- 15/06/2025
Terres de Mission reçoit Rogatien Despaigne, le talentueux chef du chœur Ephata, qui vient présenter son dernier concert : "Le chemin de Dismas", sorte d'oratorio donnant accès à de multiples pièces de musique sacrée. Ce concert est donné le 18 et le 20 juin à Saint-Roch. Le musicien en profite pour présenter également le nouveau disque du chœur : "L'Offrande".
Puis, Guillaume de Thieulloy présente quelques pistes de lecture: "J'ai porté ma croix" de Selma H (Salvator), "Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l'a chassé" de Rod Dreher (Artège), "Ce qui ne peut mourir" de Takashi Paul Nagai (Chora), "Vatican II : l'histoire qu'il fallait écrire" de Roberto de Mattei (Contretemps) et "Cohérence de la déconstruction" de Joël Hautebert (Hora Decima).
Puis, Guillaume de Thieulloy présente quelques pistes de lecture: "J'ai porté ma croix" de Selma H (Salvator), "Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l'a chassé" de Rod Dreher (Artège), "Ce qui ne peut mourir" de Takashi Paul Nagai (Chora), "Vatican II : l'histoire qu'il fallait écrire" de Roberto de Mattei (Contretemps) et "Cohérence de la déconstruction" de Joël Hautebert (Hora Decima).
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00:47Ils ont peur de notre montée en puissance.
00:49Alors après les opérations de censure, après les bannissements des plateformes, le pouvoir politique a maintenant décidé de fermer nos comptes bancaires.
00:59Mais alors je peux vous le dire, cette nouvelle opération de déstabilisation politique n'aura pas plus de succès que les précédentes.
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02:18Aidez-nous et donnez-nous les moyens de poursuivre l'aventure et l'aventure et l'aventure et l'aventure et l'aventure et l'aventure et l'aventure et l'aventure.
02:19Sous-titrage Société Radio-Canada
02:49avec Rogatien d'Espagne, le chef de chœur du Chœur Efata,
02:54un jeune chœur de musique sacrée qui devient de plus en plus pro
03:00et de plus en plus fréquemment en concert.
03:03Et là, ils organisent deux concerts cette semaine.
03:07Le premier avait lieu hier, mais il reste deux cette semaine à Saint-Roch.
03:11Et je vous conseille vivement de vous y rendre.
03:15C'est un chœur magnifique qui mérite d'être soutenu
03:18et qui mérite d'être écouté.
03:20Puis, je vous proposerai quelques pistes de lecture,
03:24notamment pour l'été qui s'approche.
03:26Quelques pistes de lecture, donc je vous ferai des recensions de livres.
03:41Eh bien, retour sur le plateau de Terre de Mission
03:43et j'ai le plaisir d'accueillir Rogatien d'Espagne.
03:45Bonjour, Rogatien.
03:46Bonjour, merci beaucoup pour votre invitation.
03:48Vous êtes le chef de chœur du Chœur Efata.
03:52J'allais dire le petit chœur qui monte.
03:53On le voit partout.
03:55On le voit à la Listerne dans la Manche.
03:58On vous voit à Saint-Roch.
04:00Vous êtes littéralement partout.
04:03Et là, vous venez nous présenter une série de trois concerts.
04:06Alors, le premier était hier, hier samedi 14.
04:09Et il reste deux concerts à Saint-Roch, le 18 et le 20 juin,
04:13à 20h30 chacun.
04:16Entrée libre, ça mérite d'être...
04:18Mais évidemment, vous êtes chaudement encouragé
04:20à laisser au cœur de quoi financer les opérations suivantes.
04:24Mais revenons au concert lui-même.
04:26Les concerts que vous organisez,
04:29c'est des concerts un peu, j'allais dire, à thème,
04:32ou qui filent...
04:33C'est ça.
04:34Oui, donc là, le concert, nous l'avons appelé
04:36le Chemin de Dismas.
04:38C'est un peu une sorte d'oratorio recomposé.
04:43Un oratorio, c'est...
04:45Dans l'histoire de la musique, un oratorio,
04:46c'est une œuvre sacrée, une sorte d'opéra sacrée,
04:52donc sans mise en scène, mais qui raconte une histoire.
04:54J'étais venu l'an dernier pour présenter
04:56La Passion selon Saint-Jean de Jean-Sébastien Bach.
04:59C'était un oratorio, donc là, c'était l'histoire du Christ.
05:01Et donc, Notre Chemin de Dismas, c'est un petit peu différent
05:03parce que c'est un oratorio, donc c'est une histoire,
05:06mais recomposée, c'est-à-dire qu'on est allé chercher
05:09des motets chez différents grands compositeurs.
05:11C'est plusieurs œuvres.
05:12Voilà.
05:12Et pour en faire une histoire cohérente,
05:17on a, entre chaque chef-d'œuvre de ces compositeurs-là,
05:21on a fait un récit qui est chanté en français par un ténor
05:27et sur une musique composée pour l'occasion.
05:30Et donc là, c'est l'histoire de Dismas.
05:32C'est un personnage fictif que nous avons inventé également
05:37pour ce programme-là, mais qui reprend un peu les traits
05:41de grandes figures de l'Ancien Testament comme Job,
05:45c'est-à-dire quelqu'un qu'on trouve au début du programme
05:47dans la misère la plus complète, dans une grande désolation
05:50et qui va nous livrer tout au long du programme
05:53un peu son chemin intérieur.
05:56Et voilà.
05:57Et en fait, c'est un peu un programme que nous avons construit
06:01pour parler de la miséricorde en cette année.
06:06D'accord.
06:06Pour parler de la miséricorde et de l'espérance, bien sûr,
06:09en cette année du juillet et de l'espérance.
06:10J'avais compris.
06:13Et je pense que les auditeurs avaient compris aussi.
06:15Donc, dans la pratique, c'est une histoire qui se raconte,
06:19mais c'est un patchwork en quelques ordres d'œuvres.
06:21C'est ça.
06:22Donc, l'avantage de cette forme un petit peu souple,
06:26c'est qu'on va pouvoir entendre à la fois la musique
06:28de Jean-Sébastien Bach, mais aussi Mendelssohn,
06:31Bruckner, Max Räger.
06:33Donc, que des compositeurs allemands, comme ça,
06:34l'auditeur qui ne connaît pas forcément,
06:37ou pas forcément très bien cette musique allemande,
06:39pourra avoir un peu un aperçu d'une certaine filiation
06:43entre ces compositeurs.
06:44Et puis, il y a aussi un peu de musique italienne
06:46qui a inspiré beaucoup les musiciens allemands de l'époque,
06:50de Jean-Sébastien Bach.
06:52Et donc, voilà, l'idée, c'est aussi de toujours rendre accessibles
06:57les trésors de la musique sacrée et de la faire aimer
07:01en donnant un petit peu un aperçu
07:03de différentes facettes du répertoire choral.
07:08Excellent projet, je trouve.
07:09vu la grande misère de la musique sacrée
07:16et de la liturgie en général,
07:17je trouve que c'est bien de revenir aux sources,
07:20sans polémique, je ne dis pas ça du tout
07:22pour faire des critiques liturgiques,
07:25mais si on ne revient pas au grand maître,
07:28on n'a aucune chance de produire de la musique sacrée de qualité.
07:30– C'est sûr, et j'aime beaucoup une phrase que j'avais entendue une fois,
07:38que Jean-François Frémont, qui est maître de chapelle à Versailles,
07:42m'a plusieurs fois répété, qui le tenait de je ne sais qui,
07:45qui disait dans l'histoire de la musique,
07:48qu'il y a les sources et les robinets, sachons être un robinet à notre place.
07:54– C'est ça, oui.
07:56Alors, cela dit, le cœur de Fatah est un robinet de qualité quand même,
07:59c'est assez agréable à écouter,
08:01vous faites des concerts qui sont quand même des grands et beaux concerts.
08:05– Et alors, vous me disiez que vous venez de publier votre premier disque, c'est ça ?
08:09– Alors, pas le premier, mais nous avions enregistré un disque en 2019
08:12qui s'appelait Crooks Fidelis,
08:15et là, qui réunissait plusieurs motets de la polyphonie sacrée
08:21depuis le XVIe siècle jusqu'au XXe, jusqu'à Poulenc.
08:26Et là, c'est sur un tout autre registre,
08:29nous avons enregistré des chants d'assemblées liturgiques
08:31qui sont harmonisées, arrangées,
08:38pour que le cœur puisse chanter avec les assemblées.
08:41En fait, la réflexion qui a précédé ce projet,
08:45qui a précédé ce projet, c'est,
08:48donc avec le cœur et Fatah, depuis notre création,
08:50on essaye de diffuser les richesses du répertoire polyphonique,
08:55du répertoire sacré en particulier,
08:58et par deux canaux principaux,
08:59donc le concert à entrée gratuite, à entrée libre,
09:04pour garantir un accès le plus large possible,
09:06et le chant de la liturgie,
09:10en essayant d'intégrer le plus possible
09:14les motets que nous travaillons, par exemple,
09:17pour un programme, dans la liturgie,
09:19pour aussi, non seulement, participer à la beauté de la liturgie,
09:23et, donc ça c'est sur le point de vue liturgiste,
09:27et d'un point de vue musical,
09:30de replacer tout un tas de motets
09:33dans leur cadre originel de création,
09:36ce qui nous permet, en fait,
09:38d'avoir un contact assez proche avec les compositeurs,
09:41parce que, enfin, tous les compositeurs
09:44qui ont écrit la musique sacrée,
09:45ils ont laissé quelque chose,
09:46ils ont écrit sur ce texte-là,
09:48parce que, bon, soit il y avait une nécessité,
09:51mais aussi, voilà, ils ont mis...
09:52– Parce qu'ils étaient sensibles à cette partie de la liturgie.
09:54– Exactement, et donc,
09:56ils ont mis ces mots en musique,
09:58c'est pas, ils ont mis telle musique sur tel mot,
10:00c'est pas juste pour faire joli,
10:01il y a quelque chose du compositeur
10:03à aller chercher là-dedans,
10:04et donc le fait de le pratiquer dans la liturgie
10:07permet aussi de se rapprocher du compositeur,
10:11et de rentrer, en quelque sorte, un peu en intimité.
10:13Et donc, nous avons beaucoup insisté aussi
10:18pour chanter la liturgie,
10:20et dans la liturgie,
10:22nous avons beaucoup développé le chant polyphonique,
10:25évidemment le chant grégorien
10:26qui est à la source de tout le répertoire polyphonique
10:29de la musique occidentale,
10:32un enrichissement immense pour tous les chanteurs
10:34qui le pratiquent,
10:36et qui rejaillit sur toute la pratique autre.
10:40Et puis, il y a aussi la question du chant de l'Assemblée,
10:42à laquelle nous sommes sensibles,
10:44parce que nous chantons en chœur très régulièrement tous,
10:47et nous sommes convaincus que la pratique musicale ensemble
10:52provoque quelque chose,
10:56des émotions qui sont, en quelque sorte, décuplées,
11:00et par là, des choses peuvent passer,
11:04des barrières pour tout le monde.
11:05Et donc, le chant de l'Assemblée,
11:07pour nous, le chœur aussi, dans la liturgie,
11:09a vraiment, doit, en tout cas devrait,
11:13essayer d'accompagner, d'encourager
11:15le chant de l'Assemblée des chrétiens.
11:17– Oui, ce qui était d'ailleurs l'idée originelle
11:19de Vatican II, qui était un peu détournée depuis,
11:21mais qui était l'idée de la participation,
11:23c'est que chacun, à sa place,
11:24tient un rôle dans la liturgie,
11:26et donc évidemment, le chœur tient un rôle spécifique,
11:28mais l'Assemblée doit accompagner le chœur.
11:29– Exactement, et donc le fait de fournir un chant,
11:34de chanter avec l'Assemblée,
11:37permet de les pousser à chanter,
11:41et en même temps, le chœur,
11:42dans le disque que nous avons enregistré,
11:44nous avons proposé des harmonisations originales,
11:47inédites, mais qui permettent, en fait,
11:50aussi, en quelque sorte, au chœur,
11:52de faire entendre un déploiement polyphonique
11:55assez riche, et du coup,
11:59de faire entendre à l'Assemblée,
12:02peut-être, des harmonisations,
12:05qui, au fur et à mesure,
12:06pourraient les introduire dans la polyphonie,
12:10la polyphonie sacrée du répertoire du chœur,
12:12pour habituer l'oreille du chrétien
12:17à entendre de la musique polyphonique,
12:20et, en fait, in fine, aussi,
12:23avoir, tout au long de la liturgie,
12:26de l'office, une musique,
12:28une cohérence dans la musique liturgique.
12:30– Oui, bien sûr.
12:32Et, dernière question, peut-être,
12:34est-ce que vous avez des projets pour l'année prochaine ?
12:36Enfin, j'imagine que vous préparez déjà la suite ?
12:38– Alors, on a des projets pour l'année prochaine,
12:41qui, on a toujours,
12:43on ne peut pas encore donner les dates,
12:45mais nous avons des projets qui ressembleront un peu,
12:50je pense, au chemin de Dismas,
12:53donc le concert que nous donnons les 18 et 20 juin à Saint-Roch,
12:57avec cette idée de plonger l'auditeur dans un récit,
13:00dans une histoire,
13:02pour que même l'auditeur néophyte puisse,
13:05peut-être, sinon trouver un intérêt à aller à ce concert,
13:08ou, en tout cas, ouvrir un peu des portes
13:12pour l'auditeur qui ne connaît pas bien ce répertoire de musique,
13:17qui ne connaît pas bien le chant choral,
13:19et qu'il puisse goûter toute la richesse de la musique,
13:23d'une part,
13:23et des textes qui sont mis en musique,
13:26et qui sont, donc, insérés dans le sein d'une histoire,
13:30et donc, qui, par là, reçoivent un peu un éclairage nouveau,
13:35voilà, quand on isole un psaume de Mendelssohn,
13:40ou qu'on en prend un extrait et qu'on le replace,
13:41comme c'est le cas dans le chemin d'ISMAS,
13:44qu'on le replace, non pas dans la bouche du Christ,
13:47mais dans la bouche de notre DISMAS,
13:50qui a vécu tout ce qu'il a vécu depuis le début du programme,
13:53voilà, ça permet d'avoir un éclairage nouveau,
13:55et, d'une part,
13:57donc, de mieux comprendre, en tout cas,
13:59ce qu'on espère, la musique,
14:00et, pour l'auditeur,
14:02d'essayer aussi d'aller au-delà de la musique,
14:05et de lui proposer une réflexion sur un sujet en musique.
14:10– Une voie d'accès à Dieu.
14:11– Exactement.
14:12– La musique, c'est aussi fait pour ça.
14:14– Exactement, bien sûr, bien sûr.
14:16– Eh bien, écoutez, je vous souhaite,
14:18enfin, en plus, vous serez à Saint-Roch,
14:20qui est quand même un cadre magnifique,
14:21qui est la paroisse des artistes,
14:22donc c'est l'endroit où jamais pour chanter.
14:24– Ah, ça fait une très belle église, nous avons…
14:26– Et puis, le fait de chanter dans des accostes d'église…
14:29– Oui, c'est ça, exactement, c'est fait pour.
14:30– C'est magnifique.
14:30– Eh bien, en tout cas, nous vous souhaitons
14:33les plus beaux concerts possibles.
14:36Bravo, en tout cas, pour ce que vous faites.
14:38C'est précieux d'avoir des gens attachés à la liturgie,
14:41suffisamment attachés pour y consacrer du temps,
14:44toutes les semaines.
14:45– Merci beaucoup.
14:46Puis, du coup, le disque, on en est beaucoup parlé,
14:48mais je n'ai pas donné le titre.
14:49– Oui, c'est ça, le titre.
14:50– Notre disque s'appelle L'Offrande,
14:52il est distribué par Bayard Musique.
14:54Il est disponible dès aujourd'hui en vente
14:57sur notre site internet ou sur le site de Bayard Musique.
15:00Et il sera disponible sur les plateformes d'écoute
15:03à partir du 2 juillet.
15:05– Excellent.
15:06Merci beaucoup, Rogatien.
15:07Et encore une fois, tous nos voeux vous accompagnent.
15:09– Merci.
15:09– Merci beaucoup.
15:10– Bien, retour sur le plateau de Terre de Mission,
15:24comme je vous l'annonçais en commençant.
15:25Je vais vous proposer quelques pistes de lecture,
15:27notamment pour l'été qui s'approche.
15:30Le premier livre que je voulais vous conseiller,
15:32c'est un livre d'un certain Takashi Paul Nagai.
15:36Comme son nom l'indique, c'est un japonais.
15:38Vous avez peut-être entendu son nom.
15:40On l'appelle parfois le sein de Nagasaki.
15:43C'est une des personnes,
15:45donc c'était un médecin spécialisé en radiologie.
15:48Et c'est une des victimes du bombardement nucléaire de Nagasaki,
15:52qui a eu une interprétation mystique de cet événement atroce,
15:58dans lequel il a perdu sa femme en particulier.
16:00Lui-même a été gravement irradié et il est mort d'irradiation plus tard.
16:06Mais il a expliqué dans les jours, quand on suivit le bombardement,
16:10qu'il fallait que les chrétiens de Nagasaki…
16:14Vous savez que Nagasaki, c'est un peu l'endroit où il y a des chrétiens au Japon.
16:19C'est là qu'il y a eu tous les martyrs du Japon au XVIe siècle.
16:21Et donc, Takashi Paul Nagai disait que les chrétiens de Nagasaki doivent se réjouir
16:30d'avoir été choisis comme l'Holocauste, le sacrifice pour la paix.
16:36Puisque de fait, juste après Nagasaki, il y a eu la paix.
16:38Voilà, ça a été extrêmement choquant pour beaucoup de ses auditeurs.
16:42Mais après ça, il a eu une longue réflexion sur la paix,
16:47sur le rôle des chrétiens dans une société païenne comme celle du Japon.
16:52Et le livre que je vous propose s'appelle « Ce qui ne peut mourir ».
16:58C'est un récit qui fait semblant de raconter l'histoire de quelqu'un d'autre,
17:02mais c'est son histoire à lui.
17:03C'est un récit autobiographique qui a été très joliment traduit.
17:07Alors, je ne peux pas vérifier la qualité de la traduction du point de vue de la langue.
17:12Je ne connais pas le japonais.
17:13Mais en revanche, le texte est très beau et l'édition est très belle.
17:17Ça a été très bien édité par les éditions Cora.
17:20Donc, Takashi Paul Nagai, « Ce qui ne peut mourir » aux éditions Cora.
17:25Deuxième livre que je voulais vous proposer, Rod Reher.
17:28Vous connaissez peut-être le Paris bénédictin,
17:31l'idée qu'il faut que les chrétiens, pour résister à un monde ultra-sécularisé,
17:36est très anti-chrétien pour beaucoup de points de vue.
17:40Il faut que les chrétiens construisent des petites communautés
17:44dans lesquelles ils peuvent d'abord vivre spirituellement,
17:47enseigner leurs enfants, etc.
17:50Et là, c'est un livre sur un sujet assez différent
17:53qui s'appelle « Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qu'il a chassé ? ».
17:57L'idée générale, c'est que nous avons perdu l'habitude de chercher le surnaturel dans notre vie naturelle,
18:05ce qui était très naturel, si je puis dire, pour nos prédécesseurs au Moyen-Âge.
18:11Tous nos aïeux vivaient à la fois dans le monde surnaturel et dans le monde naturel.
18:17Ils n'étaient pas du tout des rêveurs, mais Dieu s'invitait tous les jours à leur table.
18:20Et voilà, Rod Reher nous invite à retrouver cette conjonction intime
18:26entre surnaturel et naturel,
18:28qui est, je pense qu'il a raison de ce point de vue-là,
18:31qui est une des conditions pour redécouvrir le christianisme authentique,
18:36qui n'est pas une séparation entre l'âme et le corps,
18:40mais le fait que nous vivons déjà comme des sauvés.
18:45« Rod Reher, comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qu'il a chassé ? »
18:49C'est paru aux éditions Artege.
18:52Troisième ouvrage, Selma Hache, je ne connais pas son nom de famille,
18:57mais c'est une convertie de l'islam au catholicisme,
19:02qui s'intitule, c'est le récit de sa conversion évidemment,
19:04qui s'intitule « J'ai porté ma croix »,
19:06donc histoire d'une convertie de l'islam au catholicisme.
19:08C'est paru aux éditions Salvatore.
19:11Moi, je parle assez souvent de ce genre de récit,
19:15qui tous ont des points communs et tous sont différents,
19:19et donc évidemment, ce n'est pas forcément celui-ci plutôt qu'un autre,
19:23mais je pense que c'est fondamental que nous,
19:25j'allais dire catholiques de souche, personne ne n'est catholique de souche,
19:29mais moi, je n'ai pas eu de démarche de conversion particulière à faire,
19:33puisque j'ai été baptisé tout petit.
19:36Je pense que c'est bon que nous, qui sommes nés dans le monde catholique,
19:40nous accueillions les convertis,
19:43et que nous comprenions à quel point ça a été parfois difficile pour eux,
19:46d'abord difficile pour eux avant de découvrir le Christ,
19:48et parfois aussi, une fois qu'ils l'ont découvert,
19:51ils ont parfois dû rompre avec la famille,
19:53ils ont parfois dû découvrir des modes de pensée
19:57qui sont très éloignés de ce qu'ils avaient initialement.
20:00Voilà, donc je pense que c'est important aussi
20:01que nous prenions l'habitude de découvrir ces parcours,
20:06et que nous puissions prier pour eux et les accueillir,
20:08parce qu'encore une fois, il faut qu'ils soient bien accueillis
20:11quand ils arrivent dans l'église.
20:12Selma H, J'ai porté ma croix, c'est paru aux éditions Salvator.
20:17Quatrième ouvrage, Roberto de Matei, Vatican II,
20:21l'histoire qu'il fallait écrire, c'est paru aux éditions Contre-temps.
20:23Alors, j'en parle d'autant plus volontiers que j'ai fait la première édition
20:26de cet ouvrage, qui n'était pas sous-titré comme ça à l'époque,
20:30c'était Vatican II, histoire à écrire, je crois, ou l'histoire à écrire.
20:34Mais donc, Roberto de Matei est un historien italien,
20:38traditionnaliste, qui a proposé, je pense,
20:43l'une des meilleures histoires de Vatican II,
20:45donc une histoire d'historien, c'est un historien scientifique,
20:48donc un enseignant à la faculté,
20:51mais évidemment connaissant bien l'histoire contemporaine
20:56et connaissant bien les sujets théologiques.
20:59Et cette histoire de Vatican II est un peu un contrepoint
21:04de ce qu'on appelle l'école de Bologne,
21:06je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de ça,
21:08mais il y a une grande école d'histoire religieuse progressiste,
21:13entre guillemets, qui s'appelle l'école de Bologne,
21:16qui a fait cette monumentale histoire de Vatican II
21:18que vous avez peut-être déjà vue dans les bibliothèques
21:21ou dans les librairies.
21:22Et donc, c'est un peu la réponse ou le contrepoint
21:26en expliquant aussi les sous-bassements théologiques
21:30et politiques par certains côtés,
21:33notamment de la pression allemande, française,
21:37dans toute la partie démocrate chrétienne
21:39de l'épiscopat français à cette époque-là,
21:42qui était très…
21:43Donc, ça fait écho aussi au Rhin se jette dans le tibre
21:47que vous avez peut-être déjà lu, chers amis téléspectateurs,
21:49qui est une histoire, là, pour le coup, qui avait été écrite au jour le jour.
21:52C'est plutôt un mémoire sur Vatican II
21:56qui avait été écrit par un chroniqueur religieux
21:59qui suivait le Concile
22:00et qui raconte un peu comment la Belgique, l'Allemagne et la France
22:05se sont unis contre la Curie
22:06pour imposer une ligne un peu libérale,
22:11pardon pour toutes ces qualifications politiques,
22:14mais évidemment, ça dit quelque chose quand même
22:16de ce qui s'est passé à Vatican II.
22:17En tout cas, je pense que c'est important, là aussi,
22:20de comprendre ce qui s'est passé historiquement
22:23pour, éventuellement, après, réfléchir à ce que ça entraîne théologiquement,
22:28évidemment, parce que ce qu'il faut aussi,
22:30c'est savoir recevoir Vatican II,
22:33qui, évidemment, s'impose à nous comme un texte magistériel,
22:37mais il faut voir ce qui est magistériel, ce qui l'est moins, ce qui est…
22:41Voilà.
22:41Donc tout ça, voilà, un des enjeux du livre de Roberto de Mattei,
22:46c'est justement d'avoir les éléments pour apprécier de façon un peu plus précise
22:52ce qui s'est passé à Vatican II.
22:55Et donc, Roberto de Mattei, Vatican II,
22:57l'histoire qu'il fallait écrire aux éditions Contre-temps,
23:00juste pour ceux qui ne le sauraient pas,
23:02les éditions Contre-temps, c'est aussi les éditions de Renaissance catholique
23:04qui est dirigées par notre ami Jean-Pierre Mojande.
23:07Donc c'est un peu un clin d'œil à mon alter-ego dans cette émission Terre d'émission.
23:13Ils font un travail d'édition absolument remarquable
23:16et ça, en particulier, c'est une très belle réussite.
23:20Dernier ovage que je voulais vous présenter,
23:23Cohérence de la déconstruction, pardon.
23:26C'est un petit livre qui est paru aux éditions Radécima
23:29qui sont gérées par l'Homme nouveau,
23:32le périodique catholique dirigé par Philippe Maxence
23:36que vous connaissez sans doute tous.
23:39Donc, Radécima vient de lancer une collection de petites plaquettes
23:42dont Cohérence de la déconstruction
23:45qui est l'ouvrage d'un universitaire qui s'appelle Joël Hautebert.
23:51Peut-être que vous connaissez ce nom.
23:52C'est un des grands universitaires catholiques,
23:55très courageux, très cohérent, très solide.
23:59Donc, défendant la loi naturelle dans un monde
24:02qui ne sait même plus de quoi il s'agit.
24:04Et là, il regarde le côté d'en face,
24:06c'est-à-dire le côté qui refuse la loi naturelle,
24:08la déconstruction, notamment tout ce qui est,
24:11à la fin des fins, l'idéologie du genre,
24:14l'idée que notre identité n'a plus rien à voir
24:19avec comment nous sommes nés,
24:21ça a à voir avec notre volonté, nos pulsions, nos désirs.
24:24Et donc, si aujourd'hui, je me sens femme,
24:26j'ai le droit d'être une femme,
24:27et vous êtes tenu de me traiter comme une femme,
24:29évidemment, tel que c'est dit comme ça,
24:32ça paraît complètement loufoque,
24:34mais Joël Hautebert montre bien qu'il y a tout un processus,
24:37un long processus de révolution,
24:39ça fait deux siècles au moins que ce processus est lancé,
24:42et qui vise à faire en sorte que la volonté individuelle,
24:47le désir individuel, devienne la norme absolue de tout,
24:50y compris de comment la société doit nous traiter.
24:53Voilà, ainsi s'achève notre émission,
24:57nous nous retrouvons la semaine prochaine,
24:59et d'ici là, que Dieu nous garde.
25:00Sous-titrage Société Radio-Canada
25:05Sous-titrage Société Radio-Canada
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