Au programme de ce nouveau numéro de "Et Maintenant !", sommes-nous condamnés à l’impuissance face à la violence des plus jeunes ? Mélanie, surveillante au sein d'un collège de Nogent a été tuée à coups de couteau par un collégien. Le Parlement lui a rendu hommage ce mercredi comme tous les établissements de France qui ont observé une minute de silence, très vite l'exécutif a évoqué une série de mesures pour empêcher que cela ne se reproduise. Au programme également, le rassemblement lundi dernier des leaders européens d'extrême droite, tous étaient notamment venus notamment afficher leur soutien à Marine Le Pen. Nous ferons également un point sur la dissolution et ses conséquences un an après, et ces derniers mois Emmanuel Macron est revenu à plusieurs reprises sur sa décision qu’il ne semble pas complètement regretter. Sommes-nous en train de tourner le dos à la transition écologique ? c’est en tout cas ce que dénoncent certaines associations alors que se tenait cette semaine une grande conférence internationale pour la protection des océans dans la ville de Nice, l’objectif notamment est de préserver la biodiversité des fonds marins, et lors de l’une de ses prises de paroles le chef de l’Etat a reconnu qu’en matière d'écologie le compte n’y était pas. Et enfin, direction les Etats-Unis, Donald Trump a décidé d'engager un bras de fer avec l’Etat de Californie, bastion démocrate où des manifestants s’opposent de façon parfois violente à la politique migratoire du président américain, le président a même décidé d’envoyer l’armée. Année de Production :
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00:00Amis téléspectateurs bonjour j'espère que vous êtes en forme vous regardez maintenant l'émission qui revient avec plaisir avec vous sur l'actualité politique de la semaine vous connaissez le principe hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir ce week-end il fait beau ce week-end il fait chaud sur la France l'été est déjà là je vous présente les soleils de l'actualité en étant
00:29de très bonne main bonjour Roselyne bonjour vous êtes ancienne de soleil c'est bien je renvoie votre dernier livre sacré monstre c'est publié chez plomb vous y dressez le portrait de nos chers responsables politiques et c'est délicieux merci d'être là bonjour Nathan Devers vous êtes écrivain et philosophe on vous doit le livre penser contre soi-même c'est à lire aux éditions Albain Michel merci d'être avec nous Guillaume Durand bonjour bonjour faut-il vous présenter journaliste politique à Radio Classique
00:59vous êtes l'auteur du livre bande à part et vous aussi comme Roselyne vous nous offrez une galerie de portraits de personnalités politiques et culturelles c'est à lire aussi chez plomb merci d'être là Guillaume bonjour Hélène Terzian bonjour vous êtes journaliste politique à RMC ravi de vous retrouver dans cette émission on se demandera jusqu'où ira Donald Trump lui qui envoie désormais l'armée pour établir l'ordre dans les rues de Los Angeles
01:29honnêtement planté en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale il y a un an et puis et puis on ira dans le sud de la France où le RN recevait des copains cette semaine vous verrez
01:38la séance est ouverte
01:39bonjour président Larcher et merci mais d'abord sommes-nous condamnés à l'impuissance face à la violence des plus jeunes Mélanie avait 31 ans elle était la maman d'un petit enfant de 4 ans
01:50ce mardi elle a été tuée à coup de couteau par un collégien devant l'établissement où elle officiait en qualité d'assistante d'éducation le parlement lui a rendu hommage
01:59ce mercredi comme tous les établissements de France qui ont observé une minute de silence très vite l'exécutif a évoqué une série de mesures pour empêcher que cela ne se reproduise on va écouter Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux
02:10en fait 2015 dans tous les pays où les réseaux sont ouverts aux plus jeunes on a une épidémie de troubles du comportement on a des épidémies de violences de troubles du caractère
02:20et donc c'est ça qu'on doit absolument réguler ça dépend en fait du droit européen donc ce qu'on est en train de créer c'est un rapport de force pour que ça bouge
02:28et j'espère qu'on va arriver à faire bouger l'Europe parce que c'est une question de au fond de santé publique
02:32et si on n'arrive pas à faire bouger l'Europe on ira à ce moment-là en avance de phase
02:36On va revenir évidemment sur les réseaux sociaux mais je vais vous montrer l'ensemble des pistes évoquées par le gouvernement
02:41dans la foulée du meurtre de Mélanie interdiction de la vente d'armes blanches aux mineurs
02:46expérimentation de portiques de détection d'armes devant les établissements scolaires
02:51interdiction des réseaux sociaux au moins de 15 ans
02:55Roselyne bon beaucoup de mesures annoncées très rapidement après ce drame
03:00est-ce qu'on n'est pas quand même un peu dans la législation de l'émotion ?
03:03Bien sûr on est dans la législation de l'émotion
03:05et ce qui m'a frappé devant ce florilège de propositions
03:09c'est qu'aucune de ces propositions n'aurait pu empêcher ce qui s'est passé avec cette pauvre jeune femme
03:15assassinée laissant un enfant de 4 ans derrière elle
03:20et la dévastation dans sa famille
03:23des portiques il y en avait
03:26des forces de l'ordre il y en avait
03:29elles vérifiaient justement les cartables
03:33on a eu un déluge de propositions autour de la santé mentale
03:36certes il y a un problème de santé mentale
03:39il faut la régler
03:40mais c'est pas parce qu'un élève a été renvoyé un jour
03:44une journée
03:46ce qui a été le cas de cet élève
03:48qu'il relève forcément de la santé mentale
03:51moi j'ai été renvoyé de mon collège
03:52j'ai pas eu la pression
03:54le procureur dit il n'y a pas de problème visiblement de santé mentale
03:57il n'y a pas de problème de santé mentale
03:58donc c'est aussi très grave de tout mettre
04:02je dirais sous l'égide de la santé mentale
04:05le problème c'est la responsabilité des familles
04:08c'est là que se joue l'affaire
04:10toutes ces propositions Guillaume
04:11ça cache pas aussi une forme d'impuissance
04:14on a l'impression
04:14ce déluge comme dit Roselyne
04:17ce déluge de propositions
04:18c'est difficile de s'y retrouver
04:19ça cache pas l'impuissance du gouvernement
04:21il faut toujours une réponse sociale
04:23mais quand c'est un drame qui touche cette femme
04:26et aussi ce jeune homme comme assassin
04:31je pense qu'on entre pour avoir des enfants
04:35dans un monde qui est celui du secret des adolescents
04:38pour l'instant aucun pédopsychiatre ne l'a vu
04:40c'est le procureur qui a dit qu'il avait une part sombre
04:43qui regardait les séries
04:44qu'il n'était pas touché par les réseaux sociaux
04:47oui il le dit clairement
04:48qu'il était membre d'association
04:51en tout cas le responsable, le référent dans sa classe
04:53contre le harcèlement etc
04:55donc c'est un enfant compliqué
04:57ne croyez pas que quand je suis en train de vous dire ça
04:59je suis en train de disculper
05:02moi ce qui m'a intéressé
05:03en référence à ce qu'on évoque souvent
05:07c'est l'aspect série
05:09parce qu'on parle toujours des réseaux sociaux
05:11et moi je voudrais parler des cinémas et des séries
05:14en Angleterre
05:15il y a 50 000 agressions par an
05:18500 morts
05:19qu'est-ce que vous avez comme armes
05:22vous avez les fameux ninja couteaux
05:24vous avez des couteaux à cran
05:25vous avez les machettes etc
05:26beaucoup de choses qui sont utilisées dans les films d'action
05:29regardez les 10 premiers films de Netflix
05:31ce que vous voulez dire c'est qu'il y a une influence de ces films
05:33de ces séries
05:33il y a plein de films de guerre
05:36qui n'ont pas déchaîné cette chose là
05:38mais les anglais
05:39qu'est-ce qu'ils ont fait en dehors
05:40de choses qui sont assez similaires
05:42à ce qu'on fait en France
05:44ils ont demandé à Idriss Elba
05:46qui est une superstar
05:47du film d'action en Grande-Bretagne
05:49d'intervenir
05:50en France les acteurs font rien du tout
05:52parce qu'il y a quelque chose qui est là-dedans
05:54ils ont demandé aux auteurs de The Wire
05:56qui est une des séries les plus
05:57d'intervenir etc
05:58et je terminerai par un dernier souvenir
06:00sur le rapport qui peut exister et qui est nié souvent
06:04entre les images fortes
06:07ce qui n'est pas le cas des réseaux sociaux
06:08c'est-à-dire les images qui marquent
06:10et la violence
06:11on parle de gangstérisme
06:13de comportement des jeunes en Angleterre
06:15et je ne sais pas si vous vous souvenez
06:16on était dans un endroit comme ça tranquille
06:19à la cinémathèque
06:20il y avait Michael Mann
06:21le réalisateur de hit
06:22de Niro Pacino
06:23le braquage du fourgon
06:25un type rentre
06:26Redouane Faïd
06:27multirécidiviste
06:29braqueur de fourgon
06:30et évadé
06:31il se lève
06:32monsieur Mann
06:33je tiens à vous dire
06:35que j'ai exactement copié
06:37ce que vous avez fait
06:38etc
06:39et Michael Mann était extrêmement gêné
06:41donc je pense qu'il y a quand même
06:42dans un trouble de l'adolescence
06:44quelque chose
06:46qui malheureusement
06:47est très marqué par la fiction
06:48Nathan
06:48sur ce que je viens de dire
06:51Guillaume
06:51sur l'influence
06:52alors vous ne parlez pas
06:53des raisons sociales
06:54sur cette hypothèse effectivement
06:55alors on parlait aussi beaucoup
06:56des jeux vidéo à une époque
06:58les jeux vidéo influencent
06:59le comportement des plus jeunes
07:00vous êtes d'accord
07:01il y a ce lien
07:03de cause à effet
07:03entre des images
07:05parfois violentes
07:05et alors en l'espèce
07:07c'est difficile de dire
07:08parce qu'il y a l'enquête
07:09qui est en train d'être menée
07:09mais sur l'analyse générale
07:13qu'est-ce que vous en pensez ?
07:14en effet
07:15sans concircuiter l'enquête
07:16je pense que c'est
07:17plutôt dans ce genre de direction
07:19qu'il faut essayer
07:20de mener un diagnostic
07:21pour expliquer comment
07:22des jeunes
07:23peuvent basculer
07:24dans l'ultra-violence
07:25ce qui m'a frappé
07:26c'est que toutes les propositions
07:27que vous avez énumérées
07:28elles ont comme point commun
07:29de viser à côté
07:30la question des couteaux
07:32ça rappelle vraiment
07:33le dicton
07:35sur quand on montre
07:36la lune
07:37l'imbécile qui regarde le doigt
07:39puisque par définition
07:40le couteau
07:40nous en avons toutes et tous
07:42dans nos cuisines
07:43c'est l'arme la plus accessible
07:44et on ne peut pas
07:45empêcher concrètement
07:47un enfant
07:47de pouvoir accéder
07:48au couteau de cuisine
07:49qu'il y a chez ses parents
07:50les réseaux sociaux
07:51c'est le couteau de cuisine
07:52des parents
07:53et en plus
07:53c'était exactement ce cas-là
07:55sur les réseaux sociaux
07:56vous l'avez déjà dit
07:56c'était à côté
07:57sur les portiques
07:58outre le fait
07:59qu'il y avait déjà
08:00un contrôle de sécurité
08:01dans cet établissement
08:02si on règle la question
08:04de la délinquance
08:05et de la violence
08:06par des portiques
08:06alors on peut mettre
08:07des portiques absolument partout
08:08vous savez que 100%
08:09des femmes qui prennent
08:10le métro à Paris
08:10ont déjà été harcelées
08:12dans le métro
08:13donc on pourrait imaginer
08:14un portique dans chaque rame
08:14pourquoi pas des portiques
08:16portatifs autour de nous
08:17tant qu'on y est
08:17il me semble que
08:18la question
08:20elle doit en effet
08:20être posée
08:21sur les représentations
08:22psychologiques
08:24culturelles peut-être
08:25qui font
08:26que pour un enfant
08:27ou pour un adulte
08:28un couteau
08:28va être utilisé
08:2914 ans
08:30va être utilisé
08:31pour répandre la mort
08:32moi quand j'étais petit
08:33j'étais au scout
08:34on avait tous des couteaux
08:35et pour autant
08:35on ne massacrait pas
08:37des surveillants
08:37dans des établissements
08:38et c'est intéressant
08:39vous aviez des couteaux
08:40oui pour couper du bois
08:42pour faire des feux
08:43des opinels
08:44exactement
08:45des couteaux suisses
08:46pour faire un pique-nique
08:47et donc je crois
08:47qu'il y a une forme là
08:48de superficialité
08:50du débat public
08:51où le politique
08:51se sent obligé
08:52de montrer qu'il réagit
08:54mais en fait
08:54son hyper réaction
08:55cache un attentisme
08:56plus profond
08:57Hélène sur les réseaux sociaux
08:58l'interdiction des réseaux sociaux
09:00au moins de 15 ans
09:00alors ça fait longtemps
09:01que c'est annoncé
09:02par Emmanuel Macron
09:03on n'en voit pas tellement
09:04la couleur
09:05il y a une loi
09:06qui a été votée
09:06il y a quelques temps
09:07là-dessus
09:08pas de décret
09:09qui a été pris
09:10par le gouvernement
09:11là encore
09:11c'est un peu
09:12un effet d'annonce
09:12déjà c'est difficile
09:13à mettre en place
09:13Emmanuel Macron lui-même
09:15a dit qu'il voulait
09:17le mettre en place
09:18mais que de toute façon
09:19ça relevait de l'Union Européenne
09:20mais que si l'Union Européenne
09:21ne le faisait pas
09:22il allait tout faire
09:23pour le mettre en place
09:23en France
09:24il se dit que ça pouvait être
09:26un sujet de référendum
09:28alors on verra
09:29si ça peut être une question
09:30qu'il posera aux Français
09:31est-ce que ça les concerne
09:32suffisamment
09:33il a lancé aussi
09:35une convention
09:35il veut lancer une convention
09:36sur les temps de l'enfant
09:38devant l'écran
09:38Emmanuel Macron
09:39il sait que c'est un vrai sujet
09:40de santé mentale
09:41vous évoquez
09:42effectivement
09:43cet adolescent
09:44n'avait visiblement
09:45pas de troubles anxieux
09:47mais je pense
09:48que c'est quand même
09:49un sujet
09:49qu'il faut prendre
09:50à bras-le-corps
09:50parce qu'un adolescent
09:52sur quatre
09:52aujourd'hui
09:53souffrirait de troubles anxieux
09:54généralisés
09:55je pense que c'est un sujet
09:56qu'il faut absolument aborder
09:58le président de la République
09:59en est totalement conscient
10:00plusieurs parlementaires
10:01veulent prendre ce sujet
10:02à bras-le-corps
10:03petite réflexion
10:05d'abord
10:06vous parliez de la série
10:06je voulais parler de la série
10:07adolescence
10:08je ne sais pas si vous l'avez dit
10:09c'est l'histoire de cette adolescente
10:11de 14 ans
10:12il paraît que Mme Borne
10:13incite à la diffuser
10:15dans le collège
10:16c'est d'utilité publique
10:17je pense qu'il faut la regarder
10:17sur la législation
10:19de l'émotion
10:19pardonnez-moi
10:20je pense que
10:21vous êtes pardonnés
10:22pardon
10:22je pense que les politiques
10:24sont sommées de réagir
10:26mais je pense qu'il y a quand même
10:27une attente des français
10:28d'entendre une réponse
10:29face à ce genre de drame
10:30quand il y a eu ce drame
10:32la maman d'Elias
10:33qui est un enfant
10:34qui a été tué
10:34par deux autres adolescents
10:36ils sortaient d'un entraînement de foot
10:39cette maman
10:40elle était interviewée
10:40sur BFMTV
10:41elle disait
10:42qu'elle avait été choquée
10:43par des déclarations
10:43d'Elisabeth Borne
10:44qui disait
10:45il faut ne pas avoir
10:46de surenchère
10:47il faut prendre le temps
10:48de la réflexion
10:49pour agir
10:50et c'est inaudible
10:51pour une maman
10:51donc il ne faut pas parler trop vite
10:53parce qu'on ne connaissait pas
10:54encore le profil
10:55de cet adolescent
10:56quand les premières mesures
10:57ont été annoncées
10:58mais il faut en parler
11:00oui mais moi
11:01je trouve quand même
11:02que la tentation
11:03de la psychiatrisation
11:04à tout va
11:05de toutes les fautes
11:07c'est pas une faute
11:09il y a un assassinat
11:10la psychiatrisation
11:11à tout va
11:12de l'adolescence
11:13c'est un mouvement massif
11:15de déresponsabilisation
11:17de la société
11:17c'est que finalement
11:18si un enfant
11:20fait une bêtise
11:21et même
11:22un drame aussi important
11:24c'est que finalement
11:25il relèverait
11:26d'une irresponsabilité
11:27psychiatrique
11:28je dis attention
11:30on ne va pas mettre
11:31chaque fois
11:32qu'un élève
11:32subit une sanction
11:33on ne va pas l'envoyer
11:34chez le pédopsychiatre
11:35on est dans quelque chose
11:38il a eu une phrase
11:39très bizarre quand même
11:40quand la surveillante
11:41était à terre
11:42il a dit maintenant
11:43t'as vu qui est
11:44ce qui a le pouvoir
11:44etc
11:45il n'a pas
11:46qu'il aurait relevé
11:50d'une prise en charge
11:52pédopsychiatrique
11:52peut-être
11:54mais on ne peut pas
11:55systématiquement dire
11:56psychiatriser la société
11:59c'est un modèle
12:00sociétal insupportable
12:02je suis d'accord
12:03et puis
12:03sur la surenchère
12:05ou en tout cas
12:06la réaction
12:06je crois qu'on a
12:07quand même un problème
12:08c'est qu'il y a
12:09quelque chose
12:09d'incommensurable
12:10entre la singularité
12:12des faits
12:12des drames
12:13et l'universalité
12:14de la loi
12:15et qu'il faille
12:16faire des lois
12:17prendre des mesures
12:18pour régler la question
12:20de l'ultra-violence
12:20des jeunes
12:21c'est une chose
12:22le faire de façon générale
12:23faire un diagnostic
12:24global
12:24avec des statistiques
12:25mais qu'on prenne
12:27un fait
12:27avec toute sa contingence
12:29avec toute sa particularité
12:30un fait en plus
12:31dont on n'a pas encore
12:31tous les tenants
12:32et les aboutissants
12:32puisque l'enquête
12:33commence à peine
12:33pour dire
12:34faisons des lois
12:35universelles sur le fait
12:36là je crois
12:37que c'est quand même
12:38quelque chose
12:38qui un ne résoudra pas
12:39la situation
12:40et deux
12:40est le symptôme aussi
12:42vraiment d'une dégradation
12:43du débat public
12:44Autre sujet
12:44les amis
12:45ils sont venus
12:46ils sont presque
12:47tous là
12:48les responsables
12:49de l'extrême droite européenne
12:50c'était donné rendez-vous
12:51en début de semaine
12:52dans un petit village
12:53du Loiret
12:54pour célébrer
12:55avec un peu de retard
12:55cercle
12:56leur très bon score
12:57aux élections européennes
12:58de l'année dernière
12:58on a pu y voir
12:59le premier ministre hongrois
13:00Victor Orban
13:01le vice-président
13:02du conseil des ministres
13:03italiens
13:03Matteo Salvini
13:04ou encore
13:04le chef du parti espagnol
13:06Vox
13:07tous étaient invités
13:08par le RN
13:09et en bonne maîtresse
13:10de maison
13:10Marine Le Pen
13:11a donné le ton
13:12de ce rassemblement
13:13écoutez
13:13l'union européenne
13:15coche toutes les cases
13:16c'est un empire
13:18marchand
13:19wokiste
13:19ultralibéral
13:20et parce que
13:21c'est sa nature
13:22sa volonté
13:23c'est un empire
13:24contre nos nations
13:25c'est un empire
13:27qui manipule
13:28et menace
13:29ordonne
13:30et désordonne
13:31impose
13:31et opprime
13:32cette servitude programmée
13:35nous ne l'acceptons pas
13:37Guillaume
13:37ces mots
13:39très forts
13:39très radicaux
13:41je pense qu'on peut les définir
13:42comme ça
13:42de Marine Le Pen
13:43c'est quoi
13:43c'est la fin
13:44de la dédiabolisation
13:45c'est un retour
13:45à l'ancienne ligne
13:46du rassemblement national
13:47moi j'ai vu hier
13:49Zordan Bardella
13:51chez vos confrères
13:52de LCI
13:53et j'avais vraiment
13:54le sentiment
13:55que c'était lui
13:55le candidat
13:56et que l'affaire
13:56était réglée
13:57puisque même
13:59par moment
13:59il était au bord
14:00du lapsus
14:00il accrocherait
14:01vos affaires
14:02et la teneur
14:05de son discours
14:06était très différente
14:07de ce qu'on vient
14:08d'entendre
14:08avec Marine Le Pen
14:09il a commencé
14:10par dire
14:10qu'il était pro business
14:11il a ajouté
14:12que sur les 62 ans
14:14ou les 60 ans
14:15on verrait
14:16puisqu'on ferait
14:16un bilan d'évaluation
14:17de la dette
14:19à la fin du quinquennat
14:20de Macron
14:21donc on ne peut pas savoir
14:22s'ils vont respecter
14:23ce qui dans le domaine économique
14:24faisait partie
14:26de leur programme
14:26jusqu'à présent
14:27et le sentiment
14:28que j'ai moi
14:29depuis le début
14:29c'est que
14:30au fond
14:31le plafond de verre
14:32le fameux plafond de verre
14:33qu'on attribue
14:34au rassemblement national
14:35c'est un plafond de verre
14:37qui a un caractère
14:38profondément économique
14:39c'est à dire
14:40que les français
14:41et pas simplement
14:42Bernard Arnault
14:42Vincent Bolloré
14:43François Pinault
14:45et les gens
14:45qui ont énormément d'argent
14:46les français
14:47ce qui leur fait peur
14:49avec le rassemblement national
14:50et son accession
14:51c'est que tout d'un coup
14:54leurs économies
14:55foutent le camp
14:55que les grandes entreprises
14:57foutent le camp
14:57et c'était
14:58ce qui était frappant
14:59dans le discours
15:00de Bardella
15:01c'est que
15:02plutôt que de parler
15:03beaucoup de sécurité
15:04il l'a fait
15:05il a tenté
15:06d'apporter
15:06à des gens
15:08qu'il intervieweait
15:09des réponses
15:10à caractère économique
15:10qui étaient très
15:11en commentaire
15:13qui étaient très différentes
15:14du discours martial
15:16qu'on vient d'entendre
15:16je vous montrais
15:17ce sondage
15:17et là
15:18publié cette semaine
15:19en cas de nouvelle dissolution
15:20le RN serait
15:21largement en tête
15:23des intentions de vote
15:24avec 32,5%
15:26loin du NFP
15:27deuxième
15:27qui récolterait
15:2821%
15:30des voix
15:30ça reste le premier
15:31parti de France
15:31Rosé
15:32oui
15:32moi j'attendais
15:34la fin de la dédiabolisation
15:36au fur et à mesure
15:37qu'on s'approchait
15:37d'échéances majeures
15:39qu'est l'élection présidentielle
15:41parce que
15:42effectivement
15:43on peut critiquer
15:44un gouvernement
15:45de façon totalement négative
15:47en disant
15:47il ne faut rien de bien
15:48etc
15:49ce que fait
15:49le rassemblement national
15:51et on fera tout mieux
15:52mais à partir du moment
15:53où on approche
15:54de l'élection présidentielle
15:55la critique devient
15:57inopérante
15:58c'est à dire
15:58qu'il faut être
15:59sur ses propositions
16:00fait quoi
16:01la retraite
16:02elle est à 64 ans
16:04elle est à 62 ans
16:05et comment vous interprétez
16:06alors cette fortune
16:07Marine Le Pen
16:08et justement
16:08Marine Le Pen
16:11et la plupart
16:12de ce que vous avez appelé
16:14les copains
16:14au fur et à mesure
16:15qu'ils se rapprochent
16:16des élections
16:17évidemment
16:18sont dans une stratégie
16:19de diabolisation
16:21de xénophobie
16:22d'attaque de l'Europe
16:23d'attaque de l'immigration
16:25même légale
16:27parce que
16:28c'est facile
16:29c'est compréhensible
16:30on n'a pas besoin
16:31d'argumenter
16:32on s'adresse finalement
16:34au côté noir
16:35de nos âmes
16:36et de nos esprits
16:37et donc voilà
16:38c'est tout à fait
16:40logique
16:41alors d'ailleurs
16:42monsieur Bardella
16:45je ne sais pas
16:45s'il pourra continuer
16:46de cette façon là
16:47parce que vous disiez
16:48très justement
16:49que ce qui fait peur
16:51aux Français
16:51justement
16:51c'est de se dire
16:53mais est-ce que
16:53nos économies vont fuir
16:54est-ce que ça va
16:55est-ce que ça va marcher
16:56un jeune homme
16:56de 30 ans
16:57qui n'a jamais eu
16:58la moindre
16:59la moindre fonction
17:01de gestion
17:02ne serait-ce que
17:03conseiller municipal
17:04dans une petite commune
17:05où on apprend d'ailleurs
17:06beaucoup de choses
17:07en étant conseiller municipal
17:08dans une petite commune
17:09on connaît comment
17:10faire marcher
17:11l'argent des contribuables
17:12voilà
17:13et là
17:14est-ce qu'ils se sont
17:16répartis les rôles
17:17je ne sais pas
17:17c'est ça
17:17Hélène
17:19nos amis sur ce plateau
17:20nous disent
17:20en gros
17:21il y a deux lignes
17:21aujourd'hui
17:22et on a entendu
17:23beaucoup
17:24ces derniers jours
17:25ces dernières semaines
17:25qu'il y avait
17:26un peu friture
17:27sur la ligne
17:27entre les deux
17:27qu'est-ce qu'il en est
17:28alors c'est intéressant
17:29ce tandem
17:30qu'on nous vend
17:30ce ticket
17:31Marine Le Pen
17:32Jordan Mardella
17:32incarne aujourd'hui
17:33un peu ce parti
17:35ce mouvement
17:35qui est écartelé
17:36entre dédiabolisation
17:38normalisation
17:39et re-diabolisation
17:41en quelque sorte
17:42avec les propos
17:43qu'on a pu entendre
17:43au meeting
17:44dans le Loiret
17:46effectivement
17:47on sent que
17:48les ambitions
17:49de l'un et de l'autre
17:50commencent à créer
17:51des frictions
17:51Marine Le Pen
17:53était en Nouvelle-Calédonie
17:54il y a quelques jours
17:55un micro tendu
17:56de la presse
17:57à ce moment-là
17:58on lui pose une question
18:00sur la Nouvelle-Calédonie
18:02et elle dit
18:02qu'elle connaît
18:04bien mieux
18:04le dossier calédonien
18:06que Jordan Mardella
18:07ce à quoi
18:07Jordan Mardella
18:08répond par
18:09médias interposés
18:10qu'il s'y connaît
18:11aussi très bien
18:12sur les sujets
18:12ultramarins
18:13justification
18:15des entourages
18:16ensuite
18:16c'est nous
18:17nous les médias
18:18qui cherchons
18:19qui cherchons
18:20le conflit
18:21néanmoins
18:23quand on entend
18:24les propos
18:24de Marine Le Pen
18:25qui parle d'un empire
18:27marchand
18:29ultra-libéral
18:29walkiste
18:30qui laisse parler
18:30ses alliés
18:31avec des propos
18:31mais extrêmement
18:32racistes
18:34de temps en temps
18:34et Jordan Mardella
18:36qui fait une émission
18:36Ambition Intime
18:37avec Karine Le Marchand
18:38qui nous fait comprendre
18:39en gros
18:40c'est un maniaque
18:40ça dépasse pas
18:41et qui veut parler
18:42à la sphère économie
18:44la douche
18:45avec la raclette
18:45on est quand même
18:46sur deux salles
18:46deux ambiances
18:47il faut rappeler
18:48qu'en toile de fond
18:49il y a un procès
18:50Marine Le Pen
18:51qui est condamnée
18:52en première instance
18:53à de l'inéligibilité
18:54et qui a fait appel
18:55et on verra la décision
18:56et qu'il est le candidat
18:58le dauphin
18:59autour du RN
19:00dans le Loiret
19:00il y avait donc
19:01d'autres partis
19:01d'extrême droite
19:02venus afficher leur soutien
19:03à Marine Le Pen
19:04écoutez
19:05je suis là principalement
19:09pour montrer mon soutien
19:10à Marine Le Pen
19:11qui a été horriblement
19:12horriblement maltraitée
19:14par le système judiciaire français
19:15c'est vraiment
19:16vraiment une persécution politique
19:18je viens ici
19:24pour montrer mon soutien
19:25à Jordan Bardella
19:26et à l'Assemblée nationale
19:27car je pense
19:31que ce sont
19:31les personnes capables
19:32de sauver la France
19:33du funeste destin
19:34dans lequel les libéraux
19:36ont plongé le pays
19:36le pays est dans un triste état
19:42le leader du parti
19:47d'extrême droite
19:47estonien
19:48Nathan
19:48qu'est-ce qui rassemble
19:50tous ces partis
19:51en Europe
19:51est-ce que Marine Le Pen
19:53a fait le lead
19:54comme on dit
19:54le leadership
19:55de tous ces partis
19:57populistes européens
19:58aujourd'hui ?
19:58En tout cas
19:58ce qui est sûr
19:59c'est que
19:59quand on voit
20:00le Rassemblement National
20:02avec ses alliés
20:03on trouve sa vérité
20:05l'opération
20:06de dédiabolisation
20:07elle a été pensée
20:08avec beaucoup d'intelligence
20:10comme une opération
20:11de communication
20:12en politique intérieure
20:13on montre aux Français
20:14qu'on a changé
20:15évidemment
20:15les alignements
20:16européens
20:18internationaux
20:19du Rassemblement National
20:20et particulièrement
20:21de Marine Le Pen
20:21n'ont jamais vraiment
20:23changé sur le fond
20:23alors là on parle que
20:24des Européens
20:25on pourrait étendre aussi
20:27à la question de la Russie
20:28on pourrait aussi étendre
20:29Steve Bannon
20:31qui avait joué ce rôle
20:32important
20:33aux avant-dernières
20:34élections européennes
20:36et globalement d'ailleurs
20:37au positionnement
20:38de Trump
20:39sur la question
20:39je ne vois aucune
20:40contradiction
20:41entre le fait
20:42que Marine Le Pen
20:43essaye de se dédiaboliser
20:44quand elle parle aux Français
20:45mais que quand elle est
20:46avec ses copains
20:47elle tient en effet
20:48ce discours
20:49qui est leur discours
20:49et je pense que
20:51si on veut vraiment
20:52si vous voulez déconstruire
20:54ce mythe
20:54de la dédiabolisation
20:56il ne faut pas seulement
20:57chercher les brebis galeuses
20:59qui restent au RN
20:59et qui seront peut-être
21:00d'ailleurs de moins en moins
21:01nombreuses
21:01il faut surtout voir
21:03que les alliances
21:04du Rassemblement National
21:05n'ont pas changé
21:06que ça s'inscrit
21:07dans ce que le Président
21:08avait appelé
21:08l'international réactionnaire
21:10et que ce que
21:11le Rassemblement National
21:12propose à l'échelle
21:13de la France
21:14dans certains pays
21:15en Hongrie par exemple
21:16ce même genre de politique
21:18c'est-à-dire une politique
21:19qui repose
21:19sur le principe fondateur
21:21de la préférence nationale
21:22a des effets concrets
21:23et il faut aller voir
21:24en Hongrie
21:25il faut aller voir
21:25en Italie
21:26ce qui est fait
21:28concrètement
21:29du programme
21:31encore théorique
21:32du Rassemblement National
21:33Emmanuel Macron
21:33s'est-il complètement planté
21:35il y a un an
21:36presque tout pile
21:37vous vous en souvenez
21:37le Président décidé
21:38de dissoudre
21:39l'Assemblée Nationale
21:40résultat
21:41les Français ont refusé
21:42de néné une majorité
21:43de députés
21:44à la Macronie
21:45ces derniers mois
21:45Emmanuel Macron
21:46est revenu
21:46à plusieurs reprises
21:48sur sa décision
21:49qu'il ne semble
21:49pas complètement regretté
21:51écoutez-le
21:52j'ai essayé de faire
21:53des choses bien
21:54j'ai sans doute
21:54commis des erreurs
21:55j'ai fait des choses
21:56qui parfois
21:57n'étaient pas comprises
21:58c'est sans doute
21:58le cas de la dissolution
21:59je pensais qu'elle était nécessaire
22:00parce que je voyais
22:01les gens se diviser
22:02la colère monter
22:02ça n'a pas été compris
22:03mais j'espère réussir
22:05à la réunifier
22:07autour de cela
22:07et de ces voix plurielles
22:09qui quand même sont là
22:09et doivent travailler ensemble
22:10il n'a pas été compris
22:12le Président
22:13ça veut dire quoi
22:14c'est-à-dire qu'il s'est
22:14complètement planté
22:15c'est une manière de dire
22:16c'est évident
22:16parce que j'étais dans un restaurant
22:18italien
22:19avec mes enfants
22:20tout d'un coup
22:21je vois
22:21c'est pas possible
22:23mon téléphone déconne totalement
22:24donc il y avait quelque chose
22:26totalement irrationnel
22:27cela étant dit
22:28moi
22:29plutôt que le débat de fond
22:31je voudrais raconter
22:32ce que j'ai vécu
22:33le 6 juin
22:34j'étais sur
22:35c'était en Normandie
22:37pour les cérémonies
22:38du débarquement
22:38je pense que
22:39du double pouvoir
22:41d'Emmanuel Macron
22:42c'est probablement
22:42ce qui a été fait
22:43le plus émouvant
22:44ces cérémonies
22:45la présence de Scholz
22:47la présence de Zelensky
22:48le roi Charles III
22:50d'Angleterre
22:51dont on venait apprendre
22:52qu'il avait un cancer
22:53avec une cérémonie britannique
22:55extraordinaire
22:55Tom Jones
22:56et puis qu'est-ce qu'on voyait
22:57le journaliste fouille
22:58je voyais tous les conseillers
23:00d'Emmanuel Macron
23:00qui en dehors
23:01de ces cérémonies
23:03émouvantes
23:04ces gens de 100 ans
23:05dans des chaises
23:06qui ont été acclamées
23:07par les chefs d'Etat
23:08du monde entier
23:09Biden
23:10qui était déjà tremblant
23:11donc on regarde ce spectacle
23:12et donc à un moment
23:14je vais voir
23:15Colère
23:16Bruno Roger Petit
23:17et je les sens ailleurs
23:19je les sens ailleurs
23:20c'est-à-dire que je voyais
23:21évidemment
23:22que Trénet
23:23et ça Roselyne
23:24connaît ça par cœur
23:25comme toujours
23:26dans les dossiers
23:27gouvernementaux
23:27présidentiels
23:28un certain nombre
23:29d'hypothèses
23:30et l'hypothèse
23:31que je fais
23:32a posteriori
23:33donc de cette affaire-là
23:34c'est qu'au même moment
23:36il se dit
23:37ça c'est un truc réussi
23:39et le Rassemblement National
23:41et les perspectives en siège
23:45données
23:45dans les jours
23:46qui précèdent
23:47300 députés
23:47donc il se dit
23:49finalement c'est pas mal
23:50non non il se dit pas
23:51ce qu'il vient de dire
23:51il se dit pas
23:52je vais faire une clarification
23:53il se dit
23:54si jamais je dissous
23:55le Rassemblement National
23:57arrive au pouvoir
23:58c'est Jordan Bardella
23:59qui n'est pas
24:00dans la phase actuelle
24:01de réarmement économique
24:03mais qui est vraiment
24:04le jeune homme
24:05dont on parlait tout à l'heure
24:06aux Inbachelot
24:06et je vais le pulvériser
24:07en trois mois
24:08et donc je me fous
24:09d'attalent
24:10qui gueule
24:10je me fous
24:11de prévenir
24:12qui que ce soit
24:13je fais cette affaire-là
24:14mais à postériori
24:15et moi en trois mois
24:17j'ai des crédits
24:18à postériori
24:19et j'enlève l'idée
24:21que je termine
24:22et j'enlève l'idée
24:23parce que c'est souvent
24:23ce qu'on reproche
24:24d'Emmanuel Macron
24:25d'être le président
24:26qui va faire accéder
24:28le Rassemblement National
24:28au pouvoir
24:29Rosine vous connaissez bien
24:30le président
24:31vous avez entendu ces mots
24:32j'ai pas été compris
24:34au fond il le regrette pas un peu
24:35je pense que
24:37dans cette affaire
24:38Emmanuel Macron
24:39n'a été que le greffier
24:40de mouvements politiques
24:42d'un marasme politique
24:45qui fait que
24:46alors qu'on a vécu
24:48depuis le début
24:48de la 5ème République
24:49dans un système bipartisan
24:51on est rentré
24:52dans un système tripartisan
24:53et on voit
24:54que les institutions
24:55de la 5ème République
24:56ne fonctionnent pas
24:57avec ce tripartisme
24:59de l'Assemblée Nationale
25:02et je pense
25:03peut-être
25:04est-ce que
25:05Guillaume a raison
25:06et en tout cas
25:07nos deux explications
25:08ne sont pas antinomiques
25:09et peut-être
25:10se compléteront
25:11c'est-à-dire
25:12qu'il s'est dit
25:12les Français
25:13ont quand même
25:14soif de stabilité
25:15de comprendre
25:16ce qui se passe
25:17soit la majorité
25:19présidentielle
25:20est au pouvoir
25:20soit c'est son opposition
25:22et comme en cohabitation
25:25c'est Lionel Jospin
25:26qui prend le pouvoir
25:27ou c'est Édouard Balladur
25:28et ils vont comprendre
25:30et ils vont redonner
25:32une majorité claire
25:34il a pris son risque
25:34comme on dit
25:35il a pris son risque
25:36et alors
25:37majorité claire
25:39avec une opposition
25:42comme celle
25:42du Rassemblement National
25:43ou pourquoi pas
25:45une majorité présidentielle
25:48parce qu'on en a marre
25:50de la chienlit
25:50comme aurait dit
25:51le général de Gaulle
25:52la pire décision
25:53je ne sais pas
25:53qu'il ait raté son coup
25:55ça c'est totalement évident
25:56et moi j'étais aussi
25:58dans un déjeuner le soir
25:59j'ai entendu un monsieur
26:00très bien
26:00ambassadeur de France
26:01quand j'ai dit
26:02Macron dissous
26:03il m'a fait
26:03ah le con
26:04mais vous connaissez
26:07c'est une erreur
26:08est-ce que c'est
26:08alors moi j'ai entendu
26:09parfois la pire erreur
26:10politique d'un président
26:11sous la 5ème république
26:12Nathan
26:12oui alors
26:13déjà on peut se poser
26:14une question
26:14s'il n'y avait pas eu
26:16de dissolution
26:16parlerait-on aujourd'hui
26:18de l'anniversaire
26:19des élections européennes ratées
26:20probablement
26:21que nous l'aurions
26:21complètement oublié
26:22et que ce qui a été
26:23vécu sur le moment
26:24comme une sorte
26:24de nécessité
26:25de reconnaître
26:26une défaite importante
26:27etc
26:27bon finalement
26:28dans notre débat public
26:30qui est complètement amnésique
26:31et dans la dictature
26:32du présent
26:32dans laquelle nous vivons
26:33nous aurions oublié
26:34cette chose
26:34le deuxième point
26:36que je voulais souligner
26:36alors le camp présidentiel
26:38explique que
26:39derrière cette dissolution
26:40outre les circonstances
26:42il y avait une vision
26:42plus ancienne
26:43et qu'Emmanuel Macron
26:44en effet a eu plusieurs fois
26:45des déclarations
26:46même pendant son premier mandat
26:47où il disait
26:47qu'il y a une carence
26:48aujourd'hui dans la vie
26:49politique française
26:50c'est qu'il n'y a pas
26:50d'élection de mid-terme
26:51comme aux Etats-Unis
26:52où le peuple français
26:54peut s'exprimer
26:54à la moitié du mandat
26:55pour donner une direction
26:57une indication
26:57partager une colère
26:58exprimer une adhésion
26:59donc si Emmanuel Macron
27:01a voulu réintroduire
27:02les mid-termes
27:03le problème c'était
27:04que ce n'était pas prévu
27:05et il y a une chose
27:07qui à mon avis
27:08est la singularité totale
27:09de cette dissolution
27:10c'est qu'en fait
27:11le calendrier
27:11de cette dissolution
27:12le soir des européennes
27:14c'était un échec central
27:15pour le bloc central
27:16c'est le cas de le dire
27:17il y avait un seul
27:18mouvement politique
27:19pour qui ce calendrier
27:21était catastrophique
27:22c'était son propre
27:23mouvement politique
27:23parce que le rassemblement
27:24national était ravi
27:25ils s'imaginaient
27:26investir Matignon
27:26la gauche
27:27un peu tremblée
27:29mais au bout de 5 minutes
27:30ils étaient ravis aussi
27:31et ça a donné des résultats
27:32le seul camp politique
27:34qui était
27:35si vous voulez
27:36en situation de faiblesse
27:37à cause de cette décision
27:38présidentielle
27:39c'était les gens
27:40qui depuis 8 ans
27:41s'étaient sacrifiés
27:42pour le succès
27:44d'Emmanuel Macron
27:44et je crois que là
27:45il y avait une faille
27:46dans cette dissolution
27:48d'où la colère d'Atal
27:49et d'où une forme
27:50de désillusion
27:51d'une partie
27:51de ce bloc central
27:52et ce qui se fait extraordinaire
27:53c'est qu'on reproche
27:54cette dissolution
27:55on se reproche
27:57fait par les gens
27:58qui la réclamaient
27:59à Foucor et à Cris
28:00et justement
28:00on va écouter
28:01Éric Coquerel
28:02qui a lui aussi
28:03célébré
28:04les 1 an de la dissolution
28:05certes à sa façon
28:06le député insoumis
28:07est impatient
28:08d'en vivre une autre
28:09écoutez-le
28:09nous allons faire
28:11en tout cas
28:11tout ce qu'on peut
28:12pour une nouvelle dissolution
28:13oui
28:13c'est à dire que
28:14nous le disons très clairement
28:16nous ne supportons pas
28:18nous n'acceptons pas
28:19que M. Macron
28:20qui a été battu
28:21aux européennes
28:23aux législatives
28:24qui a vu M. Bérou
28:26Barnier pardon
28:28censurer
28:28puisse continuer
28:29pendant deux ans
28:30à faire des dégâts
28:31dans le pays
28:32donc plus ça sera
28:32plus le retour au peuple
28:35sera fait
28:36plus mieux ce sera
28:37ils ont un intérêt
28:39la gauche
28:40et notamment
28:41les insoumis
28:41à de nouvelles élections
28:43législatives
28:43aujourd'hui
28:43alors la question
28:44c'est la difficulté
28:45à pouvoir
28:46créer une alliance
28:47telle qu'ils ont pu la faire
28:49après la dernière dissolution
28:50l'union de la gauche
28:51l'union de la gauche
28:52le nouveau front populaire
28:53ils ont réussi
28:54à se mettre d'accord
28:55c'est quand même
28:55une force à gauche
28:56dans les moments de crise
28:57ils arrivent à se mettre
28:58ensemble
28:59aujourd'hui
29:00la situation
29:01n'est pas la même
29:01on a un parti socialiste
29:02qui vient de
29:03d'élire
29:04qui vient de réélire
29:06Olivier Fort
29:07nouveau secrétaire général
29:08du parti socialiste
29:09une gauche
29:11qui est très divisée
29:12notamment avec
29:13la question de la France insoumise
29:14déchirée sur la question
29:15de l'antisémitisme
29:16notamment
29:17est-ce qu'ils vont réussir
29:18à s'allier aujourd'hui
29:19je pense que
29:20le sujet n'est pas le même
29:21le RN
29:22qui appelait également
29:23surtout eux
29:23à la dissolution
29:25il y a un an
29:27a eu gain de cause
29:28aujourd'hui
29:29certes
29:30ils sont donnés en tête
29:32dans les sondages
29:33si une nouvelle dissolution
29:34est arrivée
29:34mais ils sont quand même
29:35moins audibles sur le sujet
29:36pourquoi ?
29:37parce que Marine Le Pen
29:38si demain
29:39il y a une nouvelle dissolution
29:40elle ne peut pas se présenter
29:41elle ne peut pas être
29:41la chef de file
29:42des députés
29:44du rassemblement national
29:45donc
29:46pour les oppositions
29:47la situation
29:48n'est pas tout à fait la même
29:49pour le président
29:50de la république
29:50pardon
29:51c'est une catastrophe
29:53c'est un ministre
29:54qui me disait ça
29:54il y a quelques jours
29:55la dissolution
29:56on parlait
29:56il me disait
29:57la dissolution
29:58c'est une catastrophe
29:58il n'aurait jamais dû faire ça
30:00c'est un ministre de droite
30:01c'était un ministre macroniste
30:03un ancien ministre macroniste
30:04s'il n'avait pas fait la dissolution
30:07on aurait réussi
30:08au bout d'un moment
30:09à avoir une majorité absolue
30:10bloc central
30:11plus LR
30:12d'ailleurs
30:13Éric Ciotti
30:14le dit aujourd'hui
30:15en HON
30:15on n'aurait peut-être pas
30:16censuré le gouvernement
30:17Laurent Wauquiez pareil
30:18le dit
30:19donc voilà
30:19alors que
30:20Emmanuel Macron
30:21justifie
30:22je me méfie
30:23il faut évidemment
30:25s'en méfier
30:26mais Emmanuel Macron
30:27justifie aujourd'hui
30:28cette dissolution
30:29en disant
30:29de toute façon
30:30si on n'avait pas
30:31dissous maintenant
30:31on aurait dû le faire
30:33à l'automne
30:34et aujourd'hui
30:34il passe son temps
30:35à se justifier
30:36Emmanuel Macron
30:37alors en fait
30:38il a accéléré
30:38la fin de son mandat
30:39il a créé des écuries
30:42dans son propre camp
30:43et il sait que
30:45et on a l'impression
30:46que Emmanuel Macron
30:49a perdu la main
30:50aussi
30:50ces dernières semaines
30:51ces derniers mois
30:52ce n'est pas simplement
30:52une impression
30:53c'est la réalité totale
30:54donc il essaie
30:54de se refaire
30:55à une virginité
30:56politique
30:56sur le plan
30:57de la politique étrangère
30:59justement
30:59mais là
30:59ce n'est pas gagné du tout
31:00ni sur l'Ukraine
31:01ni sur la Palestine
31:02parce que la reconnaissance
31:03de l'Etat palestinien
31:04éventuellement la semaine prochaine
31:05voilà
31:06avec qui
31:06avec quoi
31:07dans quelles conditions
31:08ça paraît
31:09et surtout
31:09avec ce qui vient de se passer
31:10au Proche-Orient
31:12en Iran
31:12ça paraît quand même
31:13totalement délirant
31:14donc
31:15on est dans une situation
31:16moi je
31:17je voudrais simplement
31:18revenir sur quelque chose
31:19qui me paraît être
31:20je ne suis pas un homme politique
31:22mais le ratage numéro 1
31:23l'idée de Macron
31:25quand il est arrivé en 2017
31:27c'est de convaincre
31:28les Français
31:29qui sont profondément
31:30réticents
31:30à ça
31:31des bienfaits
31:33de l'économie de marché
31:34c'est ce qu'il voulait faire
31:35il leur disait
31:36aller vers le capitalisme
31:37et à ce moment-là
31:39c'est la fameuse théorie
31:39du ruissellement
31:40si vous allez vers le capitalisme
31:42il a essayé
31:42de faire cette pédagogie là
31:43les Français
31:44lui ont répondu
31:45avec les gilets jaunes
31:46non
31:46on n'a pas envie de ça
31:47une partie des Français
31:48une partie des Français
31:50lui ont répondu non
31:50mais sur le spectre politique
31:52et en fait
31:53et ça
31:54je parle sous le contrôle
31:55de Rosine Bachelot
31:57quand on parle
31:57des autres présidents
31:58que ce soit Chirac
32:00enfin ceux qui ont fait
32:00deux mandats
32:01c'est-à-dire Chirac
32:02et Mitterrand
32:03ils ont quand même
32:04consacré
32:05une grande partie
32:06de leur temps
32:06à se faire aimer
32:09or Emmanuel Macron
32:10ce n'est absolument
32:12pas sa préoccupation
32:13c'est-à-dire que
32:14la façon
32:15dont il traite
32:16d'une manière
32:18presque technocratique
32:19la politique
32:20aujourd'hui
32:20en faisant de la politique
32:21sans être un homme politique
32:22c'est en mettant de côté
32:24aussi
32:24cette idée
32:25qu'il faut
32:26qu'à un moment
32:28ou à un autre
32:29on puisse compenser
32:30ses erreurs politiques
32:31par un amour
32:32qui vous est porté
32:32et ce n'est pas le cas
32:33et pourtant
32:33on dit souvent
32:34qu'Emmanuel Macron
32:35est un séducteur
32:36et aime séduire
32:37aime plaire
32:37donc est-ce que vous êtes d'accord
32:38avec ce que dit Guillaume ?
32:39le procès récurrent
32:41sur le mode
32:42d'Emmanuel Macron
32:44n'aimerait pas
32:44les français
32:45etc
32:45cette psychologisation
32:47à outrance
32:48de la personnalité
32:49d'Emmanuel Macron
32:50est totalement antinomique
32:52avec l'homme
32:53avec qui j'ai travaillé
32:54pratiquement journellement
32:55pendant deux ans
32:56au bout d'un moment
32:57on voit comment fonctionnent
32:59les êtres
32:59je suis une vieille bête
33:00j'ai l'âge d'être
33:01mais non
33:02non non
33:03mais mon fils
33:04est plus vieux
33:04qu'Emmanuel Macron
33:05donc il n'y a pas
33:07de problème largement
33:08donc cette psychologisation
33:11je ne la retiens pas
33:12ils ne l'achetaient pas
33:13mais c'est vrai
33:14qu'il est anomique
33:17dans le paysage
33:18c'est quelqu'un
33:19qui n'a jamais été élu local
33:20il a surgit
33:22mais c'est les français
33:23qui l'ont choisi
33:24merde
33:24ils ne sont pas contents
33:25ils n'ont qu'à s'en prendre
33:27qu'à eux-mêmes
33:28ils ont choisi
33:29tous les autres
33:29et il leur tombe dessus
33:30tous
33:31oui c'est ça
33:32sommes-nous en train
33:32de tourner le dos
33:33à la transition écologique
33:35c'est en tout cas
33:35ce que dénoncent
33:36certaines associations
33:37alors que se tenait
33:37cette semaine
33:38une grande conférence internationale
33:40pour la protection
33:41des océans
33:42dans la ville de Nice
33:43l'objectif
33:43est notamment
33:44de préserver
33:45la biodiversité
33:46des fonds marins
33:46et lors de l'une
33:48de ces prises de parole
33:49le chef de l'État
33:50a reconnu
33:51qu'en matière d'écologie
33:52le compte
33:52n'y était pas forcément
33:53écoutez
33:54où on a
33:55aujourd'hui
33:58une remise en cause
33:58aussi
33:59de la priorité
34:00dans le débat public
34:01donné au climat
34:02à tous ces sujets
34:03y compris d'ailleurs
34:03en France
34:04il faut être lucide
34:04on dit c'est plus la priorité
34:06passé
34:06il n'y a rien à voir
34:07on s'en occupera
34:09on gérera crise après crise
34:10au fond
34:10énorme erreur
34:12et
34:13il y a
34:15si je puis dire
34:16du management disruption
34:17parce qu'on est dans un monde
34:18où on a justement
34:18beaucoup de guerres
34:20et en fait
34:20le grand risque
34:21c'est qu'on soit tous
34:22avalés
34:24par les symptômes
34:26de ces multicrises
34:27Emmanuel Macron
34:28est-il un président écolo
34:30est-il un bon bilan
34:31en matière d'écologie
34:32deux invités sur ce plateau
34:33ne sont pas du tout d'accord
34:35ils sont remontés
34:36comme des coucous
34:37attention ça ne rigole plus
34:38sur ce plateau
34:39d'un côté Hélène
34:40de l'autre
34:41Roselyne
34:42on va commencer
34:42avec vous Hélène
34:43vous étiez d'ailleurs
34:44à ce sommet
34:45à Nice
34:46et ce que vous nous dites
34:48c'est que non
34:48Macron
34:49c'est pas un président écolo
34:50alors il veut
34:51avoir la veste
34:52verte de Marine Tondelier
34:54sur lui
34:55maintenant il dit
34:56qu'il veut être la vigie
34:57des sujets écologiques
34:58maintenant
34:59je veux bien
35:01il est très fort
35:02pour les déclarations
35:03comme ça
35:03mais Emmanuel Macron
35:04c'est quand même celui
35:05qui voulait interdire
35:06le glyphosate
35:07qui a autorisé
35:09sa réintroduction
35:09deux ans après
35:10il a lancé
35:12une convention citoyenne
35:13sur le climat
35:13très peu de propositions
35:14sont reprises
35:15il a il y a quelques semaines
35:18demandé la suppression
35:19du devoir de vigilance
35:21on en a peu parlé
35:22qui est une norme européenne
35:24qui demande à ce que
35:24les entreprises soient
35:25exemplaires
35:26en matière écologique
35:27notamment
35:27il demande la suppression
35:29au nom de la simplification
35:30une pause dans le pacte vert
35:32en 2023
35:33bref
35:33il a des incandations
35:34il donne une impulsion
35:36ça on peut pas lui enlever
35:37il a
35:37ce sommet
35:39c'est quand même
35:39une forme de réussite
35:41ça met le point
35:42le projecteur sur les océans
35:44mais son bilan
35:45immun national
35:46est mitigé
35:47merci président Larcher
35:48Roselyne
35:49vous regardez
35:49avec vous
35:50fusillé du regard
35:51vous avez 45 secondes
35:52face à la donne écologique
35:53qui est de toute façon
35:55le sujet majeur
35:56de la politique
35:57et de la société
35:58personne n'est à la hauteur
36:00pas plus Emmanuel Macron
36:02que l'ensemble des français
36:04les efforts
36:06qui sont demandés
36:07pour préserver
36:07la biodiversité
36:08pour lutter
36:09contre le réchauffement climatique
36:10pour préserver
36:11notre cadre de vie
36:12sont des sujets
36:14qui demandent
36:14des efforts
36:15absolument colossaux
36:16et
36:17qui ne peuvent avoir
36:19que des solutions
36:20internationales
36:21l'hexagone
36:22ne peut pas régler
36:23les problèmes
36:24de la planète
36:24c'est impossible
36:25donc on est face
36:27à un mouvement
36:28de backlash
36:28pardon
36:29encore
36:30absolument
36:31épouvantable
36:33retour de bâton
36:34voilà
36:35de retour de bâton
36:36qui est posé
36:37par l'ensemble
36:38de l'opinion
36:40internationale
36:41et Macron
36:42il subit
36:43finalement
36:43je crois qu'il a
36:44des convictions
36:45mais qu'il est incapable
36:46de les mettre en oeuvre
36:47mais ne m'ont pas
36:47de ça
36:48merci général
36:49en matière d'écologie
36:50plusieurs reculs
36:51sont dénoncés
36:52par les ONG
36:53des décisions
36:54ont été prises
36:54ces dernières semaines
36:55comme par exemple
36:56la suppression
36:57par l'Assemblée nationale
36:58des ZFE
36:59les zones
36:59à faible émission
37:01censées restreindre
37:02la circulation
37:02des véhicules
37:03les plus polluants
37:03la remise en cause
37:04du ZAN
37:05un dispositif
37:06qui limite
37:06la bétonisation
37:08des terres
37:08aussi on voit
37:09d'adoption
37:09l'assouplissement
37:10des normes
37:11environnementales
37:11en matière d'agriculture
37:13ou encore la mise en pause
37:14de ma prime
37:14Renov
37:15qui aidait jusque-là
37:16les particuliers
37:16à rénover leur habitation
37:18Nathan
37:18alors effectivement
37:19c'est pas la faute
37:20uniquement du président
37:22de la République
37:22mais on voit ces reculs
37:23en matière d'écologie
37:24qu'est-ce qui se passe
37:24en ce moment en France ?
37:26Je crois que ces reculs
37:26il faut aussi les mettre
37:27dans la perspective
37:29moi du reproche
37:29que je ferais
37:30à la politique
37:31d'Emmanuel Macron
37:32en matière d'écologie
37:33c'est que très souvent
37:34les mesures qui ont été prises
37:35frappaient avant tout
37:36les classes populaires
37:37et je ne vois pas
37:38au nom de quoi
37:38l'écologie devrait cibler
37:40en priorité
37:41des gens qui sont déjà
37:42dans la précarité sociale
37:43et qui ne sont pas responsables
37:44du réchauffement climatique
37:45il faut quand même rappeler
37:46que les gilets jaunes
37:46ça a commencé comme ça
37:47quand en effet
37:48une partie des français
37:49a dit là ça suffit
37:51cette histoire de taxe carburant
37:52de donner l'impression
37:54que l'urgence absolue
37:57pour lutter
37:58contre le réchauffement climatique
37:59c'est de limiter
38:00le pouvoir d'achat
38:01de gens qui sont déjà
38:02dans une très très grande précarité
38:05et dans une très grande difficulté
38:06les ZFE c'est exactement
38:07la même chose
38:08qu'on veuille lutter
38:10enfin qu'on veuille assurer
38:12la qualité de l'air
38:13dans les villes
38:13c'est une chose
38:14les vieilles voitures
38:15de toutes les manières
38:16sont vouées à disparaître
38:17c'est la loi du marché
38:18elles vont disparaître progressivement
38:20mais qu'on dise en gros
38:21aux personnes
38:21qui n'ont pas l'argent
38:23d'en racheter
38:23vous n'avez plus le droit
38:25d'aller à l'intérieur des villes
38:26c'était absolument lunaire
38:27et donc cette écologie
38:28qui décide
38:30un peu par l'acheter
38:31la forme de la politique
38:32mais c'est pas le problème
38:34évidemment que l'écologie
38:34elle doit être punitive
38:35mais le problème
38:36c'est que quand elle est punitive
38:37sur des gens
38:37qui ne sont pas responsables
38:39du réchauffement
38:39et qui sont déjà
38:40dans des problèmes
38:42il y a une forme de l'acheter
38:43si vous voulez
38:44à dire on s'en prend au petit
38:45et on est faible avec l'effort
38:46Guillaume là-dessus
38:47je donnerais simplement
38:48un argument budgétaire
38:51parce que tout le monde
38:52a raison sur cette affaire-là
38:53c'est-à-dire qu'actuellement
38:54la situation de l'endettement
38:55est telle
38:56qu'on est obligé
38:56de réduire les budgets
38:58dans tous les domaines
38:59alors je revois les chiffres
39:00normalement on devait rénover
39:02d'ici 2050
39:036 à 700 000 logements
39:04on ne peut plus
39:05les fonds verts
39:06et bien ils vont passer
39:07de 2 milliards et demi
39:08en 2024
39:10à 1,1 milliard en 2025
39:12et ainsi de suite
39:13donc il y a les mots
39:14dont vous avez parlé
39:15il y a les intentions
39:17dont Roselyne a parlé
39:18il y a cette idée
39:20qu'on va punir
39:21ceux qui effectivement
39:22se précipitent
39:24vers les supermarchés
39:25les moins chers possibles
39:26pour acheter des produits
39:27qui ne sont évidemment
39:28pas les plus écologiques
39:29mais ils n'ont pas
39:30les moyens de faire autrement
39:31ils ne vont pas
39:32se retrouver dans les 3 étoiles
39:33avec les tomates bio
39:34donc c'est totalement impossible
39:36donc je crois que tout ça
39:37est vrai
39:37et avec la contrainte budgétaire
39:39en plus
39:39ça devient carrément impossible
39:40Est-ce que c'est normal
39:41que la contrainte budgétaire
39:42cible ce que vous avez annoncé
39:45sur l'écologie
39:46peut-être que la contrainte budgétaire
39:47peut passer par d'autres biais
39:49par d'autres ministères
39:49là vous avez annoncé
39:51beaucoup de réductions
39:52en matière d'économie
39:52D'accord mais vous avez raison
39:53mais à partir du moment
39:54où l'éducation
39:55il faut y aller
39:56l'armée dans le contexte d'aujourd'hui
39:58il faut y aller
39:59la justice
40:00il faut y aller
40:01il y a trop de priorités
40:03non mais quelle est la variable
40:04d'ajustement
40:05quand on a l'impression
40:06je vous donnais un exemple
40:07de voyage
40:08quand on a l'impression
40:09qu'en France
40:10on est plutôt conscient
40:11de ces problèmes écologiques
40:13alors quand on va en parler après
40:14quand vous allez voyager
40:15en Californie
40:16vous rentrez donc
40:17dans des voitures
40:19qui sont ultra climatisées
40:20il fait 40 degrés dehors
40:22vous rentrez dans un supermarché
40:23il est à 18
40:24et vous avez l'impression
40:25que le pays de Brad Pitt
40:26qui lui est le roi des écologistes
40:28se contrefoue totalement
40:30du pays de Jean Castex
40:31non mais il se contrefoue totalement
40:33dans la pratique
40:35justement d'avoir
40:36une politique écologique
40:37Emmanuel Macron nous dit
40:39que c'est pas de sa faute
40:40il l'a déclaré
40:40dans la presse régionale
40:41d'ailleurs
40:41je n'ai pas de leçons d'écologie
40:43à recevoir
40:43de qui que ce soit
40:44dans le champ politique
40:46qu'est-ce qui donne des leçons
40:47à Emmanuel Macron
40:48en matière d'écologie ?
40:49c'est la gauche
40:50c'est ça ?
40:50la gauche
40:51oui globalement
40:53la succession
40:55de détricotages
40:56qu'il dénonce
40:57la suppression des ZFE
40:58la 69
40:59le chantier de la 69
41:01qui peut reprendre
41:01c'est une
41:03ma prime rénov'
41:04etc
41:04c'est une série
41:06de réformes
41:07que lui a mis en place
41:08qu'il a enclenchée
41:09et que lui estime
41:10détricotée
41:10par les oppositions
41:12par le parlement
41:13par le parlement
41:14qu'il a lui-même dissous
41:15enfin là en fait
41:16c'est le serpent
41:17qui se mord la queue
41:18on voit que c'est un cercle lucieux
41:20c'est lui qui a lancé
41:20sa dissolution
41:21une instabilité politique
41:22forcément
41:23personne n'est responsable
41:24ou tout le monde est responsable
41:25exactement
41:25et alors
41:26le rassemblement national
41:27pardonnez-moi
41:28est ravi
41:28de dire
41:30que c'est leur victoire
41:31d'avoir supprimé
41:33les ZFE
41:33puisque ça permet
41:34de redonner
41:35du pouvoir d'achat
41:36aux classes populaires
41:37donc tout le monde
41:37se retrouve gagnant
41:38chez les oppositions
41:39et Emmanuel Macron
41:41n'a plus les manettes
41:42et pardonnez-moi
41:43il pousse un coup de gueule
41:44aussi contre son gouvernement
41:46pour dire
41:46maintenant il faut se mettre au travail
41:47il n'a plus les manettes
41:48plus personne
41:49et en fait
41:50on ne sait pas
41:51si ça secoue suffisamment
41:52la classe politique
41:53Allez on va prendre l'avion
41:54avec Guillaume
41:55direction les States
41:56les amis où les choses
41:57ont pris un sacré tournant
41:58cette semaine
41:58Donald Trump
41:59a en effet décidé
42:00d'engager un bras de fer
42:01avec l'état de Californie
42:02bastion des démocrates
42:04où des manifestants
42:05s'opposent de façon
42:06parfois violente
42:07à la politique migratoire
42:08du président américain
42:09un président qui a carrément décidé
42:11d'envoyer l'armée
42:12cette semaine
42:13pour mater la contestation
42:14écoutez
42:15La situation à Los Angeles
42:17est le résultat
42:18d'une incompétence flagrante
42:19la police n'avait pas
42:21les moyens
42:21de s'occuper de la situation
42:22elle nous a demandé de venir
42:24ils étaient très en retard
42:25nous avons dû intervenir
42:26pour sauver
42:27un grand nombre d'officiers
42:28de l'ICE
42:28la police de l'immigration
42:29comme vous le savez
42:30qui étaient retenus
42:31retranchés dans un bâtiment
42:33et attaqués
42:33et l'armée est intervenue
42:35la garde nationale est intervenue
42:37et les a libérés
42:37la police n'a malheureusement
42:39pas pu agir assez rapidement
42:40mais nous avons agi assez vite
42:42Rosy a envoyé l'armée
42:45comme ça
42:46dans un état
42:47pour des mobilisations
42:49qui peuvent être
42:49effectivement violentes
42:50est-ce qu'on est en train
42:51de passer un cap
42:52dans
42:53je ne sais pas comment
42:54il faut
42:54qualifier ça
42:56dans ce basculement
42:57de cette transformation
42:58de la démocratie américaine
42:59on est au cœur
43:00de ce qui est en train
43:01de se passer
43:01du drame
43:02qui est en train
43:02de se passer
43:03dans la société américaine
43:04mais j'ai retiré
43:08des images
43:09que nous avons vues
43:11sur nos écrans
43:12où nous voyons
43:13des émeutiers
43:14qui ont été
43:14effectivement
43:15privés
43:16de leurs droits fondamentaux
43:18chassés
43:19d'une manière épouvantable
43:20poursuivis
43:21comme des criminels
43:22déshumanisés
43:23j'ai vu des gens
43:24qui s'attaquaient
43:25au bien des américains
43:26qui brûlaient
43:27le drapeau américain
43:28qui agitaient
43:33le drapeau mexicain
43:34et je me suis dit
43:35Donald Trump
43:36est en train
43:37de gagner
43:37la bataille
43:38de l'opinion
43:38et je pensais aussi
43:40que cette affaire
43:41elle nous disait
43:42beaucoup de choses
43:43sur le drame idéologique
43:46de la gauche
43:46dans notre pays
43:47c'est-à-dire
43:48cette incapacité
43:49qu'a la gauche morale
43:51de répondre
43:52aux soucis
43:52de sécurité
43:53des citoyens
43:55et ça
43:56c'est une réflexion
43:58qu'il faut mener
43:59et que
44:00je suis désolé
44:01le parti socialiste
44:02qui devrait porter
44:03cette réflexion
44:04c'est pas Olivier Faure
44:05qui la porte
44:06et ça
44:07là
44:07il faut regarder
44:08ces images
44:09de cette façon-là
44:11la gauche morale
44:12est incapable
44:13de répondre
44:13aux soucis sécuritaires
44:15et elle laisse
44:16évidemment
44:17le plein exercice
44:18de ses fonctions
44:19à Donald Trump
44:19il y a un petit air
44:20de guerre civile
44:21quand on voit
44:21ces images
44:22Nathan
44:22oui j'ai l'impression
44:23que
44:24en effet
44:24les Etats-Unis
44:25sont entrés
44:26dans une guerre civile
44:28au sens d'une guerre
44:28dans une guerre civique
44:30dans une guerre politique
44:31au sens où
44:32normalement
44:33la démocratie
44:34Anna Arendt
44:34l'a très bien théorisé
44:35chacun a ses opinions
44:36il y a une pluralité
44:37d'opinions
44:37mais on partage
44:38le même réel
44:39et on peut s'entendre
44:40sur le réel
44:41et je crois que
44:42de jour en jour
44:43depuis 2016
44:44nous voyons
44:45que la société américaine
44:47ne vit plus
44:48dans la même réalité
44:49c'est les fameux
44:49alternative facts
44:50de Donald Trump
44:51c'est la manière
44:52dont une très grande partie
44:53de son électorat
44:54tient par exemple
44:55Joe Biden
44:56pour un président
44:56qui était illégitime
44:57dès le départ
44:58qui avait volé une élection
45:00etc.
45:01et donc à partir de là
45:02je crois que nous assistons
45:03en effet
45:03à quelque chose
45:04d'assez fascinant
45:05c'est au détricotage
45:07à la décomposition
45:08d'une démocratie
45:09et qu'on doit
45:10et je vous suis parfaitement
45:11là-dessus
45:11totalement là-dessus
45:13nous devons regarder
45:14ces images
45:14comme un miroir potentiel
45:15de ce qui peut arriver
45:16dans toutes les démocraties occidentales
45:18et évidemment aussi
45:19dans notre société
45:19Guillaume
45:20sur votre analyse
45:23de la société américaine
45:24aujourd'hui
45:24que vous connaissez bien
45:25j'ai parlé de guerre civile
45:27c'est peut-être un peu
45:27assez raccourci
45:28mais quel est vous
45:29votre regard là-dessus ?
45:30D'abord quand j'ai vu l'image
45:31de Donald Trump
45:32et de son épouse
45:33au Kennedy Center
45:33j'avais envie de vomir
45:35non pas
45:36parce que le Kennedy Center
45:37enfin
45:38tous les ans
45:39les plus grandes stars américaines
45:41sont récompensées
45:42en présence
45:42de tous les présidents
45:43enfin des présidents américains
45:45pour l'ensemble
45:46de leur offre
45:46que ce soit des musiciens classiques
45:48des chanteurs
45:49des écrivains
45:50etc
45:50c'est vraiment
45:51une cérémonie exceptionnelle
45:52et donc
45:53quand on connaît
45:54une certaine forme
45:55d'hostilité de Trump
45:56en dehors de YMCA
45:57à ce que peut-être
45:59en général
46:00la culture classique américaine
46:02c'est assez problématique
46:04l'intervention a coûté
46:05134 millions de dollars
46:07donc les gens
46:07les gens commencent
46:08à tiquer
46:09sur le coût
46:10de l'armée
46:11de la garde civile
46:12et d'Ice
46:12c'est-à-dire la police
46:13qui est chargée
46:15effectivement
46:16des migrants
46:17il a donné
46:18des chiffres
46:19c'est-à-dire qu'il a demandé
46:20je les ai là
46:21puisque j'aime bien
46:21les chiffres ce matin
46:22il a demandé
46:23ou ce soir
46:24qu'il y ait
46:253000 arrestations
46:26par mois
46:27minimum
46:28de gens
46:29et effectivement
46:30on est dans la complexité
46:31d'un sujet
46:33qui a été évoqué
46:34par Nathan
46:35et qui nous ramène
46:35évidemment à la situation
46:36française
46:37vous avez d'un côté
46:38quelqu'un
46:39qui veut incarner
46:41la droite de la droite
46:42c'est-à-dire la répression
46:43tous azimuts
46:44et en faisant l'amalgame
46:45entre ceux
46:47que Rotaillot
46:47appelle les barbares
46:49et ceux qui sont
46:49des militants
46:50hostiles à Trump
46:51et de l'autre côté
46:53une gauche
46:54alors que ce soit
46:54la gauche américaine
46:55celle de Gavin Newsom
46:56ou la gauche française
46:58qui continue à penser
47:00au fond
47:01la situation
47:03de l'immigration
47:04ou la situation
47:05des déshérités
47:06de la société
47:06comme ce qu'on a appelé
47:07les damnés de la terre
47:08c'est-à-dire qu'on est toujours
47:09sur la même idée
47:10la fameuse préface
47:12de Jean-Paul Sartre
47:12on a l'impression
47:13qu'on n'a pas bougé
47:14d'un millimètre
47:15sur ce sujet-là
47:15à savoir que par définition
47:17il y a des gens
47:18qui souffrent
47:19donc comme ils souffrent
47:20ils ont des raisons
47:21et ils peuvent tout casser
47:22or malheureusement
47:23pour la gauche
47:24Chevènement
47:25Jocs etc
47:26il y a des gens
47:27qui ont eu un point de vue
47:28très différent
47:28dans le passé
47:29avant tous
47:30le parallèle
47:31avec la situation
47:31je rebondis effectivement
47:34sur ce que vous disiez
47:34Roselyne Bachelot
47:36c'est un échec
47:36pour les démocrates
47:37je pense que la différence
47:39quand même
47:39avec ce qui se passe
47:40aux Etats-Unis
47:41c'est que le gouverneur
47:42de Californie
47:43démocrate
47:44David Newsom
47:45exactement
47:46monsieur Newsom
47:46condamne quand même
47:48les violences
47:48et réussit
47:49à porter une voix
47:50et la mère
47:51Karine Bass
47:52je crois
47:53réussit à condamner
47:54les violences
47:56et à dire qu'il ne faut pas
47:57détruire les bâtiments publics
47:58ce que ne fait pas
47:59je pense le parti socialiste
48:00aujourd'hui dans certaines manifestations
48:01ce qui est intéressant
48:02de voir dans ce conflit
48:03c'est que Donald Trump
48:05crée un petit peu
48:07quand même
48:08utilise un peu
48:09ce conflit
48:10comme un exemple
48:12et en fait
48:12malgré lui
48:13il fait émerger
48:14une figure
48:14très intéressante
48:16démocrate
48:16qui est donc ce gouverneur
48:18californien
48:19qu'on vient d'écouter
48:20et qui est peut-être
48:23la première voix
48:24forte
48:25depuis l'échec
48:26de Kamala Harris
48:27et de Joe Biden
48:28dans le camp
48:29on va écouter
48:29le gouverneur
48:30le gouverneur démocrate
48:31de Californie
48:32qui tente effectivement
48:33de se présenter
48:33comme le principal
48:35opposant
48:36à Donald Trump
48:36écoutez-le
48:37si certains d'entre nous
48:40peuvent être interpellés
48:41en pleine rue
48:41sans mandat d'arrêt
48:42uniquement sur la base
48:43de soupçons
48:44ou de la couleur de peau
48:45alors aucun de nous
48:47n'est en sécurité
48:48les régimes autoritaires
48:50commencent par cibler
48:51les personnes
48:51les moins à même
48:52de se défendre
48:53mais ils ne s'arrêtent pas là
48:54la Californie
48:57est peut-être la première
48:58mais cela ne s'arrêtera
48:59clairement pas ici
49:00d'autres états
49:01seront les prochains
49:02la démocratie
49:03est la prochaine
49:03la démocratie
49:04est attaquée
49:05sous nos yeux
49:06ce moment
49:06que nous redoutions
49:07est arrivé
49:08le gouverneur de Californie
49:10il y a une sorte
49:12de mise en scène politique
49:14est-ce que vous le prenez
49:15au mot
49:16avec ces menaces
49:16contre la démocratie
49:17américaine aujourd'hui
49:18oui je le prends
49:19tout à fait au mot
49:20je suis d'accord
49:20avec ce qu'il dit
49:21en revanche
49:22la question que je me poserai
49:23c'est comment combattre
49:26Donald Trump
49:26parce qu'en fait
49:27il me semble que
49:28les démocrates
49:29évidemment ils ont
49:30toutes sortes de problèmes
49:31toutes sortes de points aveugles
49:33toutes sortes de sujets
49:33qu'ils n'ont pas voulu
49:34aborder
49:35des erreurs dans la stratégie
49:36c'est une chose
49:36mais il y a aussi
49:38un problème
49:38c'est que Donald Trump
49:39ne donne aucune prise
49:41à un combat politique normal
49:43pourquoi ?
49:43vous pouvez démontrer
49:44par A plus B
49:45qu'il a dit
49:46des dizaines de milliers
49:47de fake news
49:48depuis 2016
49:49ça n'a aucun effet
49:50vous pouvez rappeler
49:52qu'il a fait une tentative
49:53de coup d'état
49:54qu'il a été à l'initiative
49:56d'une tentative
49:56de coup d'état
49:57pareil
49:58aucun effet
49:58Donald Trump
49:59avait eu une phrase
50:00extrêmement lucide
50:00plus ses inculpations
50:01bien sûr
50:02et il avait une phrase
50:03extrêmement lucide
50:04sur lui-même
50:04il avait dit
50:05dans une conférence de presse
50:07vous savez
50:07je pourrais aller
50:08sur la 5ème avenue
50:09prendre un pistolet
50:11et tuer des piétons
50:12je ne perdrai pas
50:13un point dans les sondages
50:14et c'est exactement ça
50:15il s'est grandi
50:16à l'époque on avait rigolé
50:17parce qu'on voilà
50:18mais il avait raison
50:18et il s'est grandi
50:20tout ce qu'il a fait
50:21depuis 2016
50:22si n'importe quelle autre politique
50:24avait fait le dixième
50:25de ce qu'il avait fait
50:25ça aurait été une mort politique
50:27immédiate
50:28et lui non seulement
50:28ça ne le tue pas
50:29mais il en sort
50:30systématiquement renforcé
50:31Guillaume
50:31non je voulais donner
50:33encore un chiffre
50:33c'est décidément
50:34ma marotte
50:35Los Angeles
50:362 sur 10
50:38des gens qui vivent
50:39à Los Angeles
50:39sont en situation irrégulière
50:41c'est-à-dire que
50:41tous les restaurants
50:42vous voyez arriver
50:43les stars hollywoodiennes
50:45les lavages de voitures
50:46tous votent démocrates
50:50etc
50:50qui lavent les voitures
50:51qui fait la vaisselle
50:52des gens qui sont
50:53en situation irrégulière
50:54donc si vous voulez
50:54il y a une espèce aussi
50:55de schizophrénie
50:56d'un monde
50:57qui ne reconnaît pas
50:58sa réalité
50:58c'est un peu ce qui s'est passé
51:00avec les voitures
51:00on a découvert
51:01que les voitures américaines
51:02elles avaient des pièces détachées
51:03au Canada
51:04et des pièces détachées
51:05au Mexique
51:05donc foutre les droits de douane
51:06ça paraissait totalement aberrant
51:08et bien on est dans ce système-là
51:10et ça nous ramène
51:11à cette réverbération
51:12vers la France
51:13parce que nous aussi
51:14on a le même problème
51:14aller voir dans une grande partie
51:16de la restauration
51:17qui est derrière les cuisines
51:19ce sont des gens
51:20en situation irrégulière
51:21parce que
51:21étant donné le nombre de taxes
51:23qui est donné aux restaurateurs
51:24on essaye effectivement
51:25de payer moins cher
51:27des gens qui l'acceptent
51:28et donc tant qu'on aura
51:29une vision schizophrène
51:31de la réalité de la situation
51:32on aura beaucoup de mal
51:34à en sortir
51:34Merci
51:35Président de l'Archer
51:36comme chaque semaine
51:37on termine par un top flop
51:38une question simple
51:39à tous les quatre
51:39qui a marqué l'actualité
51:40de la semaine
51:41en bien ou en mal
51:42parce que je me dis
51:45que vous allez vous tourner
51:46vers moi
51:46Vous êtes toujours la première
51:48le top de la semaine
51:49mon top de la semaine
51:50c'est le festival d'Anjou
51:51un des premiers festivals
51:53créés après Avignon
51:55en 1950
51:56avec des gens
51:57extrêmement prestigieux
51:58dont Albert Camus
51:59dans la direction
51:59et là
52:00vraiment
52:01c'est l'idée même
52:03de ce qu'on fait
52:04dans les territoires
52:05pour animer culturellement
52:06les territoires
52:07alors que tant de collectivités
52:09territoriales se défauscent
52:10Le flop de la semaine
52:11Le flop de la semaine
52:12c'est l'émission
52:13intime de Jordan Bardella
52:16je l'ai trouvé
52:17mais nul
52:18de chez nul
52:20vraiment
52:21D'où la correction
52:22d'hier soir
52:23Le moment
52:25où il se défend
52:26et où il proclame
52:27son hétérosexualité
52:28je pense qu'on peut
52:29se la repasser en boucle
52:30tellement c'est contre-productif
52:33Nathan
52:33le top de la semaine
52:35Le top de la semaine
52:36et j'espère
52:36de la semaine prochaine
52:37c'est le peuple iranien
52:38qui est un
52:39très grand peuple
52:40qui vit depuis 1979
52:43dans une situation
52:44où toutes ses libertés
52:45sont supprimées
52:46où sa grandeur est niée
52:48où sa grandeur culturelle
52:50son âme
52:51son esprit
52:51sont systématiquement
52:52quotidiennement violés
52:53par un régime inique
52:55peuple qui est en révolte
52:57depuis plusieurs années
52:58avec un courage héroïque
52:59et qui
53:00je l'espère
53:00au vu de ce qui est en train
53:01de se passer
53:02a peut-être une fenêtre
53:03d'opportunité
53:04pour renverser enfin
53:06ce régime inique
53:07Et le flop de la semaine
53:08et le flop alors
53:09toujours un peu
53:09dans le même sens
53:10mais on a parlé
53:11ces derniers temps
53:11de kidnapping
53:13ou d'otage
53:14pour parler des militants
53:15qui étaient sur la flottille
53:17du Madeleine
53:18pour Gaza
53:18j'aimerais rappeler
53:19que nous avons
53:20un otage français
53:21alors c'est pas spécifiquement
53:22cette semaine
53:23mais ça fait malheureusement
53:23beaucoup de semaines
53:24qui s'appelle
53:24Boilem Sans Salle
53:25et qui est écrivain
53:26et qui est dans des jôles
53:28d'une dictature aussi
53:29pour avoir usé
53:30de sa liberté d'écriture
53:31Merci Nathan
53:32Guillaume
53:33le top de la semaine
53:33Alors le top et le flop
53:35c'est la même chose
53:36pour moi
53:36Dites-nous
53:36C'est Brian Wilson
53:3882 ans
53:39le leader donc
53:40des Beach Boys
53:42au départ
53:43c'est un groupe
53:44de surf californien
53:46et ça deviendra
53:47le Mozart
53:48de la pop musique
53:48c'est ce que disent
53:49Bob Dylan
53:50et ceux qui ont survécu
53:51à cette époque-là
53:52moi j'étais dans
53:53les Yvelines
53:53j'avais 10 ans
53:54quand c'est sorti
53:56Good Vibration
53:57j'ai essayé désespérément
53:58d'embrasser une jeune fille
53:59il n'y avait personne
54:00dans les Yvelines
54:01il y avait du blé
54:01autour de moi
54:02etc
54:02et je tenais
54:04grâce aux Stones
54:05aux Beatles
54:05aux Trogs
54:07et grâce à Good Vibration
54:08et Brian Wilson
54:09ce qu'il a apporté
54:10à l'image
54:12de Phil Spector
54:13c'est qu'il jouait
54:14de tous les instruments
54:15il était autiste
54:16il avait des problèmes
54:16de santé mentale
54:18lui aussi
54:18mais surtout
54:19il a apporté
54:21à la pop musique
54:21comme les Beatles
54:22et c'est ce qui fait
54:23la différence
54:24avec les autres
54:25l'idée que le studio
54:26était un instrument
54:28et le flop
54:29c'est évidemment
54:29parce qu'on a appris
54:30sa disparition
54:31cette semaine
54:32Hélène
54:33le top de la semaine
54:34le top
54:34c'est le retour
54:35le top
54:36le retour de la vasque
54:37olympique
54:38au jardin des Tuileries
54:40que j'ai vu
54:42en venant d'ailleurs
54:42à l'émission
54:43je l'ai vu de Lorrain
54:44à travers la fenêtre
54:45de mon taxi
54:45elle avait disparu
54:48ils l'ont réhabilité
54:49pour qu'elle puisse
54:50s'envoler à nouveau
54:51ce sera à partir
54:52du 21 juin
54:53de la musique
54:53tous les étés
54:55d'ici
54:55les JO
54:57de LA
54:57en 2028
54:58donc voilà
54:59il faut aller la voir
55:00le flop
55:02c'est la nouvelle affaire
55:03Rachida Dati
55:04qui a été révélée
55:06par nos confrères
55:06de complément d'enquête
55:07et du nouvel OPS
55:10Rachida Dati
55:11donc la ministre
55:11de la culture
55:12qui aurait touché
55:13300 000 euros
55:14de GDF Suez
55:14NG aujourd'hui
55:15et qui à ce moment-là
55:17elle était eurodéputée
55:17elle a fait un intense
55:18travail législatif
55:19pour défendre le secteur gazier
55:21ça s'ajoute
55:22à l'affaire Renault
55:22dans laquelle elle est mise en examen
55:24pour corruption et trafic d'influence
55:25on s'interroge sur ses capacités
55:27à être candidate
55:28à la mairie de Paris
55:29j'imagine qu'on en reparlera
55:30dans nos prochaines émissions
55:31merci à tous les quatre
55:33c'était super
55:33c'est la fin de cette émission
55:35merci à vous
55:35salut à vous
55:36et à votre écran
55:37je vous souhaite
55:37un excellent week-end show
55:39ensoleillé magnifique
55:40vous pouvez revoir
55:41cette émission en replay
55:42sur publicsena.fr
55:43on se retrouve la semaine prochaine
55:45même jour d'amour
55:46et même endroit
55:47sur le canal 8
55:48de la TNT
55:49donc bye bye
55:49chique-pop
55:50boum boum boum
55:51boum boum boum
55:52boum boum boum boum
55:54boum chique-pap