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  • 02/06/2025
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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-06-02##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:00:04Nous sommes en guerre
00:00:06Alors voilà, c'est magnifique
00:00:16Eh bien c'est le pouvoir de rêver
00:00:21Cette fois c'est fait, le Paris Saint-Germain va remporter la victime des champions
00:00:26Débordement, interpellation, deux décès
00:00:29Rien ne peut justifier ce qui s'est passé les dernières heures dans la capitale et dans le pays
00:00:34Rien
00:00:35On est minables, c'est ça la vérité
00:00:36Nous poursuivrons, je vous chercherai
00:00:38Nous punirons, je vous trouverai
00:00:39Toute la fumée que vous voyez là c'est des lacrymots
00:00:41C'est irrespirable, c'est très dangereux
00:00:43Ne mets pas tes doigts sur la porte
00:00:45Tu risques de te faire pincer très fort
00:00:47Nous sommes en guerre
00:00:48Eh oui, ne mettez jamais, jamais vos doigts sur la porte
00:00:52Et il n'y a pas eu que tes doigts qui ont été blessés
00:00:56Samedi soir et d'ailleurs dimanche aussi
00:01:00Eh bien qu'est-ce qui s'est passé ?
00:01:02Il s'est passé d'abord
00:01:03We are the champions my friend, we are the champions
00:01:06Frère
00:01:07Eh bien très bien, le PSG a gagné 5-0
00:01:11Vous imaginez, coupe des champions
00:01:12Ça ne s'était jamais vu depuis 1993
00:01:16OM, l'Olympique de Marseille
00:01:19Et on va en parler longuement
00:01:21On va en parler avec Gilles Plattret
00:01:23Le maire de Chalon-sur-Senal
00:01:24On va en parler à Rudy Manat
00:01:26Porte-parole de l'amicale de la police nationale
00:01:28On va vous faire entendre des témoignages
00:01:30Et au fond c'est formidable
00:01:32C'est vraiment Dr Jekyll et Mr Hyde
00:01:34Voilà la face lumière
00:01:37Voilà on a gagné
00:01:40Et la face de l'ombre, on a perdu
00:01:42Oui mais quoi ?
00:01:44Et bien on va prendre le temps d'en parler
00:01:46Et puis il y aura évidemment les perles, les huées, les bravos, le voile et autres.
00:01:53Et en seconde partie, nous allons accueillir David Bouillon.
00:01:57David Bouillon est un médecin belge qui s'occupe de soigner.
00:02:01Et oui, il y a beaucoup de médecins qui soignent et qui n'ont pas oublié le serment d'hypocrate
00:02:07et qui ne l'ont pas troqué contre un serment d'hypocrite.
00:02:12Voilà, David Bouillon va en parler.
00:02:13Il a écrit un livre, il a fait un film.
00:02:15Ce qu'il fait, c'est tout à fait passionnant.
00:02:19Mais auparavant, allez tous au stade, tous sur les Champs-Elysées
00:02:24et tous pour se demander comment va la France, monsieur.
00:02:27Elle tourne, monsieur.
00:02:30Ici Sud Radio.
00:02:34Les Français parlent au français.
00:02:38Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:40Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:43Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:46Samedi soir, toute la France, toute l'Italie était au rendez-vous pour la finale de la Coupe des champions
00:02:52à Munich entre le Paris Saint-Germain et Milan.
00:02:59Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:03:00Eh bien, on va en parler parce que ça mérite qu'on en parle assez longuement.
00:03:04Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:09Le fait du jour.
00:03:09Alors, vous voyez, ce n'est pas tout à fait synchrone.
00:03:29On l'a fait synchrone avec Julien.
00:03:31C'est intéressant.
00:03:34We are the champions, bien sûr.
00:03:36Écoutez, comment ne pas célébrer la victoire du Paris Saint-Germain.
00:03:40Qu'on ne pas être heureux que le club de la capitale remporte cette Coupe des champions
00:03:47qui n'avait pas été remportée par une équipe française depuis, je rappelle, 1993.
00:03:52L'OM qui avait battu Milan à Munich.
00:03:57Effectivement, c'était déjà Munich et c'était déjà Milan.
00:04:011993, j'y étais, mais ça c'est une autre histoire, on en parlera peut-être.
00:04:07Mais en même temps, alors, comment s'est célébrée la fête ?
00:04:11Alors là, il y a quand même un petit problème.
00:04:13Quand je dis un petit problème, c'est évidemment une litote.
00:04:16parce que voilà ce que nous avons entendu.
00:04:20Et notamment, et notamment, et notamment,
00:04:23cette ambiance sur les champs.
00:04:26Écoutez.
00:04:37Et il n'y avait pas qu'à Paris que ça se passait.
00:04:39À Paris, à Marseille, à Grenoble, Bordeaux et Dax.
00:04:43Chalon-sur-Saône aussi, on en parlera avec Gilles Platret.
00:04:45C'est le maire.
00:04:47Une ambulance prise pour cible sur le périphérique.
00:04:50Un pompier frappé.
00:04:50Un policier plongé dans le coma après avoir reçu un mortier dans le visage.
00:04:54Un policier blessé à l'œil par un morceau de verre.
00:04:57Trois morts.
00:04:58Trois morts.
00:04:58Un poignardé à Dax parce qu'il avait refusé de donner sa casquette.
00:05:02Mais là, c'est devenu quotidien.
00:05:03Et deux renversés par une voiture à Paris.
00:05:06Un supporteur écrasé en deux voitures à Paris.
00:05:07Une famille renversée à Grenoble.
00:05:09Des femmes agressées sexuellement.
00:05:10Des magasins détruits et pillés.
00:05:11Alors là, vous avez tous les images.
00:05:14Des footlockers, Chanel et compagnie.
00:05:17On y va.
00:05:18Voilà.
00:05:18Les salons, tout ça.
00:05:20Des drapeaux.
00:05:21Des drapeaux.
00:05:22D'ailleurs, assez peu de drapeaux français.
00:05:23Mais pas mal de drapeaux marocains.
00:05:25Algériens, palestiniens.
00:05:26Il y a partout.
00:05:27Et puis, des gens juchés sur la statue de Jeanne d'Arc.
00:05:30Rue des pyramides.
00:05:32Etc.
00:05:32Etc.
00:05:32Alors, on dit, et on dit quoi ?
00:05:35Et on dit, écoutez, on a entendu ceci de la part du préfet de police de Paris, du préfet de Paris, Laurent Nunez.
00:05:46Voici ce que disait Laurent Nunez.
00:05:48Écoutez.
00:05:48Non, ce n'est ni une réussite ni un échec.
00:05:51Ce n'est pas...
00:05:52Je ne qualifierais pas ça de réussite, puisqu'on s'était quand même fixé comme objectif qu'il n'y ait pas de dégradation de commerce.
00:06:00Il y en a eu.
00:06:00Il y en a eu quatre, je vous l'ai dit.
00:06:02On a eu aussi quelques feux de véhicules.
00:06:04Donc, je vous ai dit deux sur le secteur de la place de la porte de Saint-Cloud.
00:06:09Il y en a eu quelques autres, d'abord, des champs.
00:06:11Donc, j'attends encore le décompte définitif.
00:06:14Et puis, le lien qui est fait ou pas avec les incidents.
00:06:16Donc, voilà.
00:06:17On s'était donné, moi, ma mission, c'est celle que m'avait donnée le ministre des Etats, c'était d'éviter qu'il y ait des dégradations.
00:06:22Il y en a eu quelques-unes.
00:06:23Donc, on ne peut pas parler d'une réussite, évidemment.
00:06:25Après, on ne peut pas parler non plus d'un échec.
00:06:27Vous aviez des milliers de personnes qui sont venues pour commettre des exactions.
00:06:31Et qui, pour la plupart des cas, ont été empêchés.
00:06:33Donc, on en a marre de ces commentaires qui disent que l'Etat ne fait rien, l'Etat ne peut rien.
00:06:39Ce n'est pas vrai.
00:06:40On en a un, cher Laurent Lunez.
00:06:42On a peut-être marre de ces commentaires.
00:06:44Mais moi, je voudrais savoir si on doit, de façon définitive, après tout, peut-être,
00:06:49mais il faut nous le dire, vivre dans un pays où, 24 heures et 48 heures et 3 jours avant une manifestation,
00:06:56on doit se barricader.
00:06:58Les magasins doivent appeler des prestataires de services pour mettre des barricades partout,
00:07:02pour mettre des couvertures, des, je dirais, des barricades, des palissades, etc., pour se protéger.
00:07:11Est-ce qu'on doit vivre dans un pays où, de toute façon, toute manifestation, ou presque,
00:07:16ou presque, devra être suivie par, attention, ce n'était pas des petites choses, un peu partout, on le sait.
00:07:23Donc, vraiment, la question est posée.
00:07:25Alors, il y a eu l'intermède magnifique, magnifique, angélique sidérale des Jeux Olympiques, et on s'arrête là.
00:07:32Et après, eh bien, qu'est-ce qui reprend son cours ?
00:07:35Et pourquoi j'en parle ? Parce qu'il y a eu un youtuber, un twittos, un quelqu'un, Ben, Ben,
00:07:42il a parlé de cela, il a parlé du fait que, effectivement, le président de la République, Emmanuel Macron,
00:07:50a salué, et à juste titre, la victoire du Paris Saint-Germain, en disant,
00:07:55champion, mon frère, avant de recevoir Nasser El Khélaifi, le président du PSG.
00:08:00Mais, écoutez ce que disait Ben, écoutez bien.
00:08:04Champion, mon frère !
00:08:05Champion, mon frère !
00:08:17Attention les chaises !
00:08:19Des tentatives de pillage ou pillage de boutiques, des affrontements avec les forces de l'ordre,
00:08:23ou encore, en fin de nuit, des pompiers qui ont été pris pour cible, notamment à côté de la tour Eiffel.
00:08:27Des boutiques saccagées, des flics en galère, des pompiers agressés,
00:08:31et monsieur veut avoir le même langage que c'est sauvage.
00:08:34Alors que, moi, je dise, mon frère, je ne suis pas président de la République, j'ai envie de vous dire,
00:08:38mais qu'Emmanuel Macron, président de la République, n'a pas un mot pour les policiers !
00:08:44Et que son dernier tweet, c'est, champion, mon frère,
00:08:48t'es président de la République, t'as lâché les flics, t'as lâché les pompiers,
00:08:53et, en fait, tu te dis président de la racaille, en fait.
00:08:57Alors, tu te dis, président de la racaille, bon, évidemment, il faut...
00:09:01Tout excès n'est pas bon, et peut-être insignifiant.
00:09:07Peut-être qu'Emmanuel Macron ne savait pas, à l'heure où il disait, champion, mon frère, ce qui allait se passer.
00:09:11Bon, après, on peut discuter de la... du vocabulaire.
00:09:16Mais, mais, quand même, quelque chose qui est là, il dit, justement, ce qui s'est passé.
00:09:23Roudimana, bonjour.
00:09:25Bonjour, André Bercoff.
00:09:26Bonjour, vous êtes porte-parole de l'amicale de la police nationale.
00:09:29Alors, moi, la question, vraiment, que je me suis posée, je l'ai posée, d'ailleurs, à l'antenne,
00:09:33est-ce qu'il faudra désormais s'habituer à ce que toute manifestation, ou presque,
00:09:37soit précédée, un peu partout dans les villes de France et Navarre, en tout cas dans plusieurs villes,
00:09:41d'une véritable protection absolument de tous les niveaux.
00:09:47Et je rappelle quelque chose, vous savez, parce qu'on a suggéré,
00:09:51on s'est rappelé des gilets jaunes et de ce qui se passait au moment des gilets jaunes.
00:09:54Ça n'avait évidemment strictement rien à voir avec ce qui s'est passé hier.
00:09:57On passe, par exemple, on dit, oui, vous savez, les zones à forte émission, il faudra,
00:10:03et d'ailleurs, ce sera aussi le job de la police et des autres, de verbaliser.
00:10:08On parle des cigarettes, vous voyez, etc. Pas de cigarettes dans l'état public.
00:10:12On va poursuivre les gens qui seront au bord de la plage, etc.
00:10:17Comparaison n'est pas raison, mais, Rudy Manat, quand même, là, il se passe quelque chose.
00:10:22Ce n'est pas la gravité. Il y a eu des choses peut-être plus grandes.
00:10:26Mais moi, je me rappelle simplement que j'étais à Marseille,
00:10:29quand je suis rentré de Marseille avec Bernard Tapie dans l'avion en 93.
00:10:33C'était Marseille. Ça a été tout Marseille de hop en 24 heures.
00:10:36Il y a vraiment, il y a peut-être eu quelques petites choses, mais rien.
00:10:40Et puis, vous savez mieux que moi ce qui s'est passé en 98 aussi,
00:10:43par rapport à ce qui se passe aujourd'hui.
00:10:45Comment on en est arrivé là ?
00:10:47Et surtout, et surtout, en tant que policier, qu'est-ce qui se passe ?
00:10:52On doit s'habituer à ça dorénavant ?
00:10:55Écoutez, je vais vous répondre de manière très pragmatique.
00:10:58Oui, il va falloir s'habituer à ça.
00:11:00Je rappelle quand même que le dispositif était absolument gigantesque.
00:11:03Il y avait 5400 policiers. Vraiment, tout avait été très bien préparé.
00:11:08Sauf qu'effectivement, on a eu affaire à des hordes d'individus.
00:11:12Parce que, pardon d'employer ce mot-là, mais quand on a affaire à des individus comme ça
00:11:16qui arrivent uniquement pour piller, pour dégrader et pour agresser des personnes,
00:11:22des policiers ou des pompiers, j'appelle ça une horde sauvage.
00:11:24Et on a eu affaire à des hordes sauvages qui arrivaient par plusieurs dizaines
00:11:28et qui arrivaient de tous les côtés et de toute la banlieue.
00:11:32Et là, bien évidemment, je vous assure qu'on a vraiment, particulièrement limité la casse.
00:11:37Vraiment, on a limité la casse.
00:11:39Parce que si le dispositif avait été beaucoup plus léger, André Bercoff,
00:11:42je vous assure que Paris aurait été à feu et à sang.
00:11:46Ça, c'est une réalité absolue.
00:11:47Donc, le travail des policiers a été remarquable.
00:11:50Et permettez-moi, sur votre antenne, de penser à ce policier, Gaël,
00:11:55ce policier qui était à Coutances, en renfort, qui était de la brigade canine de Rennes,
00:12:00qui est encore dans le coma aujourd'hui, qui a été plongé dans le coma
00:12:03parce qu'il a reçu un mortier d'artifice plein de tête
00:12:06par une espèce de débile profond qui a tiré sur un policier qui a tendu plein de tête.
00:12:12Et je pense à Gaël et je pense aussi à son espouse qu'on a contacté ce matin avec la vécule de la police.
00:12:17Vraiment, je leur apporte tout mon soutien parce qu'ils le méritent.
00:12:20Donc, est-ce qu'il faut s'habituer à ça ?
00:12:21J'ai bien peur que dans ce pays qui est complètement fracturé,
00:12:24on a une France complètement divisée en deux.
00:12:27Je ne sais pas si vous avez vu les images ce matin.
00:12:29Aussi des policiers qui ont été acclamés par les supporters du PSG,
00:12:33des camions de policiers qui ont été acclamés aussi.
00:12:36Donc ça, c'est la France qui aime le foot.
00:12:38C'est la France, c'est notre France à nous.
00:12:41Oui, mais vous dites...
00:12:42Rudy Managy, juste un mot.
00:12:44Vous avez commencé par quelque chose quand même.
00:12:46Et vous le dites.
00:12:47Vous dites, oui, il faut s'habituer à ça.
00:12:49Alors, je comprends très bien qu'on n'avait pas le dixième des policiers
00:12:52qu'on a eus pendant les Jeux Olympiques parce que tout le monde s'est réjoui.
00:12:55Et à juste titre que les Jeux Olympiques, tout est magnifique,
00:12:58tout s'est bien passé, etc. à Paris.
00:12:59Bon, on ne peut pas avoir évidemment 100 000 policiers en permanence partout.
00:13:04Mais il y a quelque chose quand même.
00:13:06C'est qu'on ne s'attendait pas...
00:13:07Vous dites quand même qu'on ne s'attendait pas à ce que des hordes sauvages arrivent.
00:13:11Mais vous connaissez beaucoup mieux que moi le paysage français.
00:13:14Les hordes sauvages, malheureusement, elles existent depuis déjà,
00:13:17je ne dirais pas des décennies, mais déjà des années.
00:13:20Alors, il n'y a aucune prévention, il n'y a aucune manière de dire,
00:13:23attendez, on connaît la France justement, ces deux Frances dont on parle.
00:13:27Est-ce qu'on ne peut pas au moins dire,
00:13:29attendez, avant qu'ils viennent, on va les empêcher d'arriver ?
00:13:31Ou ce n'est pas possible ?
00:13:33Je vous pose la question.
00:13:33Je vous le dis de manière très claire, ce n'est pas possible.
00:13:37Parce que le but du service d'ordre était de protéger les commerces parisiens,
00:13:42était aussi de protéger les supporters qui voulaient fêter dignement et avec joie la victoire de Paris.
00:13:48Notre priorité, elle est avant tout là.
00:13:51Vous imaginez si on devait se mettre à la sortie de toutes les cités de la région parisienne
00:13:55pour empêcher...
00:13:56D'ailleurs, on n'aurait pas le droit légalement de le faire, je vous le dis,
00:13:58parce que tout le monde a le droit de circuler librement en France.
00:14:01Et ça serait absolument impossible.
00:14:03Donc, là où on est en difficulté, là où on a été en difficulté,
00:14:06c'est effectivement par le nombre,
00:14:08le nombre considérable
00:14:10de groupes
00:14:12qui sont venus sur Paris
00:14:14pour casser. Et je vous assure que
00:14:16j'en ai parlé avec énormément de collègues
00:14:18qui étaient présents en région parisienne.
00:14:20Ils ont tous dit que personne n'était des supporters de Paris.
00:14:23Il n'y en avait pas un
00:14:24qui était supporter de Paris.
00:14:25Il y en avait très peu qui avaient vu le match.
00:14:27Ils savaient juste qu'il y allait avoir
00:14:29des événements festifs pour fêter la victoire de Paris
00:14:31quand ils ont dit que le PSG menait 3-0 au bout de la cinquantième minute de jeu.
00:14:35de jeu. Ils se sont dit, c'est maintenant qu'il faut qu'on descende
00:14:37parce qu'avec le monde que ça va ramener dans les rues parisiennes,
00:14:40nous, on va pouvoir casser, piller, brûler,
00:14:42invester. C'est ça, la réalité.
00:14:45Et c'est très difficile d'anticiper ça.
00:14:47C'est très difficile de faire face à ça.
00:14:49Et je vous assure que
00:14:50tous les policiers, toutes les forces de leur présence,
00:14:52ont fait face à ça.
00:14:53Et avec beaucoup de bravoure, beaucoup de courage,
00:14:55les collègues ont fini à 4h du matin.
00:14:57Et ils avaient pris à 17h ou 18h.
00:14:59Tout à fait.
00:15:00Mais Roudimala, je n'en doute pas.
00:15:03Non, non, mais ce que vous dites, je n'en doute pas.
00:15:04Évidemment que les policiers ont fait leur travail
00:15:07et plus que leur travail.
00:15:10Je crois que personne ne peut en douter.
00:15:11En tout cas, personne de bonne foi.
00:15:13Le problème, moi j'ai l'impression,
00:15:15mais je peux me tromper, mais dites-moi,
00:15:17est-ce que le problème n'est pas politique ?
00:15:18Alors, on ne peut pas parler politique,
00:15:19mais parlons un peu politique.
00:15:20Je parle en général.
00:15:21Gauche-droite confondue,
00:15:23ce n'est pas le problème de l'étiquette.
00:15:24Mais est-ce que quand même...
00:15:26C'est-à-dire, moi, ce qui me frappe,
00:15:28qui me choque, et je vous assure que je ne suis pas le seul,
00:15:30c'est de se dire aujourd'hui,
00:15:32donc demain, il va y avoir une finale,
00:15:34quoi que ce soit, etc.,
00:15:36eh bien, on ne va plus sortir, les gars.
00:15:37Non, non, là, les jeunes, vous restez chez vous,
00:15:39regardez ça à la télévision.
00:15:41C'est-à-dire, on entre dans un pays
00:15:43où, effectivement, il faudra rester chez soi
00:15:45chaque fois qu'il y aura une manifestation.
00:15:47Or, attendez, ce n'est pas ça, la démocratie.
00:15:50Ce n'est pas ça, la France.
00:15:51Je ne parle pas seulement de la France.
00:15:53Est-ce qu'il n'y a pas une possibilité ?
00:15:55Ou alors, oui, effectivement,
00:15:56on restera chez soi, on va confiner,
00:15:59on n'a plus besoin du Covid pour confiner.
00:16:00Oudimana, il y a quand même un problème, là.
00:16:03Oui, oui, vous avez complètement raison.
00:16:04Et vous savez, nous, on est des citoyens lambda.
00:16:06On a envie que, moi, quand il y avait une victoire de l'OM,
00:16:10on a envie d'être dans les rues, en famille,
00:16:12avec ses copains, pour fêter la victoire de l'Olympique de Marseille.
00:16:14Je comprends, moi, les Parisiens,
00:16:16qui ont envie de fêter la victoire du Paris Saint-Germain.
00:16:18Et on est les premiers déçus vis-à-vis de ça.
00:16:20Parce que, vous savez, moi, j'en ai fait plein.
00:16:22Des manifestations où il y avait...
00:16:24Vous avez parlé tout à l'heure de 98.
00:16:26Vous avez parlé de cette date de 93.
00:16:27À Marseille, on a eu deux jours de festivité.
00:16:30C'était extraordinaire.
00:16:31Formidable.
00:16:32J'y étais, je me rappelle très bien.
00:16:34Oui, tout à fait.
00:16:35Bien sûr.
00:16:35Moi aussi, j'y étais.
00:16:36C'était extraordinaire.
00:16:38Donc, si vous voulez, oui, 30 ans après, 35 ans après,
00:16:42on est arrivé à une France qui est tellement fracturée.
00:16:45Alors, au niveau politique, vous avez raison de dire qu'il y a une faute politique.
00:16:48Parce que ça fait 40 ans qu'on les laisse faire,
00:16:50qu'on a une culture de l'excuse de ces jeunes-là,
00:16:53qu'on n'arrive pas à condamner des mineurs.
00:16:55Parce que, croyez-moi que dans tous les individus qui étaient là avant hier soir,
00:17:00il y avait énormément de mineurs.
00:17:01Il y a des collègues qui m'ont précisé qu'il y avait des jeunes
00:17:04qui avaient entre 13 et 18 ans.
00:17:06C'était incroyable le nombre de mineurs qu'il y avait.
00:17:09Donc, bien sûr qu'on doit prendre le problème à bras-le-corps,
00:17:11la responsabilité des parents, peut-être réfléchir à toutes les allocations
00:17:16qu'on donne à ses parents et qu'ils ne respectent pas leurs devoirs
00:17:19en gardant les enfants à la maison plutôt que d'aller classer dans les rues.
00:17:22Peut-être qu'il faut aussi que les mineurs...
00:17:25Je cherche le terme.
00:17:30La responsabilité pénale des mineurs...
00:17:31La justice des mineurs, oui.
00:17:33La justice pénale des mineurs soit engagée à partir de 16 ans.
00:17:36Peut-être qu'il faut qu'on évolue là-dessus.
00:17:37Mais ça fait 30 ans qu'on en parle.
00:17:39Et en fait, il n'y a aucun politique qui a eu le courage de faire évoluer ça.
00:17:43Et c'est donc là la faute politique.
00:17:45C'est que ça fait 30 ans, malheureusement, ou 40 ans, qu'on ne bouge pas,
00:17:48qu'on laisse faire, qu'on a une culture de l'excuse
00:17:50et qu'on n'arrive pas à traiter avec force et à montrer l'autorité de l'État.
00:17:55Et aujourd'hui, l'autorité de l'État, elle est bafouée
00:17:57par des jeunes qui ne respectent plus ce pays,
00:17:59qui ne respectent plus le drapeau
00:18:01et qui ne respectent plus cette autorité de l'État
00:18:03parce que pour eux, on est d'une faiblesse absolue.
00:18:06Voilà ce qui s'est passé samedi soir.
00:18:08Voilà encore ce qui s'est passé hier soir
00:18:09parce qu'il y a eu quand même 76 interpellations cette nuit encore à Paris.
00:18:12Donc, on est devant cette difficulté.
00:18:14Et tant qu'on ne restaurera pas cette autorité de l'État,
00:18:17on se retrouvera devant des phénomènes comme celui-là.
00:18:19Et croyez bien que les policiers, les pompiers,
00:18:21on est tous écoeurés de voir ça.
00:18:23Parce que nous, on a envie que ça se passe bien.
00:18:25On a presque envie parfois de festoyer
00:18:27avec les gens qui sont dans la rue, qui sont heureux de nous voir.
00:18:30Et on a envie juste de protéger
00:18:31la veuve de l'orphelin.
00:18:33C'est pour ça qu'on est rentré dans la police.
00:18:34Et il n'y a pas que la veuve et l'orphelin
00:18:37qui ont besoin de vous et qui ont besoin
00:18:38de politiques et qui prennent le problème
00:18:41à bras-le-corps, comme vous l'avez dit.
00:18:42Merci, Roudimana.
00:18:44Merci, André Bercoff. Merci.
00:18:46Sud Radio.
00:18:47Parlons vrai.
00:18:47Parlons vrai.
00:18:48Sud Radio.
00:18:48Parlons.
00:18:51Sud Radio.
00:18:52Bercoff dans tous ses États.
00:18:55Et évidemment, nous parlons toujours
00:18:57des événements de samedi, de dimanche.
00:19:00Une très belle victoire.
00:19:02Effectivement, 5-0.
00:19:04Mais en même temps, on peut parler d'une défaite.
00:19:07D'une défaite.
00:19:08Et vous avez écouté ce qu'a dit Roudimana.
00:19:10Quand il vous dit, oui, écoutez, il faut,
00:19:12mais non, je ne sais pas quoi faire.
00:19:13C'est ça.
00:19:14On va peut-être se confiner tout le temps.
00:19:15On va peut-être ne rien pouvoir faire.
00:19:17Alors, je vais parler justement,
00:19:18vous avez parlé à un politique.
00:19:19Gilles Platry, bonjour.
00:19:21Bonjour, André Bercoff.
00:19:22Vous êtes, on est content de vous recevoir.
00:19:25Vous êtes maire de Chalons-sur-Saône.
00:19:27Et vous, vous avez réagi très fortement.
00:19:29Et d'abord, racontez-nous, qu'est-ce qui s'est passé à Chalons-sur-Saône,
00:19:32qui vous a fait réagir par un communiqué dont on va parler ?
00:19:35– Le schéma est assez identique à ce qu'on a pu voir
00:19:37dans d'autres villes de province.
00:19:39Je ne parle pas de la gravité des événements parisiens
00:19:41qui, eux, ont pris une ampleur extraordinaire.
00:19:43Mais en fait, on a vu d'abord un concert joyeux d'automobilistes
00:19:47qui klaxonnaient dans les rues.
00:19:48Et ça, c'est tout à fait normal et c'est pas répréhensible.
00:19:51Bien au contraire, c'était bien sympathique.
00:19:53Mais immédiatement, dans l'heure qui a suivi,
00:19:55on a vu arriver des bandes, des quartiers de Chalons,
00:19:59convergents à pied.
00:20:01Je confirme qu'il s'agissait bien essentiellement de mineurs,
00:20:04parce que ce n'est pas neutre dans l'affaire.
00:20:06– Intéressant.
00:20:07– De très jeunes majeurs, si vous voulez.
00:20:08– Essentiellement de mineurs.
00:20:09– Alors, des mineurs, des ados ou de très très jeunes adultes
00:20:12qui ont convergé vers le centre-ville avec une volonté,
00:20:16et une seule, casser du flic.
00:20:19C'est-à-dire que très rapidement,
00:20:20ils ont sorti des mortiers d'artifice,
00:20:22ils ont pris des pavés, des projectiles, des bouteilles,
00:20:24tout ce qu'ils pouvaient trouver.
00:20:26Ils nous ont même cassé, vous savez, ce qu'on appelle les gabions,
00:20:28ces structures en cage métallique
00:20:30où on met des cailloux pour faire la circulation.
00:20:33Ils en ont cassé un, ce qu'il faut quand même être déterminé
00:20:35pour le faire, afin de prendre les pierres
00:20:37et de s'en servir comme projectile.
00:20:39Donc ça, ça a duré de 23 heures,
00:20:42donc vous voyez, on était une heure à peu près
00:20:43après la fin du match, jusqu'à deux heures et demie du matin.
00:20:47Et au milieu de toute cette foule hargneuse
00:20:49qui vraiment avait la volonté d'en découdre,
00:20:52on a vu apparaître des drapeaux palestiniens.
00:20:55Et notamment dans les mains d'un des mineurs
00:20:57qui a été, ou des très jeunes majeurs,
00:21:00qui a été d'ailleurs appréhendé après,
00:21:02et qui n'a pas simplement porté le drapeau
00:21:05autour de la taille ou autour du cou,
00:21:07mais qui l'a brandi comme un étendard
00:21:08et qui s'est avancé avec la troupe derrière lui,
00:21:12des meutiers derrière lui,
00:21:14au devant de la police pour défier,
00:21:15pour entraîner les autres.
00:21:17Donc il y a eu une volonté, si vous voulez,
00:21:18de se servir de ce drapeau
00:21:20comme d'un étendard pour pousser
00:21:22à la violence contre les policiers.
00:21:24Donc il y a eu, les policiers étaient casqués,
00:21:26avec des renforts sont arrivés,
00:21:27les deux polices, nationales et municipales,
00:21:30la gendarmerie est même venue en renfort,
00:21:32au cours de la nuit,
00:21:33et donc on a eu des poubelles brûlées,
00:21:35des containers arrachés.
00:21:36Intercations quand même assez fortes.
00:21:37Ah bah écoutez, vous avez vu ce pauvre policier
00:21:40qui est en train de vivre à mort
00:21:42à cause d'un mortier d'artifice
00:21:43qu'il a reçu dans le visage.
00:21:44Le vrai problème de ça,
00:21:46c'est que c'est un symbole de fête,
00:21:47mais quand vous le dirigez à l'horizontale,
00:21:49c'est un symbole de mort.
00:21:50Et donc il y a une volonté,
00:21:52véritablement, de cibler les forces de l'ordre
00:21:53et par les jets de projectiles également.
00:21:55Donc ce sont véritablement,
00:21:57et moi je vais jusqu'au bout,
00:22:00je pense qu'on n'est plus simplement
00:22:01dans l'exploitation d'un phénomène de liesse
00:22:03pour essayer de casser.
00:22:05Je pense qu'on est dans une démarche
00:22:06véritablement politique.
00:22:07Parce que ces jeunes étaient là
00:22:08avec un but,
00:22:09casser du flic.
00:22:10Et donc s'attaquer aux institutions de la République
00:22:12et au maintien de l'ordre républicain.
00:22:14Donc pour moi c'est une démarche qui est politique
00:22:16et donc je ne suis pas surpris
00:22:17au milieu de cette démarche politique
00:22:19de voir apparaître le drapeau palestinien
00:22:21qui véritablement a servi de moteur
00:22:22dans ce qui s'est passé à Châlons
00:22:24dans la nuit de samedi à dimanche.
00:22:25Alors c'est étonnant,
00:22:26parce que vous,
00:22:27vous êtes allé jusqu'à dire
00:22:29que dans votre ville de Châlons,
00:22:30vous interdisiez l'exhibition,
00:22:32en tout cas de montrer le drapeau palestinien.
00:22:34J'ai signé effectivement un arrêté
00:22:36qui dure pendant trois mois
00:22:38parce que je ne peux pas aller légalement au-delà.
00:22:40Considérant que cet emblème a servi
00:22:42à l'émeute,
00:22:43et je le documente si vous voulez,
00:22:44un arrêté,
00:22:45on ne le prend pas comme ça.
00:22:46Il faut qu'il y ait des considérants solides,
00:22:48sinon parce qu'il va très potentiellement
00:22:50être attaqué devant les tribunaux.
00:22:51Donc on a vraiment argumenté l'arrêté.
00:22:54Il faut qu'il soit proportionnel
00:22:56au risque de troubles à l'ordre public.
00:22:58Or il l'est à mes yeux,
00:23:00et donc comme cet emblème
00:23:03a servi de symbole à l'émeute,
00:23:05j'en interdis l'exploitation,
00:23:07l'exhibition,
00:23:09la démonstration
00:23:10sur l'espace public
00:23:11pendant trois mois.
00:23:12Je ne peux pas aller au-delà encore une fois.
00:23:13Et donc il est interdit à la vente
00:23:15parce qu'il ne peut pas être vendu sur les marchés,
00:23:17donc sur l'espace public.
00:23:18Il ne peut pas être brandi sur l'espace public.
00:23:20Il ne peut pas être affiché
00:23:21à des fenêtres ou des balcons
00:23:23visibles de l'espace public.
00:23:24Et ça pendant trois mois.
00:23:25C'est une façon de casser cette dynamique
00:23:28et de simplement dire
00:23:29que force doit aller à la loi
00:23:30et qu'on ne laissera pas
00:23:32l'émeute gagner
00:23:33sur le terrain de Châlons-sur-Saône.
00:23:34Alors justement,
00:23:35mais Gilles Pater,
00:23:36pourquoi, justement,
00:23:37on pourrait vous dire,
00:23:37mais pourquoi le drapeau palestinien,
00:23:39bon,
00:23:39que quelqu'un,
00:23:40qu'un qui d'âme,
00:23:41y compris,
00:23:42qu'on peut qualifier de tous les noms,
00:23:43effectivement,
00:23:44de barbare ou de racaille,
00:23:45bon,
00:23:45il y a le drapeau palestinien,
00:23:46mais pourquoi celui-là
00:23:50est servi à l'émeute samedi à dimanche ?
00:23:52Si vous voulez,
00:23:53la différence avec certains débats
00:23:55politiques nationaux,
00:23:57qui sont souvent très éloignés
00:23:58de la réalité du terrain,
00:23:59c'est que nous, les maires,
00:24:00on est béotien,
00:24:01mais il faut qu'on le soit.
00:24:02C'est-à-dire qu'on a les pieds
00:24:03dans la glaise
00:24:03et on voit ce qui se passe.
00:24:05J'ai passé des heures
00:24:06à revisionner les images
00:24:08pour savoir exactement
00:24:10comment l'émeute,
00:24:11quel ressort,
00:24:12elle arrivait à trouver.
00:24:13Et j'ai donc vu à quel point
00:24:15l'individu qui brandissait ce drapeau
00:24:17s'en est véritablement servi
00:24:18comme un signe de ralliement.
00:24:19Donc, on peut penser
00:24:21ce qu'on veut de la cause palestinienne
00:24:22ou de ce qui se passe à Gaza.
00:24:23Ça, c'est un autre sujet.
00:24:24Et ce n'est pas mon sujet.
00:24:25Moi, mon sujet,
00:24:26ce n'est pas d'occuper
00:24:26ce qui se passe
00:24:27à des milliers de kilomètres,
00:24:28mais ce qui se passe
00:24:28au pied de chez moi.
00:24:30Et pour les habitants
00:24:31de Châlons-sur-Saône.
00:24:32Donc, on voit très bien
00:24:33que ce symbole aujourd'hui
00:24:34est dévoyé
00:24:35et qu'il devient un symbole
00:24:36d'agitation politique,
00:24:38y compris dans un milieu
00:24:39extrêmement violent,
00:24:40comme une émeute
00:24:41telle que celle
00:24:42que nous avons vécue
00:24:43samedi à dimanche.
00:24:44Donc, vous dites,
00:24:44Gilles Platré,
00:24:45c'est intéressant
00:24:46parce que vous,
00:24:46vous dites,
00:24:46et vous l'avez dit
00:24:47au début de l'entretien,
00:24:49au fond,
00:24:49maintenant,
00:24:50ce n'est plus seulement,
00:24:51je dirais,
00:24:52Racaille ou compagnie,
00:24:53c'est politique.
00:24:54Alors, là aussi,
00:24:55on ouvre les yeux
00:24:56parce que j'entends bien
00:24:58à la fois les discours
00:24:59qui relativisent
00:25:00en disant
00:25:00« Oh, ce n'était pas si grave,
00:25:02ce n'est pas plus grave qu'avant ».
00:25:03Vous savez,
00:25:04ça, je l'ai encore entendu
00:25:05ce matin
00:25:05sur certains de vos confrères.
00:25:07Cette façon de dire,
00:25:08finalement,
00:25:09allez,
00:25:09c'était gênant
00:25:10ce qu'on a vécu,
00:25:11mais finalement,
00:25:12il faut s'y habituer.
00:25:13C'est un petit peu,
00:25:14d'ailleurs,
00:25:14ce que j'ai pu entendre
00:25:15tout à l'heure
00:25:15avec assez d'étonnement.
00:25:17Non,
00:25:17il ne faut pas s'habituer à ça.
00:25:18Mais ce qui est plus grave encore,
00:25:19André Bercoff,
00:25:20ce n'est pas simplement
00:25:20un goût de la violence.
00:25:22Je suis convaincu,
00:25:23et je l'étais,
00:25:25je l'ai dit d'ailleurs
00:25:26sur cette antenne
00:25:27au micro de Valérie Expert
00:25:29il y a quelques mois,
00:25:30je suis convaincu
00:25:31que des mouvements étrangers
00:25:33infiltrent la vie politique française,
00:25:36infiltrent les quartiers français
00:25:37et par les réseaux en particulier,
00:25:40par un certain nombre
00:25:40d'influenceurs,
00:25:41sont capables de passer
00:25:42des commandes à des jeunes.
00:25:44Ce qui s'est passé
00:25:45dans la nuit de samedi à dimanche,
00:25:46ça n'est pas une zuxaposition
00:25:48de phénomènes isolés
00:25:50et indépendants
00:25:50les uns des autres.
00:25:51Il y avait une volonté manifeste
00:25:53de se saisir de cette occasion
00:25:54pour aller défier
00:25:56les institutions de la République.
00:25:57Ce sont quelles puissances ?
00:25:59Eh bien,
00:25:59on les connaît,
00:26:00on a beaucoup parlé
00:26:01des frères musulmans
00:26:01il y a peu de temps là-dessus.
00:26:03On pourrait aussi parler,
00:26:04c'est là-dessus que je travaille,
00:26:05de la République islamique d'Iran
00:26:06qui part des relais,
00:26:08y compris chez nous en France
00:26:09et parfois même
00:26:10dans des institutions
00:26:10qu'on ne peut même pas soupçonner
00:26:12et on va produire un rapport
00:26:13dans quelques temps
00:26:14pour l'étayer
00:26:14et capable d'agiter
00:26:16aujourd'hui des foules.
00:26:17On travaille avec des journalistes,
00:26:20des grands reporters
00:26:20comme Emmanuel Razavi en particulier,
00:26:23Jean-Marie Montali
00:26:23et des chercheurs,
00:26:25une douzaine de chercheurs
00:26:26parce qu'on veut absolument
00:26:26documenter ça.
00:26:28Donc il faut arrêter d'être naïf.
00:26:29Il y a d'un côté
00:26:30l'affaiblissement de l'État
00:26:31parce que c'est une réalité.
00:26:32On l'a dit,
00:26:32M. Manah a dit depuis 40 ans,
00:26:34c'est la déliquescence.
00:26:35Et hélas,
00:26:36je ne vois pas immédiatement l'issue
00:26:37parce que je pense que
00:26:38le personnel politique
00:26:40a intégré le fait
00:26:41que ça allait durer encore longtemps.
00:26:42Même les policiers
00:26:43commencent à l'intégrer.
00:26:45Pourtant, je vous garantis
00:26:46que sur le terrain,
00:26:47ils ont de la bravoure
00:26:48et qu'ils ne veulent pas
00:26:49le cesser de faire.
00:26:50Mais il n'en reste pas moins
00:26:51qu'à côté de l'affaiblissement
00:26:52de l'État,
00:26:52vous avez aussi des ingérences
00:26:54de puissances
00:26:55ou d'autorités
00:26:56non étatiques étrangères
00:26:58qui viennent créer
00:26:59de l'agitation chez nous.
00:27:00Et le drapeau palestinien,
00:27:02quelle que soit la valeur
00:27:02de la cause qu'on défend
00:27:03pour la Palestine,
00:27:04le drapeau palestinien
00:27:05devient le symbole
00:27:06de l'agitation
00:27:07et en l'occurrence,
00:27:08samedi soir,
00:27:09de l'émeute
00:27:09à Chalons-sur-Saône.
00:27:10Donc c'est pour ça
00:27:11qu'il faut agir.
00:27:12Moi, j'appelle vraiment
00:27:12les autres maires de France
00:27:13à suivre mon exemple.
00:27:15Bien sûr que nos arrêtés
00:27:15vont être contestés
00:27:16aux tribunaux administratifs,
00:27:17évidemment,
00:27:18mais ça s'appelle une bataille
00:27:19et il faut la mener
00:27:20sur tous les plans,
00:27:21le plan politique
00:27:21comme le plan juridique.
00:27:22En tout cas,
00:27:23vous sentez ma détermination
00:27:24aller jusqu'au bout.
00:27:25C'est clair.
00:27:25Gilles Platré,
00:27:26justement,
00:27:26est-ce que nous avons
00:27:27Cédric au téléphone ?
00:27:30Je suis là.
00:27:30Bonjour André Bercoeur.
00:27:31Oui, bonjour Cédric.
00:27:32Bonjour André de Chalons.
00:27:33Bonjour.
00:27:33C'est une très chouette vie en plus.
00:27:35Merci.
00:27:36Je suis subjugué
00:27:38et je suis étonné
00:27:39que tout le monde
00:27:39se rende compte
00:27:41qu'aujourd'hui
00:27:42que le côté footballistique
00:27:44en fait
00:27:44est pourri jusqu'à la moelle.
00:27:46J'ai juste
00:27:47un constat
00:27:49qui dit
00:27:49le football
00:27:51est un sport de nobles
00:27:53pratiqué par des voyous.
00:27:55Le rugby
00:27:55est un sport de voyous
00:27:56pratiqué par des nobles.
00:27:57Oui, c'est...
00:27:58On a dit
00:27:59que la Coupe de l'Europe
00:28:02a été gagnée par Bordeaux.
00:28:03J'ai entendu ce matin
00:28:04un de vos auditeurs
00:28:07également parler.
00:28:09J'ai regardé
00:28:09la Coupe d'Europe.
00:28:10Je suis allé dans la ville
00:28:11parce que j'étais content
00:28:12que ce soit Bordeaux qui gagne.
00:28:14Il n'y a pas eu
00:28:14de débordement.
00:28:15Mais Cédric,
00:28:16Cédric, juste une question.
00:28:17Est-ce que vous ne voulez
00:28:18quand même pas jeter
00:28:19le bébé football
00:28:20avec l'eau du bain racaille ?
00:28:22Quand même,
00:28:22le football,
00:28:23c'est beau.
00:28:24C'est vrai que...
00:28:25Alors,
00:28:26dans les années 80-90,
00:28:28moi j'ai connu le football
00:28:29au niveau professionnel
00:28:30parce que mon papa
00:28:32y a joué pendant une période.
00:28:33Et effectivement,
00:28:34on s'est retrouvé
00:28:35avec des hooligans.
00:28:36On appelait ça des hooligans.
00:28:39Lorsque ça a tapé
00:28:40très fort en Angleterre
00:28:41et que ça a tapé
00:28:42très fort en France,
00:28:43ça s'est un peu essombé.
00:28:44Sauf que maintenant,
00:28:45il y a des groupuscules
00:28:46de banlieue
00:28:47qui s'amusent
00:28:48à trouver quelque chose
00:28:49à faire
00:28:50pour justement
00:28:51se rendre intéressé.
00:28:53Le football
00:28:54rend
00:28:54stupide,
00:28:56bête.
00:28:57Je vois le rugby.
00:28:58Honnêtement,
00:28:58je suis un...
00:28:59Je comprends,
00:28:59Cédric.
00:29:00Je comprends.
00:29:02On ne va pas faire
00:29:02une discussion
00:29:03effectivement
00:29:03sur la mérite
00:29:04respective du football
00:29:05et du rugby.
00:29:06Il y aurait de quoi dire.
00:29:07Gilles Platré,
00:29:08quand même,
00:29:09aujourd'hui,
00:29:09juste une dernière question.
00:29:12Vous avez témoigné
00:29:13de façon très précise
00:29:14et lucide.
00:29:15Mais est-ce que,
00:29:17au fond,
00:29:17les politiques...
00:29:17Vous êtes un politique aussi.
00:29:19Vous êtes maire,
00:29:19mais c'est un politique.
00:29:21Au fond,
00:29:21qu'est-ce qu'on peut
00:29:21attendre des politiques,
00:29:22franchement ?
00:29:23On devrait...
00:29:25Et le peuple français
00:29:25en attend un sursaut.
00:29:27Mais ça veut dire concrètement
00:29:28que...
00:29:29Je vais être peut-être
00:29:30un peu sévère,
00:29:30mais moi,
00:29:31je ne vois pas aujourd'hui
00:29:32le visage du sursaut encore.
00:29:35Ni à droite,
00:29:36ni à gauche,
00:29:37ni aux extrêmes.
00:29:38Alors,
00:29:38on pourra en rediscuter.
00:29:39Mais je crois vraiment que...
00:29:40Alors,
00:29:41je suis historien de formation.
00:29:42Notre pays a connu
00:29:43des périodes de déclin.
00:29:44Nous sommes en plein dedans.
00:29:45C'est incontestable.
00:29:47Et il y a toujours eu
00:29:48un moment où il y a eu,
00:29:50appelé la Providence,
00:29:51le hasard,
00:29:52la nécessité,
00:29:52le génie français,
00:29:53peu importe.
00:29:54Ou un certain général,
00:29:55entre autres.
00:29:55Alors,
00:29:55le dernier en date
00:29:56était celui-ci.
00:29:57Mais on a eu un moment,
00:29:58collectivement,
00:30:00une confiance qui est retrouvée
00:30:01dans un personnage
00:30:02qui a pu l'incarner.
00:30:03Cherchons-le encore.
00:30:04Mais en tout état de cause,
00:30:06je crois qu'on aura du mal
00:30:07à le trouver
00:30:07dans ceux qui prétendent aujourd'hui.
00:30:09Je le dis avec beaucoup
00:30:10de sévérité.
00:30:11On pourra m'accuser
00:30:11de tout ce qu'on veut.
00:30:13Mais pour sauver la France,
00:30:15parce qu'il s'agit de ça,
00:30:17est-ce qu'on veut la livrer
00:30:17à ces bandes organisées
00:30:18qui,
00:30:19si on continue à ne rien faire,
00:30:21se sentiront de plus en plus fortes.
00:30:23Une France perméable
00:30:24aux influences étrangères
00:30:25qui agitent chez elles.
00:30:26Une France,
00:30:26les eaux de passe
00:30:27et open bar.
00:30:28Non mais,
00:30:28c'est vrai le problème.
00:30:29Donc,
00:30:30je pense qu'il y a un travail
00:30:31collectif de réflexion à faire.
00:30:33Peut-être que nous serons
00:30:33un certain nombre
00:30:34à le mener.
00:30:35En tout cas,
00:30:35ne croyez pas
00:30:36que la situation tombera du ciel.
00:30:37Elle devrait être construite
00:30:38par les Français eux-mêmes.
00:30:39Merci Gilles Platré.
00:30:40Merci à vous.
00:30:40On continuera de parler
00:30:41de tout cela
00:30:42avec vous.
00:30:45Ici Sud Radio.
00:30:49Les Français parlent au français.
00:30:53Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:30:56Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:30:58Sud Radio Bercov
00:31:00dans tous ses états.
00:31:01Alors,
00:31:02même pour vous,
00:31:03auditeurs de Sud Radio,
00:31:04résistants de Sud Radio,
00:31:06même si vous n'êtes pas
00:31:06totalement intéressés
00:31:08par la politique,
00:31:09vous vous demandez
00:31:09c'est quoi,
00:31:10gauche et droite ?
00:31:10On attend du matin au soir.
00:31:12Eh bien,
00:31:12vous pouvez écouter
00:31:13sur la question épineuse du voile
00:31:15deux voix de gauche.
00:31:17En tout cas,
00:31:17se revendiquant à gauche.
00:31:19Et vous allez me dire,
00:31:21vous allez me dire
00:31:22laquelle vous paraît
00:31:23vraiment de gauche.
00:31:25Écoutez.
00:31:26Sud Radio Bercov
00:31:28dans tous ses états.
00:31:30Les perles du jour.
00:31:31Où sont les femmes ?
00:31:33Avec leur geste à plein de chat.
00:31:37Où sont les femmes ?
00:31:39Oui,
00:31:39où sont les femmes ?
00:31:41Quand on les voit.
00:31:42Quand elles sont trop voilées
00:31:43ou bourquinisées carrément.
00:31:46Les femmes grillagées,
00:31:47on ne les voit pas.
00:31:48Mais là,
00:31:48non,
00:31:48il s'agit du voile.
00:31:50Alors,
00:31:50c'est intéressant
00:31:51parce qu'on dit toujours
00:31:52voilà la droite,
00:31:54évidemment,
00:31:54on veut des voix contre le voile.
00:31:55On a encore vu
00:31:56Gabriel Attal
00:31:57et son projet
00:32:00d'interdire les voiles,
00:32:03etc.
00:32:03Et autres.
00:32:05Et puis,
00:32:05vous allez écouter
00:32:06donc deux voix de gauche.
00:32:08La première,
00:32:09écoutez ce que disait,
00:32:11et Dieu sait si elle est,
00:32:12la porte-parole
00:32:13de l'outre ouvrière,
00:32:14une organisation trotskiste
00:32:16de ce qu'on appelle
00:32:17l'extrême gauche.
00:32:18Eh bien,
00:32:18vous allez voir
00:32:19que ce n'est pas tout à fait
00:32:20ce qu'on entend
00:32:22dans d'autres voix
00:32:23dites de gauche
00:32:25et dites extrêmes.
00:32:27Écoutez,
00:32:27Nathalie Arthaud,
00:32:29voilà ce qu'elle disait
00:32:31il y a quelques jours.
00:32:35Dans l'islam,
00:32:36mais dans toutes les religions,
00:32:38dans absolument
00:32:38toutes les religions,
00:32:39le judaïsme,
00:32:40le catholicisme,
00:32:41les femmes,
00:32:42elles sont inférieures aux hommes.
00:32:43Les femmes,
00:32:44on leur impose
00:32:46de nouvelles contraintes,
00:32:48on veut les contrôler,
00:32:50on veut encadrer leur vie.
00:32:52Voilà.
00:32:53Et c'est ça, moi,
00:32:54que je rejette.
00:32:57Et oui,
00:32:58c'est ça que je rejette.
00:32:59Et elle en parlait beaucoup.
00:33:01C'était sur, d'ailleurs,
00:33:02la chaîne Média,
00:33:03enfin,
00:33:03la plateforme Média
00:33:04qui est un média de gauche,
00:33:06de gauche tout à fait
00:33:07plus qu'affirmé.
00:33:09Voilà.
00:33:09Donc,
00:33:09Nathalie Arthaud,
00:33:11porte-parole
00:33:12de lutte ouvrière.
00:33:14Et puis,
00:33:15d'un autre côté,
00:33:16par exemple,
00:33:17Aymeric Caron.
00:33:17Aymeric Caron,
00:33:18plutôt ELV,
00:33:20bien sûr.
00:33:21Il était sur Sud Radio,
00:33:23chez nous,
00:33:24chez Jean-Jacques Bourdin,
00:33:25dans l'émission de Jean-Jacques Bourdin.
00:33:27Et voici ce qu'il disait
00:33:28sur le voile.
00:33:31Aymeric Caron,
00:33:32dit de gauche,
00:33:33enfin,
00:33:33en tout cas,
00:33:34se prétendant
00:33:35et après tout,
00:33:35assumant très bien la gauche.
00:33:37Voici ce qu'il dit.
00:33:38L'interdiction du voile
00:33:40aux mineurs
00:33:40de moins de 15 ans
00:33:41dans l'espace public,
00:33:42cette proposition
00:33:43de Gabriel Attal...
00:33:44C'est une hérésie.
00:33:45Une hérésie ?
00:33:46C'est une hérésie,
00:33:47d'ailleurs,
00:33:47qui effraie même
00:33:49dans son propre camp.
00:33:53Précisément,
00:33:54alors là,
00:33:54vous parliez d'islamophobie
00:33:55il y a un instant,
00:33:56on est tout à fait
00:33:57dans une expression
00:33:59islamophobe.
00:34:01On est tout à fait
00:34:02dans l'expression islamophobe,
00:34:04mais ça ne suffit pas.
00:34:06Il a dit beaucoup
00:34:08d'autres choses,
00:34:09notre Émeric Caron.
00:34:12Et qu'est-ce qu'il a dit,
00:34:13Émeric Caron ?
00:34:13Il a dit,
00:34:14notamment,
00:34:16il a fait un tweet
00:34:17sur l'interdiction
00:34:18du port du voile
00:34:19aux enfants
00:34:19voulu par Gabriel Attal.
00:34:21Et voici ce qu'il dit.
00:34:22C'est très intéressant.
00:34:23Écoutez,
00:34:24parce que vous avez entendu
00:34:25Nathalie Arthaud
00:34:26qui dit,
00:34:27voilà,
00:34:28le voile,
00:34:29on veut,
00:34:30d'ailleurs,
00:34:30dans toutes les religions,
00:34:31dit-elle,
00:34:32mais,
00:34:33voilà,
00:34:33essayer d'asservir la femme
00:34:35ou en tout cas,
00:34:35de la diminuer,
00:34:36en tout cas,
00:34:36de ne pas la considérer
00:34:38comme l'égale de l'homme.
00:34:40Et puis,
00:34:41le voile,
00:34:41qu'est-ce que c'est le voile
00:34:42sinon cela ?
00:34:44Eh bien,
00:34:44évidemment,
00:34:45Émeric Caron
00:34:45traiterait Nathalie Arthaud
00:34:47d'islamophobe,
00:34:48bien sûr.
00:34:49Parce que voici
00:34:50ce qu'il dit,
00:34:51Émeric Caron,
00:34:51dans son tweet.
00:34:53L'interdiction du port de voile
00:34:54aux enfants
00:34:54voulue par Gabriel Attal
00:34:56est une proposition raciste
00:34:57et antirépublicaine.
00:34:58Oui, carrément.
00:35:00À titre personnel,
00:35:01c'est toujours Émeric Caron
00:35:02qui écrit,
00:35:02« Cela ne me gêne nullement
00:35:05qu'une enfant de 5 ou 6 ans
00:35:06porte un voile. »
00:35:08Et peu importe
00:35:09si cela me gêne ou pas,
00:35:10d'ailleurs,
00:35:10la République
00:35:10est le respect des différences.
00:35:12Va-t-on vérifier
00:35:13pour chaque famille
00:35:14ce qui est promu
00:35:15dans l'éducation
00:35:16mise en place
00:35:16par les parents ?
00:35:17Alors,
00:35:18je propose
00:35:18qu'on en sanctionne
00:35:20les familles
00:35:20qui enseignent le racisme
00:35:22à leurs enfants.
00:35:23C'est-à-dire
00:35:24que les familles
00:35:25qui refuseraient
00:35:26effectivement
00:35:27le voile
00:35:28dans un environnement
00:35:29où l'on porte le voile
00:35:30seraient racistes
00:35:31à ce moment-là.
00:35:31C'est ça.
00:35:33C'est quand même
00:35:34très intéressant
00:35:35de voir,
00:35:36voilà,
00:35:36deux gauches,
00:35:37deux personnes de gauche,
00:35:39Nathalie Arthaud
00:35:40et Émeric Caron.
00:35:42C'est quand même
00:35:42très exemplaire.
00:35:43L'une dit,
00:35:43écoutez,
00:35:44le voile,
00:35:45c'est un signe
00:35:45d'asservissement,
00:35:47surtout quand on le porte,
00:35:49le fait porter
00:35:49aux jeunes filles
00:35:50ou petites filles
00:35:51de 5 ou 6 ans
00:35:52qui n'ont évidemment
00:35:53rien choisi
00:35:54ni encore moins demandé.
00:35:56et Émeric Caron
00:35:57qui dit,
00:35:58mais attendez,
00:35:58chacun fait ce qu'il veut.
00:36:00Bien sûr,
00:36:01chacun fait ce qu'il veut.
00:36:02Bien sûr,
00:36:03chacun fait ce qu'il veut,
00:36:04mais à quel titre ?
00:36:06Et est-ce que
00:36:07le mot de laïcité
00:36:09veut dire
00:36:10encore quelque chose ?
00:36:12En fait,
00:36:12le vrai problème,
00:36:13vous savez ce que c'est
00:36:13le vrai problème ?
00:36:15C'est que la laïcité,
00:36:17les lois sur la séparation
00:36:18de l'Église
00:36:19et de l'État
00:36:19ont été votées
00:36:20en 1905,
00:36:23il y a exactement
00:36:25120 ans.
00:36:26Au moment où il y avait quoi ?
00:36:28Il y avait la religion catholique,
00:36:29il y avait les catholiques
00:36:30et les chrétiens
00:36:31et c'était évidemment
00:36:32dirigé,
00:36:33évidemment,
00:36:33contre la mainmise
00:36:35que l'on peut légitimement
00:36:36trouver à l'époque
00:36:37excessive
00:36:38de la religion
00:36:40sur l'espace public.
00:36:42Mais nous sommes
00:36:43en 2025.
00:36:45Est-ce qu'il ne faudrait pas
00:36:46peut-être,
00:36:47peut-être,
00:36:47demander à toutes
00:36:48les couches de la société
00:36:50qu'elle soit laïque,
00:36:51qu'elle soit républicaine,
00:36:53elle devrait tout être
00:36:53comme ça,
00:36:54mais religieuse
00:36:55ou athée
00:36:55ou autre ou agnostique,
00:36:57de discuter
00:36:58et de retravailler
00:37:00cette loi de 1905 ?
00:37:01Les lois,
00:37:02ça se retravaille,
00:37:03ça se change.
00:37:04Apparemment,
00:37:05personne n'a envie
00:37:06d'en parler
00:37:06et l'on entend tout,
00:37:08et vous voyez,
00:37:08y compris au sein
00:37:09de la gauche
00:37:11comme au sein
00:37:12de la droite
00:37:12et non dénuer,
00:37:14évidemment,
00:37:15derrière pensée
00:37:15politique
00:37:16ou électorale,
00:37:18bien sûr.
00:37:19Ah,
00:37:19c'est important,
00:37:20le fonds de commerce
00:37:22et le marché,
00:37:23eh bien voilà,
00:37:24vous avez écouté
00:37:24Émeric Caron
00:37:25et vous avez écouté
00:37:26Nathalie Arthaud.
00:37:28Dites-nous ce qui,
00:37:29à votre avis,
00:37:30est plus concerné
00:37:33par ce qui nous concerne tous,
00:37:35la liberté,
00:37:36la liberté de chacun.
00:37:37à tout de suite.
00:37:39Sud Radio,
00:37:40Sud Radio,
00:37:40Parlons Vrai,
00:37:41Parlons Vrai,
00:37:42Sud Radio,
00:37:42Parlons Vrai,
00:37:43Merci Rémi André.
00:37:46Sud Radio Bercov,
00:37:47dans tous ses états,
00:37:50le face-à-face.
00:37:51Un jour,
00:37:53j'ai prêté serment.
00:37:55Bah,
00:37:56alors,
00:37:57il ne s'agit pas de moi,
00:37:58je vous rassure tout de suite,
00:38:00j'ai fait des serments,
00:38:01j'espère que je les ai tenus.
00:38:02Non,
00:38:02non,
00:38:03on parle d'un certain serment,
00:38:04et vous le savez,
00:38:05le serment d'Hippocrate,
00:38:06le serment d'Hippocrate,
00:38:07celui qui engage
00:38:07tous les médecins du monde,
00:38:10d'ailleurs.
00:38:11Non,
00:38:11limite en guéris,
00:38:12tu ne nuiras point.
00:38:13Et Dieu sait,
00:38:15si on en a parlé,
00:38:16depuis un certain virus étrange,
00:38:20venu d'ailleurs,
00:38:21il y a cinq ans,
00:38:23Covid,
00:38:24et la personne qui a fait ça,
00:38:27ils sont deux auteurs,
00:38:28David Bouillon et Gilles Bréac.
00:38:31David Bouillon,
00:38:32on l'a déjà reçu,
00:38:33à plusieurs reprises,
00:38:34et toujours avec plaisir.
00:38:35D'ailleurs,
00:38:35David Bouillon,
00:38:36le docteur David Bouillon,
00:38:37qui est médecin généraliste,
00:38:39il a à la fois la chance
00:38:41et la malchance
00:38:42d'être un marginal
00:38:43au bon sens du terme,
00:38:44mais c'est un vrai médecin généraliste.
00:38:45Et évidemment,
00:38:46rappelez-vous,
00:38:47il y a cinq ans,
00:38:48nous n'étions pas nombreux
00:38:49à nous poser des questions,
00:38:50pas à dire que
00:38:51telle ou telle chose était bien,
00:38:53on ne prenait pas position
00:38:54contre la vaccination,
00:38:55mais on se posait des questions.
00:38:56Et à l'époque,
00:38:57à l'époque,
00:38:58il ne fallait surtout pas
00:38:59se poser des questions.
00:39:00Ou alors,
00:39:00vous passiez pour un complotiste,
00:39:02ou vous passiez pour un sulfureux,
00:39:04ou vous passiez pour quelqu'un
00:39:05qui était d'extrême droite
00:39:07ou d'extrême gauche,
00:39:08ou évidemment,
00:39:09la solde de puissance étrangère
00:39:10et pas du tout de Big Pharma,
00:39:12parce que Big Pharma,
00:39:13comme on sait,
00:39:14c'est une institution pauvresse
00:39:15qui n'a pas un sou.
00:39:17Et David Bouillon,
00:39:18alors,
00:39:19un jour,
00:39:19j'ai prêté serment
00:39:20et David Bouillon est venu nous voir
00:39:22à plusieurs reprises.
00:39:24Et au fond,
00:39:24à un moment donné,
00:39:26David,
00:39:26vous avez très très souvent dit,
00:39:29oui,
00:39:30mais on ne peut pas soigner
00:39:32comme on soigne maintenant,
00:39:33il faut soigner autrement.
00:39:35Je le rappelle.
00:39:36Et là,
00:39:37vous sortez un livre,
00:39:39et il y a eu depuis
00:39:40d'autres problèmes
00:39:41qui se sont posés,
00:39:41notamment,
00:39:42effectivement,
00:39:42la question de la fin de vie.
00:39:44Il y a eu une loi en France
00:39:45qui est un projet de loi.
00:39:48La loi n'est pas encore votée
00:39:49par rapport à la loi.
00:39:51Mais au-delà de l'euthanasie,
00:39:53au-delà du Covid,
00:39:55au fond,
00:39:55la question que j'ai envie de vous poser,
00:39:57c'est quoi être médecin ?
00:39:58C'est quoi être médecin
00:39:59quand on essaie
00:40:00de légiférer à droite,
00:40:02à gauche,
00:40:02et avec les conflits d'intérêts
00:40:04et tout cela ?
00:40:05C'est quoi être médecin ?
00:40:06David Bouillon.
00:40:07Bonjour M. Bercoff,
00:40:09bonjour André,
00:40:10bonjour toute l'équipe
00:40:10de Sud Radio,
00:40:11et merci de m'avoir reçu,
00:40:13de vous avoir reçu aujourd'hui,
00:40:14parce que c'est tellement difficile.
00:40:15Alors,
00:40:16le médecin que je suis
00:40:17n'est pas un métier,
00:40:19je vais dire,
00:40:19traditionnel,
00:40:20c'est une vocation
00:40:22qui vient de mon enfance,
00:40:24parce qu'il ne faut pas oublier
00:40:25qu'avant d'être médecin,
00:40:26j'étais un enfant,
00:40:27j'ai eu une maltraitance
00:40:27par mon père.
00:40:28Comme tout le monde, oui.
00:40:29Voilà.
00:40:29J'ai vécu la maltraitance
00:40:32de ma grand-mère
00:40:33qui a été mise
00:40:33dans une maison de repos,
00:40:34dans une EHPAD,
00:40:35contre sa volonté,
00:40:36et en tant que médecin,
00:40:37après j'ai vécu
00:40:38le suicide de mon frère.
00:40:39Donc,
00:40:40le médecin que je suis,
00:40:42c'est un homme
00:40:42qui a prêté un jour
00:40:44un serment,
00:40:45en 90,
00:40:46donc en 90 pour les Belges,
00:40:48et dans ce serment,
00:40:50il y a tout ce que j'ai besoin
00:40:52pour aider,
00:40:53pour soigner,
00:40:54pour protéger,
00:40:55pour apporter une médecine
00:40:55de qualité,
00:40:56puisque dans ce serment,
00:40:58les mots les plus puissants,
00:40:59c'est quand même
00:41:00respecter les droits fondamentaux,
00:41:02c'est quand même
00:41:02la dignité humaine,
00:41:03c'est le respect
00:41:04du droit à la vie,
00:41:06c'est une médecine
00:41:07de qualité,
00:41:08je viens de le dire,
00:41:09accessible à tous,
00:41:10s'il vous plaît,
00:41:11du sans-abri
00:41:11au plus riche du pays,
00:41:14sans discrimination,
00:41:15donc c'est-à-dire
00:41:15du plus jeune
00:41:16au plus âgé,
00:41:18et donc,
00:41:20avec un devoir,
00:41:22avec une responsabilité,
00:41:24avec une volonté
00:41:26d'informer au mieux
00:41:27son patient,
00:41:28qui reste toujours
00:41:28la priorité
00:41:29du médecin
00:41:30que je suis,
00:41:32et un des mots
00:41:34les plus importants
00:41:35dans ce serment,
00:41:36c'est que je dois
00:41:37mener cette mission
00:41:38sans la contrainte,
00:41:40c'est-à-dire
00:41:41sans penser
00:41:43à un seul instant
00:41:44à de l'argent
00:41:44ou à faire
00:41:46sa gloire
00:41:46ou à faire
00:41:47le bénéfice
00:41:49de quelqu'un d'autre.
00:41:50Le patient
00:41:50est vraiment
00:41:52la priorité
00:41:53dans ce serment.
00:41:55Alors,
00:41:55évidemment,
00:41:56quand on a
00:41:57ce serment,
00:41:58je vais dire,
00:41:59dans sa tête
00:42:00et dans ses souffrances,
00:42:03dès le moment
00:42:04où une personne
00:42:04n'a pas sa dignité,
00:42:06n'a pas
00:42:07cette médecine
00:42:08de qualité,
00:42:09il fallait trouver
00:42:09un ensemble
00:42:10de réalisations,
00:42:11il fallait trouver
00:42:11un ensemble
00:42:12de comportements
00:42:14pour pouvoir
00:42:15apporter la dignité.
00:42:17D'accord.
00:42:18Même,
00:42:18même,
00:42:19s'il y a une perquisition,
00:42:21même s'il y a
00:42:21des auditions,
00:42:22même s'il y a
00:42:23une suspension,
00:42:26moi,
00:42:27je n'ai pas
00:42:27trahi mon serment,
00:42:28l'ordre des médecins
00:42:29l'a trahi.
00:42:31Alors,
00:42:31juste,
00:42:31on ne va pas revenir
00:42:32sur toutes les circonstances,
00:42:34effectivement,
00:42:34que vous avez
00:42:35traitées.
00:42:37Gilles Bréac,
00:42:37je vous demandais,
00:42:39vous êtes écrivain,
00:42:40vous êtes éditeur,
00:42:41on peut dire,
00:42:42parce que qu'est-ce
00:42:43qui vous a amené ?
00:42:44Éditeur,
00:42:44d'ailleurs,
00:42:44j'adore,
00:42:45le livre de David Bouillon
00:42:47et Gilles Bréac
00:42:48s'appelle
00:42:48Moi-même édition.
00:42:50Ce n'est pas une marque
00:42:51de narcissisme excessif,
00:42:53non,
00:42:53ce n'est pas ça.
00:42:53Non,
00:42:53pas du tout.
00:42:54Pas du tout.
00:42:55Le monde de l'édition,
00:42:56que ce soit en France
00:42:58ou certainement en Belgique,
00:42:59est très compliqué.
00:43:01Il y a très peu
00:43:01de maisons d'édition
00:43:02importantes en Belgique.
00:43:02Donc,
00:43:03on la fait soi-même
00:43:05et c'est bien.
00:43:05Alors,
00:43:06qu'est-ce qui vous a amené,
00:43:07Gilles Bréac,
00:43:07à travailler
00:43:09avec David Bouillon
00:43:11sur ce livre ?
00:43:12Tout d'abord,
00:43:12j'ai été amené
00:43:13à travailler,
00:43:14mais avant le livre,
00:43:16La Genèse,
00:43:17en fait,
00:43:17ma rencontre avec lui,
00:43:19c'est le film.
00:43:20Ah oui.
00:43:20C'est le film
00:43:21Cériment d'Hippocrate et Dignité.
00:43:22Absolument.
00:43:23via une connaissance commune.
00:43:27Alors,
00:43:28il a été fait quand,
00:43:29le film ?
00:43:30Il a été fait l'année passée.
00:43:31L'année passée,
00:43:32c'est ça.
00:43:32En 2024.
00:43:33Oui.
00:43:34Et donc,
00:43:36je dirais,
00:43:36en avril,
00:43:38mai,
00:43:38je ne sais pas exactement,
00:43:40David discute
00:43:41avec une personne.
00:43:43Il dit,
00:43:43moi,
00:43:43je voudrais bien
00:43:44laisser un témoignage.
00:43:46Éventuellement,
00:43:46pourquoi pas
00:43:47faire des vidéos ?
00:43:49Il ne savait pas trop.
00:43:50Et cette personne a dit,
00:43:52ben tiens,
00:43:52moi,
00:43:52je connais quelqu'un
00:43:53qui fait de la vidéo,
00:43:56qui peut peut-être t'aider.
00:43:58Et donc,
00:43:59du coup,
00:43:59il m'a téléphoné
00:44:00en me disant,
00:44:01voilà,
00:44:01je suis médecin,
00:44:02je suis médecin
00:44:04et j'aimerais bien
00:44:05faire un film.
00:44:07Je me dis,
00:44:07ah,
00:44:07je me dis,
00:44:08c'est quoi ça ?
00:44:09Donc,
00:44:10on a beaucoup discuté
00:44:11et puis,
00:44:13j'ai dit,
00:44:13ben,
00:44:14ok,
00:44:14moi,
00:44:14je suis partant,
00:44:16allons-y,
00:44:16faisons ce film.
00:44:18Et on a tourné ce film
00:44:19en même pas deux mois.
00:44:22On a commencé le tournage
00:44:23début juillet
00:44:23et il était en salle
00:44:25au mois de septembre 2024.
00:44:27Alors,
00:44:28comment étaient les réactions
00:44:29au film ?
00:44:29Parlons un peu du film,
00:44:31quand même.
00:44:32Extraordinaire.
00:44:32En fait,
00:44:33vous l'avez montré
00:44:34dans diverses salles ?
00:44:35On l'a montré
00:44:36dans un premier temps,
00:44:37on a fait des projections
00:44:38débat.
00:44:40D'accord.
00:44:41Dans des salles de cinéma ?
00:44:42Dans des salles de cinéma,
00:44:43absolument.
00:44:44Même dans des gros
00:44:45complexes de cinéma.
00:44:46Donc,
00:44:46c'était quand même
00:44:47vraiment très intéressant.
00:44:48maintenant,
00:44:50je le dis quand même,
00:44:51il est disponible
00:44:52entièrement gratuitement
00:44:53sur YouTube.
00:44:55Alors,
00:44:55pour les gens
00:44:56qui veulent à YouTube,
00:44:57ils doivent taper quoi ?
00:44:58Serment d'Hippocrate
00:44:59et Dignité.
00:45:00Serment d'Hippocrate
00:45:01et Dignité sur YouTube.
00:45:02Et ils tombent dessus.
00:45:03Et ils tombent dessus.
00:45:04D'accord.
00:45:04Et c'est un film témoignage,
00:45:06mais ça,
00:45:07je pense que David
00:45:07redira un mot
00:45:09sur le fond du film.
00:45:10Mais moi,
00:45:11j'ai été sidéré,
00:45:13en fait,
00:45:14en tournant ce film.
00:45:15Je suis un citoyen
00:45:16comme tout le monde.
00:45:18Oui,
00:45:18j'ai des petits problèmes
00:45:19de santé
00:45:19comme tout le monde aussi.
00:45:20Mais je ne m'attendais pas
00:45:21à recevoir en pleine figure
00:45:25des témoignages
00:45:25comme j'ai entendu
00:45:26de telle détresse
00:45:29et de manque de dignité
00:45:30qu'on peut avoir
00:45:32lorsque l'on a
00:45:33un souci de santé
00:45:33ou même un souci social.
00:45:35Parce qu'il y a ça aussi
00:45:36dans le film.
00:45:37Il n'y a pas que
00:45:37des problèmes de santé.
00:45:39Il n'y a pas que
00:45:39des problèmes
00:45:40pour les personnes âgées non plus.
00:45:41ça touche tout le monde.
00:45:42Tout le monde, oui.
00:45:44Les réactions
00:45:44qu'on en a eues
00:45:45sur ce film,
00:45:46d'abord,
00:45:46c'est que très souvent,
00:45:48les gens nous ont dit
00:45:49on reconnaît
00:45:51Tati Germaine,
00:45:53on reconnaît
00:45:54Tonton Bazard,
00:45:55mon cousin,
00:45:56ma grand-mère,
00:45:57etc.
00:45:58Sans le savoir,
00:45:59ce sont des cas
00:46:00qu'ils avaient déjà vécu.
00:46:02Mais est-ce qu'ils faisaient
00:46:04un déni
00:46:04de ce qui se passait réellement ?
00:46:06Je n'en sais rien.
00:46:06Mais en attendant,
00:46:07très souvent,
00:46:08la première réaction,
00:46:09c'était ça.
00:46:09c'est de nous dire
00:46:10on a revu des cas
00:46:12de notre famille
00:46:13là-dedans.
00:46:15Ça, c'est la première chose.
00:46:16La deuxième chose
00:46:17qui m'a vraiment marqué,
00:46:19c'est que ce film
00:46:19a été vu
00:46:20par des Belges,
00:46:22évidemment,
00:46:22mais aussi
00:46:23par beaucoup de Français
00:46:24et ils nous ont dit
00:46:26la même chose.
00:46:27Donc ça veut dire
00:46:28que les problèmes
00:46:29étaient les mêmes.
00:46:30Je reconnais
00:46:31tel ou tel ou tel.
00:46:33Donc, quelque part,
00:46:35je crois que le souci
00:46:36n'est pas un souci
00:46:36de pays,
00:46:37le souci est un souci
00:46:38bien plus large
00:46:39et ça,
00:46:41c'était important.
00:46:42Alors, David Bouillon,
00:46:43juste sur ce film,
00:46:44parce que,
00:46:44voilà,
00:46:45vous savez,
00:46:45si vous avez envie
00:46:46de regarder le film,
00:46:47je crois que
00:46:48vraiment,
00:46:49ça vaut le coup
00:46:49largement de le regarder,
00:46:51donc,
00:46:52c'est serment
00:46:52d'Hippocrate
00:46:54et d'Inité
00:46:55sur YouTube.
00:46:56Serment d'Hippocrate.
00:46:56Serment d'Hippocrate
00:46:57sur YouTube.
00:46:58Alors, David Bouillon,
00:47:00comment vous avez choisi,
00:47:00dites-moi juste concrètement,
00:47:02un ou deux cas,
00:47:04comment vous avez choisi
00:47:04les personnages
00:47:06qui vous entretenez ?
00:47:08C'est vos patients ?
00:47:10C'est quoi ?
00:47:10Ah non,
00:47:11donc,
00:47:11je voudrais dire
00:47:12que je suis le médecin
00:47:14d'une fondation,
00:47:15donc la fondation Lagardère,
00:47:16docteur David Bouillon,
00:47:17protection de la personne âgée.
00:47:19D'accord.
00:47:19Depuis 2017,
00:47:21je travaille à travers
00:47:22l'association
00:47:22depuis le suicide
00:47:24de mon frère
00:47:24et je voulais apporter
00:47:26à travers ce film
00:47:29des personnes
00:47:30qu'on n'entend pas,
00:47:31qui sont invisibles,
00:47:32qui sont dans l'ombre,
00:47:33comme nous avons discuté
00:47:34à l'émission précédente.
00:47:35Et ce sont des personnes âgées
00:47:38que je voulais laisser parler,
00:47:40laisser témoigner
00:47:41devant un micro
00:47:43pour qu'ils expliquent
00:47:44ce que j'ai vécu avec eux,
00:47:46c'est-à-dire,
00:47:47ils appellent le médecin traitant,
00:47:48il ne vient pas,
00:47:49ils sont victimes
00:47:50d'un avocat
00:47:51pour leur argent,
00:47:56ils sont dans une caravane
00:47:57parce qu'ils sont sans abri.
00:47:59Enfin voilà,
00:47:59toutes des atteintes
00:48:00à la dignité
00:48:01qui passent à travers
00:48:03l'émail de la visibilité
00:48:06au niveau de la presse,
00:48:07au niveau de l'ordre des médecins,
00:48:08au niveau de la justice.
00:48:10Et une fois que j'ai récolté
00:48:12ces témoignages,
00:48:14ça veut dire que
00:48:15d'autres personnes
00:48:16se sont retrouvées
00:48:17dans la même situation
00:48:18et donc je suis en train
00:48:19de clamer maintenant,
00:48:21d'alerter depuis plusieurs années
00:48:22que cette dignité humaine
00:48:24en Belgique
00:48:24et en France
00:48:25n'est pas respectée,
00:48:27non seulement
00:48:27elle n'est pas respectée,
00:48:29mais on en fait un déni,
00:48:31on en fait vraiment
00:48:32comme un problème
00:48:34qui doit être sous silence.
00:48:35bouillon, ça c'est pas nouveau.
00:48:36Hélas, vous savez
00:48:37que la dignité n'est pas respectée,
00:48:39qu'il y ait des damnés
00:48:40de la terre, etc.
00:48:41Et c'est très bien.
00:48:42Mais au fond,
00:48:43ce que vous voulez apporter,
00:48:45vous, c'est quoi spécifiquement ?
00:48:46Ce sont les témoignages
00:48:48de ce qu'une personne âgée
00:48:49a vécu.
00:48:50Un exemple,
00:48:51je vais vous donner
00:48:51l'exemple quand même
00:48:52le plus important.
00:48:53Allez-y.
00:48:53J'ai un monsieur
00:48:54dans le film
00:48:55qui a 98 ans.
00:48:5798 ans.
00:48:59Il a, pendant la crise sanitaire,
00:49:01une infection.
00:49:02La crise du Covid.
00:49:03Oui, il a une infection.
00:49:06Pas de prise de sang
00:49:07par le médecin traitant,
00:49:08donc à Bruxelles,
00:49:09pas d'examen.
00:49:11Donc, on dit,
00:49:12c'est la Covid,
00:49:13c'est la Covid,
00:49:14avec une complication.
00:49:16Le médecin traitant dit,
00:49:17il va mourir.
00:49:18Il va mourir.
00:49:20Donc, pas de traitement,
00:49:21pas de prise de sang,
00:49:21pas de prise en recherche.
00:49:23Ah oui, c'est pas la peine
00:49:24consacrée.
00:49:25Non, non, non.
00:49:26Donc, comme c'est une famille
00:49:28quand même assez aisée,
00:49:29ils avaient même appelé déjà
00:49:30le prêtre
00:49:31qui devait préparer
00:49:32les premières démarches
00:49:35pour l'enterrement.
00:49:37Et puis,
00:49:37par les réseaux sociaux,
00:49:38grâce à vous et à d'autres,
00:49:40on appelle le docteur Bouillon
00:49:41de Mons,
00:49:42qui, avec mon véhicule,
00:49:43j'ai été l'examiner.
00:49:45Mais moi,
00:49:46qu'il ait 98 ans
00:49:47ou 20 ans
00:49:48ou 2 ans,
00:49:49j'ai fait la même
00:49:50méthode de travail,
00:49:52c'est-à-dire
00:49:52une consultation complète,
00:49:54une prise de sang
00:49:55qui a révélé
00:49:56une infection,
00:49:56une septicémie manifeste.
00:49:58Et puis, j'ai dit,
00:49:59je vais faire comme les autres.
00:50:00Je vais mettre
00:50:01l'antibiotique en intraveineux
00:50:03à domicile,
00:50:04une hospitalisation
00:50:05à domicile
00:50:06avec de l'oxygène,
00:50:07antibiotiques,
00:50:08cortisone.
00:50:09Et je suis retourné
00:50:10de son chevet
00:50:13en disant
00:50:14il va mourir.
00:50:15Il avait été agri,
00:50:16il n'était pas bien.
00:50:17Mais tant qu'il y a de la vie,
00:50:18il y a de l'espoir,
00:50:19M. Bercoff.
00:50:19Et donc,
00:50:21j'ai été choqué,
00:50:21j'ai été outré
00:50:22que quelques jours après,
00:50:25il se levait de son lit
00:50:26et aujourd'hui,
00:50:28il a fêté ses 100 ans,
00:50:30il est toujours en vie
00:50:31après deux ans.
00:50:32Ah oui,
00:50:33enfin en ce moment.
00:50:33Ah oui,
00:50:34il est toujours en vie,
00:50:35il a fêté ses 100 ans
00:50:36et il a eu un traitement
00:50:38comme une personne
00:50:38de 20 ans
00:50:39sans avoir été
00:50:40à l'hôpital.
00:50:42Oui,
00:50:42c'est une très très belle histoire.
00:50:45David Bouillon,
00:50:45on va continuer
00:50:46à en parler juste
00:50:46après cette petite pause
00:50:48mais c'est une histoire
00:50:49très exemplaire
00:50:50à l'heure où
00:50:51on se dit
00:50:51il est temps
00:50:52de faire des économies,
00:50:53la sécurité sociale
00:50:54dépense beaucoup
00:50:55pour les gens
00:50:56en fin de vie
00:50:57donc la fin de vie
00:50:59on va en parler
00:51:00de cette histoire
00:51:01d'euthanasie.
00:51:01Il part en Espagne demain
00:51:02ce monsieur de 100 ans.
00:51:05Il part en Espagne demain ?
00:51:05Oui,
00:51:06rejoint ça à par an.
00:51:08Écoutez,
00:51:08bon voyage à ce monsieur
00:51:09à ce centenaire.
00:51:11On continue d'en parler
00:51:12avec Gilles Bréac
00:51:14et avec David Bouillon.
00:51:15A tout de suite.
00:51:16restez avec nous
00:51:170826 300 300
00:51:19Sud Radio
00:51:22Bercov dans tous ses états.
00:51:25Un livre à lire,
00:51:26un livre que je vous recommande.
00:51:28Un jour j'ai prêté serment
00:51:29le docteur David Bouillon
00:51:31avec Gilles Bréac,
00:51:32avec l'écrivain Gilles Bréac
00:51:34et l'éditeur Gilles Bréac
00:51:36on peut dire
00:51:36voilà,
00:51:37on va le montrer absolument
00:51:38vous faites bien de le montrer.
00:51:39Voilà.
00:51:41Donc,
00:51:41je voudrais revenir à ça
00:51:43juste David Bouillon
00:51:45et ensuite je vous traîne
00:51:45la parole
00:51:46de Gilles Bréac.
00:51:48Est-ce que,
00:51:49au fond,
00:51:49vous avez parlé
00:51:50de cet homme
00:51:52de 98 ans
00:51:53qui aujourd'hui,
00:51:54je rappelle,
00:51:55bon voyage à lui,
00:51:56à 100 ans,
00:51:57il part en Espagne
00:51:58alors qu'on l'a donné
00:51:59pour subclaquant,
00:52:00mort,
00:52:00défini
00:52:01et il fallait surtout
00:52:03qu'on l'enterre,
00:52:04surtout qu'il y avait
00:52:04de l'argent derrière.
00:52:05Alors,
00:52:05qu'est-ce que vous voulez,
00:52:06ça compte.
00:52:07Mais,
00:52:08David Bouillon,
00:52:10aujourd'hui,
00:52:10effectivement,
00:52:11on a ce problème
00:52:12et on a vu
00:52:13en France
00:52:14avec le projet de loi
00:52:15sur l'euthanasie,
00:52:18il y a déjà quand même
00:52:19la loi sur les soins palliatifs
00:52:21qui a été votée
00:52:22à l'unanimité,
00:52:23bien sûr.
00:52:25Vous,
00:52:25vous pensez quoi
00:52:27sur cette loi
00:52:29sur l'aide à mourir ?
00:52:30Parce que,
00:52:31juste,
00:52:32je ne veux pas faire
00:52:32l'avocat
00:52:33de telle ou de telle partie,
00:52:35mais on peut dire aussi
00:52:36qu'il y a quand même
00:52:39des gens
00:52:40qui ont le droit,
00:52:41et j'en ai connus,
00:52:43des amis,
00:52:43des amis très chers
00:52:44et même des parents
00:52:45qui disaient,
00:52:47écoutez,
00:52:47moi,
00:52:48voilà,
00:52:48ils ne souffraient pas,
00:52:49ils n'étaient pas
00:52:49au dernier vrai de la souffrance,
00:52:51ils avaient un cancer,
00:52:52mais ils disaient,
00:52:53voilà,
00:52:53moi j'ai fait,
00:52:54et l'autre avait juste
00:52:55des choses au pied,
00:52:56enfin,
00:52:57il était fatigué,
00:52:58paralysé,
00:52:58et il disait,
00:52:59voilà,
00:52:59moi je veux en finir,
00:53:00et en toute lucidité,
00:53:02il disait,
00:53:03voilà,
00:53:03je veux en finir.
00:53:04Est-ce que ces gens-là
00:53:05n'ont pas aussi le droit
00:53:06qu'en toute conscience
00:53:08de choisir sa mort
00:53:09comme on choisit sa vie ?
00:53:11David Bouillon.
00:53:11C'est une très bonne question
00:53:12et donc,
00:53:13en tant que médecin
00:53:14et surtout,
00:53:15avec l'expérience
00:53:15de 35 ans derrière moi,
00:53:17moi je suis toujours
00:53:18contre une loi.
00:53:20Pourquoi ?
00:53:21Parce que le serment
00:53:22qui est dans le livre,
00:53:24c'est une relation privilégiée
00:53:26entre le médecin
00:53:27et son patient.
00:53:29Alors,
00:53:29il est évident
00:53:29que le patient
00:53:30a confiance
00:53:31en son médecin
00:53:32et évidemment,
00:53:34si maintenant,
00:53:34il y a de l'agonie,
00:53:35s'il y a de la souffrance,
00:53:36si on est dans une fin de vie,
00:53:38on n'a pas besoin
00:53:39de la loi.
00:53:40Ça va se faire
00:53:41automatiquement,
00:53:42normalement,
00:53:43mais toujours
00:53:45en binôme,
00:53:47ça veut dire
00:53:47avec le consentement
00:53:49du patient,
00:53:50avec son accord
00:53:51et surtout,
00:53:52après avoir quand même
00:53:54mis en place
00:53:55ou déterminé
00:53:57un bon diagnostic.
00:53:59Parce que dans cette loi,
00:54:00pourquoi je suis contre...
00:54:01Parce que vous l'avez en Belgique,
00:54:02vous,
00:54:03l'aide à mourir.
00:54:04Oui,
00:54:04on a l'aide
00:54:05et il faut deux médecins,
00:54:06il faut le consentement
00:54:09éclairé du patient,
00:54:10ça doit être enregistré,
00:54:12ça ne va pas comme ça.
00:54:13C'est un acte médical,
00:54:14ça doit être exercé
00:54:15par un médecin.
00:54:16Ce n'est pas toujours
00:54:17le médecin
00:54:18qui met la fin de vie
00:54:19en route,
00:54:20ça peut être une infirmière
00:54:21et c'est illégal.
00:54:22Donc,
00:54:22avant d'aller plus loin
00:54:23dans une loi,
00:54:24mais appliquons déjà
00:54:25les lois qui existent,
00:54:26parce que M. Berco,
00:54:27vous avez parlé
00:54:27du palliatif,
00:54:29vous avez parlé
00:54:29de la fin de vie,
00:54:30mais il y a d'abord
00:54:31la loi relative
00:54:32au droit du patient.
00:54:33Donc,
00:54:33ça veut dire
00:54:34qu'on soit en bonne santé
00:54:37ou qu'on ne soit pas,
00:54:37qu'on soit avec des cancers
00:54:39généralisés,
00:54:39il y a la loi relative
00:54:40au droit du patient
00:54:41qui est bien complète
00:54:42en Belgique et en France,
00:54:43c'est-à-dire
00:54:44la continuité des soins,
00:54:45le consentement éclairé,
00:54:47l'immédecine de qualité.
00:54:48en toute lucidité
00:54:50et en toute lucidité.
00:54:52Je ne parle pas
00:54:52des gens
00:54:53qui sont déjà
00:54:54ou psychiatriquement
00:54:55très très diminués.
00:54:57Je pose la question
00:54:58ou qui disent,
00:54:59écoutez,
00:54:59moi je sais que
00:55:00dans un mois,
00:55:00deux mois,
00:55:01trois mois,
00:55:02c'est fini,
00:55:03donc ça va,
00:55:04j'ai bien vécu,
00:55:05j'en ai assez.
00:55:07M. Bercoff,
00:55:08pensez au monsieur
00:55:08de 98 ans.
00:55:10Si maintenant
00:55:11le médecin dit
00:55:12qu'il n'y a plus rien
00:55:12à faire
00:55:13et qu'il a une injection
00:55:14dans les minutes
00:55:16ou les jours qui suivent
00:55:17alors qu'il est
00:55:18complètement guéri
00:55:19et il part en avion
00:55:20en Espagne.
00:55:21Donc M. Bercoff,
00:55:22je suis contre la loi
00:55:23parce que ce n'est pas
00:55:24une loi qui doit être faite
00:55:25que par des politiciens,
00:55:26c'est une loi qui doit être faite
00:55:27aussi par des médecins
00:55:29parce que
00:55:30l'euthanasie,
00:55:32ils sont d'accord.
00:55:33Regardez M. Bercoff,
00:55:33l'euthanasie,
00:55:35comme il est pratiqué
00:55:36par un médecin,
00:55:37il faut quand même
00:55:38que des médecins de terrain,
00:55:39je parle des médecins de terrain,
00:55:40pas des médecins de plateau
00:55:41ou pas des médecins,
00:55:42je vais dire,
00:55:43qui ont des conflits
00:55:44d'intérêts.
00:55:45Je parle d'un médecin
00:55:46qui, en face du patient,
00:55:48combien de fois M. Bercoff,
00:55:50j'ai changé le diagnostic
00:55:52qui avait été posé
00:55:54et ce diagnostic posé
00:55:56était une maladie incurable,
00:55:57c'était une vie
00:55:59qui allait s'abréger
00:56:01dans les jours.
00:56:02Et pour finir,
00:56:02on fait un bilan
00:56:04et ce n'est pas
00:56:05une maladie incurable,
00:56:06c'est parce qu'il y avait
00:56:07un cancer qui était là
00:56:08qu'on ne le savait pas
00:56:08mais qu'on pouvait opérer,
00:56:09qu'on pouvait guérir
00:56:10et ces personnes,
00:56:11dix ans après,
00:56:12sont encore là.
00:56:13De quel droit
00:56:13peut-on mettre
00:56:14une vie en danger
00:56:16si on n'a pas
00:56:17la certitude
00:56:18que le patient
00:56:19a eu la bonne information
00:56:21et le bon diagnostic ?
00:56:23C'est là le problème
00:56:23de cette loi.
00:56:24Alors c'est intéressant,
00:56:25David Bouillon,
00:56:26parce que,
00:56:26mais si lui,
00:56:27il le demande,
00:56:28vous savez,
00:56:29vous posez le problème
00:56:30et vous savez,
00:56:30ça va au-delà.
00:56:31c'est le problème métaphysique
00:56:33du suicide.
00:56:35C'est presque un problème
00:56:36philosophique.
00:56:37Camus disait,
00:56:38le problème le plus important
00:56:39c'est le suicide.
00:56:40Mais que dites-vous
00:56:41par exemple ?
00:56:42Enfin,
00:56:42évidemment,
00:56:42je prends des exemples
00:56:43célèbres,
00:56:44mais un Hemingway,
00:56:47par exemple,
00:56:47qui décide,
00:56:48il dit d'en finir,
00:56:49voilà,
00:56:49moi j'ai vécu
00:56:49un Romain Garry
00:56:50qui s'est...
00:56:53Alors là,
00:56:54c'est le suicide,
00:56:54mais quand même,
00:56:55qui a dit,
00:56:55voilà,
00:56:56moi c'est fini,
00:56:56j'en peux plus.
00:56:57Monsieur Bercoff,
00:56:58il y a le secret médical,
00:56:59il y a l'avis du patient.
00:57:00Mon frère a téléphoné
00:57:01à son psychiatre
00:57:02pour le prendre en main,
00:57:03il a refusé,
00:57:04il s'est suicidé le lendemain.
00:57:05Donc ça veut dire
00:57:06que quand on est
00:57:07dans un suicide
00:57:07ou quand on est
00:57:08dans une demande
00:57:09d'injection létale,
00:57:12il faut vraiment
00:57:12un dossier en béton
00:57:14parce que le patient
00:57:15doit être bien informé,
00:57:16il doit être mentalement
00:57:17aussi bien informé
00:57:18parce que j'ai connu
00:57:20des personnes âgées
00:57:21pendant cette crise sanitaire
00:57:22qui se sont laissées mourir
00:57:23parce qu'on leur a répondu
00:57:25au téléphone,
00:57:26pas aller à l'hôpital,
00:57:26le médecin ne viendra pas,
00:57:28je ne viendrai pas
00:57:29vous soigner madame.
00:57:30Mais alors,
00:57:31c'est une euthanasie
00:57:32alors déguisée,
00:57:33c'est une euthanasie
00:57:34provoquée.
00:57:35Donc c'est du cas par cas,
00:57:37c'est du cas par cas.
00:57:38Alors que notre serment
00:57:39nous impose
00:57:41de ne jamais laisser
00:57:42une personne
00:57:42dans l'agonie,
00:57:43dans la souffrance.
00:57:44Donc il y a des solutions
00:57:45pour évidemment
00:57:47mettre une fin de vie
00:57:49dans la dignité
00:57:51mais pas à travers une loi,
00:57:53pas en punissant
00:57:53celui qui donne
00:57:55des bons conseils
00:57:55comme j'ai vu
00:57:56dans le journal
00:57:57en France,
00:57:58on ne peut pas punir
00:57:59quelqu'un
00:57:59qui donne une bonne information
00:58:01à son patient
00:58:01pour éviter l'euthanasie.
00:58:03Et donc tant que le patient
00:58:05reste dans sa dignité,
00:58:07il a le droit
00:58:07à la vie,
00:58:08n'oublions pas
00:58:09cette convention européenne
00:58:11des droits de l'homme,
00:58:12c'est la dignité
00:58:12et le droit à la vie.
00:58:14Donc quand on arrive
00:58:15à une fin
00:58:16où le mur est là,
00:58:17où la souffrance est là,
00:58:19où l'agonie est là,
00:58:20mais bien sûr
00:58:21qu'à ce moment-là,
00:58:22entre le médecin
00:58:22et son patient
00:58:23et la famille
00:58:24et tout l'entourage,
00:58:25bien sûr qu'il y a
00:58:26une fin de vie
00:58:27avec dignité
00:58:28mais pas une fin de vie
00:58:30avec injustice.
00:58:32C'est-à-dire
00:58:32qu'on ne peut pas
00:58:33mettre une fin de vie
00:58:34en route
00:58:35si on n'a pas
00:58:36la conviction
00:58:36que c'était nécessaire,
00:58:38que c'était obligatoire,
00:58:39que c'était intentionnel.
00:58:41Écoutez,
00:58:41ces choses-là
00:58:42sont clairement dites.
00:58:43On va continuer
00:58:43à en parler
00:58:44avec David Bouillon
00:58:46et avec Gilles Bréac.
00:58:47Si vous avez envie
00:58:50d'appeler,
00:58:51c'est un problème
00:58:52qui nous concerne
00:58:52tous,
00:58:53hélas.
00:58:550826 300 300
00:58:57Un jour,
00:58:58j'ai prêté serment.
00:59:02Sud Radio,
00:59:03Bercov dans tous ses états.
00:59:06David Bouillon,
00:59:08médecin généraliste,
00:59:09Gilles Bréac,
00:59:10éditeur.
00:59:12Un jour,
00:59:13j'ai prêté serment.
00:59:15Alors Gilles Bréac,
00:59:15vous n'êtes pas du tout médecin ?
00:59:17Non, pas du tout.
00:59:18Qu'est-ce que ça vous a ?
00:59:20Alors l'expérience
00:59:21que vous avez vue,
00:59:22enfin le film
00:59:23que vous avez fait
00:59:24avec David Bouillon
00:59:25et ce livre,
00:59:27au fond,
00:59:28vous,
00:59:28alors citoyen,
00:59:29je veux dire,
00:59:30vous faites quoi d'ailleurs ?
00:59:32Votre métier dans la vie ?
00:59:34Avant d'être éditeur ?
00:59:35Je suis musicien
00:59:36et ingénieur du son.
00:59:38Donc,
00:59:38bien loin de la médecine.
00:59:40Alors qu'est-ce que ça a pris
00:59:41à l'ingénieur du son ?
00:59:44Et aux médecins ?
00:59:44Et aux citoyens ?
00:59:45Ça a peut-être appris
00:59:46surtout à ouvrir les yeux.
00:59:49Et c'est vrai
00:59:50qu'il y a quelques minutes,
00:59:53David dit
00:59:53les gens font confiance
00:59:55en leur médecin.
00:59:56Moi,
00:59:56j'étais le premier
00:59:56à faire confiance
00:59:57en mon médecin
00:59:58sans me rendre compte
01:00:01que dans le fond,
01:00:02bien plus souvent
01:00:03que ce qu'on pourrait penser,
01:00:05les choses ne sont pas faites
01:00:06dans le bon sens
01:00:07et comme il faut.
01:00:08et ça,
01:00:11j'ai appris.
01:00:11Ça,
01:00:12j'ai appris.
01:00:13Et c'est clair
01:00:13que maintenant,
01:00:14je fais beaucoup plus attention
01:00:15à toutes ces choses-là.
01:00:19On a parlé
01:00:20de la loi du patient.
01:00:22J'ignorais totalement
01:00:23qu'il y avait
01:00:24une loi du patient.
01:00:25Ce n'est pas une loi,
01:00:26d'ailleurs.
01:00:26C'est une loi.
01:00:26C'est une loi relative
01:00:28au droit du patient.
01:00:28C'est une loi.
01:00:29C'est une loi.
01:00:30Attendez,
01:00:30c'est très intéressant.
01:00:31En tout cas, oui.
01:00:32Ah oui.
01:00:32Je ne sais pas
01:00:33si on a ça en France.
01:00:34Il faudrait en faire
01:00:35de l'agriculture.
01:00:35Vous aussi.
01:00:36Attendez,
01:00:36alors c'est quoi juste
01:00:37cette loi du patient ?
01:00:38Parce que j'avoue que...
01:00:39C'est une loi relative
01:00:40au droit du patient
01:00:41où il y est mis
01:00:43que le patient
01:00:44a un rôle central.
01:00:47Il a droit
01:00:48à la dignité.
01:00:49Il a droit
01:00:49à une médecine de qualité.
01:00:51C'est dans la loi.
01:00:52C'est dans la loi.
01:00:53Il a droit
01:00:53à un consentement éclairé.
01:00:56Il a droit
01:00:56à de l'information.
01:00:57En réalité,
01:00:58tout ce que le patient
01:00:59a droit
01:00:59est dans cette loi.
01:01:01Mais dites-moi,
01:01:01on n'a pas eu ça
01:01:02pour le vaccin,
01:01:03enfin pour le Covid.
01:01:04Oui.
01:01:04Et il a droit
01:01:06aussi
01:01:07à la...
01:01:08pas à la prise de décision,
01:01:11mais à la discussion
01:01:12sur les décisions
01:01:13que le médecin va faire
01:01:15pour le soigner.
01:01:16Et ça,
01:01:17vous n'étiez pas au courant ?
01:01:18Pas du tout.
01:01:18Même pas du tout.
01:01:19Pas du tout.
01:01:20Et quand j'en parle
01:01:21d'ailleurs
01:01:21à d'autres personnes,
01:01:23en général,
01:01:24les gens ignorent totalement
01:01:25que cette loi existe.
01:01:26Donc ça vous a déjà...
01:01:29Oui,
01:01:29ça vous a apporté ça.
01:01:30Et ça m'a servi.
01:01:31Et ça m'a servi en plus.
01:01:33Donc oui,
01:01:33non,
01:01:33c'est fondamental,
01:01:35c'est super important.
01:01:37Et ça m'a appris aussi
01:01:40à me rendre compte
01:01:42que la détresse humaine,
01:01:44elle est...
01:01:45On en a connaissance,
01:01:47très souvent.
01:01:48On voit ça
01:01:49à la télévision,
01:01:50on entend ça
01:01:51à la radio.
01:01:52On en a connaissance.
01:01:53Mais un peu abstraite.
01:01:54Mais on le voit.
01:01:56Un peu abstraite.
01:01:56On ne le voit pas,
01:01:57on ne le sent pas.
01:01:59Ici,
01:02:00moi,
01:02:00je me souviens
01:02:01très très très bien
01:02:02à Malmédi,
01:02:03j'étais en train
01:02:04de filmer
01:02:04une fille
01:02:06qui parlait
01:02:07de sa maman
01:02:08de 86 ans
01:02:09qu'on avait déclarée
01:02:11démente
01:02:12alors qu'elle était
01:02:12simplement sourde.
01:02:14C'est quand même fou,
01:02:14quoi.
01:02:14sans compter
01:02:15le problème
01:02:16d'infection,
01:02:16etc.
01:02:17Mais j'étais en train
01:02:18de filmer
01:02:18et c'était
01:02:21un des tout premiers
01:02:21reportages
01:02:22que l'on faisait.
01:02:23J'étais en train
01:02:23de filmer
01:02:24mais je me liquéfiais
01:02:25littéralement
01:02:26au fur et à mesure
01:02:27du tournage
01:02:27en me disant
01:02:28c'est pas possible,
01:02:29mais c'est pas possible.
01:02:30Qu'est-ce qu'il raconte ?
01:02:31C'est pas possible.
01:02:33Et si,
01:02:34ça l'est.
01:02:35Et tous ces témoignages
01:02:37ont fait que
01:02:38c'est pas des choses
01:02:41qui sont comme ça
01:02:42ponctuelles.
01:02:43Non,
01:02:45ça va bien
01:02:45au-delà de ça
01:02:47parce qu'il y a des gens
01:02:48qui nous l'ont dit
01:02:48lors de certaines
01:02:49projections.
01:02:51Projections, oui.
01:02:51Oui, mais ce sont
01:02:52des cas particuliers,
01:02:54c'est ponctuel.
01:02:54Pas du tout.
01:02:56Ce n'est pas ponctuel
01:02:57du tout.
01:02:58Et c'est pour ça
01:03:00que le combat
01:03:01de David,
01:03:03moi je l'admire
01:03:06pour ça
01:03:06parce que franchement
01:03:07je ne sais pas
01:03:07si je pourrais faire
01:03:08un combat pareil.
01:03:09C'est une vraie croisade,
01:03:10il porte bien son nom
01:03:11de Bouillon.
01:03:11C'est une croisade.
01:03:12C'est le copain
01:03:14de Côte-Froix.
01:03:14De Côte-Froix, bien sûr.
01:03:15Non, Côte-Froix de Bouillon.
01:03:16De Côte-Froix de Bouillon.
01:03:18Il ne prend même pas
01:03:19le second degré,
01:03:20David,
01:03:20c'est ça que j'aime bien.
01:03:22Mais c'est vraiment,
01:03:23non,
01:03:23c'est vraiment important
01:03:24et je pense que
01:03:26le livre est presque
01:03:27tout aussi important
01:03:28que le film,
01:03:29en fait.
01:03:30C'est deux choses
01:03:31qui sont très liées.
01:03:32et c'est ce qui est
01:03:34très intéressant.
01:03:35Alors justement,
01:03:36parlons de ça.
01:03:37Vous avez vu
01:03:38que depuis quelque temps
01:03:39aussi,
01:03:40David Bouillon,
01:03:41on parle d'un nouveau variant.
01:03:43Voilà,
01:03:43on pensait que
01:03:44cette séquence
01:03:46était finie
01:03:46avec tout ce qui s'est passé.
01:03:49On pourra en reparler
01:03:50parce qu'elle n'est pas finie
01:03:51du tout
01:03:51au sens que
01:03:52les conséquences
01:03:53de ces cinq ans
01:03:55ne commencent qu'à apparaître
01:03:56maintenant.
01:03:57Vous avez vu
01:03:58que du côté
01:03:58d'Urso Lavanderienne
01:04:00et des contrats myrifiques
01:04:01qu'elle a signés
01:04:02avec Pfizer,
01:04:03là aussi ça va sortir,
01:04:04etc.
01:04:05Mais je reviens à ça.
01:04:07Au fond,
01:04:07et vous nous en aviez parlé,
01:04:08mais je pense qu'il serait bon,
01:04:10on parle d'un nouveau variant,
01:04:12mais vous disiez
01:04:12juste hors antenne
01:04:14avant qu'on reprenne l'antenne,
01:04:15mais il serait peut-être
01:04:16temps de voir
01:04:17l'immunité de chacun,
01:04:19de mesurer l'immunité
01:04:20de chacun
01:04:20et de traiter
01:04:21l'immunité de chacun
01:04:22parce qu'on n'est pas égaux
01:04:24devant cela.
01:04:26On a chacun
01:04:27notre métabolisme,
01:04:28etc.
01:04:28Alors vous vous dites
01:04:29qu'il faut d'abord
01:04:31agir sur
01:04:32justement la prévention.
01:04:34Mais M. Bercoff,
01:04:35c'est dans le livre
01:04:36et ça fait partie
01:04:37du serment.
01:04:37Donc ça veut dire
01:04:38que pendant cette crise sanitaire,
01:04:40j'ai appris
01:04:40à travers
01:04:41les milliers
01:04:42de prises en charge
01:04:43et les milliers
01:04:44de prises de sang
01:04:44que le système immunitaire
01:04:46peut être analysé,
01:04:47évalué.
01:04:48On peut savoir
01:04:49par prise de sang,
01:04:50je dis bien par prise de sang,
01:04:51son taux de vitamine D,
01:04:52on peut savoir son magnésium,
01:04:53on peut savoir
01:04:53un petit peu
01:04:54comment se comporte
01:04:56son système immunitaire
01:04:57et donc
01:04:58la sérologie
01:05:00par prise de sang
01:05:01est importante aussi.
01:05:02Comment est-ce qu'on peut
01:05:02parler de variants ?
01:05:03Comment est-ce qu'on peut
01:05:04parler d'une infection
01:05:04et rougeole et tout ?
01:05:06Alors qu'on peut mesurer
01:05:07simplement les anticorps.
01:05:09Après 5 ans
01:05:09de crise sanitaire
01:05:11et de crise Covid,
01:05:12il suffit de prendre
01:05:12une prise de sang
01:05:13et voir les anticorps
01:05:15que nous avons.
01:05:15Donc rendre la prise de sang
01:05:16obligatoire quelque part.
01:05:18Mais voilà,
01:05:18parce qu'une prise de sang
01:05:20évite une vaccination inutile
01:05:22et surtout en plus
01:05:23quand elle est expérimentale.
01:05:24Donc si vous voulez,
01:05:25une prise de sang
01:05:26permet d'évaluer.
01:05:28On peut faire
01:05:28les marqueurs cardiaques,
01:05:29on peut faire
01:05:29les marqueurs de cancer.
01:05:31Une prise de sang
01:05:32donne vraiment
01:05:32le bon diagnostic.
01:05:34Et alors,
01:05:34les personnes âgées
01:05:35que nous côtoyons,
01:05:36elles sont sous vitamine D
01:05:38contrôlées,
01:05:39elles prennent des cures
01:05:39de vitamine C,
01:05:40elles prennent du magnésium,
01:05:41et on leur demande
01:05:43de prendre davantage
01:05:44de fruits bien spéciaux,
01:05:46les kiwis,
01:05:47tous ces fruits
01:05:48qui apportent
01:05:49tout ce qu'il faut
01:05:49pour le système immunitaire.
01:05:51Mais on ne parle pas
01:05:51de prévention.
01:05:53Alors qu'on avait
01:05:54le temps
01:05:54de le présenter,
01:05:56on avait le temps
01:05:57d'éduquer
01:05:57toutes les personnes
01:05:58de se préparer
01:06:01à défendre
01:06:02son système immunitaire
01:06:02qui défendrait
01:06:03le système immunitaire
01:06:04aussi contre les cancers,
01:06:05contre des maladies
01:06:06auto-immunes.
01:06:07Donc en réalité...
01:06:08On ne sait pas
01:06:08qu'on peut guérir,
01:06:09mais on peut prévenir.
01:06:10C'est ça ?
01:06:11Mais c'est-à-dire
01:06:11que je n'en suis même
01:06:13pas certain,
01:06:13parce que si vous avez
01:06:14un bon système immunitaire,
01:06:17parce qu'il n'y a pas
01:06:17que les médicaments
01:06:18et les compléments,
01:06:19il y a aussi le sport,
01:06:20il y a aussi le bon sommeil,
01:06:21enfin il y a tout un ensemble
01:06:22de critères,
01:06:23mais vous êtes bien
01:06:24plus fort
01:06:24contre la maladie
01:06:26quand votre système immunitaire,
01:06:28quand votre mental,
01:06:29en Belgique,
01:06:30ils sont complètement saturés
01:06:31dans les services
01:06:32de psychiatrie,
01:06:33tellement que cette crise Covid
01:06:34a mis les personnes
01:06:36en dépression
01:06:36et en burn-out
01:06:37et en Covid-clom.
01:06:37Comment est-ce qu'on peut
01:06:40parler de Covid long
01:06:41alors qu'il n'y a pas
01:06:42de grippe longue,
01:06:43mais parce que les Covid
01:06:44n'ont pas été soignés
01:06:45de manière précoce,
01:06:47ils n'ont pas été pris
01:06:47en charge rapidement.
01:06:49Souvenez-vous,
01:06:50on disait,
01:06:50restez à la maison
01:06:51et prenez du dafalgan,
01:06:52prenez du paracétabole,
01:06:53prenez...
01:06:53Mais une pneumonie...
01:06:54Si vous étouffez,
01:06:55appelez à ce moment-là
01:06:57à l'hôpital.
01:06:57Vous avez vu Maryse,
01:06:58Maryse, elle toussait,
01:06:59son message traitant,
01:07:00elle lui a dit
01:07:00c'est le Covid,
01:07:01restez à la maison.
01:07:02Elle est venue à Aglin
01:07:03et c'était un cancer du poumon.
01:07:04Donc ça veut dire
01:07:05que des moments
01:07:06où on ne donne pas,
01:07:07on n'établit pas
01:07:08un bon diagnostic,
01:07:10à ce moment-là,
01:07:10on fait des grosses
01:07:11erreurs médicales
01:07:12et si on méprise
01:07:14la prévention,
01:07:15c'est encore
01:07:15une double erreur médicale
01:07:16parce que l'organisme
01:07:18a besoin aussi
01:07:18de traitements naturels.
01:07:21Comment ça se fait
01:07:21que dans un serment
01:07:22d'Hippocrate,
01:07:24des médecines alternatives,
01:07:26des médecines
01:07:26de la naturopathie ?
01:07:28Ça c'est suffureux,
01:07:29ce sont des charlatans.
01:07:30Je sais,
01:07:31je sais,
01:07:31mais alors,
01:07:32le film vient vous dire,
01:07:34moi je veux témoigner,
01:07:36je veux témoigner
01:07:36que le traitement
01:07:38du docteur Bouillon
01:07:38curatif et préventif,
01:07:39ça a marché
01:07:40et ça marche
01:07:41et ils ont un dossier médical,
01:07:42ils ont leur prise de sang.
01:07:43Et donc l'ordre
01:07:44a fait une grave erreur
01:07:46me concernant,
01:07:47c'est qu'ils n'ont
01:07:48jamais entendu
01:07:48les victimes,
01:07:49ils n'ont jamais entendu
01:07:50les personnes âgées,
01:07:51ils n'ont jamais entendu
01:07:52la maltraitance
01:07:53de ces personnes.
01:07:53Vous êtes levé là,
01:07:55vous avez réintégré,
01:07:57vous avez été condamné
01:07:58par l'ordre des médecins.
01:07:58J'ai eu neuf mois
01:07:59de novembre 2023
01:08:00à août 2024
01:08:01pour avoir résisté
01:08:03à la trahison
01:08:04de mon serment
01:08:04d'Hippocrate
01:08:05et donc les personnages
01:08:06n'ont jamais été entendus
01:08:07mais donc depuis
01:08:08le mois d'août 2024,
01:08:09je suis médecin,
01:08:11je ne suis pas
01:08:12ni radié,
01:08:13ni suspendu,
01:08:14ni extrémiste,
01:08:14ni rien du tout,
01:08:16je suis simplement
01:08:16un médecin
01:08:17qui suit son serment
01:08:18jusqu'au bout,
01:08:20jusque devant les tribunaux.
01:08:21On va continuer
01:08:22d'en parler
01:08:22mais je crois
01:08:23que nous avons
01:08:23un auditeur.
01:08:24On accueille Michel
01:08:25qui appelle de Bretagne.
01:08:26Oui, bonjour Michel.
01:08:28Oui, bonjour André
01:08:29et à votre invité.
01:08:31Bonjour.
01:08:33On vous écoute, Michel.
01:08:35Oui, comme il existe
01:08:36le code civil,
01:08:38il existe ce qu'on appelle
01:08:39le code de santé publique
01:08:40qui protège le patient.
01:08:45Par exemple,
01:08:46on ne peut pas obliger
01:08:47un patient
01:08:48à prendre un médicament
01:08:50sous contrainte.
01:08:51Ça, ça n'existe pas.
01:08:52Et je continuerai
01:08:54en disant que
01:08:54un vaccin étant
01:08:56un médicament,
01:08:57on ne peut pas injecter
01:08:59à un patient
01:09:00contre son avis
01:09:01ce vaccin.
01:09:03C'est la loi Kouchner
01:09:04de 2005.
01:09:06Vous l'avez dit,
01:09:07c'est ce qu'on appelle,
01:09:08Michel,
01:09:08le consentement éclairé.
01:09:10Il faut que le patient
01:09:11sache, c'est ça ?
01:09:13Oui, oui,
01:09:13qui est doublé
01:09:14par la loi.
01:09:16D'accord.
01:09:17Par rapport au fait
01:09:18que le médecin
01:09:20qui est à l'antenne
01:09:21disait qu'il ne savait pas
01:09:23s'il existait
01:09:24une loi qui défendait
01:09:25en France le patient.
01:09:27Mais bien sûr que si.
01:09:28Voilà.
01:09:28D'accord.
01:09:29Merci, en tout cas.
01:09:30Merci, merci,
01:09:30merci Michel.
01:09:32Tout à fait.
01:09:34Voilà,
01:09:34c'est tout le problème
01:09:35qui a été posé
01:09:36effectivement.
01:09:38Et aujourd'hui,
01:09:39nous sommes dans
01:09:40une période
01:09:41où on voit
01:09:42très très très bien
01:09:43ce qui s'est passé
01:09:44parce qu'il faut quand même
01:09:45voir qu'il y a 5 ans
01:09:46vous osiez dire
01:09:47la moitié du quart
01:09:48de ce que vous dites
01:09:48aujourd'hui.
01:09:49Vous étiez effectivement
01:09:50du côté
01:09:51non seulement
01:09:52des complotistes
01:09:53mais des gens
01:09:54qui ne comprennent rien
01:09:56à la science,
01:09:56etc.
01:09:58Et vous avez vu
01:10:00ce qui s'est passé aussi.
01:10:01C'est très intéressant.
01:10:02Je parle toujours
01:10:03de Robert Kennedy Jr.
01:10:04qui a dit
01:10:06que nous n'allons plus
01:10:07faire confiance
01:10:07aux grandes revues
01:10:08médicales scientifiques.
01:10:10Et il a nommé
01:10:11le Lancet,
01:10:11il a nommé
01:10:12le New England Journal
01:10:13of Medicine,
01:10:14il a nommé
01:10:14énormément de revues.
01:10:17Et ce qui est intéressant,
01:10:18je ne sais pas
01:10:18si vous savez,
01:10:19mais on en a parlé
01:10:20il n'y a pas longtemps,
01:10:21c'est que les directeurs
01:10:23et directrices
01:10:23de ces revues,
01:10:24je parle des plus grands
01:10:25journaux scientifiques
01:10:26mondiaux,
01:10:27américains,
01:10:28anglais,
01:10:28etc.
01:10:28disent,
01:10:29écoutez,
01:10:30aujourd'hui,
01:10:31on ne tient plus
01:10:32parce que la moitié
01:10:33de nos publications
01:10:33sont sujettes à caution
01:10:36si l'on fausse
01:10:37parce qu'il y a l'argent.
01:10:40L'argent.
01:10:40Et est-ce que pour vous,
01:10:42alors,
01:10:43David Bouillon,
01:10:44effectivement,
01:10:45on est,
01:10:45est-ce que la santé
01:10:46est devenue,
01:10:48il l'était depuis toujours,
01:10:49un marché comme un autre ?
01:10:50Est-ce qu'il n'y a pas ça,
01:10:51quand même ?
01:10:51Mais c'est pire,
01:10:53on est même dans des homicides
01:10:54et des assassinats,
01:10:55M. Debercoff.
01:10:56Vous vous rendez compte
01:10:56qu'en 2021,
01:10:58j'ai fait une conférence
01:10:59de presse à Bruxelles.
01:11:01Je pouvais prouver
01:11:02par les milliers
01:11:03de prises de sang
01:11:03que j'avais effectuées
01:11:05que les anticorps
01:11:06que les personnes avaient
01:11:07par rapport
01:11:07à leur groupe sanguin
01:11:08pouvaient être injectés.
01:11:11Donc,
01:11:11ce sont des anticorps naturels.
01:11:12Ils pouvaient être injectés
01:11:14auprès de personnes
01:11:15qui avaient des Covid sévères
01:11:17du même groupe sanguin
01:11:18et ils étaient guéris.
01:11:20Donc,
01:11:20ça veut dire
01:11:21qu'on avait un traitement
01:11:22contre la Covid
01:11:22en 2020 et en 2021.
01:11:25On avait un traitement,
01:11:26c'était les anticorps
01:11:27naturels
01:11:28de personnes
01:11:29qui avaient la Covid
01:11:30et qui pouvaient
01:11:31à ce moment-là
01:11:31être injectées.
01:11:32Et donc,
01:11:33j'ai fait une conférence
01:11:33de presse
01:11:34et donc,
01:11:35dans l'agence Belga,
01:11:37dans ce journal national,
01:11:40le commissaire Corona,
01:11:42donc le commissaire Corona,
01:11:43la personne
01:11:43qui est tout en haut
01:11:44du task vaccination,
01:11:47avait dit
01:11:47que c'était
01:11:47un excellent travail,
01:11:49c'était une bonne étude,
01:11:50mais la politique
01:11:52a une autre vision.
01:11:53et donc,
01:11:55des moments
01:11:55où la médecine
01:11:56a été mise en prison
01:11:58par la politique,
01:12:00ça veut dire
01:12:01que la dignité
01:12:02a été mise en prison
01:12:03et ça veut dire
01:12:04que l'argent
01:12:04ne peut jamais
01:12:05être entre le médecin
01:12:07et son patient.
01:12:08Donc,
01:12:09on doit soigner
01:12:09pour la dignité,
01:12:11pour le droit à la vie,
01:12:12mais pas pour s'enrichir
01:12:13et pas pour gagner un argent
01:12:15parce qu'alors,
01:12:16ça veut dire
01:12:16qu'on trahit son serment.
01:12:18Et donc,
01:12:19c'est là
01:12:19le gros problème
01:12:20de cette crise sanitaire.
01:12:23Oui,
01:12:23c'est un problème majeur,
01:12:25on le sait,
01:12:26et qui existe.
01:12:27On ne va pas commencer
01:12:28ni à donner des noms,
01:12:30ni à faire...
01:12:30Non,
01:12:30il n'y a pas de noms,
01:12:31mais M. Bercoff,
01:12:32il y a un professeur
01:12:33d'université
01:12:34qui s'est acharné sur moi
01:12:35pendant cette crise sanitaire
01:12:36parce que ce professeur
01:12:38était un anti-test rapide.
01:12:41Il était pour le PCR,
01:12:43il était pour la vaccination
01:12:44et donc,
01:12:45il a porté plainte
01:12:46à l'ordre contre moi
01:12:47et il a servi
01:12:48de juger parti.
01:12:49Donc,
01:12:49ça veut dire
01:12:49que l'ordre n'a même pas
01:12:51écouté
01:12:52parce qu'il y avait
01:12:52un professeur devant moi
01:12:53alors que moi,
01:12:54je suis simplement
01:12:54un petit généraliste.
01:12:56Mais donc,
01:12:57les tests rapides
01:12:57maintenant vont être jugés
01:12:59fin juin
01:13:01devant le tribunal
01:13:02correctionnel de Mons
01:13:03et donc,
01:13:03vous vous rendez compte
01:13:04que c'est une croisade
01:13:06donc ça veut dire
01:13:06que c'est un médecin
01:13:07qui doit transformer
01:13:08sa mission en un combat,
01:13:10en une lutte,
01:13:11en une croisade.
01:13:11Pourquoi ?
01:13:12Parce qu'il faut aller
01:13:13maintenant devant les tribunaux
01:13:14seuls,
01:13:14sans avocat
01:13:15parce que ça coûte trop cher
01:13:16et donc,
01:13:17je veux vraiment
01:13:18que cette dignité humaine
01:13:20puisse être la priorité
01:13:22comme on le dit
01:13:24devant cette convention.
01:13:25Et je pense que
01:13:25la quasi-totalité,
01:13:27en tout cas la grande
01:13:28majorité des médecins
01:13:29est d'accord avec vous
01:13:30parce que c'est leur vocation.
01:13:32Maintenant,
01:13:32il y a,
01:13:33comme d'habitude
01:13:33et comme dans tous les métiers,
01:13:35des gens qui sont sensibles
01:13:36à, je dirais,
01:13:38la manne céleste
01:13:39ou peut-être pas céleste
01:13:40mais qui vient
01:13:41d'un certain nombre
01:13:42d'institutions
01:13:43et c'est tout le problème
01:13:45mais ça,
01:13:45c'est un problème général
01:13:46qui ne concerne pas
01:13:47que la santé.
01:13:49Il y a quand même
01:13:50des problèmes de corruption
01:13:51aussi bien
01:13:51là-dedans
01:13:52qu'ailleurs.
01:13:53Oui,
01:13:53M. Bercoff,
01:13:54ma conscience,
01:13:54elle sera normale,
01:13:56elle sera tranquille
01:13:57jusqu'à la fin de ma vie.
01:13:59C'est ça le problème.
01:14:00J'espère bien, David Bouillon.
01:14:00Parce que le serment,
01:14:01dans le serment,
01:14:02il y a un mot très important.
01:14:04C'est qu'il ne faut jamais
01:14:04le trahir,
01:14:05même sous la contrainte.
01:14:06Et c'est ce que j'essaye
01:14:07de faire depuis 1990.
01:14:10Et nous continuons
01:14:11à en parler
01:14:11tout de suite
01:14:12avec Gilles Bréac
01:14:13et avec David Bouillon.
01:14:150 826 300 300
01:14:17si vous voulez intervenir.
01:14:19A tout de suite.
01:14:21La santé,
01:14:22la vie,
01:14:23la mort,
01:14:24la prévention
01:14:24et le serment
01:14:25d'Hippocrate
01:14:26sont des questions
01:14:27évidemment
01:14:28essentielles,
01:14:30capitales.
01:14:33Sud Radio,
01:14:35Bercoff dans tous ses états.
01:14:37Comme disait Shakespeare,
01:14:39ce n'est pas
01:14:40to be or not to be,
01:14:42c'est serment d'Hippocrate
01:14:44ou serment d'Hippocrite.
01:14:46That is the question
01:14:48qui est posé
01:14:48notamment à travers
01:14:49ce livre
01:14:50Un jour j'ai prêté
01:14:51serment
01:14:51du docteur David Bouillon
01:14:53et de Gilles Bréac.
01:14:54Alors Gilles Bréac,
01:14:55là je parle
01:14:56aux citoyens
01:14:57que vous êtes
01:14:58et que je suis
01:14:59et que nous sommes
01:15:00tous ici
01:15:01à Sud Radio
01:15:02et tous à l'écoute
01:15:03de Sud Radio
01:15:04et à l'écoute
01:15:04de l'émission.
01:15:06Qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:15:07En fait, nous,
01:15:07on n'est pas médecin,
01:15:08on n'a pas
01:15:09la compétence
01:15:12mais on est
01:15:13évidemment
01:15:14tous
01:15:14patients
01:15:15aujourd'hui,
01:15:17demain ou après-demain,
01:15:18volontaires ou pas
01:15:20et on a envie
01:15:20d'être le mieux
01:15:21protégé possible.
01:15:23Et à votre avis,
01:15:24est-ce que
01:15:24Gilles Bréac,
01:15:25il y a quelque chose
01:15:26à faire ?
01:15:26Il y a à se manifester
01:15:28et si, comment ?
01:15:29Je vais répondre
01:15:31d'autant plus facilement
01:15:32à cette question
01:15:33que j'ai pu expérimenter
01:15:35très récemment.
01:15:38Bon, maintenant,
01:15:39j'ai l'avantage,
01:15:39évidemment,
01:15:40d'avoir un ami médecin
01:15:42à mes côtés.
01:15:43Ça sert toujours.
01:15:44Ça peut servir.
01:15:45Ça sert beaucoup.
01:15:46Non, mais racontez
01:15:47ce qui vous a...
01:15:48La semaine passée,
01:15:49j'étais tout simplement
01:15:50pendant une semaine
01:15:50à l'hôpital,
01:15:51donc je ne vais pas rentrer
01:15:53dans les détails,
01:15:53mais c'est vrai que
01:15:56pour la première fois
01:15:57de ma vie,
01:15:58parce que j'ai quand même
01:15:59passé beaucoup de temps
01:15:59dans les hôpitaux,
01:16:00malheureusement,
01:16:01mais pour la première fois
01:16:02de ma vie,
01:16:03j'ai réagi.
01:16:04C'est-à-dire que
01:16:05le médecin...
01:16:06Mais racontez-le,
01:16:07oui, quand même.
01:16:08Donc, j'ai appelé
01:16:10mon ami médecin
01:16:10qui m'a dit
01:16:11« Ouh là là,
01:16:13c'est embêtant ce que tu as,
01:16:14on va appeler l'ambulance
01:16:15et tu vas aller à l'hôpital. »
01:16:16J'arrive à l'hôpital,
01:16:17je vais aux urgences,
01:16:18aux urgences,
01:16:19je n'ai pas grand-chose
01:16:20à dire,
01:16:21franchement,
01:16:22ils ont fait
01:16:22ce qu'il fallait faire
01:16:24et comme on était
01:16:26la veille du week-end,
01:16:26il m'a dit
01:16:27« Je vais vous placer
01:16:29en soins intensifs,
01:16:30comme ça, au moins,
01:16:31vous serez surveillés
01:16:32parce que c'est vrai
01:16:33qu'en chambre... »
01:16:34C'est en Belgique.
01:16:35Oui, c'est en Belgique.
01:16:37Donc, c'est un tout nouvel
01:16:38hôpital magnifique, etc.
01:16:39Et puis, j'arrive
01:16:40donc dans ces soins intensifs
01:16:41et j'ai le médecin
01:16:43qui débarque le matin
01:16:44et qui me demande
01:16:46ce que je viens faire là,
01:16:48ce que j'ai, etc.
01:16:49Chose que j'avais déjà dit
01:16:50maintes et maintes fois
01:16:52aux urgences et avant.
01:16:54Et puis, à un moment donné,
01:16:56il me dit
01:16:56et là, j'ai franchement
01:16:57j'étais vraiment surpris
01:16:59« Bon, je vais aller consulter
01:17:00votre dossier
01:17:01et je reviens vers vous. »
01:17:04Donc, il vient me trouver
01:17:06sans même avoir vu mon dossier.
01:17:08Moi, j'aurais fait l'inverse
01:17:09personnellement.
01:17:10Et puis, la journée se passe
01:17:13et moi, je voulais quand même
01:17:15un petit peu en savoir plus.
01:17:16La journée se passe
01:17:17et je demande
01:17:18à une des infirmières,
01:17:19je dis « Tiens, dans le fond,
01:17:20vous avez une idée
01:17:21à quelle heure repasse le médecin ? »
01:17:24« Ah, mais il ne passera plus
01:17:24aujourd'hui, monsieur. »
01:17:26J'ai dit « Pardon ? »
01:17:27Je dis « Comment ça,
01:17:27il ne passera plus aujourd'hui ? »
01:17:28Mais moi, je n'ai reçu
01:17:29aucune information.
01:17:30Et donc, là,
01:17:31j'ai bien retenu ma leçon
01:17:33du droit à l'information
01:17:37et du droit des patients.
01:17:39Et j'ai dit
01:17:39« Mais ça, je ne suis pas d'accord
01:17:41du tout avec ça.
01:17:42Moi, je veux voir ce médecin.
01:17:44Si jamais je ne vois pas ce médecin,
01:17:46je vais demander un transfert
01:17:47dans un autre hôpital
01:17:48où j'ai plus l'habitude d'aller. »
01:17:51« Oh, mais enfin, monsieur,
01:17:52ne réagissez pas comme ça, etc. »
01:17:54Bon, il se fait que je ne l'ai pas vu
01:17:55parce que j'ai appris
01:17:56que ce médecin
01:17:57était le médecin du service
01:18:00où je me trouvais,
01:18:02mais aussi de deux autres services,
01:18:03tout seul.
01:18:04Donc déjà, ça pose question.
01:18:07Mais je l'ai revu le lendemain,
01:18:08ce cher médecin,
01:18:10et il avait été mis au courant
01:18:11de tout ce que j'avais réclamé
01:18:13et de ma menace de partir.
01:18:16Et j'ai bien vu
01:18:16que ça l'avait un peu piqué.
01:18:18Et du coup,
01:18:20les choses se sont passées
01:18:21un peu plus facilement.
01:18:22J'ai dit « Tiens,
01:18:23ce serait peut-être bien
01:18:24qu'on me fasse un petit scanner
01:18:25parce que je connais... »
01:18:26Et j'ai mon scanner le jour même.
01:18:28Des choses comme ça.
01:18:29Enfin bon,
01:18:29il faut réagir en fait.
01:18:31Oui, mais c'est vrai.
01:18:32Mais Jibraque,
01:18:32vous êtes très privilégié.
01:18:34Parce qu'en France,
01:18:35avec l'engorgement des hôpitaux,
01:18:37et ça, à mon avis,
01:18:37vous aurez dit « Écoutez,
01:18:39partez si vous voulez,
01:18:40mais vous n'allez pas trouver. »
01:18:41David Bouillon,
01:18:42je voudrais qu'on conclue
01:18:44cette émission
01:18:45en disant au fond
01:18:46c'est une bataille permanente.
01:18:52Il y a une semaine,
01:18:53il est à Charleroi,
01:18:54je suis à Mons,
01:18:55parce qu'il a donné sa version.
01:18:56Moi, je vais donner la mienne
01:18:58en tant que médecin.
01:18:59Donc c'est un monsieur
01:19:00qui est à domicile,
01:19:01qui n'est pas bien du tout.
01:19:03Je viens,
01:19:03il a huit de tension,
01:19:04ça sent la pneumonie,
01:19:06ça sent la septicémie,
01:19:07et donc j'appelle l'ambulance,
01:19:08mais je reçois les résultats
01:19:10de la prise de sang.
01:19:11Et c'est marqué bien,
01:19:11expliqué dans le livre,
01:19:12le CRP,
01:19:13qui est l'indicateur d'infection,
01:19:15est à 200 au lieu de 5.
01:19:16Il était dans une septicémie.
01:19:18Mais le patient ne se rend pas compte
01:19:20qu'on met des antibiotiques
01:19:22en intraveineux,
01:19:23au soin intensif.
01:19:25Mais si ce monsieur
01:19:26n'est pas pris en charge
01:19:27à domicile,
01:19:28sans ces antibiotiques
01:19:29intraveineux,
01:19:30c'est des pompes funèbres.
01:19:32Ce sont les pompes funèbres,
01:19:33parce qu'on arrive trop tard
01:19:34dans une septicémie.
01:19:35Donc les personnes
01:19:36qui n'ont pas la chance
01:19:37d'avoir un médecin
01:19:38qui se déplacent
01:19:39à domicile rapidement,
01:19:40on les découvre
01:19:41décédés à domicile,
01:19:43parce que c'est
01:19:43une pneumonie septicémie.
01:19:45Et donc dans le livre,
01:19:45il y a cette prise en charge
01:19:48qui doit être obligatoire
01:19:50à travers le serment.
01:19:51C'est-à-dire que le médecin généraliste,
01:19:53il ne dispose que
01:19:54de ses instruments.
01:19:56Bien sûr.
01:19:57Il dispose
01:19:57d'une consultation médicale,
01:20:00des informations
01:20:01que le patient lui dit,
01:20:02mais surtout d'une prise de sang
01:20:03qui va lui donner
01:20:04un diagnostic
01:20:06et un bon traitement.
01:20:08Moi, je n'hospitalise
01:20:09rarement des personnes,
01:20:11parce que le traitement
01:20:12est mis en route.
01:20:13Sauf ici,
01:20:14Charles Roy,
01:20:1465 kilomètres,
01:20:15je ne pouvais pas le soigner
01:20:16de manière quotidienne.
01:20:18Mais voilà.
01:20:19Voilà.
01:20:19David Bouillon
01:20:19dit quelque chose
01:20:20que je crois
01:20:21qu'on peut tous retenir.
01:20:22La prise en charge,
01:20:24eh bien prenez-vous en charge.
01:20:26Voilà.
01:20:26Aide-toi,
01:20:27le médecin t'aidera.
01:20:29Merci.

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