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  • 24/06/2025
Mardi 24 juin 2025, retrouvez Bertrand Puiffe (Gérant actions internationales, Fidelity), Adil Amor (Directeur de la coordination stratégique, Arkéa Asset Management) et Nuno Texeira (Directeur Analyses et Stratégie, Vega Investment Solutions) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
00:11Pour rester à l'écoute des marchés chaque jour, vous nous retrouvez en direct à 17h à la télévision,
00:16via vos box, sur les réseaux sociaux également, en live sur LinkedIn par exemple,
00:21et puis vous nous suivez en rattrapage évidemment avec le replay que vous retrouvez chaque jour sur bsmart.fr
00:27ou encore un podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, le cessez-le-feu fragile entre l'Iran et Israël
00:38qui entretient l'espoir d'un apaisement, d'une désescalade après 12 jours de guerre entre les deux pays,
00:48sous la houlette évidemment de Donald Trump et de son administration,
00:52avec une pression américaine importante depuis quelques jours et une implication directe des États-Unis.
00:58Dans ce conflit, un cessez-le-feu qui fait réagir bien sûr les marchés,
01:03avec une chute de l'ordre de 10 dollars des cours du pétrole par rapport au niveau qu'on a pu atteindre hier,
01:09une détente de la volatilité en général sur les marchés,
01:13et des actions qui repartent de l'avant après avoir cédé un peu de terrain au cours des derniers jours.
01:18Le S&P 500 est à nouveau au-delà des 6 000 points et se rapproche de plus en plus de ses records historiques atteints en février dernier.
01:26Séance positive également pour les actions européennes.
01:29Pauline Grattel vous apportera tout le détail de cette séance de soulagement dans un instant.
01:34L'autre actualité du jour nous amène à évoquer à nouveau le sujet des banques centrales.
01:38Les réunions de politique monétaire du mois de juin sont derrière nous,
01:41mais c'est lors des auditions.
01:42Christine Lagarde hier devant le Parlement européen,
01:44et Jérôme Powell qui entame sa série d'auditions aujourd'hui devant le Congrès,
01:49devant la commission de la Chambre des représentants aujourd'hui avant celle du Sénat demain.
01:54Jérôme Powell qui réaffirme la position d'attente de la Réserve fédérale américaine
01:59pour les prochaines réunions avant d'y voir plus clair sur l'impact des tarifs.
02:03Si nous restons dans cette position aujourd'hui, estime Jérôme Powell,
02:07c'est en raison notamment des anticipations d'inflation,
02:11que ce soit les projections de la Fed ou les anticipations d'inflation des agents économiques
02:15qui restent trop élevées devant nous pour permettre à la Fed de neutraliser sa politique monétaire.
02:21Voici le sens du discours et du message envoyé par Jérôme Powell aux parlementaires américains.
02:26Aujourd'hui, discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché dans un instant,
02:30au quasi-terme de ce premier semestre,
02:32qui aura vu, rappelons-le, une surperformance des actions du reste du monde
02:36par rapport aux actions américaines sur le plan boursier.
02:39Est-ce que c'est une tendance qui prend en forme et qu'on vient d'accompagner encore pour le second semestre ?
02:46Question que nous poserons bien sûr à nos invités dans un instant.
02:49Et puis dans le dernier quart d'heure, nous nous focaliserons justement
02:52dans l'idée de ces perspectives de marché pour le second semestre
02:55sur ce nouvel ordre commercial.
02:58Qui sont ou qui seront les gagnants et les perdants de ce nouvel ordre commercial ?
03:02Le thème des droits de douane continuera de dominer l'actualité
03:06pendant encore sans doute quelques jours, voire quelques mois.
03:09Nous en parlerons avec l'équipe de Fidelity.
03:11Bertrand Puif qui sera avec nous dans le dernier quart d'heure
03:13de Smart Bourse, porte-parole de la gestion de Fidelity.
03:16Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
03:29Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:32Bonsoir Pauline.
03:33Séance de soulagement donc pour les investisseurs.
03:36Oui, Donald Trump a annoncé l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu complet et total
03:40entre l'Iran et Israël.
03:41Tel avis va accepter la proposition américaine.
03:44Peu après, Donald Trump a accusé les deux pays d'avoir violé le cessez-le-feu
03:48alors que les frappes se sont poursuivies cette nuit de part et d'autre.
03:51A propos d'Israël en particulier, le président américain s'est dit très mécontent.
03:55Israël doit vraiment se calmer, a-t-il déclaré devant les reporters de la presse présidentielle.
04:00Malgré cela, les marchés restent portés par les espoirs d'une désescalade.
04:03Bon, parmi les actifs qui ont le plus violemment réagi ces derniers jours,
04:07on pense bien sûr au pétrole.
04:08Qu'en est-il aujourd'hui, Pauline ?
04:10Le prix du pétrole a chuté directement de 9% sous 68 dollars pour le baril de Brent.
04:15Aussi, l'or cède 2% autour de 3 300 dollars l'once.
04:18Sur le marché obligataire, le rendement américain à 10 ans évolue autour de 4,35%.
04:23En Europe, le rendement allemand à 10 ans s'établit à 2,55%.
04:27Enfin, sur le marché des changes, l'euro-dollar se traite autour de 1,16 aujourd'hui.
04:31Qu'en est-il à présent des réactions observées sur les marchés d'action ?
04:35Tout d'abord, les indices américains ont ouvert en hausse de plus de 1% pour le Nasdaq.
04:39En Europe, les marchés sont également soulagés.
04:42Le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 gagnent plus de 1%.
04:45Une tendance partagée en France où le CAC 40 grimpe de plus de 1% et repasse le seuil de 7 600 points.
04:51En Allemagne, le DAX gagne près de 2% au cours de la séance.
04:55Enfin, l'indice VIX se détend de plus de 8% autour de 18.
04:58Et dans le détail, on constate évidemment que certains secteurs ou certaines valeurs profitent plus que d'autres de se cesser le feu.
05:05Oui, dans les fortes hausses du jour, il faut regarder les valeurs du tourisme.
05:08Accor est en tête du CAC et gagne 5%.
05:11Or, indice phare, Air France-KLM bondit de 10%.
05:14Par contre, les valeurs de la défense ont plutôt tendance à reculer.
05:17Thalès recule de plus de 1%, Eutelsat cède 3% et Total Energy et Lanterne Rouge du CAC en repli de 2,5%.
05:23Et puis, je le disais, c'est l'heure des auditions pour les banquiers centraux.
05:27Et donc, Jérôme Powell est auditionné cet après-midi devant une des commissions de la Chambre des représentants au Congrès.
05:33Oui, sans surprise, le président de la Réserve fédérale américaine confirme sa position d'attente
05:38avant d'y voir plus clair sur l'impact des tarifs douaniers.
05:41Sans surprise également, Donald Trump continue de maintenir la pression en réclamant des baisses de taux significatives.
05:46Dans l'actualité des entreprises, on retiendra le plongeon boursier d'OVH Cloud aujourd'hui à Paris.
05:52Oui, l'entreprise fait état d'un chiffre d'affaires qui a déçu les investisseurs malgré le fait qu'ils soient en hausse de plus de 9% au troisième trimestre.
06:00OVH Cloud confirme par ailleurs ses objectifs annuels.
06:03Enfin, FDJ United a dévoilé ses perspectives 2025-2028 et annonce attendre une marge d'accourant supérieure à 26% en 2028.
06:12Le titre est en hausse de 3%.
06:13Et puis un signal supplémentaire concernant peut-être des perspectives plus positives pour l'économie allemande avec l'indice IFO en Allemagne qui a été publié aujourd'hui.
06:22Oui, l'indice IFO du climat des affaires ressort légèrement supérieur aux attentes et au mois précédent à 88,5 après 87,5 en mai.
06:31Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs du Conference Board ressort à 93 en juin après 98,4 en mai.
06:37Quel sera le programme de demain à l'agenda pour les marchés et les investisseurs, Pauline ?
06:41Les investisseurs arbitreront les résultats de FedEx publiés ce soir et prendront connaissance demain de ceux de Micron, publiés donc demain soir après la clôture des marchés.
06:50Dans le reste de l'actualité, Jérôme Poel poursuivra son audience au Congrès demain.
06:54Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:593 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:13Bertrand Puif est avec nous, gérant Action Internationale et porte-parole de la gestion chez Fidelity.
07:17Bonsoir Bertrand.
07:18Bonsoir.
07:18A nos côtés également Adil Amor, le directeur de la coordination stratégique d'Arkea Asset Management.
07:23Bonsoir Adil.
07:24Bonsoir Jérôme.
07:25Et Nouno Texera qui nous accompagne également, le directeur analyse et stratégie de Vega IS.
07:30Bonsoir Nouno.
07:30Bonsoir Grégoire.
07:31Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
07:34C'est un sujet récurrent, régulier en tout cas sur les marchés, les investisseurs face à la géopolitique.
07:41Et en l'occurrence, une guerre d'une douzaine de jours entre Israël et l'Iran avec une implication directe des Etats-Unis.
07:49Scénario qui n'était pas vraiment dans les cartes il y a encore quelques jours à peine, Nouno.
07:54Le marché semble acter aujourd'hui, alors de la fin du conflit, je ne sais pas, en tout cas d'une désescalade marquée des tensions entre Israël et l'Iran.
08:05Oui, en effet.
08:06Et en fait, le marché n'a pas vraiment cru à l'escalade.
08:10Quand on regarde la baisse des indices boursiers au pire moment, on a eu des reculs, somme toute, assez modérés.
08:17Et même la hausse du prix du pétrole a été relativement contrôlée.
08:23Si on avait imaginé ça il y a peut-être quelques années, ça aurait pu être beaucoup plus violent.
08:28On a eu des réactions plus violentes lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
08:32En réalité, l'efficacité des frappes israéliennes ont été telles dès le début et la faiblesse et l'isolement de l'Iran étaient telles qu'on n'a pas imaginé que finalement ça puisse aller très très loin.
08:48Par ailleurs, c'est vrai que l'administration américaine cherchait quand même à calmer le jeu.
08:55Alors, ils ont fait des frappes parce que, d'une certaine manière, il fallait jouer le gagnant.
09:00Le gagnant était déjà Israël dès le début.
09:03Ça permettait aussi à Trump d'asseoir son autorité d'une certaine manière, de montrer qu'il soutenait Israël.
09:10Mais avec des frappes très ciblées sur les trois installations nucléaires qui nécessitaient, on va dire, des frappes particulièrement lourdes et puissantes que seuls les Américains pouvaient engager.
09:27Maintenant, la riposte iranienne a somme toute été assez modérée, assez téléguidée.
09:33Et du coup, c'est assez logique qu'on ramène les choses aux fondamentaux.
09:39Le fondamentaux, c'est que l'Iran n'a pas intérêt finalement à bloquer le détroit d'Hormuz, qui n'a jamais d'ailleurs vraiment bloqué.
09:46S'ils le faisaient, ça serait vraiment se condamner à une destruction certaine, probablement pas seulement du potentiel militaire, mais certainement du régime.
09:56Ça, ça reste encore le point d'interrogation.
10:00Et du coup, finalement, il est très isolé.
10:04La Chine est également un facteur de modération, parce que finalement, ils ont intérêt à maintenir les flux.
10:11Ils dépendent quand même pour une partie relativement significative des importations en provenance d'Iran.
10:17Et pour l'Iran...
10:18Et Donald Trump autorise officiellement la Chine à acheter du pétrole iranien.
10:21Sans doute que la Chine achetait déjà beaucoup du pétrole iranien.
10:23Mais il y avait quand même toujours un régime de sanctions autour de l'Iran.
10:28Et officiellement, Donald Trump a donné son blanc-seing pour que l'Iran puisse explicitement et officiellement vendre son pétrole au Chine.
10:36Tout à fait.
10:38D'ailleurs, on n'a pas eu vraiment de frappe sur le potentiel pétrolier, gazier...
10:44Non, sur des infrastructures énergétiques critiques qui auraient mis à mal effectivement...
10:47Ça, ça aurait pu effectivement mettre de l'huile sur le feu.
10:54Donc maintenant, on espère une désescalade.
10:57Il y a quand même un point d'interrogation.
10:59C'est où sont partis les 400 kilos de matière du radium enrichi ?
11:05Je pense qu'on n'a pas toutes les clés de ce qui s'est passé sans doute au cours des derniers jours.
11:09Il y a encore des potentielles menaces à moyen-long terme.
11:12Mais pour le court terme, c'est vrai que c'est assez logique d'avoir une forme de soulagement.
11:17Est-ce que tout est en place aujourd'hui, effectivement, pour un cessez-le-feu stable, durable, Bertrand ?
11:24On est aux frontières évidemment de la logique de marché, mais les marchés sont quand même attentifs à ce genre de situation.
11:29C'est-à-dire qu'on va passer de ce conflit à un autre conflit.
11:32Je pense que d'ici 15 jours, s'il n'y a pas eu effectivement de nouvelles frappes,
11:35on repassera sur le conflit en Ukraine qui, pendant qu'on faisait un focus sur l'Iran, a eu une intensification sans précédent.
11:42Il y a deux jours, les frappes sur Kiev n'ont jamais fait autant de morts et n'ont jamais été aussi importantes en termes de drones.
11:49Là, on n'était pas à 200 à 300, on était à 500 drones et 25 missiles long porté.
11:55En une soirée, oui.
11:56Et c'est tous les soirs comme ça.
11:57Donc, je pense que là, on est dans un monde où il y a clairement plusieurs fronts géopolitiques de tension.
12:06Et nous, on n'imagine pas à court, moyen terme qu'il y ait une disparition de tous ces éléments-là.
12:12Donc, on va rebondir d'un front à l'autre, entre guillemets.
12:15Et on pense, nous aussi, que sur l'Iran, c'est toujours difficile de lire entre les lignes,
12:23mais que le régime essaie de gagner du temps.
12:26Alors, est-ce que c'est effectivement, en termes de semaines, de mois ou d'années ?
12:30On ne sait rien.
12:31Ce qu'on sait, c'est que le pays, contrairement à l'Irak, contrairement au Koweït,
12:34est inenvahissable par des groupes au sol, compte tenu de son...
12:37La profondeur stratégique.
12:39Non, non, de Bretagne, le relief, c'est l'Afghanistan, entre guillemets.
12:43Les Américains ne veulent pas refaire un Afghanistan bis.
12:45Donc, et ils ne veulent pas non plus, effectivement, Trump l'avait dit dans sa campagne,
12:48nous, les États-Unis, n'avons pas la vocation à être les leaders d'une opération militaire.
12:53Donc, après, c'est effectivement ce qu'Israël sera...
12:56Voilà.
12:57Mais ce n'est pas évident, vous dites, pour l'équation du régime, on parle bien du régime iranien,
13:02ce n'est pas évident de se dire que la poursuite d'un programme nucléaire pouvant déboucher sur du militaire,
13:10soit encore...
13:12ne reste pas un avantage, j'allais dire, en termes d'objectifs.
13:16Cet équilibre-là, que c'est ce que j'imagine le régime,
13:20est-ce que ça vaut le coup de continuer un programme nucléaire à viser potentiellement militaire,
13:26au regard des dommages et du conflit qui a été généré autour de ce sujet-là, entre autres ?
13:32C'est un pays qui a...
13:34Enfin, on va dire que les 150 gardiens de la révolution qui restent en place
13:38ont tout intérêt à ce que le pays reste en isolement.
13:40Comment ces gens-là gagnent de l'argent ?
13:41C'est avec le marché noir.
13:43Donc, c'est vrai que quand Trump autorise, effectivement,
13:45la Chine a acheté officiellement des barils de pétrole à l'Iran,
13:49ce n'est pas une bonne nouvelle pour eux.
13:50Ils préféraient les vendre plus cher au marché noir, à d'autres pays, etc.
13:53Donc, c'est vrai qu'on est dans un...
13:56Et c'est très difficile parce que, justement, ce n'est pas une ou deux personnes,
13:59c'est 150 personnes.
14:00Donc, ils ont fait disparaître quelques-uns, mais c'est effectivement...
14:03Il y a tout de suite un autre qui va monter, qui va prendre la place.
14:06Donc, c'est très compliqué.
14:08Effectivement, le changement de régime, nous, on n'y croit pas.
14:10On pense que c'est un pays qui va rester dans une logique d'isolement,
14:13avec des pics de tension.
14:15Là, on est sans doute dans une phase d'accélération de la tension,
14:18mais elle va remonter à un moment donné.
14:20Donc, un cycle de tensions qui débute, qui redébute, effectivement,
14:24autour de la question iranienne.
14:26Vos commentaires, l'analyse qu'on peut en faire du point du démarché,
14:29Adil, et parmi les réactions de marché, je trouve intéressant.
14:32On a regardé le pétrole.
14:34Qu'est-ce qu'il faut penser du mouvement du pétrole ?
14:36Et est-ce que le pétrole est finalement un actif moins sensible aujourd'hui
14:40à ces tensions géopolitiques dans une zone comme celle du Moyen-Orient ?
14:45Plus 10 dollars, moins 10 dollars.
14:47On n'est pas allé à 120, 130.
14:49Il n'y a pas eu de choc pétrolier.
14:50Et puis, la question du dollar aussi.
14:52On voit, dès que le cessez-le-fait est sur la table,
14:53tout de suite, un peu de risconne qui revient
14:56et le dollar qui plonge à nouveau.
14:58En fait, je pense que le pétrole,
15:01c'est le reflet d'une physiologie du marché
15:04qui consiste à dire que le marché, de toute façon,
15:07ne croyait pas à une escalade massive.
15:09Quand on voit un plus 10, moins 10,
15:11c'est qu'en gros, au début, on monte.
15:12OK, il y a un stress.
15:14Et après, on reflue très rapidement.
15:16Bon, il ne faut pas oublier que le pétrole a eu un gros jump
15:19quand même sur les derniers mois.
15:21Oui, c'est ça.
15:21Après, post-libération day, il y a eu un rebond du pétrole.
15:25Donc voilà, maintenant, vraiment, le pétrole,
15:27c'est le reflet d'un marché qui,
15:29bon, il voit ça.
15:31Effectivement, il réagit d'un point de vue tactique,
15:33mais on ne croit pas à une escalade massive
15:35qui va venir bouleverser les équipes de marché globaux.
15:37Voilà, ça, c'est côté pétrole.
15:39Maintenant, ce qui est intéressant, c'est sur le dollar.
15:40Alors, effectivement, on a eu une hausse du dollar
15:43qui était assez importante,
15:45le safe haven qui se remet en place.
15:47Ça, c'est très bien, c'était acté.
15:49Et très rapidement, dès que le cessez-le-feu,
15:51ou après, entre parenthèses, cessez-le-feu,
15:53on en parlait juste avant,
15:54il y a 24 minutes, Trump qui dit le cessez-le-feu est acté.
15:57Bon, on verra après l'émission,
15:59est-ce que c'est toujours acté ou pas.
16:00Oui, oui, mais c'est un espoir de cessez-le-feu.
16:01Voilà, donc restons dans...
16:03Une pression pour un cessez-le-feu.
16:04Dans l'expectation, dans l'expectative.
16:06Restons sur ce niveau-là.
16:07Mais, donc, sur le dollar.
16:08Le dollar, donc, le safe haven qui se met en place.
16:10Marché riscone, le dollar rebaisse.
16:12Mais, pour moi, ça, c'est l'illustration,
16:14simplement, d'un marché qui est focus
16:17sur le nouvel ordre mondial d'un point de vue économique.
16:21Le président américain veut un dollar plus faible.
16:24Il l'a acté, il l'a enterriné, c'est ancré.
16:27Et c'est vraiment les hard data, maintenant,
16:29qui reprennent de la place,
16:30face à un petit peu, moi, ce que j'appelle
16:32les artefacts géopolitiques.
16:34C'est horrible de dire ça,
16:35parce que c'est une situation critique.
16:36Mais d'un point de vue marché,
16:37le comportement boursier,
16:39ce n'est pas le plus important pour les opérateurs.
16:41Donc, le dollar, la tendance, elle est là.
16:43Enfin, je crois que depuis le début de l'année,
16:44on est à plus 12, plus 13 % pour l'euro
16:46par rapport au dollar.
16:47Oui, oui, c'est cet endroit-là, bien sûr.
16:49Mais un cesse, trois ou derniers chiffres.
16:50Voilà.
16:51Maintenant, c'est quand même problématique.
16:52Le dollar, c'est un sujet
16:55qui est fondamental
16:57sur le volet inflation,
16:59sur le volet US.
17:00Et même, je vais même plus loin.
17:01C'est-à-dire, le président américain
17:05est obnibulé par le refinancement de sa dette.
17:08Avec un dollar dont les anticipations
17:11sont baissières,
17:12forcément, vous connaissez mon sujet favori,
17:14la prime de terme sur les taux longs,
17:16il faut compenser.
17:17C'est un jeu de vaste communiquant.
17:19Et ce travail-là, il n'est pas fini.
17:20Le bon prix du dollar
17:22et le bon prix par voie de conséquence
17:25du 10 ans américain
17:27ou du 30 ans américain,
17:28on est encore à la découverte
17:30de ce prix-là.
17:30Je vais vous donner
17:31un exemple très concret.
17:35Frappe américaine,
17:37le dollar qui monte
17:38et mécaniquement,
17:39la courbe américaine
17:39qui s'aplatit.
17:40Voilà.
17:41Donc, c'est vraiment
17:42un jeu de face communiquant
17:43complètement objectif.
17:45Le dollar qui monte,
17:45la courbe s'aplatit.
17:46Le dollar qui baisse,
17:48il faut payer de la prime de terme.
17:49Et pour le président américain,
17:50si on a envie de tout refinancer
17:52avec un besoin de financement
17:53encore plus important
17:54dans une situation économique
17:56qui n'est pas du tout expansionniste,
17:58il faut quand même trouver
17:59une solution à cette équation
18:00et pour moi,
18:01il n'est pas du tout trivial.
18:02Oui.
18:02Bon.
18:03La solution de Trump,
18:04c'est de demander des baisses de taux
18:04de la réserve fédérale américaine
18:05et de les demander
18:06de plus en plus fréquemment.
18:08Ce n'est pas garanti.
18:09Baisse de taux,
18:10c'est la partie courte.
18:11Oui.
18:11Partie courte, très bien.
18:12Il y a beaucoup de cours
18:12quand même qui a été émis.
18:14Il y a beaucoup de cours
18:14mais il y a aussi beaucoup de longs.
18:15Il faut refinancer.
18:16Oui, oui.
18:16Il y a beaucoup de longs
18:17et il y a un besoin
18:18de refinancement.
18:19Voilà.
18:20Et ça peut contribuer
18:20à faire baisser le dollar aussi,
18:22Nouno ?
18:22Si ça va trop vite.
18:24Exactement.
18:24Voilà.
18:25C'est l'équation du monde d'aujourd'hui
18:27mais pour répondre
18:28à la question initiale,
18:29vraiment,
18:30le pétrole reflet
18:31d'une escalade
18:32auquel le marché ne croit pas
18:34et le dollar,
18:35le prix d'équilibre,
18:37pour moi,
18:38on n'y est pas encore.
18:39Je n'ai aucune idée
18:39si ce sera 1,25
18:40ou 1,23
18:41ou 1,12
18:41ou 1,13
18:42mais on n'y est pas encore.
18:43Comment on évalue
18:44effectivement
18:44le prix du dollar
18:46à mi-parcours
18:47de cette année 2025,
18:49Nouno,
18:49entre des forces de rappel
18:52quand même,
18:52il y a des taux directeurs
18:54aux États-Unis
18:54qui sont encore
18:55entre 4,25 et 4,50
18:56aujourd'hui
18:57quand ils ont beaucoup baissé
18:59dans le reste du monde
19:00et les facteurs
19:01qui pourraient accroître
19:02encore la pression
19:03sur le dollar.
19:04Quel équilibre
19:05vous faites aujourd'hui
19:06dans l'analyse justement ?
19:09Ce qu'on peut constater
19:10c'est que
19:11pour l'instant
19:12la Fed
19:13de manière
19:16assez modérée
19:17mais finit
19:18par durcir légèrement
19:19en maintenant ces taux
19:20elle durcit légèrement
19:22sa politique monétaire
19:23parce qu'on constate
19:24quand même
19:25sur le marché du travail
19:27un ralentissement
19:28alors on a été
19:28un peu surpris
19:29par les données
19:30de création d'emplois
19:31mais n'oublions pas
19:32que les précédentes
19:33ont été révisées
19:34en baisse
19:34donc on est quand même
19:36sur un ralentissement
19:36du marché du travail
19:37pour l'instant
19:38la Fed met en avant
19:39le risque éventuel
19:40de l'inflation
19:43et des attentes
19:43inflationnistes
19:44encore élevées
19:45mais le marché
19:46semble quand même
19:47croire
19:48que finalement
19:50on aura
19:51effectivement
19:52deux
19:52voire peut-être
19:53trois baisses de taux
19:55cette année
19:56parce qu'à un moment donné
19:57et bien
19:58pour l'instant
20:00la Fed réagit
20:01sur des
20:02éventualités
20:03de remontée
20:04de l'inflation
20:05alors que
20:06la dégradation
20:07sous-jacente
20:08du marché du travail
20:09commence quand même
20:10à se faire
20:10à se manifester
20:11et on voit même
20:12des annonces
20:13alors un peu
20:14spectaculaires
20:15de Microsoft
20:15qui quand même
20:16a annoncé
20:17un deuxième plan
20:18de licenciement
20:19il y a des
20:20signaux faibles
20:21on va dire
20:21de dégradation
20:22ou en tout cas
20:23de moindre tension
20:24sur le marché du travail
20:25qui pourrait faire
20:26un petit peu
20:26monter le chômage
20:28et vous dites
20:28à un moment
20:28la Fed va regarder
20:29au-delà
20:30de ces anticipations
20:32d'inflation
20:32qui sont aussi
20:33très fluctuantes
20:34parfois forcément
20:35très fiables
20:36y compris
20:36quand elle vient
20:37de professionnels
20:38de la prévision
20:39il y a aussi
20:40celle des agents
20:41économiques
20:41et des consommateurs
20:42mais la Fed
20:43va devoir regarder
20:43au-delà de ça
20:44oui oui
20:44tout à fait
20:45et donc
20:46on est plutôt
20:47dans un scénario
20:48si on y ajoute
20:49la volonté
20:51de l'administration
20:51américaine
20:53de faire baisser
20:54les taux courts
20:54on parle
20:56éventuellement
20:57même
20:58d'une sorte
20:59de remplaçant
21:01potentiel
21:02pour Trump
21:02qui serait
21:03plus ou moins
21:05pré-annoncé
21:06qui pourrait
21:06décrédibiliser
21:07un petit peu
21:08la Fed
21:08etc
21:09donc tout ça
21:10ça va quand même
21:11dans le sens
21:12d'un affaiblissement
21:13de la crédibilité
21:15du dollar
21:16sur les marchés
21:16internationaux
21:17de notre point de vue
21:17mais je suis d'accord
21:18que personne ne sait
21:20quel sera
21:20le niveau d'équilibre
21:22à ce jour
21:22bon pression sur le dollar
21:24c'est une pression
21:24qui continue
21:25de s'exercer
21:26qui peut encore
21:27amener le dollar
21:28plus bas
21:29face aux grandes devises
21:30et est-ce qu'à un moment
21:31le jeu
21:32des parités de change
21:34perturbe
21:35je ne sais pas
21:36des comptes d'entreprise
21:38par exemple
21:39passer de 1
21:40à peut-être
21:411,20 demain
21:42sur l'euro dollar
21:42ça peut aussi avoir
21:43des conséquences
21:44alors des inflationnistes
21:46c'est bon pour la BCE
21:47mais peut-être que
21:48pour certaines entreprises
21:48ça peut être aussi
21:49un vent contraire
21:50à un moment
21:50c'est sûr qu'on vous vendait
21:51aux Etats-Unis
21:51et que vous convertissez
21:52en euros
21:53c'est sûr qu'avoir
21:53un dollar faible
21:54c'est pas forcément
21:54voilà
21:55et c'est sûr que là
21:56pour le coup
21:57un dollar à 1,16
21:59c'est pas vraiment
21:59dans les attentes
22:01dans les modèles
22:02des analystes
22:03alors c'est vrai
22:03qu'il n'a pas été à 1,16
22:04pendant tout le deuxième trimestre
22:05mais par contre
22:06si on extrapole 1,16
22:07sur le troisième
22:08là il va y avoir
22:09un travail de révision
22:10à la baisse
22:10des profits
22:11de pas mal de sociétés
22:12du fait de leur business
22:14en dollars
22:14donc ça c'est quelque chose
22:16à prendre en compte
22:17donc les valeurs dollars
22:18peuvent commencer
22:19à être un peu impactés
22:20en bourse
22:20si on pense que 1,16
22:22c'est le niveau
22:23qui est recherché
22:24mais ça peut être pire
22:25c'est-à-dire le niveau
22:25recherché peut être
22:26un 20 ou un 25
22:27de manière vraiment
22:28à attirer les capitaux
22:29aux Etats-Unis
22:30en disant voilà
22:30vous serez compétitif
22:31en produisant aux Etats-Unis
22:32et en exportant
22:33à partir des Etats-Unis
22:34alors pour revenir
22:36effectivement sur la Fed
22:38nous on n'anticipe
22:39pas de baisse de taux
22:40d'ici la fin de l'année
22:40on est conscient
22:41effectivement
22:42de ce que vous disiez
22:43qui est totalement pertinent
22:44sur le marché de l'emploi
22:45mais on pense
22:47que ce sera compensé
22:48par la réforme fiscale
22:49et donc les créations
22:51d'emplois
22:52il devrait y avoir
22:53c'est ce qui est recherché
22:54des ouvertures
22:55d'usines assez importantes
22:57et massives aux Etats-Unis
22:58et donc ça on pense
22:59que ça devrait compenser
23:00alors là sans doute
23:01un petit trou effectivement
23:02en termes de chronologie
23:04ça peut arriver suffisamment vite
23:05voilà ça prend un peu de temps
23:07mais si effectivement
23:07derrière la Fed
23:08peut argumenter
23:09en disant
23:09mais voilà
23:10il y a tous ces projets-là
23:11qui s'emploient
23:12et c'est écrit etc
23:13et en 2026
23:14on va avoir à partir
23:15du premier trimestre
23:16cet effet
23:17peut-être que ça peut
23:18infléchir
23:19donc leur politique
23:21après si effectivement
23:22Powell est remplacé
23:24par quelqu'un
23:24qui est un peu différent
23:25un peu plus doviche
23:28les choses peuvent changer
23:29mais on entrera dans une phase
23:31plus politique
23:32de la gestion
23:33de la politique monétaire
23:34c'est vrai qu'en conclusion
23:35il va falloir faire attention
23:36quand même
23:36à la dynamique de profit
23:37des sociétés européennes
23:39exportatrices aux Etats-Unis
23:40à partir du troisième trimestre
23:41parce que là
23:41il peut y avoir des révisions
23:42certaines
23:43voilà
23:44pas à deux chiffres
23:45mais proches des deux chiffres
23:46ah oui bien sûr
23:47bon c'est des jeux d'écriture
23:48effectivement
23:49mais ça peut se retrouver
23:50dans les comptes
23:51les résultats des entreprises
23:54Adil vos commentaires
23:55et puis sur la succession
23:56de Powell
23:56parce que c'est une phase
23:57qui va arriver
23:58non mais
23:58qui peut créer de l'attention
23:59alors au-delà du côté
24:00people
24:01carnet people
24:03quand même
24:04quand on parle
24:05de ces questions
24:06un peu fondamentales
24:06sur le dollar
24:07l'indépendance
24:08d'une banque centrale
24:08comme la Fed etc
24:09ça peut jouer
24:10ou troubler un peu
24:11les investisseurs peut-être
24:12tout à fait
24:12je reviens juste
24:13sur la Fed
24:14on va beaucoup parler
24:15dollar et Fed
24:15mais je pense que
24:16c'est un sujet
24:16qui est central
24:17sur la Fed
24:18nous notre point de vue
24:20c'est que
24:20enfin je partage
24:21sur la création d'emplois
24:22etc
24:22c'est du temps long
24:23effectivement
24:24c'est quelque chose
24:25qui peut être pré-anticipé
24:26et ne pas enteriner
24:27deux à trois baisses
24:28nous on pense par contre
24:29qu'à minima une baisse
24:30voilà
24:31à minima minima minima
24:33une baisse
24:33au niveau de la Fed
24:34c'est quelque chose
24:35qui va arriver
24:35d'ici la fin de l'année
24:36il dit
24:36retrouver le taux neutre
24:38c'est peut-être
24:39une paire de baisse de taux
24:40voilà
24:40ou un peu plus
24:42exactement
24:42mais à minima une baisse
24:44en tout cas
24:44pour envoyer un signal
24:45pourquoi
24:46parce que
24:47déjà
24:48à un moment donné
24:49au niveau de la croissance
24:50américaine
24:51voilà
24:52il y a
24:53quand même des choses
24:53qui sont en train
24:54de se passer
24:54donc il faut envoyer
24:55quand même un signal
24:55aussi pour les ménages
24:56en termes d'endettement
24:57je voyais un ratio
24:58quand même
24:59en termes de taux d'emprunt
25:00moyen des ménages américains
25:02le seuil qui dépasse
25:03les 4,5%
25:04on est au-dessus
25:05de 50% maintenant
25:06donc c'est quelque chose
25:07qui est assez significatif
25:09aux Etats-Unis
25:09premier point
25:11deuxième point
25:12je sais qu'on peut avoir
25:14une déconnexion
25:15une décorrelation
25:15entre les politiques monétaires
25:17européennes et américaines
25:18mais pas non plus
25:20aux extrêmes
25:21c'est-à-dire qu'on ne peut pas
25:22avoir une BCE
25:23qui continue à baisser
25:25si on a encore une
25:26qui arrive etc
25:26ou que sais-je
25:28bref
25:28on pourra en parler
25:29et une fête
25:30qui ne fait strictement rien
25:31surtout
25:32ça me fait la transition
25:33par rapport à la suite
25:34de notre cher ami
25:35Jérôme Powell
25:36par rapport aux successeurs
25:38voilà
25:38donc à un moment donné
25:39on sait que Trump
25:40veut absolument
25:41voilà
25:42veut faire baisser le dollar
25:43il doit faire baisser ses taux
25:44les taux courts
25:45de 2 à 3 points
25:46voilà
25:47c'est un peu trop
25:492 à 3 points
25:51c'est du Trump
25:51c'est ce qu'il demande
25:52c'est du Trump
25:53c'est du Trump
25:54pour avoir 100 points de base
25:55c'est ça
25:56c'est de la négo
25:56on est dans un sou
25:57enfin bref
25:58ça c'est un commentaire
25:59que voilà
25:59bref
26:01donc c'est de la négo
26:02maintenant voilà
26:02ça c'est vraiment
26:03sur la politique monétaire
26:04par rapport à la succession
26:05de Powell
26:06on en avait déjà
26:06longuement parlé
26:07lors des précédentes interventions
26:09mais
26:10là aujourd'hui
26:11la question qui se pose
26:12indépendamment du nom
26:13c'est vraiment
26:13l'indépendance de la Fed
26:15voilà
26:16Powell
26:16il l'a dit clairement
26:18des fois il n'y l'avoir dit
26:20mais
26:20il veut que la Fed
26:22dépende de lui
26:23voilà
26:23je le dis très simplement
26:24avec ces mots
26:25si on arrive à ce genre
26:27de situation
26:27avec un futur
26:29chairman de la Fed
26:30qui est un pro-Powell
26:31massif
26:32et qui exécute
26:33ce que Powell lui dit
26:34comme un CFO
26:34le frais
26:35au niveau d'une
26:35multinationale américaine
26:37et bien
26:38la crédibilité
26:39de la Fed
26:40elle est complètement
26:41remise en cause
26:42et là
26:43pour le coup
26:43on a un dollar
26:44oui qui peut aller
26:45on a un euro dollar
26:47qui peut aller à un 30
26:48ou un 32
26:48ou sur des niveaux
26:49qui sont extrêmement élevés
26:51et une courbe
26:52qui se repentifie encore plus
26:53et ça
26:54qu'un nouvel accès
26:55de perte de confiance
26:56potentiel
26:57je ne sais plus
26:59qui a employé ce terme
27:00mais parce qu'on a longuement
27:01parlé de l'exceptionnalisme américain
27:02on parle du minimalisme américain
27:04oui j'ai entendu ça hier
27:05c'est pas le minimalisme
27:07mais c'est le
27:08désexceptionnalisme américain
27:09c'est encore quai
27:10voilà
27:10donc le successeur de Powell
27:12ça va être un événement clé
27:13beaucoup plus
27:14pour moi
27:15que le sujet des droits de douane
27:16vraiment
27:16j'entends
27:17le successeur
27:18en fonction de sa couleur
27:19politique
27:20vis-à-vis de Powell
27:21est-ce qu'il est capable
27:22de dire non à Powell
27:23à Trump
27:24pardon à Trump
27:25ça c'est quelque chose
27:26vraiment de vital
27:27ouais ouais
27:27bon
27:28on verra
27:28la succession arrive
27:29enfin la phase de succession
27:31va peut-être commencer
27:32assez rapidement
27:33on m'expliquait
27:34qu'il faut regarder
27:35les anticipations de marché
27:36sur les baisses de taux
27:37à partir de mai 2026
27:38il y a une forme d'accélération
27:39c'est-à-dire que
27:40le marché imagine
27:41qu'en 2026
27:42alors il y aura peut-être
27:43des raisons conjoncturelles
27:44de justifier un certain nombre
27:45de baisses de taux
27:46mais qu'il peut y avoir aussi
27:47à la tête de la fête
27:48quelqu'un qui soit plus enclin
27:49ça s'est accéléré récemment
27:51voilà
27:51il y a eu beaucoup de volatilité
27:53sur ces anticipations en 2026
27:55mais ça s'est accéléré effectivement
27:56ouais
27:56sur les marchés actions
27:57alors bilan de ce premier semestre
28:00qui est assez simple
28:01en fait
28:02Nuno
28:02je regarde
28:03une bonne manière
28:03de regarder les choses
28:04c'est de regarder peut-être
28:05l'indice MSCI World
28:06ex-US
28:07c'est-à-dire on sort
28:09alors ça pèse 70%
28:10dans le MSCI World
28:11effectivement
28:12les indices américains
28:14sont positifs
28:15depuis le début de l'année
28:16mais si on regarde
28:16les indices
28:17d'action mondiale
28:18en enlevant les actions américaines
28:20on est à plus 15
28:21le S&P doit être autour
28:22de plus 2
28:23il n'y a pas de match
28:24là sur ce premier semestre
28:25entre le reste du monde
28:26et les actions américaines
28:27non non
28:28il n'y a pas de match
28:29mais ça se rééquilibre
28:31quand même
28:31depuis quelques semaines
28:32on sent quand même
28:33que d'abord
28:35il y a quand même
28:36une force
28:36du marché retail
28:38on l'a vu
28:38après le 2 avril
28:40où finalement
28:41c'est d'abord le retail
28:42qui est revenu
28:42sur le marché
28:43qui a acheté
28:44et le rebond
28:46est quand même
28:47un rebond
28:48assez solide
28:49il me semble
28:51que maintenant
28:51c'est difficile
28:52en tout cas
28:53sur une base
28:54peut-être couverte
28:55du risque de change
28:56d'être trop
28:57déséquilibré
28:59entre l'Europe
28:59et les Etats-Unis
29:00et donc
29:01quand on reprend
29:02ce qu'on a fait
29:02hier
29:03déjà un petit peu
29:05de bêta
29:06disons d'exposition
29:07au marché
29:08action
29:08on l'a repris
29:10autant sur les Etats-Unis
29:13que sur l'Europe
29:14en considérant
29:15que l'Europe
29:16a aussi
29:17un certain nombre
29:17de défis
29:19bon
29:21on parle beaucoup
29:23du plan de relance
29:24allemand
29:25mais il y a aussi
29:27beaucoup de choses
29:28qui sont d'abord
29:28déjà intégrées
29:29dans les cours
29:30sur les valeurs
29:30de défense
29:31d'autre part
29:33on n'est pas sûr
29:35que ces valeurs
29:36vont pouvoir avoir
29:37le degré de réactivité
29:39que les marchés
29:41imaginent
29:42c'est souvent
29:43des valeurs
29:44qui ont l'habitude
29:44de programmes
29:45assez long
29:46donc ce n'est pas
29:47des petites start-up
29:49qui peuvent
29:50réagir instantanément
29:51et donc
29:53on est plutôt
29:55en Europe
29:56sur des secteurs
29:57avec un bon mix
29:58de secteurs
29:59défensifs
30:01cycliques
30:02il y a quelques secteurs
30:03cycliques
30:03notamment dans la construction
30:04qui méritent quand même
30:05d'être joués
30:07mais on a aussi
30:08des services
30:08aux collectivités
30:09qui peuvent aussi
30:11présenter un petit edge
30:12si jamais on a à nouveau
30:13une flambée
30:13des prix du pétrole
30:15et puis on garde
30:17quand même
30:17les bancaires
30:18parce qu'on considère
30:19que ce phénomène
30:21de pontification
30:22de la courbe des taux
30:23va se maintenir
30:25voire s'accentuer
30:25c'est quand même
30:26oui sur les bancaires
30:28ça devient un cycle
30:28assez long
30:29il fait 4-5 ans
30:31que le secteur
30:32bancaire en Europe
30:33surperforme
30:34bas les indices
30:35à bas bruit
30:37presque j'ai envie de dire
30:38alors aujourd'hui
30:38ça y est
30:38si tout le monde
30:39l'a vu
30:40mais tout le monde
30:41n'a peut-être pas
30:42conscience que ça fait
30:42oui depuis 2000
30:43j'appartiens
30:44participe à la consolidation
30:45du secteur bancaire
30:47avec une acquisition
30:47au Portugal
30:48pour mettre
30:48effectivement
30:49il se passe beaucoup
30:50de choses dans ce secteur
30:51mais c'est un secteur
30:52effectivement sur le plan
30:53de l'investissement boursier
30:54qui n'est encore
30:54peut-être pas
30:55tout intégré
30:56je vois que vous acquiescez
30:58Adil
30:59oui
30:59non j'acquiesce parfaitement
31:01non sur les bancaires
31:03mais c'est votre point
31:05sur la quantification des cours
31:06pas uniquement
31:07pas uniquement
31:07pas uniquement
31:08en fait sur les bancaires
31:10que ce soit en obligataire
31:12ou en equity
31:12c'est encore plus marqué
31:13effectivement la quantification
31:14est très bonne pour les banques
31:15je vous apprends rien
31:16tout le monde le sait
31:16moins de vulnérabilité au-delà
31:18moins de vulnérabilité
31:20une Europe qui a montré
31:22surtout le système bancaire européen
31:23qui a montré
31:24qui était extrêmement solide
31:25qui tenait les chocs
31:26on l'a vu
31:26merci la régulation
31:27merci la régulation
31:28peut-être un peu trop de régulation
31:29le patron de la banque
31:31voilà bref
31:32non mais il y a quand même
31:33il n'y a pas que des désavantages
31:35à la réglementation
31:36parfois on peut en tirer profit
31:38peut-être qu'il y aura moins
31:39de réglementation à l'avenir
31:41et ça c'est positif
31:42exactement
31:42il y a ça
31:43et en plus
31:44il y a quelque chose
31:44quand même
31:45en train d'investir
31:45qui est essentiel
31:46les résultats
31:48et le rendement de dividendes
31:49quand même
31:50moi je considère
31:51que les actions bancaires
31:52des grosses banques françaises
31:54italiennes ou espagnoles
31:55c'est des obligations perpétuelles
31:57on arrive à dégager
31:58du 7-8%
32:00en toute sérénité
32:01en plus
32:03la volatilité à la baisse
32:05c'est un peu technique
32:06mais la volatilité à la baisse
32:07des actions bancaires
32:10est beaucoup plus faible
32:11que la volatilité à la hausse
32:14il y a plein de fondamentaux techniques
32:16c'était pas le cas avant
32:17ça fait 3-4 ans que c'est le cas
32:19c'est un changement de monde
32:20pour l'investissement bancaire
32:23et c'est beaucoup plus profond
32:25en fait même sur la thématique européenne
32:27c'est-à-dire que
32:28si on regarde l'Europe aujourd'hui
32:29les actions européennes
32:30pour juste vous donner mon avis sur ça
32:31en fait
32:32moi quand je regarde des actions
32:34il y a la macro
32:36en Europe la macro
32:37a priori on est tous d'accord
32:38l'inflation elle est plus sous contrôle
32:40en Europe qu'aux Etats-Unis
32:41et les baisses de taux
32:43on peut ne pas être d'accord
32:44mais il y en a plus en Europe
32:45qu'aux Etats-Unis
32:46ça c'est sûr
32:46ça c'est favorable
32:47ok ça c'est le premier point
32:48les valos en Europe
32:49on n'est ni pas cher
32:50ni trop cher
32:51on est quelque part
32:51a priori au niveau médian
32:53et les flux
32:54les flux en Europe
32:56qui reviennent
32:56parce qu'il y a le sursuit européen
32:57sur la défense
32:58sur la souveraineté
32:59et des résultats
33:00avec des boîtes
33:01je mets le secteur du luxe de côté
33:02oui
33:03on en parle plus d'ailleurs
33:04on en parle plus trop
33:05bon qui se normalise
33:06mais anyway tout tient
33:07voilà
33:08et il y a aujourd'hui
33:09en fait
33:10le fait qu'on soit plus
33:13dans des taux
33:14qui sont négatifs
33:15ou nuls
33:16ça a remis quand même
33:17des secteurs très intéressants
33:18dans des valos
33:19qui sont attractifs
33:20bon mais les planètes
33:21restent alignées quand même
33:22pour investir
33:23ou réinvestir
33:24dans ces actions européennes
33:26votre commentaire
33:27et vos observations
33:28là-dessus
33:29gérant action internationale
33:31donc c'est le reste du monde
33:33face aux actions américaines
33:35à l'issue de ce premier semestre
33:36qu'est-ce que vous en tirez
33:37comme enseignement
33:37Bertrand ?
33:38alors nous on est note
33:39sur les actions américaines
33:40avec un biais
33:41qui est quand même
33:42plutôt baissier
33:44sur les grosses valeurs
33:45et en particulier
33:46donc les Magnificent Seven
33:48et un biais plus positif
33:50sur les on va dire
33:52les petites et moyennes sociétés
33:53qui sont beaucoup plus exposées
33:55à la conjoncture domestique américaine
33:58et qui bénéficieront encore plus
34:00donc de la
34:00la loi fiscale
34:02la fiscalité
34:02notamment l'accélération
34:03de l'amortissement
34:04qui est quand même
34:04quelque chose
34:04qui est assez massif
34:05donc ça c'est
34:06puis l'implantation aussi
34:08de sociétés
34:10donc d'usines
34:11sur le territoire
34:12donc ça c'est
34:14les banques régionales
34:15américaines
34:15vont bénéficier
34:16et là pour le coup
34:16le rattrapage
34:17n'a pas commencé
34:17non le rattrapage
34:18n'a pas commencé
34:18on est encore
34:19dans un écart
34:20entre les
34:20mais un peu globalement
34:21l'écart entre les grandes valeurs
34:23et les petites et moyennes valeurs
34:24n'a jamais été aussi élevé
34:25donc il y a vraiment
34:25un potentiel également
34:26en Europe
34:27là-dessus
34:27sur l'Europe
34:28on est plutôt effectivement positif
34:30puisqu'on est sur 14 fois
34:31en moyenne
34:32en PE
34:33ce qui est la moyenne
34:34un peu historique
34:35l'écart avec les US
34:36c'est quand même important
34:36les US à 24 fois
34:37on a un plein écart
34:39bon on a toujours eu un écart
34:39avec les US
34:40mais là il est quand même
34:40assez important
34:41donc il y a des éléments
34:43de soutien évidemment
34:44donc du marché
34:45on a parlé
34:45donc les plans de la défense
34:47même si c'est dur du long terme
34:48puisque c'est vrai
34:48que les chaînes de valeur
34:49ont du mal
34:49à s'adapter à très court terme
34:51on ne va pas avoir
34:52des sociétés comme Dassault
34:53voir leur chiffre d'affaires
34:54à plus de 50 l'année prochaine
34:55c'est sûr
34:55mais il y a des éléments de soutien
34:57le stimulus allemand
34:58il met du temps
34:58c'est très procédurier
34:59on aura les premiers impacts
35:01vraiment au premier trimestre
35:02voire deuxième trimestre
35:03de l'année prochaine
35:04donc c'est vrai qu'il peut y avoir
35:05une période un petit peu
35:06entre deux
35:07mais la valorisation est là
35:08bon voilà
35:10et puis
35:11le bémol étant effectivement
35:13l'impact du dollar
35:14on le disait tout à l'heure
35:15c'est ce que vous disiez
35:16l'affaiblissement du dollar
35:16sur certaines sociétés internationales
35:18qui sont souvent
35:19des grosses sociétés
35:20des indices boursiers
35:21donc là encore
35:22faire peut-être du stock picking
35:23plutôt en Europe
35:24que d'acheter de la gestion passive
35:25et alors
35:26on est positif nous
35:27sur la Chine
35:28on pense que finalement
35:29la Chine va
35:29après
35:30une main
35:31tentative
35:32réussir à dynamiser
35:34donc sa consommation
35:35on suit un indicateur
35:36notamment
35:37qui est un indicateur
35:38un peu avancé
35:38de la consommation chinoise
35:40qui sont les achats
35:41on a des statistiques
35:42à la semaine
35:43d'électroménagers
35:44et d'audiovisuels
35:45qui ont explosé
35:46depuis trois semaines
35:48donc le consommateur chinois
35:49le consommateur
35:49réagit au dernier stimulus
35:51qui était un stimulus
35:52qui avait pour but
35:52de stabiliser
35:53le marché de l'immobilier
35:54sachant qu'il y a
35:54beaucoup d'épargne
35:55des ménages
35:57qui étaient investis
35:58dans l'immobilier
35:58et donc ils ont finalement
35:59compris quelle était
36:00la psychologie
36:01du consommateur
36:02donc si ça était amené
36:04à perdurer
36:05on pense que ça va perdurer
36:06une valorisation
36:07à 12 fois cette année
36:0810 fois et demi
36:09l'année prochaine
36:09c'est le marché
36:10le moins cher du monde
36:10le moins cher du monde
36:11sachant que l'Inde
36:12à côté il y a 25 fois
36:13que plus personne ne veut
36:14de la Chine
36:15il peut y avoir
36:15les capitaux peuvent
36:17revenir significativement
36:18sur le marché chinois
36:19à un moment donné
36:20c'est la question
36:20que je posais
36:21à un de vos confrères
36:21une de vos consœurs
36:22en l'occurrence
36:23qui était avec nous
36:24il n'y a pas très longtemps
36:24sur le plateau
36:26est-ce que le sujet
36:27de la reprise en main
36:29politique
36:29de secteur
36:31d'économie
36:32privée
36:33en Chine
36:34est-ce que ce sujet-là
36:34a été digéré
36:35par les investisseurs
36:36je rappelle que c'était
36:37quand même l'argument
36:38un des arguments
36:38qui a fait que
36:39beaucoup ont déserté
36:40la Chine
36:41la flagant
36:42comme étant même
36:43peut-être une zone
36:43ininvestissable
36:44au moins pour un temps
36:45ça c'est sûr
36:46après si on passe
36:48de 11 fois
36:49à 13 ou 14 fois
36:50ça choquera personne
36:51même avec un risque
36:52politique
36:53à la chinoise
36:55voilà
36:55c'est ça
36:56après encore une fois
36:57il faut faire attention
36:58aux différents secteurs
36:58il y a des secteurs
36:59qui sont plus ou moins
36:59exposés à ce qui a été
37:00dit
37:01à ce risque
37:02politique
37:03donc voilà
37:04la Chine c'est intéressant
37:05et puis les pays émergents
37:06globalement
37:07redeviennent intéressants
37:07avec un dollar
37:08si on pense que le dollar
37:09structurellement
37:10va être faible
37:10et continue à s'affaiblir
37:11en particulier
37:13les pays qui ont
37:14beaucoup de dettes
37:14libélées en dollars
37:15c'est assez intéressant
37:16de les re-regarder
37:17est-ce que c'est le moment
37:18de reparler des émergents
37:19et y compris sur la partie
37:20obligataire
37:22un indice émergent
37:23c'est peut-être du plus 10
37:24aussi sur la partie obligataire
37:25depuis le début de l'année
37:26et pareil pour les actions
37:27Adil
37:27l'obligataire
37:29dans tous les cas
37:30moi je reste extrêmement
37:31positif dessus
37:32sur le crédit j'entends
37:33sur le crédit
37:34surtout européen
37:35sur la partie américaine
37:36on a délevé
37:37on est plus juste
37:38dans les émergents
37:39d'accord
37:39en général
37:40maintenant je reviens
37:41sur les émergents
37:42effectivement
37:42je reviens juste
37:43sur la prime
37:45enfin la décote
37:46on va dire
37:47sur les actions chinoises
37:48je partage ce qui a été dit
37:49mais je vais un peu plus loin
37:50finalement
37:51ce qu'on a aux Etats-Unis
37:53avec le président américain
37:54actuel
37:55moi à mon sens
37:56ça mérite une décote aussi
37:57c'est à dire que
37:58c'est beaucoup moins trivial
38:00dans le jeu
38:00géopolitique actuel
38:02de dire
38:02tel pays
38:03a besoin d'une surcote
38:05ou d'une décote
38:06etc
38:06on est vraiment dans
38:08enfin c'est un monde
38:09qui est complètement polarisé
38:10voilà parenthèse fermée
38:11maintenant si on revient
38:12sur les marchés émergents
38:13clairement avec un dollar
38:15qui est baissier
38:15avec des pays émergents
38:17qui ont fait le travail
38:18de l'assainissement
38:18de leurs finances publiques
38:19on a des ratios d'aides sur PIB
38:21qui sont à des années-lumière
38:22de ce qu'on a dans le monde développé
38:23un pays émergent
38:25qui a 80% d'aides sur PIB
38:26c'est considéré
38:27comme à la limite
38:28un triple C moins
38:29donc voilà
38:31le Japon est à 270%
38:33oui voilà
38:33merci beaucoup
38:34voilà merci maintenant
38:35non mais c'est ça
38:36ce qui caractérisait
38:37la sphère émergente
38:38il y a encore
38:3910, 15, 20 ans
38:41on ne peut pas le regarder
38:42de la même manière
38:43aujourd'hui
38:44au regard des trajectoires
38:45qu'on observe
38:46dans des pays développés
38:47tout à fait
38:48tout à fait
38:48et surtout
38:49si on rajoute à cela
38:50qu'il y a bon nombre
38:51de pays émergents
38:52qui ont quand même
38:54des balances commerciales
38:55qui sont exportatrices
38:56qui ne sont pas forcément
38:57excédentaires
38:57mais en tout cas
38:58où il y a de l'export
38:58les corporates émergents
39:00il y en a certains
39:01ils ont juste
39:02une étiquette
39:03pays émergents
39:03mais en fait
39:04c'est une boîte
39:04qui pourrait être localisée
39:05aux Etats-Unis
39:06ou en Europe
39:06parce qu'ils ont quasiment
39:07100% de leur chiffre
39:08d'affaires à l'export
39:09et avec des obligations
39:10qui vous offrent des fois
39:118, 9, 10
39:12voire 11%
39:13de rendement
39:14libellé en dollars
39:15oui
39:15en euros
39:16un petit peu moins
39:17mais clairement
39:19c'est une classe d'actifs
39:20aujourd'hui
39:20c'est le momentum
39:22pour moi aujourd'hui
39:24des 2-3 prochaines années
39:25clairement
39:25ah oui
39:26c'est ça
39:26c'est quelque chose
39:27de long
39:27qui peut s'installer
39:28effectivement
39:28le portage
39:29sur la dette émergente
39:31et sur la dette émergente
39:33cette classe d'actifs
39:35émergents
39:35dette, actions
39:36qu'est-ce que vous en dites
39:37chez VEGAIS
39:38c'est le moment
39:38d'en reparler
39:39et est-ce que les clients
39:41ont de l'intérêt aussi
39:42pour cette classe d'actifs
39:44c'est pas facile
39:44c'est pas encore
39:45c'est pas facile
39:46à mettre en avant
39:46non non
39:47c'est pas trop le cas
39:48il y a évidemment
39:50un peu d'actions émergentes
39:53dans les benchmarks
39:54plus rarement
39:55de la dette émergente
39:56c'est souvent
39:56une diversification
39:57qui est autorisée
39:58dans certains portefeuilles
39:59donc on la travaille
40:02on investit dessus
40:04c'est vrai
40:04qu'aujourd'hui
40:05les conditions
40:05le planète
40:07semble assez alignée
40:08pour je dirais
40:10la rémunération
40:11est là
40:11il n'y a pas
40:13de on va dire
40:14de sujet
40:15autour de l'inflation
40:17déficit
40:18donc on est plutôt
40:19favorable
40:20et surtout
40:21la comparaison
40:22avec les développés
40:23est clairement
40:23beaucoup plus favorable
40:24qu'elles ne l'étaient
40:25auparavant
40:26donc oui
40:26on souscrit
40:28plutôt sur la dette
40:29que sur les actions
40:30pour le moment
40:32on est neutre
40:34mais on regarde
40:36effectivement
40:37ces zones-là
40:37avec intérêt
40:38actions chinoises
40:39vous disiez
40:40ça peut être aussi
40:41effectivement
40:42la classe d'actifs
40:44gagnante
40:45de cette année
40:45ça l'est déjà
40:46à l'issue du premier semestre
40:47mais c'est quelque chose
40:48effectivement
40:48qui peut se rattraper
40:51sur quelques années
40:52je pense qu'on a besoin
40:52encore une fois
40:53encore un petit peu plus
40:55de statistiques
40:55qui vont dans le bon sens
40:56au niveau du consommateur chinois
40:57mais on peut avoir
40:59une diversification
41:01quand on regarde
41:02c'est vrai aujourd'hui
41:03sur le MSCI World
41:04vous avez 60%
41:05le marché américain pèse 60%
41:07les 7 magnifiques
41:0820%
41:10donc la diversification
41:12je pense qu'à un moment donné
41:13il va y avoir
41:14une recherche
41:15de diversification
41:16des investisseurs
41:18parce que là
41:18vraiment les concentrations
41:19sont extrêmement fortes
41:20sur les US
41:20en plus si
41:21encore ça a baissé un petit peu
41:22encore ça a baissé un petit peu
41:23on était à 70
41:23si on considère
41:25que le dollar
41:25va continuer à se déprécier
41:26ça n'a aucun sens
41:27avoir 60%
41:28parce qu'on en parle
41:29de cette diversification
41:30mais vous dites
41:30aujourd'hui
41:31c'est une réflexion
41:32c'est au stade
41:33de la réflexion intellectuelle
41:34pour beaucoup d'investisseurs
41:35qu'à un moment donné
41:35si on se reproposition
41:36le pas n'a pas été franchi
41:37il y a 18 mois
41:38la diversification
41:39c'est un peu plus compliqué
41:41en Europe
41:41il y avait moins de visibilité
41:42la Chine
41:43alors là
41:43il ne fallait pas être diversifié
41:45ces deux dernières années
41:46la performance du marché américain
41:48l'année dernière
41:48l'année d'avant
41:49était stratosphérique
41:50il fallait faire quasiment
41:50que du marché américain
41:51donc voilà
41:53par contre maintenant
41:54la question se pose
41:55il doit y avoir
41:56une rotation d'actifs
41:57le marché américain
41:58ne va pas prendre 20%
41:59ou 25% tous les ans
42:00donc là
42:00il y a une rotation
42:01et on voit que l'opportunité
42:03est en train d'arriver
42:04d'émerger sur la Chine
42:05en particulier
42:06et ça peut se faire
42:08assez rapidement
42:09derrière
42:09logique de flux
42:11et tout ne peut pas aller
42:12en Europe
42:13et l'Inde est trop cher
42:14voilà
42:14par élimination
42:16il y a un petit pays
42:17qui s'appelle la Chine
42:18peut-être qu'il faut le regarder
42:19oui
42:19et puis surtout
42:21je partage
42:21c'est pour ça
42:21ce que je dis
42:22la France
42:22il faut regarder aussi
42:23quels sont les champions
42:25en termes de potentiel
42:26de croissance
42:27c'est vrai qu'on aime bien
42:29l'Europe
42:29mais on a quand même
42:30un peu de mal
42:31à trouver
42:31les relais de croissance
42:33de demain
42:34c'est pas encore
42:35deep six
42:36en Europe
42:36on ne vient pas
42:37pour l'innovation
42:39de pointe
42:40à part dans certains
42:41domaines très spécifiques
42:42ou la forte croissance
42:43etc
42:44alors que la Chine
42:46elle est effectivement
42:47au coup d'un coup
42:48sur un certain nombre
42:49de technologies
42:50avec les Etats-Unis
42:50on suivra ça
42:52messieurs
42:53merci en tout cas
42:53d'avoir été les invités
42:54de Planète Marché
42:55quasiment à l'issue
42:56de ce premier semestre
42:57boursier
42:58Nuno Texera
42:59qui était avec nous
43:00directeur analyse et stratégie
43:01de Vega IS
43:02Adil Amor
43:03le directeur de la coordination
43:04stratégique d'Arkea
43:05Asset Management
43:06et Bertrand Cuif
43:07gérant et porte-parole
43:08de la gestion
43:09chez Fidelity
43:10le dernier quart d'heure
43:21de Smartbourg
43:22chaque soir
43:22c'est le quart d'heure
43:23thématique
43:23le thème ce soir
43:25c'est celui
43:25de la guerre commerciale
43:27un thème
43:28qui va dominer
43:28encore sans doute
43:29le second semestre
43:30sur les marchés
43:31avec cette question
43:32qui sont
43:33qui seront
43:34les gagnants
43:34et les perdants
43:35de ce nouvel ordre
43:36commercial mondial
43:38qui est en train
43:38de se décider
43:39nous en parlons
43:40avec Bertrand Cuif
43:41qui est resté
43:42à mes côtés
43:42gérant Action Internationale
43:44toujours
43:44et porte-parole
43:45de la gestion
43:45de Fidelity
43:46Bertrand
43:47bonsoir
43:47rebonsoir
43:48et vous nous apportez
43:49alors là
43:50une matière
43:51très riche
43:53puisque Fidelity
43:53mène
43:54deux fois par an
43:55c'est ça Bertrand
43:56un grand sondage
43:57auprès des analystes
43:59maisons
43:59plusieurs dizaines
44:00voire peut-être
44:02quelques centaines
44:02d'analystes
44:03au niveau mondial
44:04qui travaillent
44:05chez Fidelity
44:05je le rappelle
44:06vous êtes vraiment
44:07une maison
44:07de stock picker
44:08ce qui vous intéresse
44:09c'est l'analyse
44:09bottom up
44:10ce qui vient
44:11des entreprises
44:12et du terrain
44:13vous n'êtes pas
44:13des gérants
44:14global macro
44:14en tout cas
44:15c'est pas l'ADN
44:16de Fidelity
44:17et donc cette enquête
44:18est particulièrement
44:19intéressante
44:20auprès de vos
44:20analystes maison
44:21notamment sur la question
44:23de ce nouvel ordre
44:23commercial mondial
44:25qui est en train
44:25de s'établir
44:27qu'est-ce qu'on peut dire
44:28des questions
44:30qui ont été posées
44:30et de ce qui a été
44:32retiré effectivement
44:33ce qu'on peut en retirer
44:34comme enseignement
44:35et comme conclusion
44:36on a demandé
44:36effectivement
44:37à nos 130 analystes
44:38au niveau mondial
44:38d'interroger
44:39les sociétés
44:40qui le suivent
44:40dans leur portefeuille
44:43de suivi
44:43sur l'impact
44:46moyen terme
44:47court terme
44:48évidemment
44:48moyen terme
44:49et long terme
44:50de cette nouvelle
44:51tarification
44:52on va dire
44:52douanière
44:53qui est encore mouvante
44:54mais bon
44:55c'est intéressant
44:56la première question
44:57qu'on a posée
44:58c'est quelles sont
44:58les sociétés
44:59qui considèrent
45:00avoir un pricing
45:00power significatif
45:02suffisant en tout cas
45:03pour pouvoir passer
45:04des hausses de prix
45:05qui font au moins
45:06compenser
45:07ces augmentations
45:08de tarifs
45:09et alors là
45:09bon
45:10il y a des choses
45:10qui paraissaient
45:11évidentes
45:12comme par exemple
45:13les biens de consommation
45:14c'est un peu compliqué
45:15par contre
45:16on voit que le meilleur secteur
45:18le secteur qui a
45:18les meilleures réponses
45:19c'est l'industrie
45:20et pourquoi ?
45:21parce que l'industrie
45:22d'aujourd'hui
45:23au niveau mondial
45:23n'est pas l'industrie
45:24il y a 10, 15 ou 20 ans
45:25il y a eu une consolidation
45:26au sein des différents
45:28segments de l'industrie
45:29on prend souvent
45:30l'exemple
45:30des roulements à billes
45:31avec une société
45:32emblématique
45:33comme SKF
45:33bien sûr
45:34dans les nordiques
45:35mais SKF
45:36il y a 10 ans
45:37avait à l'échelle mondiale
45:381000 concurrents
45:40dont 300 chinois
45:41aujourd'hui
45:42la concurrence
45:43compte sur les doigts
45:44de la main
45:44donc pour beaucoup de secteurs
45:47ça s'est passé comme ça
45:48il y a eu d'autres secteurs
45:49comme par exemple
45:50le camion
45:50les fabriquements de camions
45:51comme Volvo
45:52comme Daimler
45:52comme Iveco
45:53ces sociétés là
45:54qui étaient très cycliques
45:55ont développé énormément
45:57la partie service
45:58et aujourd'hui
45:58une société comme Volvo
45:59a quasiment la moitié
46:01de son chiffre d'affaires
46:02sur la partie service
46:03et maintenance
46:04donc ce que je veux dire
46:05c'est que l'industrie
46:05est beaucoup moins cyclique
46:06beaucoup plus cartélisée
46:09entre guillemets
46:10que par le passé
46:11et donc a la capacité
46:12de répercuter
46:13ces droits de douane
46:15dans les prix
46:16bien sûr
46:17on le trouve également
46:19dans l'industrie
46:20est-ce qu'on peut inclure
46:21je ne sais pas
46:22l'industrie de la technologie
46:23également
46:24Bertrand
46:25je ne sais pas
46:26je pense au discours de patron
46:27dans les semi-conducteurs
46:29avec des positionnements
46:30très très différents
46:31mais là aussi
46:31le choc Covid
46:33puis le conflit
46:34russo-ukrainien
46:35ont révélé
46:36la valeur
46:37de ces composants
46:38voilà
46:38c'est pas juste
46:39des commodités
46:40tout à fait
46:40la technologie
46:41et l'autre secteur
46:42qui a un pricing power
46:43très important
46:44et alors
46:45à l'opposé
46:46par exemple
46:47l'automobile
46:47c'est plus compliqué
46:48parce que là
46:49il y a encore
46:50300 concurrents chinois
46:51qui arrivent
46:51il y a le passage
46:53à l'électrique
46:54qui n'est pas évident
46:55pour tout le monde
46:56donc ça
46:57c'est plus compliqué
46:57mais sur les semi-conducteurs
46:59effectivement
46:59il y a aujourd'hui
47:01une capacité
47:02même si
47:02nous on pense
47:03par exemple
47:04que Nvidia
47:04va être concurrencée
47:05donc il y a des concurrents
47:06qui vont arriver
47:06mais il y a des secteurs
47:08par exemple
47:08sur les mémoires
47:09on sait qu'il y a
47:10trois acteurs
47:10deux acteurs et demi
47:11au niveau mondial
47:12donc qui est déjà
47:13très concentré
47:14et qui permet
47:15d'avoir
47:15cette capacité
47:18encore une fois
47:18à répercuter
47:19ces droits de douane
47:20quels qu'ils soient
47:20une fois qu'on a fait
47:22ce travail
47:23effectivement
47:23entreprise par entreprise
47:24est-ce qu'il se dégage
47:25des grandes tendances
47:26toujours autour
47:27de ce nouvel ordre
47:28commercial
47:28géographique
47:30c'est-à-dire
47:31est-ce qu'on sait
47:32dans quelle géographie
47:33on va trouver
47:33des entreprises
47:34qui souffriront
47:35plus que d'autres
47:36de cette élévation
47:37du péage américain
47:39pour dire les choses
47:40simplement
47:41du péage
47:41qui permet d'accéder
47:42au marché américain
47:44est-ce que ce sont
47:44d'abord les entreprises
47:45américaines
47:46qui en souffrent le plus
47:47ou pas forcément
47:48alors la réponse en fait
47:50des acteurs qu'on a interviewé
47:51est assez intéressante
47:52c'est-à-dire que
47:52les acteurs qui considèrent
47:53qu'ils souffriront le moins
47:54ce sont les acteurs asiatiques
47:56et en particulier chinois
47:57c'est difficile en type
47:59mais à front renversé
48:00de ce qu'on imaginait
48:01j'allais dire
48:01le 19 janvier dernier
48:03avant la veille
48:04de l'investisseur
48:05de Donald Trump
48:05à la Maison Blanche
48:06tout à fait
48:07parce que
48:07c'est vrai
48:08quand on fait le listing
48:09des secteurs
48:10sur lesquels
48:11les Etats-Unis
48:12dépendent
48:13énormément de la Chine
48:14il y en a vraiment beaucoup
48:15prenons deux exemples
48:16les chaussures
48:19de sport
48:20vous en avez
48:21à peu près
48:2280% des chaussures
48:24qui sont vendues
48:24aux Etats-Unis
48:25sont fabriquées
48:25souvent par des fabricants
48:26américains
48:27comme Nike
48:28en Chine
48:28pire que ça
48:30sur les jouets
48:30Mattel et Hasbro
48:31fabriquent 100%
48:33de leurs jouets
48:34en Chine
48:34donc évidemment
48:35la capacité derrière
48:36des acteurs chinois
48:37à dire
48:37bon ben voilà
48:38nous on va vous mettre
48:38aussi une fiscalité
48:40confiscatoire
48:41sur les transferts
48:42de profits
48:43aux Etats-Unis
48:44voilà
48:45donc il y a une capacité
48:46de la Chine
48:46à négocier
48:48déjà premièrement
48:49et puis l'autre élément
48:50que nous disent
48:51les entreprises
48:51c'est que
48:52elles sont en train
48:53de revoir
48:53leur chaîne
48:53d'approvisionnement
48:54alors dans quelle mesure
48:55et que
48:56l'avantage de la Chine
48:57c'est qu'autour de la Chine
48:58il y a des pays satellites
48:59qui sont très bon marché
49:00le Vietnam par exemple
49:02qui a un coût
49:02de la main d'oeuvre
49:03qui est un tiers
49:03de celui de la Chine
49:04et il y a un énorme pays
49:07qui est en train
49:07de se dessiner
49:08comme également
49:09donc une usine mondiale
49:10qui est l'Indonésie
49:11et les Chinois
49:12sont déjà en train
49:13de mettre un pied
49:14là-dedans
49:15on sait qu'il y a 10-15 ans
49:16c'était en Afrique
49:17et là maintenant
49:18c'est sur cette partie
49:18de l'Asie
49:19donc pour eux
49:20c'est une opportunité
49:21et c'est aussi
49:22une question de mentalité
49:22les Chinois
49:23quand on leur met
49:24des contraintes
49:25ils cherchent une manière
49:27effectivement
49:28de passer au-delà
49:29de cette contrainte
49:29là où un Européen
49:31va dire
49:31j'arrête
49:32c'est la catastrophe
49:34donc pour eux
49:36c'est une opportunité
49:37de reconfigurer
49:38leur chaîne de valeur
49:39à moindre coût
49:41et donc
49:41ils sont plutôt
49:42plus sereins
49:42mais ces entreprises-là
49:45ont dans l'idée
49:46que ces voies de passage
49:47de contournement
49:48ou ces nouvelles routes
49:49vont rester ouvertes
49:51parce que l'administration
49:52de Trump
49:52j'imagine qu'ils ne nous ont pas attendus
49:54pour identifier le Vietnam
49:55l'Indonésie
49:56le Mexique
49:57même peut-être encore
49:57un peu plus proche d'eux
49:58et que
49:59où on peut mettre
50:00des droits de douane élevés
50:01sur ces pays-là
50:02où on peut faire pression
50:03sur ces pays-là
50:04pour qu'eux-mêmes
50:04mettent des droits de douane
50:06sur certains produits chinois
50:07qui pourraient passer
50:08leurs frontières
50:08après
50:09voilà
50:10c'est vraiment au cas par cas
50:11et sur les produits
50:12qu'on a identifiés
50:13je prenais ces deux exemples
50:14sur les jouets
50:15sur un certain nombre
50:16d'articles de sport
50:17les Etats-Unis
50:18à court terme
50:19n'ont pas la capacité
50:20à aller retrouver
50:21un autre fournisseur
50:23là c'est pas possible
50:24donc
50:24Asbro et Mattel
50:25ne sont pas en train de dire
50:26on va fabriquer nos jouets
50:27demain aux Etats-Unis
50:28sans doute qu'ils sont en train
50:29de le dire
50:29en administration Trump
50:30mais ça va mettre
50:31quand même un peu de temps
50:32et les prix ne seront pas les mêmes
50:34c'est ça surtout en fait
50:35donc
50:36pour ces biens de consommation
50:39qui sont fabriqués
50:40en Asie
50:41en particulier en Chine
50:41et vendus
50:42aux Etats-Unis
50:43il existe une capacité
50:45de la Chine
50:45à négocier
50:46les droits de douane
50:47peut-être bien au-delà
50:49de ce qu'on pense
50:50donc ça il faut avoir ça en tête
50:51les Américains
50:52sont plutôt
50:53les sociétés américaines
50:54on va dire
50:55dans l'expectative
50:57c'est vrai qu'il y a
50:57des sociétés automobiles
50:58qui ont eu leur chaîne
50:59de valeur complètement
51:00disruptée
51:01en particulier
51:02celles qui étaient
51:03dépendantes du Mexique
51:04et du Canada
51:04par contre il y en a d'autres
51:06qui sont plus dans l'expectative
51:07qui sont moins négatifs
51:08les plus négatifs
51:09étant les sociétés européennes
51:10paradoxalement
51:11donc
51:12c'est vrai que sur ce point de vue là
51:15on est
51:15alors c'est vrai qu'aujourd'hui
51:17on ne sait pas
51:17en termes de négociation
51:18qu'ils vont être les droits de douane
51:19appliqués à l'Europe
51:21à part le Royaume-Uni
51:22cet entretien se fait
51:23pendant cette période
51:23de trêve de 90 jours
51:24qui arrive quand même à sa fin
51:26et c'est vrai
51:26qu'on n'a pas eu
51:27beaucoup de nouvelles
51:28sur l'avancée des négociations
51:29entre les Etats-Unis
51:29mais on voit
51:30certaines sociétés
51:31qui sont en train
51:33d'étudier
51:33ça n'a pas été décidé
51:34mais de transférer
51:36des implantations
51:36d'Europe continentale
51:37vers le Royaume-Uni
51:38parce que le Royaume-Uni
51:39a déjà une visibilité
51:39à signer un accord
51:40exactement
51:41et à signer un accord
51:42donc ça c'est un élément
51:42aussi à prendre en compte
51:43et qui pourrait redynamiser
51:45le marché britannique
51:47selon que le marché boursier britannique
51:48il est très intéressant
51:49aujourd'hui
51:49en termes de valorisation également
51:50donc
51:51mais en termes d'économique
51:53on va dire
51:54que les Britanniques
51:56pourraient en bénéficier
51:56mais à moyen terme
51:58il faut imaginer
51:58des changements structurels
52:00des chaînes d'approvisionnement
52:01des chaînes de valeur
52:03où est-ce qu'on parle
52:04d'ajustement à la marge
52:05bon
52:05ce que je faisais en Chine
52:07demain je vais le faire
52:07au Vietnam
52:08ou en Indonésie
52:09c'est un bouger
52:10mais c'est pas
52:11un changement profond
52:12non plus
52:12de ma chaîne de valeur
52:14où est-ce qu'on peut avoir
52:15effectivement
52:16des décisions
52:16beaucoup plus lourdes
52:17de la part d'entreprises globales
52:19j'entends
52:19alors après
52:20ce qui va jouer également
52:22c'est l'accès aux matières premières
52:23donc ces entreprises-là
52:24il va falloir qu'elles aient accès
52:25aux matières premières
52:26s'ils pourront construire
52:27énergie, matières premières
52:28voilà si pour construire
52:29des véhicules électriques
52:30il faut être en Chine
52:30parce que vous avez accès
52:31aux terres rares
52:32en Chine
52:3390% de part de marché
52:35dans le raffinage
52:3550% dans les terres rares
52:37mais 90% dans le raffinage
52:39des terres rares
52:40si vous avez des contraintes
52:41à l'exportation
52:42peut-être qu'il faut implanter
52:43aussi ces usines
52:43en Chine
52:44donc ça c'est des
52:45et là
52:46je vois ce que vous dites
52:47c'est des décisions
52:48très longues
52:48très lourdes
52:49très lourdes
52:50mais ces décisions-là
52:51il y a des acteurs
52:52qui les ont faites
52:53par exemple l'IN2
52:54dans les gaz industriels
52:55plus grosse société allemande
52:57du DAX
52:57il y a encore 5 ans
52:58a décidé de délocaliser
53:00son siège social aux US
53:01donc c'est en train
53:02de se faire
53:03de plus en plus
53:03ces sociétés sont en train
53:04de repenser
53:05leur organisation
53:07qui date
53:08on va dire
53:09des années 80-90
53:10pour certaines
53:10par rapport à ce nouvel ordre
53:12mondial qui se dessine
53:13il faut attendre
53:15qu'une stabilisation
53:16on va dire
53:16un peu plus d'accord
53:17et que ces 90 jours
53:18soient passés
53:18et qu'on voit
53:19dans quel état l'esprit on est
53:20est-ce que Trump rebondit
53:21à nouveau
53:21dans une rhétorique
53:23en disant
53:23je vais encore surenchérir
53:24pour aller chercher plus
53:25ou est-ce qu'il va jouer
53:26l'apaisement
53:27on pense qu'il va jouer
53:29l'apaisement
53:29et donc à partir de là
53:30les sociétés vont pouvoir
53:31se projeter
53:32et repenser
53:34leur chaîne
53:34d'approvisionnement
53:35optimiser effectivement
53:36ces chaînes de valeur
53:37oui l'indeur
53:38alors effectivement
53:38l'indeur c'était avant
53:39les droits de douane
53:40parce que son marché
53:41de l'une automobile
53:42ça va être vraiment
53:42quelque chose de spectaculaire
53:44à mon avis
53:44on ne va plus produire
53:45une automobile
53:45qu'on va produire
53:46aujourd'hui
53:46c'est en fonction de ça
53:48il va y avoir des arbitrages
53:49à nouveau
53:49qui vont être
53:50assez massifs
53:51en termes d'implantation
53:53d'usines
53:53sur le plan de
53:54l'investissement
53:55en l'occurrence
53:56en vue du second semestre
53:58qu'est-ce que
53:59cette enquête
53:59entre autres
54:00nous apporte
54:02comme enseignement
54:03et comment est-ce
54:04qu'on l'utilise
54:05ou comment elle se traduit
54:06sur le plan de l'investissement
54:07et de la gestion
54:08boursière d'actifs
54:09c'est vrai comme vous l'avez dit
54:09nous chez Féditi
54:10on fait de la sélection
54:11de valeurs
54:11donc on trouve
54:12parmi les valeurs
54:13qui répondent positivement
54:14donc par exemple
54:15dans l'industrie
54:16je peux prendre un exemple
54:17c'est une valeur finlandaise
54:18qui s'appelle
54:18Konekrans
54:19qui est le leader mondial
54:20des grues industrielles
54:22mais également
54:22des grues portuaires
54:23et alors dans les grues portuaires
54:24ce qui est intéressant
54:25et ce que nous dit
54:26cette société là
54:26c'est qu'il y a un concurrent
54:29au niveau mondial
54:29ZPMC
54:30société chinoise
54:31et un tiers
54:32des ports américains
54:33sont équipés ZPMC
54:34avec la possibilité
54:36pour les chinois
54:36à distance
54:37de faire comme sur les voitures
54:38électriques chinoises
54:39d'appuyer sur un bouton
54:40et de tout arrêter
54:41ça c'est clair
54:42qu'à un moment donné
54:43ça va rentrer dans le viseur
54:44de l'administration Trump
54:45et qu'il va y avoir
54:46une volonté
54:48de
54:48comme ça a été le cas
54:49pour Huawei
54:50on a sorti Huawei
54:51dans la tech
54:52du marché américain
54:53on peut sortir
54:53une boîte chinoise
54:55qui fait des grues portuaires
54:56donc il y a plein en fait
54:57de segments comme ça
54:58c'est qu'on a maintenant
54:59une granularité
55:00il faut aller chercher
55:01une granularité
55:01très forte dans l'investissement
55:03mais on a
55:04de très grosses opportunités
55:06de fait de cette
55:07réorganisation mondiale
55:08merci beaucoup Bertrand
55:09Bertrand Puif
55:10qui était avec nous
55:11sur ses perspectives
55:12de marché
55:12pour le second semestre
55:13second semestre
55:14qui sera encore marqué
55:16par la thématique
55:17commerciale
55:18on verra où atterrissent
55:19les droits de douane
55:20mais en tout cas
55:20cette recomposition
55:21du commerce mondial
55:22est loin d'être terminée
55:24c'est un mouvement long
55:26sans doute
55:26qui accompagnera
55:27les marchés
55:27et les investisseurs
55:28Bertrand Puif
55:29qui était avec nous
55:30l'invité de ce dernier
55:31quart d'heure de Smart Bourse
55:32gérant Action Internationale
55:33et porte-parole
55:34de la gestion de Fidelity
55:35Sous-titrage Société Radio-Canada
55:41Sous-titrage Société Radio-Canada

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