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Médecin un jour, médecin toujours ! Au Centre de Spécialités Médicales Odon Vallet, en Île-de-France, des médecins officiellement à la retraite ont choisi de continuer à soigner.
Anciens chefs de service, professeurs de médecine, pédiatres ou encore dermatologues, ils exercent encore à leur rythme et selon leurs envies.

Leur mission ? Lutter contre les déserts médicaux, transmettre leur savoir et pratiquer une médecine accessible et sans dépassement d’honoraires.

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Transcription
00:00Je suis à la retraite, c'est ce qu'on appelle une retraite hyperactive.
00:02Ils ont plus de 65 ans, officiellement à la retraite, mais ici, ils consultent encore.
00:07Bienvenue au centre Audon-Vallée, un lieu un peu à part en Ile-de-France,
00:11où d'anciens chefs de service, pédiatres, dermatologues ou encore rhumatologues continuent de soigner.
00:17Le centre poursuit deux objectifs, lutter contre le désert médical, qui est de plus en plus présent.
00:22C'est 25 000 consultations par an qu'on espère offrir, donc on offre une nouvelle capacité de diagnostic.
00:27Et le second, c'est éviter la fuite des savoirs.
00:29La plupart de nos médecins sont des professeurs de médecine.
00:31Les voir partir à la retraite sans diffuser leur savoir, ça nous a un petit peu révoltés.
00:35On a une formule qui est très sous, c'est un petit peu à la carte finalement.
00:38Leur principale activité, c'est la retraite, et ils peuvent venir exercer quand ils le souhaitent.
00:42Sur place, une cinquantaine de médecins, une quinzaine de spécialités, et tout ça accessible à tous.
00:48Le centre est porté par une association à but non lucratif.
00:51Sa devise, c'est l'excellence au service de la solidarité.
00:54Et la solidarité, parce que nous sommes en secteur 1, c'est-à-dire sans dépassement d'honoraires.
00:57On parle de plus en plus de prévention, et la prévention est multidisciplinaire.
01:02Et là, on peut effectivement assez facilement créer des passerelles entre les spécialités.
01:07On a voulu aussi défendre une idée différente de la médecine,
01:10où le médecin peut prendre du temps avec chacun des patients.
01:13Et donc, on adapte les temps de consultation à la pathologie du malade.
01:17Notre objectif, c'est de soigner, de bien soigner, et de sortir de cette logique de rentabilité,
01:21où la médecine est un petit peu en train de devenir un produit de luxe.
01:23Parce qu'un médecin qui part à la retraite, ce n'est pas forcément un professionnel en moins.
01:27Ce sont des années d'expérience et du savoir qui peuvent encore servir.
01:31Ici, ils trouvent un nouveau terrain de jeu, exercer encore, former les plus jeunes,
01:35créer du lien entre praticiens, et surtout, rester utile.
01:38Je suis toujours actif au plan cérébral.
01:41Je trouvais ça dommage de ne pas continuer.
01:43C'est avoir un échange avec des patients, rendre service aux patients,
01:47le faire d'une façon beaucoup plus relaxe que lorsqu'on est dans un système hospitalier.
01:51Ça permet de revoir d'anciens patients, puisque beaucoup ont suivi, ou d'en voir de nouveaux.
01:56Je suis à la retraite. C'est ce qu'on appelle une retraite hyperactive.
01:59J'ai un peu du mal à lâcher la médecine, parce que c'est quand même quelque chose de passionnant.
02:02Tant qu'on se sent en forme, c'est plutôt un plaisir de continuer encore un petit peu l'activité.
02:08Et c'est le concept qui me plaît beaucoup, une certaine éthique.
02:11J'ai ressenti quand même un besoin de me remettre au travail un petit peu.
02:15On a beaucoup de spécialistes autour de nous pour demander un avis ponctuel, ne pas travailler seul.
02:22J'étais actif pendant 40 ans. C'est difficile de passer de l'activité soutenue à une activité brutale.
02:29Je continue à m'intéresser à la médecine, j'aime beaucoup ça. Je suis l'actualité, je suis encore dans le coup.
02:35Et bonne nouvelle, le centre cherche encore du monde.
02:38Il lance un appel aux médecins retraités qui souhaitent reprendre une activité.
02:41Et ce n'est que le début. L'association entend déployer cette formule partout en France.

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