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  • 24/05/2025
Au programme de ce nouveau numéro de "Et Maintenant !": le macronisme est-il mort ? C’est une question soulevée cette semaine par l’actuel porte-parole du gouvernement. Sophie Primas qui vient des LR l'a affirmé cette semaine « la question, ce n’est pas d’être opposant au macronisme ; le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent, avec la fin du deuxième quinquennat du président Macron », beaucoup de réactions après cette sortie de celle qui porte la voix du gouvernement actuel... Du côté de la droite, le ministre de l'Intérieur est depuis une semaine le nouveau président des LR, il l'a largement emporté devant Laurent Wauquiez. Est-ce qu'avec Bruno Retailleau, la droite est de retour ? On en parle. Retour également sur ce rapport explosif publié cette semaine par le gouvernement, il concerne l’ampleur de l’islam politique dans notre pays et se fonde sur des notes des services de renseignements. E.Macron a réuni cette semaine un conseil de défense pour évoquer le « risque frériste » qui existe selon les auteurs du rapport aujourd'hui. A gauche à présent, qui sera candidat en 2027 ? Plusieurs candidats sont sur la ligne de départ, et notamment le député François Ruffin qui a proposé d'organiser une primaire pour les départager. Et enfin, la France est-elle pro-business ? C’est une petite phrase prononcée par Manuel Valls en son temps, mais cette semaine était organisée à Versailles le sommet Choose France, 8e du genre, plus de 200 patrons des 5 continents étaient présents en compagnie du président Macron, et en matière d’investissement l’édition de cette année a battu tous les records. Année de Production :

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Transcription
00:00Amis téléspectateurs, bonjour, j'espère que vous allez bien, vous regardez ET MAINTENANT,
00:15l'émission qui revient avec vous et avec plaisir sur l'actualité politique de la
00:19semaine, vous connaissez le principe, hashtag ET MAINTENANT, si vous souhaitez réagir.
00:23Une fois encore, nous passons le week-end en excellente compagnie, on est avec son excellence
00:28Emmanuel Vauguet, bonjour, communiquant, président de Narrative, merci d'être avec
00:33nous, à côté de vous Anne-Charlette Bézina, bonjour Anne-Charlène, moi je n'ai pas de
00:36titre d'excellence, mais vous c'est naturel, ça se voit, ça se ressent, vous n'avez pas
00:40besoin d'en faire, j'en fais pas trop quoi, vous êtes constitutionnaliste et politologue,
00:45vous publiez avec Thomas Sénégaroff le livre 5ème République, anatomie d'un régime en
00:50crise, c'est à retrouver aux éditions Les Arènes, bonjour Georges-Marc Benhamou, écrivain
00:56et producteur, vous avez récemment produit la série La Rebelle, consacrée à Georges
01:01Sand, ça fait un carton je crois sur France Télé, c'est à revoir sur la plateforme,
01:05en replay c'est ça ? Encore en ce moment.
01:07Encore en ce moment, merci d'être là, Sylvie-Pierre Brossolette, bonjour, éditorialiste
01:12au point, le numéro de cette semaine est consacré à un certain Bruno Retailleau,
01:16on en reparlera dans quelques instants, merci d'être avec nous.
01:18Dans cette émission, on se demandera si la France est pro-business, alors qu'un nouveau
01:23record d'investissement a été annoncé par Emmanuel Macron cette semaine, on verra
01:27si la gauche peut rêver d'une victoire en 2027, si Bruno Retailleau pense à cette
01:33élection le matin en se rasant, lui qui depuis cette semaine est le nouveau patron de la
01:37droite, et puis on se penchera sur le rapport explosif publié sur les frères musulmans.
01:42Mais d'abord, bonjour Président Larcher, le macronisme est-il mort ? C'est une question
01:49soulevée cette semaine par l'actuelle porte-parole du gouvernement, Sophie Primat, elle vient
01:53du parti Les Républicains, un journaliste lui a demandé si le quotidien entre les
01:58macronistes et la droite au gouvernement n'était pas trop compliqué, voici la réponse de
02:02Sophie Primat.
02:03La question ce n'est pas d'être opposant au macronisme, le macronisme probablement
02:08trouvera une fin dans les mois qui viennent avec la fin du deuxième quinquennat du président
02:12Macron.
02:13Beaucoup de réactions après cette sortie de Selle qui est censée porter la voix du
02:18gouvernement actuel.
02:20On va revenir bien évidemment sur la forme, mais sur le fond, Emmanuel, est-ce qu'elle
02:25a tort sur la fin à venir, près prochaine du macronisme ?
02:29Non, elle n'a pas tort, d'ailleurs tous ceux qui s'en émeuvent sont les premiers
02:33à ne pas s'en réclamer.
02:34Le président de la République a, de mon point de vue, scellé les derniers clous sur
02:40le cercueil du macronisme avec son émission de la semaine dernière, qui était l'émission
02:46finalement de l'impuissance, où le peu qui a été bien fait, c'est grâce à moi,
02:51et l'océan de ce qui a été mal fait, c'est j'y suis pour rien.
02:54Même dans son propre camp, M. Attal ne se réclame pas du macronisme, son propre parti
03:01ne s'en réclame pas.
03:02Vous dites en fait qu'il est déjà fini le macronisme, pas prochainement, c'est
03:04aujourd'hui qu'il est fini.
03:05Non, mais là, on essaie de faire passer Mme Primat pour une macronisme, elle n'est
03:08pas une macronisme.
03:09Mme Primat fait partie d'une coalition de briques et de brocs qui a été montée
03:13pour essayer de sauver ce qui est sauvable, et elle vient de LR, elle ne vient pas du
03:18macronisme.
03:19À l'intérieur du gouvernement, quand on regarde ne serait-ce que l'entente cordiale
03:24qui existe entre le président de la République et son Premier ministre, vous voyez ce que
03:28je veux dire, on ne peut pas dire que le gouvernement n'est pas entièrement tendu à écouter
03:35et à être le doigt sur la couture du pantalon du président de la République, et ce n'est
03:40pas un gouvernement de macronistes, c'est un gouvernement de briques et de brocs, une
03:44alliance contre-nature, pour essayer de sauver ce qui est sauvable, comme le disait Bruno
03:48Provergne.
03:49Alors, juste sur le fond, déjà, le macronisme, c'est quoi, Anne-Charlene ?
03:51Alors, précisément, je pense qu'en fait, on est là autour d'une querelle de définition.
03:54Le gaullisme, on est encore aujourd'hui à se demander ce que c'est, tout le monde
03:58s'en réclame, tout bord de l'échiquier confondu.
04:00Le macronisme, si c'est l'incarnation par Emmanuel Macron, évidemment, ça s'arrêtera
04:04avec Emmanuel Macron.
04:05Bon, ça, voilà, je ne vous apprends pas grand-chose, mais après, moi je suis peut-être
04:08un petit peu moins critique sur cette question, parce que le macronisme, c'est cette fameuse,
04:12si on le prend 2017, théorie du dépassement, c'est-à-dire, finalement, la création de
04:16ce qu'on a pu appeler un extrême-centre, parce qu'il y a eu l'extrême-droite, l'extrême-gauche.
04:20Moi, j'ai l'impression qu'on est en plein dedans, et que si on continue avec les majorités
04:23particulièrement relatives, comme on les a aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
04:26eh bien, on aura du macronisme juste après Macron, bien après Macron, et surtout, il
04:31va falloir peut-être s'habituer à ça.
04:33Parce que, moi, je ne suis pas sûre que Sophie Primas, en tant que porte-parole du gouvernement,
04:36soit vraiment la mieux placée pour parler de cette question, étant donné qu'à partir
04:40du moment où on fait partie, justement, d'une coalition de briquettes branques, eh bien,
04:43il faut normalement essayer de la faire porter, et de lui donner un petit peu de sens.
04:47Georges Marc n'était pas du tout d'accord, je crois, avec vous.
04:49En tout cas, vous avez froncé les sourcils, Georges Marc.
04:51Moi, je n'ai pas l'impression qu'on va aller vers l'extrême-centre en permanence, que
04:54les gens, en en souper de Macron, et de l'extrême-centre, et de ni gauche, ni droite, ils ont envie,
05:00me semble-t-il, du retour au clivage droite-gauche, bien tranquille, et que je ne vois pas de
05:07d'avenir au macronisme.
05:10Alors, en effet, qu'est-ce qu'on a dépassé ?
05:13Si les oppositions vont dans les extrêmes...
05:16Moi, qui ai voté Macron, qu'est-ce qu'on a dépassé ?
05:18Est-ce qu'on a dépassé la performance économique, la performance sociale, la performance de
05:22cohésion nationale, etc.
05:24Le tort de Macron, c'est d'avoir refusé, dès le début, de théoriser, comme l'avait
05:30pu le faire Tony Blair, ce social-libéralisme, des propositions lui ont été faites, de
05:36penser cela, en effet, pour avoir les mains libres, et pour rester dans une sorte de
05:40gouvernance du risque, disons, il a refusé tout cela, il a refusé la pensée politique-économique
05:46qui aurait pu fédérer, rendre cohérent.
05:49Il n'y a pas d'idéologie, quoi, le macronisme, il n'y a pas d'idée ou d'idéologie ?
05:54Pratique du pouvoir relativement solitaire, parce que, bon, les alliés, à part M.Ferrand,
06:00etc., sont partis, c'est pas comme Mitterrand, Chirac, qui a gardé sa garde, ses fidélités,
06:05et enfin, la résistance.
06:07Bayrou était son premier soutien, c'est Bayrou qui le fait gagner en 2017, et il a réussi à s'aliéner.
06:13Où est la famille ? Où sont les soutiens ? Où est la permanence ? Il y avait chez Chirac,
06:17chez Mitterrand, etc., même Sarkozy.
06:18C'est cette question de l'échiquier, c'est-à-dire qu'en fait, finalement, plus les oppositions
06:21vont vers les extrêmes, plus, finalement, l'échiquier se termine au centre.
06:25Donc, il y a une question, si on arrive à recréer un échiquier politique droite-gauche,
06:30ça n'est pas forcément...
06:32Sérieux, on est déjà sortis du macronisme, il n'y a plus de macronisme, ça fait longtemps,
06:37depuis les dernières législatives, depuis la dissolution, enfin, Macron lui-même a viré à droite,
06:43il est devenu UDF, UMP, appelez ça comme vous voulez, mais il n'y a plus ce dépassement
06:48qui était une façon de faire un hold-up sur l'élection présidentielle très habile,
06:54et c'était du marketing parfait, il a drainé une partie de la gauche et le PS s'en est pas remis,
07:00et depuis, il gouverne plutôt au centre-droite et à droite, et de plus en plus,
07:04et même François Bayrou, qui était l'incarnation avec son ni-gauche, ni-droite,
07:10et en même temps, Bayrou, c'est ce qu'il prône depuis toujours, même Bayrou a viré à droite,
07:14donc, quand il parle de submersion migratoire, on ne retrouve pas le Bayrou des origines.
07:20– Donc, si je vous comprends bien, il n'y a plus de macronisme,
07:22aujourd'hui, il n'existe plus de macronisme.
07:24– Donc, s'il y a des cris d'orfraie à la fin du macronisme,
07:26qu'il n'y a que de la vérité qui blesse, c'est vrai, c'est le macronisme,
07:30c'est déjà fini, et l'autorité de Macron est aussi déjà terminée.
07:34Écoutez, regardez comment M. Retailleau, hier, s'est permis de répliquer au président
07:40qu'il avait lui-même recadré, en disant que pas du tout,
07:44tout ça avait été fait avec son plan de lutte contre l'antrisme.
07:50– Vous parlez des freins musulmans, on va y revenir.
07:52– Oui, mais l'aspect politique est intéressant,
07:54parce que, dans un premier temps, le président de la République
07:58recadre son ministre de l'Intérieur en disant, comment, il y a eu une fuite,
08:01et puis, il n'y a pas assez de propositions,
08:03et l'autre se permet de dire, d'envoyer aux plots le président de la République,
08:06en disant, tout ça a été fait en lien avec l'Élysée, alors s'il n'est pas content…
08:09– Gardez-en pour tout à l'heure, Sylvie, je veux juste vous montrer
08:12la réaction du parti Renaissance.
08:14– Il n'y a plus d'autorité non plus.
08:16– Le parti Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, écrit sur X la chose suivante,
08:19en parlant de Sophie Premat, la part de parole du gouvernement,
08:21madame la ministre, ce genre de propos n'a pas lieu d'être,
08:23a fortiori, lorsqu'on est nommé président-ministre par le président de la République.
08:30C'est quoi, c'est l'article 8 de la Constitution ?
08:32– C'est un soutien, avec des soutiens comme ça,
08:34très franchement, on n'a pas besoin d'ennemis.
08:36– La porte-parole du gouvernement, comme son nom l'indique,
08:38porte la parole d'un gouvernement
08:40qui a été nommé par le président de la République.
08:42Alors, comme on l'a dit, c'est l'article 8 de la Constitution,
08:44mais c'est surtout la logique, on est bien d'accord que…
08:46– C'est la preuve qu'Emmanuel Macron a rien compris à ce qui lui arrive,
08:50il n'a pas compris ce qui était arrivé à Emmanuel Macron.
08:52– Pourquoi associer nécessairement la perte de vitesse d'Emmanuel Macron,
08:55qui, de toute façon, est en fin de deuxième mandat ?
08:57Donc, on n'a jamais connu rien de pire sous la Ve République
09:00que les fins de deuxième mandat, et en plus,
09:02on lui a rajouté une épreuve de force,
09:04qui est le fait qu'il ne puisse plus se représenter.
09:06Donc, qu'il soit en perte de vitesse est une évidence constitutionnelle.
09:09Mais la seule chose, c'est que porter la parole d'un gouvernement
09:12dont on fait partie en coalition pour, justement, sauver le bateau,
09:15Bruno Retailleau le dit lui-même,
09:17il faut porter la parole au gouvernement pour essayer de sauver ce qu'il y a à sauver.
09:19Précisément, cette mission-là, il faut lui donner du sens.
09:21Donc, à partir du moment où on commence à se tirer dans les pattes
09:25en réincarnant les micro-familles qui font partie de ce gouvernement de coalition,
09:29à mon sens, on le prive complètement de son existence et sa valeur aux yeux des Français.
09:33– C'est une maladresse politique, c'est une maladresse politique.
09:35– C'est une maladresse politique.
09:37– Elle l'a reconnue elle-même que c'était une maladresse.
09:39– Surtout dans sa place.
09:41– On coupe en seize des cheveux qui disent une évidence,
09:43c'est peut-être un peu déplacé, mais ça révèle l'effraction,
09:45ça révèle l'ambiance, ça révèle le fait que M. Retailleau a été élu président,
09:51qui est un soutien président DLR,
09:53ça révèle les humiliations que le président de la République
09:57ait subies à son gouvernement.
09:59Et puis l'évidence, pardon, c'est que le macronisme est mort depuis 2022.
10:03Non campagne électorale, mais une reconduction,
10:07non majorité, bégaiement, et non reconduction.
10:11Mitterrand a connu ça en 88, il a su tenir, même Mitterrand.
10:13Alors comment dire, une majorité qui n'a pas de programme,
10:17qui n'a pas vraiment d'âme, etc.
10:19Il était mort en 2020.
10:21Et aujourd'hui, il y a un fantôme expédiatique qui s'agit,
10:25si je peux finir, c'est que le vrai événement que nous annonçait l'Elysée,
10:29ces trois heures d'émission, ça n'a pas eu lieu.
10:33Il y a eu de l'agitation fantomatique.
10:35Le vrai événement était le lendemain, les 5h30 de l'audition de Bétharame de Bayrou.
10:41Ensuite, la cette humiliation qu'on a vécue cette semaine,
10:45c'est aussi de l'agitation monarchique.
10:47J'humilie M. Retailleau, je fais faire fuiter, parce qu'il a fait fuiter.
10:51M. Retailleau répond, on est vraiment dans un cadre d'ombre.
10:55Alors, je vais vous montrer cette autre réaction, s'il vous plaît.
10:57La réaction de la ministre à l'égalité femmes-hommes.
11:01Or, Berger, qui sur le fond répond que ce n'est certainement pas la fin du macronisme,
11:05ni maintenant, ni dans quelques mois, ni dans deux ans.
11:09Qui sont les héritiers ?
11:11Alors, si il n'y a pas de macronisme, je ne vais pas dire du macronisme,
11:13mais qui sont les héritiers aujourd'hui d'Emmanuel Macron, Sylvie ?
11:15Non, mais même Gabriel Attal s'en est détaché.
11:19Il ne peut pas essayer de faire vivre un mouvement
11:23sur la base de la popularité très déclinante du président sortant.
11:29Mais Or, Berger se revendique du macronisme.
11:31Non, mais elle a vaillant petit soldat, elle a été nommée ministre,
11:35elle en est très reconnaissante, elle est loyale jusqu'au bout
11:37et elle défend une ligne très légitimiste.
11:41C'est son droit et c'est peut-être son devoir.
11:43Et ils n'en veulent plus chez LR.
11:45La réalité, c'est que même le parti Renaissance
11:51est obligé de se détacher de Macron
11:53et pour se faire élire, ils avaient mis la photo d'Attal et pas la photo de Macron
11:57après la dernière dissolution.
11:59Donc c'est vrai que c'est quelque chose de finissant
12:01et que le macronisme, quelque chose qui était
12:07vraiment lié à la personne de Macron,
12:11il n'y a pas d'idéologie, il n'y a pas de grande thèse.
12:13Il y a quand même l'Europe.
12:17Il n'est pas le seul à défendre l'Europe.
12:19C'est la logique de fin d'un mandat.
12:23Dans l'isme, il y a de l'idéologie.
12:25L'idéologie de Macron, elle n'existe pas.
12:27L'idéologie de Macron...
12:29Un pragmatisme.
12:31Le « et » en même temps n'est pas une idéologie.
12:33Le Nouveau Monde, souvenez-vous, en 2017,
12:35lors de sa première élection, on a entendu parler pendant des mois
12:39du Nouveau Monde qui a accouché d'une souris de l'Ancien Monde.
12:43Il n'y a pas de « isme ».
12:45Pardon, mais l'atalisme, le primazisme n'existe pas non plus.
12:49Quelle idéologie est là pour supplanter le macronisme ?
12:51Emmanuel Macron...
12:53On est en fin de mandat, c'est tout.
12:55Emmanuel Macron a eu le même défaut que Nicolas Sarkozy.
12:59Il s'aime tellement qu'il part du principe que ce qui est dit
13:03n'est plus à faire.
13:05Sauf qu'à un moment, la parole n'est pas performative.
13:07C'est-à-dire que la parole, elle est forte
13:09si elle est suivie des actes.
13:11Et on ne peut pas considérer que parce qu'on a dit,
13:13il n'y a plus à faire.
13:15Très rapidement, un mot chacun.
13:17Les Français avaient trouvé leur Mozart,
13:19comme ils avaient espéré dans Sarkozy.
13:21Il y avait une espérance régalienne dans Sarkozy
13:23et économique chez Macron.
13:25Excusez-moi, 3 000 milliards de dettes,
13:27moi, peut-être que j'aurais mieux géré ça
13:29avec Sylvie-Pierre Brossolette.
13:31Mais c'est une vieille idée.
13:33Déjà, Giscard voulait rassembler
13:35deux Français sur trois.
13:37Il y a toujours cette idée, quand on est un peu sur trois,
13:39de dire, on veut attirer quand même
13:41le meilleur de l'autre côté, les plus modérés,
13:43les plus raisonnables, le cercle de la raison
13:45baptisé par Alain Minc.
13:47Il y a toujours ce vieux fantasme de dire, on va essayer
13:49de rassembler ce pays qui se divise mécaniquement
13:51dans les élections présidentielles en deux.
13:53Et là, Macron a réussi un petit peu l'impossible,
13:55deux fois de suite, d'ailleurs.
13:57Donc, effectivement, il est un cas un peu à part.
13:59Ça restera un peu une exception
14:01dans l'histoire politique française.
14:03Bruno Retailleau va-t-il réveiller la droite ?
14:05C'est notre second thème.
14:07Depuis la semaine dernière, le ministre de l'Intérieur
14:09est aussi patron du parti LR
14:11lors d'un scrutin organisé le week-end dernier.
14:13Il a largement emporté sur son rival
14:15Laurent Wauquiez 74 % des voix
14:17contre 26.
14:19Immédiatement après l'annonce des résultats,
14:21Bruno Retailleau a promis de lancer les grands chantiers.
14:23Écoutez-le.
14:25Pour tout ce qui nous a fait tant de mal,
14:27toutes ces divisions, toutes ces déchirures,
14:29toutes ces querelles aussi, tout cela,
14:31ce soir, c'est terminé.
14:33Une page se tourne et ce soir,
14:35la droite doit commencer
14:37à écrire une nouvelle histoire.
14:39Oui, mes amis, quelque chose de nouveau
14:41va ce soir se lever
14:43et va commencer.
14:45Anne Charlène, la droite est de retour, comme le dit Bruno Retailleau ?
14:47Certainement.
14:49En tout cas, on a un boom des adhésions.
14:51Il y a cette idée que le parti LR
14:53renaît de ses cendres.
14:55On se rappelle quand même que c'est une grande brûlée de 2022.
14:57Étant donné qu'une candidate à 4,70 %,
14:59c'est quand même historique
15:01pour la droite.
15:03L'idée qu'il y ait un espoir de réincarner une droite,
15:05c'est évidemment dans Bruno Retailleau que ça peut s'incarner
15:07étant donné qu'il est avec
15:09un vent dans les voiles.
15:11Après, on est quand même deux ans presque
15:13avant la présidentielle.
15:15Il y a eu la curiosité de compulser
15:17tous les présidents de l'UMP et des LR.
15:19Il y en a certains dont on n'est même pas capable
15:21de dire s'ils ont encore eu leur carte de parti,
15:23tellement on ne se rappelle plus de leur nom.
15:25Je pense qu'il faut faire attention à ne pas tout confondre.
15:27Que Bruno Retailleau porte quelque chose, c'est une certitude.
15:29Encore une fois, il y a aussi un risque
15:31de parole performative en ce qui le concerne.
15:33C'est-à-dire qu'il y a cette contrainte
15:35entre le fait de rester dans un
15:37ministère qu'il incarne bien.
15:39On sait que c'est un tremplin, en plus, le ministre de l'Intérieur.
15:41Mais bon, voilà,
15:43jusqu'où sera-t-il libre de pouvoir
15:45porter cette parole de renouveau de la droite ?
15:47C'est, à mon avis, vraiment la question du moment.
15:49Emmanuel, vous connaissez un peu, beaucoup, la droite.
15:51Vous avez été porte-parole, je crois, des jeunes RPR.
15:53C'était il y a quelque temps.
15:55Mais qu'est-ce que vous pensez ?
15:57Comment vous interprétez le vote des militants
15:59en faveur de Bruno Retailleau ?
16:01D'abord, la bonne nouvelle, c'est l'écart du score.
16:03L'humiliation de Laurent Wauquiez.
16:05Parce que,
16:07souvenez-vous,
16:09le vendredi qui précède l'élection,
16:11M. Wauquiez a cette parole
16:13qui a inquiété beaucoup d'adhérents,
16:15qui est de dire qu'on ne peut pas perdre.
16:17Donc, on s'est dit, il imagine un duel
16:19très serré et on va repartir
16:21dans ce qu'on avait déjà connu.
16:23Donc, déjà, l'ampleur du score clarifie les choses.
16:25Deuxièmement,
16:27pour bien les connaître, en tous les cas,
16:29de ce que c'était à l'époque, et je pense que,
16:31de ce point de vue-là, ça n'a pas beaucoup changé,
16:33la clé,
16:35c'est l'incarnation légaliste.
16:37Tant qu'il n'y a pas un chef
16:39qui sort la tête de l'eau,
16:41qui emmène tout le monde
16:43et qui, finalement,
16:45rassemble
16:47et ne supporte plus aucun débat
16:51sur cette incarnation du leadership,
16:53alors tout le parti peut se remettre en marche.
16:55Ça a été le cas avec Jacques Chirac,
16:57ça a été le cas avec Nicolas Sarkozy.
16:59Ça peut être le cas avec Bruno Retailleau.
17:01En tous les cas, il a toutes les clés,
17:03toutes les armes pour le faire.
17:05C'est très difficile d'expliquer.
17:07On a tous ces images de Nicolas Sarkozy.
17:09Nicolas Sarkozy qui était avec Bruno Retailleau
17:11cette semaine lors d'un déplacement.
17:13Il s'agissait de rendre hommage
17:15à une policière tuée en 2010.
17:17Nicolas Sarkozy, Sylvie,
17:19ça reste malgré tout
17:21le chef spirituel de la droite.
17:23Il faut s'afficher avec Nicolas Sarkozy
17:25quand on gagne une élection à l'air.
17:27Il est encore dans le cœur de beaucoup de militants.
17:29C'est le dernier président de droite
17:31qui a été élu.
17:33Donc ça reste une référence.
17:35Il vaut mieux l'avoir avec soi que contre soi.
17:37Il se trouve que l'agenda
17:39a permis cette rencontre
17:41juste après...
17:43C'est fort tué.
17:45Non, c'était pas organisé.
17:47Je suis pas d'accord.
17:49Quoi qu'il en soit...
17:51C'est même bien l'intérêt partagé des deux.
17:53C'est sûr que Bruno Retailleau
17:55veut se mettre dans les pas stratégiques
17:57de Nicolas Sarkozy
17:59puisqu'il justifie ainsi
18:01le cumul de la casquette
18:03de ministre de l'Intérieur
18:05et de président de parti.
18:07Et que la victoire a été au bout pour Sarkozy.
18:09Donc il espère faire la même chose.
18:11En revanche, il a aussi des handicaps.
18:13Bruno Retailleau.
18:15Je pense qu'il est en train de manger son pain blanc.
18:17Parce que, certes,
18:19abemus papam.
18:21Enfin, la droite imprésidentiable
18:23qui a une petite chance de figurer honorablement
18:25dans les scores d'attention de vote.
18:27Et peut-être une chance de gagner.
18:29Mais enfin, comme vous l'avez dit,
18:31on n'y est pas.
18:33Et surtout, il va devenir une cible.
18:35Parce que d'abord, à l'intérieur du parti,
18:37certes, la victoire a été nette.
18:39Mais vous savez, la victoire, c'est un jour, deux jours.
18:41Et puis, quelques jours après,
18:43les autres remontent la tête.
18:45Wauquiez n'a rien abandonné.
18:47Xavier Bertrand et David Lysnard non plus.
18:49Donc, la moindre petite faiblesse
18:51ou la moindre erreur,
18:53il va relever la tête.
18:55Et puis, il y a surtout
18:57ce que n'avait pas Sarkozy
18:59en plein concurrent.
19:01Édouard Philippe, Attal, tout le reste.
19:03Donc, il y a une espèce de bloc UDF
19:05qui est à côté de l'ancienne RPR,
19:07si on peut faire des comparaisons,
19:09qui existe et qui est en pleine concurrence.
19:11Et alors, il y a une espèce de course d'aimants
19:13à droite en ce moment.
19:15L'élection de Retailleau a donné le signal
19:17de la course à l'échalote de plus à droite
19:19que moi, tu meurs.
19:21Donc, même Attal, qui était positionné
19:23le plus centriste de la bande,
19:25se met à faire des propositions.
19:27Et donc,
19:29Retailleau va avoir
19:31beaucoup de concurrence.
19:33Je ne dis pas qu'il ne va pas surnager à tout ça,
19:35mais il aura de la concurrence.
19:37Parmi ces concurrences, on va écouter Xavier Bertrand,
19:39peut-être.
19:41Je vous donne la parole dans une seconde.
19:43Xavier Bertrand qui, cette semaine,
19:45a salué la victoire de Bruno Retailleau.
19:47Écoutez-le.
19:49C'est la ligne que je porte.
19:51Je crois à une droite populaire.
19:53Je crois à une droite de rassemblement.
19:55Bruno Retailleau, dès le début, je pense avoir été
19:57l'un des premiers à souhaiter sa candidature.
19:59Parce que je pense qu'en plus, il a le tempérament
20:01et les qualités pour permettre à chacun
20:03de travailler ensemble. Ce qu'il a fait au Sénat,
20:05au sein du groupe sénatorial.
20:07Même quand vous n'êtes pas sur la même ligne
20:09que lui, il permet de s'exprimer.
20:11Et puis aussi, il a la sincérité de son engagement.
20:13Et son rôle aujourd'hui, ça va être
20:15de fédérer et c'est de créer
20:17un collectif. On a les priorités devant nous.
20:19Les élections municipales, tout de suite.
20:21Et puis aussi, le projet, les idées,
20:23bien évidemment.
20:25Georges Marc, c'est à vous de jouer sur Bruno Retailleau.
20:27Il peut rassembler ou pas ?
20:29Je suis un peu moins pessimiste que Sylvie, pour plusieurs raisons.
20:31Parce que
20:33Retailleau veut s'inscrire
20:35dans les pas de Sarkozy, certes.
20:37Mais il veut faire le contraire de Sarkozy.
20:39Dans son message, c'est dire
20:41Sarkozy n'a pas fait le Karcher, disons.
20:43Ou il n'a pas essayé
20:45de dégraisser l'Etat, etc.
20:47Tout ce cas que n'a pas fait, qu'a promis Sarkozy
20:49jadis, qui reste dans la mémoire
20:51de la droite,
20:53il va le faire. C'est ça, son message, et ce message passe.
20:55Deuxième raison,
20:57il est assez en phase avec 70 à 80 %
20:59des Français qui, sur les questions
21:01migratoires, frères musulmans,
21:03sécuritaires,
21:05etc., gauche-droite
21:07confondue, à part quelques...
21:09Il y a vraiment un clivage 70-30.
21:11Et il est en phase avec 70 % des Français.
21:13Troisième raison,
21:15si les petits loups ne le mangent pas,
21:17et il y en a beaucoup,
21:19il est fondamentalement l'anti-Macron.
21:21Ah, pourquoi ?
21:23C'est un moine-soldat.
21:25Il a des convictions
21:27comme Mitterrand, chevillé au corps.
21:29Contre le peuple, Mitterrand était pour la peine de mort,
21:31et lui, contre le peuple,
21:33il va à l'église,
21:35il n'en a pas honte,
21:37et il n'est pas dans la démagogie actuelle sur l'euthanasie.
21:39Il a des convictions fortes.
21:41Mais c'est une droite aussi qui n'est pas
21:43centrice, centrée.
21:45C'est une droite particulière, son segment de la droite.
21:47Et elle est en phase avec ce retour à l'ancien monde,
21:49c'est-à-dire un clivage droite-gauche
21:51très fort, avec une gauche,
21:53si on refait la géographie, qui, hélas,
21:55sera aspirée par Mélenchon.
21:57Le clivage va se structurer ainsi.
21:59Et au centre,
22:01c'est une hypothèse, l'extrême-centre
22:03va disparaître, et Édouard Philippe, qui a déjà
22:05baissé, et qui baisse depuis
22:07un an régulièrement,
22:09point par point, tous les mois
22:11il perd un point, va finir comme Alain Juppé.
22:13Je vais juste vous montrer ce sondage IFOP
22:15de Cigaro et Sud Radio. Bruno Rotaio récolterait
22:1716% des voix
22:19si le premier tour de l'élection présidentielle
22:21venait à se dérouler
22:23ce dimanche, chez Emmanuel.
22:25Moi, les sondages deux ans avant,
22:27je ne les regarde même pas.
22:29Mais il monte après l'élection.
22:31Heureusement, parce que s'il était descendu,
22:33on aurait pu s'inquiéter. Deux choses.
22:35La première, c'est que
22:37je pense qu'il y a un élément psychologique
22:39dans cette histoire-là qui est très fort,
22:41qui est les chances de victoire.
22:43Ne pas sous-estimer, dans une élection présidentielle,
22:45vis-à-vis, non seulement des militants,
22:47mais de l'électorat,
22:49le moteur, la dynamique que peuvent représenter
22:51les chances de victoire. Tant que Bruno Rotaio
22:53représente des chances de victoire,
22:55alors il sera suivi et il pourra rassembler.
22:57C'est la première chose. La deuxième chose,
22:59c'est que je ne suis pas d'accord avec l'idée ambiante
23:01qui consiste à dire que c'est la course
23:03à l'échalote à la droite de la droite.
23:05Ce n'est pas vrai. Parce qu'on est
23:07aujourd'hui rentré dans un truc où,
23:09grosso modo, toute personne qui est
23:11à droite de Mélenchon
23:13est qualifiée d'extrême-droite.
23:15Alors moi, je suis à gauche de Marine Le Pen,
23:17voyez-vous, dans ces conditions.
23:19Mais ce que je veux dire, c'est qu'il revient
23:21à ce qu'étaient les fondamentaux du RPR
23:23aux grandes heures du RPR.
23:25Et ça, je pense que personne
23:27ne l'avait fait avec autant de conviction,
23:29avec autant de...
23:31de force.
23:33Et s'il continue comme ça,
23:35se posera la vraie question
23:37pour Rotaio,
23:39qui avait réussi sa sortie du gouvernement.
23:41Regardez, Attal a raté sa sortie du gouvernement.
23:43Manuel Valls, à l'époque,
23:45a raté sa sortie du gouvernement.
23:47Macron avait réussi sa sortie du gouvernement.
23:49Reste à Rotaio à franchir cette marche.
23:51Pardon, mais je ne suis pas du tout
23:53d'accord sur la question du positionnement
23:55à droite de la droite ou pas.
23:57Quand on prend le RPR...
23:59Oui, mais quand on prend le RPR, on a Charles Pascua
24:01qui, le lendemain de l'élection, leur dit
24:03on a réussi un miracle, on a réussi à leur faire croire
24:05qu'on était de droite. Parce que, précisément,
24:07programmatiquement, il y a plein de points
24:09qui se ressemblent, c'est vrai. Mais c'était quand même
24:11l'idée de la fracture sociale.
24:13En tout cas, dans l'élection de 1995, on essayait
24:15de gauchiser la droite. Si, si, c'était le discours
24:17ambiant. C'est quand même là-dessus
24:19que ça s'est fondé, au départ, dans l'idée
24:21de se dire, bon, l'UDF, c'est le parti de l'étranger,
24:23etc. Donc, Bruno Rotaio
24:25coupe avec tout ça, d'accord ? Et, en plus,
24:27on a des propositions. Alors, là, je vois
24:29ce que je suis, peut-être que sensible à ça, sur l'état
24:31de droit, le droit d'appel des décisions du Conseil
24:33constitutionnel. Alors là, on est vraiment
24:35rentrés dans une course à l'électorat
24:37RN. Et c'est en ça, à mon avis, qu'il y a un vrai héritage
24:39avec Nicolas Sarkozy. C'est qu'en fait,
24:41à l'inverse de Laurent Wauquiez, qui, dans les derniers moments,
24:43a dit, je veux bien faire une alliance. Il est pas
24:45du tout pour l'alliance, Bruno Rotaio, mais il est pour le
24:47torpillage. C'est-à-dire qu'en fait, il veut, justement, aller
24:49un petit peu marcher sur les plates-bandes
24:51pour rassurer le fait qu'il peut y avoir
24:53des propositions très à droite,
24:55mais dans une droite régulienne. Donc, en ça, il est cohérent.
24:57Je veux rajouter une chose.
24:59Très rapidement. Il y a une caricature
25:01de Rotaio, Le Quatre aux Vendéens, etc.
25:03Moi, j'ai été amené à l'approcher
25:05à propos du comité international
25:07pour l'âme sans salle, dont je suis
25:09à l'origine avec Arnaud Benedetti,
25:11Noël Lenoir, etc.
25:13J'ai rarement vu un intellectuel
25:15aussi fin qui connaisse
25:17les livres.
25:19J'ai découvert un homme qui a
25:21une définition de la nation gaulliste et
25:23papétainiste. On aurait pu penser que c'était la terre
25:25et les morts. Il est sur une conception
25:27extrêmement gaulliste de la nation.
25:29Et enfin, moi, qui viens de la gauche,
25:31j'ai trouvé un intellectuel de droite, mais un vrai intellectuel.
25:33C'est une déclaration d'amour ?
25:35Non, ce n'est pas une déclaration d'amour, parce que je reste
25:37dans mes convictions, dans la filiation
25:39mitterrandienne, mais qui m'éloigne aujourd'hui,
25:41de Mélenchon et autres mires. Mais je pense
25:43qu'avoir le courage,
25:45sans arrière-pensée, contrairement à ce qu'on a dit,
25:47d'avoir défendu à ce point-là Bois-Lame sans salle
25:49contre la veulerie de certains ministres
25:51est un gage
25:53d'indépendance, et c'est assez
25:55rare à souligner.
25:57Il faut qu'on avance, on va parler de votre sujet.
25:59Je veux le sujet des Frames du Monde.
26:01Retaillot, le président des Honnêtes Gens,
26:03c'est bien trouvé, c'est un bon slogan.
26:05Retour à présent sur ce rapport, effectivement publié
26:07cette semaine par le gouvernement. Il concerne
26:09l'ampleur de l'islam politique dans notre pays.
26:11Il se fonde notamment sur des notes
26:13des services de renseignement. Emmanuel Macron
26:15a réuni cette semaine un conseil de défense
26:17pour évoquer le risque,
26:19frais risque, qu'il existe selon les auteurs
26:21du rapport aujourd'hui en France. On reviendra
26:23sur cette formule, mais avant, on va écouter
26:25le ministre de l'Intérieur dont on parlait il y a quelques
26:27instants, Bruno Retaillot, qui est revenu sur
26:29les contours de cette menace, ce micro
26:31de Public Sénat cette semaine.
26:33Dans ce rapport, il est établi que clairement
26:35cet antrisme islamiste
26:37est une menace désormais à la fois
26:39pour la République, pour nos principes
26:41républicains, mais aussi pour notre
26:43cohésion nationale. Je vous donne la parole,
26:45Sylvie, mais quelques données avant, révélées par ce rapport,
26:47il existerait aujourd'hui 139 lieux de culte
26:49affiliés aux frères musulmans
26:51en France. Cela représente 7% du
26:53nombre total des lieux de culte
26:55musulmans. Les frères musulmans, c'est aussi
26:57280 associations et 21
26:59établissements scolaires.
27:01On apprend tout ça maintenant, c'est une surprise
27:03pour vous ? Non, tout le monde le savait
27:05très bien. Le mérite de ce rapport
27:07est de mettre des chiffres
27:09devant des réalités,
27:11surtout que
27:13beaucoup de gens ont joué,
27:15y compris à droite, à l'angélisme sur ces
27:17questions, n'ont pas voulu voir, avaient peur.
27:19C'est vrai qu'on a constaté qu'à
27:21l'intérieur de l'école, les réactions
27:23contre l'antrisme musulman étaient
27:25très difficiles et très partielles.
27:27Attendez, si vous dites que tout le monde
27:29savait tout, quel est l'intérêt de ce rapport ?
27:31Excusez-moi, je vous coupe. Non, mais c'est pour aider
27:33à la décision. Et d'ailleurs, les propositions
27:35du rapport, en revanche, sont assez faibles.
27:37Et je comprends très bien que
27:39Emmanuel Macron, qui avait voulu montrer
27:41un bout de mauvaise humeur, a trouvé un bon argument
27:43en disant, revenez avec une copie complète
27:45parce que les propositions ne sont pas à la mesure
27:47des défis décrits.
27:49Simplement, Bruno Retailleau a gonflé
27:51le défi parce que
27:53c'est vrai que les 6 millions
27:55de musulmans actuels ne sont pas
27:57sur la ligne des frères musulmans,
27:59Dieu merci, et que
28:01leur technique d'antrisme est
28:03encore assez limitée, mais il est donc temps
28:05de s'y attaquer.
28:07Elle n'atteint pas
28:09toutes les écoles, toutes les associations,
28:11heureusement, mais il est temps
28:13d'y mettre fin, mais simplement, c'est très
28:15difficile parce qu'ils ne font rien d'illégal.
28:17Ils ont fait déjà des efforts,
28:19il y a eu déjà une première loi sur le séparatisme,
28:21qui a constaté la difficulté
28:23à lutter, et il faut
28:25une vraie volonté politique. Alors là, je pense
28:27qu'avec Bruno Retailleau, qui se veut
28:29le futur président des
28:31honnêtes gens, il va montrer
28:33sa bonne foi et sa détermination
28:35à faire que ceux qui ne sont pas honnêtes
28:37dans leurs intentions soient
28:39du coup écartés
28:41du jeu. C'est une opération
28:43de communication ?
28:45Alors, quant à la publication,
28:47quant à la récupération de la publication,
28:49quant aux associations qui sont...
28:51En fait, c'est presque
28:53une théâtralisation autour de ce
28:55rapport, mais je pense vraiment que pour le coup, les conclusions
28:57là sont assez unanimistes
28:59et on pourrait espérer, alors qu'on parle
29:01de principe républicain, que justement
29:03il y ait une forme de théorie du dépassement qui s'incarne
29:05ici, et on le voit bien, finalement, ça dépasse
29:07un peu l'idée des clivages, et je ne suis pas sûre que ça arrange
29:09justement Bruno Retailleau, parce que certes, il va
29:11montrer l'idée qui va être ferme
29:13sur cette question, mais au fond, si on parle
29:15vraiment d'une survie de la République,
29:17moi, ce qui me semble assez angoissant pour le moment,
29:19c'est qu'on n'ait pas eu de véritable réponse de la
29:21gauche, et la gauche de la gauche est même assez
29:23gênée par les conclusions de ce rapport,
29:25donc je me demande jusqu'à quel point
29:27il est vraiment minuit moins le quart,
29:29comme l'expression de François Bayrou,
29:31autour de cette question, parce que c'est quelque chose
29:33quand on prend les sondages d'opinion, qui dépasse
29:35clairement les clivages, c'est-à-dire que
29:37la question de la survie de la nation, la question des
29:39principes républicains, la question de l'école,
29:41la question de savoir comment est-ce qu'on va
29:43lutter contre une idéologie, et surtout
29:45arriver à ce que ça ne fracture pas la nation,
29:47ça, moi, je crois même que c'est un job très présidentiel.
29:49L'unité du peuple, c'est l'article 5
29:51de la Constitution, et j'en aurai terminé.
29:53Je vais vous montrer cette réaction de Jean-Luc Mélenchon,
29:55Georges Marc, sur X, qui parle
29:57d'un nouveau seuil franchi dans
29:59l'islamophobie, un conseil de défense autour du
30:01président accrédite les thèses
30:03délirantes de Retailleau et de
30:05Le Pen, ça suffit, écrit
30:07Jean-Luc Mélenchon, Georges Marc.
30:09Vous parlez de clivage droite-gauche.
30:11C'est l'expression des compagnons
30:13de route, on le disait du Parti Communiste jadis,
30:15des compagnons de route, des frères musulmans, ce texte.
30:17Islamophobie, le mot islamophobie,
30:19vous voulez dire. C'est tout, c'est la contestation
30:21de ce constat. En 2002
30:23sort un rapport extrêmement
30:25important, ce qui s'appelait les territoires perdus
30:27de la République. En 2002
30:29sort le rapport de l'inspecteur général d'éducation,
30:31le rapport Aubin.
30:33La gauche gouverne, Chirac est
30:35président à l'époque. On a
30:37enterré cela. On a
30:39enterré cela. On n'a pas
30:41voulu voir, la presse de gauche n'a pas
30:43voulu voir, la presse de droite n'a pas eu le temps de voir,
30:45les politiciens de gauche ont planqué
30:47tout cela, et des universitaires,
30:49des profs de banlieue qui ont
30:51souffert, qui ont tiré les sonnettes d'alarme,
30:53n'ont pas été écoutés. Alors aujourd'hui,
30:55déjà de poser la question
30:57de l'instrumentalisation, c'est un
30:59propos dégueulasse, excusez-moi,
31:01c'est un constat. La
31:03nation a le droit de savoir qu'en effet
31:0590 000 musulmans
31:07sont travaillés, mais que la progression,
31:09elle est très importante et
31:11exponentielle, qu'il y a véritablement
31:13un danger, que, il y a un mois,
31:15les frères musulmans
31:17ont été interdits en Jordanie,
31:19qui sont interdits en Égypte depuis
31:21des années. Et en Arabie saoudite.
31:23Et en Arabie saoudite. Et ce
31:25que j'entends sur la... Oui, ça va
31:27diviser, etc., qu'est-ce que
31:29la République a fait payer aux catholiques de Bretagne
31:31en 1905 ? Est-ce qu'il n'y avait pas de
31:33fermeté pour obtenir cette fameuse
31:35laïcité ? Ça, c'est pas fait forcément
31:37dans la douceur. Il ne s'agit pas de
31:39fracturer la nation, bien au contraire, mais
31:41de la réunir sur un élan, sur une volonté.
31:43Et or, ce qui se passe
31:45aujourd'hui, pardon, dans les
31:47contestations de la gauche, c'est-à-dire de
31:49LFI et de ses
31:51associés de type fort
31:53et autres écolos
31:55islamo-compatibles, c'est le déni,
31:57c'est la contestation d'une évidence
31:59qui est en train de fracturer la République.
32:01C'est une solution qui est proposée par
32:03Gabriel Attal pour lutter contre ce risque
32:05frériste qui est décrit dans ce
32:07rapport. Gabriel Attal qui propose, par exemple,
32:09d'interdire dans l'espace public le voile
32:11aux jeunes filles de 15 ans. Écoutez-le.
32:13Ceux qui affirmeraient
32:15ou affirment que cette mesure-là
32:17irait contre l'islam
32:19sont précisément ceux qui confondent
32:21islam et islamisme. Et moi,
32:23j'écoute tous ces hommes et
32:25femmes de foi, ces intellectuels
32:27musulmans, qui disent qu'ils n'ont
32:29jamais été dans leur religion,
32:31dans leurs règles, dans leurs préceptes, de voiler
32:33des petites filles de 5 à 6 ans, comme
32:35c'est le cas, malheureusement, dans un certain nombre de points
32:37sur notre territoire national, comme le documente
32:39ce rapport. Interdire le voile
32:41aux jeunes filles de moins de
32:4315 ans, c'est une bonne idée ou une mauvaise idée ?
32:45Je ne veux pas y passer plus de
32:4730 secondes. Il doit être très fatigué
32:49ou totalement déprimé pour tomber dans tous les
32:51pièges qu'on lui tend. On ne va pas inventer
32:53en France la police des
32:55vêtements ou autrement, c'est les islamistes qui ont gagné.
32:57Le rapport, je ne sais pas si vous vous souvenez,
32:59il est en fait sur le bureau d'Emmanuel Macron
33:01et de Bruno Retailleau depuis le mois de septembre.
33:03Puis Bruno Retailleau a dit publiquement
33:05j'ai reçu un rapport qui est alarmant.
33:07Il a commencé à donner un certain nombre
33:09d'informations qu'il y avait dans ce rapport.
33:11Et tout le monde lui est tombé dessus,
33:13absolument tout le monde, pour dire
33:15mais c'est n'importe quoi. Et donc il a dit très bien,
33:17dans ces conditions, je vais rendre public
33:19le rapport. On rend public le rapport
33:21et là, Sa Majesté, Emmanuel
33:23Macron, descend de son arbre,
33:25dit que tout ça
33:27est quand même très inquiétant
33:29et qu'il demande au gouvernement
33:31de revoir sa copie. Il a le projet
33:33depuis le rapport, depuis le mois
33:35d'août sur son bureau.
33:37C'est ça, le macronisme.
33:39On parle d'éventuelles
33:41surenchères à droite avec
33:43Gabriel Attal. Qu'est-ce qu'on peut faire de plus par la loi
33:45Anne Charlène ? Beaucoup de choses en réalité.
33:47Il y a une loi qui a été votée en 2021.
33:49Même si c'est très compliqué de lutter contre une
33:51idéologie, c'est ça qu'il faut avoir en tête.
33:53L'idéologie islamophobie, quand on assimile ça
33:55aux musulmans de France, c'est une insulte,
33:57puisque là, on parle d'une extrémisation.
33:59On parle de ce que, précisément, on a dans le viseur
34:01des lois pénales depuis 2015
34:03qui consiste à parler des loups solitaires,
34:05de la radicalisation. Et précisément,
34:07on l'a vu, notre volet pénal,
34:09il est très insuffisant sur la question de la radicalisation
34:11parce qu'il faut saisir
34:13un moment où des jeunes en décrochage,
34:15un moment où, dans les mosquées, on va
34:17radicaliser le discours. Et toutes les
34:19radicalisations, elles sont anti-républicaines.
34:21Donc c'est précisément là-dessus qu'il faut
34:23qu'on travaille. Et j'imagine que les moyens législatifs
34:25sont pas faciles à trouver, mais il faut une
34:27unité de la nation. On le répète, c'est vraiment
34:29quelque chose qui doit dépasser les clivages politiques
34:31et qui doit surtout pas permettre cette réaction du Président.
34:33C'est le rôle du Président, l'unité des Français.
34:35Qui pour incarner la gauche en 2027 ?
34:37Autre sujet, les amis. Plusieurs candidats
34:39sont sur la ligne de départ,
34:41et notamment le député François Ruffin
34:43qui a fait une proposition cette semaine. Écoutez-le.
34:45D'abord, pourquoi la primaire ?
34:47C'est pas seulement une primaire de départage
34:49pour regarder de qui
34:51sera le candidat à la présidentielle. Je pense que l'essentiel
34:53aujourd'hui dans le pays
34:55et à gauche, c'est un sentiment de découragement,
34:57de résignation, d'abattement. Comment on en sort ?
34:59Comment on fait pour que les
35:019 millions de personnes qui sont allées voter
35:03à gauche aux dernières élections législatives
35:05se disent, bon, on va un peu tenir compte de ma voix,
35:07je me remets sur un chemin,
35:09on rouvre l'espoir. Il me semble que,
35:11je parle de primaire geysère, vous savez,
35:13comme on fait surgir l'énergie qui
35:15existe en dessous parce qu'elle existe
35:17encore cette énergie, une primaire de débordement
35:19qui fasse qu'on retrouve du populaire,
35:21qu'on retrouve le peuple et qu'on retrouve
35:23le peuple de gauche.
35:25Sylvie, c'est une bonne idée, primaire de la gauche ?
35:27Je sais pas, que ce soit une bonne
35:29ou une mauvaise idée, il n'y a personne pour la faire,
35:31alors c'est grotesque. Mais personne n'a vraiment répondu
35:33à la main tendue de François Ruffin.
35:35Raphaël Glucksmann
35:37a déjà dit qu'il ne voulait pas soumettre à une primaire.
35:39Jean-Luc Mélenchon
35:41a dit qu'il ne voulait pas soumettre à une primaire
35:43et le PS veut désigner son propre candidat
35:45sans primaire. Alors je ne vois pas avec qui
35:47il peut faire une primaire. Donc c'est très gentil
35:49de dire qu'il faudrait une primaire qui visiblement
35:51dans son esprit doit désigner monsieur Ruffin
35:53mais enfin il faut des gens pour jouer
35:55une primaire avant de faire une primaire.
35:57Le vrai problème de la gauche c'est que
35:59pour faire une primaire il faudrait aussi
36:01évidemment des candidats, des incarnations
36:03mais quelques idées.
36:05Les idées de LFI
36:07en tout cas, les socialistes n'en veulent à aucun prix,
36:09ils ont déjà coupé. Alors faire une
36:11primaire avec LFI n'a aucun sens.
36:13Et alors faire une primaire dans la gauche
36:15non éléphiste, on attend encore
36:17les projets. Là il y a un congrès
36:19du Parti Socialiste en ce moment qui se prépare
36:21enfin on voit le contraste avec celui
36:23des ALR où il se passait des choses, il y avait des candidats
36:25valables, on s'y est intéressé.
36:27Qui s'intéresse au congrès du PS ?
36:29Les journalistes, oui, mais c'est un peu
36:31compliqué.
36:33Regardez, à ALR, les cartes ont été
36:35multipliées par trois. Au PS, les cartes
36:37sont restées étales. Personne ne s'intéresse à cette
36:39compétition parce qu'il n'y a ni
36:41idée, le fameux projet social-démocrate
36:43on attend toujours de savoir ce que c'est,
36:45ni incarnation. Donc
36:47il y a un vide total en ce moment.
36:49Donc la primaire avec le vide, c'est compliqué.
36:51Et la primaire, ça implique des idées,
36:53disait aussi Sylvie. Là aujourd'hui, c'est quoi
36:55les différentes lignes politiques à gauche ?
36:57Je pense que ça ressemble au sondage qu'on a eu,
36:59c'est-à-dire M. Mélenchon va y aller en pensant qu'il va
37:01écraser tout le monde, M. Olivier Faure
37:03ou son successeur va y aller
37:05et va faire 3,5% le parti de
37:07Jaurès et de Mitterrand, mais
37:09les écolos qui sont les otages
37:11des LFI vont peut-être y aller à faire 3,5%,
37:13et M. Roussel qui est vaillant,
37:15qui déteste Mélenchon, qui n'ose pas le dire,
37:17il va y aller aussi et tout ça, ça va faire un
37:19émiettement qui fait qu'on aura
37:21probablement, je peux me
37:23tromper, tel que c'est parti,
37:25un affrontement, non pas entre
37:27l'extrême-centre qui n'aura plus existé,
37:29mais entre la droite assez
37:31forte et l'extrême-droite, c'est ainsi
37:33que la sociologie française
37:35semble se
37:37profiler.
37:39Pour revenir sur ce côté
37:41idéologique, vous dites,
37:43à ma gauche, on me dit qu'il n'y a plus
37:45d'idée à gauche.
37:47Or, elle est fille.
37:49Et ils n'ont pas bossé, on entend aussi beaucoup ça.
37:51C'est vrai Anne-Charlene, vous êtes d'accord ?
37:53C'est-à-dire qu'une primaire qui dépasse le cadre d'un parti,
37:55puisque c'est une primaire Gézert, je viens de la prendre,
37:57une primaire qui dépasse
37:59l'EPS, qui va jusqu'aux
38:01écolos, en fait on va jusqu'où ?
38:03On met Gabriel Attal pour savoir s'il est
38:05un peu à gauche de la droite. Ça, ça s'appelle une élection.
38:07Donc en fait, il y a un moment où il faut savoir
38:09de quoi on parle. Les primaires américaines qui sont le modèle
38:11de tout le monde, c'est organisé depuis le 19e siècle.
38:13D'accord ? Donc je pense qu'il faut qu'on arrête
38:15avec les termes-valise comme ça.
38:17Il y a un problème d'incarnation,
38:19il y a un problème d'idéologie, il faut savoir
38:21où se situe la gauche d'aujourd'hui. Je rejoins, on a parlé
38:23de Jaurès, on a parlé de Blum. La question
38:25de savoir si on va avoir une gauche qui
38:27va revenir sur l'échiquier politique, à mon avis,
38:29c'est la question du moment.
38:31Si on veut vraiment dépasser l'extrême-centre,
38:33entre la droite et l'extrême-droite,
38:35c'est même plus une question politique.
38:37Il faut incarner la gauche, et il faut
38:39savoir qui va l'incarner. Et je pense
38:41clairement qu'on est en train de s'orienter vers une présidentielle
38:43à 20%. C'est-à-dire que
38:45le pari de Jean-Luc Mélenchon pourrait pour le coup
38:47être payant, en se disant de toute façon, il y aura tellement
38:49d'émiettements, à droite, à gauche, au centre,
38:51Gérald Darmanin veut y aller, Édouard Philippe
38:53veut y aller, Dominique de Villepin... Il raflera
38:55la mise à la fin. Voilà, il y a une question de savoir
38:57si on ne va pas voter par défaut
38:59encore une fois, et je pense qu'on en a marre.
39:01On comprend bien, c'est Jean-Luc Mélenchon qui reste
39:03le meilleur stratège de la gauche aujourd'hui.
39:05Bien sûr, bien sûr. Ce qui est valable
39:07à droite est valable à gauche. Pour gagner
39:09une élection, moi j'en ai fait un certain nombre,
39:11il faut trois choses. Il faut des idées,
39:13il faut une incarnation, et ensuite, il faut faire
39:15naître l'espoir de la victoire.
39:17Alors, il n'y a pas d'idée, vous l'avez dit,
39:19très justement, il n'y a pas d'incarnation,
39:21il suffit d'ouvrir les yeux. Mais du coup,
39:23il n'y a aucune chance de victoire.
39:25Et donc, il y a un moment, les électeurs,
39:27ils vont voter pour une chance
39:29d'être représentés quelque part.
39:31Moi, je pense, fondamentalement, pour rebondir
39:33sur ce que vous disiez,
39:35c'est que si la droite,
39:37hors Rassemblement national,
39:39ne parvient pas à s'unir,
39:41on va tout droit, on sait qu'il y a
39:43une place au second tour qui est réservée
39:45au Rassemblement national, quasiment,
39:47donc vous avez raison, ce sera entre 20 et 23,
39:49et si la droite s'émiette,
39:51on peut avoir un Mélenchon
39:53au second tour, parce que Mélenchon commence toujours
39:55à 11, 12, vous avez vu,
39:57dans toutes les élections, et à la fin,
39:59il termine à 21, 22, 23,
40:01il est passé à 400 000 voix,
40:03quand même, du second tour, la dernière fois,
40:05donc c'est la responsabilité d'Edouard Philippe,
40:07de Bruno Retailleau
40:09et de quelques autres, de se rassembler,
40:11de ne pas s'émietter, sous peine,
40:13d'avoir un second tour entre les deux extrêmes.
40:15Ils se sont déjà parlé, alors peut-être que la fureur
40:17de l'envie de se présenter ira jusqu'au bout,
40:19ils n'arriveront pas à se contenir,
40:21mais entre gens raisonnables, je crois que
40:23ni Edouard Philippe, ni Bruno Retailleau
40:25n'ont envie de voir Marine Le Pen
40:27ou Mélenchon, président de la République.
40:29Vous connaissez les entourages ?
40:31Oui, les entourages, mais enfin, il y a un moment
40:33où, devant des sondages qui montreraient
40:35que la droite et le centre droit sont éliminés,
40:37il y aura peut-être un sursaut, et même un vote
40:39utile en faveur, dans les songeages,
40:41déjà avant d'aller au bout,
40:43qui mettra en avant, comme Mélenchon avait été mis
40:45en avant à la dernière présidentielle, par le peuple
40:47de gauche, pour dire peut-être qu'il a une chance,
40:49donc ils ont essayé de le qualifier,
40:51là, il y en aura un pour qui...
40:53C'est la première fois que Mélenchon
40:55va pouvoir... C'est la première fois que
40:57Mélenchon est allé aussi loin
40:59dans la stratégie, ce que moi j'appelle
41:01la stratégie Coquerel,
41:03qui est d'aller chercher le vote
41:05communautaire islamiste.
41:07Et là, il n'est pas fini.
41:09Et ça ne marche pas ?
41:11En 2022, il n'était pas allé au bout,
41:13c'était le début. Non mais ça, c'est pas des élections
41:15nationales. Je dis que c'est la première fois
41:17que, pour les présidentielles, il va
41:19incarner ça jusqu'au bout.
41:21Et à la fin, dans toutes les élections
41:23présidentielles, c'est dans les deux derniers mois
41:25de campagne que Mélenchon passe de 17 à
41:2721-22. Et c'est là où on va
41:29voir s'il peut vraiment tirer les bénéfices
41:31de cette stratégie ignoble
41:33qu'il a mis en place depuis le début.
41:35Il ne veut pas gagner, il ne veut pas figurer.
41:37Il sait très bien qu'il sera perdant face à Marine Le Pen
41:39ou Marine Le Pen. Et donc c'est ça qui est tragique
41:41pour la gauche aujourd'hui. Leur seul candidat
41:43qui peut peut-être figurer au second tour
41:45c'est Mélenchon, et sans aucune chance de gagner.
41:47C'est pour ça qu'ils sont en pleine dépression.
41:49Dans trois semaines, vous en parliez tout à l'heure,
41:51les socialistes se réuniront au Congrès à Nancy
41:53pour élire leur nouveau premier secrétaire
41:55parmi les concurrents d'Olivier Faure,
41:57le maire de Rouen,
41:59Nicolas Maillard-Rossignol. Il était l'invité
42:01de public Sénat cette semaine. On va l'écouter.
42:03Aujourd'hui, nous sommes beaucoup trop faibles.
42:05C'est presque, franchement,
42:07un peu ridicule
42:09de penser aujourd'hui à une ambition
42:11du Parti Socialiste, alors que
42:13toute la gauche, toute mouillée, elle fait moins de 30%.
42:15Faisons les choses par ordre.
42:17D'abord, retrouver un GPS.
42:19Des valeurs, une ligne claire,
42:21un grand parti socialiste.
42:23Ensuite, remettre tous les militants
42:25qui n'attendent que ça au travail.
42:27C'est très important. Troisième point,
42:29les municipales, parce qu'on peut
42:31raconter ce qu'on veut, si on perd les municipales,
42:33derrière, il ne se passe rien.
42:35C'est quoi l'enjeu de ce Congrès de Nancy ?
42:37L'enjeu, c'est de savoir s'ils continuent,
42:39même si les choses sont peut-être,
42:41je les trace à grands traits,
42:43continuer dans une sorte de
42:45soumission
42:47non-dite ou claire à M. Mélenchon,
42:49c'est-à-dire qu'il y a la ligne
42:51Olivier Faure et même Boris Vallaud,
42:53ou une ligne
42:55d'autonomie incarnée par
42:57Mayer-Rossignol, Telga, etc.
42:59Tout en sachant
43:01qu'en effet, ça va être très serré
43:03parce qu'Olivier Faure,
43:05qui tient le parti, ce petit parti,
43:07où il n'y a plus de militants,
43:09où c'est des gens qui sont...
43:11Je crois qu'il y a 40 000 militants.
43:13Il a bien verrouillé le parti.
43:15Il y a vraiment beaucoup de monde dans l'opposition.
43:17Mme Godefroy, les Hollandais,
43:19Mme Nelgan, etc.
43:21Il n'est même pas sûr qu'ils foutent dehors
43:23M. Olivier Faure, qui s'est
43:25effectivement lié de manière assez
43:27discutable avec M. Mélenchon.
43:29Petit suspense, même si
43:31la théâtralisation n'est pas aussi
43:33spectaculaire qu'avec M. Retailleau.
43:35On en reparlera. La France, les amis,
43:37est-elle pro-business ? C'est une petite phrase
43:39prononcée par Manuel Valls
43:41en son temps, mais si je vous pose à mon tour
43:43la question, c'est que cette semaine était organisée
43:45à Versailles le Sommet Choose
43:47France, 8e du genre. Plus de
43:49200 patrons des 5 continents
43:51étaient présents en compagnie du président Macron.
43:53En matière d'investissement, l'édition
43:55de cette année a battu tous
43:57les records. On va écouter le chef de l'État.
43:59Pour cette édition,
44:0120 milliards de nouveaux investissements
44:03ont été annoncés et 20 milliards
44:05confirmés après le sommet sur l'IA
44:07en février. Donc c'est vraiment une
44:09grande édition et je veux remercier
44:11ceux qui ont décidé d'investir dans notre pays.
44:1315 milliards
44:15d'euros d'investissement l'année
44:17dernière, 20 milliards cette année.
44:19Merci Emmanuel Macron.
44:21Votre question, c'est est-ce que
44:23la France est pro-business ? La réponse, c'est
44:25non. Et là, je sors de...
44:27Je retire ma casquette
44:29de commentateur, mais ma casquette
44:31du petit chef d'entreprise. Vous voyez, je suis
44:33petit chef d'entreprise, moi je suis une TPE
44:35depuis 2001.
44:37La France est le pire
44:39endroit du monde civilisé
44:41pour investir et pour monter
44:43une boîte. Mais c'est ce que ne disent pas les chiffres,
44:45ils disent l'inverse. Ah bon ?
44:47121%
44:49de défaillance d'entreprise depuis 3 ans.
44:51C'est ça, les chiffres. C'est pas les
44:5375 millions de M. Macron qui
44:55en anglais, dans un anglais
44:57approximatif, en
44:59serrant la louche de quelques
45:01grands patrons qui ont envie de la photo
45:03avec Emmanuel Macron. Dans le même temps,
45:05il y avait M. Arnault qui était
45:07à l'Assemblée nationale et qui expliquait
45:09au Sénat que moins... Pardon,
45:11M. Larcher, que moins
45:13l'État se mêle des affaires
45:15des sociétés privées
45:17et mis en sport. Savez-vous, par exemple,
45:19sur le financement, les aides
45:21aux entreprises, savez-vous qui
45:23bénéficie le plus
45:25des aides publiques aux entreprises ?
45:27Les entreprises publiques,
45:29voilà. Qu'est-ce que
45:31demande un entrepreneur ? Il demande
45:33de la stabilité fiscale.
45:35Tous les ans, on la change. Il demande
45:37à ne pas être
45:39surchargé d'impôts.
45:41On est surchargé d'impôts.
45:43Et en termes d'état d'esprit,
45:45il demande à ce qu'on
45:47soutienne le risque, qu'on ouvre
45:49les portes des banques. Les banques sont fermées
45:51aux entrepreneurs. On ne soutient pas
45:53le risque. La France n'est pas pro-business.
45:55La France, pourtant, a une chance. Avec ce que fait
45:57M. Trump, il y a énormément
45:59d'investisseurs qui pourraient investir en France, mais on
46:01ne donne pas les moyens. Je vous donne un autre chiffre qui va vous contredire,
46:03cher Emmanuel. Pour la sixième année consécutive,
46:05la France a été sacrée premier
46:07pays européen en termes d'investissement
46:09étranger par un baromètre
46:11d'un cabinet qui fera en compte le
46:13nombre de projets d'investissement annoncés.
46:15La France est le premier pays
46:17européen pour la sixième année consécutive, Anne Scherlen.
46:19On peut dire ce qu'on veut, mais il y a
46:21quand même des chiffres, une réalité, Anne Scherlen,
46:23quand on regarde ces chiffres. Oui, mais à la fois,
46:25je rejoins ce qu'il dit quand même sur la
46:27question. On nous parle sans arrêt de
46:29tronçonneuse en France.
46:31Je suis absolument hostile à la tronçonneuse,
46:33pour bien connaître le fonctionnement
46:35de l'État, dépenses publiques, investissements,
46:37aides. Je crois que s'il y a
46:39vraiment un terrain sur lequel il faut que ça se passe, c'est sur
46:41l'entreprise, notamment par rapport au fait
46:43que, comme on l'a dit, les dotations sont
46:45ridicules. Ce n'est pas le projet
46:47libéral auquel la France adhère depuis
46:49toujours. Et si on a un projet social,
46:51ce n'est pas par là que ça peut passer. Donc, il y a
46:53trop d'impôts, il y a surtout trop de
46:55méconnaissances,
46:57à mon avis, de l'entreprise
46:59dans la manière dont notre fiscalité est organisée.
47:01Donc, s'il y a vraiment une simplification à faire,
47:03c'est là-dessus. On est quand même, je
47:05donne une estimation pour qu'on
47:07se rende compte, en fait, on n'a pas particulièrement
47:09un impôt sur les sociétés, par exemple,
47:11qui est élevé. Mais en fait, la grande question, c'est qu'en fait,
47:13on préfère être un peu plus haut, mais
47:15offrir plus de niches, ce qui est ridicule.
47:17Plus personne n'y comprend plus rien. Il est temps de
47:19simplifier ça. Et pourtant, Sylvie,
47:21les entreprises investissent chez nous. Il y a des
47:23investissements, il y a des investisseurs.
47:25Je ne veux pas me faire l'avocat d'Emmanuel Macron
47:27là-dessus, mais il y a les chiffres et il y a ce chiffre
47:29record qu'on nous amène cette semaine. Il y a un double mouvement.
47:31Il y a des infrastructures en France qui fait
47:33que certains investisseurs
47:35étrangers trouvent leur intérêt à venir.
47:37En revanche, il y a un double phénomène
47:39inquiétant. C'est ce que
47:41nous avons déjà dit sur ce plateau.
47:43C'est vrai que nous sommes le champion de la bureaucratie,
47:45des impôts, des charges, etc.,
47:47qui pèsent. Et on peut
47:49quand même reconnaître à Emmanuel Macron d'avoir
47:51essayé de limiter tous ses
47:53inconvénients. Ça fait depuis qu'il est là,
47:55il se bat contre tout le monde, parce que tout le monde veut
47:57taxer plus, faire payer les riches,
47:59faire payer les entreprises. Il a
48:01mis le rempart de sa pauvre petite personne
48:05contre toutes les velléités
48:07de la gauche. Et Dieu sait que la gauche veut
48:09toujours taxer plus. Ce n'est pas
48:11facile, mais l'état
48:13des choses est qu'effectivement,
48:15en France, on est les champions des préalablements migratoires
48:17et ça pèse énormément sur les entreprises.
48:19Mais les investisseurs français,
48:21eux, ils vont ailleurs. Et c'est que
48:23pendant qu'on recueillait 20 milliards à l'Élysée
48:25de l'étranger, M. Arnault,
48:27Saint-Gobain, d'autres
48:29énormes boîtes partent à l'étranger
48:31chez M. Trump, parce que là,
48:33il y a moins d'impôts, moins de réglementations
48:35et on a effectivement
48:37une concurrence évidente
48:39pour attirer
48:41les investissements lourds de nos propres boîtes.
48:43Oui. On parle beaucoup
48:45de politique de l'offre, la politique d'Emmanuel Macron.
48:47Là, ces
48:49milliards d'euros d'investissement annoncés
48:51cette semaine, Georges Marx, c'est aussi le résultat de cette
48:53politique de l'offre d'Emmanuel Macron depuis
48:552017. Comment dire ? On aurait bien aimé.
48:57Deux choses avant de répondre sur le fond.
48:5920 milliards d'euros, c'est mieux que rien.
49:01Comme m'aurait dit mon fils quand il était petit, c'est mieux que rien.
49:03Mais quand on sait que
49:05Donald Trump a signé un carnet
49:07de commande de 1 000 milliards,
49:09c'est alors
49:11500 fois plus.
49:13Dans sa visite au Moyen-Orient ?
49:15Au Moyen-Orient, en un week-end.
49:171 000 milliards, 20 milliards.
49:19Donc c'est vrai que c'est mieux que rien.
49:21Mais ça révèle finalement les contradictions
49:23de la fameuse politique de l'offre. C'est-à-dire qu'on fait une politique
49:25de l'offre, mais on ne fait pas,
49:27en tout cas selon les économistes les plus éminents,
49:29les réformes qui s'appliquent
49:31à la politique de l'offre, d'où
49:33cet énorme déficit. C'est-à-dire qu'on
49:35ne baisse pas les charges sociales qui sont devenues délirantes.
49:3765 %.
49:39Vous aviez une entreprise
49:41où c'était 50 %. Maintenant,
49:43les charges sont devenues délirantes. La dette est
49:45devenue délirante. En effet, comme le
49:47dit les grands entrepreneurs, ils vont
49:49français, ils vont plutôt à l'étranger. Ça, on n'en parle pas.
49:51Quant au déficit du commerce extérieur,
49:53il est délirant aussi. Donc si on avait
49:55fait vraiment la politique de l'offre
49:57avec ses propositions et ses réformes,
49:59or on a fait la moitié du chemin
50:01et on est en effet dans une situation
50:03un peu compliquée.
50:05Comme chaque semaine, les amis, on termine par un
50:07topflop, une question simple à tous les cadres.
50:09Qui a marqué l'actualité de la semaine, en bien
50:11ou en mal ? Cher Emmanuel, vous commencez.
50:13Le top de la semaine, c'est qui ?
50:15Le Parlement
50:17danois, qui avant-hier
50:19a voté l'extension
50:21du départ de l'âge à la retraite
50:23à 70 ans. Et on ne peut pas
50:25dire que les Danois soient
50:27dirigés par
50:29dix mondes libéraux d'extrême droite.
50:31Le flop de la semaine, c'est
50:33malheureusement notre ministre
50:35des Affaires étrangères,
50:37qui s'est encore une fois distingué
50:39en disant, pour taper
50:41sur Israël, que la violence
50:43engendre la violence, en oubliant
50:45d'abord que ce qui avait généré la violence
50:47c'était le 7 octobre, et non pas
50:49Israël. Que deuxièmement, cette guerre
50:51et la violence pourraient cesser à la minute
50:53où le Hamas libère l'intégralité
50:55des otages. Je le pensais faible
50:57et incompétent, je pense en fait que
50:59ce monsieur est dangereux, parce que c'est l'idiot
51:01utile du Hamas et de Mélenchon.
51:03Encore une fois, vous êtes maître de vos propos, Anne Charvel,
51:05le top de la semaine.
51:07Quelle est sa proposition de loi, alors qu'il n'est pas de la semaine
51:09mais qui est dans les tuyaux, puisqu'il y aura une niche
51:11parlementaire le 2 juin,
51:13d'élever le
51:15capitaine Dreyfus au rang de général
51:17de brigade, qui est le grade qu'il aurait dû
51:19avoir, en fait, eu égard à son avancement
51:21et par rapport au fait que son procès en annulation
51:23a eu lieu en 1994, je pense
51:25qu'il n'est jamais trop tard pour que l'histoire
51:27dirait de la vérité et pour qu'on ait un honneur national.
51:29Le flop de la semaine. Le flop de la semaine
51:31c'est Gérard Larcher, pardon monsieur le président,
51:33mais eu égard au fait
51:35que franchement, aller encore
51:37torpiller le macronisme alors qu'on est président du Sénat
51:39qui est quand même une maison de la mesure
51:41et de la nuance, c'est pas forcément le bon
51:43marché. Larcher qui a porté son soutien à Sophie
51:45Prima. C'est ça. Georges Marc, le top
51:47de la semaine. Écoutez, finalement,
51:49en ayant bien réfléchi, c'est François Bayrou
51:51qui n'a pas bonne presse, d'abord pour sa
51:53pugnacité face
51:55à la commission d'enquête parlementaire
51:57dont on a tous regardé, dont j'ai
51:59dit que ça a été le vrai événement audiovisuel
52:01plutôt que l'intervention du président
52:03et sa décision en toute
52:05transparence de mettre en ligne
52:07aujourd'hui, je crois, tous les éléments à sa disposition
52:09sur Bétarame. Donc je pense
52:11que cette transparence démocratique,
52:13la pugnacité de sa défense,
52:15on semble-t-il, en tout cas ce que disent les spécialistes
52:17des réseaux sociaux, arrêter cet effet
52:19de meute qu'il y avait
52:21et cette déclaration face
52:23à cette émission a été, semble-t-il,
52:25un coup d'arrêt. Le flop de la semaine.
52:27Le flop de la semaine, c'est aussi le...
52:29Tiens, c'est bizarre, le ministre des Affaires étrangères,
52:31Jean-Marcel Barrault, c'est ça ?
52:33On connaissait son père qui était
52:35une figure éminente, lui, je ne sais pas si
52:37l'histoire vient de retenir. Il était
52:39l'adepte, on revient à Boilem-Sensal,
52:41d'une ligne diplomatique, on l'a vu
52:43aller frémissant
52:45devant M. Théboune
52:47et les ministres allaient s'agenouiller, etc.,
52:49devant le pouvoir algérien.
52:51Cela fait six mois et trois jours
52:53que Boilem-Sensal
52:55est emprisonné, qu'il n'a pas le droit
52:57à un avocat, qu'il a un cancer de la
52:59prostate et qu'on est ignorant des soins
53:01qui lui sont prodigués et c'est indigne
53:03de la part de la ligne douce
53:05de M. Jean Barrault
53:07d'avoir... Voilà, c'est son
53:09échec honteux. Est-ce que
53:11c'est le quai d'Orsay ? Est-ce que c'est lui ?
53:13En tout cas, moi, j'ai honte d'avoir un
53:15ministre des Affaires étrangères qui n'a pas réussi
53:17à ramener Boilem-Sensal.
53:19Pour une fois,
53:21à la tête de France Télévisions,
53:23nous avons non seulement quelqu'un qui a été
53:25reconduit, ce qui ne s'était jamais
53:27produit, mais reconduit une seconde fois.
53:29Delphine Ernotte, quoi qu'on pense
53:31d'elle, on peut être pour ou contre,
53:33mais c'est une sacrée performance.
53:35Elle va avoir 15 ans de mandat.
53:37Espérons que France Télévisions en profite
53:39pour le mieux.
53:41Et le flop, je l'ai un peu dit tout à l'heure,
53:43c'est le Parti Socialiste qui me
53:45consterne parce qu'au moment
53:47où il n'y a quand même peut-être pas une course
53:49derrière l'ERN, mais presque,
53:51mais en tout cas une grosse concurrence à droite,
53:53il y a un vaste espace entre elle et
53:55la droite pour porter une ligne
53:57social-démocrate et qu'on ne sait toujours
53:59pas le début de la couleur de cet
54:01objet inunditifié.
54:03Et donc, il y a d'ailleurs
54:05un texte d'orientation signé par
54:07M. Maillard-Rossignol et ses amis.
54:09Je l'ai lu, ça ressemble malheureusement à un texte du PS
54:11d'il y a 20 ans. On en reparlera bien évidemment.
54:13C'est la fin de cette émission. Merci à vous.
54:15C'était bien, vous étiez en forme aujourd'hui.
54:17Vous étiez bien. Merci à tous les quatre.
54:19Salut à vous. Derrière votre écran,
54:21on me dit dans l'oreillette que vous êtes d'une fidélité
54:23incroyable. Merci, merci beaucoup.
54:25Merci à vous. Vous pouvez revoir cette émission
54:27en replay sur publicsenat.fr.
54:29On se retrouve la semaine prochaine. Même jour, même
54:31heure et même endroit. Bye bye.

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