Un policier municipal violemment percuté après un refus d'obtempérer dans les Yvelines

Sud Radio

19/09/2024

Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-09-19##

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00:00On en parle, le matin sur Sud Radio, Maxime Trouleau, le nouveau refus d'obtempérer.

00:05Il y en a quotidiennement, cette fois au Chéné, dans les Yvelines, la scène a été filmée.

00:10C'est spectaculaire, je ne sais pas si vous avez vu les images sur les réseaux sociaux.

00:14Évidemment, cette scène a été partagée abondamment.

00:17Une vidéo de quelques secondes sur cette vidéo filmée par un témoin.

00:20On y voit une voiture de police arrêtée à l'entrée d'une résidence.

00:24À l'intérieur, un membre des forces de l'ordre, deux à l'extérieur,

00:27on voit quand soudain, une voiture entre dans le champ de la caméra

00:30et percute violemment un des deux policiers.

00:37Le policier, on l'entend, est percuté violemment par la voiture du suspect.

00:41Il est projeté au ciel.

00:44Il retombe sur le coffre de sa propre voiture de police.

00:46On entend une des personnes demandées appeler les pompiers.

00:49Réaction vive sur les réseaux sociaux.

00:51Selon les premières informations, cet homme, Jean-Jacques, était à bord d'un véhicule volé

00:55avec des stupéfiants, normalement, retrouvés à l'intérieur.

00:58Autre information, l'homme en question est inscrit au traitement d'antécédents judiciaires.

01:0117 mentions, dont défaut de permis de conduire, détention de stupéfiants,

01:05violences sur conjoint ou encore, voilà, grave.

01:08Et quant aux policiers municipales, il va mieux.

01:10Heureusement, c'est un miracle.

01:12Quand on voit la scène, c'est un miracle.

01:14Bien, ça vous fait réagir, les refus d'obtempérer ?

01:17C'est vrai qu'aujourd'hui, on en parle.

01:20Il y en avait, les refus d'obtempérer, auparavant.

01:22Mais aujourd'hui, c'est de plus en plus violent.

01:26Probablement, mais je suis toujours...

01:28Le conducteur n'hésite pas à percuter.

01:30Oui, je suis toujours partagé entre ce qui est profondément heurtant,

01:34j'ai vu cette vidéo, c'est tout à fait heurtant,

01:36et donc cette fin de la discipline, enfin, de valeur qu'on avait, etc.

01:40En plus, le quasi-judicial, comme un jour sans pain.

01:43Mais en même temps, je suis toujours partagé avec l'idée que

01:47est-ce que c'est un tropisme ? Est-ce qu'on en parle plus maintenant ?

01:50Est-ce qu'il y en avait moins avant ?

01:51J'écoutais Henri Leclerc, qui est un immense avocat,

01:54qui avait fait une de ses dernières interviews en disant

01:56ça fait 60 ans qu'on nous explique que la violence est en augmentation dans ce pays,

02:00ça fait 60 ans que j'entends ces arguments,

02:02et ça fait 60 ans que nous devons nous battre contre ce lieu commun.

02:06Donc, j'aime beaucoup Henri Leclerc, et j'aurais tendance à dire ça.

02:10Bien, Elisabeth ?

02:11Oui, comme d'habitude, si vous voulez, on trouve toujours des gens

02:14qui viennent nous expliquer que ce qu'on voit, on ne le voit pas,

02:16et que ce que vivent les gens, ils ne le vivent pas.

02:19Alors, on explique par exemple que le taux d'homicides,

02:21et soit resté simple, soit un peu baissé,

02:23le nombre d'homicides, oui, mais le nombre de tentatives d'homicides,

02:26c'est-à-dire d'homicides qui ratent, en gros,

02:28lui a explosé.

02:30Le nombre d'agressions pour voler, par exemple, pour voler un téléphone,

02:35tout ça qui dit que c'est pas aussi grave que de se faire tuer

02:39dans un règlement de compte, mais ça pourrit la vie des gens.

02:42Et donc, cette violence-là, elle a augmenté.

02:45Et sur la route, à l'évidence que nous disent les chiffres,

02:48les refus d'obtempérer, je ne crois pas qu'il y a 10 ans ou 15 ans,

02:51c'était un tel phénomène, parce que ça s'ajoute aux rodéos,

02:54qui sont aussi en développement.

02:56Toutes ces merveilleuses, vous savez, il y a une cinéaste de gauche

02:59qui nous expliquait que les rodéos, il ne fallait vraiment pas voir ça

03:02comme un truc de délinquant, non, c'était un truc merveilleux,

03:05de rebelle formidable.

03:07Donc, cette question des refus d'obtempérer, moi je crois,

03:10et là je suis sérieuse, mais je sais que ça va t'énerver,

03:13c'est que je crois qu'elle tient aussi à une chose.

03:15Pourquoi des gens ne s'arrêtent pas quand la police leur demande ?

03:19Parce qu'ils pensent qu'il ne va rien se passer, que ce n'est pas très grave.

03:22Et pourquoi ? Parce que...

03:24– Non, mais là, Isabelle, je ne suis pas tout à fait d'accord,

03:27vous savez pourquoi il ne s'est pas arrêté ?

03:29– Parce qu'il est dans la trouille ! – Parce qu'il a de la drogue dans la voiture !

03:31– Bien sûr, il ne s'arrête pas parce qu'il a peur, il a un casier !

03:34– Il a des stupéfiants dans la voiture !

03:36– Je me suis bien expliqué, parce qu'ils savent

03:38que les policiers ne font pas usage de la force.

03:40Dans notre pays, je ne suis évidemment pas pour que ce soit le Far West,

03:44mais on est très loin du Far West.

03:47Aujourd'hui, le monopole de la force légale n'appartient plus...

03:50Ah oui, je ne dois pas m'éloigner de mon micro.

03:52Le monopole de la force légale n'appartient plus aux forces de l'ordre,

03:55il appartient aux voyous. C'est quand même un problème, si...

03:58– Je ne suis pas d'accord, Elisabeth.

04:00– Écoutez, à chaque fois qu'un policier emploie la force,

04:02il se retrouve la dernière fois, il y en a un qui a été mis en examen

04:04pour homicide volontaire.

04:06– Nahel, c'est autre chose, Elisabeth.

04:09– Je ne parle pas de Nahel.

04:11– Nahel, c'est particulièrement terrible, ce qui s'est passé.

04:14Mais quand même, le monopole, vous ne pouvez pas dire

04:16que ce sont les voyous qui ont pris le pouvoir avec leurs armes.

04:19Ça n'est pas vrai.

04:20– Pardon, les policiers utilisent leurs armes, je ne le vois pas.

04:22– Mais heureusement, ils ont la maîtrise.

04:25– C'est intéressant, je sais bien que vous parliez de Nahel.

04:27Hier, à la sortie de JD News, Geoffroy Lejeune était ici

04:31avec notre ami Valéry et Gilles.

04:35– Valéry Expert, Gilles Gansbal.

04:38– Il y a une contre-enquête, en quelque sorte, sur Nahel

04:41qui quand même met bien à mal la version de la partie civile.

04:45Notamment sur le fait qu'il n'aurait pas été frappé.

04:48L'autopsie ne dit pas du tout qu'il a été frappé.

04:50Or, ils n'arrêtent pas de dire que Nahel a été tabassé.

04:53– Sur l'affaire de Nahel, c'est tellement émotionnel.

04:55– Nous verrons la justice.

04:57– Je veux dire par là qu'on ne peut pas laisser penser, si vous voulez,

05:00d'abord, gloire aux policiers parce qu'ils maîtrisent,

05:03parce qu'ils ont la force légale.

05:05J'en parlais avec un copain policier, il me dit

05:07tu ne te rends pas compte ce que ça signifie d'abord de se maîtriser,

05:09mais ce que ça signifie de tirer.

05:11Alors c'est très difficile, contrairement à ce qu'on pense,

05:14de tirer, d'appuyer sur la gâchette.

05:16Donc, nous avons une maîtrise physique et psychologique des armes.

05:19Donc, honneur à ces policiers-là qui ont la grande majorité.

05:22Mais ça n'est pas les voyous qui ont le...

05:25– Excusez-moi, parlez avec d'autres policiers.

05:28– Mais en l'occurrence, il faut s'en tenir au fait,

05:30là c'est un policier municipal, on ne sait pas s'il était armé,

05:32je ne sais pas si au chenet les policiers municipaux sont armés, je ne sais pas.

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