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  • 22/05/2025
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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-05-22##

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News
Transcription
00:00...
00:02-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses Etats.
00:05...
00:06Nous sommes en guerre.
00:07Arrêtez avec le racisme, l'antisémitisme, le sexisme.
00:10Guerre, misère, dérèglement climatique,
00:14misogynie primaire.
00:16On est tous les mêmes droits.
00:17Plus le niveau de souffrance augmente,
00:19plus leur implication est vitale.
00:22Il n'y a pas d'ennemi de l'intérieur.
00:24Certains estiment que vous êtes sénile.
00:26Que répondez-vous ?
00:27Il peut y avoir des gens mal intentionnés.
00:29Je ne suis pas sénile du tout.
00:31Il faut les combattre.
00:32Nous sommes en guerre.
00:34-"Sénile or not sénile, that is the question",
00:39comme disait quelqu'un de non-sénile du tout,
00:42qui s'appelait Shakespeare.
00:43Eh bien, écoutez, voilà, un livre sort.
00:46Un livre sort qui avait le péché originel
00:49de deux journalistes américains qui disent...
00:52Oh, stupeur ! Oh, stupefaction !
00:55Oh, orages inconnus !
00:57...que M. Biden Joe Robinette,
00:59ancien président de la République des USA
01:02de 2020 à 2024,
01:05était sénile depuis le début.
01:08Quatre ans de sénilité
01:10et on a totalement caché ça un peu partout.
01:14Eh bien, écoutez, on va en parler avec Stéphane Bureau.
01:16C'est intéressant.
01:17Et puis, on va parler, évidemment,
01:19de la rencontre historique extraordinaire,
01:21un grand moment de télévision
01:23entre Donald Trump à la Maison Blanche
01:26avec le président d'Afrique du Sud.
01:28Il s'est passé quelque chose d'exceptionnel.
01:30On va en parler.
01:31Et puis, on va parler du Festival de Cannes, évidemment.
01:34Comment ne pas parler du Festival de Cannes ?
01:36Mais on veut savoir, le festival,
01:38c'est un festival formidable, historique, culturel,
01:41qui est dédié au cinéma,
01:42mais certains veulent désormais le dédier à la politique,
01:47sinon à la bien-pensance.
01:48Eh bien, on va en parler avec David Dissnar,
01:51le maire de Cannes,
01:52et le président de Nouvelle Énergie,
01:54de quoi, effectivement, aujourd'hui,
01:57les artistes sont-ils le nom.
01:59Et puis, nous allons parler, évidemment,
02:01Perluet, bravo, le RATP finit contre le faciès,
02:05oui, absolument,
02:06et Sandrine Rousseau,
02:07sans laquelle nous n'existerions pas,
02:09si je n'avais pas, tous les jours, ou presque,
02:12les omélies de Sandrine Rousseau,
02:14ma directrice de conscience,
02:15je ne serais pas ce que je suis.
02:17Heureusement, elle est là.
02:19Et en seconde partie, c'est la culture dans tous les États.
02:23Et nous allons, avec Céline Alonso,
02:25célébrer le centième anniversaire de la naissance
02:27d'un très grand écrivain,
02:29Jean Raspail, l'auteur du « Camp des Saints »,
02:33vous savez, qui a fait tellement de polémiques,
02:34Jean Raspail, mais qui n'est pas que romancier,
02:37qui est un aventurier dans les meilleurs sens du terme,
02:41un voyageur, et un voyageur de tous les États.
02:43À tout de suite.
02:45Les Français parlent au français.
02:48Je n'aime pas la blanquette de veau.
02:51Je n'aime pas la blanquette de veau.
02:53Sud Radio Berkhoff dans tous ses États.
02:57« Le péché originel » de « Original Sin »,
03:00c'est le titre d'un livre qui fait scandale aux États-Unis,
03:03qui va faire scandale en France,
03:05et qui raconte la présidence Joe Biden.
03:08On en parle tout de suite.
03:10Sud Radio Berkhoff dans tous ses États.
03:13« Le fait du jour ».
03:14Des marionnettes
03:18Avec de la ficelle et du papier
03:25Les marionnettes, les marionnettes Christophe,
03:28évidemment, très belle chanson de Christophe.
03:30Les marionnettes.
03:32Mais alors, attendez, qu'est-ce qui se passe ?
03:34On nous dit aujourd'hui, dans un livre qui fait parler,
03:37évidemment, de vie dans le monde entier, bien sûr,
03:40que Joe Robinette Biden,
03:41qui fut président des États-Unis de 2020 à 2024,
03:46était pratiquement affaibli cognitivement,
03:50ça veut dire en termes galants,
03:51sénile, depuis pratiquement le début de sa présidence
03:55et jusqu'à la fin, et la fin a été assez tragique.
03:58C'est un livre publié notamment par un journaliste de CNN,
04:04qui ne se faisait pas remarquer par son anti-primaire,
04:09par son anti-bidenisme primaire.
04:12Eh bien, qu'est-ce qui se passe ?
04:13Voilà, on découvre que le son d'éclats physiques et cognitifs
04:16n'a rien de soudain ni de marginal.
04:19Stéphane Bureau, vous êtes journaliste québécois,
04:22vous travaillez à BFM
04:23et vous êtes créateur de l'excellent podcast Contacts.
04:26Alors, dites-moi, ce livre, c'est un vrai pavé dans la mare ?
04:30Ça ne devrait pas, c'est un pavé dans la mare
04:33dans la mesure où on a accepté qu'il n'y avait pas de problème,
04:37qu'il n'y avait rien de pourri au royaume de la Maison-Blanche
04:39pendant ces années.
04:41Et il y a aussi cette hypothèse que ce fut une accélération rapide
04:44et surprenante des conditions ou des aptitudes cognitives
04:49du président Biden.
04:50Or, ce n'est pas du tout le cas.
04:51Alors, je ne suis ni gérontologue ni neurologue,
04:54mais les signes avant-coureurs étaient connus, je pense,
04:57de plusieurs, de longs mois, sinon de longues années,
05:01avant qu'on en prenne la mesure lors du débat,
05:05il y a presque un an aujourd'hui, le 27 juin 2024.
05:09Mais pendant les primaires pour la campagne de 2020,
05:12alors qu'il se qualifiait ou tentait de se qualifier
05:14comme candidat du Parti démocrate,
05:16il y a eu plusieurs occasions où ses adversaires démocrates,
05:18des amis politiques quand même,
05:20même si c'était des adversaires dans le contexte,
05:22ont souligné qu'il y avait des problèmes, des enjeux.
05:25Et je me souviens en particulier d'un débat
05:28où Julian Castro, démocrate,
05:30alors ce n'était pas le plus visible de tous les candidats,
05:33mais à un moment, lors d'un échange, dit à Biden,
05:37« M. Biden, M. le vice-président, parce que c'était son titre,
05:41vous êtes en train d'oublier ce que vous nous avez dit
05:44il y a à peine deux minutes. »
05:46Parce qu'il répétait, et évidemment, ce qui est implicite,
05:50c'est « vous êtes aux abonnés absents »,
05:52ce qui était une forme de tabou.
05:53Donc déjà dans la campagne de 2020.
05:55C'était la campagne des primaires de 2020.
05:57Oui, tout à fait.
05:58Mais alors justement, il y a quelque chose d'extraordinaire
06:00parce qu'on a tous suivi cela, vous comme moi,
06:03puis comme beaucoup d'autres,
06:05et dès qu'on se retrouvait avec Biden
06:09avec des images quand même un peu troublantes,
06:11on avait l'impression qu'il ne savait pas où il était.
06:13Il appelait sa mère, vous vous rappelez mort il y a dix ans, etc.
06:16On disait « mais vous ne pouvez pas raconter ça,
06:18c'est absolument faux ».
06:19Et on entendait des gens qui disaient,
06:21y compris des journalistes,
06:23mais il a toute sa tête et tout ça.
06:25Et vous-même, je crois,
06:26vous avez été un tout petit peu mis au pilori pour ça, Stéphane Bureau.
06:30Taclé pour avoir dit en janvier 2024,
06:32donc six mois avant qu'on ne prenne la mesure des dégâts,
06:36qu'il ne serait probablement pas le candidat des démocrates
06:39pour cette campagne ou la dernière campagne,
06:41compte tenu de son état cognitif.
06:43Mais je pense que c'était inversement proportionnel
06:46à la diplomation que notre capacité à voir le réel.
06:49C'est moins on était diplômés, mieux on voyait ce qui se passait.
06:52Il faut quand même comprendre que la Maison-Blanche,
06:54c'est une des scènes les mieux éclairées au monde.
06:57Les meilleurs journalistes théoriquement au monde
07:00y travaillent aussi tous les jours.
07:02On est scrutés, on est sous la loupe des journalistes.
07:05Or, quand on parle de « original sin », de péché originel,
07:09c'est le titre du livre de ces deux journalistes.
07:12La vraie question, c'est est-ce qu'il y a eu un infocide ?
07:16C'est-à-dire, on a tué la nouvelle.
07:18On a tué la formation.
07:20Et les journalistes ont manqué de cette curiosité.
07:24En fait, notre péché originel à nous, collectivement,
07:26c'est de ne pas avoir suffisamment été curieux pendant ces longs mois.
07:31Sinon, peut-être même d'avoir accepté cette cécité volontaire
07:35au nom de ce mal absolu
07:37qui était la potentielle arrivée sur la scène politique
07:39comme président de Donald Trump.
07:41Parce que c'est toujours le cache-sexe.
07:42On dit, Donald Trump était tellement redoutable
07:45qu'il fallait faire tous les compromis.
07:46Et c'était pour d'ailleurs protéger la démocratie,
07:49puisque Donald Trump, en amont, la menaçait.
07:52Alors, on nous disait, peut-être, tous les compromis sont acceptables.
07:54C'est Joe qui a gagné en 2020.
07:56Même si c'est une marionnette,
07:57même s'il n'exécute rien, il faut le protéger.
08:02Mais c'est comme ça que les choses étaient présentées, je crois.
08:05On nous rappelait qu'il y avait à l'horizon Donald Trump
08:08et que Joe Biden l'avait défait en 2020.
08:10Donc, c'était l'homme de la situation.
08:12Or, il ne l'était plus, manifestement, depuis un certain temps.
08:15Et ce qu'on découvre en lisant le livre, mais on ne le découvre pas.
08:18On n'avait pas les détails.
08:19Parce qu'il faut voir que le travail a été bien fait.
08:21Et vous l'avez souligné tout à l'heure, il y a quelque chose d'ironique.
08:24Est-ce qu'un des co-auteurs, Jake Tapper,
08:28soit aussi présentateur vedette à la CNN,
08:31qui, disons, n'a pas beaucoup été critique,
08:35n'a pas beaucoup soulevé les enjeux pendant ces années de la présidence ?
08:38Stéphane Giraud, je voudrais...
08:40Il y a quand même un... dont on a peu parlé en France,
08:42mais je voudrais que vous nous éclaircissiez là-dessus,
08:46que vous éclairiez là-dessus.
08:47C'est l'histoire de l'autopenne.
08:49Parce que Donald Trump en a parlé.
08:50On disait, mais c'est Donald Trump qui dit n'importe quoi.
08:53Il paraîtrait qu'il aurait gouverné, en tout cas pendant un long moment,
08:58avec l'autopenne. C'est quoi, cette autopenne ?
09:01Alors, le petit bras, le stylo automatique qui permet,
09:04mais c'est sans doute vrai partout,
09:06d'un chef d'État ou un chef d'entreprise
09:08de déléguer son pouvoir de signature.
09:10Parce qu'évidemment, les cartes de Noël, les cartes de souhaits,
09:12puis un certain nombre d'autres documents sont en conséquence...
09:15Il y a 400 trucs à signer par jour.
09:17Donc, c'est signé par ce stylo automatique.
09:20La question que posait le président Trump récemment,
09:23et on a effectivement tourné en dérision Trump à cette occasion
09:26en disant, mais c'est pas sérieux,
09:27c'est encore une fois une attaque de son adversaire.
09:30On sait que les documents sérieux passent sous les yeux du président.
09:33Mais elle se pose totalement aujourd'hui.
09:35Est-ce que des documents importants ont été signés par cette autopenne
09:41alors que le président Biden n'en était pas informé ?
09:44Et c'est de vraies questions.
09:45En fait, cette histoire, elle est énorme.
09:48C'est un scandale d'État.
09:50Oui, et la couverture qu'on en fait,
09:51elle est inversement proportionnelle à l'ampleur de l'affaire.
09:55Peut-être parce qu'il y a une mauvaise conscience collective
09:58de la part de la profession, des journalistes,
10:00qui, devant l'évidence, ne voulaient pas se rallier à celle-ci.
10:04Je vous rappelais à microfermer tout à l'heure
10:06pour avoir fait l'exercice.
10:07Je suis retourné dans le passé hyper récent
10:10par rapport au 27 juin 2024,
10:12qui est le moment de vérité, le débat.
10:14Donc, quelques jours plus tôt, quand je parle des passés hyper récents,
10:17c'était le 21 juin.
10:19À la Une du New York Times, un grand article
10:22qui dénonce l'usage malveillant des images accablantes
10:27à l'endroit du président Biden.
10:28C'était la ligne officielle de défense de la Maison-Blanche.
10:31On disait non, non, ce ne sont pas des deepfakes,
10:33ce ne sont pas des émissions...
10:34Où on le voyait, ne sachant pas où il allait,
10:35et rend un peu tenu par la main par sa femme.
10:39Par exemple, aux cérémonies commémoratives
10:41pour le débarquement en Normandie, plusieurs images accablantes.
10:44Mais ce ne sont pas les seules. Il y en a plein, des déclarations.
10:46Cette fois où il demande, dans la salle,
10:49à voir une membre du Parlement,
10:52une représentante qui était décédée.
10:55Et il l'appelle par son prénom,
10:56« Où est-ce que tu es ? Où est-ce que tu es ? »
10:58Évidemment, elle n'est pas là.
11:00Même chose donc avec ces images surprenantes, peut-être accablantes,
11:03lui guidé par sa femme, lui se retournant,
11:07alors que tous les chefs d'État font la photo, se retournant.
11:09Alors, on nous explique, c'est parce qu'il y a un parachutiste
11:11qui est un peu en retard et le président Biden sympathique.
11:13On voulait lui faire un petit clin d'œil complet.
11:14C'est quand on voit la séquence, on comprend qu'il est un peu déboussolé.
11:18Et que dit la Maison-Blanche ?
11:19Ce sont des images qui sont utilisées de façon malveillante.
11:23C'est de la propagande.
11:24D'ailleurs, tous ceux qui s'en revendiquaient
11:27étaient montrés du doigt pour être ou conspirationnistes
11:29ou faire le boulot de Moscou.
11:31Parce que toujours, c'est cette idée que Moscou...
11:32L'ingérence russe.
11:34Oui, puisque la théorie prévalante, c'est que l'homme de Moscou, c'est Trump.
11:38Donc, on travaillait à détruire Biden pour favoriser la candidature de Trump.
11:42Et c'est le New York Times qui reprend l'information.
11:45Et ce n'est pas le seul de ces médias qui dit...
11:48Alors, je serais juste, il y a aussi un chroniqueur
11:51qui s'est fait remarquer, Ezra Klein, quelques semaines plus tôt,
11:55pour avoir posé la question.
11:57Alors, il est plutôt associé, je dirais, aux démocrates.
11:59Enfin, il était minoritaire, il n'y en est pas beaucoup.
12:01Il n'était plus que minoritaire.
12:03Il a été sévèrement taclé par ses collègues, par ses amis,
12:07partout sur les réseaux sociaux.
12:08Mais comme si on commettait un crime politique.
12:12Stéphane Bureau, vous connaissez l'Amérique du Nord,
12:14vous connaissez bien les USA.
12:17Mais comment se fait-il ?
12:19Parce qu'il y a quelque chose d'extraordinaire.
12:20Ça veut dire qu'en 2025,
12:23ça veut dire au premier quart du 21e siècle,
12:26dans les réseaux sociaux, dans la transfrance la plupart,
12:29dans la technologie la plus répandue,
12:33on peut garder un président, disons le mot,
12:37sénile ou en tout cas incapable d'exercer,
12:39c'est complètement très affaibli, pendant quatre ans,
12:42le président de la plus grande puissance mondiale.
12:45Oui, alors c'est là que je vous dis
12:46qu'il y a quelque chose de surprenant
12:47parce que l'ampleur de l'affaire
12:50est inversement proportionnelle aux traitements qu'on y réserve.
12:53Il y a eu, évidemment, dans les heures qui ont suivi
12:55le débat du 27 juin,
12:57une espèce de capacité à passer au lave-linge
13:00des mauvaises consciences, le discours de tous.
13:03On s'est retrouvés dans une situation où tout le monde furieux,
13:06il faut se débarrasser de Biden.
13:07Biden est un horrible personnage qui s'accroche au pouvoir
13:10et soudainement ceux qui, la veille ou l'avant-veille,
13:13disaient c'est l'homme de la situation,
13:15il est tip-top, comme on dit en américain.
13:17Débat catastrophique avec Trump, il faut l'éliminer tout de suite.
13:20Il faut s'en débarrasser.
13:21Et d'ailleurs, il y aura un coup de force
13:21parce que constitutionnellement,
13:23il n'y a absolument aucun outil pour se débarrasser du président,
13:26à moins que son cabinet,
13:27majorité de ses ministres et le vice-président,
13:30acceptent d'invoquer le 25e amendement.
13:32Mais ça n'a pas été le cas.
13:33Ça n'a jamais été le cas.
13:34Donc, quelque part, c'est un coup d'État, franchement.
13:36Ce sont des gens qui ont estimé, encore une fois,
13:39que pour le plus grand bien de la collectivité,
13:42il fallait prendre en charge et peut-être laisser
13:45comme personnage rassurant le papy Biden
13:49que les Américains, pour certains, aimaient.
13:51Il n'y a aucun doute là-dessus.
13:52Mais sans jamais dire la vérité.
13:55Alors, est-ce que c'est un coup de force ?
13:56Est-ce que c'est un coup d'État ?
13:57Il faut faire attention aux mots qu'on emploie.
13:59Mais il y a fort à parier, et l'histoire, j'espère, nous le dira,
14:03que beaucoup de décisions importantes,
14:05je dis bien au conditionnel tout ça, ont été prises,
14:08alors que M. Biden, peut-être, n'en mesurait pas l'ampleur.
14:12Peut-être qu'il ne signait pas
14:13et que c'était l'autre au peigne qui signait.
14:14Ça veut dire l'entourage, on ne sait pas,
14:16on ne va pas l'avancer, on ne va pas...
14:18Mais enfin, il y a quelque chose quand même...
14:19Mais c'est une vraie question.
14:20Et de le faire de la Maison-Blanche.
14:23Oui, de la Maison-Blanche.
14:24On est toujours mis en...
14:25La guerre ou la paix, les pardons qu'il a donnés à son fils,
14:28à son entourage, etc.
14:29Vous savez, les...
14:31Je sais, parce que c'est des milliers de pardons
14:33qui ont été donnés dans les derniers jours de la présidence,
14:37y compris des pardons en amont.
14:40C'est-à-dire qu'on a choisi de donner un pardon inconditionnel
14:43pour des crimes qui n'avaient pas encore été nommés
14:45de manière préventive.
14:46C'est le pardon prophylactique.
14:48Oui, le pardon prophylactique, dont certains dataient
14:51de mai 2014,
14:53dix ans avant.
14:54C'est quand même extraordinaire.
14:55Particulièrement pour son fils.
14:56On voulait s'assurer qu'on fasse place nette.
14:58Et le Dr Fauci aussi, ne l'oublions pas,
15:01le ministre de la Santé de ces gouvernements.
15:04En fait, qu'est-ce que ça nous dit, tout ça, Stéphane Virose ?
15:07Qu'est-ce que ça nous dit à nos journalistes ?
15:09Qu'est-ce que ça dit aux médias ?
15:10Qu'est-ce que ça dit à tout le monde sur le système ?
15:14Ça dit beaucoup de choses.
15:15Et je pense qu'on peut, à la lumière de ce qui se passe
15:18et de ce qui est exposé,
15:19faire un petit exercice d'introspection, tous,
15:22comme citoyens,
15:23probablement aussi pour nous dans la profession.
15:25Mais je reviens à cette idée,
15:27parce que souvent, on est mis en garde
15:29contre la malveillance de la propagande
15:31de puissances étrangères.
15:33Et c'est vrai, je ne sous-estime pas
15:35que les Russes soient aux manœuvres
15:36et qu'ils se régalent de nos conflits, de nos disputes.
15:40Mais dans le cas présent, la manœuvre d'intoxication,
15:44elle est ourdie au sein de la Maison-Blanche
15:47et elle est faite au frais de la démocratie américaine,
15:50parce qu'on court-circuit le processus démocratique.
15:53Et posons la question plus ouvertement.
15:55Si les Démocrates avaient eu le courage
15:58de voir le réel tel qu'il était un an plus tôt,
16:02on n'aurait jamais toléré qu'ils restent aux manettes.
16:05Il y aurait eu une campagne en bonne et due forme
16:08à l'investiture du parti.
16:09Les meilleurs, probablement, et les plus ambitieux
16:12chez les Démocrates se seraient présentés au rendez-vous.
16:15On aurait eu autre chose que la calamiteuse Camala Harris,
16:19parce que ce n'était pas la meilleure dans les circonstances.
16:22Ils auraient eu un vrai congrès, une vraie démission,
16:25sauf que Biden, peut-être, n'avait aucune envie,
16:27en tout cas sa femme Jill, de démissionner et de partir.
16:30Mais quelle est la responsabilité, d'abord, de ceux qui vous aiment ?
16:33Je présume qu'il y a autour du président
16:36des gens qui l'aimaient, qui l'appréciaient,
16:37c'est peut-être le protéger contre lui-même.
16:39Et ensuite, au nom des principes qu'eux-mêmes invoquaient continuellement,
16:42celui d'abord de la démocratie, des règles de la démocratie,
16:46il disait « Écoutez, on n'est peut-être, nous, pas en mesure de livrer le combat.
16:49Il faut donc faire place à ceux qui le pourront. »
16:52Et il était très tard en juillet dernier,
16:54d'abord parce que les plus ambitieux chez les démocrates
16:56savaient que c'était un peu plié,
16:58donc ne voulaient plus se présenter au combat,
17:00sachant que Trump avait survécu à tout ce qu'il avait traversé.
17:04Donc, ils se sont, pour l'essentiel, les meilleurs, dit,
17:07« On reprendra ça en... »
17:08« On reprendra ça en 2028. »
17:11Mais c'est honteux du point de vue des électeurs démocrates,
17:15qui auraient peut-être eu un meilleur candidat,
17:17peut-être, très certainement, un meilleur candidat,
17:20nus d'été, de cette opération dont on commence à prendre la mesure.
17:25— Prendre la mesure. Et quelle mesure ?
17:27Et laissez-la, Stéphane Bureau, pour terminer, qu'il faut dire ceci,
17:31parce que c'est vraiment la question essentielle.
17:33Il ne s'agit pas non plus d'iscréditer l'âge comme un facteur disqualifiant soi.
17:37Je rappelle que Trump a 78 ans, il n'est pas très loin.
17:40Mais la question « Un président peut-il continuer à exercer ses fonctions
17:44en pleine dégradation physique et cognitive
17:47sans que le peuple, les élus, les journalistes en soient informés ? »
17:51Ou, je dirais tout ça,
17:52« sans que les élus et les journalistes ne les informent ? »
17:55Parce qu'il y a ça aussi.
17:57— Oui, parce que je reviens à ce qu'on disait en début d'entretien.
18:01Je crois qu'une majorité d'entre les Américains
18:04voyait qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond
18:07et que cette question pouvait se poser
18:09alors qu'il était candidat en 2020 à l'investiture du parti,
18:12avant qu'il ne soit président, chez ses adversaires politiques,
18:16qui, alors de façon peut-être gentille, disait
18:19« Est-ce qu'il a l'énergie ? Est-ce qu'il a les capacités ? »
18:23Et la réponse, on l'a eue quatre ans plus tard,
18:25dans des circonstances navrantes.
18:27Et c'est un rapte de démocratie, je dirais.
18:30— Voilà. Et l'enlèvement des Sabines, c'est l'enlèvement de la démocratie.
18:33Merci, Stéphane Bureau. On continuera évidemment, et avec vous,
18:37et nous, de parler de tout cela,
18:39parce que c'est un vrai, vrai, vrai, vrai problème
18:41qui ne se pose pas qu'aux États-Unis d'Amérique.
18:44— Plaisir renouvelé.
18:44— Ici Sud Radio.
18:46...
18:48Les Français parlent au français.
18:51...
18:52Les carottes sont cuites.
18:54...
18:54Les carottes sont cuites.
18:56— Sud Radio, Bercov, dans tous ses États.
18:59— Et je ne suis pas le seul.
19:01Aujourd'hui, la capitale du monde, la capitale artistique du monde,
19:04il faut bien dire, c'est Cannes.
19:06C'est Cannes, son festival.
19:08Presque, d'ailleurs.
19:10En 46, on fêtera le centenaire du festival de Cannes.
19:14Mais vous voyez, on est déjà à 80 ans, ou presque.
19:18Donc, le cinéma, dans tous ses États, le cinéma international,
19:21la ville incontournable, et pas seulement pour ça.
19:24Mais en tout cas, le cinéma, aujourd'hui, est à la fête.
19:27Le problème, c'est qu'il n'y a pas que le cinéma qui est à la fête.
19:30Alors, on adore qui n'adore pas le cinéma,
19:32qui n'adore pas les stars,
19:33qui n'adore pas ces extraordinaires films
19:36qui continuent de faire vibrer notre enfance quand ils sont bons,
19:41notre adolescence, notre adulte.
19:44Vraiment, on ne va pas...
19:46Il nous faudrait cinq heures pour parler des grands films
19:49qui ont fait notre histoire, qui ont fait notre culture,
19:52qui ont fait nos goûts.
19:54Mais il y a aussi autre chose, c'est qu'aujourd'hui,
19:56depuis quelque temps déjà, très bien,
19:59alors, les artistes se disent, oui, mais on n'est pas que des artistes.
20:02On a vocation politique, on veut parler politique très bien.
20:06Pourquoi pas ? Pourquoi pas le mélange des genres ?
20:08Mais quel mélange et quel genre ?
20:10Est-ce qu'on veut faire de la salade russe ou pas ?
20:12Par exemple, écoutez, une actrice que j'admire profondément,
20:16je ne suis pas le seul, on a des millions à l'admirer,
20:17une très grande actrice, Juliette Binoche,
20:20inaugure, donc, la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes
20:23et elle prononce ses paroles.
20:27Un extrait, bien sûr.
20:29Les artistes ont la possibilité de témoigner pour les autres.
20:35Plus le niveau de souffrance augmente,
20:37et plus leur implication est vitale.
20:41Guerre, misère, dérèglement climatique,
20:46misogynie primaire, les démons de nos barbaries
20:51ne nous laissent aucun répit.
20:55Le vent des douleurs est aujourd'hui si violent
20:57et emporte les plus faibles,
21:00les otages du 7 octobre et tous les otages,
21:04les prisonniers, les noyés qui endurent la terreur
21:08et meurent dans un terrible sentiment d'abandon et d'indifférence.
21:14Très bien, très bien, abandon, indifférence, bravo,
21:17applaudissement, magnifique.
21:19Très bien, des mots, évidemment, qui va être contre tout ça ?
21:23Mais très sincèrement, je dirais comme ça,
21:25je dirais qu'on préférait que Juliette Binoche continue à faire des films
21:28qui nous parlent de cela.
21:31Après, on peut, voilà, pourquoi pas sacrifier cinq minutes à cela,
21:35mais franchement, voilà, oui, le mal est mal,
21:39le bien est bien et c'est terrible ce qui se passe, etc.
21:43Mais on entre quand même dans un autre univers
21:47avec, par exemple, toujours au Festival de Cannes,
21:52je parle toujours de politique et pas de cinéma,
21:55où Mathieu Cassovitz, le cinéaste et l'acteur Mathieu Cassovitz,
21:58qui est un guest star sur le plateau de C'est à vous de France 5,
22:03qui dit ceci, vous voyez, il parle et il dit ceci.
22:07Mais le problème, c'est le problème qu'on a en France,
22:11qu'on trimballe avec nous depuis extrêmement longtemps,
22:15qui est un problème de racisme, qui est un problème de...
22:20Oui, de difficultés intégrées.
22:23Qui est un problème de difficultés intégrées,
22:25qui est un combat qui, pour moi, est complètement perdu d'avance
22:29parce que nous devons être fiers d'être le pays,
22:32un des pays les plus intégrés au monde.
22:35Et c'est une de nos forces et c'est ce qui fait qu'on est français.
22:39Maintenant, il n'y a plus de français de souche, ça n'existe plus.
22:43Il n'y a plus de français de souche, mais voyons, bien sûr,
22:46il n'y a plus rien, tout ça n'existe pas.
22:48D'ailleurs, je pense que Mathieu Cassovitz n'est pas allé au bout,
22:50il n'y a plus de français du tout, la France intégrée.
22:52Ça veut dire quoi, la France intégrée ?
22:54Et la France désintégrée, c'est quoi ?
22:57Je veux dire, on commence à dire ça, il n'y a plus de français de souche,
22:59mais pourquoi ? Il y aurait honte ?
23:01Mais enfin, écoutez, moi, je vais vous dire,
23:03je suis immigré, je suis né au Liban,
23:05d'un père d'origine russe et d'une mère d'origine espagnole, OK ?
23:09Je n'ai pas le droit de me francier en français ?
23:11C'est quoi cette histoire ?
23:12Ce n'est pas le problème de français de souche.
23:14Quelles sont les valeurs qu'ils font de ce pays ?
23:16Ce n'est pas le problème.
23:17Vous savez, c'était Romain Garry qui disait
23:19je n'ai pas une goutte de sang français,
23:20mais c'est la France tout entière qui coule dans mes veines.
23:23C'est ça l'important, Mathieu Kassovitz.
23:26Il faut arrêter ces abolis biblo-dinalités sonores.
23:29Et le même Mathieu Kassovitz.
23:31Écoutez, cette indignation à géométrie variable.
23:35Voilà ce qu'il disait un jour sur un plateau de télévision
23:40devant la femme de Philippe Monguillot.
23:43Je rappelle que Philippe Monguillot est ce chauffeur de bus
23:46qui s'est fait assassiner, massacré, qui en est mort
23:50parce que des gens ne voulaient pas payer leur billet de bus.
23:52Écoutez ce qu'il dit à la veuve de Philippe Monguillot
23:56sur un plateau de télévision.
23:58Toujours Mathieu Kassovitz, écoutez.
23:59Tout ce dont vous parlez là, c'est des faits divers.
24:01Je suis encore désolé de parler de ça.
24:02Je suis désolé, je suis désolé.
24:04Ce qui est arrivé à votre mari, malheureusement,
24:07va arriver à quelqu'un d'autre.
24:09Parce que la société est faite comme ça.
24:12La société est faite comme ça.
24:14Alors c'est un fait divers, mais oui, c'est un fait divers.
24:16Il y a des faits divers, mais c'est intéressant.
24:18Il y a des faits divers,
24:20et il y a des choses qui ne sont pas des faits divers.
24:22Dans une autre circonstance,
24:24écoutez ce que dit, sur l'affaire Nahel et le refus d'obtempérer,
24:28le même qu'à Mathieu Kassovitz, écoutez.
24:30Tout ce dont vous parlez là, c'est des faits divers.
24:32Je suis encore désolé de parler de ça.
24:33Je suis désolé, je suis désolé.
24:35Ce qui est arrivé à votre mari, malheureusement,
24:38va arriver à quelqu'un d'autre.
24:39Tué par un gendarme.
24:40Parce que la société est faite comme ça.
24:4230 ans après, je fais la référence à Nahel
24:44parce que c'est le moment où on a commencé à parler
24:46de ces bavures policières,
24:48et tout le monde a appris beaucoup de choses.
24:50Mais apparemment, il y a des gens qui n'ont toujours pas compris
24:53à qui ils ont affaire et qui sont ces jeunes en face,
24:55que c'est les fils.
24:58C'est pas des voyous, c'est pas des criminels.
25:02Ils n'ont pas d'armes.
25:05Et Philippe Monguilhau avait une arme,
25:07et ça, non, c'est pas des policiers,
25:10c'est pas des voyous, c'est pas des criminels.
25:12Alors là, c'est pas du tout un fait divers.
25:13Là, c'est terrifiant.
25:14Effectivement, c'est terrible.
25:15C'est terrible qu'un policier ou quelqu'un d'autre tue quelqu'un.
25:19Mais vous avez vu, le ton est totalement changé.
25:21Non, non, non, là, c'est plus un fait divers dont on parle.
25:25Non, non, non, là, c'est terrible, c'est un crime.
25:27Ils ne se rendent pas compte que c'est des voyous sans armes.
25:30Mais dites-moi, tous les gens qui sont agressés,
25:32notamment un jour la promenade des Anglais, etc.,
25:34ils étaient armés ?
25:35Les gens qui ont été agressés ? Non.
25:37Alors, il y a quelque chose qui est quand même préoccupant
25:42de ces artistes, encore une fois,
25:45dont personne ne lira le talent ni la qualité,
25:48qui veulent absolument légiférer sur tout
25:50et penser qu'ils ont un avis sur tout.
25:53Et quel avis ? On voit dans quel sens.
25:55Et je dois dire, merci David Lyssenaar d'être là.
25:58Bonjour, d'abord.
25:59Bonjour.
26:00Le maire de Cannes et, je rappelle, le président...
26:04Pardon, excusez-moi, le président de Nouvelle Énergie
26:09et de l'Association des maires de France, bien sûr.
26:11Mais je voudrais dire ce que vous avez dit, justement,
26:13sur une télévision.
26:15Vous avez dit ceci.
26:16Ce que je remarque, c'est que toutes ces personnes
26:18qui défendent à raison la liberté d'expression
26:20et la liberté artistique,
26:21qui s'indignent des guerres ailleurs,
26:23n'arrivent pas à se battre pour libérer un Français,
26:26un grand écrivain, Boalem Sansal.
26:28C'est bien de parler des misères dans le monde,
26:30ajoutez-vous, David Lyssenaar,
26:32mais il faut déjà aussi défendre des artistes français,
26:34y compris quand on n'est pas d'accord avec ce qu'ils disent.
26:37Je suis fier que Cannes soit cette vitrine
26:38de la liberté d'expression,
26:40mais il ne faudrait pas qu'elle soit à sens unique.
26:43Et c'est ce qu'on constate, David Lyssenaar,
26:45c'est que pour le moment, en tout cas,
26:47tout se passe comme si elle était vraiment à sens unique.
26:53Alors oui, dans un certain sens, si vous me permettez.
26:56Tout ce que vous avez dit, je le partage,
26:59y compris sur ce qu'est être français.
27:02Et la célèbre phrase de Romain Garry en est la quintessence.
27:07Pour revenir à votre question,
27:09l'expression des artistes, elle est légitime ou pas ?
27:14Moi, je suis pour la liberté d'expression,
27:16y compris quand elle me dérange.
27:17Bien sûr.
27:19Mais en fait, elle révèle...
27:22Ce n'est pas Cannes, ce n'est pas le festival.
27:23Oui, bien sûr.
27:24Elle révèle l'endogamie, l'entre-soi d'un milieu culturel,
27:29notamment en France, mais aussi aux États-Unis,
27:31qui sont des milieux qui sont très progressistes,
27:33avec des personnes qui sont des grands talents qui...
27:38Je ne veux pas du tout être dénigrant
27:40et tomber dans la facilité du dénigrement,
27:42mais dont la parole est une parole légitime,
27:46mais pas plus que la parole de n'importe quel citoyen.
27:49Tout à fait.
27:50En cela, le fait qu'il y ait un entre-soi,
27:54qu'il y ait une sorte d'effet de chambre d'écho,
27:57moi, je le vois très bien ici,
27:58on l'observe pendant les 11 jours du festival,
28:00comme disait David Lodge, c'est un petit monde,
28:03small world, fait qu'il n'y a que certains sujets
28:06qui sont toujours des sujets très politisés,
28:08et du même côté, dans l'expression des artistes.
28:11Et peut-être que nous aussi, le tort que l'on a,
28:13c'est peut-être de trop les commenter, d'ailleurs.
28:15Mais le problème, c'est que ça prend trop de place.
28:18Après, ce que je voudrais dire quand même,
28:20c'est que contrairement à ce que l'on pense,
28:23vu de l'extérieur,
28:24les œuvres, elles,
28:26elles sont beaucoup plus diverses dans leur expression.
28:29D'abord, une œuvre, elle est là pour avoir une qualité,
28:31avant tout, artistique.
28:33C'est la base de tout.
28:35C'est ce qui doit guider sa sélection, sa projection, etc.
28:39Mais bien évidemment, les œuvres, elles ne sont jamais neutres.
28:42Elles n'ont jamais été neutres.
28:43Il y a même des œuvres qui sont des œuvres volontairement, etc.
28:46Mais quand vous regardez les films projetés au festival
28:49depuis des années,
28:50on se gosse souvent, surtout nous, quand on est à droite,
28:53en tout cas, je parle pour moi,
28:55des œuvres un peu de bien-pensance,
28:57mais il y a aussi beaucoup d'œuvres
28:58qui mettent des coups de pied dans le wokisme,
29:02y compris à Cannes.
29:03C'est bien plus diversifié qu'on ne le pense.
29:05C'est plus réjouissant.
29:07Qui s'attaque à la cancel culture ?
29:09Alors, ce n'est pas ce qu'il y a de plus.
29:12Ce n'est pas celles qui sont plus mises en exergue
29:14par Télérama ou par Libération, évidemment,
29:17mais elles existent.
29:18Je me souviens, quand Audiard a eu la Palme d'or avec Dippane,
29:22ça avait dérangé le microcosme de l'entre-soi cultureux
29:26parce que ça montrait l'arrivée de cet émigré
29:29qui ne supportait pas l'insécurité
29:30et qui flinguait d'autres immigrés, pour résumer.
29:34Mais le film était formidable.
29:36Qu'on soit d'accord avec le propos, ce n'est pas le sujet.
29:38J'aime bien être dérangé dans mes convictions.
29:40Il y a des films très à gauche, mais qui étaient très bien faits
29:43et qui vous font réfléchir.
29:44Mais il y a des oeuvres, quand vous avez le réalisateur,
29:47comme Gérard Panahi, qui est présent à Cannes,
29:49qui est un réalisateur iranien,
29:51qui dénonce le régime des Mollahs,
29:53qui dénonce la République islamique,
29:57je peux vous assurer qu'il a toute sa place à Cannes,
29:59qu'il est soutenu aussi par des artistes.
30:01Donc, heureusement,
30:03quand on va à l'intérieur de l'événement,
30:07c'est beaucoup moins grotesque ou monolithique
30:10que ces expressions qu'on a entendues à la cérémonie d'ouverture
30:13ou les propos que vous venez de relater en conférence de presse
30:17de Mathieu Cassonix, qui d'ailleurs est un super acteur.
30:19Moi, à chaque fois que je le vois, je le trouve excellent,
30:21mais dès que je l'entends parler,
30:22même ce que vous avez passé tout à l'heure, je n'ai pas compris.
30:24Il dit à un moment donné que la France ne s'est pas intégrée,
30:26puis après qu'on est super intégrant,
30:28je dois être très fier de tout ça.
30:30Bon, je pense qu'il y a un peu de...
30:32Enfin, c'est un peu contradictoire
30:34et peut-être un peu cramé dans le cerveau, je ne sais pas.
30:36Mais c'est un grand acteur
30:38et puis il a bien le droit de dire ce qu'il veut
30:40tant que ça n'a pas atteint la langue publique.
30:42Mais c'est vrai, si vous voulez.
30:45En fait, moi, ce qui m'a fait réagir, effectivement,
30:48par rapport à ce que vous aviez dit,
30:50c'est que c'est très bien, bien sûr,
30:51que tout chacun a le droit de dire ce qu'il veut
30:54et heureusement, c'est ça la liberté d'expression.
30:57Mais on peut dire aussi qu'un artiste connu,
30:59que ce soit un Robert de Niro ou autre,
31:01qui était là, ça pèse quand même.
31:03Et c'est normal, ça pèse plus qu'un citoyen lambda
31:06parce qu'il est connu, adoré et pour son talent
31:10et personne n'ira le talent de tel ou de tel.
31:13Mais moi, ce qui m'a frappé,
31:15je voudrais qu'on revienne là-dessus,
31:17c'est ce que vous avez dit quand même.
31:19Il est frappant que dans des festivals comme ça,
31:23dans des circonstances comme ça
31:25où la presse du monde entier est là,
31:27effectivement, on parle d'un artiste
31:29et pas un mot sur Boilem Sansalle,
31:32pour prendre votre exemple.
31:34J'allais y venir, c'est-à-dire que ce qui est insupportable
31:37dans tout cela, c'est la monoculture.
31:39C'est un peu la nièvrerie et c'est toujours à sens unique.
31:44Donc, il y a des combats qui, tout d'un coup,
31:47sont repris par le microcosme cultureux
31:50et qui dénoncent de façon générale l'oppression,
31:54ce qui ne mange pas de pain, on est tous contre l'oppression,
31:56enfin, sommes-nous des gens vraiment...
31:58Et contre la violence et contre le mal, bien sûr.
32:00Mais, en revanche, on ne sait pas dénoncer l'oppression
32:03d'un de nos compatriotes, qui lui-même est un immense artiste
32:06et qui est victime de l'arbitraire total et qui est mis en tol.
32:09C'est-à-dire que ces mêmes gens, je pense,
32:11n'auraient pas su voir Solzhenitsyn.
32:13Et d'ailleurs, ils ne savaient pas le voir dans les années 70.
32:15Absolument.
32:16Vous voyez, c'est-à-dire que ces personnes-là
32:21sont soit dans l'abstraction, soit dans des combats
32:24qui ont des arrières-pensées politiques
32:25très souvent d'extrême-gauche, parce qu'il ne faut pas se leurrer,
32:28parce qu'il y a de la naïveté, parfois, chez certains artistes,
32:31mais d'autres sont très bien encadrés, très bien encadrés.
32:33Ils savent ce qu'il faut, oui.
32:35Il y a vraiment de la stratégie d'entrisme
32:37et de propagande d'extrême-gauche.
32:39C'est très présent dans les mieux progressistes.
32:41Mais c'est aussi un révélateur.
32:43Et c'est peut-être la faute, d'ailleurs, de la droite
32:46d'avoir abandonné la culture pendant trop longtemps,
32:49d'avoir abandonné aussi la formation journalistique.
32:51Moi, je ne veux pas qu'elle soit idéologique, la formation journalistique,
32:53mais quand vous faites un sondage dans une école de journalisme,
32:56à Sciences Po, ça avait été fait il y a quelques années
32:58sur une présidentielle, et que vous avez 90 % qui vous disent
33:02qu'ils votent pour Mélenchon ou un socialiste,
33:04ils en ont le droit, mais c'est quand même curieux, quoi.
33:07Ça pose un problème de démocratie, évidemment.
33:10Donc là, on a, j'allais dire, une sorte de concentré de cela,
33:15notamment chez les Français et un peu chez les Américains.
33:18Alors c'est sûr que quand Robert De Niro parle, ça a de l'allure.
33:21Ça interpelle, évidemment.
33:23Mais ça reste très, très, très monolithique.
33:27Et je n'étais sidéré que ni aucun des artistes,
33:30mais pas non plus la ministre de la Culture,
33:33ne prononce une seule fois le nom de Boalem Sansal,
33:37compatriote franco-algérien,
33:40mais qui a aussi la nationalité française,
33:42qui est un immense écrivain,
33:44qui rayonne dans le monde entier.
33:47Je ne demande pas aux gens de partager tout ce qu'il dit.
33:49Comme moi, je veux défendre la liberté d'un artiste
33:53qui serait de gauche, ça m'arrive souvent.
33:55Et s'il est opprimé, je le défendrai
33:57dans mes prises de position.
34:00Mais je voudrais, ce que je disais,
34:02que ce ne soit pas à sens unique,
34:03qu'on ne soit pas dans l'omniplégie de l'indignation.
34:06Et qu'à ce titre, le cinéma,
34:10on le retrouve dans les oeuvres,
34:11mais on le retrouve un petit peu moins dans les postures
34:15qui, là, sont parfois...
34:17Il ne faudrait pas que ces postures soient des impostures.
34:20Et comme vous dites, le problème, c'est exactement ça.
34:22Ce sont dans les oeuvres, qu'elles soient de gauche ou d'ailleurs.
34:26C'est là où on retrouve le combat.
34:29Exactement. Et puis, le problème, c'est que...
34:31Moi, je suis attaché à la manifestation parce que,
34:34je vous dis, malgré son câté parfois exaspérant,
34:37c'est une vraie diversité,
34:38c'est une vraie fenêtre sur la création.
34:41Il y a des grands réalisateurs comme Stoco, Storica,
34:44comme Terrence Malick, qui est venu avec Tree of Life.
34:48C'est un film prodigieux sur Dieu.
34:50C'est vraiment magnifique.
34:52Le festival, en plus, a des retombées économiques
34:56très importantes pour la France.
34:57Ça rapporte plus de 300 millions d'euros.
34:59Ça rapporte beaucoup plus que ce que ça coûte.
35:01Ça crée des emplois, etc.
35:03Et c'est une fierté française.
35:05C'est le plus grand festival culturel au monde.
35:06Il est en France.
35:07Les Américains n'ont pas réussi à faire l'équivalent.
35:09Les Chinois non plus et d'autres pays non plus.
35:12Donc, c'est bien.
35:13Mais ces artistes, avec cette expression
35:15qui est un peu tarte à la crème,
35:17qui est monolithique,
35:19ça crée une réaction inverse.
35:20Ça exaspère tout le monde.
35:22Ça veut dire, les gars, il faut nous faire la leçon.
35:24C'est comme s'il y avait eu une pétition
35:25il y a quelques années d'acteurs français
35:28pour dire aux gens de ne plus manger de la viande le lundi
35:30parce que ce serait mauvais pour la planète.
35:32Mais vous imaginez,
35:33ces gens-là qui n'ont pas payé une addition
35:34pour certaines depuis 20 ans.
35:36Moi, les gens que je vois dans mes permanences,
35:38leur problème, c'est de pouvoir acheter de la viande.
35:40Et ce que je dis est rigoureusement vrai.
35:42Il y avait une pétition là-dessus.
35:44Qui mange du quinoa, très bien, ils en ont tout à fait le droit.
35:47Mais de vouloir imposer le quinoa
35:49à des personnes qui ne gagnent pas le SMIC,
35:50c'est un peu plus compliqué.
35:51Et je vais vous dire, et ça se résume...
35:54Mon rôle, ma liberté, c'est aussi de le dire.
35:58Bien sûr, heureusement.
36:00Vous vous rappelez que le Festival de Cannes a été créé en 39.
36:04Il avait été avorté par la déclaration de guerre en septembre.
36:07Déjà, c'était un acte politique
36:09puisque c'était une alliance d'Hollywood et du Front populaire
36:13grâce à un type génial qui était Erlanger,
36:15Philippe Erlanger, qui était un grand diplomate
36:17et qui voulait faire le Festival des démocraties.
36:19Et puis, ça revient en 46.
36:21Mais Erlanger, dans le règlement intérieur du festival,
36:24avait dit que les œuvres doivent être sélectionnées
36:28pour leur qualité artistique et non pas pour l'idéologie
36:30puisque c'était les pays qui sélectionnaient.
36:32Je crois que c'est encore le cas aujourd'hui.
36:34Tout à fait, c'est le cas aujourd'hui.
36:37Non, mais...
36:38Ne jetons pas l'œuvre qui est le bébé avec l'eau du bain,
36:42qui sont les expressions un peu ridicules d'artistes de bonne conscience.
36:45On est bien d'accord.
36:47Disons simplement qu'on aimerait entendre moins le chuintement de l'eau du bain
36:50que l'évagissement, les bons vagissements des bébés.
36:53Merci, David Lysnard.
36:54Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
36:58les perles du jour.
37:04Et oui, c'est là, et c'est là
37:05que vous rentrez à la RATP avec votre bijou
37:08et que vous vous faites verbaliser.
37:11Comment ça ? Mais oui, regardez-vous.
37:12On avait parlé de la journaliste Salomé
37:15qui a été verbalisée sur un quai de métro
37:16parce qu'elle transportait une plante.
37:18Elle a eu 150 euros d'amende.
37:20Et alors, depuis, on a eu des tas de témoignages
37:23de gens qui ont appelé Sud Radio, qui ont dit
37:24« Ouais, moi aussi, vous voyez, j'ai eu une amende de 50 euros
37:27pour une tataille de fraude et je suis fidèle abonné
37:30depuis mon arrivée à Paris.
37:32On ne reconnaît pas votre tête sur la photo, disent les contrôleurs.
37:36Alors, de quoi il s'agit-il ?
37:37Alors, ils nous disent, nos éditeurs,
37:40est-ce que le nouveau créneau de la RATP, le métro,
37:43la Régie autonome des transports parisiens,
37:45c'est de raqueter les âmes charitables qui l'engraissent ?
37:48Alors, la Régie ne dit pas du tout, pas du tout.
37:51Les contrats abusifs restent rares sur notre réseau
37:53et l'information exigeante de nos agents
37:55nous assure des profils exemplaires.
37:57Mais, mais, mais, mais, dans le JDD,
37:59pardon, le jour du dimanche,
38:01un agent sous-gouverneur de l'UNIMA a dit ceci.
38:04Il a vendu la mèche.
38:05Et il dit quoi ?
38:06Eh bien, on cible ceux qui sont susceptibles de payer tout de suite.
38:10Une personne bien habillée,
38:12qui a probablement une carte bleue sur elle,
38:14eh bien, on va faire le maximum pour ne pas la lâcher,
38:17la faire sortir de ses gonds pour qu'elle paye.
38:19Et voilà, c'est le délit de faciès à l'envers.
38:22Alors, arrivez au métro avec des guenilles,
38:25arrivez d'héros en disant, etc.
38:28Et là, on ne vous touchera pas.
38:29Eh bien, écoutez, voilà.
38:32Mais qu'est-ce que vous voulez ?
38:34Et ceux qui refusent alors catégoriquement son montre agressif,
38:37eh bien, quand vous montrez agressif,
38:39eh bien, malheureusement, dit toujours ce contrôleur,
38:43cet agent de la RATP,
38:45eh bien, vous avez bossé et qu'il n'y a rien,
38:46ben, c'est merci, au revoir, voilà.
38:48Et oui, parce qu'il faut savoir, quand même, finir là-dessus,
38:51que les contrôleurs ont des objectifs de verbalisation.
38:54Une position de carrière plus rapide et surtout des primes
38:57qui pourront aller jusqu'à 500 euros par mois
38:59pour les agents du réseau ferré, métro et RER.
39:01Eh bien, ça motive 500 euros par mois, vous voyez.
39:04Alors, ne vous abeillez pas bien,
39:06regardez, soyez agressifs, envoyez-les se faire voir,
39:10et là, vous risquez moins que ceux qui sont bien costumés,
39:15gentils et autres.
39:16Non, j'exagère, mais enfin, quand même, il faut faire attention.

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