00:06J'étais ministre de la Défense, on avait déjà toute une série d'éléments démontrant la volonté de l'Iran d'aller vers un programme militaire.
00:17On a eu un accord en 2015.
00:19Cet accord n'a pas été respecté.
00:21L'accord, le traité de non-prolifération n'est pas respecté non plus par les Iraniens.
00:26Alors, juste pour vous donner une idée, on estime aujourd'hui à environ 400 kilos d'uranium enrichi à 60%.
00:37Ce qui veut dire qu'il faut quelques jours, quelques jours, pour que l'Iran puisse atteindre des matières fissiles permettant de faire une bombe, c'est-à-dire à plus de 90%.
00:51Et c'est à peu près, quand on a 400 kilos d'uranium, c'est à peu près, quand on arrive à 90%, c'est-à-dire à l'uranium enrichi suffisamment pour une bombe nucléaire, c'est à peu près l'équivalent de 10 armes.
01:04Alors, bien sûr, ce n'est pas parce que vous avez la matière que pour autant vous avez encore la totalité de la capacité à projeter une arme nucléaire.
01:10Ni le savoir-faire.
01:11Ni le savoir-faire. Mais les Iraniens ont beaucoup travaillé sur la balistique et sur les missiles.
01:17Et malheureusement, on le voit aujourd'hui. Ils avaient des missiles à propulsion liquide qui ne marchaient pas.
01:24Ils sont passés des missiles à propulsion solide et qui marchent.
01:28Donc, ils ont l'instrument de propulsion. Ils ont la matière fissile.
01:32Alors après, il y a toute une série de problématiques. Il faut que le missile puisse tenir la route, etc.
01:37Bon. Mais il n'empêche que l'accord de 2015, il reposait sur l'idée qu'on ne permettait pas aux Iraniens de pouvoir aller jusqu'à la démarche ultime
01:48parce qu'il y avait un délai au moins de 18 mois. Ce délai-là, il n'existe plus.
01:52Ça ne tient plus, ça.
01:52Ça ne tient plus. On sait qu'il mène toute une série de travaux sur des éléments liés à l'arme nucléaire, comme toute la question de la détonique.
01:59Donc, en quelque sorte, ce que les Israéliens font, c'est ce que, j'allais dire, presque la communauté internationale aurait dû faire.