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00:00Sarah Salman, bonsoir.
00:02Bonsoir Pascal, bonsoir à tous.
00:04On va revenir évidemment un instant
00:07sur les mots
00:09de l'ambassadeur d'Israël en France, de la situation
00:11actuelle,
00:13de ses répercussions,
00:15de la position peut-être d'Emmanuel Macron
00:17face à cette
00:19à cette guerre,
00:21à cette guerre historique.
00:23Emmanuel Macron qui d'un côté
00:25dit soutenir Israël, qui dans le même
00:28discours hier parle de la
00:29reconnaissance d'un État
00:30palestinien, et Emmanuel Macron
00:33qui s'est aussi entretenu aujourd'hui
00:35avec le président iranien, en lui demandant
00:37évidemment de protéger les
00:39ressortissants français, mais
00:41en l'appelant à la table des négociations.
00:43Quel est son rôle ? Quel est le rôle de la France ?
00:46Est-ce qu'Emmanuel Macron a un rôle déterminant
00:48dans cette
00:50guerre ?
00:52Enfin, un rôle en tout cas.
00:55Honnêtement, je ne pense pas
00:56qu'il puisse jouer un rôle déterminant.
00:58D'abord parce qu'effectivement,
00:59sa ligne diplomatique est compliquée
01:02à suivre.
01:04Et puis,
01:05d'un côté, un État à la demande d'un État
01:07palestinien, avec un président
01:09qui sait très bien qu'il n'y a pas
01:11d'interlocuteur avec qui construire
01:13cet État palestinien.
01:15De l'autre, nous sommes là
01:16pour Israël, mais bien entendu,
01:18il n'est pas question que nous nous engageons
01:19physiquement, ce que nous comprenons tous.
01:22Mais surtout, surtout,
01:24ça montre quand même que sa stratégie
01:25diplomatique de
01:27je fais un pas pour parler
01:29d'un côté avec les uns,
01:30je fais un autre pas pour parler
01:32avec les autres de l'autre côté,
01:33ça ne marche pas.
01:35Puisque Israël, en fait, a donné le ton
01:37et a donné le là en disant
01:39que ce n'est pas compliqué,
01:40c'est la guerre.
01:41Et à l'instant,
01:42l'ambassadeur d'Israël en France
01:44le disait, nous sommes en guerre
01:46avec l'Iran depuis
01:47un an et demi.
01:48350 missiles une première fois,
01:51180 missiles de l'autre.
01:53On voit bien que ce ne sont pas
01:54tous les intermoiements
01:55d'Emmanuel Macron
01:56depuis plusieurs semaines
01:57qui peuvent changer la donne
01:58et qui peuvent évidemment
01:59changer quoi que ce soit.
02:01Nous ne pouvons pas faire...
02:02Enfin, je pense que la France
02:03ne peut pas faire grand-chose
02:04à ce niveau-là.
02:05On voit que même Donald Trump,
02:07d'ailleurs, vous savez qu'il devait
02:07y avoir des négociations
02:08demain à Oman,
02:10pour justement parler
02:12avec l'Iran
02:15sur la façon de ralentir
02:18l'enrichissement à l'uranium
02:20et donc le programme nucléaire iranien.
02:22Et on voit que là,
02:23les négociations ont été stoppées.
02:25Donc même les Etats-Unis
02:26qui finalement,
02:28avec un Donald Trump,
02:29qui disent,
02:30là, ce qu'a fait Israël,
02:31c'est tout à fait excellent,
02:32les frappes de missiles
02:33sont excellentes.
02:34Donc on voit qu'il met
02:36un euro dans la machine,
02:37un dollar plutôt,
02:38dans la machine
02:39pour acquiescer,
02:41pour donner son blanc-seing
02:43à cette opération.
02:45Mais pour autant,
02:45là, il me semble
02:46qu'il est pour leur spectateur.
02:48Oui, oui, je suis assez d'accord.
02:49Il est spectateur
02:49dans la mesure où Israël
02:50n'a même pas attendu dimanche
02:51les négociations à Oman,
02:52ils ont directement attaqué.
02:54Donc s'ils n'ont pas attendu
02:55ces négociations,
02:55ils ne vont pas attendre
02:56l'avis d'Emmanuel Macron.
02:58Je pense que je ne veux pas dire
02:59que tout le monde s'en moque,
02:59je ne me permettrai pas.
03:01Mais en tous les cas,
03:01il change souvent d'avis,
03:02ça on peut le dire.
03:03Donc pour l'instant,
03:03il a eu une réaction
03:04qui me semble appropriée.
03:06Je pense que la reconnaissance
03:07de l'État palestinien,
03:08ce n'est plus à l'ordre du jour
03:09actuellement,
03:10parce que là,
03:10je pense que le timing
03:11serait mal venu.
03:12Ça devait être, je crois,
03:13le 18 juin, me semble-t-il.
03:15Je pense que voilà,
03:15ça va être différé.
03:16Pardon, vous êtes d'accord avec moi.
03:19Il fait une liste de conditions.
03:20Enfin, le 18 juin,
03:21pardon ces conditions,
03:22il n'y en a aucune
03:23de ces conditions
03:23qui n'aurait été remplies.
03:24Mais je pense qu'il le sait.
03:25Mais bien sûr qu'il le sait.
03:26Mais sur le moment,
03:27à quoi ça sert ?
03:28C'est un argument de communication
03:29qui faisait plaisir à certains,
03:30je pense.
03:31Oui, mais c'est-à-dire
03:32qu'en fait,
03:32le fait de virtuellement agiter
03:36cette ambition
03:37d'un État palestinien
03:38ne sert qu'à flatter
03:41un certain électorat en France.
03:42Bien sûr.
03:43Dans l'Union Européenne,
03:44je crois que l'Espagne,
03:45les pays l'ont fait.
03:46Donc il se place aussi,
03:47Emmanuel Macron,
03:48c'est l'Europe.
03:48Donc il se met aussi
03:49dans la lignée
03:50de certains pays
03:51de l'Union Européenne
03:51qui, eux,
03:52ont avancé de ce côté-là.
03:53Je pense que c'est surtout ça.
03:54Mais oui,
03:54c'est flatter un certain électorat.
03:55Moi, je crois qu'il a surtout peur
03:55de la, entre guillemets,
03:57rue arabe française,
03:58tout simplement.
03:59Il a peur.
03:59On a vu quand même
04:00les émeutes en juin,
04:02juillet 2023.
04:03On a vu ce qui se passait
04:04un soir de victoire
04:06de Coupe Européenne
04:08pour le PSG.
04:10Et on voit ce qui se passe
04:11à la place de la République.
04:12Je crois qu'il a peur
04:14d'un conflit à terre.
04:15On en parlait tout à l'heure
04:16de Rima Hassan,
04:16effectivement,
04:17et des drapeaux palestiniens.
04:19Il a peur de la situation.
04:20Bruno Retailleau aussi
04:21a relevé le niveau d'alerte
04:23en France
04:24parce que ce conflit
04:26qui s'importe chez nous,
04:28enfin, on redoute,
04:29effectivement,
04:29que dans les prochains jours,
04:31peut-être,
04:32que la France pourrait être visée
04:33de l'intérieur une nouvelle fois.
04:34C'est une fois
04:35de Rima Hassan.
04:36Déjà, je ne peux pas citer
04:37tous les exemples
04:38parce que malheureusement,
04:39il y en a trop,
04:39mais il y a une jeune fille
04:41qui a été violée à Courbevoie
04:42qui a 12 ans,
04:43me semble-t-il.
04:43Des exemples d'attaques antisémites
04:45à 7 ans et à 9 ans.
04:47Oui, il y a l'excuse de minorité,
04:49me semble-t-il.
04:49On pourra en reparler aussi.
04:51Mais en fait,
04:51des attaques antisémites,
04:52il y en a de plus en plus
04:53et malheureusement,
04:54la communauté juive
04:55s'est habituée à vivre avec.
04:56Vous en avez qui ont enlevé
04:57les mésouzones de leur appartement.
04:59Les gens s'adaptent malheureusement beaucoup.
05:01Vous en avez aussi beaucoup
05:01qui font leur aliot
05:02et qui vont en Israël.
05:04Mais est-ce que ça va augmenter ?
05:06Malheureusement,
05:06ça continue d'augmenter.
05:07Ça, c'est sûr que...
05:08Et le climat est propice
05:10à la montée de l'antisémitisme.
05:12Alors, il y a d'un côté
05:13la montée de l'antisémitisme,
05:15bien entendu.
05:16Mais il me semble
05:17que si Bruno Retailleau
05:19alerte sur un danger
05:20qui peut être intrinsèquement français,
05:22c'est parce qu'il y a quand même
05:25des attentats en France,
05:26plus d'une quinzaine,
05:28qui ont été directement assignés
05:31à l'Iran
05:32et à des groupes palestiniens
05:35sur ces 30 dernières années.
05:37C'est un scoop pour personne.
05:39Donc, bien entendu,
05:39il y a une menace
05:40et bien entendu,
05:40il faut faire attention.
05:42Et d'ailleurs,
05:42l'ambassadeur d'Israël en France
05:43l'a souligné,
05:44mais nous le savons tous,
05:45que l'Iran finance effectivement
05:47des groupes terroristes.
05:48Donc, c'est une pieuvre.
05:49Donc, oui,
05:50nous sommes menacés en France.
05:53Alors, il ne faut pas agiter
05:53pour autant le chiffon rouge,
05:54mais c'est normal
05:55que la menace terroriste
05:56soit plus élevée.
05:57La menace terroriste
05:58et la montée de l'antisémitisme,
05:59ça a un moment de la raison.
06:00Oui, la montée de l'antisémitisme.
06:00Après, il y a un amalgame aussi
06:01qui est fait,
06:02on en reparlera avec Rima Hassan,
06:03c'est l'amalgame
06:04entre le Hamas
06:05et la Palestine.
06:06Maintenant,
06:06vous avez des personnes
06:07qui consutiennent la Palestine,
06:09moi, je n'ai aucun problème,
06:10mais consutiennent le Hamas
06:10qui est une organisation terroriste,
06:13ça, c'est quand même autre chose.
06:13Et quand on est place de la République,
06:15on peut s'interroger.
06:17Clairement, on peut s'interroger.
06:18Je me demande
06:19si on ne soutient pas plus
06:20le Hamas que la Palestine.
06:21Oui, mais c'est vrai.
06:23Enfin, la guerre en Israël,
06:25au-delà, effectivement,
06:26du règlement du conflit
06:28avec l'Iran,
06:30on va mettre ça de côté.
06:31Le problème,
06:31c'est les conséquences
06:32que ça va avoir en France.
06:33On était déjà une société
06:34qui était complètement clivée,
06:35divisée.
06:36Pardon, l'explosion
06:37de l'antisémitisme
06:37ne fait que ça croit.
06:38Et vous savez quoi ?
06:40On, finalement,
06:41on s'habitue.
06:41La petite musique,
06:44les attentisémites.
06:45Mais c'est inadmissible, en fait.
06:47On ne peut pas s'habituer à ça.
06:48Oui, et le problème,
06:49c'est que souvent,
06:49malheureusement,
06:50vous allez dans les événements,
06:52je ne veux pas citer d'association,
06:53mais dans des événements,
06:54on va dire, communautaires,
06:55moi, je me dis,
06:56parfois, il n'y a que des Juifs.
06:57Et c'est ça, le problème.
06:58C'est que ça devrait être
06:59le sujet de tout le monde,
07:01de tous les Français
07:02et pas uniquement
07:03de la communauté juive.
07:04Je pense que c'est important
07:05que tout le monde se mobilise.
07:06On va parler dans un instant
07:07de ce rassemblement
07:08autour de Riemass,
07:09à une place de la République
07:10qui a passé pour une victime.
07:13C'était cet après-midi.
07:14La mairie de Saint-Denis aussi
07:15qui glisse le drapeau palestinien
07:16sur sa façade
07:16et qui appelle à manifester.
07:17La mairie de Saint-Denis,
07:19une mairie en France.
07:20C'est tout de suite sur Europe 1.
07:21Il est 19h43.