Avec Sandrine Rousseau, députée Écologiste de Paris
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-06-13##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Avec nous Sandrine Rousseau, députée Les Écologistes de Paris.
00:09Sandrine Rousseau, bonjour.
00:11Bonjour.
00:12L'actualité nous rattrape dans la nuit.
00:14Dans la nuit, Israël a frappé, continue d'ailleurs de frapper,
00:19des sites militaires et nucléaires iraniens en Iran.
00:23Notamment le site de Natang, visé au centre de l'Iran,
00:26site d'enrichissement d'uranium.
00:27Que dit Netanyahou et que dit Trump ?
00:31Qui étaient en négociation d'ailleurs avec l'Iran
00:33pour essayer de trouver une solution et d'empêcher l'Iran
00:37de construire une bombe atomique.
00:40Que dit Netanyahou ?
00:41Le programme nucléaire iranien est une menace pour l'existence d'Israël.
00:46Menace pour l'existence d'Israël ?
00:49Le programme nucléaire iranien est une menace d'une manière générale,
00:52pas que sur l'existence d'Israël.
00:53Après, le problème de frapper de manière unilatérale et sans coordination internationale,
00:58c'est qu'il peut déclencher un conflit d'une bien plus grande ampleur
01:04que ce qui existe actuellement.
01:05Et on a l'impression que Netanyahou s'émancipe de toutes les règles internationales.
01:09Alors on le voit sur Gaza, mais d'une manière générale.
01:11Et là, à un moment, je pense que ça devient un danger.
01:14C'est-à-dire que, oui, il y a un danger du nucléaire iranien.
01:17Ça, je pense que tout le monde le reconnaît.
01:18Mais alors le fait qu'un chef d'État comme ça s'émancipe
01:22et piétine absolument toutes les règles internationales qui sont en cours,
01:27c'est aussi un danger.
01:28Et là, maintenant, on arrive quand même à une situation
01:31qui devient extrêmement critique, instable,
01:33parce qu'il n'y a pas que l'Iran.
01:35Il y a le Sud-Liban, il y a la Syrie.
01:37Voilà, qu'est-ce que ça va provoquer ?
01:39Les jours prochains risquent d'être dangereux.
01:43– Bien, Sandrine Rousseau, non, pas faire de géopolitique,
01:46une demi-heure de géopolitique, Sandrine Rousseau.
01:49Je vais quand même rester dans la région.
01:52Avec la semaine prochaine, un événement important,
01:54Emmanuel Macron sera aux États-Unis.
01:57Et il va proposer, avec l'Arabie saoudite,
02:00il va proposer, probablement, on attend,
02:04mais probablement la reconnaissance d'un État palestinien.
02:09Ce sera une première pour la France.
02:11Vous l'encouragez ?
02:12– Je l'encourage absolument, absolument.
02:15Mais moi, je n'avais pas eu ces informations-là.
02:17Les informations que j'ai lues étaient que, justement,
02:19il reculait sur la reconnaissance de l'État palestinien.
02:22Alors, très bien, s'il va aux États-Unis
02:24et qu'il parle de la reconnaissance de l'État palestinien,
02:26c'est une nécessité aujourd'hui.
02:28Je rappelle que ce qui se passe à Gaza,
02:30je dis que ce qui se passe à Gaza est inadmissible,
02:33mais inadmissible, que c'est une atteinte,
02:36vraiment, à tout droit international, évidemment,
02:39mais ce sont des crimes de guerre,
02:43c'est probablement un génocide.
02:45Là, maintenant, on ne peut pas continuer.
02:47Ce sont des enfants, ce sont des femmes,
02:49ce sont des vieillards,
02:50c'est toute la population civile,
02:52ce sont toutes les habitations.
02:54Il faut comprendre qu'en fait,
02:56c'est la destruction complète
02:57de la capacité à vivre d'un peuple.
03:00Et à côté de ça, on a un président américain
03:03qui est approuvé d'une manière ou d'une autre,
03:06enfin, qui est approuvé par Netanyahou,
03:08qui dit, on va en faire une riviera,
03:10alors que c'est le territoire d'un peuple.
03:12Là, c'est une humiliation totale pour un peuple
03:17et la destruction d'un peuple.
03:18Comment on appelle la destruction d'un peuple ?
03:20Eh bien, ça s'appelle un génocide.
03:22Sandrine Rousseau, Emmanuel Macron rappelle aussi
03:25et emporte avec lui, si je puis dire,
03:28une lettre d'intention de Mahmoud Abbas,
03:32le patron de l'OLP,
03:34finalement de la direction palestinienne,
03:38évidemment, de l'autorité palestinienne.
03:41Que dit Mahmoud Abbas ?
03:42Il dit, il faut condamner le terrorisme,
03:45il faut libérer les étages, les otages,
03:49il faut démilitariser le Hamas
03:51et mettre fin à la guerre à Gaza.
03:53avant réforme et élection.
03:56Vous appuyez ?
03:57Vous êtes d'accord avec cette proposition-là ?
03:59J'appuie cette proposition-là,
04:01mais je rappelle que c'est aussi la politique de Netanyahou
04:05que d'avoir affaibli l'OLP
04:08au profit du Hamas à un moment,
04:10parce qu'ils estimaient que c'était moins...
04:13Oui, oui, mais à un moment,
04:14on a aussi les conséquences de politiques
04:16qui ont été menées dans le passé.
04:17Est-ce qu'il faut démilitariser le Hamas ?
04:19Je pense que là, il faut démilitariser la zone,
04:21sinon on n'y arrivera jamais.
04:22Et donc là, en l'occurrence,
04:24il y a une proposition qui est sur la table.
04:25Cette proposition peut être une voie de la paix.
04:28Eh bien, étudions-la
04:28et remettons aussi au centre du jeu
04:31des organisations politiques
04:34qui sont plus modérées que le Hamas,
04:36parce que là, sinon,
04:38on est dans une impasse
04:41et dans un danger existentiel du peuple palestinien.
04:44du peuple palestinien.
04:45Bien.
04:47Conférence...
04:48Je change un peu de sujet.
04:49Conférence sur l'islamophobie organisée à Perpignan.
04:52Aujourd'hui, vous avez vu ça ?
04:53Non, vous n'avez pas vu ça.
04:54Vous n'avez pas vu ça.
04:55Sur l'affiche, deux hommes et une femme.
04:57Écoutez bien.
04:58Les deux hommes dont un député LFI,
05:01Raphaël Arnaud,
05:02en photo.
05:03Les deux hommes sont en photo.
05:04Eh bien, la femme,
05:05qui s'appelle Chérine,
05:06n'est pas en photo.
05:08Elle est voilée
05:08et elle est simplement dessinée.
05:11Est-ce que vous ne trouvez pas ça insupportable ?
05:13Moi, si.
05:14Vous le dites.
05:15Je ne sais pas du tout ce que c'est que cette affiche.
05:17Je découvre ça.
05:18Bon, voilà.
05:19Évidemment que les femmes doivent être sur les affiches
05:21et à égalité avec les hommes.
05:24Après, je ne sais pas du tout ce que c'est,
05:25donc je ne vais pas le commenter ici.
05:27Bon.
05:28Sandrine Rousseau,
05:29Commission des Affaires Européennes
05:31de l'Assemblée Nationale,
05:34en commission,
05:35inscription du régime taliban
05:36sur la liste des organisations terroristes
05:38de l'Union Européenne.
05:40Vous êtes évidemment favorable à cela.
05:43C'est le régime taliban ?
05:44Oui.
05:45Le régime taliban est un régime...
05:47Je vous dis ça parce que le RN a voté contre.
05:49J'ai été assez surpris.
05:50Vous n'avez pas vu ça ?
05:51Le RN a un double discours de manière permanente,
05:53mais les talibans sont un régime totalitaire,
05:56un régime extrémiste,
05:58un régime qui fait un apartheid de genre.
06:01Il est évident que ce régime
06:02doit être bien plus menacé,
06:05ostracisé et mis de côté
06:07sur la scène internationale.
06:08Évidemment.
06:08Évidemment.
06:09Enfin, là-dessus, il n'y a aucun doute.
06:10Et cette résolution prévoit aussi
06:12le renforcement de la politique d'accueil
06:14des femmes afghanes en France et en Europe.
06:16Oui, mais il serait temps.
06:16Et il serait temps.
06:17Et il serait temps.
06:18Parce que pour discuter beaucoup
06:19avec des personnes
06:22qui essayent de faire passer
06:24les frontières aux femmes afghanes
06:25pour en sauver au moins une partie,
06:28eh bien,
06:29ils ont les pires difficultés.
06:31Nous sommes plusieurs députés
06:32et sénateurs
06:33à soutenir les démarches
06:35qui sont faites
06:35pour essayer de faire en sorte
06:36qu'elles aient leurs papiers,
06:38qu'elles puissent être accueillies,
06:39etc.
06:39Et rien n'est simple là-dedans.
06:41Donc, vraiment,
06:42oui,
06:43meilleur accueil
06:44des femmes afghanes.
06:47Et c'est l'honneur de la France
06:49que de le faire.
06:49Je change complètement de sujet.
06:52La taxe Zuckman au Sénat,
06:56ben non.
06:57Les sénateurs ont dit non.
06:59C'est un impôt planché,
07:00je le rappelle,
07:01sur le patrimoine des ultra-riches,
07:04ceux qui possèdent
07:05plus de 100 millions d'euros.
07:06Au moins 2% de leur fortune.
07:08C'est ça, la taxe Zuckman.
07:10C'est pas au moins 2%,
07:10c'est 2% ?
07:112%, oui.
07:12Pour des gens qui ont plus
07:13de 100 millions de patrimoine,
07:14ça va.
07:15Plus de 100 millions.
07:15On n'est pas non plus
07:16dans une sproviation.
07:19On est juste
07:20dans un peu d'équité.
07:221800 personnes en France.
07:241800 personnes,
07:24ça rapporterait 40 milliards.
07:26C'est à peu près
07:27toutes les économies
07:28qui vont être recherchées
07:29l'année prochaine.
07:30Est-ce que, selon vous,
07:31la France,
07:31c'est un paradis fiscal
07:32pour milliardaires ?
07:33Ah oui, aujourd'hui, oui.
07:35Vous dites oui ?
07:35Oui, aujourd'hui, oui.
07:37Aujourd'hui, oui.
07:38Ce qu'il faut que les auditeurs
07:40et auditrices saisissent bien,
07:42c'est qu'aujourd'hui,
07:42un milliardaire paye
07:43deux fois moins d'impôts
07:44qu'un professeur,
07:45qu'une infirmière,
07:46des personnes
07:49qui travaillent
07:49et qui travaillent honnêtement,
07:51la charge fiscale
07:52sur les classes moyennes
07:53est deux fois supérieure
07:55à celle des milliardaires.
07:56Ce n'est pas admissible.
07:57Tout le monde nous parle
07:57de vivre ensemble,
07:58de cohésion sociale,
08:00de valeurs de la France.
08:01Les valeurs de la France,
08:02c'est la justice.
08:03Là, c'est injuste.
08:03C'est profondément injuste.
08:05Donc, je ne suis pas
08:06contre les riches.
08:06Il y a des riches très bien.
08:07Mais à un moment,
08:08il va falloir quand même
08:09qu'ils rendent une partie
08:09de la richesse
08:10à la cohésion sociale.
08:12En plus, ils ne sont pas riches
08:13tout seuls.
08:14Ils sont riches grâce
08:15aux routes, aux hôpitaux,
08:16à l'école, etc.
08:17Donc, c'est normal
08:18qu'une partie de leur richesse
08:19revienne
08:19à la communauté nationale.
08:22Est-ce qu'il faut exclure
08:23le patrimoine professionnel
08:25du calcul de la fortune ?
08:28Alors ça,
08:28c'est une grande discussion.
08:29Mais oui,
08:30c'est une vraie question.
08:31C'est une vraie question
08:32parce qu'il y a aussi
08:32aujourd'hui
08:34une manière
08:35de s'exonérer
08:36de l'impôt
08:37en augmentant
08:39le patrimoine professionnel.
08:41Moi, je pense
08:42que c'est toujours pareil.
08:43C'est une question de seuil
08:44pour les artisans,
08:48pour les petits commerçants.
08:49On peut imaginer
08:50que ça sorte
08:50de la base fiscale
08:52ou les patrons de PME
08:53que ça puisse en partie
08:54sortir de la base fiscale.
08:56Par contre,
08:56pour les grands patrons,
08:58je pense qu'il y a
08:58une partie du patrimoine
09:00professionnel
09:01qui doit rentrer
09:01dans la base d'imposition,
09:02bien sûr.
09:03Alors, il faut faire
09:04des économies.
09:05C'est ce que nous dit
09:06le gouvernement.
09:07On attend
09:08les décisions
09:09qui seront prises
09:10sur les économies
09:11dans le futur budget.
09:14Promesse
09:14pour début juillet.
09:16Gérald Darmanin
09:17lui avance ses idées.
09:18Et à propos
09:19de l'allocation
09:20au chômage,
09:20il dit
09:21qu'il faut passer
09:21de 18 à 9 mois
09:22d'indemnisation.
09:24Il faut forcer
09:25les gens
09:26à aller travailler.
09:28Qu'est-ce que vous lui dites
09:29ce matin ?
09:29Il faut forcer
09:30les gens
09:30à aller travailler ?
09:32J'ai l'impression
09:35qu'ils montrent
09:37de la force,
09:38ils montrent
09:38de l'autorité.
09:39Quand je dis
09:40il, c'est au pluriel.
09:41À chaque fois
09:42qu'il s'agit
09:42de taper sur les gens
09:43qui n'ont pas
09:44soie de travail,
09:46qui n'ont pas
09:46beaucoup d'argent,
09:48et par contre,
09:48leurs mains tremblent
09:49dès qu'il s'agit
09:50de voter la loi Zuckman,
09:52par exemple,
09:52la taxe Zuckman
09:53sur les plus hauts patrimoines.
09:55Et en fait,
09:55la France ne va pas bien,
09:57mais ne va vraiment pas bien.
09:58Les gens n'y arrivent plus.
10:00Les gens n'arrivent pas,
10:01et je le dis avec un peu de force,
10:03les gens n'arrivent même pas
10:03à penser à demain.
10:05Là, il y a des gens
10:05aujourd'hui qui nous écoutent
10:06qui ne savent pas
10:07comment ils tiendront demain
10:09parce qu'ils n'ont pas
10:10de quoi payer leur loyer,
10:11parce qu'ils n'ont pas
10:11de quoi payer
10:13leur nourriture,
10:16la nourriture de leurs enfants.
10:17Enfin, vraiment,
10:18il faut se rendre compte
10:18de la crise sociale inouïe
10:20qu'il y a actuellement.
10:21Et quand on est là
10:23à avoir un discours
10:24uniquement sur les personnes
10:26qui déjà sont en difficulté,
10:29parce que quand on est au chômage,
10:31c'est souvent des pertes
10:32de pouvoir de vivre
10:34qui sont derrière.
10:37Et j'en ai marre
10:37qu'on tape toujours,
10:38toujours, toujours
10:39sur les mêmes,
10:40toujours, toujours.
10:41Et qu'en fait,
10:42ce soit même
10:42un ressort électoral.
10:44C'est-à-dire qu'on cherche là
10:45à gagner des électeurs
10:47en tapant sur les plus faibles.
10:48Ce n'est pas la France.
10:49Ce n'est vraiment pas la France.
10:50Ce n'est pas votre France.
10:52Ce n'est pas ma France.
10:53Sandrine Rousseau,
10:54mais la semaine prochaine,
10:56fin du conclave
10:57sur les retraites.
10:58Là aussi,
10:58on attend les conclusions.
11:00On peut y arriver,
11:01dit François Bayrou.
11:02Nous verrons bien.
11:04Nous verrons bien
11:04ce qui se décide.
11:07Est-ce que la censure
11:08s'impose ?
11:10Déjà,
11:10on ne sait pas
11:10ce qui va sortir du conclave
11:12sur les retraites.
11:12Mais on a vu
11:13que le corps,
11:13le conseil d'orientation
11:14des retraites
11:15a déjà proposé
11:16que nous travaillons
11:18jusqu'à 66 ans et demi.
11:19En fait,
11:20quand j'ai vu ça,
11:21je vais vous dire
11:21j'en ai ri.
11:23Je me suis dit
11:23que si on travaille
11:25jusqu'à la mort,
11:25on n'a plus de problème
11:26de retraite.
11:27C'est vrai,
11:28d'une certaine manière.
11:29Si on travaille
11:30jusqu'à ce qu'on meure,
11:31après,
11:31il n'y a plus
11:32de problème de retraite.
11:33Mais là,
11:34ce qui n'est pas pensé
11:36dans les réformes
11:37des retraites successives,
11:39et notamment
11:39dans ces 64 ans,
11:40pourquoi les gens
11:41se sont levés
11:42pour les 64 ans ?
11:43Ce n'est pas parce
11:43qu'ils sont inconscients
11:45du problème des retraites.
11:46Ce n'est pas parce
11:47qu'ils sont
11:47d'atroces dépensiers
11:49et qu'ils n'en ont
11:51rien à faire
11:51des comptes publics.
11:52Pourquoi ils se sont levés
11:53pour les 64 ans ?
11:55Parce que 64 ans,
11:56c'est injuste.
11:57Parce qu'en fait,
11:57quand vous avez
11:58un métier difficile,
11:59quand vous commencez
12:00à avoir mal aux bras,
12:01au dos,
12:02aux genoux,
12:03quand vous n'y arrivez plus,
12:04quand votre corps
12:05n'y arrive plus,
12:07eh bien,
12:07en fait,
12:0864 ans,
12:09c'est un horizon
12:09inatteignable.
12:11Et en fait,
12:11il faut comprendre
12:12qu'il y a des gens
12:13le matin qui se lèvent
12:14qui sont perdus
12:15et qui ont besoin
12:18d'avoir ce temps de repos
12:20pour juste...
12:20Certains pourraient travailler
12:2166 ans
12:21et d'autres 60 ans.
12:23Oui,
12:24mais c'est déjà le cas.
12:25C'est le problème,
12:26peut-être, non ?
12:27C'est déjà le cas.
12:28C'est-à-dire que
12:28vous pouvez augmenter
12:30votre temps de travail
12:33si vous le décidez.
12:35Mais en fait,
12:35moi,
12:36j'ai l'impression
12:36que ceux qui décident
12:37de l'augmentation
12:38de l'âge de départ
12:40en retraite,
12:41ce sont des cadres
12:41dont les conditions de travail
12:43sont quand même
12:43globalement plus faciles,
12:45même s'il y a des burn-out
12:46et de la souffrance psychologique,
12:48mais globalement quand même
12:49plus faciles
12:50que ceux qui ont
12:52les métiers les plus difficiles
12:53qui, eux,
12:53n'ont pas voix au chapitre.
12:54Et en fait,
12:55c'est ça l'injustice sociale
12:56et c'est une forme
12:57d'humiliation,
12:57c'est une forme
12:58de domination sociale.
12:59Il faut l'entendre,
13:00ce truc-là.
13:01C'est une forme
13:01de lutte des classes.
13:03C'est une forme
13:03de lutte des classes.
13:04Sandrine Rousseau,
13:05vous avez remis
13:06un rapport parlementaire
13:08sur l'état alarmant
13:09de la psychiatrie française.
13:11Alors,
13:11je vais y revenir.
13:13Vous en aviez déjà parlé ici,
13:15d'ailleurs,
13:15à la lumière
13:16de ce qui s'est passé
13:17à nos gens.
13:18On ne sait pas tout
13:19sur cet adolescent
13:20de 14 ans
13:20et je me garderais bien
13:22de tirer la moindre conclusion
13:23comme malheureusement
13:26font certains médias
13:27pour aller trop vite.
13:30Faits de société
13:30ou simples faits divers
13:31pour vous ?
13:33Ah non,
13:34faits de société.
13:35Faits de société.
13:36Faits de société.
13:37Mais je vous remercie
13:37de parler de ce rapport
13:38sur la psychiatrie
13:39parce que c'est un rapport
13:41qui est passé un peu
13:42sous les radars
13:43alors que les conclusions
13:44que nous avions tirées
13:45avec ma collègue
13:47Nicole Dubré-Chira
13:48dont je rappelle
13:48qu'elle est du groupe Renaissance
13:49donc a priori
13:50rien ne nous permettait
13:51d'être en accord
13:52sur les propositions
13:53ni sur le constat
13:54de la psychiatrie.
13:55Et pour autant,
13:56nous avons été absolument d'accord
13:57et nous avons extrêmement
13:58bien travaillé ensemble
14:00et je le dis aux auditeurs
14:01et auditrices
14:01parce que c'est aussi important
14:02de se dire
14:03que quand il s'agit
14:04d'un enjeu vraiment important
14:07dans la vie des Français
14:08et Françaises
14:08d'un enjeu national
14:09nous sommes capables
14:10de travailler ensemble.
14:11Et bien que dit ce rapport
14:12sur la psychiatrie ?
14:13C'est que nous allons
14:13extrêmement mal.
14:14Mais extrêmement mal.
14:16Il y a 13 millions de personnes
14:17qui aujourd'hui
14:17sont touchées
14:19par des troubles psychiques
14:20et quand on regarde
14:22qui est touché
14:23par ces troubles psychiques
14:24les enfants
14:24sont encore plus touchés
14:26que les adultes.
14:27Encore plus.
14:28et aujourd'hui
14:29on a une explosion
14:31du mal-être
14:32des enfants
14:32et des troubles
14:33de santé mentale
14:34et psychique
14:35chez les enfants
14:35et chez les adolescents
14:37et à côté de ça
14:38on a un effondrement
14:40des soins
14:40de la pédopsychiatrie.
14:41Et je ne sais pas
14:42ce qui s'est passé
14:42à nos gens
14:43et je ne veux pas
14:44non plus tirer
14:44de conclusions hâtives
14:45mais ce que je veux
14:46vous dire
14:47c'est qu'aujourd'hui
14:48les tentatives
14:50de suicide
14:50chez les jeunes femmes
14:51explosent
14:52et que l'agressivité
14:54vers d'autres personnes
14:56peut aussi être
14:57un symptôme
14:57de troubles psychiques
14:58non pris en charge
14:59et en fait
15:00une société
15:00qui laisse ses enfants
15:02aller aussi mal
15:03est une société
15:04qui ne va pas bien
15:05et je voudrais
15:05que nous regardions
15:06ce rapport
15:07parce qu'il dit
15:07des choses extrêmement
15:08importantes sur qui
15:09nous sommes aujourd'hui.
15:10Et vous demandez
15:10une conférence nationale
15:11sur l'école ?
15:12Je demande une conférence
15:13nationale sur l'école
15:14parce que je pense
15:15que ce drame
15:16de nos gens
15:17ne peut pas être
15:18étudié
15:21et donner lieu
15:23à des conclusions
15:23trop actives
15:24type importique.
15:24Mais vous rejoignez
15:25Bruno Retailleau
15:26par exemple
15:27qui dit
15:27le tout sécuritaire
15:29ne peut pas être
15:30une réponse.
15:32Alors j'ignorais
15:33que je puisse rejoindre
15:35Retailleau là-dessus
15:36mais en tous les cas
15:36l'école
15:38hier par exemple
15:39Et pourquoi ne pourriez-vous
15:40pas rejoindre Retailleau
15:42sur un sujet ?
15:43Est-ce que les Français
15:44comprennent mal d'ailleurs ?
15:46Je suis d'accord
15:47ça ne peut pas être
15:48du tout sécuritaire
15:49mais hier par exemple
15:50j'étais en discussion
15:52avec des enseignants
15:53d'un collège
15:54de ma circonscription
15:55et ils me disaient
15:57mais vous vous rendez compte
15:58que sur 40 enseignants
15:59là il y en a 4
16:00qui ont démissionné.
16:01Aujourd'hui
16:01ce qu'il faut bien comprendre
16:03c'est que le métier
16:03d'enseignant
16:04la communauté éducative
16:06d'une manière générale
16:07c'est-à-dire enseignant
16:08et autre métier
16:09dans l'éducation nationale
16:11sont tellement
16:11en perte de sens
16:12sont tellement en souffrance
16:14au travail
16:14qu'en fait
16:15ils démissionnent
16:15mais vous imaginez
16:16avant le statut
16:17de fonctionnaire
16:18et de prof
16:19c'était un statut
16:19qui était envié
16:20aujourd'hui
16:21les concours
16:22d'entrée
16:22dans l'éducation nationale
16:24ne font pas le plein
16:25c'est-à-dire qu'on ne recrute
16:27pas suffisamment de profs
16:29par rapport aux places
16:30qui sont ouvertes
16:31il y a des gens
16:32enfin il y a des concours
16:33qui sont à moitié remplis
16:34et par ailleurs
16:36il y a des gens
16:36qui une fois
16:37qui sont dans l'éducation nationale
16:38démissionnent
16:39mais vous vous rendez compte
16:40de la perte de sens
16:41que ça représente
16:42on passe des blouses noires
16:44c'est-à-dire des gens
16:44qui étaient
16:45des acteurs très importants
16:47des piliers de la société
16:49parce qu'on estimait
16:49que l'éducation
16:50était quelque chose
16:51d'extrêmement important
16:52dans notre société
16:53à des gens
16:53qui n'ont tellement plus de sens
16:55dans leur métier
16:55qu'ils démissionnent
16:56et des enfants en souffrance
16:58et en fait
16:58mais comment on laisse faire ça ?
17:00comment on laisse faire ça ?
17:02et j'en appelle vraiment
17:03à ce qu'il y ait
17:03une conférence nationale
17:05sur l'école
17:05qu'on parle du sens
17:06de l'école
17:07conférence nationale
17:08sur l'école
17:08avec qui ?
17:10avec les syndicats
17:12avec les enseignants
17:13avec les parents d'élèves
17:14avec les élèves
17:15avec les élèves
17:16parce que je veux aussi
17:17qu'on entende leur voix
17:18avec les infirmiers
17:19et infirmières
17:20avec les médecins scolaires
17:22aujourd'hui
17:22il manque un médecin scolaire
17:24sur deux
17:24il y a des zones
17:24de désert médical
17:26dans l'éducation nationale
17:27tout cela
17:28en fait
17:30rien ne va là-dedans
17:31on est en train
17:32comme un canard sans tête
17:34on avance
17:35on fait une petite mesure
17:36on annonce
17:36mais en fait là
17:37le problème est structurel
17:38le problème est systémique
17:39et il nous faut vraiment réfléchir
17:40nous mettre autour de la table
17:42au-delà des différences partisanes
17:44et réfléchir ensemble
17:46à comment on sauve
17:46je vais terminer
17:47avec un peu de politique
17:48Sandrine Rousseau
17:49mais on n'a pas parlé d'écologie
17:50politique politicienne
17:51mais je veux vous en dire
17:52mais oui
17:53mais il y a tellement de sujets
17:54nous n'irons pas
17:56derrière Jean-Luc Mélenchon
17:57à la présidentielle
17:58et il n'y aura pas
17:59d'accord national
18:00au municipal
18:00avec les insoumis
18:01ce n'est pas moi qui dis ça
18:02c'est Olivier Faure
18:03qui a dit ça sur RTL
18:05bah quoi
18:05vous êtes d'accord avec lui ou pas ?
18:08on est toujours en train
18:09de travailler
18:09sur les bisbilles à gauche
18:11moi je vous dis
18:12et je vais conclure
18:13sans doute
18:13l'interview là-dessus
18:14c'est qu'on est dans
18:15un moment d'effondrement
18:16effondrement des services publics
18:17on en a parlé avec l'école
18:18effondrement de notre vivre ensemble
18:20on le voit de mille et une manières
18:22effondrement de notre démocratie
18:24et la menace
18:25est vraiment à nos portes
18:27on le voit
18:27aux Etats-Unis
18:28on pensait que c'était
18:29une très grande démocratie
18:30elle était en train de s'effonder
18:31effondrement de la biodiversité
18:33effondrement de nos océans
18:34effondrement de tout
18:35et en fait
18:36mais là
18:36je vais vous dire
18:37qu'il y a la petite phrase
18:39d'Olivier Faure
18:39la petite phrase
18:40de Jean-Luc Mélenchon
18:41la petite phrase
18:41de machin ou de machine
18:42en fait j'en ai marre de ça
18:44voilà
18:44et moi je fais de la politique
18:46pour véritablement
18:48changer les choses
18:49et là j'ai l'impression
18:50en 2020
18:50Sandrine Rousseau
18:52et bien en tous les cas
18:53je mènerai cette bataille
18:54je la mènerai cette bataille
18:55je ne sais pas si je
18:57si je serai candidate
18:58en 2027
18:59je ne sais pas si je serai
18:59pour mener une bataille
19:00il faut être candidat
19:01pour être entendu
19:01mais en tous les cas
19:01je mènerai la bataille culturelle
19:03parce qu'on a besoin de ça
19:04on a besoin vraiment
19:05d'avoir des mots
19:06et des propositions
19:07qui soient à la hauteur
19:08de l'enjeu
19:10de la situation française
19:12actuellement
19:12vous vous préparez
19:12pourquoi est-ce que vous ne seriez
19:13pas candidate d'ailleurs
19:14parce qu'en fait
19:15si je vous dis
19:16c'est ce que les gens exècrent
19:18en fait
19:19qu'on soit candidat partout
19:20moi ce que je vous dis
19:20c'est que j'ai envie de mener
19:21on est candidat
19:22pour défendre ses convictions
19:23on est candidat
19:24pour défendre
19:25pour défendre
19:26à quoi on croit
19:28je m'engage
19:29auprès des auditeurs
19:30et auditrices
19:30à défendre mes convictions
19:32et à faire en sorte
19:33que véritablement
19:34dans leur quotidien
19:35quelque chose change
19:36et que je serai là
19:37et que je serai en soutien de cela
19:38maintenant
19:39à quel endroit
19:40et bien je serai à l'endroit
19:41où ce sera le plus efficace
19:42dernière chose
19:43puisqu'on parle d'écologie
19:45j'ai vu le sommet des océans
19:46c'était une réussite
19:47quand même non ?
19:49j'ai même vu
19:49Paul Watson
19:51Paul Watson
19:52une figure de l'écologie
19:54dans le monde
19:55féliciter Emmanuel Macron
19:57vous l'avez vu comme moi
19:59parce que Paul Watson
19:59il est comme beaucoup de gens
20:00c'est à dire
20:01qu'il est séduit
20:01par un discours
20:02et qu'Emmanuel Macron
20:03il sait manier le verbe
20:04il sait manier le discours
20:05qu'il est très fort là-dessus
20:06Paul Watson il n'est pas idiot
20:07moi je le compare
20:07à vous savez
20:08qu'a le serpent
20:11dans le livre de la jungle
20:12vous voyez c'est à dire
20:13qu'avec ses yeux
20:14il vous hypnotise comme ça
20:16et qu'il vous séduit
20:17il vous hypnotise vous
20:19Emmanuel Macron
20:20je suis vaccinée contre ça
20:22mais en fait
20:22ce qu'il annonce
20:23c'est 4% des aires protégées
20:25des aires marines protégées
20:26qui vont être réellement protégées
20:28c'est à dire
20:28qu'il faut quand même
20:29mesurer l'affaire
20:30c'est un progrès quand même
20:32non mais non
20:32on a 85% des coraux
20:34qui sont en danger
20:35c'est à dire qu'à Nice
20:35aucun progrès
20:37mais 4% des aires protégées
20:40sont protégées
20:40on mesure l'espèce
20:42de dystopie
20:45dans laquelle on est
20:46il y a 85% des coraux
20:47qui sont menacés
20:48il y a 90% des grands poissons
20:49qui ont disparu
20:50et là on est en train
20:52de se féliciter
20:53d'avoir 4%
20:54de 17%
20:55qui sont protégés
20:56parce que les aires marines
20:57protégées c'est 17%
20:58mais en fait
20:59quand on parle
20:59d'aires marines protégées
21:01en fait
21:01elles ne sont pas protégées
21:02puisqu'il n'y a que 4%
21:03de ces aires marines protégées
21:04qui sont protégées
21:05enfin là vraiment
21:05mais c'est kafkaïen quoi
21:06c'est kafkaïen
21:08mais il y a un progrès quand même
21:09on passe de 0,1%
21:12je ne vais pas me faire
21:13l'avocat d'Emmanuel Macron
21:15moi je vous dis
21:16ce que j'ai lu
21:16de la part des participants
21:18à la réunion
21:19on passe de 0,1%
21:21à 4%
21:22alors oui
21:23dites-moi
21:23j'ai une dernière question
21:2530% de la viande
21:26consommée en France
21:27est importée
21:28et c'est une catastrophe
21:29ben oui
21:30c'est une catastrophe
21:31et ben on fait quoi
21:33et vous savez pourquoi
21:33vous savez pourquoi
21:34vous savez pourquoi
21:35dites-moi pourquoi
21:3730% de la viande
21:39importée en France
21:40est consommée
21:40mais parce qu'on a fait le CETA
21:40on a fait des
21:41non
21:42vous savez pourquoi
21:43parce qu'on mange
21:43de plus en plus de poulet
21:44et qu'on
21:45ben oui
21:46c'est l'espèce
21:47qui a le plus de poids
21:48sur la planète
21:49aujourd'hui
21:49ben
21:50on mange de plus en plus
21:51de poulet
21:51donc comme on ne produit
21:53pas assez de poulet
21:54donc il faut ouvrir
21:54arrêtez de manger de la viande
21:56je vous jure
21:56vraiment
21:56mais pas de poulet
21:57un on mange bien
21:59sans viande
22:00et deux
22:01vous ne mangez jamais de poulet
22:02c'est bon
22:02je ne mange plus de viande
22:04mais vraiment
22:04ça émet du carbone
22:07là on fait des élevages
22:08de poulet
22:08il y en a certains
22:09c'est jusqu'à 120 000 poulets
22:11qui passent dans ces élevages
22:12ils sont bourrés
22:13de médicaments
22:15pour faire en sorte
22:16que les maladies
22:17ne se propagent pas
22:18rapidement
22:18vraiment diminuons
22:20notre consommation
22:22de viande
22:22tout le monde peut faire ce geste
22:23et c'est un enjeu national
22:25c'est un enjeu planétaire
22:26pour protéger nos enfants
22:27on aime tous et toutes nos enfants
22:29préservons leur planète
22:30mangeons moins de viande
22:31bon
22:31allez
22:32merci
22:33Samarino Rousseau
22:34il est 8h57
22:36merci d'être avec nous