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  • 01/06/2025
Conflit majeur du XXe siècle, la Seconde Guerre mondiale a redessiné les frontières politiques et transformé les sociétés humaines. Au-delà des batailles et des stratégies militaires, ce documentaire analyse les bouleversements sociaux, économiques et moraux engendrés par cette période charnière. Des témoignages et archives inédits éclairent les événements qui ont façonné le monde actuel.

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00:00Hiver 1942, la guerre atteint son apogée.
00:16Près de 90 millions de soldats portent l'uniforme à travers le monde.
00:25Et le conflit a déjà fait plus de 30 millions de morts.
00:30Jamais une guerre n'a autant impliqué les civils.
00:36De victimes collatérales, ils sont devenus des cibles.
00:44Mais l'année 1943 s'annonce comme un tournant.
00:49L'espoir renaît chez tous les peuples de voir venir la fin de cette guerre.
00:52Elle ne signera pas seulement la chute des empires fascistes, mais la naissance des superpuissances du monde d'après.
01:01Vive la République ! Vive la France !
01:05Les alliés, États-Unis, Grande-Bretagne et URSS reprennent l'ascendant sur l'Axe.
01:26L'Allemagne, l'Italie et le Japon.
01:33En Russie, une bataille s'apprête à entrer dans la légende.
01:36Dans la ville de Stalingrad, en ruine, les Allemands avancent lentement, privés de leurs chars,
01:46qui ne peuvent progresser au milieu des gravats, et de leur aviation qui risquerait de les frapper.
01:51Décimés à distance, par l'incroyable efficacité des snipers soviétiques.
02:10Tireur d'élite aux capacités exceptionnelles, Vassil-Izaïtsev se terre sous des gravats.
02:26Dans son viseur, un soldat allemand, qui n'a plus que quelques secondes à vivre.
02:45Près de 300 soldats nazis mourront ainsi sous ses balles.
02:48La propagande exploite ces faits d'armes, et fait de Zahitsev une véritable légende.
03:02Magnifiés, les héros nationaux redonnent du courage aux combattants de l'armée rouge.
03:06Staline compte sur eux.
03:17Ils doivent impérativement sauver la ville qui porte son nom, et vaincre sur les bords de la Volga.
03:29Pour les Russes, la guerre n'est pas mondiale, mais nationale.
03:33Les soldats combattent pour leur terre.
03:37De l'issue de cette bataille dépend la survie d'un pays, et d'un régime.
03:45En Russie, la Seconde Guerre mondiale est encore appelée Grande Guerre Patriotique.
03:51Un mythe fondateur pour le pays.
03:52Le 19 novembre 1942, l'armée rouge frappe sur les flancs de Stalingrad.
04:16Les colonnes russes opèrent leur jonction.
04:18La stratégie de Staline a payé.
04:27Plutôt que de se battre pour tenir l'intérieur de la ville,
04:30il a préféré laisser l'ennemi s'y enliser, pour ensuite l'encercler.
04:33290 000 soldats sont pris au piège.
04:47Le Führer leur ordonne de tenir coûte que coûte.
04:50A l'autre bout du globe, le Japon a étendu ses prédations et ses possessions.
05:15Les Américains luttent pour lui arracher l'île de Guadalcanal.
05:20Après une bataille rangée de 6 mois, les G.I.s l'emportent.
05:37L'armée nippone n'a pas d'autre choix que d'évacuer en février 1943.
05:41C'est le début de la reconquête de l'Asie et d'une nouvelle tactique américaine pour y parvenir.
05:50Bondir d'île en île afin de disposer de bases toujours plus proches du Japon.
05:54L'Amérique veut d'abord vaincre les Japonais.
06:09Mais en prenant pied sur le continent asiatique,
06:12elle enracine sa présence dans tous les conflits futurs qui embraseront l'Asie.
06:16De la guerre de Corée à l'enfer du Vietnam.
06:35Guadalcanal est la première île reconquise par les États-Unis.
06:38Les Japonais se sont battus jusqu'à la dernière cartouche,
06:42par fanatisme ou par crainte en se rendant
06:44de jeter le déshonneur sur leur famille, leur village ou leur clan.
06:49Huit soldats japonais sur dix sont morts.
07:02Les Américains ont perdu 7000 hommes,
07:05cinq fois moins que les Japonais.
07:08Un prix toujours trop élevé pour une guerre que l'Amérique, au départ, n'avait pas voulu.
07:19Le 12 janvier 1943, à Waterloo dans l'Iowa,
07:25un officier de l'armée américaine sonne au domicile des Sullivan
07:27pour annoncer à un père de famille que ses cinq fils sont morts à Guadalcanal.
07:38Après cette tragédie, une loi empêchera l'incorporation dans les mêmes unités
07:42de soldats issus d'une même famille.
07:49Aux Etats-Unis, les sacrifices de Guadalcanal choquent l'opinion publique.
08:04D'autant qu'à l'inverse des pays d'Europe et d'Asie,
08:07le territoire américain se trouve loin des combats.
08:19La guerre, pourtant, s'invite dans chaque foyer.
08:29Rationnement du sucre, de la viande, des conserves.
08:41À cette heure, rien n'importe plus que de montrer son engagement aux côtés des hommes.
08:46En janvier 1943, alors qu'il est encore rarissime qu'un président américain traverse l'Atlantique,
09:01Roosevelt se rend à Casablanca, tout près du front,
09:06pour une conférence qui doit définir la stratégie des alliés.
09:08En Afrique, depuis près de deux ans,
09:21les Britanniques affrontaient seules les troupes italiennes et allemandes.
09:25Mais les Américains ont débarqué au Maghreb lors de l'opération Torch.
09:29Avec Churchill, premier ministre britannique,
09:38Roosevelt exige que les puissances de l'Axe se rendent sans condition.
09:42Pour que l'Allemagne, l'Italie et le Japon éprouvent la blessure de la défaite.
09:51Mais l'Amérique et la Grande-Bretagne ne peuvent pas porter seules le poids de cet engagement.
09:55En Europe, la résistance au nazisme s'organise.
10:01Elle doit s'unir autour de leaders charismatiques,
10:04comme le général de Gaulle en France.
10:10Roosevelt lui préférerait Giraud, un général plus docile.
10:17De Gaulle finira par s'imposer,
10:19déterminé à ce que la France ne se laisse pas dicter ses positions et son avenir.
10:25Car dans cette guerre et au-delà,
10:28les superpuissances ont pris l'habitude d'imposer leur vue,
10:32y compris à leurs alliés.
10:43Alors que la conférence de Casablanca s'achève,
10:47le 2 février 1943,
10:50les soldats russes triomphent dans les ruines de Stalingrad.
10:52Ils obtiennent la reddition du général allemand Paolus.
11:14filmé avec insistance par les caméras soviétiques.
11:28La victoire appartient à qui sait la mettre en scène.
11:36Stalingrad devient un symbole majeur.
11:38Le début d'un compte à rebours vers la fin du nazisme.
11:43D'une défaite encore possible.
11:46À une victoire devenue probable.
11:48La bataille enflamme les imaginations.
12:01Elle incarne aussi le prix exorbitant payé par les soviétiques durant la guerre.
12:0727 millions de morts.
12:0970 fois plus que les pertes américaines.
12:11Pourtant, aujourd'hui en Occident,
12:17l'image du sauveur américain
12:19a masqué celle du martyr soviétique.
12:26Un effacement
12:27qui nourrit encore du ressentiment chez les Russes.
12:29La défaite allemande
12:39avec ses 100 000 prisonniers
12:41a provoqué un séisme.
12:46Même si la propagande nazie
12:48en mineure l'importance.
12:50Générale,
13:10Offiziere,
13:11Unteroffiziere
13:12und Mannschaften
13:13forsten Schulter an Schulter
13:15bis zur letzten Patrone.
13:16Hitler
13:20avait convaincu les Allemands
13:35de la fatalité de la guerre,
13:37nécessaire pour venger
13:38l'affront de la précédente.
13:43Ces victoires rapides
13:45les avaient persuadés
13:46de son invincibilité.
13:52Un sentiment
13:52que ne partagent pas
13:53Hans et Sophie Scholl,
13:56frères et sœurs
13:56âgés de 21 et 24 ans.
14:03Deux semaines après
14:03le choc de Stalingrad,
14:05ils distribuent
14:06des tracts anti-nazis
14:07dans les couloirs
14:08de leur université
14:09à Munich.
14:09Sophie en lance
14:18une volée
14:18au-dessus du hall.
14:27Témoin du geste,
14:29le concierge de l'université
14:30la dénonce à la Gestapo.
14:31Elle est jugée
14:39quatre jours plus tard
14:40avec son frère
14:40et immédiatement exécutée.
14:54Hans et Sophie Scholl
14:55ne sont que des exceptions
14:57dans l'Allemagne d'Hitler,
14:58où chaque enfant,
15:00chaque adolescent
15:01a été endoctriné
15:02dès le plus jeune âge
15:03dans l'amour du fureur,
15:05prêt à lui donner sa vie.
15:13Comme leurs parents,
15:15intoxiqués jour après jour
15:16par les discours de haine.
15:17Six jours après l'exécution
15:32des Scholles,
15:33le ministre de la propagande
15:34nazie,
15:35Joseph Goebbels,
15:37proclame la guerre totale
15:38pour galvaniser son peuple.
15:40«Seid hier bereit
15:47mit dem Führer
15:48am Marland der Heimat
15:50hinter der Käpt'n
15:51der Wehrmacht stehen.
15:53Diesen Kampf
15:54mit wilder Entschlossenheit
15:56und unbeheirrt
15:57durch alle Schicktausfügel
15:59und Fassensätze
16:00ist der Sieg
16:01in unser Engelie.
16:02Hitler le sait,
16:19cette guerre est aussi
16:20une course à l'armement.
16:28Sous la direction d'Albert Schperr,
16:30son ministre et confident,
16:33la production industrielle
16:34allemande a triplé.
16:43Le Reich s'est changé
16:45en un immense état-usine.
16:48Même sous les bombardements alliés,
16:50son industrie résiste.
16:53Elle rationalise ses processus,
16:57elle enterre ses usines
16:58ou les disperse.
17:00et la science nazie progresse.
17:04Les Allemands ont initié
17:05le projet Uranium
17:06qui vise à concevoir
17:08la bombe atomique.
17:18Ils se lancent également
17:19dans la fabrication
17:20de fusées et de missiles
17:21à longue portée
17:22pour atteindre
17:23des cibles éloignées.
17:24comme Londres
17:26qui hantent l'esprit
17:28du Führer
17:28depuis l'échec du Blitz
17:30en 1940.
17:34Les V1
17:35et bientôt les V2
17:36annoncent une nouvelle
17:38manière de combattre
17:39et surtout
17:42une toute nouvelle
17:43l'ère de conquête.
17:44L'Amérique,
17:48elle aussi court après
17:49les prouesses technologiques.
17:50et elle s'est donné les moyens
17:55de réussir.
17:56L'Amérique,
18:02elle aussi court après
18:03les prouesses technologiques.
18:05Et elle s'est donné
18:06les moyens de réussir.
18:12Confiée au physicien
18:13Robert Oppenheimer,
18:15la plus grande entreprise
18:16scientifique
18:17de la Seconde Guerre mondiale,
18:19le projet Manhattan
18:20avance à un rythme effréné.
18:22A Los Alamos,
18:30en plein désert
18:31du Nouveau-Mexique,
18:32des milliers
18:33de scientifiques
18:34et d'ingénieurs
18:34travaillent jour et nuit
18:35à fabriquer
18:37la première bombe atomique
18:38de l'histoire.
18:49Jamais le génie humain
18:51n'a autant reposé
18:52sur les machines
18:52pour remporter la victoire.
19:03En 1943,
19:05grâce au progrès
19:06du radar et de l'informatique,
19:08la guerre sous-marine
19:09bascule.
19:18Durant le mois de mai,
19:19la flotte allemande
19:20subit des pertes inédites.
19:31Longtemps,
19:32les sous-marins allemands
19:33ont semé la terreur.
19:34Mais les anglo-américains
19:47connaissent désormais
19:48l'emplacement
19:48de chaque appareil ennemi
19:49grâce au décryptage
19:51de la machine de code
19:52nazie
19:53Enigma.
19:54Au nord-ouest de Londres,
20:02l'équipe du mathématicien
20:03Alan Turing
20:04en a enfin percé
20:05les secrets.
20:09Ces recherches,
20:10menées dans l'urgence
20:11de la guerre,
20:12aboutissent à la conception
20:13de machines
20:13capables d'automatiser
20:15le décodage.
20:16un progrès
20:19qui chètera
20:19les bases
20:20de l'informatique
20:20moderne.
20:35Les Britanniques
20:36disposent désormais
20:37d'un avantage
20:38stratégique majeur
20:40que l'Allemagne
20:41ne doit pas connaître.
20:42C'est pourquoi
20:44les Alliés
20:45laissent certains
20:46de leurs navires
20:47sombrer avec leur équipage.
20:50Le renseignement
20:51à ses lois.
20:56Et les États-Unis
20:57l'emploient
20:58pour étendre
20:58leur influence
20:59sur le reste du monde.
21:12Depuis qu'ils ont créé
21:14l'OSS,
21:15ancêtres de la CIA,
21:17ils essèment
21:17leurs agents
21:18sur tous les théâtres
21:19d'opération.
21:23Ils assurent
21:24la liaison
21:24avec les mouvements
21:25de résistance
21:26et encouragent
21:28la lutte armée.
21:36L'unité 101,
21:38composée d'une centaine
21:39d'agents américains,
21:40coordonne les tribus
21:41locales.
21:42La même unité
21:46présente en Indochine
21:47soutient la guérilla.
21:59Et en Chine,
22:00elle appuie
22:01les forces communistes
22:02de Mao Zedong.
22:03contre toute attente,
22:12cette guérilla
22:12en apparence primitive
22:13face aux chars,
22:15aux avions
22:15et aux canons
22:16ultra-modernes
22:17s'impose
22:18et fait ses preuves
22:20pour de longues années.
22:21La jungle,
22:37dense et impénétrable
22:39où les montagnes
22:40resteront après la guerre
22:42le refuge
22:43des peuples en lutte.
22:45et les guerrillas
22:48se retourneront parfois
22:49contre les régimes
22:50qui les ont armés.
23:05Si la guerre bouleverse
23:06les équilibres en Asie,
23:09elle secoue également
23:09les colonies africaines,
23:11dont les soldats sont
23:14en première ligne
23:14dans la guerre du désert.
23:18Au service des grandes puissances,
23:22britanniques ou françaises,
23:24contre l'Axe.
23:54Quatre mois après
23:56l'opération Torch,
23:57les alliés convergent
23:58en Tunisie.
24:10En mai 1943,
24:13après de violents combats,
24:15les troupes de l'Axe
24:16se rendent.
24:20L'Afrique du Nord
24:21est enfin libérée.
24:54Désormais,
25:00c'est en Europe
25:00qu'il faut faire reculer l'Axe.
25:04L'occupation est toujours
25:05plus rude.
25:08Les pénuries
25:09toujours plus fortes.
25:11Le marché noir,
25:13souvent indispensable.
25:13Les collaborateurs,
25:25pourtant,
25:26restent fidèles au Reich.
25:32Mais d'autres
25:32font le choix
25:33de la résistance.
25:34une aubaine pour les alliés
25:39qui vont trouver
25:40aux quatre coins
25:41de l'Europe
25:42des femmes
25:43et des hommes ordinaires
25:44prêts à prendre
25:46des risques
25:47extraordinaires
25:48au nom de la liberté.
25:50Jusqu'alors,
25:56dispersés en France,
25:57en Grèce
25:58ou en Yougoslavie,
25:59des groupes clandestins
26:00s'organisent
26:01autour de chefs
26:02qui communiquent
26:02directement avec Londres.
26:07Parfois encadrés
26:08par les services secrets alliés,
26:10ils deviennent
26:10des points d'appui
26:11dans la lutte contre l'Axe.
26:12En Norvège,
26:21Joachim Rönneberg,
26:2223 ans,
26:23est parachuté
26:24avec six camarades
26:25dans les montagnes
26:26par les services secrets
26:27britanniques.
26:33Leur mission ?
26:34Détruire l'usine
26:35de Weimorck,
26:36où les nazis
26:37produisent de l'eau lourde
26:38pour leur programme nucléaire.
26:42Après une approche à ski
26:43de 15 jours
26:44sous un froid polaire,
26:46ils infiltrent l'usine
26:47et la sabotent
26:49le 27 février 1943.
26:56Un exploit
26:57qui porte un sérieux coup
26:58aux ambitions atomiques
26:59du Reich.
27:12par ses figures de martyrs
27:15ou ses actes,
27:16la résistance imprègne
27:17l'imaginaire des Européens.
27:22Et au-delà,
27:23façonne une vision commune
27:25du héros solitaire
27:26dressé contre la tyrannie.
27:28Ici Londres.
27:31Veuillez écouter maintenant
27:32quelques messages personnels.
27:36Pierrot ressemble
27:37à son grand-père.
27:38Radio Paris est allemand.
27:40Fait nouveau,
27:45la résistance accorde aussi
27:46une place importante
27:47aux femmes.
27:49Moins surveillées
27:50que leurs camarades masculins,
27:51elles sont agentes
27:52de liaisons,
27:53saboteuses,
27:54espionnes.
28:03Un paradoxe,
28:05alors qu'elles ont rarement
28:05le droit de voter
28:06et encore moins
28:08de porter les armes.
28:10sauf en Union soviétique
28:12où elles sont
28:14réquisitionnées
28:15à l'arrière
28:16comme sur le front
28:17dans des bataillons
28:18intégralement féminins.
28:2028 juin 1942.
28:37Sérafima Amossova,
28:39commandante du 588e régiment
28:41de bombardiers de nuit,
28:42décolle pour sa première mission.
28:44à bord d'un fragile biplan,
28:50elles survolent
28:50à basse altitude
28:51les lignes allemandes,
28:57coupant son moteur
28:58pour ne pas être entendues.
29:03Elles larguent ses bombes
29:04avant de s'enfuir
29:06sous les tirs ennemis.
29:06Cette attaque
29:19inaugure la légende
29:20des sorcières de la nuit,
29:22des aviatrices
29:23qui brisent l'orgueil
29:24des soldats nazis.
29:25Malgré leur implication,
29:34après la guerre,
29:35les femmes seront ramenées
29:36à leur rôle traditionnel.
29:42Mais leur engagement
29:43sans précédent dans le conflit
29:45a laissé une empreinte durable
29:47dans la lutte
29:48pour l'égalité des droits.
29:55Six mois après la prise
30:03de Stalingrad,
30:04l'armée soviétique
30:05a progressé de 600 kilomètres.
30:08Une avancée dans la région
30:10de Kursk
30:10qu'Hitler entend bien réduire.
30:15Pour ce faire,
30:17ils lancent une offensive,
30:18Citadel,
30:19qui se heurte
30:20à l'artillerie russe.
30:25Les Panzers chargent,
30:31mais les T-34 soviétiques
30:33répliquent.
30:39Char contre char,
30:42c'est la plus grande bataille
30:43de blindés de l'histoire.
30:44La bataille confirme
31:02la supériorité de l'URSS
31:03sur le front Est.
31:08Et Staline assure ainsi sa place
31:10dans les négociations à venir.
31:14Alors instrument de la libération,
31:25les chars soviétiques,
31:26après la guerre,
31:27inspireront la peur
31:28au peuple d'Europe.
31:29L'économie soviétique
31:44a su s'adapter au conflit
31:46en déplaçant ses usines
31:48à l'Est,
31:49loin du front,
31:50en standardisant
31:51la fabrication de matériel
31:52et en produisant
31:53des armes simples
31:54mais robustes.
31:55L'URSS aligne dorénavant
32:01quatre fois plus de chars
32:02que l'année précédente
32:03et surclasse le Reich,
32:06prouvant que son modèle
32:07peut rivaliser
32:08avec ceux
32:09des autres grandes puissances.
32:10Le front de l'Est
32:17devient le tombeau
32:18des espérances nazies.
32:22Alors qu'au Sud,
32:24les Anglo-Américains
32:25menacent l'Italie.
32:26Le 10 juillet 1943,
32:34ils débarquent en Sicile.
32:39À leur tête,
32:40le général Patton
32:41mène les troupes américaines
32:43et le général Montgomery
32:47les soldats britanniques.
32:48Tous deux deviennent
32:56des figures régulièrement
32:58mises en scène
32:58par les caméras alliées.
33:01Patton,
33:02colte à la ceinture,
33:03impétueux et charismatique,
33:05symbolise l'Amérique conquérante.
33:10Montgomery, lui,
33:11endosse le rôle
33:12du stratège imperturbable.
33:13Les anglo-américains
33:19sont en sous-nombre
33:20comparés aux forces
33:21de l'Axe présentant Sicile.
33:26Mais les soldats
33:27italiens et allemands
33:28s'effondrent
33:29en seulement deux semaines.
33:37Et les deux divisions nazies
33:38qui tenaient l'île
33:39battent en retraite.
33:43Le 25 juillet,
33:50victime d'une conjuration,
33:52Mussolini est destitué
33:53et emprisonné.
33:56Après plus de 20 ans
33:57de dictature,
33:58les Italiens célèbrent
33:59dans la liesse
34:00la chute du tyran.
34:01Depuis l'Italie,
34:23les anglo-américains
34:24peuvent enfin bombarder
34:25le sud de l'Allemagne,
34:26jusque-là épargnés,
34:28alors que le nord du Reich
34:29vit déjà sous les bombes.
34:31Leur appareil pylône
34:55les sites industriels
34:56et les villes allemandes.
35:04Les alliés espèrent
35:06obtenir la reddition
35:07sans condition,
35:08peu importe le coût humain.
35:10et l'Allemagne s'embrase.
35:20Et l'Allemagne s'embrase.
35:20Le 27 juillet 1943,
35:35Hambourg subit une pluie
35:36de bombes incendiaires.
35:37Le verre des fenêtres
35:46et l'asphalte des routes
35:47fondent sous une chaleur
35:49de 750 degrés.
35:55Depuis son avion,
35:57Trevor Timperley,
35:59officier de la Royal Air Force,
36:01observe le brasier gigantesque.
36:02Au sol,
36:07Henny Clank et son mari,
36:09leur bébé dans les bras,
36:10fuient leur appartement en flamme.
36:14Sous leurs yeux horrifiés,
36:16leur voisin n'a pas cette chance.
36:18Ils se transforment en torches humaines.
36:2037 000 habitants
36:29meurent sous un déluge de bombes
36:31à Hambourg,
36:33détruites à 60%.
36:34Les alliés ont délibérément
36:39choisi de s'en prendre aux civils.
36:42Une escalade de la violence.
36:44Bientôt,
36:57d'autres villes d'Allemagne
36:58seront prises pour cible.
37:02À la fin de la guerre,
37:04les destructions seront si grandes
37:06que les Allemands parleront
37:07d'année zéro.
37:12La même logique d'anéantissement
37:14appliquée à d'autres villes d'Europe
37:15rendra la reconstruction nécessaire.
37:18À Londres,
37:20à Rotterdam,
37:21à Varsovie,
37:23au Havre,
37:24ou à Berlin.
37:41Mais l'axe ne plie pas encore.
37:44Le 3 septembre 1943,
37:49les alliés débarquent
37:50sur la péninsule italienne.
37:54Le roi et son premier ministre
37:56négocient un armistice.
38:09Les Allemands, en représailles,
38:10s'emparent de Rome
38:12et occupent le nord du pays.
38:28L'Italie est maintenant divisée en deux.
38:31Royaliste au sud
38:32et partisan du Duce au nord.
38:34Le dictateur déchu,
38:37fait prisonnier,
38:38est maintenu à l'isolement
38:39dans un refuge
38:40au cœur du massif des Apennins.
38:44L'occasion pour l'Allemagne,
38:46fragilisée par les défaites,
38:47de monter une opération
38:48de sauvetage rocambolesque.
38:53Que les caméras nazis
38:54filment pour flatter une armée
38:56en quête de victoire.
38:57Le 12 septembre 1943,
39:08un commando de 382 soldats
39:10d'élite de la Waffen-SS
39:11libère le dictateur.
39:16Mussolini est tout sitôt
39:18replacé à la tête
39:18d'un état fantoche
39:20et vassal du Reich.
39:21L'initiateur du fascisme
39:27en Europe
39:28avait voulu un empire.
39:31Il est devenu
39:31la marionnette des nazis.
39:37C'est par la seule volonté
39:38d'Hitler
39:39que l'Italie fasciste
39:40paraît renaître
39:41de ses cendres.
39:44Signe que tous les rouages
39:45de la machine nazie
39:46sont encore actifs.
39:51Dès lors,
39:56les nazis organisent
39:57la déportation
39:58des juifs italiens
39:59que Mussolini
40:00rechignait jusqu'alors
40:01à livrer.
40:08Chaque jour,
40:10des centaines de trains
40:10sillonnent l'Europe
40:11transportant les juifs
40:12déportés vers les centres
40:13de mise à mort.
40:21Alors que les défaites
40:24se multiplient pour le Reich
40:25et que la victoire
40:26s'éloigne,
40:28la priorité des nazis
40:29ne change pas.
40:32La Shoah
40:32s'intensifie même.
40:40L'écrivain Primo Levi
40:42sera ainsi arrêté
40:43deux mois plus tard
40:44et déporté à Auschwitz.
40:46Nous avons voyagé
40:50jusqu'ici
40:50dans des wagons plombés.
40:53Nous avons vu
40:53nos femmes et nos enfants
40:54partir pour le néant.
40:57Nous ne reviendrons pas.
40:59Personne ne sortira d'ici
41:00qui pourrait porter au monde
41:02avec le signe imprimé
41:04dans sa chair
41:05la sinistre nouvelle
41:06de ce que l'homme
41:07à Auschwitz
41:08a pu faire
41:10d'un autre homme.
41:10Au Danemark,
41:25jusqu'alors épargné
41:25par les rafles,
41:27les nazis planifient
41:28ici aussi
41:29la déportation
41:30des juifs.
41:30Mais cette fois,
41:46la barbarie se heurte
41:47à la résistance
41:48de tout un peuple.
41:55Les Danois alertent
41:57et cachent
41:57leurs concitoyens.
42:00pendant près de trois semaines,
42:17des bateaux de pêche
42:17exfiltrent
42:18les familles juives.
42:23Le 3 octobre 1943,
42:26au nord du Danemark,
42:28Enis Inding,
42:2922 ans,
42:29presse une famille juive
42:31vers un bateau de pêche.
42:36Dans le phare,
42:37le père Déni
42:38couvre les actes
42:39de sa fille.
42:43Sur le quai,
42:45Otto Andersen,
42:46membre de l'équipage,
42:47endort les soupçons
42:48des patrouilles allemandes.
42:53Dans l'obscurité,
42:55le petit bateau s'éloigne.
42:56direction la Suède
42:58et la liberté.
43:04En quelques jours à peine,
43:0690% des juifs
43:07du Danemark
43:08sont sauvés.
43:13Cet exemple unique
43:15d'un pays massivement mobilisé
43:16vaudra à l'ensemble
43:18de la résistance danoise
43:19le titre
43:20de « Juste parmi les nations ».
43:23La guerre est loin d'être terminée.
43:47Les revers des armées allemandes
43:51ont convaincu Hitler
43:52qu'il fallait transformer
43:53le continent en forteresse.
44:00Sur 2600 kilomètres de côte,
44:02il fait ériger le mur de l'Atlantique.
44:04Une imposante ligne de défense
44:11composée de bunkers,
44:13de forts
44:13et de casemates.
44:21Ironiquement,
44:22le Führer,
44:22qui avait franchi
44:23la ligne Maginot
44:24avec une facilité déconcertante,
44:26mise désormais
44:27sur ce rempart de béton
44:28pour repousser
44:29un éventuel débarquement.
44:30Il a bien raison
44:41de s'en préoccuper.
44:42Car en novembre 1943,
44:45les alliés se réunissent
44:46à Téhéran.
44:47C'est dans ces sommets
45:08que les grandes puissances
45:10décident de l'avenir du monde.
45:11Pour la première fois,
45:20Staline y participe.
45:22La nature opposée
45:23de la dictature communiste
45:25et de la démocratie
45:26n'échappe à personne.
45:30Mais les alliés
45:31doivent se coordonner
45:31pour défaire le Reich.
45:38Pendant que les Russes
45:39attaqueront à l'Est,
45:41le débarquement déferlera
45:43à l'Ouest.
45:48Un compte à rebours
45:50de cinq mois s'engage.

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