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«Sans Filtre» : Michel Field est l'invitée de Culture médias
Europe 1
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il y a 5 jours
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00:00
Culture Média sur Europe 1, 9h31, 11h avec Thomas Hill et avec votre invité ce matin Thomas.
00:04
Et oui, je reçois ce matin Michel Field, directeur culture et spectacle vivant à France Télévisions.
00:08
Mais alors là, vous avez repris votre casquette d'animateur journaliste pour un nouveau rendez-vous, baptisé Sans Filtre.
00:14
Ça faisait un moment que vous n'aviez pas fait d'antenne, est-ce que ça vous manquait ?
00:18
À partir du moment où j'ai rejoint Delphine Ernotte en 2015 pour diriger France 5, puis l'info, puis la culture,
00:26
j'avais décidé que c'était incompatible avec l'antenne.
00:29
J'en ai fait un peu sur des événements, il y a eu une émission sur le livre préféré des Français que j'ai fait à Strasbourg,
00:37
quand il y a eu l'inauguration de la cité de la francophonie à Villers-Cotterêts, je l'ai animée avec Claire Chazal.
00:43
Bon, après je ne suis jamais loin des plateaux, je m'occupe d'émissions, on parlait de Karim Dessé ce soir, du Mont-Échiquier,
00:49
tous les concerts qu'on capte, je suis souvent là, donc voilà, je suis dedans dehors.
00:54
Là, c'est une occasion de revenir à l'antenne, ce n'est pas la chose la plus importante.
01:00
La plus importante, c'est que France 3 décide de se lancer dans un débat citoyen.
01:05
Mais vous ne m'avez pas répondu, est-ce qu'il y avait un manque de votre part ?
01:08
Non, franchement, honnêtement pas.
01:09
C'est très intéressant aussi de voir ses camarades travailler, de leur donner des conseils,
01:17
et avec l'expérience que je pouvais avoir, c'est vrai que, alors par moment,
01:22
c'est vrai que quand il y avait un casting éblouissant au Grand Échiquier,
01:25
je me disais, merde, j'aimerais bien être là, mais voilà, j'étais en régie, c'était déjà très bien.
01:30
Et alors, je le disais, vous êtes l'un des dirigeants de France Télé,
01:32
mais là, votre nouvelle émission, elle ne dépend pas de votre unité culture et spectacle vivant.
01:38
Non, vous n'êtes pas auto-choisi.
01:39
Non, non, c'est plutôt à l'issue de discussions avec, notamment, Philippe Martinetti,
01:45
qui s'occupe du réseau France 3, et on se disait,
01:49
autant il y a des très bons et grands débats de société,
01:52
Julien Bugé en fait, la rédaction en fait,
01:55
à l'échelle des territoires, comment faire surgir un peu cette parole ?
02:00
On parle beaucoup de la coupure entre les politiques et les citoyens,
02:04
les médias et les citoyens,
02:05
et c'est vrai qu'il y a 20 ans, j'avais fait une émission qui s'appelait
02:08
« Prise directe sur France 3 », qui était ça,
02:11
c'est-à-dire aller dans des bars, dans des lieux de vie,
02:14
et faire parler les habitants.
02:17
Intéressant de voir si 20 ans après,
02:19
le débat spontané est encore possible,
02:21
tout s'est durci, socialement, on le sait,
02:24
les faits divers récents le montrent,
02:26
les réseaux sociaux ont complètement perturbé la donne,
02:29
ça m'intéressait, ça nous intéressait de tester ça,
02:33
en se disant « il y a une échéance électorale,
02:35
c'est les municipales qui arrivent,
02:37
allons dans les villes, dans les territoires,
02:41
prenons des thèmes nationaux,
02:42
mais à hauteur humaine,
02:43
à hauteur des habitants, des élus locaux,
02:47
et c'est ce qu'on a fait à Montargis,
02:49
avec le soutien du réseau France 3,
02:52
c'est-à-dire à chaque fois que je me déplacerai,
02:54
moi je suis plutôt à leur service.
02:56
Il y a des journalistes de la rédaction régionale,
02:58
Vous êtes accompagné de deux journalistes ?
03:00
Voilà, qui, à la fois de la radio et de la télé,
03:03
de Centre Val-de-Loire,
03:05
Rebecca était là,
03:06
et c'est vrai que j'ai besoin de leur expertise locale,
03:08
je me repose aussi beaucoup sur eux.
03:09
Et les techniques de France 3 locaux ?
03:11
Bien sûr.
03:12
C'est ça aussi.
03:12
Et donc là, le premier numéro que j'ai pu voir,
03:14
vous l'avez tourné dans la petite ville de Montargis,
03:16
15 000 habitants,
03:18
avec pour thème le narcotrafic,
03:20
et en fait l'idée c'est de faire parler tout le monde,
03:23
c'est-à-dire police, justice, consommateurs,
03:25
maires, préfets, tout le monde était là en fait.
03:27
Oui, alors, il y a beaucoup d'améliorations.
03:29
Alors, on l'enregistre vraiment dans les conditions du direct,
03:32
on a nettoyé peut-être 7 ou 8 minutes,
03:35
mais vraiment,
03:36
l'idéal serait de le faire en direct,
03:38
mais à tard comme ça.
03:38
Pourquoi pas en direct d'ailleurs ?
03:40
Parce que pour des raisons de logistique,
03:42
de coût de production et tout,
03:43
c'est vraiment un peu compliqué,
03:45
mais je tiens à ce que les gens qui parlent
03:47
n'aient pas du tout l'impression
03:48
qu'on va monter leurs propos, etc.
03:50
L'intérêt de cette émission,
03:51
c'est évidemment que là, sur le narcotrafic,
03:54
il y avait la préfète de la région,
03:57
le procureur général, le maire,
04:00
la jeune commissaire de police,
04:02
récemment nommée,
04:03
et en face et à côté,
04:06
des habitants qui avaient dû déménager
04:08
parce qu'ils supportaient plus le narcotrafic,
04:10
des consommateurs,
04:11
des militants associatifs
04:12
qui essayent de dissuader les jeunes d'y aller,
04:15
des toubibes.
04:15
Alors, j'ai lu ce matin,
04:17
c'est de ma mère la raison,
04:18
dans le Parisien,
04:19
il dit finalement,
04:20
tous les thèmes sont abordés,
04:21
et c'est un peu frustrant,
04:22
parce qu'aucun n'est approfondi.
04:24
Ça, j'entends la critique,
04:26
elle est juste.
04:27
En même temps,
04:28
ce n'est pas tous les jours
04:29
que vous avez un habitant
04:30
capable d'interpeller le préfet directement.
04:33
Par exemple,
04:34
à un moment assez saisissant,
04:36
il y a le père du victime,
04:38
c'est-à-dire un homme qui a perdu son gosse
04:40
dans un accident de voiture,
04:41
où le conducteur était sous stupéfiant,
04:44
qui a interpellé le procureur général
04:46
sur le fait que le coupable
04:48
n'avait fait que huit mois de tôle,
04:50
et que l'autre avait perdu son vie.
04:53
Et ces échanges-là,
04:54
ce n'est pas dans le clash,
04:56
c'est un peu dans la souffrance,
04:58
c'est un peu dans l'interrogation,
05:00
ça permet aussi aux institutionnels
05:02
d'éclairer ce que les habitants
05:05
et les citoyens ont du mal à comprendre.
05:07
Puis, il y a des témoignages
05:08
assez bouleversants d'un drogué,
05:11
qui travaille maintenant pour la prévention,
05:14
mais vous l'avez vu,
05:16
il est très abîmé.
05:17
Il est passé de deux piqûres par jour
05:21
d'héroïne depuis les années 90
05:24
à deux par semaine,
05:25
là il est suivi médicalement,
05:27
et sa façon finalement
05:28
de rendre à la société
05:30
ce qu'elle lui a donné
05:31
pour un peu s'en sortir,
05:33
c'est d'aller faire de la prévention
05:34
en disant aux jeunes,
05:35
regardez-moi, ne faites pas ça.
05:37
Mais je voulais dire,
05:38
typiquement, cette séquence-là,
05:39
et même globalement,
05:40
le thème du narcotrafic,
05:41
moi j'étais assez étonné
05:42
de voir cette émission-là
05:44
sur France Télévisions,
05:45
et je me suis dit,
05:45
tiens, c'est un changement quand même,
05:47
et c'est un marqueur assez fort,
05:49
parce qu'on a plutôt l'habitude
05:50
de voir des débats,
05:51
type justement,
05:52
c'est ce soir,
05:53
avec des experts
05:54
qui se retrouvent en plateau,
05:56
comme dans Cédan Lair aussi,
05:57
sur un plateau parisien.
05:58
J'imagine que cette émission,
06:00
c'est aussi une réponse
06:00
à cette critique
06:01
qu'on peut entendre parfois
06:02
sur France Télé,
06:03
mais sur d'autres groupes aussi,
06:05
d'un journalisme
06:07
trop parisiano-centré.
06:09
Vous savez,
06:10
quand j'ai pris
06:10
la direction de l'info,
06:12
la première déclaration
06:13
que j'avais faite
06:14
à la rédaction,
06:15
dans les objectifs,
06:16
ils disaient,
06:17
il faut rendre visibles
06:18
les invisibles.
06:19
Et c'était deux ans
06:20
ou trois ans
06:21
avant les Gilets jaunes.
06:22
Je pense que
06:23
la crise des Gilets jaunes
06:24
a montré aussi
06:25
à quel point
06:26
les médias
06:27
avaient du mal
06:28
à se saisir
06:29
d'un phénomène
06:30
nouveau,
06:31
non identifié.
06:32
alors les violences,
06:34
etc.
06:34
ont rabattu
06:35
ce phénomène
06:36
à quelque chose
06:37
de plus connu,
06:38
mais le symptôme
06:40
que c'était
06:41
dans la profondeur
06:42
de nos campagnes,
06:43
la manière
06:44
dont les gens
06:44
se sont retrouvés
06:45
fraternellement
06:46
dans les ronds-points
06:47
à l'époque,
06:47
etc.
06:49
En gros,
06:50
c'est France 3
06:51
qui a fait,
06:52
j'allais dire,
06:53
le meilleur boulot
06:54
au sens où
06:55
l'ancrage régional
06:56
de France 3
06:57
lui permettait
06:58
de comprendre
06:59
cette dimension.
06:59
Il y a des gens
07:00
qui ont fait leur...
07:01
C'était leur mai 68
07:03
les Gilets jaunes
07:04
et ça,
07:05
dans les rédactions parisiennes,
07:06
on l'a assez peu vu
07:07
et assez peu compris.
07:09
Et je trouve que
07:10
de toute ma carrière,
07:12
j'ai pensé ça,
07:13
quand vous allez
07:14
chez les gens,
07:15
quand vous leur donnez
07:15
la parole
07:16
en allant chez eux,
07:17
c'est pas la même chose
07:18
que quand vous les faites
07:19
venir à Paris.
07:19
Vous savez,
07:20
un provincial qui vient
07:21
à Paris,
07:22
il s'habille bien,
07:22
il se met à la cravate,
07:23
il est trimballé
07:24
dans nos studios,
07:25
il est franchement...
07:26
C'est très impressionnant,
07:27
nous,
07:28
on a l'habitude,
07:29
mais...
07:29
Et du coup,
07:30
quand il va parler,
07:31
il ne va pas parler
07:32
de la même façon
07:33
que quand il se retrouve
07:34
dans sa ville,
07:36
dans sa brasserie
07:37
et où c'est nous
07:38
qui faisons,
07:39
je ne dirais pas l'effort,
07:40
mais qui avons l'attention
07:42
d'aller chez eux.
07:43
Voilà,
07:43
c'est un peu des bons sentiments
07:44
tout ce que je dis,
07:45
mais honnêtement,
07:46
je le crois
07:46
et ça fait qu'il y a
07:48
des régimes de parole
07:49
un peu plus spontanés,
07:50
un peu plus vrais.
07:52
Et d'ailleurs,
07:52
à la fin de l'émission,
07:53
Michel Field,
07:53
vous donnez rendez-vous
07:54
en septembre,
07:55
donc le retour est déjà
07:56
programmé,
07:57
vous savez déjà
07:58
à quel rythme,
07:58
une fois par mois ?
08:00
Jusqu'en décembre,
08:01
on va rester sur
08:01
une fois par mois
08:02
et puis si jamais
08:04
ça plaît,
08:05
que la chaîne a envie,
08:06
qu'on trouve l'argent nécessaire,
08:08
parce que vous savez
08:08
qu'on est en pleine
08:09
restriction budgétaire aussi
08:10
dans le service public,
08:11
on peut espérer
08:13
peut-être passer
08:14
deux fois par mois.
08:16
L'objectif étant
08:17
que ça pourrait accompagner,
08:18
sans être une émission politique,
08:20
ça pourrait accompagner
08:21
les grands débats
08:22
qui vont traverser
08:23
le scrutin municipal
08:24
de 26.
08:25
Sans filtre,
08:26
c'est donc avoir ce soir
08:28
23h25 sur France 3
08:29
et puis sur la plateforme
08:30
France.tv.
08:31
Oui, parce que c'est quand même
08:32
assez tard pour les gens
08:33
qui travaillent le matin,
08:34
j'en ai conscience.
08:35
Restez avec nous,
08:36
Michel Field,
08:37
pour suivre l'actu des médias
08:38
dans un instant.
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