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  • 26/05/2025
Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Thibaut de Montbréal. Bonjour Sainia Mamouk.
00:02Bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Vous êtes avocat, président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
00:08Avec vous ce matin, Thibaut de Montbréal, nous allons aborder les différents défis sécuritaires auxquels nous faisons face.
00:13Et ils sont tellement nombreux.
00:14Mais tout d'abord, ces actes de malveillance et de sabotage à Cannes et plus largement dans le sud-est.
00:19Dans un communiqué, deux groupes revendiquent ces actions.
00:22Ils se présentent comme des groupes anarchistes.
00:24Rappelons que près de 160 000 foyers ont été privés d'électricité à Cannes.
00:28Près de 45 000 à Nice.
00:30Des actions terroristes, dénoncent à la fois Christian Estrosi, le maire de Nice et Éric Ciotti.
00:35Thibaut de Montbréal, est-ce que c'est le cas ?
00:37Est-ce que vous jugez aussi que ce sont des actions terroristes et des formes plus largement de déstabilisation de grande ampleur ?
00:42Ce sont à l'évidence des actes qui sont des actes de pré-guérilla.
00:48C'est de la déstabilisation à des fins politiques
00:52et qui ont pour effet de paralyser la capacité d'un pays à fonctionner.
00:58Je voudrais préciser une chose importante.
01:00On a beaucoup parlé, à juste titre, puisqu'en plus c'est dans le communiqué des gens qui ont revendiqué cette action,
01:06de l'émotion qu'il y a eu au Festival de Cannes,
01:09où les gens n'ont plus préparé que trois heures avant la cérémonie.
01:13Mais ça, c'est l'écume des choses.
01:14La réalité, et c'était traité à la marge dans les sujets,
01:19c'est qu'au bout de quelques heures, il n'y a plus à manger.
01:22C'est le chaos de la circulation.
01:23Donc, il y a un gros problème d'intervention des véhicules de secours.
01:26160 000 habitants, ce sont des endroits complets où la vie est paralysée.
01:32L'électricité, Sonia Mabrouk, c'est la vie, aujourd'hui.
01:37Et c'est le nerf de la guérilla.
01:38Mais c'est le nerf de la guérilla.
01:39Quand vous coupez le courant, vous coupez complètement la capacité d'une société à s'organiser,
01:46y compris sur le plan sécuritaire.
01:48Vous savez, Churchill disait, il y a neuf repas chauds entre la civilisation et la barbarie.
01:53Et c'était à une époque où la vie allait moins vite.
01:56Aujourd'hui, on a beaucoup souri de voir que les festivaliers cherchaient des sandwiches dans les distributeurs
02:02parce que les palaces avaient la cuisine qui ne fonctionnait plus.
02:06Ça, ça a duré quelques heures.
02:07Mais qu'est-ce qu'on fait si ça dure deux ou trois jours ?
02:09Moi, ce que je pense, je vous le dis très sincèrement,
02:11on est dans une période où la violence augmente,
02:14où l'extrême gauche cherche à provoquer le chaos.
02:16Et la meilleure façon de provoquer le chaos dans un pays,
02:19c'est de couper l'électricité.
02:20Et il y a un précédent, c'est qu'il y a quelques semaines,
02:22en Espagne et au Portugal,
02:24il y a eu un événement dont les services de renseignement
02:26tentent à penser,
02:29il y a des enquêtes en cours partout,
02:30officielles et officieuses,
02:32que c'est le produit d'une cyberattaque,
02:34d'une puissance étrangère,
02:36sans doute russe, mais parce qu'il n'y a pas de 36 États capables de faire ça,
02:39et on a vu qu'il a fallu, à certains endroits,
02:42jusqu'à 12 heures pour rétablir le courant.
02:45Et au-delà de 12 heures,
02:47c'est le moment où l'armée a failli être déployée,
02:49c'est-à-dire qu'il a été envisagé de déployer l'armée,
02:51au bout de 12 heures.
02:52Ça veut dire qu'on pourrait avoir cela en France ?
02:54Je ne sais pas si on a en face...
02:56Mais nous sommes vulnérables aujourd'hui,
02:57Thibaut de Montréal, à ce point-là ?
02:58Mais nous sommes extrêmes...
02:59Mais pas que nous !
03:00Tous les pays...
03:01Aujourd'hui, encore une fois,
03:03tous les pays occidentaux,
03:04et tous les pays d'une manière générale,
03:06fonctionnent grâce à l'électricité,
03:09et grâce, au sens le plus large du terme,
03:11à l'informatique.
03:11Or, l'informatique ne peut pas fonctionner sans électricité.
03:14Donc, aujourd'hui,
03:16les artères d'une société moderne,
03:20c'est l'électricité,
03:21et s'en prendre à l'électricité,
03:22ce sont des actes extrêmement graves.
03:25Il ne faut surtout pas traiter ça par-dessus la jambe.
03:27Et ça fait des années que les groupes d'extrême-gauche
03:29s'en prennent,
03:30notamment dans le massif central,
03:31dans la région de Grenoble,
03:32dans le Linusin,
03:33aux infrastructures d'Enelis,
03:35des RTE.
03:36Ah non, ça c'est une première.
03:39Et moi, je pense que ce sont des tests,
03:42et qu'un jour,
03:44on aura quelque chose de plus vaste
03:45et de plus coordonné,
03:47et qu'en fait,
03:47la coupure du courant
03:49sera un acte préparatoire
03:50à des choses plus graves.
03:51En tout cas,
03:51c'est à cette logique-là
03:52qu'il faut se préparer.
03:53On entend votre alerte,
03:54évidemment,
03:55venant de vous,
03:55ça prend tout son sens.
03:56Dans l'actualité,
03:57Thibaut de Montbréal,
03:58ce cri de colère,
03:58un cri du cœur
03:59d'une mère qui a perdu son fils,
04:01Elias,
04:01tué à coups de machette à Paris
04:03en janvier dernier
04:04pour avoir refusé de donner
04:06son téléphone portable.
04:07Dans une lettre publiée dans Le Figaro,
04:08la mère d'Elias demande
04:09« Qui s'est moqué de mon fils ? »
04:11Ces deux adolescents de 16 et 17 ans
04:13qui, en toute impunité,
04:14écrit-elle,
04:15réitèrent,
04:15des vols avec violence
04:17de ces deux adolescents
04:18qui, malgré une interdiction juridique
04:20d'entrer en contact,
04:21se retrouvent régulièrement
04:22autour du stade Jules Noël
04:24pour commettre des délits.
04:26Qui a tué son fils,
04:27au-delà, évidemment,
04:28de ces deux individus,
04:29Thibaut de Montbréal ?
04:30À la fin de la décennie précédente,
04:32quand je parlais d'ensauvagement
04:34de la société,
04:34tout le monde me tombait dessus
04:35en disant que c'était excessif,
04:37etc.
04:37Mais là,
04:38on est au cœur
04:38de la démonstration
04:40d'un ensauvagement
04:41et de l'impuissance
04:42de la réponse en face.
04:44Pourquoi ?
04:44Parce qu'on a affaire
04:46à une action
04:47d'une gravité extrême
04:49de jeunes
04:50qui en tuent un autre
04:51avec une machette
04:52qui était un outil
04:52qui, il y a une quinzaine d'années,
04:53était beaucoup moins présent
04:54sur le territoire,
04:56ce qui induit
04:56des conséquences,
04:58des implications culturelles
04:59dont personne ne parle.
05:00C'est ce qu'elle dénonce aussi.
05:01J'en profite.
05:02Elle dit responsabilité des médias
05:03qui n'osent pas parler de machette.
05:05Bien sûr, une machette.
05:06Dit-elle.
05:06La machette,
05:07c'est un instrument
05:07qui vient d'Afrique.
05:08C'est comme ça.
05:09Ça ne veut pas dire
05:09qu'il n'y en a jamais eu
05:10sur le territoire français.
05:11Ça veut dire qu'aujourd'hui,
05:12il y en a beaucoup plus
05:12et qui sont utilisés comme armes.
05:14Je le constate
05:15et les statistiques le démontrent.
05:16Ce que dit également
05:17cette maman éplorée,
05:19c'est que c'était
05:20toute l'impuissance
05:21de la justice.
05:22Voilà.
05:23D'abord,
05:23l'un des deux agresseurs
05:25était, me semble-t-il,
05:27déjà poursuivi
05:28et connu du service de police
05:29pour des faits de violence.
05:31Et ensuite,
05:31ce qu'elle dénonce,
05:33c'est que maintenu en liberté,
05:34en réalité,
05:35alors qu'ils n'ont pas le droit
05:35de communiquer,
05:36ils continuent à communiquer,
05:37ça renvoie
05:38à l'exigence absolue
05:40d'une sévérité accrue.
05:43La loi Attal
05:44va dans le bon sens,
05:45mais il faut aller
05:45encore plus loin
05:46en matière
05:47de réponse
05:50à la délinquance violente
05:51des mineurs.
05:53Il faut que le jeune délinquant
05:54sente instantanément
05:56la réponse de l'État.
05:57Pour des faits
05:58de violence grave,
05:59je ne parle même pas de meurtre,
06:00mais pour des faits
06:00de violence grave,
06:01ce sont des privations
06:02de liberté,
06:03ce sont des réponses
06:04immédiates
06:05que le jeune doit sentir.
06:06Aujourd'hui,
06:07ce que nous considérons
06:08globalement comme
06:09de la bienveillance
06:09dans notre réponse
06:10à la délinquance
06:11des mineurs,
06:12en face,
06:12c'est considéré
06:13comme de la faiblesse.
06:13Thibaut de Montbréal,
06:14on comprend,
06:15et beaucoup de nos auditeurs
06:16et téléspectateurs
06:17évidemment sont d'accord
06:18avec vous,
06:18mais par exemple,
06:19comment expliquer
06:19la décision de certains juges
06:20comme ce cas à Cannes ?
06:23Par un jugement,
06:23le tribunal administratif,
06:25là en l'occurrence,
06:26a annulé la décision
06:27de la mairie de Cannes
06:28ayant conduit en 2022
06:29au retrait
06:30de l'autorisation
06:31d'occupation
06:31du domaine public
06:32d'un commerçant
06:33sur le marché
06:33de l'avocat.
06:34Ce commerçant,
06:35l'homme,
06:35n'est autre que le père
06:36d'un adolescent
06:37impliqué dans l'agression
06:38d'une octogénaire.
06:39Ça avait fait
06:40les gros titres
06:41des médias.
06:42Alors le maire,
06:43David Lissner,
06:44il assumait,
06:44Thibaut de Montbréal,
06:45une sorte de,
06:46comment dire,
06:47de faire porter
06:47la responsabilité
06:48des actes du fils
06:49à la famille,
06:50mais la justice
06:51ne l'entend pas.
06:51En tout cas,
06:52certains magistrats
06:52ne le comprennent pas.
06:54Alors là,
06:54c'est une affaire
06:54très technique
06:55parce que c'est une décision
06:56d'un juge administratif
07:02pour les activités
07:04du père.
07:04Là, c'est l'avocat
07:04qui répond.
07:05Non, mais parce qu'il faut
07:06être très précis
07:07parce qu'avant de faire
07:08des procès en laxisme
07:11ou en faiblesse
07:11de la justice,
07:12la faiblesse de la justice
07:14est un sujet.
07:15Là, c'est un tout petit
07:16peu différent,
07:17mais pour élargir
07:18et répondre à...
07:18On ne peut pas l'étendre,
07:18vous voulez dire
07:19à la responsabilité,
07:20normalement ?
07:21Là où je rejoins
07:22évidemment David Lissner
07:23et je réponds
07:24à votre question,
07:25c'est qu'il faut réfléchir
07:26à une possibilité
07:27très largement accrue
07:29de responsabiliser les parents
07:30pour les actes
07:31des enfants mineurs.
07:32C'est ça le sujet.
07:34Quand un enfant mineur
07:35cause un acte préjudiciable
07:37à l'ensemble de la société
07:38et qu'il a d'une certaine manière
07:42échappé à l'autorité
07:45de ses parents,
07:46il faut impliquer
07:47de plus en plus les parents,
07:49il faut les responsabiliser.
07:50Ensuite, il faut qu'il y ait
07:51des enquêtes pour savoir
07:51s'ils ont une forme
07:52de responsabilité.
07:53Mais lorsqu'on a
07:54un multidélinquant,
07:55un multirécidiviste
07:56dont les parents ne s'occupent pas,
07:59parents qui par ailleurs
08:00bénéficient d'un certain nombre
08:01d'aide de la société,
08:03il faut évidemment
08:04qu'ils se sentent
08:04eux-mêmes,
08:05les parents,
08:06touchés et vulnérables
08:08par une réponse
08:08de la société.
08:09C'est un combat
08:10protéiforme
08:11et il faut que la société
08:12réponde sur tous les fronts,
08:13y compris sur le front
08:14de l'autorité parentale.
08:16Ce que vous dites,
08:16le combat protéiforme,
08:17je vais dans un autre domaine,
08:19on poursuit notre entretien
08:20sur CNews et Europe 1
08:21avec les suites
08:22du rapport
08:22sur les frères musulmans
08:23qui suscite,
08:24vous le savez,
08:24Thibaut de Montbréal,
08:25de très nombreuses réactions
08:26politiques.
08:27Le journal du dimanche
08:28a insisté hier
08:29sur ce que ne dit pas
08:30ce rapport,
08:31autrement dit
08:31des territoires entiers,
08:33sous la coupe
08:33des islamistes
08:34qui veulent contrôler,
08:35c'est ce que disent
08:36les renseignements,
08:36l'avis du berceau
08:37au tombeau.
08:38S'il n'y a pas
08:39de sursaut,
08:40vraiment cette fois-ci
08:40à la hauteur
08:41de la gravité
08:41de la situation,
08:43quel est le risque selon vous ?
08:44Comment vous le qualifiez
08:45ce risque pour notre pays ?
08:46Alors ce n'est pas moi
08:46qui vais le qualifier,
08:48c'est l'ancien président
08:49de la Fédération
08:50des Organisations Islamiques
08:51d'Europe
08:51qui s'appelle
08:52Shaqib Ben Makhlouf
08:53et qui dit,
08:55et c'est une citation
08:55que j'extraie
08:56de la page 20 du rapport,
08:58donc c'est le document
08:58des services de renseignement
08:59que je lis,
09:00il dit la chose suivante
09:01« Le cadre juridique européen
09:03permet de présenter
09:04le modèle
09:05d'un musulman décent
09:06qui est considéré
09:07comme un bon modèle
09:08pour propager l'islam
09:09de manière positive
09:10sans attirer l'attention
09:11sur le fait
09:12que nous islamisons
09:13l'Occident ? »
09:14La réponse est là.
09:15Ce n'est même pas un risque,
09:16c'est un programme annoncé.
09:18Alors c'est le programme annoncé
09:19par des gens
09:19qui sont des ennemis,
09:20ce sont nos ennemis
09:21et nous avons la chance
09:23parce que c'en est une
09:24d'avoir une alerte.
09:27Ils attirent notre attention.
09:28Ils ne dissimulent rien,
09:29Sonia Mabrouk,
09:30de leur volonté
09:31et de leur objectif.
09:32Ils le disent aussi ouvertement
09:33que ce qui est écrit
09:34dans ce rapport.
09:36Voilà le risque
09:37et la difficulté qu'on a
09:39et on l'a entendu
09:40au travers des réactions politiques
09:41depuis quelques jours,
09:43c'est que beaucoup de gens,
09:44avant ils n'en parlaient pas,
09:45ils disaient que c'était faux,
09:46qu'on était paranoïaque
09:47lorsque l'on pointait ce risque.
09:48Ensuite,
09:49maintenant que ce risque
09:49est établi par les services
09:51de renseignement,
09:52eh bien,
09:53ils le disqualifient
09:54en disant
09:54« Oui, mais regardez
09:55combien ils sont,
09:56quelques centaines,
09:57comment on ne va pas
09:58se laisser terroriser,
09:58etc. »
09:59mais ce serait vrai
10:00si on était en ordre de bataille,
10:02ce serait vrai
10:03si on avait pris
10:03la mesure du risque,
10:05si on prend la mesure du risque
10:06à fond
10:06et qu'on met tous les moyens
10:08aujourd'hui
10:09de l'État.
10:11Mais bien sûr qu'elle peut.
10:12Mais après alors
10:12des années de décennies,
10:14de compromissions,
10:15voire de soumissions,
10:16elle peut être encore gagnée ?
10:17Mais alors,
10:18c'est là où j'allais en venir,
10:19c'est que vous employez
10:20les bons mots,
10:20c'est la compromission,
10:21la soumission.
10:22Aujourd'hui,
10:22l'objectif,
10:23pour faire très court,
10:24il y a les frères musulmans,
10:27dont on a beaucoup parlé
10:28depuis une semaine,
10:28il y a aussi les salafistes.
10:30Et le grand mérite
10:30de l'enquête
10:31de William Molinier
10:32dans le JDD,
10:33c'est de rappeler
10:34qu'en fait,
10:35ce sont les deux.
10:36Les frères musulmans,
10:37pour faire court,
10:37sont plutôt dans l'entrisme discret
10:39en faisant semblant
10:40de respecter
10:41et d'adhérer
10:42aux lois de la République
10:43et les salafistes
10:44sont plus dans une logique
10:44de séparatisme culturel,
10:46c'est-à-dire
10:46de créer une contre-culture musulmane.
10:48Mais les deux
10:49sont aussi dangereux
10:50et concourent
10:51au même objectif d'islamisation.
10:53C'est pour ça que moi,
10:53je préfère parler
10:54avec d'autres
10:55de risques frérots salafistes.
10:57Et une fois
10:58qu'on a identifié
10:59ce risque,
11:01eh bien,
11:02il faut faire très attention
11:03parce que la tentation,
11:04et on va voir au municipal
11:05l'année prochaine,
11:06c'est dans 11 mois,
11:07la tentation,
11:09ça va être
11:09de la part des listes
11:10de droite et de gauche,
11:12compte tenu
11:12de la fraction
11:13de plus en plus importante
11:14de nos compatriotes musulmans
11:16qui ne sont pas
11:17dans leur intégralité
11:18dans cette logique
11:19d'islamisation,
11:20mais qui sont manipulés
11:21par les islamistes
11:22avec des techniques
11:23de victimisation,
11:24qui sont très bien décrites
11:25dans le rapport.
11:26Le risque,
11:27c'est de faire
11:28du clientélisme
11:29et de tomber
11:30dans le panneau,
11:31de prendre sur les listes
11:32qu'on soit
11:33candidat de droite,
11:37de gauche,
11:37écologiste,
11:38et de prendre
11:38quelqu'un
11:39qui est en réalité
11:41dans une logique
11:42d'entrisme,
11:43parce que c'est la stratégie
11:44pour que dans 10 ans,
11:45dans 15 ans,
11:46il y ait des grands électeurs
11:47qui puissent voter
11:48au sénatorial
11:48et qui puissent influencer
11:50la politique locale
11:51et nationale
11:52dans la direction
11:53que souhaitent les islamistes.
11:54Je disais exactement
11:55il y a quelques jours
11:56le préfet des Hauts-de-Seine,
11:58Thibaut de Montréal,
11:58qui avait dit
11:59que ce n'est pas tant
11:59les listes communautaires
12:00qui peuvent poser souci,
12:03mais effectivement
12:04que des candidats
12:05infiltrent des listes
12:07grand public,
12:08assumées,
12:09et qui,
12:10comme vous le dites,
12:10arrivent à influencer
12:11la politique.
12:12C'est un péril,
12:13c'est un péril
12:14qui par exemple
12:14est parfaitement documenté,
12:17notamment il y a
12:18un organe turc
12:19proche des frères musulmans
12:20qui s'appelle la Dianet,
12:21qui est un organe gouvernemental,
12:22qui est dans cette logique
12:23de construire l'antrisme
12:24en connaissant nos faiblesses
12:26et en utilisant
12:27nos propres lois
12:27contre nous-mêmes.
12:28Alors il y a le risque
12:29frérot salafiste
12:30que vous avez décrit
12:31et il y a le passage
12:32à l'acte,
12:32c'est-à-dire il y a
12:33ce long cortège
12:35d'attentats islamistes
12:36et il en est un
12:36qui a visé
12:37un couple de policiers
12:38chez eux,
12:39égorgés,
12:39il faut dire le mot,
12:41devant leur enfant
12:41qui avait à l'époque
12:42trois ans.
12:43Il s'agit de l'attentat
12:44de Magnanville.
12:45Vous représentez
12:46l'un des deux policiers
12:47Vanessa Schneider.
12:48Le procès en appel
12:49démarre aujourd'hui.
12:50C'est le procès
12:50de la complicité,
12:52l'accusé suspect
12:54et dites-vous,
12:55vous le dites
12:55depuis des années,
12:56l'un des islamistes
12:57français les plus dangereux.
12:59C'est un des plus dangereux
13:00parce que c'est
13:01un des plus intelligents.
13:02Il s'exprime
13:03de façon posée,
13:05de façon structurée.
13:07Il essaye
13:08de faire opérer
13:09sur la cour
13:11et sur tous les gens
13:12une forme de séduction
13:14et tout ça
13:16au service
13:17d'une radicalité
13:19islamiste absolue
13:21qui est étayée
13:22par le dossier,
13:23qui est étayée
13:24par le comportement
13:25de son environnement,
13:26de son frère notamment,
13:27qui est également
13:27un individu extrêmement dangereux
13:29qui a lui aussi
13:29fait des séjours sur zone.
13:31Donc on est face
13:32à un écosystème,
13:33il y a un accusé
13:33mais qui s'inscrit
13:34dans un écosystème
13:35qui est glaçant.
13:36Je vous le dis
13:37comme je l'ai ressenti
13:37avec tous les acteurs
13:39de ce premier procès
13:40qui s'est déroulé
13:41dans une ambiance
13:42extrêmement tendue
13:43et j'espère évidemment
13:46que l'accusé
13:47ressortira de ce procès
13:48en appel
13:48avec la peine maximum
13:49comme en première instance.
13:50Sachant Thibault de Montbréal,
13:51je ne sais pas
13:51s'il faut l'évoquer
13:52ouvertement
13:53mais vous-même,
13:54vous êtes souvent
13:55la cible d'attaques,
13:57en tout cas
13:58de menaces verbales,
14:00je n'en dirais pas plus.
14:01Donc vous êtes à la fois
14:02un conseil,
14:03un avocat
14:03et très engagé
14:04au mépris,
14:06au détriment
14:06de votre sécurité
14:07aussi dans ce domaine.
14:09Il y a eu
14:09un certain nombre
14:09d'incidents
14:10et notamment en marge
14:11de ce procès,
14:12le frère justement
14:14de l'accusé
14:14avait un projet
14:16contre moi
14:17qui fait l'objet
14:17d'une information judiciaire
14:19dans laquelle,
14:20pour l'instant,
14:20c'est toujours soumis
14:21au secret de l'instruction
14:22mais dans laquelle
14:22il y a des éléments
14:23à la fois intéressants
14:24et très inquiétants
14:25et qui renforcent
14:26la réalité
14:28de cet écosystème
14:29islamiste
14:30qui est parfois,
14:32qui tente parfois
14:32de renverser notre société
14:34en jouant nos règles
14:35contre nous,
14:36ce sont les frères
14:37gros salafistes
14:37et qui parfois
14:38jouent la violence
14:39pour que les gens
14:39qui comme moi
14:40et comme d'autres
14:41sont des combattants
14:42anti-islamistes
14:43et bien soient
14:44intimidés
14:46et vous savez
14:46il y a la fameuse phrase
14:47c'est que
14:48vous en intimidez un
14:49ou vous en tuez un
14:50pour en terroriser 1000
14:51écoutez,
14:53pour ma part
14:53moi je vais continuer
14:55parce que je pense
14:55que c'est une question
14:56vitale pour notre pays.
14:56Il en faut beaucoup
14:57pour vous terroriser
14:58fort heureusement
14:59vous allez continuer
15:00Oui mais ça me dépasse
15:02très largement
15:03ce qui est en jeu
15:04c'est l'avenir
15:05de notre pays
15:06c'est l'avenir
15:07de mon pays
15:07les poilus
15:09ne sont pas morts
15:09en 14-18
15:10pour que nous cédions
15:12et nous refusions
15:13de combattre
15:14de regarder dans les yeux
15:15ce danger
15:16qui est un danger
15:17encore une fois
15:17qui est documenté
15:18parce que nos ennemis
15:19nous annoncent le programme
15:20et quand un programme
15:21est annoncé
15:21il n'y a pas d'autre choix
15:23que d'aller combattre
15:24ses ennemis
15:24encore une fois
15:25c'est eux ou nous
15:26et rendez-vous
15:26dans 30 ans
15:27et j'espère que nous aurons gagné
15:29j'en suis pas certain
15:30mais il faut que chacun
15:30se réveille
15:31à tous les niveaux
15:31de la société
15:32Eux ou nous
15:33on entend
15:33votre cri d'alerte
15:36j'allais vous poser
15:36une question
15:37plus politicienne
15:38mais je vais m'arrêter là
15:39je trouve que
15:39ce que vous dites
15:40sur le pays
15:40est beaucoup plus important
15:42je vous remercie
15:42Thibault de Montréal
15:43j'allais vous demander
15:43si vous êtes engagé
15:44en politique
15:45mais vous êtes engagé
15:46pour la France
15:46ça vaut tous les combats
15:48je pense
15:48Je suis un patriote
15:49depuis toujours
15:51Merci Thibault de Montréal
15:52c'était votre grande interview
15:53à bientôt

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