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La Consult’ d’Henri Bismuth : « Après plus de 50 ans d’exercice, être chirurgien du foie est toujours ma passion. »
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18/06/2025
À travers le regard du professeur Henri Bismuth se dessine l’histoire d’une spécialité autrefois ignorée : la chirurgie du foie. Un récit de vocation, d’engagement, et de transmission
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Il y a une phrase, elle est de Stendhal, qui dit « Quel bonheur d'avoir comme métier sa passion ».
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Quand j'étais jeune interne, première intervention devant un ventre ouvert,
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je me souviens que le chirurgien qui opérait m'a dit « Cet organe globuleux est sans forme,
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il est plein de sang, il ne faut pas y toucher ».
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En vérité, à l'époque, on ne faisait pas de chirurgie du foie.
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Et pourtant, c'est un organe tellement important.
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Il est à la sortie de l'intestin, reçoit tout ce qu'on mange.
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Les protéines animales, il les transforme en nos protéines.
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Il va nourrir tous les autres organes.
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Dans certaines civilisations, la personne aimée, on lui dit « mon cœur », mais plus, c'est mon foie.
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J'étais ici, dans cet hôpital Paul-Broux, qui au départ était un hospice.
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Il n'y avait aucun service spécialisé.
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Il a fait donc que je crée ma clientèle en développant des nouvelles techniques.
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À l'époque, on n'avait pas de moyens de dépister les petites tumeurs du foie.
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Et là, on a commencé, en trouvant des petites tumeurs, à faire une chirurgie dans laquelle on enlevait des petites parties du foie bien réglées,
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ce qu'on appelle les segments du foie.
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Toute cette chirurgie atomique, qui était nouvelle, a permis de développer la chirurgie de cet organe.
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Ensuite est venue la transplantation hépatique.
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Petit à petit, j'ai associé les deux.
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J'ai dit et j'ai montré que c'est les chirurgiens du foie qui faisaient la transplantation hépatique.
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Ce qui est le cas maintenant dans presque tout le monde.
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Au début, j'avais un foie trop gros.
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Le greffon était trop gros.
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Pour rentrer dans le foie, je me suis dit « c'est très simple, je vais faire une hépatectomie,
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c'est-à-dire enlever une partie du foie pour le faire plus petit ».
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Et j'étais le premier à faire ça.
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On appelait ça le foie réduit.
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Et ça a été une innovation surtout importante pour les enfants.
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Un enfant, vous savez, de 4 ans et de 2 ans, ce n'est pas la même taille du foie.
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Pour un enfant de 2 ans, il fallait attendre que le greffon que l'on trouve provienne d'un enfant de 2 ans.
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À l'époque, la moitié des enfants mouraient en liste d'attente.
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Et moi, quand j'ai eu le premier enfant à transplanter, je dis « on ne va pas attendre ».
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Moi, je voulais quelque chose qui était dans ma philosophie.
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C'est-à-dire d'intégrer autour du malade tous les spécialistes.
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Un malade entre dans un hôpital, généralement, il va dans un service de médecine.
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Celle de médecine, on fait le diagnostic, donc on débrouille son cas.
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Et si nécessaire, on le confie au chirurgien.
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Et j'ai montré que c'était une perte de temps et également une perte de moyens.
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À partir du moment où il a une infection chirurgicale, il faut qu'il a une chirurgie.
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Et le chirurgien va développer les moyens diagnostiques uniquement nécessaires à l'intervention projetée.
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Et donc, on a créé ici une équipe.
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Donc, très tôt, j'ai eu un hépatologue.
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Ensuite, un radiologue spécialisé dans le foie.
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Ensuite, un oncologue, un réanimateur, un anesthésiste.
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Et le malade rentrait et se trouvait d'emblée, le premier jour, avec une équipe.
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Qui choisissait d'emblée le meilleur traitement.
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Qui n'était pas forcément chirurgical.
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Mais il y avait une discussion.
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Le département que j'avais ici, qui était un département de chirurgie,
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je l'ai transformé en un département des maladies du foie.
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J'appelais ça l'hôpital horizontal.
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Mon seul objectif, c'était d'offrir au malade ce qu'il y a de mieux.
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De mieux dans le domaine de mes connaissances.
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Ce n'est pas simple.
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Parce qu'il faut d'abord s'acharner à mettre à jour ses connaissances.
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Par les congrès, par les lectures.
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Et surtout par sa propre expérience.
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Il faut toujours écouter le malade.
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Des fois, je dis, le malade, il a toutes les vérités.
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Il y a une très belle phrase que je cite dans mon livre.
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« L'amour du métier, c'est le respect d'autrui. »
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Et celui qui a dit cette phrase, c'est Hippocrate.
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Un chirurgien doit avoir ça comme objectif.
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Un homme vient, une femme, ici, dans ce bureau.
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Et en fait, il vous dit quoi ?
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Je me confie à vous.
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Il vous confie ce qu'il a de plus précieux.
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Son corps, sa vie.
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C'est extraordinaire.
03:54
Et cette responsabilité, quand on l'apprend, quand on l'assume, on veut faire le mieux pour lui.
04:04
C'est la passion.
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Il y a une phrase, elle est de Stendhal, qui dit « Quel bonheur d'avoir comme métier sa passion. »
04:11
Je passe à l'hôpital, plus de la moitié de ma vie.
04:13
Si on s'ennuie à faire ce métier, il ne faut pas le faire.
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On est chirurgien de quelque chose.
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Et donc, il faut qu'il choisisse sa spécialité.
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On ne fait bien que ce qu'on aime.
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Donc, il faut choisir ce que tu aimes.
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Puis, il faut savoir également, le temps qu'on veut y consacrer, c'est aussi très important.
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Maintenant, ce que je comprends très bien, qu'il n'était pas mon exigence à l'époque,
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je demandais aux jeunes convainateurs, quand ils étaient ici, de se consacrer en totalité.
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Leur vie, c'était l'hôpital et c'était les malades.
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Maintenant, on a changé de culture, ce n'est pas ça.
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Donc, il faut qu'ils adaptent.
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Il y a des spécialités, certainement, plus exigeantes que d'autres.
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Ici, on vous appelle à 2 heures du matin parce qu'il y a une opération à faire
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ou une transplantation qui va prendre 12 heures,
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qui vous fait supprimer une partie de votre vie active.
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Les tempéraments sont différents, les caractères sont différents,
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les spécialités chirurgicales sont différentes.
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Il faut bien choisir.
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Mais c'est un métier passionnant par le travail d'équipe, la difficulté du malade,
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l'attachement et le travail nécessaire pour donner un bon traitement au malade.
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L'évolution des connaissances.
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J'utilise souvent le mot passion.
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La passion, c'est l'engagement.
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C'est l'engagement volontaire.
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Ce n'est pas un engagement obligatoire,
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c'est un objet que vous ressentez, qui est en vous.
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