Avec Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs
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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-06-12##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Aquili.
00:04Vous connaissez le principe, 0826 300, vous avez la parole, vous donnez votre avis et c'est précieux pour nous.
00:12Bonjour à vous, Willy Schren.
00:15Oui, bonjour Jean-François.
00:16Alors, je vous présente, enfin, nous vous connaissons, président de la Fédération Nationale des Chasseurs.
00:22Willy Schren, j'explique pourquoi vous êtes là aujourd'hui, parce que demain démarre le Game Fair 2025.
00:29C'est un nom anglo-saxon, ça.
00:31C'est un nom anglo-saxon, mais la chasse des racines anglo-saxon.
00:34Ah, bien répondu.
00:35Qui ouvre ses portes, donc, ça se passe demain à la mode Beuvron, Sologne, c'est jusqu'à dimanche.
00:42C'est quoi, c'est une rêve partie ?
00:44Oui, c'est plutôt une nature partie, mais une vraie, pas avec des artifices.
00:49Au contraire, c'est une espèce de balade à faire dans le monde rural, où il y a la chasse, la pêche,
00:54et toutes les activités qui peuvent être liées à la nature, mais qui sont faites par des êtres humains.
00:58Voilà, on n'est pas dans la contemplation, on est dans l'action.
01:01Vous attendez à combien de visiteurs sur une telle manifestation, Willy Schren ?
01:05Un peu plus de 100 000.
01:06Un peu plus de 100 000.
01:08Willy Schren, vous avez vu l'ambiance dans le pays en ce moment ?
01:11Oui, j'ai vu, oui.
01:11Vous en pensez quoi, vous ?
01:13Je pense qu'on est passé par la colère et l'inquiétude.
01:16On est un peu dans la résignation maintenant, comme beaucoup de Français.
01:19On voit bien que la jeunesse a plein de problèmes, on voit bien que la vieillesse a plein de problèmes,
01:23on voit que l'économie a plein de problèmes, le social, on est dans une société aujourd'hui qui est plutôt violente, impatiente, désabusée.
01:31Enfin, il y a tellement de choses qui s'additionnent que je fais partie de ces gens où on finit par se demander comment ça va finir, quoi.
01:38Parce que les solutions sont difficiles à trouver, mais l'inquiétude est là.
01:41Vous savez que c'est le procès qui est fait aux chasseurs depuis quelques décennies maintenant.
01:47Vous êtes sur un modèle ancien, vous nuisez aux espèces, vous êtes des individus dangereux qui circulaient avec des fusils en pleine nature, là où les gens se baladent.
01:58Mais la société aujourd'hui, est-ce qu'elle n'est pas ultra violente ?
02:03Comment est-ce que vous vous situez là-dedans ?
02:05En fait, on fait plutôt partie des moins violents, parce que dans le fond, tous les chasseurs sont armés.
02:11Est-ce que vous avez vu un jour un problème ?
02:13Un chasseur qui aurait, on va dire, pété un câble, tiré sur tout ce qui bouge, ça n'arrive pas.
02:18On est quand même des gens formés à ça.
02:20On est plutôt des gens heureux, dans un monde qui est triste.
02:23Et je crois que ça agace nos opposants, d'ailleurs.
02:25On est heureux.
02:26Quand on est à la chasse, on est heureux.
02:27C'est encore un des derniers liens qu'on a dans les campagnes.
02:30C'est souvent la dernière association du village.
02:32C'est transgénérationnel.
02:33Voilà, c'est transsocial, transfinancier.
02:36Vous avez des gens de toutes sortes d'horizons.
02:38Il n'y a plus beaucoup d'endroits, M. Aquilie, où on peut mettre des gens autour d'une passion.
02:41Parce que même le football, tout ça, vous le vivez seul dans un stade.
02:44Là, c'est collectif.
02:45Donc, il n'y a pas beaucoup d'endroits où on est heureux de se rencontrer.
02:49Où il y a encore des valeurs.
02:50Il y a encore de la transmission.
02:52Il y a de la tradition.
02:53On a besoin de ces socles-là, en ce moment.
02:55Vous y croyez, vous, à ce combat que vous menez ?
02:57Parce que vous publiez un manifeste, aujourd'hui.
02:59C'est un moment important pour vous, ce manifeste.
03:01On va dire ce qu'il y a dedans, en substance.
03:04Grosso modo, moi, j'ai relevé.
03:06Vous m'arrêtez si je suis incomplet ou si je tape à côté.
03:09Mais vous avez une 11 propositions ?
03:13Oui, 11 propositions.
03:14On est dans quelque chose de dur, de brutal.
03:18C'est plus un cri de colère.
03:19Vous voulez qu'on reconnaisse l'intérêt général de la chasse ?
03:22Il y a cette demande d'inscription au patrimoine de l'UNESCO immatériel.
03:28Ça n'a pas de chance d'aboutir, ça.
03:31Non, au contraire.
03:32Ça aurait une logique d'aboutir.
03:34Oui, ça aurait une logique.
03:34En d'autres temps, il n'y a pas si longtemps que ça,
03:36certaines chasses sont passées au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
03:39Je pense, par exemple, à la chasse au vol.
03:40Les rapaces.
03:41On chasse avec un rapace.
03:42Tout ça s'est arrêté quand l'écologie politique et punitive est arrivée sur la scène publique.
03:48On expliquait qu'on était tous des voyous, des méchants, des dangereux,
03:51et qu'il fallait se débarrasser de gens comme nous.
03:52Mais c'est un tort, je le redis, pour ce que je vous expliquais après.
03:55Et puis, d'un côté pratique, et dans la biodiversité,
03:58combien de réserves aujourd'hui, combien d'endroits où on exclut la chasse,
04:02que ce soit en France ou ailleurs,
04:03les Suisses ont été les premiers que le canton de Genève va le faire.
04:06Et au final, on fait quoi ?
04:07Il se passe 3-4 ans, on demande de revenir.
04:09Pourquoi ?
04:10Parce qu'on ne peut pas.
04:12La nature qui nous entoure, tout au moins en Europe,
04:15c'est quelque chose qui a été façonné par la main de l'homme depuis des milliers d'années.
04:18Donc, imaginez qu'on va enlever l'espèce humaine des territoires.
04:21Parce que c'est ça la grande idéologie, je dirais, de l'écologie aujourd'hui dogmatique,
04:26de dire, on enlève l'espace humain et tout ira bien.
04:28Ça n'est pas vrai, vous enlevez l'espèce humaine.
04:31L'homme a une fonction, aujourd'hui, de régulation et de maintien des écosystèmes.
04:35Alors, il peut les dérégler dans d'autres domaines,
04:38mais dans celui-là, à un moment, quand vous avez trop de cormorants,
04:41vous n'avez plus de poissons,
04:42à un moment, quand vous avez trop de loups, vous n'avez plus de chevreuils.
04:46Voilà, il faut équilibrer tout ça.
04:48Et c'est à l'homme de le faire.
04:49– Vous, vous êtes un peu agacé.
04:52Vous en voulez à Bruxelles.
04:54– L'Europe.
04:55– Oui, oui, mais j'en veux à Bruxelles.
04:56– Ce n'est pas un peu facile, ça, de taper la bureaucratie européenne ?
05:01– Mais d'abord, je le dis souvent, je vais le redire maintenant,
05:04le pire, ce qu'on a aujourd'hui,
05:05vous avez tellement de gens là-bas qui sont payés à avoir des idées.
05:08Et une idée, c'est une norme.
05:09Il n'y a rien de plus dangereux qu'un mec qui s'emmerde devant son ordinateur
05:13et que pour justifier son salaire, il doit trouver une idée.
05:16Cette idée, c'est une norme.
05:17Alors, il y en a pour la chasse, il y en a pour l'économie,
05:20il y en a pour le soutien, il y en a dans tout.
05:22Je pense qu'à un moment, il faut dénormer tout ça et faire respirer.
05:25On a dit, on va calmer, ça fait 5-6 ans, on arrête, on arrête énormément.
05:28Il y en a quand même eu 35 000 en 5 ans, des nouvelles.
05:31– Vous voulez aller à la chasse aux normes, en quelque sorte ?
05:33– On va le dire comme ça, si vous voulez, à la chasse aux normes.
05:35Je veux surtout qu'on aille à la chasse à la liberté.
05:38Vous n'avez pas l'impression, M. Aquili, que dans tous les domaines,
05:40le plus gros problème aujourd'hui, c'est la liberté ?
05:43Qu'est-ce que j'ai comme liberté quand je vais à la chasse ?
05:45Qu'est-ce que j'ai comme liberté quand je vais dans la nature ?
05:48Qu'est-ce que je vais comme liberté quand je choisis mes habits,
05:50quand je choisis ma voiture ?
05:51On est à peu près emmerdés surtout, y compris dans la chasse,
05:54mais dans tout le reste.
05:55La liberté.
05:56Les gens étouffent et manquent de liberté.
05:58– Qu'est-ce que ça signifie quand il y a réduction de période de chasse,
06:02Wollichreine ?
06:02Quel est l'impact, au fond ?
06:04On a envie de vous dire, la première idée qui nous vient,
06:06c'est que ça va peut-être permettre de préserver certaines espèces.
06:09C'est l'idée reçue.
06:10– Alors, à condition que la chasse soit responsable des problèmes des espèces, d'abord.
06:13Et puis nous, on n'est pas contre.
06:14Attendez, il est logique qu'on travaille sur la bonne dynamique des espèces.
06:19Nous sommes chasseurs.
06:20– C'est le cas déjà ?
06:20– Bien sûr, il y a plein de choses qu'on fait.
06:22On n'a pas attendu d'avoir des technos écolo de Bruxelles,
06:25ou ici des politiques locaux pour nous expliquer comment on doit faire.
06:28On sait comment on doit faire.
06:29D'ailleurs, c'est plutôt depuis qu'ils s'en occupent depuis 25 ans
06:32qu'on a le plus de problèmes.
06:33Je tiens juste à le signaler, mais c'est quand même une évidence.
06:35Donc évidemment, on est là pour la biodiversité.
06:37Moi, je n'ai aucune envie de me retrouver demain avec plus d'espèces à chasser,
06:40puisque nous sommes chasseurs.
06:41Donc par nature, on est là, à la fois pour préserver, mais aussi pour protéger.
06:45On y travaille.
06:46On passe quand même, aujourd'hui,
06:48il y a 800 000 personnes qui sont bénévoles à la chasse
06:51et qui travaillent pour la nature.
06:53On amène 4 milliards d'euros écosystémiques à la nature.
06:55On passe 22 millions d'heures bénévoles.
06:58Quel est le mec dans un bureau, quelque part à Paris,
07:00qui a une grande idée, qui le fait ?
07:01Moi, je ne les vois pas, ces gars-là, dans la nature.
07:03Donc on peut nous reprocher tout ce qu'on veut.
07:04Ce qu'on nous reproche d'ailleurs aujourd'hui, c'est de tuer un animal.
07:07L'animalisme est en train...
07:08L'antispécisme.
07:10Comment on peut m'expliquer qu'un poisson rouge et qu'un être humain,
07:12ça a la même valeur et c'est la même chose ?
07:14Je suis désolé, ça n'est pas et ça ne sera jamais.
07:17On respecte le vision.
07:17C'est un débat qui ramasse la place publique, ça.
07:21Et bien sûr, regardez comment...
07:22Aujourd'hui, on met en avant les animaux.
07:24On respecte les animaux.
07:25J'adore les animaux, comme tout le monde.
07:27J'ai des chiens, j'ai des chats, j'ai plein d'animaux.
07:29Mais ça reste un animal.
07:30À un moment, ce n'est pas un enfant.
07:32Quand on pose des questions à certaines personnes très connues,
07:34on leur dit « il y a un enfant et il y a un chien qui tombe à l'eau, vous plongez pour lequel ? »
07:38Quand on vous répond qu'on plonge pour le chien parce qu'il y a assez d'enfants,
07:40il y en aura trop de façon sur la planète,
07:42on est quand même dans un profond délire.
07:44C'est contre tout ça qu'on en a marre.
07:45Alors oui, il y a un manifeste.
07:47Et Bruxelles, vous parlez de Bruxelles, mais regardez.
07:49Les directives.
07:50On fait des directives à Bruxelles, mais c'est valable pour tout.
07:53C'est inadmissible.
07:54Donnez-nous un exemple de directives qui vous agace.
07:56Ils sont en train de travailler en ce moment sur une directive du bien-être animal.
07:59Bon, alors, le bien-être animal, principalement les animaux domestiques.
08:04Vous avez vu les conditions qui avaient été rédigées pour avoir un chien,
08:07détenir un animal domestique,
08:09parce que ça va tellement loin de dire aujourd'hui,
08:11ce qu'on ne veut plus, c'est que les gens alienent un animal
08:14pour leur plaisir personnel.
08:16Donc vous avez un animal, vous n'avez pas le droit de le transporter de plus de deux heures.
08:19Vous avez un animal, il n'a pas le droit de sortir s'il fait plus de 25 heures.
08:22Ça, c'est dans des textes qui sont dans des textes.
08:24On est en train d'y travailler, on se bat.
08:25Mais bien sûr que c'est dans des textes.
08:27Laissez une lumière la nuit pour ne pas qu'il ait un peu de stress dans votre maison.
08:29Non, mais il faut arrêter, quoi.
08:31Tout ça, c'est dans des textes, c'est dans cette dernière directive.
08:34Et toutes les autres sont pareilles.
08:35Il y a des gens qui imaginent ça, quelque part, effectivement,
08:38et qui mettent ça dans des textes.
08:40Et puis ça arrive dans le droit français, M. Kili.
08:42On n'a même pas un microgramme de marge de manœuvre.
08:45On est obligé de rentrer tout ça dans la loi.
08:47Donc quand on râle sur l'Europe,
08:48c'est parce qu'aujourd'hui, c'est l'Europe qui nous dirige d'un bout à l'autre.
08:51On n'a plus rien à dire.
08:52Les écologistes, vous avez le dialogue avec eux.
08:55On n'a pas beaucoup de dialogue.
08:56Alors c'est dommage parce qu'il y a des vrais problèmes.
08:59Il y a un vrai sujet.
09:00Et on le sait.
09:00Lequel ?
09:01Dans tous les domaines, la nature.
09:02S'il y a des gens qui travaillent dedans comme nous
09:04et qui des fois prélèvent quelques animaux et les mangent
09:07et ont du plaisir à le faire sans fête,
09:09il y a aussi une vraie dégradation dans plein de biotopes aujourd'hui.
09:12On le sait, que ce soit sur les mers, les océans,
09:14on en parle beaucoup en ce moment,
09:15que ce soit dans nos forêts, tout ça.
09:17Donc il y a une vraie discussion.
09:18Mais ce qui ne va pas, c'est qu'on nous dit à chaque fois,
09:21en fin de compte, nous, ce qu'on nous reproche, c'est de tuer un animal.
09:23De pouvoir éprouver un micro-plaisir,
09:26aller à la chasse avec des amis,
09:27tuer un animal et terminer ce moment, cet instant,
09:30en magnifiant l'animal et en le mangeant
09:32et en prenant du plaisir à le manger.
09:33Donc on n'arrive pas à ce parmi.
09:34Vous faites le distinguo, Olivier Chren,
09:36entre l'animal que vous tuez à la chasse
09:38et celui qui est abattu pour aller dans votre assiette
09:41dans une élevage.
09:42Oui.
09:43Quel est le lien avec ça ?
09:45Est-ce qu'il y a une différence entre...
09:46Parce qu'on dit, vous vous dites,
09:48ce qu'on nous reproche, c'est tuer un animal.
09:49Après tout, on tue des animaux aussi pour les manger dans votre assiette.
09:52Bien sûr.
09:52Et d'ailleurs, c'est le même combat pour ces gens-là.
09:54Mais moi, je comprends tout à fait qu'il faille nourrir la planète
09:57et on n'a pas d'autre solution.
09:58Et en plus, c'est bon.
09:59Et moi, je n'ai pas envie de devenir vegan demain.
10:00Je trouve qu'un steak, une belle cote à l'os de bœuf,
10:02c'est quand même un moment magnifique à partager.
10:04Avec en plus les animaux sauvages à la chasse.
10:07Il y a une différence fondamentale.
10:08C'est que l'animal qui va passer à l'abattoir
10:10et qui est dans l'élevage, il n'a pas le choix.
10:11À la chasse, on a toujours le choix.
10:13On ne tue pas tout ce qui bouge.
10:15On a des quotas.
10:17La nature, on la préserve.
10:18On prend, je dirais, quelques royalties
10:20sur ce qu'elle nous donne, quelques intérêts.
10:22Aujourd'hui, dans la biodiversité,
10:24mais en aucun cas, on est là pour éradiquer une espèce.
10:26Ce n'est pas vrai.
10:27On calcule tout ça, on regarde.
10:29On a un équilibre.
10:30Et ça, c'est quand même...
10:30On a le choix de tuer ou de ne pas tuer un animal.
10:33Allez, sur l'aspect régulateur,
10:35vous nous en direz plus dans un court instant.
10:37Willi Schren, invité ce matin de La Vérité en Face,
10:42le président de la Fédération Nationale des Chasseurs.
10:46Vous avez quand même du tempérament.
10:48Vous avez envie de dire les choses ce matin sur Sud Radio.
10:50Oui, je sais qu'avec vous, on peut les dire.
10:52Allez, on vous retrouve dans un court instant.
10:55Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
10:58Avec Willi Schren, le président de la Fédération Nationale des Chasseurs
11:04à la veille de l'ouverture du Grand Salon,
11:07le Game Fair 2025,
11:10le Grand Salon de la Chasse et de la Nature en France
11:12qui va se dérouler à la mode Beuvron en Sologne.
11:17Et d'ailleurs, les vraies voix de Sud Radio
11:19seront présentes demain en direct du Game Fair.
11:24Willi Schren, vous avez entendu ce que dit Brigitte Bardot.
11:27où elle parle de monstruosité à propos de la chasse à court.
11:32Et elle aimerait bien que cette activité s'arrête en France
11:36parce qu'elle trouve ça vraiment, c'est de la sauvagerie pour elle.
11:39Qu'est-ce que vous lui répondez à Brigitte Bardot ?
11:41D'abord, je ne comprends pas.
11:43On peut débattre de plein de choses pour la chasse.
11:45On améliore des tas de choses, on change des tas de choses.
11:48Ce n'est pas parce que ça a toujours existé,
11:49ça doit toujours continuer, on modifie.
11:51Je ne comprends pas l'attaque de Brigitte Bardot
11:53comme je ne comprends pas d'autres personnes qui attaquent cette chasse.
11:56Effectivement, parce que ce qu'on voit là,
11:58c'est-à-dire une meute de chien qui court après un cerf,
12:01il n'y a pas d'armes, il n'y a pas tout ça,
12:03c'est juste ce qui se passe tous les jours dans la nature.
12:06Un prédateur ou des prédateurs, un prédaté.
12:09C'est la sélection naturelle.
12:10C'est pour ça que quand on fait cette chasse,
12:12il faut des fois y aller 5, 10 fois
12:14pour réussir à attraper un animal avec les chiens,
12:16c'est-à-dire le bloquer en l'épuisant.
12:17Mais le gislier n'a pas beaucoup d'espérance avec la meute quand même ?
12:20C'est juste la chasse où il y en a le plus.
12:22Parce qu'en moyenne, il faut sortir 8 fois pour essayer d'attraper.
12:25On a attrapé un.
12:26En plus, on choisit celui qu'on va attraper.
12:28C'est pas en cours après tous les animaux qui passent devant nous,
12:31on choisit un animal.
12:32Pour des raisons toutes simples.
12:33Et alors, pourquoi après il a attrapé ?
12:34C'est comme dans la nature.
12:36Et là, je ne comprends pas.
12:37C'est la sélection naturelle.
12:39Un cerf ou un chevreuil, s'il est attrapé,
12:41c'est parce que soit il est âgé,
12:43et c'est la sélection naturelle,
12:44soit il n'a pas toutes les compétences pour se défendre,
12:46on va dire, et c'est aussi la sélection naturelle.
12:48Donc, si on n'est pas d'accord avec ce principe de la chasse à cours,
12:52c'est qu'on n'est même pas d'accord avec la nature.
12:54Oui, l'Israël, il y a aussi l'imaginaire,
12:56ce côté un petit peu héritage d'ancien temps,
12:59activité de caste.
13:01Oui, oui, oui.
13:01Là-dessus, vous avez raison, M. Aquilie.
13:03Il y a une espèce de lutte sociale autour de ça.
13:05Visuellement, il y a quelque chose...
13:06Oui, la noblesse qui était sur les chevaux
13:07et les manants qui couraient autour.
13:09C'est juste la chasse aujourd'hui
13:10qui est suivie par le plus de non-chasseurs.
13:13Il y a juste 100 000 personnes
13:15qui sont affiliées non-chasseurs,
13:17qui n'ont pas de permis de chasse
13:18et qui suivent la chasse à cours partout en France.
13:19Qu'est-ce qu'ils font ?
13:21Ils suivent parce que c'est tellement naturel.
13:24Donner un arc et des flèches à un gamin ou une fronde
13:26quand il a 5 ans,
13:27la première chose qu'il va faire,
13:28c'est de tuer un animal
13:29tant qu'il n'a pas encore été endoctriné
13:31par d'autres personnes.
13:32Mais c'est son réflexe premier.
13:34Eh bien, regarder une chasse à cours,
13:36c'est pour ça que ça passionne.
13:37Parce que c'est juste ce qu'on regarde
13:39avec nos yeux depuis des millions d'années.
13:41C'est la nature.
13:42C'est naturel.
13:43Combien de licenciés aujourd'hui ?
13:45Un million.
13:45Un peu moins d'un million, oui.
13:48Un peu moins d'un million.
13:49Un peu moins d'un million.
13:51Licenciés qui valident tous les ans,
13:52on a quand même 4 millions de personnes
13:54qui ont un permis de chasse en France dans la poche.
13:56Ah bon ?
13:56Ah oui.
13:574 millions.
13:584 millions.
13:59Ça fait du monde, Will Dichard.
14:00Ça fait du monde, avec les familles.
14:01Ça fait du monde avec les familles.
14:04Vous parlez encore avec Emmanuel Macron,
14:06le président de la République ?
14:06Pas beaucoup.
14:07Pas beaucoup.
14:08Bon, on ne parle jamais beaucoup
14:10avec un président de la République.
14:11Pas beaucoup.
14:13Ces derniers temps,
14:14je ne lui ai même dit pas du tout.
14:16Bon, tout le monde m'a...
14:18Vous savez bien,
14:18quand ça a été l'élection présidentielle,
14:20j'ai annoncé que je votais pour lui
14:21la deuxième fois.
14:23Oui, d'où ma question.
14:25Oui, ça m'a fait couler un petit peu
14:26d'encre et de salive.
14:27Ça va toujours amuser
14:29parce que, en fin de compte,
14:30il faut bien comprendre
14:30que quand on est président
14:31d'une association comme la mienne,
14:33on fait abstraction
14:34de ses convictions politiques personnelles.
14:36Ou alors on fait de la politique.
14:37Mais si, au garde de ce poste,
14:39on choisit la meilleure solution
14:41pour les intérêts des gens
14:42que vous devez représenter.
14:43C'est pour ça qu'à l'époque,
14:44j'avais souhaité annoncer
14:45que je votais Macron
14:46sans jamais demander
14:47à quelqu'un d'en faire autant.
14:48C'est quand même important.
14:50Et je pense que c'était le meilleur choix
14:51et j'en suis sûr aujourd'hui.
14:52Évidemment, là tout de suite,
14:54quand je vois certains changements
14:56de position
14:56qu'on peut avoir du côté
14:57d'Emmanuel Macron
14:58vis-à-vis de la nature,
15:00vis-à-vis de plein de choses,
15:00vis-à-vis de la chasse
15:01et surtout certains de ses ministres
15:04dont ses représentants
15:05à la transition écologique,
15:07je ne suis pas sûr du tout
15:09que je ferais la même chose
15:09pour les intérêts
15:11de la chasse française demain.
15:12La ruralité, justement,
15:13Willy Schrein,
15:14elle reste dans son écrin aujourd'hui
15:16où est-ce qu'elle est menacée ?
15:17Très menacée.
15:18Par quoi ? Par qui ?
15:19Beaucoup l'Europe, par exemple.
15:21Vous prenez le Green Deal
15:22qui est en train de se faire
15:23détricoter par une majorité de droite
15:24au Parlement européen.
15:26Heureusement.
15:26Et puis du centre aussi, d'ailleurs.
15:28Le Green Deal, c'est quoi ?
15:29En fin de compte,
15:30on a inventé une méthode extraordinaire.
15:32C'est que vous allez rester,
15:33M. Aquélie,
15:33propriétaire de votre bien,
15:35mais on va vous expliquer
15:36ce que vous avez le droit
15:37diffère et surtout
15:39ce que vous n'avez plus le droit
15:40diffère.
15:41C'est-à-dire, en fin de compte,
15:42on est en train de se polier
15:43au long de la nature
15:44le droit de propriété.
15:45D'ailleurs, au nom de l'écologie.
15:47C'est-à-dire,
15:47vous êtes propriétaire de terre ?
15:48Vous êtes propriétaire d'un champ,
15:50vous êtes propriétaire
15:51d'une forêt, d'un bois.
15:52Vous n'êtes plus chez vous.
15:53On va vous dire,
15:54vous allez planter ça,
15:55vous allez cultiver comme ça,
15:56vous irez tel jour
15:57et pas tel jour.
15:58Vous allez partager votre espace
16:00avec d'autres personnes,
16:01même si c'est le vôtre.
16:01Enfin, on est en plein délire.
16:03La France,
16:03ce n'est pas un col-cose
16:04à ciel ouvert.
16:05Le droit de propriété,
16:06c'est quand même fondamental
16:07dans le système.
16:09Mais sur le climat,
16:09quand même,
16:10Willy Schrein,
16:10vous avez quand même une vision.
16:12Il y a des réalités.
16:13Aujourd'hui,
16:14il y a un changement climatique
16:15qui est manifeste.
16:16Il y a une réalité
16:16de changement climatique
16:17qui impacte votre activité
16:18et la chasse.
16:19Et qui impacte,
16:19évidemment, la chasse.
16:20Vous en tenez compte de ça ?
16:21De quelle façon ?
16:22Pourquoi je demande
16:23l'arrêt du paiement
16:23des dégâts de grands gibiers
16:24par les chasseurs, par exemple ?
16:26Il n'y a même plus d'hiver.
16:27Là où une laie,
16:28c'est-à-dire la femelle du sanglier
16:29faisait 3 ou 4 petits
16:30et qu'elle avait bien du mal
16:31à en amener un
16:32jusqu'à l'été d'après.
16:33Elle en fait 14
16:34et ils sont tous en pleine forme
16:35au mois de septembre.
16:36Donc là,
16:36on a un vrai problème.
16:38On voit bien,
16:38il n'y a plus d'hiver.
16:39Donc nous,
16:39on nous demande
16:40de payer des dégâts aujourd'hui
16:41sur tous les territoires français.
16:43Même où on ne chasse pas,
16:44ça nous coûte 100 millions
16:46d'euros par an.
16:47Vous pourriez presque
16:47être un lanceur d'alerte
16:49au sujet du climat,
16:50Willy Schrein ?
16:50Mais s'il y a bien
16:52des gens sur le terrain
16:53qui constatent des choses,
16:54c'est bien nous.
16:55Alors,
16:55après,
16:56on peut discuter
16:57sur l'origine
16:58de ce changement.
17:01Alors là,
17:01ça dépend ce qu'on utilise
17:02comme nom.
17:03Des gens disent changement,
17:04d'autres disent dérèglement.
17:06Je pense qu'on n'a pas
17:07de vision,
17:07là tout de suite,
17:08pour bien savoir
17:09si on est sur un changement
17:10ou un dérèglement.
17:12Il y a sûrement
17:13quelques catalyseurs
17:14qui aggravent la situation
17:15et ça,
17:15on n'en dit ce qu'on ne convient pas.
17:16C'est certain.
17:17D'où l'intérêt
17:18de discuter aujourd'hui
17:19sur les océans,
17:20sur plein de choses.
17:20C'est primordial,
17:21cette discussion.
17:22Les océans,
17:23c'est quelque chose
17:24d'important pour tout le monde
17:25et pour demain.
17:26Mais là aussi,
17:27le problème qu'on a souvent,
17:29c'est que des décisions
17:30sont prises à l'emporte-pièce.
17:31Bon,
17:31ça ne va pas dans tel ou tel domaine.
17:32On arrête ça,
17:33on arrête ci.
17:33Non.
17:34Non.
17:35Non.
17:35On regarde,
17:36on se pose,
17:36on essaie de comprendre
17:36et au moins,
17:37on parle avec les gens de terrain.
17:39Oui,
17:39vous voyez le débat.
17:40Nous avons débuté cet entretien là-dessus.
17:42Le climat,
17:43aujourd'hui en France,
17:44ces affaires de violence,
17:46ces phénomènes,
17:46ces faits de société
17:47qui marquent les esprits
17:51politiques,
17:52vous aujourd'hui,
17:53à la tête de la Fédération Nationale
17:54des Chasseurs,
17:54vous avez l'impression
17:55d'être un acteur positif
17:56de la vie sociétale
17:58dans ce pays
17:59ou vous vous sentez
18:00un petit peu aujourd'hui
18:00un petit peu assiégé quand même ?
18:03Quel est le sentiment
18:03que vous éprouvez aujourd'hui ?
18:04Alors,
18:05à la fois le sentiment de dire
18:06les valeurs qu'on porte
18:07sont des vraies valeurs
18:08du monde rural,
18:09sont des vraies valeurs
18:10de la vie
18:10et de la vie en société,
18:12du respect des autres,
18:14du partage des opinions.
18:15C'est ça.
18:16On remet des gens
18:17dans des salles
18:17et discute avec eux.
18:18Et à la fois,
18:19vous avez raison,
18:19M. Akili,
18:20je suis planqué
18:21dans mon grand donjon
18:22au milieu d'une citadelle assiégée.
18:24Voilà.
18:25Assiégée par des idéologues,
18:26assiégée par du dogme
18:28en permanence.
18:29Et ça,
18:30c'est insupportable.
18:30C'est pour ça
18:31qu'on a fait ce manifeste.
18:32À un moment,
18:32on dit,
18:33mais foutez-nous la paix,
18:34mais laissez-nous vivre.
18:36Laissez les gens tranquilles
18:37un petit peu.
18:38On ne peut pas nous dire
18:38qu'il y a des problèmes
18:39éconnus,
18:39qu'il y a des problèmes sociaux
18:40et tout de suite
18:40car en plus,
18:41t'iras plus à la pêche,
18:42t'iras plus à la chasse,
18:43t'iras plus à la corrida,
18:44t'iras plus nulle part.
18:45Parce que ce n'est pas bien
18:45de faire ci ou ça
18:46avec les animaux,
18:47ce n'est pas bien
18:47de faire ci ou ça
18:48avec la nature.
18:49Il y a un moment,
18:49il faut juste laisser les gens
18:50un petit peu respirer.
18:51Vous pariez sur un retour
18:52de l'opinion
18:53sur ces questions-là aujourd'hui ?
18:54Un apaisement,
18:55un retour,
18:56je ne sais pas comment appeler ça.
18:57Ceux qui l'ont le voit déjà,
18:58le balancier,
18:59quand il va tellement haut
19:00d'un côté,
19:01il redescendra violemment
19:02de l'autre côté.
19:03Et il a commencé à descendre.
19:04Il a commencé à descendre.
19:06Vous ne voyez pas
19:07jusqu'à quel niveau
19:08on est allé dans l'écologie punitive ?
19:10L'acte de contrition permanent
19:11qu'on nous sert tous les jours
19:12à la radio,
19:14à la télévision.
19:15Vous achetez une voiture,
19:16vous avez une pub
19:16pour une voiture
19:17à la télévision maintenant,
19:18les dix dernières secondes
19:19on vous explique
19:20qu'il faut faire du vélo
19:20et qu'il ne faut pas l'acheter.
19:21C'est quand même
19:22un délire total.
19:23Et bien ça,
19:24c'est dans tout.
19:24Il n'y a plus que des sujets
19:25là-dessus.
19:26C'est de votre faute.
19:26Vous êtes devant la télé,
19:28vous avez l'impression
19:29que tout ce qui se passe
19:30dans la nature,
19:31tout ce qui ne va pas
19:32sur la planète,
19:37évidemment qu'on est
19:39en colère là-dessus.
19:40Évidemment que c'est
19:41insupportable.
19:42Moi je ne suis pas responsable
19:43des problématiques
19:44qu'il peut y avoir
19:44dans le monde
19:45ou sur la planète.
19:46Il faut arrêter
19:46de me faire porter le chapeau
19:47et il faut arrêter
19:48de torturer psychologiquement
19:49les gens avec ça.
19:50Parce qu'aujourd'hui
19:51c'est monté tellement haut
19:52dans le délire,
19:53et bien vous allez voir
19:53ça va redescendre
19:54et je ne voudrais pas
19:54que ça aille aussi loin
19:56que c'est aller dans ce sens-là
19:57de l'autre côté.
19:58Parce qu'il faut quand même
19:59penser à la nature,
20:00au vivant et à la biodiversité.
20:01Et au point d'équilibre
20:02qu'il faut trouver
20:03dans tout ça,
20:04Mouly Schren.
20:05Merci d'avoir été l'invité
20:06ce matin de La Vérité en Face.
20:08Je rappelle à vous présider
20:09la Fédération Nationale
20:10des Chasseurs.
20:11Je rappelle aussi
20:12le Game Fair demain
20:14en Sologne
20:14à la Motte-Beuvron
20:16et nous y serons
20:17avec Sud Radio
20:18pour Les Grandes Voix.
20:19Le résultat de notre jeu
20:21à l'occasion
20:22de la Fête des Pères,
20:24ce bracelet de la collection
20:25Lettres de la marque
20:26Le Vent à la Française.com.
20:28Notre gagnante,
20:29c'est Maria de Marmande.
20:31Félicitations à vous,
20:34Marianne.
20:35C'est un très beau cadeau,
20:36vous verrez.
20:37Ce sera un très beau dimanche
20:38de Fête des Pères.
20:39Dans un instant,
20:40Les Médias
20:41avec Valérie Expert
20:42et Gilles Gansman
20:44sur Sud Radio.