00:00Ce soir sur Europe 1, notamment dans la chimie, c'est ce que l'on va voir avec vous, Louis Bézère, vous êtes le cofondateur de Quetzalize.
00:09Europe 1, le talent de la France, vous êtes un talent, ça vous va ?
00:13Ça me va, oui, j'accepte le compliment.
00:15Vous acceptez, vous avez 39 ans, la start-up a 2 ans, elle est nancyenne ?
00:20Elle est basée à Nancy, chercheur nancyen, CNRS nancyen, Université de Lorraine nancyenne et incubateur lorrain.
00:27Incubateur lorrain, donc vous êtes dans l'Est de la France, vous, vous avez un parcours qui est quand même particulier parce que vous êtes rugbyman, vous êtes pharmacien, mais finalement vous avez lancé une boîte.
00:36Oui, c'est ça.
00:38C'est quoi cette histoire ?
00:40Pharmacie un peu par défaut, on n'avait pas parcours sup à l'époque, donc j'ai vu la lumière, j'étais rentré.
00:45Quand même !
00:46Quand même, c'est rentré, c'est bac plus combien, pharmacie ?
00:49Bac plus 6.
00:50Bac plus 6, vous êtes resté.
00:52La lumière était forte.
00:54La lumière était forte, je suis resté.
00:55Et j'ai eu l'opportunité de faire une petite carrière professionnelle dans le rugby, un peu sur le tard, mais qui a eu du coup une saveur particulière.
01:03J'ai joué pendant 5 ans à Valence-Roman dans mon rugby, que je salue.
01:07Ils sont en prodédo aujourd'hui, je suis fier d'avoir été le capitaine de cette équipe et de ce club.
01:12J'ai également monté une société dans le service.
01:14Oui, c'est pas votre première boîte, Katzel Eyes.
01:16C'est ça. J'ai monté une société dans le service qui a connu un franc succès, Sceno.
01:20On accompagnait des gens dans tout ce qui était mobilité géographique, recherche de logement, aide à l'installation, recherche d'école, etc.
01:27L'entreprise existe toujours, je n'ai plus de rôle opérationnel dedans.
01:31Et peut-être un peu ce qu'on a appelé, c'est un peu le Boeing syndrome, un peu d'ennui.
01:36C'est jeune quand même, d'avoir le Boeing syndrome à moins de 35 ans.
01:40Oui, mais l'entreprise était structurée et on avait dans tous les cas un certain palier de vert, un palier qui était compliqué de franchir, de dépasser.
01:47Et j'étais à la recherche d'un projet qui soit à la fois plus scientifique, que je pouvais appréhender avec ma formation de pharmacien,
01:53qui soit également beaucoup plus scalable.
01:55La chimie, c'est un marché qui est énorme, mais également, surtout dans l'intérêt général, on fait la chimie verte.
02:00Ce fameux donner du sens à ce que j'entreprends.
02:03Ça a été votre cas, Louis, avec Katzel Eyes.
02:05Mais vous allez pitcher, parce que vous êtes passé à la chimie verte.
02:10C'est lié à votre formation de pharmacien ?
02:14Ou c'est tombé par hasard, là aussi, il y a eu de la lumière ?
02:15Vous avez dit, je vais me lancer une boîte ?
02:17Je cherchais une technologie innovante et le réseau des SAT, Société de l'accélération pour le transfert de technologies, valorise la recherche publique française.
02:27Donc un ami vous parle de ces sociétés, ces SAT, S-A-T d'accélération pour le transfert de technologies.
02:32Ça vous intéresse ?
02:33C'est ça.
02:34Et vous portez candidat pour lancer une boîte ?
02:35C'est ça.
02:36J'avais créé plusieurs technologies et c'était celles qui correspondaient le plus à ce que je cherchais.
02:40Eh bien, je vous laisse pitcher maintenant Katzel Eyes, c'est à vous.
02:42Et ensuite, on va vous poser plein de questions.
02:44Vous êtes prêts ?
02:44Oui, bien sûr.
02:45Allez, c'est à vous, on vous écoute.
02:46Une minute.
02:46Mais moi, je vais commencer plutôt par une question.
02:48Est-ce que vous savez combien de litres de pétrole sont utilisés chaque jour pour l'industrie chimique ?
02:53Donc c'est 2 milliards de litres et c'est l'équivalent de 800 piscines olympiques tous les jours, uniquement pour l'industrie chimique.
03:00Eh bien, chez Katzel Eyes, c'est cela que nous voulons changer.
03:03Nous avons une technologie qui nous permet de produire des molécules naturelles, comme les plantes, de façon avec des procédés propres, sans pétrole et sans fermentation.
03:13Pour cela, on utilise des enzymes qui sont comme les plantes, comme je viens de le dire, mais on le fait hors de la plante.
03:21Et ça permet des procédés extrêmement précis, contrôlés et très efficaces.
03:26Et in fine, ce qu'on fait, c'est qu'on part de biomasse, donc des coproduits agricoles ou directement de la biomasse.
03:34Et à partir de cette biomasse, on produit des molécules naturelles, comme la vanilline, principalement à destination des acteurs flavor, fragrance, arômes et parfums, et également cosmétiques.
03:45Finalement, ce qu'on veut, c'est transformer la pétrochimie en une chimie qui soit plus verte, plus durable.