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00:00Bienvenue au Cœur du Crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la Gendarmerie nationale ?
00:20Je m'appelle Yann Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:25Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:41L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:55Eh bien moi, Steve Drake, je vais commettre le crime parfait, le plus parfait qu'on ait jamais vu.
01:07C'est pourquoi j'ai décidé de tout raconter dans cette lettre qu'on ne pourra ouvrir qu'après ma mort, bien entendu.
01:15Mais commençons par le commencement.
01:18Il y a environ un mois que j'habite ici.
01:22Un appartement très banal, dans un vieil immeuble vaguement retapé.
01:27Si je l'ai choisi, c'est d'abord parce que les pièces sont très claires.
01:32Oui, il faut vous dire que je suis dessinateur.
01:34Je suis employé par un journal, mais je travaille chez moi la plupart du temps.
01:38Deuxièmement, cet appartement présente un avantage inappréciable.
01:45Un grand débarras où je peux ranger tout mon fourbi.
01:49N'avez pas remarqué ?
01:51C'est incroyable ce qu'on peut accumuler de choses soi-disant indispensables qu'on ne sait jamais où mettre.
01:56Bref, autant vous le dire tout de suite, ce débarras a été un tournant dans ma vie.
02:02Vous pensez sans doute que je suis fou, hein ?
02:06Comment un débarras pourrait-il bouleverser une vie ?
02:09Patience, patience, je vais tout vous expliquer.
02:15Donc, il y a un mois, j'emménage.
02:19Tout est à peu près installé, les meubles sont à leur place, mes vêtements dans le placard.
02:26Il ne me reste plus que mon matériel et mes valises arrangées.
02:29Je commence à les enfourner dans ce fameux débarras quand, tout à coup, j'entends chanter.
02:37Oui, la voix est si chaude et si douce qu'elle me fait frissonner.
02:43On dirait qu'elle est là, tout près, qu'elle ne chante que pour moi.
02:48Je suis comme envoûté.
02:52Et puis j'éclate de rire.
02:54Mon vieux Steve, les fantômes chantant, ça n'existe pas.
02:58Ça vient sûrement de l'étage du dessus.
03:02Je termine mes rangements, je referme la porte.
03:05La voix s'est tue.
03:07Mais, Dieu sait pourquoi, elle me poursuit encore.
03:14Le lendemain, j'ai oublié l'incident.
03:17J'entre dans le débarras pour chercher du papier à dessin et...
03:20Bon sang.
03:22Mais j'entends tout ce qui se passe là-haut.
03:25Aussi clairement que si j'y étais.
03:28Un homme et une femme se disputent.
03:31L'homme a une voix désagréable, haut-perché.
03:33Il parle sur un ton hargneux.
03:36La femme a une voix douce et musicale qui me fait de nouveau frissonner.
03:41« Élise ! » crie le bonhomme.
03:45« Ce petit-déjeuner, ça vient ? »
03:48« Écoute, Sam, pour une fois, serre-toi tout seul.
03:51Je vais être en retard. »
03:53« Évidemment ! » poursuit l'autre.
03:55« Sous prétexte que madame travaille, moi, je peux crever. »
03:59« Tu es injuste, Sam.
04:01Tu sais très bien que je ne peux pas me permettre d'arriver en retard au magasin.
04:04Toi, tu peux écrire tes poèmes à n'importe quelle heure. »
04:07« Mes poèmes ! » réplique l'homme d'un ton sarcastique.
04:11« Je sais bien ce que tu en penses de mes poèmes.
04:14Un artiste, pour toi, c'est un fainéant, n'est-ce pas ? »
04:17« Mais non, Sam. »
04:18« Oh, mais si ! »
04:19« Tu voudrais que je trime du matin au soir, de préférence dans une banque. »
04:23« Les chiffres, c'est la seule poésie que tu connaisses,
04:26surtout quand il s'aligne sur une feuille de paye. »
04:29« Mais Sam, voyons, il faut bien vivre, payer le loyer. »
04:34« Alors, pourquoi m'as-tu épousé si je ne suis bon à rien ? »
04:37« Mais je t'aime, Sam, reprend la femme avec désespoir. »
04:42« Je ne te reproche rien. Je suis sûr que tu seras un grand poète.
04:46Seulement, tu pourrais m'aider un peu, quelquefois. »
04:50« C'est ça ! Non seulement je ne suis bon à rien, mais je suis un tyran, je te martyris. »
04:57« Quel odieux personnage ! Je dois me retenir pour ne pas aller le gifler. »
05:02« Comment ? Il vit à ses crochets et il trouve encore qu'elle ne s'occupe pas suffisamment de lui. »
05:09« Je laisse la porte du débarras ouverte et je transporte ma table d'essai à côté. »
05:14« Je ne suis pas clair que près de la fenêtre, mais de cette façon, je peux tout entendre sans m'arrêter de travailler. »
05:20« Comment ? Pardon ? Ah oui, vous trouvez que c'est indiscret de ma part ? »
05:24« Non mais comprenez-moi, je suis très seul. Je n'ai ni femme ni amie. »
05:29« Les gens prétendent que je suis bizarre. Je ne suis pas bizarre, je suis timide, un point c'est tout. »
05:34« Et voilà que grâce à un curieux phénomène acoustique, je peux enfin entrer dans l'intimité de quelqu'un, d'un couple qui se déchire. »
05:44« Comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. »
05:51« Au bout de quelques jours, je n'y tiens plus. Il ne me suffit plus d'écouter, je veux voir, je veux voir cette femme à la voix si douce. »
05:59« Et en même temps, j'ai un peu peur, oui. Elle est peut-être très laide, ce qui expliquerait qu'elle a épousé ce gouja. »
06:09« Trop contente de se trouver un mari. »
06:12« Un beau matin, je me décide. Dès qu'elle s'apprête à sortir, je descends précipitamment l'escalier et je remonte à sa rencontre. »
06:20« La voilà ! Mon Dieu ! Qu'elle est belle ! Grande ! »
06:26« Des cheveux noirs, un teint laiteux, des yeux verts, impénétrables. Une grâce de chat. Distante. Un peu glaciale, peut-être. »
06:40« Nous nous croisons. Elle s'arrête et, l'espace de quelques secondes, elle plonge ses yeux dans les miens. »
06:48« Son regard ! »
06:50« Du feu qui couvre sous la neige. »
06:54« Nous n'échangeons pas une parole, mais ces quelques secondes suffisent à me faire entrevoir des éternités de bonheur. »
07:02« Je rentre chez moi très agité. J'ai beaucoup de mal à travailler. »
07:06Le soir même, Élise revient avec une nouvelle qui envenime encore les relations du couple.
07:13« Je vais être augmenté, Sam. On m'a proposé le poste de représentante. Je vais être amené ainsi à faire de nombreux déplacements. »
07:22« Représentante ! » s'exclame le mari.
07:25« Ha ! On les connaît, les représentantes et les voyageurs de commerce. Ils en profitent tous pour coucher à droite et à gauche. Un homme ou une femme dans chaque ville. »
07:34« Mais enfin, c'est ridicule ! » réplique Élise.
07:37« Toi qui me reproches tout le temps de te faire mener une existence mesquine et misérable, non seulement je gagnerai davantage, mais tous mes frais seront payés. »
07:46« Et puis, tu pourras aussi te faire entretenir par tes amis de rencontre ! »
07:50« S'empresse-t-il d'ajouter. Le salaud ! Alors ça, c'est un comble ! Je boue intérieurement. Je voudrais pouvoir lui casser la figure.
08:00Lui qui, en fait poésie, passe son temps à dormir ou à regarder des matchs de football à la télévision. »
08:08« À partir de ce jour-là, il lui fait des scènes presque tous les soirs. Il l'accuse même de le tromper avec l'épicier du coin, un gros homme rougeau affligé d'une espèce de femme obèse et de neuf enfants. »
08:20« Mais vous imaginez ça ? Je m'arrange maintenant pour rencontrer Élise le plus souvent possible, quand elle sort, quand elle rentre, quand elle va fumer une cigarette pour se calmer sur le banc devant la porte. »
08:33« Je voudrais pouvoir la prendre dans mes bras, la consoler. Bien entendu, je n'en fais rien. Nous n'échangeons que de brèves salutations. Mais son regard, son regard, c'est lui maintenant qui me fait vivre. »
08:51« Soudain, il pousse à Sam une nouvelle lubie. »
08:56« Où vas-tu comme ça ? » demande-t-il un jour à Élise.
09:00« Postez une lettre à tes parents. »
09:03« Comment se fait-il que tu leur écrives si souvent ? Donne-moi ça ! »
09:07Je suis sûr qu'il lui arrache la lettre des mains. J'entends un bruit de papier qu'on déchire. Il lit tout haut.
09:12« Ne vous inquiétez pas pour votre fils. C'est un homme admirable. C'est un bonheur d'avoir à s'occuper de lui. »
09:19« Et le reste à l'avenant. »
09:22Sam, évidemment, doit se régaler.
09:26Moi, cette lettre me laisse une étrange sensation de malaise.
09:32Peut-être parce qu'elle est exagérée dans le compliment.
09:35Mais les éloges sont bien trop appuyées.
09:39On dirait... on dirait une notice nécrologique.
09:43Au fil des jours, la tension monte encore entre eux.
09:50Élise commence visiblement à perdre patience.
09:52Parfois, parfois j'ai la bizarre impression qu'elle me parle, qu'elle m'appelle au secours.
09:57Bien sûr, c'est idiot. Il ne s'agit que de phrases banales du genre...
10:02« Si quelqu'un t'entendait, il serait horrifié. »
10:04Ou bien « Tu n'oserais pas dire ça si tu savais que quelqu'un écoute. »
10:08Et à force de vivre dans leur intimité, je m'imagine qu'elle sait que je suis là, qu'elle me prend à témoin.
10:15« Allons, allons, allons. Allons, Steve. Secoue-toi. Réveille-toi. »
10:20Et puis, il y a deux jours, Sam en est venu au coup.
10:25Pour rien. Pour une histoire toute bête.
10:28Mais j'ai compris depuis longtemps qu'il est mécontent de lui-même.
10:31Alors, forcément, il se venge sur Élise.
10:35« C'est à cette dossier que tu rentres ! » crie-t-il.
10:38« Je meurs de faim ! Mais bien sûr, ça, tu t'en fiches ! »
10:41« Tout est prêt. Tu n'avais qu'à le faire réchauffer ! »
10:44réplique Élise en criant elle aussi.
10:46« C'est ça, voilà. J'ai une femme, mais je peux tout faire moi-même ! » lance-t-il rageusement.
10:52« Je comprends que ce soit difficile, surtout pour quelqu'un qui est incapable de faire bouillir de l'eau sans brûler la casserole ! »
10:59riposte Élise d'un ton sarcastique.
11:01Et vlan ! J'entends un bruit de gifle, puis comme un bruit de meuble renversé, à moins qu'Élise ne soit tombée.
11:10Après quelques secondes de silence, elle dit doucement.
11:14« Si j'étais un homme, crois-moi, je te tuerais. »
11:19« Oui, je te tuerais. »
11:24Je n'entends pas la suite. Je suis comme ébloui.
11:27« Mais elle a raison. Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Mais oui, c'est la solution, la seule solution ! Elle sera libre et je pourrais la rendre heureuse ! »
11:40« Voilà. C'est à cet instant-là que je prends la décision de commettre le crime absolument parfait.
11:48Comment soupçonner de meurtre quelqu'un qui n'a aucun mobile, qui n'a jamais été en contact, ni avec la victime, ni avec sa femme, ni avec aucune de leurs relations ? »
12:00Steve Drake annonce qu'il va commettre le crime parfait, le plus parfait qu'on ait jamais vu.
12:08Y parviendra-t-il ?
12:10Vous le découvrirez dans quelques instants.
12:12Sam n'en a sans doute plus pour longtemps à vivre.
12:23Que les maris se le tiennent pour dit, avant de maltraiter sa femme, il faut s'assurer que personne ne vous écoute.
12:31Le cabinet de débarras de Steve Drake a une curieuse particularité.
12:38On y entend tout ce qui se passe à l'étage au-dessus.
12:43Ce phénomène acoustique risque fort de coûter la vie à Sam, le mari de la trop belle Élise.
12:54Le lendemain à midi, Élise rentre comme d'habitude préparer le déjeuner de Sam.
13:00Puis, elle retourne en courant au magasin.
13:04J'attends assez longtemps.
13:06Quand on établira l'heure de la mort, il ne faut pas qu'Élise puisse être mise en cause.
13:12Puis, je monte et je sonne.
13:15Sam vient m'ouvrir.
13:18Il est encore en robe de chambre.
13:20Mon œil de peintre enregistre la scène, bien entendu.
13:23Il n'a même pas débarrassé la table.
13:26Toute la vaisselle sale y traîne encore.
13:28Et pour changer, il était en train de regarder un match de football à la télévision.
13:35Je ne lui laisse pas le temps d'ouvrir la bouche.
13:37Je lui appuie mon revolver sur la poitrine et je lui tire une balle en plein cœur.
13:41Puis, je referme la porte.
13:44Je n'ai pas besoin de vérifier qu'il est bien mort.
13:47J'ai fait la guerre au Vietnam.
13:49Je ne suis pas un débutant.
13:50Je rentre tranquillement chez moi et je me rassiais à ma table de travail.
13:56J'écoute.
13:58Rien.
13:59Des coups de revolver, on en entend sans arrêt à la télévision.
14:03Un de plus, un de moins.
14:05Personne n'y fait attention.
14:06Quelques heures après, cependant, j'entends un très grand branle-bas dans la maison.
14:17Des gens vont et viennent, des portes claquent.
14:19Comme tout le monde, j'ai le droit d'être curieux.
14:23J'entrouvre ma porte.
14:25L'escalier est rempli de policiers, de photographes, d'ambulanciers,
14:29sans compter les locataires qui sont tous sortis sur le palier.
14:32J'avise le portier.
14:35Qu'est-ce qui se passe, M. Arthur ?
14:36Entrez donc un instant.
14:38Comment ? Vous n'êtes pas au courant ?
14:40Oh, mon pauvre monsieur !
14:42On a assassiné M. Béringer, le locataire du dessus.
14:46J'ai vu du sang qui passait sous la porte.
14:48Alors, j'ai aussitôt appelé la police.
14:50Vous pensez ? J'en suis encore tout retourné.
14:54Et Mme Béringer ?
14:56On l'a prévenue ?
14:57Oui, on a envoyé un policier au magasin.
14:59Oh, c'est incroyable !
15:01Des gens qui ne fréquentaient personne.
15:03Et puis, rien n'a été volé.
15:07Évidemment, M. Arthur, ça doit vous faire quelque chose.
15:10Des gens que vous connaissiez si bien.
15:12Ah, ben, si on peut dire, avec eux, bonjour, bonsoir, et puis c'est tout, hein.
15:18Pourtant, ça ne va pas faire loin de dix ans qu'ils habitent la maison.
15:22Mais ils ont déménagé au troisième, juste avant votre arrivée, pour avoir une pièce de plus.
15:27Il y a deux mois encore, ils occupaient votre appartement.
15:29Ah, vous ne le saviez pas ?
15:32Qu'est-ce qu'il y a, monsieur ?
15:33Ça ne va pas ?
15:35Si, si.
15:36C'est-à-dire, un assassinat dans la maison, ça fait quand même un choc, M. Arthur.
15:41Je le pousse dehors.
15:45Des cloches sonnent dans ma tête.
15:49Mon appartement.
15:52Ils occupaient mon appartement.
15:56Alors, elle savait ?
15:59Elle connaissait l'existence du débarras et de son curieux phénomène acoustique ?
16:03Je ne rêvais pas quand j'avais l'impression qu'elle s'adressait à moi.
16:09Une colère sourde m'envahit.
16:12Il n'y a aucun doute, j'ai bien commis le crime parfait, mais il n'est payant que pour elle.
16:19J'ai été manœuvré comme un enfant.
16:23Je me plante sur le palier et je guette son retour.
16:26Elle arrive enfin, très digne, bien sûr, dans son malheur.
16:30En passant devant moi, elle me fait un petit signe de la tête et murmure.
16:36Merci pour tout.
16:43Malheureusement, je suis contraint d'ajouter un post-scriptum à ma lettre.
16:49L'histoire n'est pas finie, contrairement à ce que je croyais.
16:52Après avoir interrogé tout le monde, la police a apparemment renoncé à trouver le meurtrier.
16:57Toutes les formalités accomplies, Élise Beringer est aussitôt partie en province.
17:05Dans sa famille, paraît-il.
17:08Et voilà que mon rédacteur en chef, sans doute inspiré par cette affaire,
17:13se met dans la tête de faire toute une série d'articles pour l'édition du dimanche.
17:18Sujet ?
17:19Les crimes parfaits.
17:20Et il me charge de les illustrer.
17:25J'avoue que son idée m'amuse beaucoup.
17:29D'une certaine manière, ça va me permettre de signer mon chef-d'œuvre.
17:34Dommage qu'on ne puisse mettre les lecteurs dans la confidence.
17:37Un crime parfait, illustré par son auteur.
17:40Quelle manchette !
17:41Pour les autres crimes, ou plutôt, pour les crimes des autres,
17:47je me sers des photos que je vais chercher à la morgue du journal.
17:52Mais pour l'affaire Beringer, vous pensez bien que je n'ai pas besoin de courir après la documentation.
17:59Voilà ce qui va me perdre.
18:02La conscience professionnelle.
18:04Le goût du détail.
18:06Le dimanche matin, mon rédacteur en chef me salue chaleureusement.
18:11Dans toute la rédaction, il n'y en a que pour moi.
18:15Les journalistes se précipitent pour me féliciter, pour m'inviter à déjeuner.
18:18Les jolis secrétaires me lancent des œillades flatteuses.
18:22Mon illustration de l'affaire Beringer, criante de vérité, a fait de moi la vedette du jour.
18:28Pourtant, dans un coin de la salle de rédaction, il y a un homme en imperméable qui ne semble pas partager l'admiration générale.
18:42Un jaloux, sans doute.
18:45Il s'approche de moi et dit
18:47« Je suis l'inspecteur Savine.
18:51Désolé, mon gars, mais t'en as trop fait.
18:54Ton dessin était parfait.
18:57Un vrai croquis de police.
18:59Malheureusement, dans ta déposition,
19:02tu nous as dit que tu n'avais jamais mis les pieds chez les Beringers.
19:08Alors...
19:09J'ai compris, monsieur l'inspecteur.
19:12Je vous suis.
19:13Après tout, cette fin me plaît.
19:19Tant de grands poètes, de grands peintres sont morts pour leurs œuvres.
19:26Je vais faire comme eux.
19:28Je vais passer sur la chaise électrique
19:30pour un dessin trop bien fignolé.
19:40Vous venez d'écouter Au cœur du crime.
19:43Un podcast issu des archives d'Europe 1.
19:46Réalisation, Julien Tarot.
19:48Production, Romy Azoulay.
19:50Patrimoine sonore, Sylvaine Denis,
19:52Laetitia Casanova et Antoine Reclus.
19:55Promotion, Marie Corpet.
19:57Au cœur du crime est disponible sur le site
20:00et l'appli Europe 1.
20:02Écoutez aussi l'épisode suivant
20:03en vous abonnant gratuitement
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20:06Sous-titrage Société Radio-Canada
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