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  • il y a 3 jours
Meurtre raciste dans le Var, violences après le sacre du PSG en Ligue des champions, tags antisémites... Regardez l'interview du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

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Transcription
00:00Bonjour et bienvenue sur RTL, Bruno Retailleau.
00:02Bonjour Thomas Soto.
00:02On ne mettra jamais des cordons de CRS devant chaque vitrine et des gendarmes mobiles dans chaque rue de France,
00:07avez-vous dit et répété après les incidents dramatiques et nombreux qui ont suivi la victoire du PSG samedi.
00:12Et pourtant, quelques heures avant, vous disiez aussi que vous ne supporteriez aucune exaction.
00:17C'est quoi ? C'est un sentiment d'échec ? C'est un aveu d'impuissance ?
00:20Comment vous jugez ce qui s'est passé aujourd'hui ?
00:23Pas du tout. Pour ce qui concerne la réponse sécuritaire, policière,
00:26nous n'avions jamais autant mobilisé de force.
00:29Je vous rappelle qu'il y avait 5400 policiers, gendarmes, là où pour une manifestation similaire,
00:36il y a 4 ans, il y avait le PSG, c'était la Ligue des champions, il y en avait 3000, vous vous rendez compte ?
00:41On était en Covid.
00:42On était en Covid, mais quand même, 3000, 5400.
00:46Et surtout, il n'y a jamais eu autant d'interpellations, ni de gardées à vue.
00:50C'était les consignes très claires.
00:52Vous m'avez interrogé, j'essaie de vous répondre.
00:53Les consignes que j'avais données, c'était d'aller tout de suite au contact
00:56pour interpeller, déférer à la justice au maximum.
01:02563 interpellations sur Paris, son agglomération, 491.
01:07Jamais on n'a vu autant d'interpellations.
01:10Ça veut dire, et je leur remage, dans des conditions d'une extrême violence,
01:13les gendarmes mobiles, les policiers sont allés au contact
01:16pour que les types, les voyous, les barbares, comme je les ai appelés, puissent être interpellés.
01:22Il paraît que Laurent Nouniès, le préfet de police de Paris, réclamait davantage d'effectifs.
01:25C'est vrai ou pas ?
01:26Non, mais à chaque fois qu'on a des demandes, tous les préfets demandent beaucoup plus.
01:30Donc c'est vrai.
01:31C'est vrai, mais il l'a dit lui-même, d'ailleurs.
01:34Il avait les forces, puisqu'il y a eu, là encore, plus de 32 unités de forces mobiles
01:39qui ont été mobilisées, et qu'il a complétées, simplement,
01:42par les forces de la préfecture de police de Paris.
01:45Donc, le problème n'a pas été un problème de nombre de forces.
01:49Ce n'est pas moi qui le dis, d'ailleurs.
01:51C'est un grand syndicat de commissaires de police, Frédéric Close.
01:54Il dit que vous auriez ajouté 2000 gendarmes ou policiers, ça n'aurait rien changé.
01:58Vous ne pouviez rien faire de plus.
01:59Vous n'estimez avoir aucune responsabilité dans ce qui s'est passé.
02:03Non, mais vous me rappelez la France Insoumise, Thomas Soto.
02:07Samedi soir, M. Léaumant, d'ailleurs, a fait un tweet
02:10pour me désigner comme fauteur de trouble.
02:13C'est-à-dire que l'organisateur, le fauteur de trouble, les fauteurs de trouble,
02:17ce ne sont pas les pilleurs, ce ne sont pas les casseurs,
02:20c'est le ministre de l'Intérieur.
02:22On est dans une société qui est en train d'inverser les valeurs.
02:26La responsabilité, ce n'est pas celle du ministre de l'Intérieur,
02:28la responsabilité, c'est celle des barbares, des voyous.
02:31Le maintien de l'ordre, pardon, c'est la responsabilité du ministre de l'Intérieur.
02:34Je n'ai ni dit ni évoqué le fait que vous soyez fauteur de trouble.
02:39Je dis juste, est-ce que le maintien de l'ordre a été correct et cohérent,
02:42sachant qu'il y a eu deux morts, de très nombreuses dégradations
02:45et des incidents inédits, vous le dites vous-même ?
02:49Il y a eu une extrême violence.
02:50On vit dans une société qui représente une violence
02:53qui est devenue maintenant endémique.
02:56Ce que je veux dire simplement,
02:57c'est que moi je ne me contente pas du tout de la réponse sécuritaire.
03:00Et je n'ai jamais dit que j'étais heureux du bilan de samedi ou de dimanche.
03:05Ce n'est pas ce que je dis.
03:06Ce que je dis, c'est que ce n'est pas là que ça se passe désormais.
03:09Il y a d'autres réponses à apporter.
03:10Les réponses à apporter, elles sont judiciaires.
03:13Elles sont technologiques.
03:14Je pense qu'il faudrait, dans le cadre d'enquêtes judiciaires,
03:17nous permettre, pour mieux déceler les visages,
03:20pour mieux pointer les coupables,
03:22nous permettre d'utiliser par exemple la reconnaissance faciale.
03:25Très encadrée.
03:26Il faut aller plus vite sur les réponses technologiques.
03:29Il faut s'approprier les réponses technologiques, bien sûr.
03:32Parce qu'elles existent.
03:32Elles se passeront encadrées.
03:34Je parle de la reconnaissance faciale.
03:36Évidemment, là aussi, c'est insupportable pour des policiers et des gendarmes
03:40qui risquent leur vie.
03:41Au moment où on se parle, je voudrais vous rappeler qu'à Coutances,
03:43vous avez un policier, on lui a tiré un pétard dans la tête.
03:48Vous vous rendez compte qu'il est dans le coma.
03:49Je lisais une information selon laquelle un jeune de ces barbares,
03:55de ces voyous de 19 ans, a été retrouvé avec un sac plein d'artifices.
04:00D'accord ?
04:01Il a frappé un policier, il sort du tribunal, il n'a pas un jour de prison.
04:06Alors, il y a un brassé électronique, mais pas un jour de prison.
04:07D'abord, j'ai une question.
04:09Les barbares, vous l'utilisez beaucoup.
04:10C'est qui, les barbares ?
04:11Est-ce que quand vous dites barbares, vous pensez jeune de banlieue ?
04:14C'est qui, les barbares ?
04:14La barbarie, pour moi, c'est quand il y a des civilisations.
04:18La barbarie, pour moi, c'est quand tout devient prétexte à une extrême violence.
04:23Quand tout devient prétexte à la destruction.
04:25Donc, les barbares, ça peut être n'importe qui.
04:28Mais on voit bien que là, on a affaire à des gens qui ne sont plus civilisés,
04:32qui ont la haine anti-flics, qui vont piller des magasins,
04:35qui prennent un plaisir, en réalité, pour la haine anti-flics.
04:39Mais aussi, un plaisir à piller, à voler, à détruire.
04:42Vous parlez de la réponse judiciaire.
04:44Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, veut supprimer les peines avec sursis
04:47pour toute agression envers un représentant de l'État.
04:49François Bayrou, hier à l'Assemblée, a ressuscité l'idée des peines planchées.
04:52C'est la solution ou pas ?
04:54Non, mais c'est une des solutions.
04:55Simplement, moi, ce que je dis, c'est que je connais parfaitement
04:58le temps qu'il faut pour faire passer des lois.
05:00La révolution pénale, j'ai utilisé ce mot depuis des années.
05:03Donc, oui, mille fois, oui.
05:05Mais ça veut dire quoi, pardon ?
05:06On a l'impression que, et le garde des Sceaux, et le ministre de l'Intérieur
05:09remettent en cause le travail des juges.
05:11Parce qu'aujourd'hui, ils ont des textes qui permettent de condamner,
05:14de rendre des sanctions plus fortes.
05:15Vous n'êtes pas satisfait de la réponse des juges ?
05:18Non, globalement, non.
05:20Deux choses.
05:21Je pense qu'il faudra une révolution pénale.
05:23Il faudra, d'ailleurs, ça devrait figurer en haut de la pile,
05:27supprimer le texte de Mme Belloubet, notamment,
05:30qui interdit des peines de prison de moins d'un mois,
05:33et avec des aménagements de peines,
05:35quand on est condamné à moins d'un an.
05:37L'école Belloubet, qui était la première garde des Sceaux de...
05:39En 2019.
05:41Parce qu'on ne pourra pas sanctionner avec des...
05:43Ça interdit les courtes peines de prison.
05:45Or, moi, je pense que ça fait partie des solutions.
05:47Maintenant, ce que je dis, c'est qu'on est dans un pays
05:50où on a des centaines, des milliers, des dizaines de milliers de lois.
05:54Et dans nos lois actuelles, on a de quoi condamner.
05:58Et moi, je ne comprends pas...
05:59Quand le juge ne condamne pas, c'est que les charges établies par la police ne sont pas suffisantes.
06:03Pardon ?
06:03Quand un juge ne condamne pas à de la prison ferme ou à des peines plus lourdes,
06:07c'est que les charges établies par la police ne sont peut-être pas suffisamment lourdes.
06:10Et c'est peut-être la justice.
06:11Non, mais il peut y avoir des circonstances où les faits n'ont pas suffisamment été établis.
06:16Ça, je veux bien le croire.
06:17Mais franchement, quand vous avez un type qui est chargé de pétards, etc.,
06:23dont on sait qu'ils sont des armes par destination,
06:27j'ai rappelé ce qui s'était passé à Coutance,
06:30qu'il frappe un policier, qu'il ne fera pas un jour de prison,
06:33moi, ça me révolte.
06:34Parce qu'on ne peut pas me demander, quotidiennement, quasiment aujourd'hui,
06:37d'envoyer des pères de famille, des mères de famille, en première ligne,
06:41qui risquent parfois leur vie sans qu'il y ait de sanctions,
06:44qu'il soit des sanctions suffisantes.
06:46Or, dans le code pénal, encore une fois,
06:48là aussi, on ne se sert pas de ce qui est une infraction, un délit.
06:52Quand vous avez une participation dans un groupe qui est soit armé ou qui veut détruire,
06:58il y a des responsabilités collectives qu'on pourrait faire jouer.
07:00La responsabilité des familles défaillantes.
07:02Les juges n'appliquent pas suffisamment ou pas suffisamment sévèrement la loi Bruno Retailleau.
07:06Par exemple, on a pour sanctionner les familles,
07:09je pense qu'il va falloir beaucoup plus taper au portefeuille.
07:12Quand on commet des dégâts, il faut les forcer à réparer.
07:16Et y compris pour des mineurs.
07:18Or, il y a l'article du code pénal 227-17,
07:22qui permet de frapper des familles qui sont défaillantes.
07:26Voilà.
07:26Y compris pour les aides sociales.
07:28Pourquoi est-ce que la société française va continuer à payer des aides sociales ?
07:32C'est le contribuable français pour des gens qui vont casser.
07:36Donc, ça va bien.
07:37Bruno Retailleau, dimanche soir, quand il a reçu les joueurs et les dirigeants du PSG à l'Elysée,
07:40Emmanuel Macron a eu des mots très chaleureux pour le Qatar.
07:43Il a remercié l'émir en particulier.
07:45Est-ce que vous êtes aussi élogieux que le chef de l'État sur le Qatar ?
07:48Alors qu'il y a une semaine, le Qatar était mis en cause directement dans un rapport qui vous tient à cœur
07:52et qui vous préoccupe, qui a fait l'objet d'un conseil de défense à l'Elysée,
07:55celui de l'antrisme des frères musulmans en France.
07:57On ne sait plus très bien sur quelles jambes on marche là.
08:00Ça vous trouble ou pas ?
08:02Moi, ce qui me trouble, c'est l'antrisme islamiste.
08:05Est-ce que le Qatar a une responsabilité dans cet antrisme ?
08:07Le Qatar a eu des responsabilités.
08:09Je sais que le Qatar commence à changer de pied.
08:12Et je l'encourage, bien sûr, à changer de pied.
08:15Ce que je veux dire simplement sur les frères, notamment les frères musulmans,
08:18ce sont les pays musulmans eux-mêmes qui sont les plus durs vis-à-vis de l'antrisme musulman.
08:25N'oubliez pas que ceux qui ont interdit les frères musulmans,
08:28ce ne sont pas les démocraties occidentales.
08:29Ce n'est pas Bruno Rotaillot qui a demandé.
08:31C'est le dernier, c'est la Jordanie.
08:34Ce sont des pays musulmans eux-mêmes qui savent
08:36que ces gens-là ont fait d'énormes dégâts pour leur propre peuple.
08:41En tout cas, il n'est pas choquant aujourd'hui de remercier le Qatar pour son apport au Paris Saint-Germain.
08:45Écoutez, c'est le président de la République.
08:47Il est président de la République.
08:48Moi, je suis ministre de l'Intérieur, j'ai mes idées et j'ai mes convictions
08:51et je n'en changerai pas.
08:53Autre sujet, Bruno Rotaillot.
08:54Ce crime raciste, sans doute anti-musulman, commis dans le Var à Puget-sur-Argence
08:57et dont s'est saisi le parquet national antiterroriste.
09:00La victime, un monsieur qui s'appelait Hichem Mirawi,
09:02avait 46 ans, il était coiffeur, n'avait jamais fait parler de lui.
09:05A votre connaissance, l'auteur de cet assassinat a-t-il agi seul ?
09:09Est-ce que c'est un acte isolé ?
09:10A ma connaissance.
09:11Alors, aujourd'hui, c'est le PNAT.
09:13C'est le parquet national antiterroriste qui conduit l'enquête.
09:15Donc, c'est l'autorité judiciaire qui a ces informations, à ma connaissance.
09:20Au moment où je vous parle, c'est la DGSI et la SDAT,
09:23la sous-direction antiterroriste qui sont chargées de l'enquête.
09:25À mon sens et à ma connaissance, il n'y a pas, justement, aujourd'hui.
09:30Au moment où je vous parle, ça peut d'heure en heure changer,
09:32mais il aurait agi seul.
09:34Mais on en est où de cette menace terroriste d'ultra-droite
09:36dont on entend un peu moins parler, mais quand même, qui est présente ?
09:39Très franchement.
09:40Là, on voit bien que si le PNAT s'est saisi,
09:42d'abord, un, rappelons les faits,
09:44c'est un crime raciste.
09:46Très clément raciste, sans doute anti-musulman.
09:48Il faudra le documenter.
09:49Ça, c'est l'autorité judiciaire, le PNAT, qui devra le faire.
09:53Mais ça ressemble vraiment à un crime
09:55où serait impliquée une idéologie
09:57de ce que le PNAT appelle
09:59l'ultra-droite radicale.
10:02Voilà.
10:03Cet individu raciste
10:05voulait s'en prendre à des étrangers.
10:07C'est ce qui a justifié, d'ailleurs, la saisine
10:09du PNAT.
10:10Ce que je veux dire, c'est que le racisme, c'est un poison.
10:13C'est un poison qui peut tuer.
10:15Et un acte raciste
10:16est un acte anti-Français.
10:18Parce que nous sommes une république
10:19qui ne fait pas de différence
10:21par rapport à la religion
10:22ou par rapport aux origines
10:24ou à la couleur de la peau.
10:24Et dans le climat général du pays,
10:26certains, Olivier Faure,
10:27Premier secrétaire du Parti Socialiste,
10:29vous accusent de banaliser
10:30ce qu'il appelait un racisme d'atmosphère.
10:32Qu'est-ce que vous lui répondez ?
10:33Mais pourquoi le dit-il ?
10:34Vous vous rendez compte de l'accusation ?
10:36C'est lamentable.
10:37C'est même minable.
10:38C'est insupportable.
10:39Si j'ai bien compris, Olivier Faure,
10:42c'est parce que je suis en première ligne
10:44contre l'islamisme
10:45que je donnerais du grain à moudre
10:48au racisme.
10:50Mais je dis faisons très attention.
10:52L'islamisme, ça n'est pas l'islam.
10:54Au contraire, l'islamisme
10:55défigure la foi
10:57de nos compatriotes musulmans
10:59qui, eux, pratiquent une foi compatible
11:01avec les principes de la République.
11:04Donc c'est terrible.
11:04Et je le disais encore une fois,
11:06ce sont les pays musulmans eux-mêmes
11:07qui ont été les plus durs
11:09avec l'islamisme.
11:10L'islamisme, ça n'est pas une religion.
11:12C'est une doctrine politique.
11:14L'islamisme, ça n'est pas une foi.
11:16C'est une idéologie.
11:17Et je rappelle à M. Faure
11:19qu'il y a quelques mois,
11:20simplement pour gagner quelques places
11:22à l'Assemblée nationale,
11:23il faisait alliance avec les insoumis.
11:25Les insoumis qui, chaque jour,
11:27chaque semaine,
11:28pour draguer le vote musulman,
11:29tisonnent les braises de l'antisémitisme.
11:32J'ai une dernière question.
11:33Mohamed Amra,
11:34l'homme à l'origine du carnage
11:35du péage d'Incarville,
11:36il y a un an,
11:36quand deux agents pénitentiaires
11:37avaient été abattus comme des chiens
11:39au péage d'Incarville
11:40lors d'un transferment,
11:41va de nouveau être extrait
11:42de sa prison de Condé-sur-Sarthe
11:43pour être entendu
11:44par un juge d'instruction
11:45à Paris la semaine prochaine.
11:47Les syndicats pénitentiaires sont furieux.
11:48Ils parlent, je les cite,
11:49d'incompréhension,
11:50d'affront
11:51et même de foutage de gueule.
11:53C'est vous qui allez devoir
11:54sécuriser ce convoi.
11:55Est-ce que vous souhaitez
11:56que ce soit le juge
11:57qui se rende à la prison
11:58ou que ça se fasse en visio
11:59comme tout cela est possible ?
12:01Mais ils ont raison
12:02parce qu'on voit bien
12:03que chaque extraction
12:04non seulement consomme
12:05des moyens,
12:06notamment de gendarmerie,
12:07les moyens du ministère de l'Intérieur,
12:09ça coûte cher aux contribuables,
12:11mais surtout,
12:11à chaque fois,
12:12ce sont des risques
12:13et nous nous sommes battus
12:14sur la loi narcotrafic
12:15pour qu'il y ait précisément
12:17une disposition législative
12:19qui rendra de droit
12:20précisément la non-extraction.
12:22C'est déjà possible aujourd'hui,
12:23donc est-ce qu'il faut
12:23que le juge s'y rende aujourd'hui ?
12:25Bien sûr qu'il faudrait
12:26que le juge s'y rende.
12:26Vous le demandez officiellement ?
12:27Je le demande,
12:28je suis ministre de l'Intérieur,
12:30Thomas Soto,
12:30vous savez bien
12:31que je ne suis pas garde des Sceaux,
12:32mais simplement,
12:33ce que j'ai dit...
12:33On a bien des gardes des Sceaux
12:33qui parfois se prennent un peu
12:34pour des ministres de l'Intérieur.
12:35Non, mais écoutez,
12:36on essaie de rester à notre place.
12:38Simplement,
12:38dans la loi narcotrafic,
12:40il y a un dispositif
12:41qui rendra obligatoire précisément
12:43l'audition de ces gens-là
12:44par visioconférence.
12:46C'est fondamental
12:47parce que sinon,
12:48nos policiers,
12:48nos gendarmes,
12:49les agents de la pénitentiaire
12:50peuvent risquer leur vie.
12:52Faire sortir des types
12:53aussi dangereux
12:54d'une prison,
12:55ce sont des risques majeurs.
12:57Donc,
12:57il faut que nous n'y adaptions
12:58et qu'on entende
12:59soit que le juge se déplace,
13:01soit qu'il y ait
13:01une visioconférence.
13:03Merci Bruno,
13:03on va vous réinviter,
13:05vous serez encore ministre de l'Intérieur,
13:06vous n'allez pas démissionner
13:06à cause de la proportionnelle
13:07parce qu'on a encore
13:07beaucoup de questions
13:08à vous poser.
13:09C'est prévu ou pas ?
13:10La proportionnelle,
13:11nous n'en voulons pas.
13:12Et vous démissionnerez ?
13:13Non,
13:13mais chaque semaine,
13:14on voudrait me faire démissionner.
13:15C'est vous qui l'avez évoqué ?
13:16Chaque semaine.
13:16C'est vous qui l'avez évoqué ?
13:16Non,
13:18j'ai dit que toutes les options
13:19étaient sur la table.
13:21Simplement,
13:21j'ai dit au Premier ministre
13:22que si on voulait,
13:24en réalité,
13:25incruster dans l'Assemblée nationale
13:26cette instabilité
13:27qui rend le pays
13:28très difficilement gouvernable,
13:30alors il fallait faire
13:31la proportionnelle.
13:32Mais la proportionnelle,
13:33ça reviendrait
13:34à déstabiliser le pays
13:35et nous n'en voulons pas
13:36parce qu'au contraire,
13:38ça n'est pas l'impuissance publique
13:39qu'il faut rechercher,
13:40mais au contraire,
13:40la gouvernabilité,
13:41la stabilité
13:42et le scrutin majoritaire
13:43peut de préférence
13:45l'apporter,
13:46cette stabilité au pays.

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