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  • 30/05/2025
Avec Nathalie Goulet, Sénatrice UDI de l’Orne (Normandie)

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-05-30##

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Transcription
00:00Le petit matin Sud Radio, Maxime Trouleau.
00:05C'est une question qui revient souvent, j'allais même dire, presque chaque année.
00:08Nos anciens premiers ministres et anciens présidents nous coûtent-ils trop cher ?
00:12Bonjour Nathalie Goulet.
00:14Bonjour.
00:15Merci d'être notre invité ce matin sur Sud Radio.
00:17Vous êtes sénatrice UDI de Lorne.
00:20En début d'année, vous aviez voulu supprimer justement ces avantages
00:23qui nous coûtent chaque année près de 3 millions d'euros.
00:25Mais votre amendement avait été retoqué en commission mixte paritaire.
00:30Hier, on a appris les chiffres de 2024.
00:32Ils sont en hausse, près d'1,6 million d'euros pour les anciens premiers ministres.
00:36C'est Dominique de Villepin qui détient la palme avec un budget alloué de plus de 200 000 euros par an.
00:42Nathalie Goulet, Madame la sénatrice, est-ce que vous allez continuer à vous battre pour supprimer ces avantages ?
00:48C'est extrêmement symbolique.
00:50Je veux dire, ce sont des gens qui ont plusieurs pensions, qui sont consultants, qui ont des métiers.
00:56Alors au début, c'est normal, les questions de sécurité pour les plus récents des anciens, pourquoi pas ?
01:02Mais sinon, oui, effectivement, c'est 2,8 millions en tout.
01:06Mais c'est plutôt une question de principe plutôt qu'une question de montant.
01:10Et puis on ne voit pas du tout la légitimité de cette prise en charge par le contribuable.
01:16Comment vous expliquez que cette proposition, cet amendement avait été retoqué en CMP ?
01:22Ah, il a été voté à l'unanimité, moins une voix au Sénat.
01:25Je ne sais pas, il y a probablement beaucoup de gens qui se voyaient déjà anciens PM.
01:30Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je ne sais pas.
01:31D'ailleurs, en début de semaine, François Béreau avait expliqué qu'il allait demander en tout cas un effort à tous les Français.
01:38Mais il se dit que l'actuel Premier ministre serait contre cette suppression.
01:41Est-ce que ça vous choque, Madame la sénatrice ?
01:43Je ne sais pas, c'est une question, encore une fois, c'est une question de principe plus que de montant.
01:49Il y a des choses qui sont légitimes, par exemple la sécurité.
01:52On peut imaginer que dans un monde assez troublé et violent, on puisse protéger les anciens premiers ministres.
01:59Mais en termes d'indemnisation de leurs frais ou en tous les cas de leur prise en charge, c'est illégitime, me semble-t-il.
02:08Ça a semblé illégitime à la quasi-totalité, moins une voix, des gens qui étaient dans l'hémicycle ce jour-là.
02:14Au Sénat, qu'est-ce que vous proposez du coup exactement ? On comprend à vous écouter que vous ne voulez pas une suppression totale.
02:20D'ailleurs, Elisabeth Borne l'avait expliqué quand elle était...
02:22Oui, mais ça ne correspondait pas aux frais de sécurité.
02:26Je ne sais pas, je pense qu'il faut 4 ou 5 ans après la fin du mandat.
02:30C'est légitime pour les questions de sécurité, mais en tous les cas pas pour les prises en charge du loyer, des bureaux et des choses comme ça.
02:39Ça n'a aucun sens. Honnêtement, ça n'a aucun sens parce qu'ils ont des revenus.
02:44Est-ce que vous demandez ce matin, Nathalie Goulet, finalement, aux anciens premiers ministres, voire même aux anciens présidents de la République,
02:49de renoncer eux-mêmes à un certain nombre d'avantages et de ne pas passer par la voie législative ?
02:57Ça, ce serait formidable. Ils n'ont qu'à retourner ça au resto du cœur.
03:00Non, mais plus sérieusement, ça pourrait être un beau geste.
03:03Mais c'est sérieux !
03:04Justement, surtout qu'en ce moment, on est en train de dire aux Français, il faut économiser, il faut économiser.
03:08On va demander à tous les Français de faire des efforts.
03:11Il faut voir les facultés contributives de ces personnes.
03:17Ils n'ont pas besoin de la charité publique pour vivre.
03:21Ça n'a aucun sens. Honnêtement, ça n'a aucun sens. Il y a plus de besoins ailleurs.
03:25Sérieusement, on a des hôpitaux, on a des agriculteurs, on a des anciennians, on a des écoles,
03:32tout le secteur médico-social et le secteur de la psychanalyse.
03:36Enfin, je ne sais pas, on a tout un tas de secteurs complètement sinistrés.
03:39Mettons 2,8 millions ailleurs. Voilà, c'est quand même logique.
03:42Ça renforce pour vous le côté de la déconnexion des politiques.
03:46C'est une critique de beaucoup de Français qui parlent que nos politiques sont complètement déconnectées.
03:49et là, on a l'impression que finalement, ils disent qu'à quelques centaines de milliers d'euros près,
03:54ce n'est pas ça qui va rembourser notre dette abyssale.
03:58En effet, mais ça avait au moment où on l'a voté.
04:02Et encore, moi, je ne suis pas toute seule à l'avoir voté.
04:05Je veux dire, on a été à l'unanimité, moi, une voix des gens qui étaient en séance.
04:09Donc, je ne suis pas toute seule.
04:10C'est simplement, encore une fois, une question de principe plus qu'une question de montant.
04:17Donc, après, en tous les cas, c'est une mesure qui a fait beaucoup parler.
04:22Et moi, je l'ai fait parce qu'on est dans une période où on a coupé un de mes collègues
04:26à déposer systématiquement un amendement de moins 5% de tous les budgets.
04:29Finalement, ça a été souvent beaucoup plus que ça.
04:31Donc, c'est plus une question de principe, encore une fois, pas une question de montant.
04:35Je comprends.
04:35Oui, je recommencerai.
04:37J'espère que cette fois-ci, on l'entendra.
04:39Ou alors, effectivement, que les concernés renonceront spontanément à leurs avantages.
04:44Vous y croyez ?
04:46Non.
04:48J'ai l'impression, et on a tous l'impression que finalement, on en parle.
04:51Alors, ça change.
04:52Il y a eu des changements en 2019, notamment.
04:54Mais on a l'impression que c'est un peu un vœu pieux.
04:56Certains même parlent de démagogie.
04:58On a l'impression que finalement...
04:59Oui, on m'a dit ça aussi.
05:00On m'a dit ça aussi.
05:01Mais bon.
05:03On va dire oui, les avantages du Sénat.
05:04Écoutez, moi, je vous propose aux gens qui disent ça de venir voir le travail qu'on fait.
05:09Et de juger après...
05:11Voilà.
05:12Toutes ces questions-là méritent une transparence absolue.
05:16En tous les cas, nous, c'est ce qu'on a ici.
05:18J'espère que ce sera possible.
05:20Parce que, encore une fois, ce n'était pas anecdotique.
05:23C'était plus au niveau des principes.
05:26Bon.
05:26Après, il y a quelqu'un qui doit dire à notre président qu'il va peut-être devoir payer son loyer.
05:31Merci infiniment, Nathalie Goulet, d'avoir été notre invitée ce matin.
05:36Madame la sénatrice UDI de Lorne, qui était en direct sur Sud Radio.
05:41Bonne journée à vous.
05:42...
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