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  • 27/05/2025
Mardi 27 mai 2025, retrouvez Alban de Follin (Cofondateur, Neolife), Anthony Morlet-Lavidalie (Économiste, pôle Macroéconomie-Conjoncture, Rexecode et membre de BSI Economics), Emeric Blond (Gérant fonds actions, Tailor AM) et Jean-François Robin (Directeur de la Recherche, Natixis) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés.
00:13Vous nous retrouvez tous les jours à 20h30 à la télévision via vos box, vous nous
00:17retrouvez également chaque jour en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble
00:21de vos plateformes préférées.
00:22Au sommaire de cette édition ce soir, une séance de détente pour les taux et notamment
00:28les parties très longues de courbes obligataires, une séance de détente qui ne fait pas forcément
00:32une tendance.
00:33La pression reste élevée pour ces marchés obligataires souverains mais on a vu notamment
00:39une détente importante venant du Japon cette nuit avec des taux super longs japonais qui
00:45se sont très nettement détendus d'une vingtaine de points de base par exemple pour le 30 ans
00:49japonais après que le ministre japonais des finances ait indiqué, suggéré un ajustement
00:55possible du programme d'émission obligataire du Japon face aux tensions qu'on a pu voir
01:01s'aggraver encore ces derniers jours.
01:04Le Japon qui franchira un premier test important dès demain avec une émission obligataire
01:09à 40 ans qui sera évidemment particulièrement suivie.
01:12Ce mouvement de détente s'est diffusé aux autres courbes obligataires.
01:16On voit le 30 ans américain qui repasse sous le seuil symbolique de 5% aujourd'hui avec
01:22comme perspective la dérégulation bancaire qui pourrait permettre au secteur bancaire
01:27américain de soutenir un peu plus qu'il ne le fait aujourd'hui justement ces marchés
01:30de treasuries et puis des données d'inflation qui en Europe en tout cas militent pour plus
01:37de baisse de taux de la part de la banque centrale européenne.
01:39On l'a vu avec la première estimation d'inflation en France publiée ce matin pour le mois de
01:44mai une inflation qui tombe à 0,6% sur un an.
01:49On parle bien du chiffre sur un an pour l'inflation globale en France légèrement sous les attentes
01:55du marché ce qui fait dire à François Villeroy de Gallo que la normalisation de la politique
02:00monétaire de la banque centrale européenne n'est pas encore terminée.
02:03Prochain rendez-vous pour la BCE ce sera la semaine prochaine le 5 juin avec des taux
02:06qui passeront de 2,25% à 2% pour le taux de dépôt de la banque centrale européenne.
02:13Voilà pour les mouvements de marché du jour.
02:15Les indices actions américains rattrapent un peu leur retard en rebondissant aujourd'hui.
02:20Pauline Grattel vous apportera tous les détails dans un instant.
02:23Les marchés anglo-saxons en général qui reviennent d'un week-end de trois jours.
02:26Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, le quart d'heure thématique, nous
02:29évoquerons le grand succès du PER ces dernières années, la retraite par capitalisation qui
02:34ne dit pas son nom.
02:35Un PER dopé à l'ingénierie financière qui a permis également ce succès chez Premium,
02:43le groupe Premium, leader aujourd'hui du conseil et de la gestion de patrimoine en
02:47France.
02:48Nous évoquerons le PER avec l'une des sociétés qui a intégré récemment le groupe Premium,
02:52la société Neolife, spécialiste de l'ingénierie financière et son co-fondateur Alban De Follin
02:59sera avec nous en plateau dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
03:01Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
03:15les marchés.
03:16Nous retrouvons Pauline Grattel.
03:17Bonsoir Pauline.
03:18Bonsoir.
03:19Les indices européens évoluent en hausse modérée aujourd'hui.
03:21Oui, ils sont toujours portés par la décision de Donald Trump de reporter au 9 juillet les
03:26taxes de 50% sur les importations européennes.
03:29Mais les investisseurs sont prudents.
03:31Le stock 600 est dans le vert en hausse de 0,3%.
03:34Le CAC 40 évolue en hausse modérée au-delà de 7800 points.
03:38Le DAX a inscrit un nouveau plus haut historique dans la matinée.
03:41L'indice allemand évolue en hausse de près de 1%.
03:44Le footsie britannique qui était fermé hier gagne près de 1% au cours de la séance.
03:49Au-delà des marchés britanniques, les marchés américains étaient également fermés hier
03:52pour Memorial Day.
03:53Oui, et ils réagissent seulement aujourd'hui au répit accordé par Trump sur les droits
03:57de douane pour l'Union européenne.
03:59Les marchés actions ouvrent en hausse de 1,5% pour le Nasdaq.
04:02Le S&P 500 est également dans le vert et gagne 1% dans les premiers échanges.
04:06En revanche, l'indice VIX de la volatilité reste bien ancré au-delà de 20.
04:10Que dire des obligations en général aujourd'hui et au Japon en particulier Pauline ?
04:15Après les récentes envolées des taulons, le ministère japonais des finances se tient
04:20prêt à ajuster son programme d'émissions d'obligations.
04:22Cela pourrait impliquer une réduction des émissions à très longue échéance.
04:26Dans ce contexte, les taulons japonais se sont détendus jusqu'à 19 points de base
04:30pour le 30 ans, qui tournent autour de 2,90%.
04:33Le rendement à 10 ans japonais évolue sous 1,50%.
04:37Les taulons mondiaux se détendent mais restent néanmoins sous surveillance ?
04:41Oui, aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans s'établit sous 4,50%.
04:44Le rendement à 30 ans repasse sous les 5% mais reste très proche de ce seuil.
04:49En Europe, le rendement allemand à 10 ans se détend également autour de 2,55%.
04:53Sur le marché des changes, le dollar reste sous pression face à un panier de grande devise.
04:57Et l'euro-dollar se traite autour de 1,1370.
05:00En France, l'inflation est au plus bas depuis la période du Covid.
05:03Oui, l'inflation française en première lecture progresse de 0,6% sur un an en mai,
05:08en données harmonisées, alors que le consensus attendait une hausse de 0,9%.
05:13Sur un mois, l'inflation recule de 0,2% contre des estimations à plus 0,1%.
05:19Le recul de l'inflation est dû à la baisse des prix de l'énergie et au ralentissement
05:23des coûts des services.
05:24Un mot des entreprises avec la société Elis sur le marché français qui brille après
05:30une communication aux investisseurs.
05:32Oui, le groupe de Blanchisserie Elis a dévoilé ses objectifs à moyen terme qui sont salués
05:36par les investisseurs puisque le titre est en hausse de plus de 2%.
05:39L'entreprise table sur une croissance de son chiffre d'affaires entre 5 et 6% par an
05:44à taux de change constant.
05:45Le groupe vise une progression soutenue de ses résultats à moyen terme et souhaite
05:49poursuivre des acquisitions ciblées.
05:51Enfin, quel sera le programme de demain Pauline sur les marchés pour les investisseurs ?
05:55Les yeux des investisseurs demain sont tournés demain soir vers Salesforce et Nvidia qui
05:59publieront leurs comptes après la clôture des marchés.
06:02Salesforce qui vient par ailleurs d'annoncer l'acquisition de la société Informatica
06:06pour 8 milliards de dollars.
06:07Les minutes de la fête de le PIB français en seconde lecture pour le premier trimestre
06:11sont également attendues.
06:12Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte
06:16les infos clés du jour sur les marchés.
06:21Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:31Emeric Blond est avec nous ce soir en gérant action chez Taylor Asset Management.
06:34Bonsoir et bienvenue Emeric.
06:35Bonsoir.
06:36Merci d'être là.
06:37Merci à Anthony Morlaix, l'avis d'Aline, nous accompagner également, économiste chez
06:40Rex&Code.
06:41Bonsoir Anthony.
06:42Bonsoir Grégoire.
06:43Et Jean-François Robin à nos côtés, le directeur de la recherche de Natixis.
06:45Bonsoir Jean-François.
06:46Bonsoir à tous.
06:47Merci d'être là messieurs.
06:48Nous sommes ravis de vous retrouver, commençons avec les taux et notamment les taux super
06:52longs.
06:53Jean-François, on s'est beaucoup intéressé aux parties très longues de courbe ces derniers
06:57jours.
06:5820 ans bien sûr, même si c'est un point de courbe visiblement qui n'intéresse pas grand
07:01monde, m'ont appris les gérants obligataires, mais du 30 ans voire du 40 ans japonais ont
07:07animé les marchés ces derniers temps.
07:09Qu'est-ce qui drive les mouvements et la volatilité de ces parties très longues de courbe ? On
07:14imagine quand même dans l'esprit de quelqu'un de normal que les perspectives à 30 ou 40
07:21ans ne changent pas comme ça du jour au lendemain ou d'une heure à l'autre.
07:24Donc comment est-ce qu'on explique cette volatilité et est-ce qu'il y a un risque de perte de
07:28contrôle de ces parties très longues de courbe ?
07:29Alors on ne s'y intéresse pas mais plus on va loin dans la courbe et plus on a de la
07:32convexité et plus on a de la volatilité quand même des prix, des obligations et donc des
07:36taux.
07:37Et donc ce n'est quand même pas inintéressant de voir le mouvement en général.
07:40On pensait expliquer ce qui se passait aux Etats-Unis par une chose assez simple, la
07:44dette américaine qui explose, à côté de ça les Français sont des Allemands, le déficit
07:48américain il est à 7% pas loin de cette année, il sera encore à 7% l'année prochaine,
07:52peut-être 9% dans deux ans, etc.
07:54La dette américaine c'est 1000 milliards de plus tous les trois mois, on va avoir peut-être
07:58200% de dette sur PIB américaine d'ici 2050, donc on est sur un truc assez délirant et
08:04on explique assez bien de ce point de vue là le fait que les grands investisseurs non-américains
08:09sur la dette américaine, je pense aux Chinois, je pense aux Japonais, je pense aux Européens,
08:13c'était un peu mis en retrait.
08:14En plus de ça vous avez l'administration américaine qui vous laissait entendre qu'ils
08:18avaient envie d'effleurer le dollar, vous n'êtes pas tellement envie d'acheter les
08:20actifs quand la monnaie dans laquelle ils sont libellés va se déprécier.
08:23Ok, maintenant ce qu'on voit sur le Japon c'est un petit peu au-delà de ce phénomène,
08:28au moment même où justement les Japonais ont plutôt tendance à rapatrier leurs fonds
08:31des Etats-Unis vers le Japon.
08:32Donc qu'est-ce qui se passe ? Il se passe aujourd'hui un phénomène qui je pense est
08:35plus macro-économique que ça, c'est un rééquilibrage mondial entre l'épargne et l'investissement.
08:40Il y a une compétition pour attirer l'épargne mondiale ou en tout cas rapatrier sa propre
08:45épargne domestique, c'est tout l'objet d'ailleurs du rapport Bragui, Européens arrêtez d'investir
08:48aux Etats-Unis, investissez chez nous, il faut qu'il y ait des marchés de capitaux
08:51européens pour ça, etc.
08:53Et les Japonais c'est précisément ce qui se passe, c'est qu'on avait plutôt cette
08:57tendance à voir les Japonais se rapatrier.
08:59Et donc c'est un phénomène un peu plus, je dirais large que ça, c'est qu'aujourd'hui
09:04il y a quand même des inquiétudes sur les soutenabilités des dettes, pas du tout soutenabilité
09:07au sens boule de neige et incapacité à rembourser, mais quand même on a des taux d'intérêt
09:13japonais qui auraient fait rêver tous les assureurs japonais depuis 30 ans, mais personne
09:16ne va dessus.
09:17Et donc il y a bien cette espèce de retrouver un point d'équilibre entre l'épargne et
09:21l'investissement, et manifestement on n'a pas encore tout à fait une vision claire
09:25sur où ça doit être dans un environnement de taux d'équilibre beaucoup plus élevé
09:30qu'il n'était avant, puisque tout le monde doit investir dans la défense, dans
09:33la transition énergétique, dans la transition démographique, je rappelle que le Japon
09:37il perd 100 personnes par heure, donc évidemment ils ont des dépenses publiques qui ne nous
09:40font pas rêver non plus, et ils doivent faire face à tous ces trucs-là.
09:44Donc il faut beaucoup beaucoup plus attirer l'épargne, et y compris des propres investisseurs
09:49japonais, donc des taux plus élevés, donc toutes ces petites tensions.
09:52Mais c'est une question de fine-tuning ? On est dans une phase finale d'ajustement
09:57des prix sur ces parties très très longues, avant quoi, Jean-François, de voir un rush
10:04obligataire, comme on n'a pas vu depuis des années maintenant, je ne vous refais pas
10:08le coup de l'année des obligations de Year of Bonds, etc., on l'a fait chaque année
10:14depuis au moins deux ou trois ans maintenant, mais est-ce qu'à un moment c'est ce qui
10:18va se passer ?
10:19Ça dépend comment a dormi Donald Trump, mais au-delà de ça, ce qui est intéressant
10:24aussi au Japon...
10:25Sur du 31 américain, je ne sais pas, pour quelqu'un qui a une équipement pour préparer
10:29sa retraite, on en parlera dans le dernier quart d'heure, c'est plus de 2% de taux réels
10:33j'imagine, même largement au-delà.
10:34Oui, mais en même temps, si vous avez une inflation qui est attendue au plus haut depuis
10:3740 ans par les ménages américains, que vous avez une administration américaine qui vous
10:40dit « je vais peut-être glisser mon dollar de 10% », que vous avez une dette, encore
10:44une fois, ce qui est voté au budget, c'est monstrueux, les augmentations de dépenses
10:47publiques de la part de l'administration Trump, le budget, quand on regarde les dépenses
10:52publiques par rapport à la tendance 2024, c'est largement au-dessus.
10:55Alors qu'on est en temps de paix, c'est le plus fort déficit américain en temps de paix.
10:59Et donc on n'est pas du tout dans un parti républicain qui tient les cordons de la bourse,
11:03c'est plutôt « on lâche tout ça ». Et donc on a quand même des inquiétudes sur
11:07le taux d'équilibre américain de ce point de vue-là, donc moi je serais un petit peu
11:10prudent sur le moment.
11:11Est-ce que c'est le moment de rentrer sur du 4,5 à 10 ans ? La probabilité que ça
11:15aille à 5%, elle est assez forte, donc ce n'est pas forcément encore le bon moment
11:18pour toucher à ça, à la limite on parlera peut-être des actions tout à l'heure, mais
11:21c'est peut-être plus là que, paradoxalement, il faudrait aller aujourd'hui.
11:25Et donc sur la partie américaine, comme on a vu un bras de fer au moment des tarifs
11:30entre Donald Trump et le marché, et notamment le marché obligataire, on va revivre ce moment
11:35de bras de fer sans doute avec le projet de loi qui vient de passer de la Chambre des
11:39Représentants au Sénat, s'il n'y a pas une volonté suffisamment explicite de contrôler
11:43quand même cette trajectoire des finances publiques.
11:46Oui, et puis on a toujours ces problématiques de plafond de la dette américaine, on a
11:49un certain nombre de choses quand même domestiques américaines qui expliquent ça, qui peuvent
11:52encore faire du mal.
11:53On peut aussi repasser sur le Japon en se disant mais eux ils ont tellement perdu l'habitude
11:57des hausses des taux, là je discutais avec un client japonais tout à l'heure, le débat
12:04de savoir s'il y a une hausse des taux ou une baisse des taux de la boche, on peut tout
12:07entendre aujourd'hui.
12:08Est-ce que c'est un statut court en juillet ? On peut tout entendre, et donc là encore
12:12une fois des phases d'ajustement, on est en ce moment sur de l'incertitude totale depuis
12:19le 20 janvier, ça se retrouve sur les taux d'intérêt pour retrouver un bon niveau d'équilibre.
12:23Moi je ne suis pas sûr qu'à 4,5%, le 10 ans américain, en taux réel, en fonction
12:28des impressions qu'on peut anticiper, ce soit l'obvious trade, ce n'est pas l'obvious
12:33trade.
12:34On n'y est pas encore.
12:35C'est une vaste guerre mondiale d'attractivité du capital ?
12:37Je suis complètement d'accord, c'est vrai que pour revenir sur les Etats-Unis, d'une
12:42part il n'y a aucune envie de maîtriser le budget à ce stade ou en tout cas de faire
12:46rentrer le déficit un peu dans des formes de normes, puis relancer ou en tout cas rester
12:49très stimulant en période où l'écart de production, l'output gap est a priori positif,
12:54c'est quand même une erreur macro-économique d'ordre 1, donc ça inquiète forcément
12:58beaucoup.
12:59Et puis par ailleurs, comme ça a été dit, on a très peu, enfin les gros épargnants
13:03mondiaux pourraient désormais peut-être moins acheter d'actifs, le plus sûr au monde
13:07américain avec des Chinois.
13:09Alors on prend des précautions, mais ils pourraient quand même investir un tout petit
13:12peu plus sur leur territoire, recycler un peu moins leur excédent, tout du moins les
13:15Japonais de même.
13:16Et si l'Europe décide de moins acheter de treasuries, parce qu'il y a des plans de relance
13:20notamment Outre-Rhin qui sont un peu plus importants, effectivement on se demande mais
13:24qui va acheter la dette américaine ? Et ça c'est quand même un gros sujet.
13:28Donc les banques américaines vont avoir une réglementation plus favorable pour le faire ?
13:32Alors peut-être, mais surtout, me semble-t-il, le problème c'est de comprendre d'où vient
13:35le déficit, les déficits américains, et il me semble que la variable clé c'est la
13:39consommation des ménages américains qui est beaucoup trop importante.
13:41C'est 68% du PIB aux Etats-Unis, c'est 54% en France, c'est 40% en Chine.
13:46Donc il y a une surconsommation aux Etats-Unis qui est manifeste, et pour que les républicains
13:51parviennent à expliquer à leur électorat qu'ils consomment trop, c'est inaudible.
13:55Donc on a un vrai problème, c'est que résorber les déficits, c'est expliquer l'impensable.
13:59Et là on se confronte à une forme de mur.
14:02On a un peu le même problème en France, avec des ordres de grandeur peut-être un peu
14:05plus raisonnables, mais là aussi ils vivent au-dessus.
14:08C'est un peu le message qui est envoyé par Trump.
14:10Déjà il faut produire plus sur le territoire américain, et puis c'est ce que les barbies
14:15nommées, c'est quoi l'histoire de la poupée ? Vous aviez 30 poupées à Noël au pied
14:19du sapin, et bien demain vous en aurez plus que deux et elles seront peut-être un peu
14:22plus chères.
14:23C'est quand même l'idée de préparer le ménage américain à ce que la consommation
14:29soit peut-être un peu moins forte demain.
14:31Ça c'est notre lecture, mais au fond il leur dit quand même votre niveau de vie va
14:34augmenter.
14:35La réalité c'est que ce n'est pas possible si on veut résorber les défits commerciaux
14:38publics.
14:39Et ça pour l'instant ça ne passe pas, on voit bien qu'il y a quand même une forme
14:42de schizophrénie encore aux Etats-Unis très importante.
14:44On se réembarque dans un monde de répression financière ? Il va falloir reparler de comment
14:52je contrôle ma courbe des taux, de effectivement où sera la demande pour mes émissions obligataires,
14:59comment est-ce que je peux inciter la demande à acheter ma dette ?
15:03Très probablement, et puis surtout je pense qu'on n'a pas fini de parler de politique
15:07monétaire non conventionnelle, même sous différentes formes, mais ça va revenir sur
15:10la table.
15:11Il y a un moment où peut-être que le quantitative easing, non pas pour relancer l'inflation
15:14mais pour assurer la soutenabilité des dettes, pourrait refaire surface.
15:18Ce sera encore une forme de nouveau monde qui viendrait à nous.
15:21C'est vrai que c'est particulièrement inquiétant comme perspective.
15:23On pensait être sortis quand même de ce monde de répression financière, mais on
15:26a l'impression que pour d'autres raisons, on y retourne peut-être vitesse gravée Jean-François ?
15:31Je pense que oui, de toute façon on est en train d'enfoncer des portes qu'on pensait
15:36fermer depuis longtemps, c'est-à-dire que voilà c'est la guerre de Donald Trump avec
15:39Adam Smith, maintenant c'est la guerre de Donald Trump sur l'indépendance des banques
15:42centrales et donc la répression financière elle peut aussi s'accélérer en mai 2026
15:47puisque c'est évident qu'il ne reconduira pas Jérôme Powell et qu'il mettra quelqu'un
15:50plus aux ordres que ne peut l'être aujourd'hui Jérôme Powell, donc aujourd'hui je reviens
15:54au débat d'avant, c'est-à-dire que dans ces incertitudes-là, c'est le bon moment
15:57de se mettre sur le dollar.
15:58Et puis pour revenir sur ce qui a été dit, si en revanche l'idée, parce qu'on a un
16:01petit peu du mal en ce moment au sein de la Commission européenne à faire ce que
16:03veut Donald Trump, si c'est rééquilibrer la balance commerciale, si c'est avoir des
16:08revenus, si c'est pour d'autres objectifs, si c'est rééquilibrer l'économie américaine
16:12pour moins de consommation, plus d'industrie, il est en train de réussir sur la jambe moins
16:17de consommation.
16:18Ça c'est sûr, le taux de chômage est en train de remonter, l'inflation est en train
16:21de monter, ça il est en train d'y arriver.
16:23Moi je suis complètement d'accord avec ce qui a été dit, je ne crois quand même pas
16:25que c'est le but affiché par Donald Trump de faire baisser la consommation américaine
16:29alors qu'il promet à tout le monde des lendemains qui chantent.
16:31Je crois qu'on est quand même dans une erreur, pour moi, je l'ai dit ici, on est dans un
16:37échec des Trumponomics pour l'instant patente.
16:40Pour l'instant il n'y a rien qui marche trop.
16:42Il y a des annonces, je reviens du Moyen-Orient, des annonces incroyables d'investissement
16:46aux Etats-Unis.
16:47Je vous laisse faire le compte de ce qui va exister.
16:51Je vous parlais avec quelques investisseurs qui ont fait des promesses récemment, mais
16:57ça n'engage que ceux qui les écoutent.
16:59En quoi le monde obligataire influence le monde d'action, Emric ?
17:03Et c'est vrai qu'on voit bien, qu'on a le sentiment en tout cas que les mouvements des
17:07indices actions, déjà avec beaucoup moins de volatilité que ce qu'on peut observer
17:10sur les marchés obligataires, néanmoins les mouvements des indices actions sont assez
17:15soumis à ce qui se passe sur les marchés obligataires.
17:17Oui c'est vrai qu'il y a un impact, je ne peux pas le nier.
17:22On ne peut pas le nier quand on est sur les actions, on ressent de plein fouet ce qui
17:26peut se passer sur les taux.
17:27Après, on le ressent moins qu'avant je trouve.
17:30Avant, quand on parlait hausse des taux, on pensait tout de suite que les actions ça
17:36allait mal se passer.
17:37Aujourd'hui, ce n'est plus vraiment une réalité, ce n'est plus vraiment un poncif
17:41de bourse qu'on avait l'habitude d'entendre, mais je pense que c'est lié à la transformation
17:46du marché aujourd'hui.
17:47Le marché a complètement changé.
17:48Quand j'ai commencé, il y a plus de 20 ans, il y avait beaucoup de gestion active, d'actes
17:54de gestion réfléchis, appuyés, corroborés, etc.
17:58Aujourd'hui, c'est beaucoup plus de l'allocation tactique, il y a beaucoup de flux passifs
18:01qui sont arrivés sur le marché.
18:02Plus de 70% des flux actuellement sur le marché, c'est des flux passifs et ça, ça a complètement
18:06dénaturé la perception et la manière de voir le marché et de comment le marché bouge
18:09aujourd'hui.
18:10La structure de marché a changé profondément ?
18:12Complètement.
18:13Et du coup, on le voit dans les allocations tactiques des gérants, dans la composition
18:18des indices, la concentration des flux, le momentum.
18:22Toutes ces notions-là, aujourd'hui, sont vraiment au cœur de l'investissement.
18:25Et là encore, je reviens à quand j'ai commencé, quand j'ai commencé, quand on a commencé.
18:31Moi, c'était il y a cinq ans.
18:32Non, mais les grosses séances de bourse, c'était du 1% par jour, c'était la grosse
18:38séance.
18:39C'était une belle hausse.
18:40Voilà, c'était la belle hausse bien prononcée.
18:41Et puis les séances moyennes, c'était du 0,20 et quelques.
18:44Aujourd'hui, il n'est pas rare qu'en intraday, on ait des fluctuations de 3-4%, et pas forcément
18:51parce qu'on a de l'actualité macro-économique, on peut avoir juste une déclaration politique
18:55qui arriverait comme un cheveu sur la soupe, un tweet ou autre joyeuseté.
19:02Dans cette nouvelle structure de marché, quelle est la place du retail et des particuliers,
19:07notamment sur le marché américain ? Là aussi, j'imagine que quand vous avez commencé,
19:12c'était souvent un indicateur contrariant de voir le retail arriver sur le marché,
19:17sur un thème, sur une tendance, sur une mode.
19:20Là, on a l'impression que c'est plutôt une classe d'investisseurs qui est parfois en
19:24avance de phase sur des investisseurs professionnels, qui sont peut-être moins agiles aussi qu'un
19:31particulier.
19:32Oui, parce qu'effectivement, les investisseurs professionnels ont délégué une partie de
19:35leur savoir-faire.
19:36Moins de gestion active, plus de gestion passive, on achète des indices, des trackers, des
19:41ETF.
19:42Par contre, ce qui s'est passé, c'est que les particuliers n'ont pas tous fait ce choix-là.
19:46Et quand on le voit dans les plans de retraite américains, toujours très investis en actions,
19:52et on voit que la composition des portefeuilles est encore beaucoup en actions.
19:56Ce n'est pas qu'un index S&P.
19:59Je comprends.
20:00C'est du single stock encore.
20:03Oui, et c'est pour ça qu'aujourd'hui, il faut se méfier un petit peu du retail, notamment
20:05américain, parce qu'il a un comportement un peu moutonnier, qui va suivre les vagues.
20:09Ah ben là, ils achètent tous les creux, semaine après semaine.
20:12Ils achètent les creux, en tout cas, pas ce creux-là, parce que ce creux qu'on a vu
20:17là, c'était beaucoup de l'allocation tactique, c'était beaucoup des flux.
20:19Par contre, effectivement, ils sont un petit peu en retard de phase, parce qu'ils disent
20:24l'actualité.
20:25Et on les voit un petit peu arriver en seconde ou troisième vague, quand le marché n'est
20:30pas loin des plus hauts ou au plus haut.
20:32Du coup, ça peut se retenir assez vite.
20:34Il faut se méfier un petit peu du retail.
20:35Je comprends.
20:36Mais ça reste potentiellement un indicateur contrariant alors ?
20:38Oui, je pense.
20:39Tout à fait.
20:41Qu'est-ce qui justifie le rebond des indices ?
20:43Je parle notamment depuis le choc de Libération Day, la séquence du 2 au 8 avril.
20:48Les indices américains ont retracé cette baisse et sont même revenus à l'équilibre
20:54depuis le 1er janvier.
20:56Est-ce que ça s'est fait de bonne manière ?
20:59Qu'est-ce qui justifie le retour à ces niveaux des grands indices américains, avec une prime
21:05de risque d'action désormais aux États-Unis, qui est revenue très faible ?
21:08Pendant le mandat de Trump, le numéro 1, on a vu que Trump avait une forte capacité
21:14à revenir sur ses pas et sur ce qu'il disait, avec toute la manière d'assumer qu'il peut
21:24avoir et toute la plonge qu'il peut avoir.
21:27Tout est une victoire.
21:28Il y a toujours une forme de rhétorique un peu victorieuse derrière tout ça.
21:31On annonce des choses, on gagne peu sur ces choses-là, mais on érige ça en victoire
21:37absolument magnifique.
21:38C'est un peu ce qui va se passer pour cette histoire de guerre commerciale.
21:41On a fait beaucoup d'effets d'annonce et je pense qu'on va avoir quelques grandes
21:47victoires contre des tout petits, mais des toutes petites victoires contre des grands.
21:51Je pense que la Chine, l'Europe, etc., au final, tout ça va se solder par des toutes
21:55petites victoires, parfois même des victoires un peu à l'apyrus, où le consommateur aura
22:00beaucoup plus souffert qu'estimé.
22:03Ça pose un problème par rapport à la consommation future et à l'inflation future aux Etats-Unis.
22:09C'est ce qui, à mon avis, gêne un petit peu Powell aujourd'hui, c'est que tout ce
22:13qu'aujourd'hui Trump a mis en place, c'est des mécanismes inflationnistes.
22:16Du coup, pour lui, le combat premier est l'inflation, c'est vraiment très compliqué.
22:21La guerre commerciale, vous dites, c'est un sujet qui appartient déjà au passé pour
22:25des investisseurs en actions.
22:26C'est un peu le sentiment qu'on a eu d'un grand rebond post-Russia Day.
22:29Quelques jours après, on n'en parle plus.
22:32Là, il a encore annoncé 50% pour nous, Européens.
22:37Le lendemain, c'est terminé.
22:39Il y a cette forme de va-et-vient.
22:41C'est terminé, c'est reporté à chaque fois.
22:44C'est reporté à chaque fois, mais après, qui dit que ça va être vraiment appliqué,
22:47ça va vraiment entrer en application.
22:48Il y a des négociations derrière les rideaux.
22:54On ne sait pas ce qui se passe.
22:55On sait juste qu'à un moment donné, on va probablement revenir à des actes un peu
22:58plus rationnels ou on va annoncer quelque chose de rationnel par rapport à cette question
23:02de tarifaire.
23:03Mais aujourd'hui, ce qui se passe, c'est qu'il y a pour les investisseurs, et ça,
23:07c'est un énorme problème, c'est qu'il y a ce qu'on appelle le Fobo, c'est le fear
23:10of missing out.
23:11Et aujourd'hui, les investisseurs, ils raisonnent beaucoup en relatif.
23:15Du coup, si effectivement, ils ratent des séquences de hausse, pour eux, c'est un drame.
23:20Et là, on est dans un moment comme ça.
23:22Oui.
23:23Si vous aviez, moi, j'ai eu l'exemple de clients qui m'ont appelé, ont fait le siège
23:27de mon téléphone pour me dire, au moment du Libération Day, il faut tout vendre, on
23:31était au plus bas.
23:32J'ai rien.
23:33Vous ne reviendrez jamais.
23:34Voilà.
23:35C'est le problème, c'est que si ça remonte, là, c'est la porte de salude, c'est terminé.
23:40Et du coup, je pense qu'il faut garder son calme, il faut essayer de jouer des grandes
23:44tendances un peu structurelles.
23:45On parlait de plans d'investissement massifs à travers l'Europe, aux US, etc.
23:50Ça, c'est des facteurs de soutien importants.
23:52Les valorisations, à part pour certains dossiers très spécifiques, elles ne sont pas à des
23:57niveaux absolument ridicules.
23:58Et non, je pense qu'il y a encore pas mal d'idées à jouer et les déploiements budgétaires
24:05par rapport à ces grands plans d'investissement.
24:07Là, on a de la visibilité à long terme.
24:09Je pense que ça apporte de la visibilité à moyen et à long terme.
24:12Je pense qu'il faut s'appuyer là-dessus.
24:14Traider le court terme aujourd'hui sur les actions, à mon avis, ce serait vraiment une catastrophe.
24:17On pourra revenir sur les grandes tendances qui vous intéressent, sur l'aspect guerre tarifaire.
24:22Comment vous voyez le cas de l'Europe, Anthony, et puis Jean-François ?
24:27Qu'est-ce qui peut nourrir un accord à la Trump d'ici le 9 juillet entre les Etats-Unis et l'Europe ?
24:33C'est vrai que dans le cas de l'Europe, me semble-t-il, ce que Donald Trump attendait,
24:38c'est d'une part peut-être des concessions côté européen, puisqu'il est vrai qu'il
24:42y a certains pays qui manifestement ont des excédents très importants.
24:45Alors, hors Irlande, pour le CAF, moi, c'est très particulier.
24:48Mais l'Allemagne, l'Italie auraient pu quand même s'engager, acheter un peu de GNL,
24:53quelques Harley-Davidson et du Bourbon.
24:55Pour grossir le trait, c'est un peu ça.
24:57Ça n'a pas été fait.
24:59Et puis probablement durcir le temps vis-à-vis de la Chine.
25:01Donald Trump s'engage dans un conflit sino-américain très important.
25:05L'Europe joue presque la carte du rapprochement chinois.
25:08Ça ne passe pas.
25:10Donc, assez légitimement, j'ai envie de dire, en tout cas, quand on se met à sa place,
25:13il n'était pas inenvisageable qu'il durcisse un peu le temps.
25:16Évidemment, là, il y a report.
25:18La question, c'est de savoir un peu le point d'atterrissage.
25:21Je pense qu'il sait qu'il a beaucoup plus de pression, ou en tout cas, une capacité
25:25à faire mal à l'Europe que vis-à-vis de la Chine.
25:27Quand je vois les derniers chiffres chinois, notamment du Commerce Extérieur en avril,
25:30où les tarifs douaniers étaient pourtant déjà très élevés, on voit que la Chine
25:33a une capacité à exporter partout dans le reste du monde, à contourner les tarifs
25:37de manière absolument incroyable.
25:39Comment ils absorbent les tarifs ?
25:41Évidemment, on l'a bien vu, le commerce vis-à-vis, avec plutôt les Américains,
25:45s'est effondré de plus de 20% sur un an.
25:48Le total des exportations chinoises fait plus 8%.
25:50Et encore, puisque les prix reculent de moins 3%, en volume, on fait plutôt plus 11%
25:54sur un an.
25:55Donc, c'est juste monstrueux.
25:56En passant notamment toujours par le Vietnam.
25:58Mais maintenant, ce n'est pas qu'eux.
25:59C'est vraiment toute l'Asean.
26:00C'est tous les pays qui contribuent.
26:02On a vu même des pays étonnants, comme le Canada, comme d'autres, comme l'Amérique latine.
26:06Donc, la Chine a une forme de résilience très importante que n'a pas l'Europe.
26:10Parce que l'Europe peut très difficilement passer par des pays tiers pour exporter aux Etats-Unis.
26:14Donc là, il me semble qu'on va aller beaucoup plus vite vis-à-vis de cet accord-là.
26:19Et puis, tout simplement, peut-être que ce que Donald Trump nous demande aussi, c'est
26:22les Américains surconsomment, l'Europe sous-consomme.
26:24Donc, à la fin, est-ce qu'on ne peut pas passer nous-mêmes dans un équilibre un peu plus haussier,
26:28un peu plus dynamique ?
26:29On a un excédent courant.
26:30Moi, je trouve que c'est toujours délicat de pointer du doigt les pays déficitaires
26:34et de ne jamais regarder les pays qui sont excédentaires en disant, est-ce que ce n'est
26:37pas à vous aussi, à un moment donné, de passer sur un équilibre un peu plus haut de dynamique ?
26:41Et là, on se tourne évidemment vers l'Allemagne et les pays nordiques, où il y a des marges de manœuvre.
26:45Il va y avoir un peu de relance, justement, en Allemagne, non ?
26:47On le sait très bien.
26:48Un peu de soutien à la consommation, c'est possible ?
26:50Beaucoup d'annonces, mais les décaissements sont toujours lents.
26:52Et puis, même ce qui s'est passé sur le frein à l'endettement.
26:55En réalité, l'Allemagne s'évite une consolidation budgétaire, mais ne relance pas pour autant.
26:59Sinon, ils étaient constitutionnellement obligés de consolider.
27:02Donc, on est encore très, très loin de ce qu'il faudrait faire pour arriver à une
27:06Europe significativement plus dynamique, ou en tout cas qui revient à l'équilibre,
27:09d'un point de vue de son excellent courant.
27:10Le chiffre qu'on m'a donné hier, l'ordre de grandeur, c'est que l'Europe peut compenser
27:1520% de tarifs américains par 2% de commerce intra-européen supplémentaire.
27:21Essayer de renforcer un peu le commerce intra-européen, ça permet pour les entreprises de trouver
27:30d'autres manières de commercer et de s'affranchir des 20% de tarifs du marché américain.
27:35Oui, mais juste une cavéate, c'est qu'on parle beaucoup des tarifs douaniers entre pays.
27:39On oublie qu'il y a des grandes barrières, en répétit, qui sont défendues.
27:42Les non-douanières entre pays européens.
27:44Et je peux vous dire qu'au sein de l'Europe, il y a un tas de secteurs qui n'ont pas envie
27:46de faire que ces barrières sautent, parce que ça voudrait dire...
27:48Faisons tomber ces barrières.
27:50Et pour le coup, il y a des pays qui vont vraiment souffrir, et la France probablement.
27:54Donc, on a des intérêts à défendre qui ne sont pas complètement évidents.
27:56Et donc, progresser dans le commerce intra-européen n'est pas si simple que ça.
28:01Bon, qu'est-ce qui vient nourrir un deal d'ici le 9 juillet entre Trump et nous ?
28:05Je ne sais pas, mais en tout cas, je reviens un peu sur ce qui s'est dit.
28:08Mais aujourd'hui, je pense que le marché...
28:10Je parlais avec des investisseurs américains, et de plus en plus, on parle de Trump comme taco.
28:14C'est Trump always chicken out.
28:16À la fin, Trump, il baisse toujours sa culotte, quoi.
28:18Et donc, tout le monde se dit, ce truc de 50% sur l'Europe, c'est intenable.
28:22Et finalement, on va arriver à un accord où on sera tous contents si on a 10%.
28:27Mais je trouve que le marché est quand même très complaisant à l'égard de ça.
28:31Parce que même si on avait 10% sur l'Europe, ce serait 5 fois plus que ce qu'on avait avant.
28:35Et il ne faut pas oublier que les États-Unis exportent 2 fois plus en Europe qu'ils exportent en Chine.
28:39Donc, l'Europe, c'est 37% du commerce mondial.
28:42Moi, je suis assez plus mitigé sur l'idée que l'Europe est en situation de faiblesse par rapport à la Chine.
28:49L'Europe dépend moins de ses exportations aux États-Unis que la Chine à l'égard des États-Unis.
28:54Même si la Chine s'est largement découplée, et elle, quand on vous allez en Chine aujourd'hui,
28:58ils ont l'impression d'avoir gagné la première manche.
29:00Mais quand même, la Chine qui était... Alors oui, ils se sont découplés des États-Unis.
29:03Mais les exportations chinoises pour les États-Unis, la part des États-Unis dans les exportations chinoises, c'est 13%.
29:08La part des exportations américaines dans les exportations européennes, c'est 8%.
29:12C'est 6% pour l'Europe, c'est pour la France, c'est même pas 1,6% de notre PIB.
29:17Donc, quelque part, vous avez quand même 92% de notre commerce.
29:22C'est pas les États-Unis.
29:23Et donc, quand en plus vous mettez bout à bout les exportations et les importations de biens et de services,
29:30on est à peu près à l'étal avec les Américains.
29:32Donc, si jamais ils nous taxent les biens, on peut aussi taxer leurs services.
29:36On peut se monter une guerre commerciale.
29:39On va taxer Netflix.
29:41On va dire aux foyers français, votre abonnement Netflix va supporter une taxe supplémentaire.
29:46Mais pourquoi pas ?
29:47Aujourd'hui, Apple, c'est 25% de ses vœux en vente, l'Europe.
29:50Trump lui-même est en train de reparler de 25% de taxes sur Apple.
29:55Là, c'est un choc de demande pour nous, quoi.
29:57On se crée, on s'auto-inflige, un choc de...
30:00Oui, oui, mais on s'auto-inflige, oui, bien sûr.
30:02Mais je crois pas forcément encore une fois qu'il faut voir l'Europe comme la victime expiatoire de ce truc-là.
30:07Mais je trouve, de toute façon, quand même, qu'à la fin de cette séquence,
30:10on aura un équilibre très sous-optimal par rapport à ce que c'était avant.
30:14Ce sera un énorme choc sur l'économie mondiale.
30:16Et le premier victime de ça, ce sera les États-Unis.
30:18Encore une fois.
30:19Ou est-ce que c'est pas bien intégré dans le marché, alors ?
30:21Mais moi, je trouve qu'aujourd'hui, on a beaucoup de complaisance sur ce taco moment.
30:24C'est-à-dire, tout va bien se passer, il va tourner sa veste, il va plier comme à chaque fois.
30:30À la fin, s'il plie et qu'on a 10%...
30:32Mais moi, je vous donne mon scénario.
30:3310%, c'est ce qu'ont obtenu les Anglais.
30:35L'avantage d'avoir accès à la messagerie sécurisée des États-Unis, c'est qu'on sait qu'ils détestent l'Europe.
30:39J. Davens, Ludnik, Navarro et Trump l'ont dit.
30:44L'Europe a été créée pour enculer les États-Unis.
30:47Et ils sont bien pires que les Chinois.
30:48Je serais étonné.
30:49Et avec de tels propos, l'Europe s'en tire avec 10% de tarif.
30:53D'ailleurs, on était à 20% avant qu'ils passent à 50%.
30:55Je crois que c'est 20%.
30:56Je vois pas comment on va être beaucoup mieux que 20%.
30:59Donc ce sera pas du tout une situation optimale.
31:01Et je vois mal l'Europe s'accorder à dire...
31:03Donc on sera pas bien traité.
31:05Et on va mal les traiter aussi.
31:07On est dans un outil anticorruption.
31:09Regardez ce qu'il se passe en ce moment sur le ReArmyYou.
31:12On va couper des appels d'offres aux banques américaines.
31:16On va leur interdire de venir réprimandre.
31:18C'est précisément ce qu'il s'est passé aujourd'hui.
31:20C'est que le ReArmyYou, on a voté le fait qu'il y avait 65% de contenu local.
31:24Et vous avez pas le droit, si vous êtes une boîte américaine, de venir jouer dans cette cour-là.
31:28Il y a 150 milliards d'euros mis sur la table par l'Europe.
31:33Et donc moi je crois qu'il y a une espèce d'incertivité de la Commission européenne
31:37qui me semble un peu plus belliqueuse que c'était le cas avant.
31:40Et j'ai envie de dire, tant mieux.
31:42Comment est-ce que la charge des tarifs va se répartir, selon vous,
31:47depuis l'univers actions, notamment, Aymeric ?
31:50Entre les entreprises, les ménages...
31:54Et puis c'est tout.
31:56Il y a à la fois les entreprises qui exportent vers le marché américain.
31:59Il y a celles qui importent depuis le marché américain.
32:01Et puis à la fin, il y a effectivement toute la chaîne et le consommateur final.
32:04Il y a plusieurs cas de figure.
32:05Mais effectivement, pour les sociétés qui importent directement des Etats-Unis
32:09et qui après vendent à des consommateurs européens,
32:11on va avoir probablement un partage de ces augmentations.
32:16Alors après, je ne sais pas dans quelle mesure les sociétés peuvent absorber ça sur leur marge.
32:19C'est quand même des impacts assez importants.
32:21Alors là, on parle de celles qui vendent où ? Aux Etats-Unis ?
32:23Alors parlons...
32:25Là où il y a les péages, quoi, en fait.
32:27Qui va payer les tarifs ?
32:29Parlons par exemple d'un Wal-Mart qui importerait la marchandise chinoise et autre chose.
32:38Effectivement, d'ailleurs, Wal-Mart a annoncé qu'ils allaient absorber une partie,
32:42mais qu'il y aurait une limite à ce jeu-là.
32:44D'autant plus qu'effectivement, dans la consommation de base,
32:47on a souvent des marges un petit peu faibles.
32:49Du coup, le reste va être...
32:52Le report à payer va être pour, effectivement, les consommateurs.
32:55Et ça va abîmer... D'accord.
32:57Ça va abîmer les volumes de vente et la capacité à consommer en masse.
33:03On parlait de deux poupées contre six.
33:06On est dans ce scénario-là.
33:08Et voilà.
33:11C'est effectivement le genre de problème qu'on pourra avoir.
33:13C'est apprendre à consommer différemment.
33:16On va peut-être revenir à, je ne sais pas, peut-être moins de consommation mais mieux.
33:19Je ne sais pas. Peut-être que ça va lancer ce type de mouvement de consommation.
33:23Mais en tout cas, ça aura un impact réel sur la consommation des ménages.
33:26Et des arbitrages peut-être à faire.
33:28Et du point de vue des entreprises, je ne sais pas, une entreprise comme Walmart,
33:30dont les marges doivent être au plus...
33:31Alors, les marges sont peut-être faibles dans ce secteur,
33:33mais elles doivent être quand même sur des standards historiquement élevés.
33:38Ça se paye 38 fois les bénéfices, Walmart.
33:41Post-Covid, on a eu, et post, effectivement, inflation des différents intrants énergétiques,
33:47matières premières, etc., frais et tout.
33:49On a eu, effectivement, des séquences d'ajustement des prix,
33:54où les sociétés ont exercé un peu leur pricing power.
33:57Certaines en ont usé, d'autres en ont abusé.
34:01Et ça fait que pendant le mécanisme de déflation,
34:04on n'a pas vu beaucoup d'entreprises dire « je baisse mes prix ».
34:08Et donc là, ça laisse peut-être une petite marge de manœuvre pour les sociétés.
34:12Mais à mon avis, une marge de manœuvre qui sera quand même assez réduite.
34:16Donc, il faudra voir où les...
34:18En fait, le jus de paie, ça va être les prochaines publications.
34:20Alors là, on a une saison de publication qui était plutôt bonne.
34:22Encore, bien sûr.
34:24Avec des sociétés qui guidaient, qui donnaient des perspectives plutôt favorables.
34:30Pour celles qui donnaient des perspectives.
34:32Certaines, on cessait de s'engager là-dessus, c'est vrai.
34:35Mais la plupart du temps, on a quand même eu des indices sur ce qui allait se passer
34:39qui étaient plutôt positifs.
34:41Et donc, on n'a pas tant révisé à la baisse que ça, les bénéfices à venir ?
34:43Pas encore.
34:44Pas encore, parce que ça va venir ?
34:45Peut-être.
34:46À mon avis, ça va être ça.
34:48Là, aujourd'hui, on a peu de matières sur lesquelles s'appuyer.
34:52Donc, on va voir comment les prochains trimestres vont se matérialiser en termes de publications.
34:57C'est vrai que j'appréhende un petit peu le T2 pour juillet-août.
35:04Mais oui, il va falloir être attentif et très sélectif dans le choix des dossiers dans lesquels on va aller.
35:08Comment on investit justement dans l'univers action aujourd'hui ?
35:10Alors, je ne sais pas à quel type de marché vous avez accès.
35:12L'Europe, bien sûr.
35:13Le marché américain également, forcément.
35:17Quand c'est votre métier d'être investi sur les actions, de quelle manière est-ce qu'on a envie d'être investi aujourd'hui, justement ?
35:24Donc, j'ai évoqué la sélection.
35:25Je pense qu'il va falloir vraiment sélectionner les sociétés qui font du chiffre d'affaires en local,
35:31que ce soit en local aux États-Unis, parce qu'elles auraient leur site de production aux États-Unis.
35:34Donc, plus domestique.
35:35Voilà.
35:36Celles qui n'auraient pas à supporter des changements frontaliers.
35:43Je pense à certains composants dans les voitures, par exemple, où les composants passent une dizaine de fois la frontière avec les surtasques que ça produit.
35:50Les entreprises qui n'ont pas de produits qui traversent les frontières.
35:52Voilà.
35:53Donc, vous faites du ciment, par exemple, ça voyage à peine 200 kilomètres.
35:56Donc, c'est ce genre de typologie de produits ou d'acteurs industriels qui auraient des sites de production en local, que ce soit aux US ou en Europe.
36:04Ces gens-là ne souffriraient pas.
36:05Donc, à mon avis, ceux-là, c'est les meilleurs choix en termes d'allocation.
36:08Donc, le facteur domestique, déjà, c'est bien.
36:10Ça, c'est un bon facteur de soutien en termes, à mon avis, de maintien des marges.
36:15Autre facteur, c'est le plan d'investissement que j'évoquais.
36:19Je pense que ça, ça va être une variable assez importante.
36:22On a beaucoup de plans d'investissement en Europe.
36:25Rien que sur la partie transition énergétique, il y a 5 milliards d'euros qui vont être déployés à court et moyen terme.
36:34Aux US, on en a un petit peu moins.
36:36Mais on va avoir des plans aussi d'investissement.
36:39La politique Trumpienne, c'est ça.
36:41C'est des réductions d'impôts.
36:42C'est des plans d'investissement, notamment infrastructures, etc.
36:44Et on va avoir ce genre de choses qui vont être déployées, je pense, à court et moyen terme.
36:48Et ça, c'est des bons playbooks pour l'investisseur.
36:50Oui, parce que ce n'est pas des engagements.
36:53Parce qu'on a vu qu'effectivement, on peut annoncer des choses.
36:55Oui.
36:56Et après, revoir les montants à la baisse.
36:58Mais ça reste quand même des facteurs de soutien.
37:00Que ce soit en numéraire pour les carnets de commandes, etc.
37:04Et les perspectives futures des sociétés.
37:06Mais aussi en termes de momentum boursier.
37:08On a beaucoup parlé de défense et de plans d'investissement dans la défense.
37:12Avec les risques qu'on pouvait avoir sur est-ce qu'on achète américain ou pas.
37:16Oui, ça, c'est des facteurs de soutien.
37:21Et le thème de la défense, parce qu'on a vu des boîtes doublées.
37:25Mais ces plans-là ont été revus à la baisse, par exemple.
37:27Au départ, il y avait 500 milliards annoncés.
37:29Maintenant, c'est 150.
37:30D'accord.
37:31Et donc, c'est un thème qui est encore valable ?
37:32Bien sûr, bien sûr.
37:33C'est des plans qui sont valables.
37:34Après, là maintenant, vu l'expansion boursière qu'on a pu avoir sur le dossier,
37:37on a presque quand même plusieurs années de chiffres d'affaires et de carnets d'ordres.
37:41Mais c'est vrai que le nouveau normal sur ces dossiers-là,
37:44ce n'est plus les valeurs qu'on avait avant.
37:46C'est devenu un secteur qui est devenu investissable.
37:48Ce qui n'était plus le cas avant, pour la question extra-financière.
37:52Et aujourd'hui, effectivement, quand on aura la paix qui sera signée en Ukraine ou ce genre de choses,
37:58on aura un choc de marché initial.
37:59Et je pense que ce sera un bon moyen de peut-être revenir sur ces dossiers-là.
38:02Je comprends.
38:03C'est un thème qui se travaille sur le long terme, c'est ça ?
38:05Oui, je pense que oui, tout à fait.
38:06Là, à court terme, beaucoup de choses ont déjà été jouées.
38:08Oui.
38:09Un secteur très fort en Europe, c'est le secteur bancaire.
38:11Est-ce que vous en dites à ce stade ?
38:13Ça fait 4-5 ans que c'est un secteur qui surperforme en Europe.
38:16On a vraiment le sentiment qu'on est parti,
38:18déjà bien parti depuis plusieurs années, dans un super cycle, un super momentum pour ce secteur bancaire
38:27dont on ne parlait plus vraiment ces dernières années.
38:30C'est vrai que c'était des animaux un petit peu à part, si je peux m'exprimer ainsi,
38:35qui ont appris à vivre dans un environnement de taux bas, voire négatif.
38:41Et ça, c'est quand même quelque chose qui est assez fort.
38:43Donc une adversité énorme pour ces animaux, en l'occurrence.
38:47Une adversité forte avec peut-être des volumes d'affaires un peu en retrait,
38:52des contraintes de masse salariale, de nombre d'agences extrêmement importants,
38:57des sujets de restructuration, une fragmentation aussi du marché qui était très forte.
39:01Tout ça est en voie de normalisation.
39:04Il y a eu des restructurations très importantes qui ont été faites,
39:06avec beaucoup de fermeture d'agences, de licenciements, etc.
39:09de travail sur la partie pro-digitale de gestion, les ERP,
39:14sur la partie digitalisation des paiements, sur la partie digitalisation bancaire.
39:19Toutes les banques ont maintenant des banques digitales.
39:22Donc maintenant, ces dossiers-là sont devenus rentables.
39:26Dans un climat adverse de taux, mais sont devenus extrêmement rentables
39:30dans un climat où les taux sont à 2,3.
39:32Et la pente est positive.
39:33La pente est positive.
39:34On parlait des taux courts ou des taux...
39:37On a les taux courts, on a les taux longs, on a les taux super longs.
39:40Tout ça sont des mécanismes un petit peu porteurs pour ces dossiers-là.
39:43Et quand on parle baisse de taux, notamment en Europe,
39:45ce n'est pas forcément une mauvaise chose pour ces banques-là,
39:47parce que le volume d'affaires a augmenté.
39:49Donc quelque part, ça peut compenser en termes de bénéfices.
39:52À propos de baisse de taux, oui, ça continue.
39:54Donc la semaine prochaine, pour la Banque Centrale Européenne,
39:56ça peut continuer encore un peu au-delà, même de la prochaine année.
39:59Oui, je crois qu'aujourd'hui, quand on regarde un petit peu les prévisions
40:02qu'avait faites la BCE et qui devaient être amenées à faire aujourd'hui,
40:05l'euro est 8% en hausse, les matières premières sont largement en baisse.
40:09Donc ils vont devoir réviser assez drastiquement à la baisse
40:12leurs prévisions d'inflation.
40:13On va être largement sous les 2% à horizon 2026-2027.
40:17Donc c'est l'horizon de la politique monétaire.
40:19Ils n'ont aucune raison de rester restrictifs.
40:23Ils doivent passer en mode accommodant.
40:25Il faut aller en territoire d'accommodation.
40:27Oui, je pense, dans un moment, on le disait tout à l'heure,
40:29pour l'instant, on attend un peu le rebond allemand 2026.
40:33Mais pour l'instant, ce qu'on a, c'est plutôt un effet récessif des tarifs.
40:36Et on voit en plus que la Banque Centrale Européenne a l'air de réagir aux annonces
40:40en disant qu'il va falloir peut-être qu'on compense ça un petit peu.
40:43On a des conditions monétaires qui se tendent, puisque je le disais,
40:45l'euro est plus fort et les taux d'intérêt suivent quand même un peu
40:49les États-Unis à la hausse quand ils montent.
40:50Donc on a des conditions qui se retendent, alors que l'économie ralentit.
40:53Donc l'output gap n'est pas bien bon.
40:55Donc il faut plutôt compenser ça par des baisses.
40:58Donc c'est évident qu'ils baissent de 25.
40:59Il y a même une petite probabilité qu'ils fassent 50.
41:01Je pense qu'elle est très très très très faible.
41:03Mais en tout cas, la question n'est pas, est-ce qu'ils ne font rien ?
41:05Il y a plus de probabilité qu'ils fassent 50 que rien.
41:07Bref, ils font 25, c'est sûr, la semaine prochaine.
41:09Et pour nous, ils descendent jusqu'à 1,5.
41:11Ils vont continuer probablement en juillet.
41:13Mais si ce n'est pas juillet, ce sera septembre et décembre.
41:15Mais on sera sans doute à 1,5 à la fin de l'année.
41:17Et ça, vous le disiez tout à l'heure, c'est bon pour l'immobilier.
41:20Ça va compenser un peu le choc des tarifs.
41:23Si je peux faire une petite remarque par rapport à ce qui a été dit tout à l'heure,
41:26c'est aussi de se dire que pour l'instant, les tarifs, on ne les a pas.
41:29Pour l'instant, ils ne sont pas là.
41:31Ce qui se passe aujourd'hui dans les résultats des entreprises qu'on va commencer à avoir,
41:34c'est ce qu'on évoquait tout à l'heure avec les exportations de la Chine.
41:37Mais les exportations de l'Europe aux Etats-Unis au premier trimestre, plus 36%.
41:41Donc aujourd'hui, on est dans une front-loading.
41:43Les résultats des boîtes du T1 vont continuer à être bons.
41:45C'est plutôt au T3.
41:47Les hausses de prix arrivent à la fin du mois de mai.
41:49Ça va commencer juste à arriver.
41:51C'est plutôt le T3 qui va prendre en pleine face ses effets récessifs et inflationnistes.
41:55Il y a une forme d'inertie qui a peut-être même augmenté avec ces suspensions de tarifs,
42:01ces trêves, ces reports, etc.
42:03Ce n'est peut-être pas le T2 qui sera le plus affecté,
42:05mais c'est peut-être encore le trimestre suivant.
42:07Exactement.
42:08Quand vous voyez le S&P, on attend des résultats en hausse de 9%
42:11alors qu'on va faire 1% de croissance aux Etats-Unis.
42:13Ça me semble toujours assez optimiste alors qu'on va moins vendre.
42:16On l'a dit tout à l'heure, c'est près de 70% du PIB la conso.
42:18Il y aura plus d'inflation, donc moins de conso.
42:20Et moins de croissance.
42:21Donc les résultats attendus des entreprises,
42:23peut-être pas dès cette séquence-là.
42:25Mais la prochaine, ça va être quand même un petit peu impactant.
42:27Pour aller dans le sens de Jean-François,
42:29qui va payer la facture ?
42:30C'est un peu ce qu'on se posait comme question tout à l'heure.
42:32Il y a eu une étude hyper intéressante de la Fête de Saint-Louis
42:34qui montrait que les profits des entreprises américaines dans le revenu national
42:37entre 2019 et 2024,
42:39sont passés de 14% à 16%, donc deux points,
42:41ce qui est quand même considérable.
42:43Et les deux secteurs qui expliquent le plus cette progression,
42:45c'est le commerce de taille et le commerce de gros.
42:47Donc c'est vrai qu'ils ont une petite marge.
42:49Attention, ça reste...
42:51Il y a des niveaux de profitabilité en moyenne plus bas
42:53quand on parle de l'économie.
42:54Mais ils ont eu pendant ces années Covid
42:56quand même un peu de coussin
42:58qui peut leur permettre d'absorber un peu...
42:59Il y a quelques surprofits quand même.
43:01Exactement.
43:02Donc ça, ça peut servir de coussin à court terme.
43:04Mais à la fin, c'est le consommateur américain.
43:06Enfin là, pour le coup, toutes les études sont assez vivoques.
43:08Honnêtement, c'est le consommateur américain
43:10qui finit par payer plus cher.
43:11Enfin, c'est un transfert des ménages américains vers l'État.
43:13Un petit mot de la France.
43:15Il nous reste deux minutes, Anthony,
43:16pour suivre de près, chez Rex&Code,
43:18la dynamique, la conjoncture française.
43:21Alors, je sais qu'on parle beaucoup de la France.
43:24Je n'ai pas de problème avec ça.
43:27Du point de vue des marchés,
43:29ça a l'air de ne plus être un sujet.
43:31Alors, effectivement, ça passe un peu au second plan.
43:34On a moins de 70 BP de spread.
43:36Tout à fait.
43:37Mais on voit toujours des risques.
43:38En tout cas, quand on interroge les entreprises
43:40desquelles on est proches,
43:41on voit qu'il y a toujours des risques importants.
43:42Et même domestiques.
43:43On vient de publier cette semaine
43:45une enquête qu'on réalise avec la FTE et le METI
43:48auprès des grandes entreprises.
43:49Donc, vous préservez l'entreprise
43:50et l'entreprise de taille moyenne,
43:51les ETI de taille moyenne.
43:52Exactement.
43:53Et ce qui ressort quand on leur demande,
43:54c'est quoi pour vous,
43:55le risque numéro un en 2025 ?
43:57C'est évidemment d'abord le ralentissement économique
43:59et la baisse de la demande,
44:00avant les tarifs.
44:01Viennent ensuite les risques géopolitiques
44:03parce que c'est des grands groupes
44:04qui sont exposés aux chocs mondiaux.
44:05Et ensuite, vient le resserrement budgétaire
44:06potentiel en France.
44:07Donc, on conserve encore la politique domestique,
44:10continue d'inquiéter.
44:11Et on l'avait encore plus vu
44:13quand on avait interrogé les PME-TPE
44:14avec BPI France,
44:15qui est une autre enquête que l'on mène,
44:16où là, pour le coup,
44:17chez les PME-TPE,
44:18le sujet numéro un,
44:19c'est la politique qui va être menée
44:20au cours des prochains mois en France.
44:21On le voit bien,
44:22on a un Premier ministre qui nous dit
44:23avant la mi-juillet,
44:24il y aura un plan de consolidation budgétaire
44:26qui a priori devrait être d'ampleur.
44:29Encore faut-il voir ce qu'il contient.
44:31Mais on le voit bien,
44:32on est quand même un peu dos au mur
44:34du point de vue budgétaire.
44:35Il va falloir faire quelque chose.
44:36On a dit que l'inflation est extrêmement basse
44:38en plus en France,
44:39qui est plutôt négative
44:44à la fin.
44:45Je pense qu'on n'évitera pas le sujet des dépenses.
44:47La question, c'est comment on se répartit la coûte.
44:49Et du point de vue des entreprises,
44:51ces facteurs spécifiques, idiosyncratiques,
44:53c'est quoi ?
44:54C'est moins de CAPEX ?
44:55C'est moins d'embauches demain ?
44:57Tout à fait.
44:58Quand on les interroge toujours aussi
44:59sur les projets d'embauche
45:00et projets d'investissement,
45:01ils sont encore la moitié à nous parler
45:02soit d'attente, soit d'annulation.
45:04Donc ça, c'est toujours un facteur
45:06quand même très pénalisant.
45:07Et puis, elles ont très peur
45:09d'être les premières touchées
45:11de l'ajustement budgétaire.
45:12On a vu que le budget 2024,
45:13quand on n'arrive pas à le boucler,
45:14à la fin, ça se termine
45:15par des prélèvements exceptionnels sur les boîtes.
45:17Je pense que c'est un petit peu ça
45:18qui est craint aujourd'hui.
45:20Il y a une situation spécifique de la France
45:22dans le concert des...
45:23Oui.
45:24Je viens de pas mal bouger
45:26international à l'international.
45:28Ce n'est pas de ça dont on vous parle.
45:30On est d'accord.
45:31C'est une situation qui s'est très apaisée
45:32par rapport à ce qu'était en juin, juillet et août.
45:34Donc oui, on a une espèce de normalisation
45:36par le bas
45:37puisque c'est plutôt les Allemands
45:38qui deviennent Français.
45:39Et donc, on voit qu'il n'y a plus trop de stress
45:40sur le spread français
45:41puisque les Allemands vont émettre
45:4380-100 milliards de plus l'année prochaine.
45:45Donc oui, ça va quand même peser
45:47un peu sur le spread allemand
45:49et donc, paradoxalement,
45:50aider un petit peu la France.
45:52En même temps, je trouve que
45:53le risque idiosyncratique France...
45:55Alors ça, ça a été vu par les agences de rating,
45:57d'ailleurs.
45:58Mais c'est que finalement,
45:59le risque idiosyncratique France,
46:00il a plutôt diminué.
46:01Il y a beaucoup moins de chances aujourd'hui
46:02ou de risques d'avoir une élection anticipée
46:04que ça l'était le cas il y a quelques mois.
46:06On voit bien que finalement,
46:08on a passé un budget,
46:10que les économies,
46:12on en parlait juste tout à l'heure en antenne,
46:14c'est pas si compliqué que ça
46:15de trouver 20, 30, 40 milliards.
46:17Voilà, juste le truc,
46:19c'est qu'il faut effectivement avoir
46:20un minimum de responsabilité
46:24au niveau des politiques qui vont les voter.
46:26Mais bon, c'est ça le plus grand défi.
46:28Je crois qu'on reste dans un truc
46:29très franco-français quand même.
46:30– Merci beaucoup messieurs.
46:31Merci d'avoir été les invités
46:32de Planète Marché ce soir.
46:33Emeric Blond, Taylor Asset Management,
46:35Anthony Morley, Léa Vidali, Rex & Code
46:37et Jean-François Robin.
46:38Natixis.
46:40Générique
46:50– Le dernier quart d'heure de Smart Bourg,
46:51chaque soir c'est le quart d'heure thématique.
46:53Le thème ce soir,
46:54c'est celui de la retraite par capitalisation
46:57qui ne dit pas son nom.
46:58On appelle ça le PER.
47:00C'est une enveloppe et un produit
47:01qui existe depuis la loi Pacte de fin 2018.
47:04Je crois, si je ne dis pas de bêtises.
47:05Bref, ça fait 6 ans que ce produit est sur le marché
47:08et connaît un succès impressionnant.
47:11Nous allons en parler avec Alban De Follin
47:13qui est co-fondateur de Neolife.
47:15Bonsoir et bienvenue Alban.
47:16– Bonsoir Grégoire.
47:17– Merci d'être là.
47:18Avant de parler du PER,
47:19parlons de la rencontre entre Neolife et Groupe Premium
47:22puisqu'on est dans une série d'interviews
47:24avec Groupe Premium et les sociétés du Groupe Premium
47:26dont vous faites partie depuis un peu plus d'un an maintenant,
47:29c'est ça Alban ?
47:30– Exactement, depuis mars 2024.
47:32– Qu'est-ce qui a créé la rencontre ?
47:33– Alors Neolife, c'est une société qui a été créée
47:36en plein débat sur la réforme des retraites,
47:38à un moment où les français…
47:39– Laquelle ? Parce qu'il y en a tout le temps,
47:41le débat sur la réforme des retraites.
47:42– C'était justement après la loi Pacte,
47:44à un moment où les français prenaient conscience
47:46qu'il fallait qu'ils s'occupent eux-mêmes de leur retraite.
47:49Les français étaient inquiets, il y avait de l'inflation,
47:52les jeunes se demandaient comment ils allaient construire une retraite
47:55et nous on avait envie d'innover et de participer au débat.
47:59Participer au débat par la construction de produits
48:02et donc on a voulu créer le premier PER à performance garantie,
48:09qui était très innovant puisque ça ne s'est jamais fait.
48:13– Donc ça c'est ce que permet l'ingénierie financière, c'est ça Alban ?
48:17– Exactement, et au moment où on a créé Neolife,
48:20les souscripteurs du PER étaient moitié moindres
48:23que ceux qui sont aujourd'hui,
48:25et du coup on avait une vision produit,
48:27on avait une vision pour s'adresser à des gens
48:30qui veulent faire un effort tout au long de leur vie professionnelle,
48:33un effort d'épargne, mais un effort d'épargne qui ne soit pas vain.
48:36En fait on n'a pas envie de se dire que les français
48:39vont travailler dur toute leur vie et puis qu'au moment
48:42où ils prennent leur retraite, ils ouvrent leur reporting
48:44et ils s'aperçoivent qu'ils perdent de l'argent.
48:47Donc notre métier c'est de minimiser ce risque et d'innover
48:50et de trouver des solutions pour ajouter des garanties,
48:53garanties en termes de performance et garanties en termes de capital.
48:57Autant dire tout de suite que les garanties
49:00sont valables au terme et sont soumises
49:03au risque des défauts des émetteurs bancaires
49:06avec lesquels on travaille.
49:07Mais on travaille avec des émetteurs bancaires type BNP.
49:10Donc nous on avait cette intuition produit
49:12et puis on a fait la rencontre d'un entrepreneur de génie
49:16qui a eu la même intuition que nous,
49:18Olivier Farouz, exactement, et le groupe Premium.
49:21Et ça a été l'un des premiers, même le premier,
49:24à sentir que le PER allait être une enveloppe formidable
49:28pour construire sa retraite
49:30et aussi un formidable outil de défiscalisation.
49:33Il nous l'a raconté en 2019, il n'y en avait pas beaucoup autour de lui
49:36qui pensait qu'il avait raison de miser et d'avoir cette vision sur le PER.
49:41Exactement, et nous on avait une ambition avec Pierre Moretti
49:44et Antoine Garayal, on s'est dit
49:46on a envie de créer le produit dans lequel on aimerait souscrire.
49:49Et on s'est dit si on est trois à vouloir souscrire dans ce produit,
49:52on peut être des centaines de milliers, des millions.
49:55Et donc du coup, on était plus que ravis
49:59de faire la rencontre du plus gros distributeur indépendant de PER,
50:02à savoir le groupe Premium.
50:03Le PER, ça a complètement modifié, refaçonné
50:07la dynamique du marché de l'épargne en France.
50:09Six ans après, c'est un succès, j'allais dire définitif.
50:14L'histoire est encore à écrire, bien sûr,
50:16mais c'est plus de 100 milliards d'encours,
50:18c'est 11 millions de souscripteurs et ça n'est que le début.
50:21Et en fait, plus on est jeune, plus il faut se constituer une retraite.
50:27Alors je sais que le mot retraite, il est assez ennuyeux.
50:30Quand on est jeune, on n'a pas envie de se dire,
50:32quand on démarre sur le marché du travail,
50:34on n'a pas envie de se dire je pense déjà à ma retraite.
50:38Mais en fait, dans un monde où les produits sont de plus en plus complexes,
50:42dans un monde où les produits ne sont pas toujours très sexy,
50:45nous, on a voulu créer un produit très lisible, très facile
50:49où on va capitaliser chaque année une performance
50:54qui ne sera pas aussi flamboyante qu'on peut avoir sur d'autres classes d'actifs,
50:58mais au moins c'est sécurisé.
51:00Donc pour vous donner un exemple,
51:02le mois dernier, par exemple, sur les souscriptions du PER,
51:06nos partenaires bancaires pouvaient garantir à chaque fois qu'on souscrivait,
51:10un client par exemple qui prend sa retraite dans 25 ans,
51:12il aurait dans 25 ans, il aurait doublé son capital.
51:16Donc c'est dans les conditions de marché actuelles qui évoluent tous les jours
51:21et en fonction des partenaires bancaires avec lesquels on travaille.
51:25Donc voilà, c'est un produit qui est très simple, très lisible
51:29et qui permet de faire un effort d'épargne qui est payant.
51:34Comment on arrive à mettre en place justement ce niveau de garantie
51:39sur le capital, sur la performance, à travers l'ingénierie financière pour y revenir ?
51:44C'est quoi la recette ?
51:47La recette, c'est de l'innovation qui n'était pas faite en France sur le PER.
51:54C'est de l'ingénierie financière, c'est des partenaires bancaires extrêmement forts.
51:58On a travaillé pendant 18 mois sur ce produit,
52:01parce que c'est un produit long terme.
52:03L'âge moyen des clients de Premium, c'est 39 ans.
52:06Donc c'est des produits très longs termes
52:08et c'est des produits sur lesquels il y a beaucoup d'ingénierie financière.
52:12Pour vous donner un exemple, on est un peu dans la lignée des produits structurés.
52:16On va déstructurer les produits structurés pour n'en garder que la partie qui sécurise le capital,
52:22à savoir la partie obligataire.
52:24Donc concrètement, nous on fait des partenariats avec des banques.
52:28Par exemple, on a fait un partenariat avec BNP.
52:30On confie l'argent des clients à BNP et en contrepartie, ils ont un rendement.
52:36Donc c'est l'inverse d'un crédit immobilier.
52:39Là, c'est la banque qui vous rémunère pour les liquidités que vous avez placées chez elle.
52:43Et 39 ans, effectivement, ça montre bien l'âge moyen du souscripteur de PER chez Groupe Premium.
52:48Ça montre bien que c'est un produit qui rencontre son public,
52:53mais qui rencontre aussi les objectifs d'un public, à savoir la préparation de la retraite.
52:57Exactement. Nous, on s'adresse à tous les Français.
53:00On s'adresse à tous les Français, quel que soit leur âge.
53:02Et en fait, avec toujours le même crédo d'ajouter des garanties,
53:06on s'adresse à des gens qui veulent construire une retraite en toute sérénité.
53:10Alors, je vous donne un exemple.
53:12Si vous preniez votre retraite en 2009, juste après le crise des subprimes,
53:18et que vous étiez investi sur un marché d'action,
53:21votre retraite n'était peut-être pas très sécurisée.
53:25Dans un marché d'action qui est de plus en plus volatile,
53:29il est intéressant d'avoir des solutions qui protègent le capital et qui sont sécurisants.
53:34Surtout quand on parle de la retraite.
53:36Aujourd'hui, les Français sont très bien équipés.
53:38Ils sont équipés d'un PEA, d'un PEAPME, d'une assurance vie,
53:42à l'intérieur desquels ils peuvent mettre des produits plus risqués.
53:45Des actifs risqués, bien sûr.
53:46Des actifs risqués, pour avoir des espérances de gains plus élevées.
53:50Nous, on est tout à fait favorable.
53:53Et d'ailleurs, dans le groupe Premium, on a plusieurs usines de produits.
53:56Les usines de produits structurés avec e-Capital, la gestion classique avec Florenois.
54:00Mais s'agissant de la retraite, on se dit que c'est bien de sécuriser le capital.
54:03Et en plus, le gain fiscal permet aussi, de par son gain fiscal, une performance.
54:11C'est quoi les perspectives que vous avez pour ce marché du PER ?
54:15Vous êtes leader.
54:16Enfin, le groupe Premium est leader aujourd'hui sur cette enveloppe, sur ce produit.
54:21C'est quoi les perspectives pour un groupe comme le groupe Premium,
54:24avec des sociétés comme la vôtre qui viennent participer à l'innovation de ce produit ?
54:28On a de grandes ambitions, notamment en termes d'innovation.
54:32Innovation produit, comme on vient de l'évoquer.
54:35D'autres avenirs ?
54:36D'autres avenirs, exactement.
54:37On travaille sur d'autres branches de produits.
54:41On travaille sur des actifs de private asset, de private equity.
54:45Des choses à venir.
54:47Mais on a aussi beaucoup d'ambition avec nos partenaires assureurs.
54:51Là, si on a pu lancer notre PER Neolife, c'est grâce au groupe Premium
54:56et grâce aussi à nos partenaires assuranciels dont Swiss Life fait partie.
55:01C'est un partenaire historique.
55:02Et on a de grandes ambitions avec des partenaires à venir
55:05et avec lesquels, notamment, on a développé de nouveaux partenariats.
55:08C'est-à-dire que oui, le seul partenariat historique avec Swiss Life,
55:12il ne suffit pas à gérer cette croissance que vous avez, que vous anticipez sur le PER ?
55:17Exactement.
55:18Comme vous le savez, on parle même d'hyper-croissance,
55:21puisqu'on est l'année dernière à 40% de croissance.
55:25Sur le PER, ça va aussi très très vite.
55:27Effectivement, on est obligé d'ajouter aux côtés de nos partenaires assuranciels existants
55:32de nouveaux partenaires qui vont nous accompagner
55:35et qui vont être très complémentaires de ceux qu'on a déjà.
55:37Et c'est quoi les critères pour trouver un partenaire complémentaire
55:41et avec lequel ça se passe bien ?
55:43Déjà, il y a un critère humain.
55:46Il faut qu'on s'entende bien avec nos partenaires.
55:49Il faut qu'ils partagent les mêmes valeurs que nous.
55:51Ce sont des valeurs qui sont très fortes.
55:54De savoir vivre ensemble, de savoir travailler en équipe,
55:57de transversabilité des différentes activités du groupe.
56:01Et puis aussi la digitalisation, sur laquelle on veut accélérer dans les prochains mois.
56:07Et notamment, on a fait un très beau partenariat,
56:10et c'est un peu mon coup de cœur de cette année avec Garance,
56:13qui est très avancée sur le digital,
56:15qui est capable aussi d'absorber notre collecte,
56:20qui est donc en forte croissance.
56:22Et donc nous sommes très fiers de faire ce partenariat
56:25qui est totalement complémentaire avec nos partenaires existants.
56:28Les équipes de Garance sont agiles, sont très souples,
56:32sont tout le temps à l'écoute, sont ultra réactives.
56:34Il faut vous dire que dans un groupe comme le groupe Premium,
56:38qui gère 17 milliards d'encours,
56:40c'est vrai que j'ai l'impression qu'à chaque fois que vous recevez quelqu'un du groupe Premium,
56:43on a un milliard de plus.
56:45Comme Olivier Farouz est venu la semaine dernière,
56:47je crois que les encours n'ont pas changé à ce point-là.
56:50Non, ça ne change pas d'une semaine à une autre,
56:52mais c'est pour dire qu'on est obligé de travailler avec des partenaires
56:57qui sont capables d'absorber notre croissance.
57:00Donc pour nouer un partenariat avec un nouvel assureur,
57:04généralement ça prend entre 18 et 24 mois.
57:07Et dans le cas de Garance, en six mois, le partenariat a été scellé.
57:12Donc on est extrêmement fiers et extrêmement heureux de ce nouveau partenariat.
57:16C'est-à-dire que c'était une forme d'évidence.
57:17C'était une forme d'évidence, oui, tout à fait.
57:19Merci beaucoup Alban.
57:20Merci d'être venu nous parler du PER,
57:22de l'innovation financière que vous apportez
57:25pour le développement de cette offre PER chez Neolife
57:28et au sein plus généralement du groupe Premium.
57:31Alban Defolin, co-fondateur de Neolife,
57:33qui était l'invité du quart d'heure thématique de Smart Bourses ce soir
57:36sur Bsmart for Change,
57:37à retrouver bien sûr en replay sur bsmart.fr.

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