, on promet, on le fait voter, les autres, en particulier les républicains,
01:29ils promettent, là ils s'abstiennent, ou ils votent contre, chez les macronistes.
01:33Et c'est très grave, parce qu'effectivement, malheureusement, la facture, dans ce cas-là,
01:36va doubler d'ici 10 ans.
01:37Doublement de la facture d'électricité.
01:39Ah mais c'est évident, de toute façon, les Français l'ont vu depuis 10 ans,
01:42avec le foisonnement des éoliennes et des panneaux solaires,
01:44ça a l'air un peu inoffensif comme ça, c'est vrai qu'un panneau solaire, ça a l'air sympathique.
01:48On se dit que sa maison va être autonome, mais pas du tout.
01:50À la fin, c'est les Français qui payent.
01:52Donc la facture d'électricité, elle a déjà augmenté, elle a déjà doublé, pardon, depuis 10 ans.
01:57Elle va encore doubler.
01:57Mais qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
01:58Ça veut dire qu'évidemment, les familles ne s'en sortiront plus,
02:02avec des dépenses contraintes qui vont encore plus les serrer à la gorge.
02:05Mais ça veut dire surtout que l'économie française va profondément souffrir.
02:09Il n'y a pas une usine en France qui peut tourner avec ce coût de l'électricité.
02:12Expliquez-nous, Jean-Philippe Tanguy, les 377 députés hier qui ont voté contre,
02:17ils ont obéi à quoi ? À des lobbies ?
02:19Ils se sont dit, chouette, on va doubler la facture d'électricité des Français ?
02:22Ils ont obéi à leur ignorance déjà et, comment dire,
02:26il faut bien dire à leur soumission à la pensée de gauche.
02:28Écoutez, ce sont les mêmes députés qui avaient voté il y a 10 ans
02:31la fermeture de 14 réacteurs nucléaires qui veulent aujourd'hui en rouvrir 14.
02:36Donc ces gens n'ont même pas la dignité, si vous voulez, de démissionner
02:39ou de cesser de faire la politique. Après, c'est autant trompé.
02:42Est-ce qu'on imagine ce qui s'est passé ?
02:43Vous avez les socialistes et les macronistes qui, main dans la main,
02:47avaient voulu arrêter 14 réacteurs nucléaires, quand on arrêtait deux,
02:50à Fessenheim, et qui maintenant prétend encore donner des leçons
02:52aux Françaises et aux Français et à ceux qui avaient dit la vérité,
02:55le Rassemblement National, sur l'énergie.
02:57Je pense qu'on n'a jamais vu une telle tartufferie et une telle incompétence
03:00en seulement 10 ans. On parle d'un changement de pied total
03:03en seulement 10 ans. Emmanuel Macron, qui est présenté aujourd'hui
03:06comme la relance du nucléaire, est celui qui a évolué le nucléaire.
03:09Il y a eu un revirement, ça, vous ne le contestez pas.
03:10Il ne s'est rien passé.
03:12Aucun revirement.
03:14Que des mots.
03:15Aucune inflexion sur le nucléaire.
03:16Mais que des mots, parce que pendant que, malheureusement,
03:18les macronistes, a hissé les Français à l'Assemblée,
03:19main dans la main avec la gauche, il y a un contrat qui a été signé
03:22à Bercy entre DF et le gouvernement sur la relance du nucléaire.
03:27Eh bien, le chantier, il commencera en 2028.
03:30C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron, il n'y aura pas eu un seul coup de pioche
03:34sur le nucléaire. Mais par contre, il y aura eu des coups de pioche
03:37contre le nucléaire. C'est la fermeture de Fessenheim
03:39qui, je rappelle, va coûter des milliards d'euros aux Français.
03:41Que vous voulez rouvrir. Mais précisons que les travaux
03:43de démantèlement sont très avancés.
03:45Là encore, on peut vous poser la question de la cohérence
03:48et de la faisabilité.
03:49Tout ça, c'est du bidon.
03:50Moi, j'alerte aussi les gens aujourd'hui qui, non seulement ont fermé
03:53Fessenheim, mais continuent, comment dire, à abîmer cette centrale
03:57pour empêcher peut-être un jour sa réouverture.
03:59Ils auront à répondre devant les Français.
04:01Parce que c'est un mensonge d'État, la fermeture de Fessenheim.
04:03Maintenant, tout le monde le sait.
04:05Ça a été fermé uniquement pour acheter des voies
04:06des écologistes. Et c'est les Français qui payent
04:08par des milliards d'euros. Parce qu'il y a la fermeture
04:10elle-même de la centrale, mais il y a surtout
04:12les dizaines d'années pendant lesquelles elle aurait pu tourner.
04:14La centrale Fessenheim. Il y a l'éolien, qu'on comprenne
04:16quand vous dites moratoire. Est-ce que vous voulez
04:18la fin des éoliennes ?
04:20Est-ce que pour vous, la fin des éoliennes, c'est le sens
04:22de l'histoire aujourd'hui ? Bien sûr, c'est le sens de l'histoire
04:24en France. Ça n'a servi à rien.
04:26Plus de nouvelles éoliennes, puisque le stock, il sera toujours là ?
04:29Malheureusement, on devra gérer les éoliennes
04:30qui ont été branchées et qui doivent tourner
04:32entre 15 et 20 ans. On en pourra en retirer
04:34quelques-unes dans des endroits où vraiment
04:36elles abîment le paysage, où elles font du mal
04:38à la population. Mais elle sera obligée malheureusement
04:40de gérer le stock. Tout ça a été prévu
04:42par Marine Le Pen, mais il n'en faut pas plus.
04:45Et surtout, les éoliennes en mer
04:46qui vont défigurer
04:48tous les paysages français, qui vont empêcher
04:50les pêcheurs de travailler, qui vont tuer le tourisme.
04:52Parce qu'on est quand même aussi une économie touristique.
04:54Si vous voulez qu'on met des éoliennes en mer dans certains
04:56secteurs du monde, où il n'y a pas de tourisme, où c'est déjà
04:58très industrialisé. Pourquoi pas ?
05:00Mais là, est-ce qu'on connaît la France ? Est-ce que les gens
05:02qui aiment notre pays, qui aiment
05:04nos paysages, savent les conséquences
05:06des éoliennes en mer ? J'imagine qu'ils veulent en mettre à Belle-Île
05:08sur un des plus beaux joyaux
05:10de la Bretagne. Ils veulent saccager les côtes.
05:12Bernard Acquoyer, ancien président de l'Assemblée nationale
05:15et grand connaisseur de la question énergétique.
05:17Henri Proglio, ancien
05:18PDG d'EDF, il dit qu'il faut arrêter
05:21totalement les éoliennes
05:22et sortir du marché européen
05:24de l'électricité. Deux paroles
05:27qui comptent aujourd'hui, comment vous qualifiez
05:29ces prises oppositions ? Écoutez, la vérité
05:31prend l'escalier quand le mensonge avait pris
05:32l'ascenseur. Donc il y a des personnalités courageuses
05:34qui disent exactement ce que dit Marine Le Pen
05:37depuis maintenant dix ans. Pendant longtemps,
05:38c'est vrai qu'on s'est dit, oui, bon, le Rassemble
05:40national doit exagérer parce qu'on avait
05:42tellement la rente nucléaire. Certains disent que sur le nucléaire,
05:44vous avez fait aussi quelques zigzags avant d'arriver
05:46au point d'arriver. Attendez, ce sont des gens qui ont
05:48fermé des réacteurs nucléaires et qui ont
05:50doublé la facture des Français et qui vont nous donner
05:52des leçons. Pas du tout. Ils racontent
05:54n'importe quoi. On a toujours dit la vérité.
05:57Le problème, c'est que
05:58la rente nucléaire était tellement un avantage
06:01pour la France qu'on pensait que ce serait de toute éternité.
06:03Eh bien, ce n'est plus de toute éternité.
06:04Aujourd'hui, il faut se rendre compte qu'aux États-Unis,
06:06l'électricité, c'est à peu près 30 euros
06:08le coût de production. Aujourd'hui, c'est 60 euros.
06:10Avec eux, ce sera 100 euros. Vous dites doublement de la facture
06:12d'électricité. On entend vos mots
06:14j'allais dire directs
06:16à l'endroit de la Macronie, mais pas seulement.
06:18DLR également.
06:20Ils se sont planqués. De toute façon, c'est la seule utilité
06:22aujourd'hui des Républicains. C'est de prendre quelques
06:24postes ministériels, voiture avec chauffeur.
06:26Par contre, quand ça chauffe, il n'y a plus personne.
06:28On en parlera dans quelques instants, mais si François Bayrou
06:30ou Jean-Philippe Tanguy publient cette feuille de route par décret,
06:33ce sera un casus belli ?
06:34Ce sera un casus belli et sans doute une censure
06:36décidée par Marine Le Pen et Jordan Bardella
06:38parce qu'on ne peut pas redresser la France
06:40avec de tels boulis. Ce n'est pas possible.
06:43Je vous ai dit aux États-Unis, l'électricité, c'est 30 euros.
06:44En Chine, c'est 40 euros. Nous, ce sera 100 euros.
06:47Comment voulez-vous que l'économie française,
06:48enfin nous, avec les macronistes et la gauche,
06:50ce sera 100 euros ? Comment voulez-vous
06:52que l'économie française, que nos entrepreneurs,
06:54que nos boulangers, que nos artisans
06:56puissent tenir avec une facture énergétique
06:58qui va doubler ? Parce qu'on parle de l'électricité,
07:00mais dans cette PPE 3, il y a quoi ? Il y a aussi
07:02des taxes sur le carburant. Il y a 17 centimes
07:04par litre, moi je le dis aux Français,
07:0617 centimes par litre qui sont
07:08dans les couloirs de Bercy,
07:10sur le dos des Français avant 2027.
07:12Et pourtant, l'ancien Premier ministre, Gabriel Attal, dit que
07:14vous formez un axe aujourd'hui anti-écologique,
07:17écologiste, avec
07:18l'ADPE, le PPE, le ZFE,
07:20pardonnez-moi pour tous ces acronymes, et donc
07:22les éoliennes aujourd'hui.
07:23Monsieur Attal, c'est l'axe anti-français,
07:25main dans la main avec les insoumis,
07:27pour toujours plomber les Français,
07:28faire pénitence avec
07:30Madame Rousseau et faire croire que c'est la petite
07:32mamie dans la Picardie avec son diesel
07:34qui tue la planète, pendant que leurs amis
07:36font le tour du monde avec des yachts, à Saint-Tropez
07:38ou à Cannes pour donner des leçons aux Français.
07:39Donc quand les acteurs et les actrices, tous les soutiens
07:42de ce soi-disant barrage républicain,
07:44arrêteront de donner des leçons depuis leur yacht
07:46et depuis leur grande soirée mondaine aux Français qui travaillent...
07:49Pensez à des personnalités en particulier ?
07:51Oui, Guillaume Canet ou d'autres
07:52qui passent leur vie à donner des leçons,
07:54Madame Greta Thunberg, qui est toujours avec le showbiz,
07:57qui font les grandes prophéties,
07:58ce sont les grandes prophétesses du showbiz
08:00et de la fin du monde, et ils en vivent.
08:02C'est devenu un business pour certains,
08:04et pendant ce temps, la situation de l'écologie mondiale
08:06régresse, parce que pendant qu'ils ont fermé,
08:09pendant qu'ils se sont attaqués au nucléaire
08:10dans le monde entier, en Allemagne,
08:12mais dans d'autres pays,
08:12et bien le réchauffement, il continue.
08:14Donc on a passé les 1,5 degrés
08:16avec les méthodes des écologistes.
08:17Vous dites que chacun doit être cohérent
08:19avec ses paroles, mais est-ce que vous l'êtes vous-même ?
08:20Plus les écologistes parlent, plus le climat réchauffe.
08:22Est-ce que vous êtes vous-même cohérent
08:23avec ce que vous promettez ?
08:25Vous parlez, donc vous dénoncez cette action sur l'énergie.
08:28Après l'échec du conclave sur les retraites,
08:30le Parti Socialiste a donc annoncé déposer
08:31une motion de censure contre le gouvernement
08:33de François Bayrou.
08:34Il rejoint en cela la position de LFI.
08:37Ça veut dire qu'une nouvelle fois,
08:38le RN est en position de faire tomber
08:40ou de maintenir le gouvernement.
08:42La pression est quand même forte sur vous.
08:43Est-ce que vous confirmez ce matin ?
08:45Vous n'allez pas voter cette censure ?
08:46Il y a très peu de chances qu'on vote une censure
08:48sur les retraites pour une raison simple.
08:50C'est que la censure ne va pas faire baisser
08:52l'âge de retraite de 64 à 62 ans.
08:54Mais là, on a les socialistes.
08:56Avant, vous faisiez de certains sujets une ligne rouge.
08:58Là, pour les retraites, ce n'est pas une ligne rouge.
08:59Ça n'a jamais été une ligne rouge.
09:00Malgré ce que vous avez promis à vos électeurs.
09:02Parce qu'on a promis que quand Marine Le Pen
09:03serait au pouvoir, avec Jordan Bardella,
09:05Premier ministre, on pourrait faire passer
09:07la retraite de 64 à 62 ans.
09:09On le fera.
09:10Et c'est une promesse qu'on renouvelle
09:11pour les chaînes d'échéance.
09:13Mais là, les socialistes,
09:14qui ont évidemment fait élire Emmanuel Macron,
09:16qui, quand ils étaient au pouvoir,
09:17rappelons-le, ont augmenté la durée de cotisation.
09:19Certains disent qu'ils prennent leurs responsabilités.
09:21Les responsabilités de quoi ?
09:22Monsieur Bayrou tomberait sur cette censure.
09:25Est-ce que la situation des retraites
09:27pour les Français va changer ?
09:28Non.
09:28Alors, pardonnez-moi, dans ce cas-là,
09:29pourquoi le faire tomber sur le budget à l'automne ?
09:31Parce qu'on a bloqué le budget.
09:32C'est-à-dire que quand Monsieur Barnier est tombé,
09:34on a bloqué 40 milliards de hausses d'impôts.
09:36Pour avoir Monsieur Bayrou avec quel budget ?
09:39Ça, par contre, oui.
09:39Si Monsieur Bayrou veut imposer des impôts,
09:42veut faire des coupes sèches dans des budgets
09:44très importants comme la recherche,
09:45l'agriculture ou l'industrie,
09:47là, on sera là pour le couper.
09:48Mais là, faire tomber Monsieur Bayrou,
09:50ça ne va pas baisser l'âge de départ à la retraite.
09:52La gauche, et c'est encore de mentir, pourquoi ?
09:55Parce que quand on a déposé avec Marine Le Pen
09:57à l'Assemblée nationale, il y a encore six mois,
09:58une proposition de loi concrète
10:00pour baisser l'âge de départ à la retraite
10:01de 64 à 62 ans,
10:03la gauche a voté contre.
10:04Et ils ont voté main dans la main pour plomber la loi.
10:07Donc, c'est trop facile de plomber
10:09les vraies initiatives de Marine Le Pen
10:10pour baisser l'âge de départ à la retraite
10:11et après de pérorer en faisant croire
10:13que la chute de Monsieur Bayrou
10:15va permettre aux gens de partir plus tôt.
10:17Politiquement, Jean-Philippe Tanguy,
10:18qu'est-ce que vous répondez à l'argument
10:19sur lequel vous êtes désormais un parti du système
10:21qui veut maintenir le système,
10:23sauver Emmanuel Macron et François Bayrou,
10:25peut-être en attendant une décision de justice
10:26concernant Marine Le Pen
10:27ou la prochaine présidentielle,
10:29peut-être aussi pour ne pas hâter
10:31l'arrivée de Jordan Berdela.
10:33Et plus directement, la question est
10:35en quoi vous n'êtes pas la béquille du gouvernement ?
10:37On l'a bien vu sur l'énergie.
10:38On est l'antisystème par essence,
10:39le vote de rupture contre tous ces lobbies
10:41qui s'empiffrent sur le dos des Français
10:43et qui leur font payer leurs erreurs.
10:45Voilà, hier, le vote, c'était quoi ?
10:46Main dans la main,
10:47de Monsieur Mélenchon à Monsieur Philippe,
10:50tous unis avec les LR qui s'abstiennent,
10:51qui ne servent à rien,
10:52tous unis contre le programme du Rassemblement National
10:55pour les Français,
10:56tous unis pour doubler la facture des Français
10:58et mettre des taxes sur le carburant et le gaz.
11:01Qu'est-ce que vous allez dire demain à vos électeurs sur le terrain ?
11:03On leur dira, ce qu'on leur a toujours dit,
11:05on pourra baisser l'âge de départ à la retraite,
11:07on pourra réparer les injustices faites aux femmes
11:09qui travaillent et qui ont élevé des enfants,
11:11aux personnes qui ont des métiers difficiles,
11:13quand Marine Le Pen et Jordan Berdela seront au pouvoir.
11:15En attendant, la réforme de la retraite reste telle qu'elle
11:17et donc vous l'admettez, vous l'assumez, vous l'adouber.
11:19Mais qui a fait le barrage des escrocs et des antirépublicains
11:24aux dernières élections ?
11:25Mais des escrocs, quand vous avez des gens,
11:27qui de Monsieur Mélenchon à Monsieur Philippe,
11:29en passant par Monsieur Wauquiez et Monsieur Rotaillot,
11:31s'allient directement, soit indirectement,
11:34en jouant les faux-culs,
11:36contre les candidats du Rassemblement National
11:37et de Monsieur Ciotti,
11:38c'est-à-dire contre les candidats
11:40qui voulaient baisser la retraite de 64 à 62 ans,
11:43quand vous avez la gauche qui sauve le siège de Madame Borne
11:46contre un candidat du Rassemblement National
11:47et qui sauve le ciel de Madame retraite à 64 ans,
11:51qu'est-ce que vous voulez que vous disez ?
11:51Vous attaquez la gauche, mais vous allez bien,
11:53mais au moment du budget,
11:55c'est avec elle que vous allez voter la motion de censure ?
11:57Ah bah oui, donc vous serez main dans la main.
11:59Ah mais nous, on veut bien utiliser les idiots utiles de gauche
12:01pour l'intérêt de la France.
12:02Ah très bien, à ce moment-là, vous les utilisez ?
12:03Mais bien sûr, on utilise sciemment
12:06tous les outils à notre disposition pour défendre les Français.
12:09Donc si la gauche est utilisable dans l'intérêt des Français,
12:13on l'utilise.
12:14Mais aujourd'hui, elle essaie d'utiliser les Français contre eux-mêmes.
12:17Pourquoi ? Parce qu'il faut croire aux Français
12:19que censurer Monsieur Béroud sur les retraites
12:20pourrait baisser l'âge de départ à la retraite
12:22ou augmenterait les pensions.
12:24Pas du tout.
12:24Voilà, donc tout ça, c'est un mensonge des socialistes
12:26qui d'ailleurs eux-mêmes cherchent quand même à faire oublier
12:29le, faut-il le rappeler, le bilan de Monsieur Hollande
12:32qui avait augmenté la durée de cotisation.
12:34Mais c'est marrant parce que les insoumis
12:35qui sont toujours pour les droits des travailleurs
12:37et ne se sont pas gênés pour faire élire Monsieur Hollande
12:40et tous ses amis qui ont aggravé la situation
12:42des retraités français et des travailleurs.
12:44Dans ce gouvernement que vous n'allez donc pas,
12:45et vous le confirmez ce matin sur Europe 1 et CNU,
12:47censurer en tous les cas sur la question des retraites...
12:49C'est Marine Le Pen et Jordan Bardella qui décideront.
12:52Mais les éléments ont été mis...
12:52C'est une opinion donc personnelle que vous avez donnée ?
12:54Non, ce n'est pas une opinion personnelle.
12:55C'est aujourd'hui la décision, comment dire,
12:57la trajectoire qu'a donnée Marine Le Pen et Jordan Bardella
12:59depuis un an sur...
13:01Il n'y a pas de censure en tous les cas sur les retraites, c'est clair.
13:03Ce n'était pas une ligne rouge parce que c'était mentir aux Français.
13:06Et nous, on ne ment pas aux Français.
13:07Alors parfois, c'est difficile de dire la vérité.
13:09C'est sûr que c'est plus facile de mentir comme les socialistes
13:11en faisant croire que la censure ferait baisser l'âge de départ à la retraite.
13:15C'est un mensonge.
13:17Sur le plan intérieur de la sécurité,
13:18vous avez évoqué tout à l'heure les LR.
13:21Le ministre LR de l'Intérieur, Bruno Rotaillot,
13:24a répondu hier à l'Assemblée à toutes vos critiques.
13:27Il parle d'une obsession à son égard, Bruno Rotaillot.
13:30Il affirme que finalement, il vit juste puisqu'il est votre obsession.
13:34Qu'est-ce que vous lui répondez ?
13:34Non, mais M. Rotaillot s'invente une vie et un courage qu'il n'a pas.
13:38Qu'est-ce qu'il a dit hier à ses amis ?
13:39Il dirige bien les Républicains maintenant.
13:41Alors pourquoi le groupe républicain au Sénat
13:43a fait une loi avec deux fois plus d'éoliennes,
13:46quatre fois plus de solaire et quelques réacteurs nucléaires
13:48pour amuser la galerie ?
13:50Et pourquoi, à l'Assemblée, ils ont dit le contraire ?
13:52Et finalement, pour s'abstenir ?
13:54Donc ce sont des gens qui crient très fort,
13:55qui promettent beaucoup de choses.
13:56Mais même quand ils sont au gouvernement,
13:58ils n'ont même pas le courage de mettre des actes d'autorité.
14:00Il faut quand même se rendre compte que Marine Le Pen,
14:02dans l'opposition, a eu plus d'influence sur l'énergie
14:05que M. Rotaillot au gouvernement.
14:07Donc c'est ça la situation. Pourquoi ?
14:09Parce que Marine Le Pen, elle est courageuse
14:10et M. Rotaillot, c'est un lâche.
14:13C'est aussi clair et sans nuance que cela pour vous.
14:15L'acheter, escrocs, c'est comme ça que vous avez résumé
14:18depuis le début de l'entretien à vos opposants ?
14:20Bien sûr, mais c'est malheureusement le triste constat.
14:23L'alliance des droits, ce n'est pas pour demain.
14:24Mais pourquoi est-ce que la France est dans cette situation ?
14:26La France a 3 000 milliards d'euros de dettes,
14:28500 000 migrants qui rentrent par an,
14:30c'est bien parce qu'on a des incapables à la tête de l'État,
14:33et des menteurs, donc des escrocs.
14:34Il ne faut pas avoir peur des mots et peur des choses.
14:36Moi, j'ai peur du déclin de mon pays.
14:37Moi, j'ai peur que des salariés qui travaillent dur
14:39n'arrivent pas à vivre de leur travail avec leurs enfants.
14:41J'ai peur que des retraités arrivent à un âge avancé
14:45avec des toutes petites retraites
14:46qui ne leur permettent pas d'être en bonne santé
14:48et de vivre dignement.
14:49Ça, ça me fait peur.
14:49Par contre, désigner mes adversaires pour ce qu'ils sont
14:51et surtout pour ce qu'ils ont fait contre la France,
14:54ça, je n'ai pas peur de le dire.
14:55On va conclure, Jean-Philippe Tanguy.
14:57Si vous permettez, des questions courtes
14:58qui appellent des réponses aussi courtes si possible.
15:00Donald Trump, faiseur de paix ?
15:02Oui, aujourd'hui, faiseur de paix, on espère.
15:05Une frappe quand même très impressionnante
15:07et avec, comment dire, un cessez-le-feu dès le lendemain.
15:10Donc, vous savez, moi, je suis très dur souvent
15:11avec la politique américaine.
15:13Moi, je ne suis pas un atlantique, je suis gaulliste.
15:14Mais quand les choses sont bien faites,
15:16enfin, faites au mieux, il faut le dire.
15:18Jean-Luc Mélenchon veut débaptiser la langue française.
15:20Que lui répondez-vous ?
15:22Il a 40, sa nationalité française.
15:23Ça nous ferait des vacances.
15:24Marlène Chappat, décorée de la Légion d'honneur,
15:26veut le dit de félicitations ?
15:27Le pire est toujours possible.
15:29Dominique Desvillepin à la tête d'un nouveau mouvement,
15:31la France humaniste, bien trouvée comme nom ?
15:33Non, je dois dire que je suis pris d'un fou rire
15:36en entendant cela, écoutez.
15:38Pourquoi ?
15:39La France humaniste, ça ne lui ressemble pas ?
15:41Non, mais écoutez, M. Villepin fait la retape
15:43pour les pays du Golfe,
15:44qu'on s'intéresse, comment dire, au fond de tiroir
15:47et surtout au fond de caisse de ses activités.
15:48Ce qu'il a toujours nié.
15:49La personnalité...
15:50Il a toujours nié, mais enfin...
15:51Oui, d'accord, il a toujours nié,
15:52mais qu'il ouvre ses comptes.
15:53Moi, je le mets au défi, M. Villepin,
15:55plutôt qu'être humaniste, d'être transparent.
15:56S'il est candidat, il y aura la transparence.
15:58Donc, ce sera un peu trop tard.
15:58Comme M. Macron, on a appris
15:59qu'il avait menti sur son patrimoine
16:01un peu trop tard.
16:01La personnalité politique avec laquelle
16:03un certain nombre de Français
16:04voudraient partir en vacances,
16:05c'est Jordan Bardella.
16:07Et vous, mais vous ne pouvez pas choisir
16:08un membre du RN, pour conclure.
16:10Avec tout ce que vous avez dit
16:11sur vos opposants politiques,
16:12ça va être compliqué de trouver quelqu'un,
16:14mais je laisse le dernier mot.
16:16Eh bien, écoutez, je partirai
16:17avec quelqu'un que j'aime
16:17parce que je ne les vois pas assez.
16:20Sur le plan politique ?
16:21Non, personnel.
16:22Ma question est celle-là.
16:24Ben oui, ben là, oui,
16:25je n'ai pas trop d'idées.
16:26Je n'ai pas envie de partir
16:26avec un adversaire.
16:27Il y a suffisamment de problèmes
16:28tout le reste de l'année.
16:29Non, il ne peut pas y avoir
16:30d'amitié aussi.
16:31Si, il peut y avoir de l'amitié,
16:33mais s'il dit un non,
16:33ça ferait trop de jaloux.
16:34Merci Jean-Philippe Tanguy.
16:36Merci, peut-être vous partirez seul
16:37ou alors sur le plan personnel.
16:39C'était votre grande interview.
16:40Bonne journée, à bientôt.
16:40Bonne journée.
16:40Sous-titrage Société Radio-Canada
16:43Sous-titrage Société Radio-Canada
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