Le sacre du PSG entre émotion et débordements

Sud Radio

Avec Francis Graille, ancien président du Paris Saint-Germain (2003-2005)  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  ______________________________________   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/  ______________________________________   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-06-02##

Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Benjamin Glaze.

00:04Sud Radio, 7h41, on revient donc sur la victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions.

00:08Les Parisiens qui ont paradé hier sur les champs devant plus de 100 000 supporters.

00:12Ils ont ensuite été reçus à l'Elysée par Emmanuel Macron avant de filer au Parc des Princes

00:16pour prolonger les festivités des célébrations.

00:19Malheureusement, encore gâchées par des scènes de violence hier soir à Paris.

00:23Depuis la finale samedi, on a finalement alterné entre la joie et la désolation.

00:28Pour en parler, je reçois un ancien président du Paris Saint-Germain.

00:31Bonjour Francis Grail.

00:32Oui, bonjour.

00:33Un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.

00:36Ancien président du Paris Saint-Germain, c'était entre 2003 et 2005.

00:39On va revenir avec vous sur les violences qui ont éclaté en marge des célébrations.

00:43Mais d'abord, parlons de la finale.

00:44Vous étiez à Munich samedi soir à l'invitation du club.

00:47J'imagine que vous avez vécu des émotions très fortes.

00:51Vous êtes encore sur votre petit nuage ce matin.

00:54Oui, c'est vrai qu'on a vécu ça comme un rêve.

00:57Et j'avoue qu'il a fallu que je revoie le match en replay hier soir

01:02pour me rendre compte véritablement de ce qui s'était passé.

01:06Parce que c'était absolument incroyable.

01:08Vous pensiez vivre ça un jour, Francis Grail ?

01:11Une victoire comme ça du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions, une victoire aussi large ?

01:15On l'espérait en se disant qu'on se ferait peur.

01:19Et finalement, on n'a pas eu peur parce que tout s'est passé comme dans un rêve.

01:24Et le PSG a fait tout juste du début jusqu'à la fin.

01:28Et paradoxalement, il aura fallu le départ de ces stars, Messi, Neymar, Mbappé,

01:32pour que le PSG gagne cette fameuse Ligue des Champions.

01:35L'équipe avait besoin de ça absolument pour atteindre son objectif ?

01:39Alors je ne sais pas si elle aurait pu l'obtenir,

01:43mais le fait est qu'elle l'a obtenu sans les stars.

01:47Mais les stars, c'était l'équipe.

01:48Parce que ça a été absolument incroyable ce collectif,

01:52cette ambiance autour d'eux.

01:55Et puis s'il y avait une star, c'est bien Louis-Saint-Riquet,

01:59qui a fait un boulot extraordinaire pour leur donner cette magie

02:03qui s'est révélée sur le terrain.

02:08Et pourtant, Louis-Saint-Riquet a été énormément critiqué

02:12depuis son arrivée il y a deux ans.

02:15Oui, il a été critiqué, mais c'est quelqu'un qui est tenace,

02:19qui savait où est-ce qu'il voulait aller.

02:21Il a fait fi de tout ce qu'il pouvait se dire autour de lui.

02:25Il avait une idée précise.

02:28Il a tout fait pour que les joueurs adhèrent.

02:30Il a mis de la rigueur et il a su créer,

02:34en étant aussi très proche d'eux,

02:36cette ambiance collectif qui s'est révélée extraordinaire.

02:40Francis Grail, revenons sur les violences qui ont gâché la fête.

02:43Encore hier soir, deux morts en marge des célébrations

02:45dans la nuit de samedi à dimanche,

02:47de nombreux blessés, dont un policier encore dans le coma.

02:50Bruno Retailleux a qualifié les fauteurs de troupes de barbares.

02:53Est-ce que vous utilisiez vous-même cette expression,

02:57ce terme du ministre de l'Intérieur ?

02:59Barbares, sans doute, parce que quand on arrive à ces extrémités,

03:04c'est incroyable.

03:05Mais est-ce que c'est le fait du football ?

03:08Est-ce que c'est le fait du PSG ?

03:10Je ne crois pas.

03:11Je pense que c'est le fait de la société.

03:13Aujourd'hui, chaque fois qu'il y a une possibilité

03:16de se retrouver à plusieurs,

03:19de partager quelque chose,

03:20il y a toute une bande d'imbéciles,

03:23on ne peut pas les traiter autrement,

03:24qui veulent en profiter pour casser et puis voler.

03:29Il n'y a pas d'autre mot.

03:31Or, qu'est-ce qu'il faut ?

03:32Est-ce qu'il faut un policier derrière chacun d'eux ?

03:35Je ne crois pas.

03:37Mais c'est plutôt un phénomène de la société

03:39qui est de plus en plus incroyablement dangereuse.

03:43Et ça, écoutez, ça aurait été un autre club français.

03:49Je pense qu'on aurait pu faire exactement la même chose.

03:51Vous, vous avez été président du PSG, je disais,

03:53entre 2003 et 2005.

03:54Vous aviez déjà été confronté à l'époque à de la violence.

03:58Vous avez pris des mesures fortes.

04:00Là, 20 ans plus tard, c'est quoi ?

04:01Retour à la casse des ports ?

04:02Ou on est sur un autre type de violence ?

04:05Non, je pense que c'est un tout autre type.

04:07À l'époque, c'était vraiment des problèmes de supporterisme

04:11entre une certaine frange de hooliganes

04:18et entre des supporters de camps différents.

04:21Je pense que là, le PSG a réussi à refaire l'unité

04:25dans ses groupes de supporters.

04:29Non, là, c'est un autre type de violence,

04:31qui est une violence urbaine, mais aussi périphérique,

04:36c'est-à-dire tous les gens qui viennent de l'extérieur,

04:38de la capitale pour venir voler, saccager,

04:43il n'y a pas d'autre mot,

04:44et qui profitent des moments de liesse

04:46où il y a beaucoup de monde

04:48pour être un peu plus...

04:51pour que ça leur facilite peut-être la possibilité

04:54de voler, de casser.

04:57Quand je vois les scènes qu'on a vues à la télé,

05:01enfin, je les ai découvertes en rentrant hier midi,

05:04bon, c'est vraiment désolant,

05:07et ce n'est pas ça le sport,

05:08et ce n'est pas ça le PSG.

05:09– Francis Gray, est-ce que le propriétaire

05:11du Paris Saint-Germain, le Qatar,

05:12QSI, doit prendre en charge une partie

05:15des dégâts, du coût financier de ces dégâts,

05:18des dégâts de ce week-end ?

05:20– Vous savez, il a déjà beaucoup,

05:22beaucoup à prendre en charge

05:23pour assurer la sécurité à l'intérieur de son stade.

05:26Je crois qu'il y a une loi qui s'appelait

05:29la loi Alliomarie, qui est toujours en vigueur,

05:32qui fait qu'il est responsable

05:34de tout ce qui se passe à l'intérieur de son stade,

05:37et il y a déjà beaucoup à prendre en charge,

05:40et que c'est l'État dont l'État doit pouvoir

05:43assurer la sécurité des commerces,

05:46assurer la sécurité des personnes dans la rue,

05:50et c'est impossible, impossible,

05:52même si le PSG, c'est aujourd'hui

05:57un actionnaire étatique,

05:59il ne peut pas se permettre de prendre en charge

06:01tout ce qui se passe à l'extérieur de la capitale.

06:04Encore une fois, ce n'est pas le fait du football,

06:07ce n'est pas le fait du PSG,

06:09c'est plutôt la société qui va de plus en plus mal.

06:13– Autre question, tout autre sujet,

06:15Francis Grail, le Paris Saint-Germain

06:16qui pourrait quitter le Parc des Princes à la capitale,

06:19vous imaginez le club comme ça quitter Paris,

06:22et le Parc des Princes, et son Parc des Princes ?

06:26– C'est difficile, c'est difficile,

06:28mais il y a un moment où un autre,

06:30il faudra que, si le PSG veut grandir,

06:34il faudra que, ou l'enceinte du Parc des Princes

06:38peut être améliorée,

06:39qu'il y ait une couronne supplémentaire

06:41pour porter la capacité à 60 000,

06:45ou peut-être davantage,

06:46mais ça semble difficile aujourd'hui

06:48avec l'entêtement un peu de la vie de Paris,

06:51– Il y a plusieurs options sur la table,

06:53notamment Poissy,

06:54je ne sais pas si vous avez une préférence

06:55pour l'une des villes, leur candidat,

06:57ou mon officiel ?

06:59– Non, ma préférence, c'est le Parc des Princes,

07:02mais après…

07:03– A priori, ça va être compliqué.

07:03– Oui, mais bon, vous savez…

07:07– Et si ce n'est pas possible, alors,

07:08de rester au Parc des Princes ?

07:09– Oui, mais il faudra partir,

07:12si on met le PSG dehors,

07:14et qu'on l'oblige à grandir ailleurs,

07:17il faudra bien qu'il parte,

07:17mais ça sera, je pense, pour tout le monde,

07:21une déchirure.

07:22– Un dernier mot très rapide,

07:24Francis Grail,

07:24vous pensez que Ousmane Dembele

07:25mérite le ballon d'or,

07:27l'attaquant du PSG à toutes ses chances,

07:29selon vous ?

07:29– Oui, il le mérite,

07:32il le mérite,

07:33et quand on voit vraiment le travail

07:36qu'il a fait,

07:36même sur un match où il ne marque pas,

07:38d'abord il fait une passe décisive,

07:41il fait la passe avant d'être décisive,

07:44mais c'est un joueur extraordinaire,

07:49moi j'ai vu,

07:50j'ai en tête une image,

07:52où à la 43ème ou 44ème minute,

07:57juste avant la mi-temps,

07:59Hakimi est monté,

08:01et qui est au poste d'arrière-droite,

08:03c'est Dembele,

08:04alors on lui demande de marquer à chaque fois,

08:07mais pour la puissance de son jeu

08:10et l'impact qu'il a eu sur l'équipe,

08:12– Très polyvalent, effectivement.

08:13– Francis Grail,

08:16ancien président du Paris Saint-Germain,

08:172003-2005,

08:18un grand merci d'avoir été avec nous ce matin

08:20sur le sud de radio,

08:21très bonne journée à vous.

08:22– Merci à vous, au revoir.

08:23– Sous-titrage ST' 501

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