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  • 19/06/2025

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00:00Et en marge de ce conflit entre Israël et l'Iran, Emmanuel Macron tente de clarifier la position de la France,
00:07mais n'est-il pas réduite désormais au rang de commentateurs ?
00:11On va en parler, le temps d'écouter Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères,
00:15qui s'est exprimé aujourd'hui après une réunion de crise sur la situation au Moyen-Orient,
00:19en assurant que le danger existentiel est un Iran nucléaire.
00:23Dans cette situation, la voix de la France est claire.
00:26C'est la paix et la sécurité pour tous.
00:29Et cette position repose sur un double refus.
00:32Le refus de voir Gaza occuper, la Cisjordanie coloniser, le Hamas continuer à détenir les otages dans les tunnels de Gaza.
00:39Le deuxième refus, c'est celui d'un Iran nucléaire,
00:43qui fait penser à un danger existentiel sur Israël, sur la région, mais aussi sur l'Europe.
00:48C'est un problème que l'on ne peut régler que par la négociation, comme nous l'avons fait il y a dix ans.
00:53Voilà Jean-Noël Barraud.
00:54D'un côté, on sent que la France est favorable à la destruction de l'arsenal iranien au nom de la sécurité d'Israël,
01:00mais en même temps hostile au renversement du régime d'Emola par la force.
01:04Philippe Guivert, cette position de la France, elle n'est pas claire et elle interpelle.
01:08Si, elle est parfaitement claire.
01:10En fait, elle tire les leçons de l'échec que nous avons conduit en Libye,
01:16de l'échec des Américains en Irak, de l'échec de tout le monde en Afghanistan,
01:20que tout le monde a l'air d'avoir oublié.
01:22Et donc, la diplomatie française considère que de vouloir changer un régime étranger par la force extérieure
01:29conduit toujours à des effets perverses.
01:32Mais quelle est l'alternative, Philippe Guivert ?
01:34Mais l'alternative, on ne peut pas...
01:36Enfin, la diplomatie française, depuis le nom de Chirac en 2003,
01:40dont je rappelle quand même que c'était une position juste,
01:42qui s'est révélée ô combien juste...
01:44C'est d'ailleurs le dernier président français à avoir reçu un président iranien.
01:49Oui, mais sa menace de veto au Conseil de sécurité est une position infiniment juste.
01:56Et donc, la diplomatie française essaye de tirer les leçons des erreurs qu'ont pu commettre les pays occidentaux
02:02à vouloir installer des régimes qui leur étaient favorables
02:05par la force militaire.
02:08Ça n'a jamais marché.
02:09Ça, c'est l'Amérique.
02:09Non, ça a été nous en Libye aussi.
02:12En Libye, c'est nous.
02:13Et les Anglais.
02:15Non, c'est nous avec les Britanniques, cher Jean-Claude.
02:18Avec les Anglais, c'est bien ce que je t'ai dit.
02:20Et donc, la position est parfaitement claire.
02:23Après, à part les Etats-Unis et Israël,
02:26tout le monde est réduit à l'état de commentator.
02:29Et la voie de France est plus audible.
02:31Celle de la France ou celle de la Grande-Bretagne ou celle de l'Allemagne.
02:34Celle de l'Allemagne, elle est claire quand même.
02:35Parce qu'hier, on entendait le chancelier Mertz dire clairement...
02:38Oui, mais ce n'est pas la position d'Emmanuel Macron.
02:41Elle est parfaitement claire la position de la France.
02:43Elle est claire, oui, mais est-ce qu'elle est...
02:45Elle est dans la lignée de la diplomatie française depuis au moins, Jacques Hiram ?
02:48Non, oui, d'accord.
02:49Jean-Claude Dacier.
02:50Moi, je suis...
02:51Bon, je vois bien que...
02:54Et tout le monde comprend que la crise en Iran, en Israël, au Proche-Orient,
02:59va se terminer avec l'Amérique, Israël,
03:02et puis les interlocuteurs qui vont accepter d'en être,
03:06à savoir l'Iran, qui va finir par accepter, je pense,
03:10de discuter, de négocier.
03:12Mais il est clair, d'ores et déjà, oui, je pense,
03:15il est clair d'ores et déjà qu'il n'y aura pas d'Iran nucléaire,
03:18parce que je ne vois pas l'intérêt qu'il y aurait
03:19à continuer d'enrichir de l'uranium
03:22si ce n'est pas pour faire 3, 4, 5, 10, 40 bombes.
03:25Ça n'a aucun sens.
03:26Donc, on peut refuser à l'Iran d'être un État nucléaire.
03:31C'est possible.
03:32C'est peut-être discutable au plan du droit international,
03:34mais c'est possible.
03:35En tout cas, il faut être réaliste.
03:38La situation à l'heure actuelle n'est pas acceptée par Israël.
03:40Ils ne tolèreront plus jamais que l'Iran est une bombe nucléaire en gestation.
03:46Donc, un retour en arrière est impossible.
03:48Le retour en arrière, il est qu'ils vont détruire tout le système
03:51et qu'il y en aura pour 10 ans à recommencer.
03:53Et puis, je pense, ils n'osent pas le dire, les Israéliens,
03:57les Américains non plus d'ailleurs,
03:59mais je pense que, quelque part, ils espèrent l'un et l'autre
04:02que la situation va devenir intenable en Iran
04:05et que les Mollahs vont s'effondrer.
04:08Ce n'est pas gagné, ce n'est pas sûr.
04:10Mais néanmoins, je pense qu'il y a de ça.
04:12Ce dont le président de la République française ne veut pas.
04:16Alors, il ne faut pas...
04:17Ce n'est pas qu'il n'en veut pas, pardonne-moi.
04:18Je veux bien filer l'hiver.
04:19Non, mais il n'accepte pas, il n'accepte pas.
04:21Ce n'est pas que la France soit hostile à un changement de régime
04:24en Iran, personne n'a eu les régimes de Mollahs.
04:26On ne se sert pas de l'outil militaire.
04:28C'est de dire, c'est de constater, de tirer les leçons de nos propres erreurs,
04:32celles des Américains et les nôtres,
04:34en se disant, attention, attention aux fous.
04:37Donc, ce n'est pas d'être contre le changement de régime en Iran,
04:41c'est de dire qu'il doit provenir de sources...
04:42Il y en a qui acceptent de prendre des risques, d'autres non.
04:44Eh oui, mais les risques, on les a déjà pris, et ça,
04:46les catastrophes, on paye encore, cher Jean-Claude,
04:49on paye encore la Libye, on paye encore l'Irak.
04:52Moi, j'y ajoute quand même deux choses.
04:54Je suis en accord avec toi.
04:57C'est vrai qu'il faut faire attention à ce qu'on fait,
04:58mais l'occasion se présente là.
05:01Quand même, franchement, le régime des Mollahs
05:02est intolérable pour un Français.
05:05Et on a du mal à imaginer autre chose que la France.
05:07Eh bien, alors, il y a un point qu'il faut quand même souligner là.
05:10On a deux otages français,
05:12qui sont dans les geôles,
05:14en Iran.
05:15Je pense que ça influe quelque part
05:17sur la ligne du président de la République.
05:20Qui, pour le moment,
05:22il prend une initiative européenne,
05:24mais il n'y a pas de politique étrangère européenne.
05:26Ça se saurait si l'Europe avait une politique étrangère.
05:28En attendant, cette escalade militaire
05:30ravive les clivages politiques en France.
05:32Et là, pour le coup,
05:34leur position, celle-là, elle est claire et ferme.
05:37La France insoumise,
05:38qui condamne fermement les frappes israéliennes
05:40contre l'Iran, la guerre avec l'Iran serait un moyen
05:42de faire diversion. C'est ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
05:45Écoutez-le.
05:45Cet homme affronte une situation par des chocs,
05:50et de choc en choc,
05:52et bien, à ma foi, il domine les conséquences du choc précédent
05:55en créant un nouveau choc et ensuite en suivant.
05:57Il est clair que l'attaque de l'Iran
06:01arrive au moment le pire pour lui,
06:04c'est-à-dire où l'isolement
06:05de ces entreprises dévastatrices et génocidaires à Gaza
06:09commençait à rencontrer dans le monde entier
06:11une opposition ou très scandalisée
06:14parce que
06:16tout le monde, maintenant,
06:18s'accordait à dire que c'est un génocide.
06:20Voilà la position très tranchée
06:22de Jean-Luc Mélenchon.
06:23Écoutez la réponse de Georges Bensoussan,
06:25historien qui était au micro d'Europe 1 ce matin.
06:27Il soutient que les membres de la France insoumise
06:29sont les spécialistes de l'inversion de réalité.
06:32On a une Alma Dufour
06:33et des gens de LFI
06:35qui inversent complètement la réalité.
06:37Chez Alma Dufour, c'est extraordinaire,
06:38quand même ce syllogisme, ce sophisme,
06:40qui consiste à dire
06:41« Israël est l'agresseur ».
06:42Ce racolage, ce racolage électoral,
06:44finalement, de LFI
06:46qui ose tout, si vous voulez,
06:49qui ne recule plus devant aucune outrance.
06:50Et qui infuse en certains esprits.
06:52Et qui infuse, oui.
06:52Je pense, par exemple,
06:53quand Henri Mahassane est revenu,
06:55Jean-Luc Mélenchon l'a comparé
06:57à Hugo revenant de Guerneset.
06:59Ça, c'est une pitrerie
07:00aux yeux d'un certain nombre d'incultes
07:02qui font la base de LFI,
07:04des délogues au boyard,
07:05des analphabètes au toto.
07:07Devant ces analphabètes, forcément,
07:08ça impressionne.
07:09Mélenchon passe pour un grand intellectuel.
07:11Voilà.
07:12Philippe Guiver, je veux y réagir.
07:14Il a raison, Georges Ben Soussant,
07:15à propos de cette comparaison
07:17qui est pathétique,
07:20en réalité,
07:20qui est ridicule et pathétique,
07:22entre Victor Hugo et Rima Hassan.
07:24Est-ce qu'il est pathétique
07:25quand il parle de diversion ?
07:26Oui.
07:27À propos de la stratégie de Netanyahou.
07:29Mélenchon est dans un cadre
07:30où il avait un cheval de bataille
07:32qui était Gaza.
07:33Il y a plein de choses à dire sur Gaza
07:35et moi, je trouve que le gouvernement
07:37est loin d'être exemple critique.
07:40On est d'accord.
07:41Mais Mélenchon part du principe
07:44que, de toute façon,
07:46Israël est coupable
07:47et de toute façon,
07:48il faut condamner Israël.
07:49C'est son postulat de base.
07:52Or, la situation en Iran
07:53et la situation en Gaza
07:54n'a rigoureusement rien à voir.
07:56Et quand même,
07:57tous les spécialistes sont d'accord.
07:58Tous les spécialistes sérieux
07:59sont d'accord sur le fait
08:01que l'Iran était la tête de réseau
08:03de tous les proxys
08:04qui ont attaqué Israël
08:05et que l'Iran se dirigeait,
08:07c'est l'Agence Internationale de l'Énergie
08:09qui l'a dit,
08:09se dirigeait vers l'acquisition
08:11du bon nucléaire.
08:14Donc, Mélenchon essaye
08:15de nous ramener dans son combat
08:17sur Gaza et contre le génocide
08:19en ayant imposé ce mot
08:21qui est infiniment discutable.
08:23On peut critiquer
08:23ce qu'a fait le gouvernement israélien à Gaza,
08:27mais ce n'est pas un génocide.
08:28C'est une tentative d'invasion
08:29et de réoccupation de Gaza,
08:31éventuellement en poussant
08:32des Palestiniens dehors.
08:33C'est extrêmement critiquable.
08:35La diplomatie française
08:36n'est pas d'accord avec ça.
08:38Moi-même, je trouve
08:38que c'est extrêmement critiquable,
08:40mais ce n'est pas un génocide.
08:42Donc, Mélenchon ne veut pas sortir
08:43de ce qu'était son outil politique
08:45principal de mobilisation,
08:47qu'était de mobiliser les foules
08:49en France sur Gaza
08:52et contre Israël.
08:53Voilà, il est coincé en fait.
08:55Et il n'interprète ça
08:56que de façon politicienne.
08:58Netanyahou est très critiquable
09:00dans la posture qui a été la sienne,
09:02avec des personnages douteux,
09:04pour le moins.
09:05Il a composé son gouvernement,
09:08c'est quand même le moins
09:09qu'on puisse dire.
09:10Mais, si vous voulez...
09:12Quand Jean-Luc Mélenchon
09:13parle de diversion,
09:14et quand d'ailleurs
09:15Georges Mensouçon dit
09:17qu'en gros,
09:17il flatte un électorat,
09:19un milieu de l'auteur...
09:19Je ne parlerai pas de diversion,
09:22simplement,
09:22Netanyahou fait de la politique.
09:24Là où je le conteste,
09:25et je pense qu'on est d'accord là-dessus,
09:27c'est sa vision du grand Israël.
09:29C'est-à-dire qu'il est en train
09:30de mener une politique
09:32en Cisjordanie
09:32qui n'est pas acceptable.
09:34Et ce qui se passe
09:35à Gaza
09:37est encore plus inacceptable.
09:39Néanmoins,
09:39il avait l'occasion,
09:40là,
09:41parce qu'il a touché quand même
09:42Trump,
09:43qui est un de ses soutiens,
09:45sinon un de ses amis,
09:46avec les ambiguïtés du personnage,
09:48mais il n'en reste pas moins
09:49que l'Amérique
09:50plus Israël,
09:51ça fait fort.
09:52S'ils ont l'occasion
09:53de réduire à néant
09:55l'outil nucléaire iranien
09:57qu'ils cultivent
09:59depuis 20 ans,
09:5930 ans,
10:0040 ans,
10:01c'est une très vieille histoire.
10:02Et sur la sortie
10:03de Jean-Luc Mélenchon.
10:04Et si,
10:04la sortie de Jean-Luc Mélenchon,
10:07elle me paraît reflétée
10:08sur les difficultés
10:12qu'il pressent
10:13lorsqu'il va essayer
10:14de convaincre
10:15l'opinion française
10:17qu'il fallait le faire
10:19et que
10:20la critique
10:22de Netanyahou
10:23est dans l'ordre des choses
10:26que la situation à Gaza...
10:28Bien sûr
10:29qu'il peut critiquer Israël,
10:31mais ça ne va pas suffire,
10:32lui,
10:32Mélenchon,
10:33pour faire une campagne
10:34présidentielle
10:35en 2027.
10:36Encore une fois,
10:37vous avez l'occasion,
10:38là,
10:38on verra comment les choses
10:39vont se passer,
10:40mais quand vous avez l'occasion
10:41de faire tomber
10:42un régime
10:42honni
10:43par le monde entier,
10:44à part peut-être
10:45la Chine et encore
10:46et la Russie,
10:47vous ne pouvez pas dire
10:48que ce n'est pas grave,
10:49on ne va pas le faire
10:50et les moyens
10:51qu'on utilise
10:52ne sont pas discutables,
10:54c'est comme ça
10:54et ce n'est pas autrement.
10:55Que ça gêne
10:56M. Mélenchon,
10:57je le trouve
10:58à la limite normal
10:59parce qu'il perd
10:59son business électoral.
11:01Voilà.
11:02On est là-dessus,
11:03Philippe Guibert ?
11:05Non,
11:05mais c'est exactement ça.
11:06Je crois.
11:07C'est que Mélenchon
11:07ne parlait que de Gaza
11:08avec cette opération
11:09de communication
11:10qui n'était pas
11:11simplement ridicule,
11:12mais qui était indécente
11:13avec ce voilier
11:13financé par un proche...
11:15Le voilier qui n'a jamais
11:16sorti les voiles
11:17au passage
11:17en termes d'empreintes...
11:18Qui n'a jamais sorti les voiles
11:18mais qui a surtout été financé
11:20par un proche
11:21des réseaux du Hamas
11:22avec des gens sur le bateau
11:25qui étaient aux obsèques
11:27de Donald Trump.
11:28Il a voulu faire de Gaza
11:32son principal moteur
11:34de discours politique
11:36et de mobilisation électorale
11:38et là,
11:39il se retrouve dans une situation
11:40où tout le monde,
11:41quand même...
11:41Après,
11:42on peut avoir des débats
11:42sur le changement de régime
11:44mais personne ne va pleurer
11:45au contraire
11:46sur la destruction
11:48de l'arsenal nucléaire
11:49de l'Iran.
11:49Non,
11:49personne.
11:50A 13h44,
11:51on reste ensemble,
11:52bien sûr.
11:52Dans quelques instants,
11:53on va parler du rassemblement national.
11:55Est-ce qu'il y a de l'eau
11:55dans le gaz
11:56entre Jordan Barlela
11:57et Marine Le Pen ?
11:58Des dissensions sont apparues
11:59ces dernières semaines
12:00et les deux vont déambuler ensemble
12:01au salon d'Oubourger
12:02tout à l'heure.
12:03A tout de suite.

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