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Transcription
00:00Pourquoi votre groupe a-t-il quitté l'hémicycle après la réponse de François Bayrou qui s'était indigné du fait qu'on compare les passagers du navire humanitaire
00:09qui a été arraisonné par les autorités israéliennes à des otages ? Une indignation notamment en référence aux véritables otages qui sont détenus par les terroristes du Hamas.
00:17Tout d'abord, nous parlons de ressortissants français. J'invite d'ailleurs M. le Premier ministre à se renseigner. Ils ne sont pas trois ou quatre, ils sont un peu plus.
00:27Et un Premier ministre se doit d'avoir le souci de tous ces ressortissants quels qu'ils soient.
00:33Et d'ailleurs, nous l'avons vu encore récemment parfois. Nous avons des ressortissants, y compris qui peuvent être pris dans des trafics de drogue dans des pays.
00:39Et nous nous soucions du respect des droits de l'homme, de la qualité de leur détention. Nous les faisons ramener.
00:45Je crois qu'il ne nous doit pas y avoir de différence. Deuxièmement, sur la question du mot otage.
00:49Mais quand le Premier ministre s'offense-t-il alors qu'une grande partie de la majorité sénatoriale, une grande partie de son gouvernement,
00:57une grande partie de la presse dans notre pays parle de prise d'otages quand il y a une grève dans notre pays.
01:03Donc il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures. Oui, la situation au Proche-Orient est aujourd'hui catastrophique.
01:09Elle est catastrophique en tout premier lieu pour le peuple palestinien et principalement ceux de la bande de Gaza.
01:15Elle est catastrophique pour les Israéliens qui aujourd'hui ne sont pas en sécurité.
01:20Mais c'est un débat politique que nous devons avoir. Et la France doit être à la hauteur.
01:25Aujourd'hui, nous avons des ressortissants français qui sont arrêtés dans des conditions que nous ne connaissons pas et nous ne savons pas pour combien de temps.
01:36Et ce sont des otages ?
01:37Oui, ça en sont. Exactement. Et ce mot peut être utilisé de diverses manières. Il peut peut-être en heurter certains.
01:44Mais vraiment, j'invite chacun à bien se souvenir de ce qui vient de se passer cet après-midi.
01:50Et j'invite chacun à bien choisir ses mots dans les semaines, dans les mois et dans les années qui viennent.
01:55Parce que tant que je serai ici sénatrice, je saurai leur rappeler ce qui vient de se passer.
02:00Donc faisons très attention. La situation des otages aujourd'hui aux mains du Hamas, qui est une organisation terroriste et dont d'ailleurs les premières victimes sont le peuple Gazaoui,
02:10est inacceptable et nous l'avons dénoncé et nous avons toujours demandé la libération des otages.
02:15Donc il n'y a pas de demi-mesure et donc il n'y a pas à nous prendre au détourné comme ça à travers une question d'actualité.
02:22Il y a une question sur la reconnaissance de l'État palestinien par la France qui a été promise il y a plusieurs semaines par Emmanuel Macron.
02:28La semaine prochaine, lors du sommet de New York à l'ONU.
02:31Mais cet après-midi, quand on écoute les mots du ministre des Affaires étrangères, on a l'impression qu'il met des conditions à cette reconnaissance.
02:37Notamment le fait que les pays arabes garantissent la sécurité d'Israël.
02:41Est-ce qu'on n'est pas face à un rétro-pédalage ?
02:43Tout d'abord, je crois que le ministre des Affaires étrangères doit lui aussi revoir sa copie.
02:47La plupart des États arabes ont créé des relations avec l'État d'Israël depuis maintenant de nombreuses années.
02:53Donc en fait, on est en train, là encore, de faire monter un débat qui n'existe pas.
02:57Vous avez des pays arabes qui ne reconnaissent pas l'État d'Israël.
02:59Ce qui, en réalité, est un débat.
03:02Qui est, est-ce que la France aura, oui ou non, le courage, dans une semaine, comme plus de 149 pays au monde, de reconnaître l'État de Palestine ?
03:12Et je le dis, la reconnaissance de l'État palestinien...
03:14Sans condition, même s'il y a toujours des otages détenus par le Hamas ?
03:17Mais la question n'est pas avec ou sans condition. Est-ce que l'on veut sortir de la crise ?
03:21Donc la question n'est pas l'un après l'autre.
03:24Pour le coup, c'est en même temps qu'il nous faut.
03:26Oui, nous avons besoin de la reconnaissance de l'État palestinien.
03:29Oui, nous avons besoin de la libération des otages.
03:31Et oui, nous avons besoin que nous ayons un pays israël qui ne soit pas en toute puissance,
03:36mais qui soit, comme l'ensemble des pays frontaliers, un acteur du Proche-Orient.

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