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  • 20/05/2025
Avec Edouard Philippe, ancien Premier ministre, maire du Havre, président d'Horizons et candidat à la présidentielle

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-05-20##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité ce matin sur l'antenne de Sud Radio, Edouard Philippe, président d'Horizon.
00:11Edouard Philippe, bonjour.
00:12Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:13Merci d'être avec nous.
00:14Edouard Philippe, j'ai une question toute simple.
00:16La première question...
00:17En général, quand vous commencez comme ça, c'est que c'est pas simple.
00:20On a des souvenirs ensemble.
00:23Edouard Philippe, vous êtes candidat à la présidentielle de 2027, ça c'est clair.
00:28Est-ce que, quoi qu'il arrive, politiquement ou autre, vous resterez et vous maintiendrez votre candidature en 2027 ?
00:38Alors d'abord, la réponse est oui.
00:41J'ai dit, je l'ai dit quand j'ai dit, il m'a semblé possible et nécessaire de le dire que je serai candidat à l'élection en 2027
00:48et que c'était pas pour tout de suite, mais que d'ici là j'allais me préparer.
00:52Bon, j'ai dit clairement.
00:53Je crois, à ce stade, être le seul à l'avoir dit clairement.
01:00Je crois pas que les autres, qui sont légitimement intéressés ou qui envisagent ou qui ambitionnent ou qui aimeraient, l'aient dit.
01:06Bon voilà, donc je l'ai dit et mon objectif, ce que je fais d'ailleurs, c'est de me préparer pour pouvoir, le moment venu, présenter aux Français
01:13un projet que je crois sérieux, que je crois possible pour restaurer la puissance de la France, lui permettre de se ressortir d'une situation
01:25qui est une situation dont chacun sent bien qu'elle est compliquée.
01:27Je vais y revenir, mais les autres, à qui pensez-vous, Edouard Philippe ?
01:32Je ne crois pas, Jean-Jacques Bourdin, que je serai le seul candidat à l'élection présidentielle en 2027.
01:39Une analyse rapide de notre histoire m'a montré qu'en général, on était plusieurs, et je vais vous dire, tant mieux.
01:45Parce qu'il faut prendre la démocratie au sérieux.
01:48La démocratie, c'est un certain nombre de gens, de candidats, qui pensent quelque chose du pays,
01:53qui veulent emmener le pays quelque part, qu'ils le disent clairement, et les Français qui choisissent.
01:57La démocratie, Jean-Jacques Bourdin, ce n'est pas des accords d'appareil.
02:02Ce n'est pas des « je te donne ça, tu me donneras ça ».
02:05La démocratie, c'est des gens qui disent « voilà ce que je veux faire ».
02:07Quand je suis candidat aux élections municipales au Havre, je dis « écoutez, voilà ce que je veux faire,
02:12voilà comment je veux transformer ma ville ».
02:14Et les Français, les Havrets en l'occurrence, choisissent, ou pas, quelqu'un ou quelqu'un d'autre.
02:20C'est d'une grande simplicité, mais en même temps, c'est d'une grande exigence.
02:23Mais les questions sont exigeantes et simples aussi, vous le savez, Edouard Philippe.
02:27Philippe, question directe, est-ce que la large victoire de Bruno Retailleau dimanche vous affaiblit ?
02:35Je ne crois pas, je pense qu'elle confirme le fait qu'elle dit qu'il est désormais le président d'une formation politique, les LR,
02:42et qu'il a remporté une large victoire.
02:44Ça traduit le fait qu'il est estimé, apprécié dans son parti,
02:47ça traduit le fait que dans son parti, on considère, à mon avis, à juste titre,
02:52que c'est quelqu'un d'estimable et qui fait du bon travail.
02:55Bon ben voilà, ça dit ça, j'ai compris que dans son propre parti, il y avait des gens qui avaient dit que ça ne disait que cela.
03:00J'ai vu que le soir ou le lendemain même de sa large élection,
03:04je l'ai félicité directement parce que, encore une fois, j'ai de l'estime pour lui,
03:08et puis que sa victoire est très belle,
03:09j'ai vu que dans son propre parti, je ne parle pas de moi,
03:12mais dans son propre parti, il y avait des gens qui disaient,
03:14nous avons désormais un président, mais ça ne veut pas dire que nous avons un candidat.
03:17Bon ben écoutez, ça c'est la vie interne de LR, je n'ai pas à mimisser à l'intérieur.
03:21– Alors, je vous ai posé la question, mais j'ai lu aussi,
03:25et vous avez lu comme moi attentivement ce qu'a déclaré Bruno Retailleau,
03:28je serai, on va parler de votre programme après,
03:31je serai le premier artisan de notre victoire politique en 2027, dit-il.
03:36Le premier artisan de notre victoire politique en 2027.
03:40Je n'ai pas fait tout ça pour ça, pour qu'ensuite j'abdique.
03:43– Donc il sera candidat en 2027, c'est comme ça que vous l'interprétez ?
03:48– Écoutez, il le dira.
03:50On dit à juste titre de Bruno Retailleau qu'il dit les choses clairement.
03:55Moi j'ai dit les choses clairement.
03:57Posez-lui la question et je suis sûr qu'il vous répondra clairement.
03:59– Edore Philippe, est-ce que vous n'êtes pas l'héritier du macronisme ?
04:02– Écoutez, je suis qui je suis.
04:05J'ai été directeur général de l'UMP en 2002 quand il a fallu construire ce parti.
04:09J'ai été député UMP en 2012 jusqu'en 2017.
04:15J'ai été le premier ministre d'Emmanuel Macron de 2017 à 2020
04:18à une époque où nous avons fait beaucoup de réformes.
04:21Et puis j'ai créé mon propre parti.
04:22Croyez-moi, au sein de l'ancienne majorité,
04:26il y avait beaucoup de gens qui n'aimaient pas beaucoup l'idée que je crée mon propre parti.
04:31Et puis le moment venu, je serai candidat et je dirai exactement ce que j'ai envie de dire.
04:34Certaines choses seront parfaitement en ligne avec ce qu'a pu porter la majorité que je dirigeais en 2017.
04:41Et puis d'autres seront nouvelles.
04:42– Mais j'ai lu votre discours de Marseille.
04:43– Mais je ne me positionne pas, je vais vous dire,
04:46je ne me positionne pas Jean-Jacques Bourdin par rapport à tel ou tel.
04:49Que ce soit dans le champ politique actuel partisan
04:52ou que ce soit le président de la République.
04:54Ce qui m'intéresse, c'est de dire des choses et d'essayer de les mettre en œuvre et de les faire.
04:59– Quand vous avez quitté Matignon, c'est vous qui avez décidé de quitter Matignon ?
05:01– Non, quand j'ai décidé en 2020, j'ai indiqué au président de la République
05:06que parce que je m'étais présenté aux élections municipales du Havre,
05:10je lui remettrai ma démission, quelle que soit l'issue du scrutin au municipal.
05:16Ce que j'ai fait en lui disant que s'il voulait conserver Édouard Philippe, Premier ministre,
05:21je resterai.
05:22Et que s'il voulait changer de Premier ministre, ce qui était parfaitement son choix,
05:26eh bien il n'y aurait aucun sujet.
05:27Et parce que c'est sa responsabilité, c'est son choix.
05:29Il a choisi de changer de Premier ministre et c'était parfaitement son choix.
05:31– Si je vous pose cette question, Édouard Philippe,
05:33parce que je sais que dans la campagne qui s'annonce,
05:35elle reviendra sans cesse.
05:37Édouard Philippe, l'héritier du macronisme.
05:39J'ai lu ce que vous avez dit à Marseille dans votre discours.
05:43La France recule, elle s'abandonne, elle s'abandonne.
05:47Elle est impuissante.
05:49Vous avez parlé d'impuissance.
05:50Est-ce l'échec d'Emmanuel Macron, Édouard Philippe ?
05:53– Je constate une certaine forme d'impuissance publique.
05:59Et je la déplore.
06:01Je constate que notre pays, alors même qu'il sait qu'il a des sujets devant lui
06:04et qui sont des sujets compliqués, ne prend pas toujours les mesures qui s'imposent.
06:08Mais au risque de vous choquer, je pense que cette impuissance,
06:12elle est bien plus large que le fait du Président de la République seul.
06:16Je pense que notre système politique est aujourd'hui dans une situation
06:22où rien ne peut être fait.
06:24Et ça m'angoisse terriblement pour le pays.
06:27Je pense qu'il faut en sortir.
06:29– Vous êtes un homme de droite.
06:31– Vous êtes un homme de droite, Édouard Philippe.
06:33– Je crois qu'on peut le dire.
06:36– Sans aucun problème.
06:37– Sans aucun problème.
06:37– Mais pardon Jean-Jacques Bourdin, je sais d'où je viens.
06:42Encore une fois, j'ai participé à la fondation de l'UMP.
06:46J'ai été député LR entre 2012 et 2017.
06:50Je sais parfaitement, intellectuellement, idéologiquement d'où je viens
06:54et ce à quoi je crois.
06:57Mais je ne crois pas que les intérêts partisans soient essentiels.
07:01Et je ne crois pas qu'être de gauche ou être de droite
07:05vous condamne à ne pas regarder ce qui se passe.
07:09Je pense, voyez-vous, qu'on ne doit jamais être prisonnier de son camp.
07:12Qu'on ne doit jamais être prisonnier de son parti ni prisonnier de son camp.
07:16Et je regrette que beaucoup passent plus de temps à gauche
07:21à se demander ce que c'est vraiment que la gauche.
07:24Et à droite à se demander ce que c'est que vraiment la droite
07:27et songent un tout petit peu moins à rassembler tous les gens qui ont envie de bosser.
07:32La valeur cardinale, ce n'est pas la droite et la gauche.
07:35La valeur cardinale, c'est le rassemblement.
07:36C'est le rassemblement.
07:38Et vous citez De Gaulle dans votre discours.
07:41Lorsque le danger est existentiel, il faut parfois s'entendre avec ses adversaires
07:46pour combattre un ennemi commun.
07:49Alors aujourd'hui, quel est votre ennemi politique principal ?
07:53Mon ennemi politique principal, c'est l'affaiblissement de la France.
08:00Mon ennemi politique principal, mon ambition principale,
08:03c'est d'essayer de faire en sorte que la France redevienne une puissance.
08:05– Mais il est affaibli !
08:08Emmanuel Macron est président de la République !
08:10Pardon, Edouard Philippe !
08:12– Vous n'excusez pas !
08:13Mon ambition politique, c'est de réaffermir les fondements de la puissance française.
08:17Et de rassembler le maximum de gens pour réaffermir les fondements de la puissance française.
08:20Et les fondements de la puissance française, c'est quoi ?
08:22C'est une école qui fonctionne.
08:23Aujourd'hui, elle ne fonctionne pas assez bien.
08:25Ce n'est pas une critique des professeurs de le dire.
08:27Mais c'est un fait qu'elle ne fonctionne pas assez bien.
08:29Aujourd'hui, notre économie souffre d'un certain nombre de réformes
08:33que nous n'avons pas faites.
08:34notamment les réformes relatives au financement du modèle social.
08:38Et je vais vous dire, ça fait très longtemps que ces réformes, on devrait les faire.
08:42Bon, il va falloir les faire si on veut redevenir prospère.
08:44Et pour être puissant, il faut être prospère.
08:46Notre pays souffre du fait que sa justice ne fonctionne pas bien.
08:49Et dès lors que la justice ne fonctionne pas bien, dès lors que le sentiment d'injustice se développe,
08:55alors évidemment, ça corrode et ça abîme la cohésion sociale.
09:00Et moi, ce qui m'intéresse, c'est ça.
09:01Et je vois bien, je sais bien, je ne suis pas naïf, je ne suis pas né d'hier, ça fait 25 ans que je fais de la politique.
09:05Je vois bien que ce qui passionne le débat public,
09:07enfin, ce qui passionne le débat public dans les médias,
09:11pardon Jean-Jacques Baudin,
09:12c'est l'opposition des partis,
09:14les prises de position des uns et des autres.
09:17Je parcours le pays sans cesse.
09:19On me reproche parfois de ne pas être suffisamment
09:21sur les plateaux de télévision ou à la radio.
09:23Je parcours le pays sans cesse.
09:25J'étais cette semaine dans le Morbihan, en Loire-Atlantique et dans les Bouches-du-Rhône.
09:29Bon, je vous garantis, Jean-Jacques Baudin,
09:32et je pense en plus que vous le savez,
09:34et je pense que vous le savez parce qu'il y a des auditeurs qui vous appellent pour vous le dire.
09:37Ce qui intéresse les Français aujourd'hui,
09:39ça n'est pas la logique des appareils partisans.
09:41Ils s'en foutent.
09:42Et puis, ils ont raison.
09:43Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant en soi,
09:46mais ça n'est pas ce qui compte.
09:47Ce qui compte, c'est qu'est-ce qu'on fait sur la santé,
09:49qu'est-ce qu'on fait sur la justice,
09:50qu'est-ce qu'on fait sur l'école,
09:51qu'est-ce qu'on fait sur la sécurité.
09:52Ça, ce sont des sujets qui comptent.
09:54Et je crois très sincèrement que les électeurs qui viennent de la gauche
09:58ou qu'ils viennent de la droite,
09:59qu'ils aient pu voter très à gauche ou très à droite,
10:03sont en attente de responsables politiques
10:06qui leur diront clairement ce qu'ils veulent
10:08et qui seront capables de rassembler autour d'eux
10:10tous les gens qui ont envie d'avancer.
10:12Alors, je vais poser des questions concrètes sur la justice,
10:15notamment sur vos choix.
10:18Edor Philippe, mais tout de même,
10:19vous parliez des Français,
10:21vous parliez de la France dite profonde,
10:23j'aime pas trop cette expression.
10:24C'est pas moi qui le dit.
10:25Oui, mais les 80 km heure, vous regrettez ?
10:29Peut-être que je le ferai différemment aujourd'hui,
10:32mais je ne regretterai jamais d'avoir pris des mesures
10:34dont l'objectif était d'abord et avant tout
10:36d'améliorer la sécurité routière
10:37et donc de sauver des vies.
10:38Et je sais très bien que...
10:41Parce que ça va vous être reproché, évidemment.
10:45Vous pensez sérieusement
10:47qu'on peut avoir eu des responsabilités politiques
10:50et aspirer à en avoir d'autres
10:51sans être critiqué.
10:53Je sais très bien qu'on me reprochera ça ou ça.
10:56Je sais très bien qu'il y a des choses
10:57que j'aurais pu faire autrement.
10:58Je sais très bien qu'il y a des choses
10:59que je suis très fier d'avoir faites.
11:00Bon, je ne vais pas m'excuser d'être qui je suis.
11:04Et je ne vais pas m'excuser
11:05d'avoir essayé de faire en sorte
11:06d'améliorer la situation sur nos routes
11:10et la sécurité routière.
11:11Je n'ai probablement pas réussi à expliquer
11:13c'est ma responsabilité
11:15que cette mesure, ce n'était pas une mesure
11:16pour emmerder le monde
11:18ou pour gagner de l'argent.
11:19C'était une mesure pour éviter des accidents.
11:22Et encore une fois, vous savez,
11:24on peut dire ça,
11:25qu'est-ce qu'il nous raconte là ?
11:26Dans toutes les familles de France,
11:28dans toutes les familles de France,
11:30il y a des gens
11:31qui ont été confrontés
11:32à ces accidents terribles sur la route.
11:34Dans toutes les familles de France.
11:36Quand on sait ça,
11:37on peut mettre un tout petit peu de calme
11:39et de réflexion et se dire
11:41bon, ok,
11:42est-ce que vraiment on peut accepter
11:43une France
11:44où il y a aujourd'hui
11:46un peu plus de 3000 morts
11:47et plusieurs milliers de gens
11:49qui sont lourdement handicapés
11:50après des accidents ?
11:52Voilà, c'était ça mon objectif.
11:53Et j'observe, Jean-Jacques,
11:55si vous me le permettez,
11:57qu'il doit y avoir à peu près
11:57la moitié des départements français
11:59qui ont conservé cette règle
12:00et l'autre qui en a changé.
12:02Edor Philippe,
12:03vous avez beaucoup parlé de justice à Marseille.
12:06C'était l'un des thèmes
12:07de votre intervention,
12:09de votre discours.
12:10Alors, j'ai des questions précises.
12:12Un dealer,
12:13pour reprendre votre discours justement,
12:16un dealer en France
12:18peut être condamné
12:19une fois, deux fois, dix fois
12:20sans jamais mettre un pied en prison.
12:22Oui.
12:23Que proposez-vous ?
12:24Des peines...
12:26Des peines courtes
12:29mais des peines
12:30prononcées
12:31dès la première infraction.
12:34Si vous me permettez
12:35d'expliquer ce qui se passe
12:36en France aujourd'hui
12:37et je vais le dire
12:38de façon peut-être
12:38un peu rapide
12:39mais néanmoins
12:40c'est effectivement
12:41ce qui se passe.
12:41En France,
12:43on emprisonne tard
12:44et longtemps.
12:46On emprisonne tard
12:47au sens où il y a eu
12:48telle surpopulation carcérale,
12:49il y a tellement de gens en prison,
12:50il y a tellement plus de gens en prison
12:51qu'il n'y a de place en prison
12:52que les magistrats
12:54se disent
12:55et ils n'ont pas complètement tort,
12:56Jean-Jacques Mordain,
12:57se disent
12:58si on envoie quelqu'un
12:59à la première infraction,
13:00on constate son infraction,
13:02si on l'envoie immédiatement
13:03en prison,
13:03on est certain
13:05qu'il va récidiver
13:05tellement les conditions
13:06sont indignes,
13:08tellement il va être mélangé
13:09avec une faune
13:09encore pire
13:10que celle d'où il vient.
13:12Et donc,
13:13on a un système
13:14dans lequel
13:14on ne va pas en prison,
13:16il n'y a pas de sanctions pénales
13:17fortes
13:18pour les premières infractions.
13:19Le vol, par exemple,
13:21personne en France
13:22n'est emprisonné
13:22pour vol simple.
13:23Il y a du vol
13:23à l'étalage partout.
13:25Personne n'est emprisonné.
13:25Attendez, je continue, je continue.
13:26Donc on emprisonne
13:28assez tard
13:28et évidemment,
13:30quand quelqu'un
13:30est condamné
13:32à la fin
13:33pour 3 ou 4 ou 5 infractions,
13:35alors là,
13:35il va en prison
13:36et il va en prison
13:37plutôt plus longtemps
13:38que la moyenne.
13:38Donc vous avez cette caractéristique
13:40assez particulière
13:40à la France
13:41d'avoir des gens
13:43qui vont en prison
13:43tard
13:44et longtemps.
13:45Je pense
13:45qu'il faut faire l'inverse.
13:47C'est-à-dire,
13:47je pense qu'il faut envoyer
13:48les gens
13:49quand c'est nécessaire
13:50en prison tôt
13:51et pour des peines courtes
13:53mais pour des peines
13:53effectivement assurées.
13:55C'est-à-dire que je suis
13:55partisan
13:56de peines ultra-courtes
13:58mais dès
13:59les premières infractions.
14:00Et ce système-là,
14:01je ne l'invente pas.
14:02Moi, j'ai une imagination limitée.
14:04Vous vous doutez bien,
14:05Jean-Jacques Bourdin.
14:05Mais je ne l'invente pas.
14:07Il existe.
14:07Il existe dans certains pays
14:08et les pays
14:09qui ont mis en place
14:10ce système
14:10de sanctions pénales
14:13fortes,
14:14immédiates et courtes
14:15ont obtenu
14:15d'excellents résultats
14:16en matière de récidive.
14:17Donc je pense,
14:18enfin,
14:19de lutte contre la récidive.
14:20Donc je pense
14:21qu'il faut avoir
14:22des réponses pénales
14:23plus rapides,
14:24plus fortes
14:25et immédiatement
14:26dès la première infraction.
14:27Justice,
14:28autre question.
14:282024,
14:29les mineurs de 13 à 17 ans
14:30ont été responsables
14:31de 35%
14:32des vols violents
14:33sans armes.
14:34Que proposez-vous ?
14:37Alors là,
14:38on a quand même
14:38un sujet
14:39qui tient au fait
14:40que
14:40notre code pénal
14:42et c'est assez
14:44compréhensible,
14:46prévoit
14:47des dispositions
14:48particulières,
14:49spécifiques
14:50et un peu plus
14:51protectrices
14:51pour les mineurs.
14:52Sur le fond,
14:54tout le monde
14:54peut comprendre.
14:55Un mineur,
14:56par définition,
14:56il n'a pas le discernement
14:58d'un majeur
14:58et par définition,
15:01il faut faire
15:03une attention particulière
15:04aux mineurs,
15:05si j'ose dire,
15:05même quand il est délinquant.
15:06Mais il faut quand même
15:08reconnaître aussi
15:08qu'aujourd'hui,
15:09on a un énorme problème
15:11de surreprésentation,
15:12le nombre d'infractions
15:15commises par des mineurs
15:16progresse très rapidement.
15:18Exact.
15:18Alors,
15:19est-ce qu'il faut supprimer
15:20complètement l'excuse
15:21de minorité ?
15:21Oui.
15:22Est-ce qu'on peut traiter
15:23un mineur de 13 ans
15:24comme on traiterait
15:25quelqu'un qui en a 40 ?
15:27J'en suis pas sûr.
15:28Mais est-ce qu'on a été
15:29trop loin dans l'excuse
15:30de minorité ?
15:31C'est assez probable.
15:32Il faut donc...
15:33Et voyez la réponse
15:33que je vous donnais tout à l'heure.
15:35Vous n'allez pas envoyer
15:35un mineur en prison
15:36pour 3 ans
15:37à la première infraction.
15:39C'est absurde.
15:40Vous le savez très bien.
15:41En revanche,
15:42vous pouvez avoir
15:43une réponse plus forte
15:43que celle qui existe aujourd'hui.
15:45Et la réponse plus forte,
15:46elle peut aller avec...
15:47Pas un emprisonnement,
15:48mais une sanction
15:50dès les premières infractions.
15:51Moi, je crois encore...
15:52Il faut qu'il y ait un choc
15:53après la première infraction.
15:54S'il n'y a pas de choc,
15:56franchement,
15:57vous vous dites
15:57mais finalement,
15:58pourquoi pas faire
15:58une deuxième infraction ?
15:59Autre constatation.
16:00En 2023,
16:01près de 17%
16:02des condamnations
16:03pour des délits
16:04ou des crimes
16:05concernaient des étrangers
16:06alors qu'ils représentent
16:078% de la population.
16:09Que proposez-vous ?
16:11C'est un fait, d'abord.
16:13Quand je dis ça,
16:14je ne dis pas
16:15que tous les étrangers
16:16commettent des infractions.
16:17Ce n'est pas le cas.
16:18Je constate
16:19un fait
16:19qui est que
16:20le nombre d'infractions
16:22commises
16:23par des étrangers
16:26qui résident en France,
16:28légalement ou illégalement,
16:30est largement supérieur
16:31à la proportion
16:32de ces étrangers
16:32dans la population française.
16:37Et j'en déduis une chose
16:38qui doit être dite,
16:41mais dont je sais
16:42qu'elle est délicate à faire,
16:43c'est qu'un étranger
16:44qui commet un crime
16:47ou un délit
16:48d'une certaine nature
16:50et intentionnellement
16:51n'a aucun droit
16:52à demeurer
16:53sur le territoire français.
16:56Aucun droit.
16:58Je ne comprends pas,
16:59je vous dis
17:00comme je le pense,
17:01je ne comprends pas
17:01pourquoi la France,
17:03qui est libre
17:04d'accepter
17:04ou non
17:05des étrangers
17:06sur son sol,
17:07qui a besoin
17:08d'accepter
17:08des étrangers
17:09sur son sol,
17:10Jean-Jacques Bourdin,
17:10qui a besoin
17:12d'accepter
17:13des étrangers
17:13sur son sol,
17:14je ne vois pas
17:15pourquoi la France
17:15s'interdirait
17:17dès lors que
17:18ces étrangers
17:18qui sont admis
17:19sur le territoire
17:20ou qui sont
17:20sur les territoires
17:21ne respectent pas
17:23les règles françaises
17:25et commettent
17:26des crimes
17:26ou des délits,
17:27s'interdirait
17:28de les renvoyer
17:29chez eux.
17:30Je sais qu'en pratique,
17:32renvoyer un étranger
17:33chez lui
17:33peut être difficile.
17:35Je ne me paye pas
17:35de mots.
17:36Je le sais.
17:37Et tous les gens
17:38qui regardent le sujet
17:39sérieusement savent
17:39que renvoyer
17:41un étranger
17:42dans son pays d'origine
17:43dépend très largement
17:44de la bonne volonté
17:45du pays d'origine.
17:46Et que donc,
17:47c'est un exercice difficile.
17:49Je ne me paye pas de mots,
17:49mais je dis les choses
17:50telles que je crois
17:51elles doivent être.
17:52Et ensuite,
17:53ça veut dire
17:53qu'il faut qu'on
17:54muscle notre dispositif
17:55diplomatique,
17:57muscle notre dispositif
17:58administratif
17:59face à ces pays
18:01qui n'acceptent pas
18:02de reprendre
18:02leurs ressortissants.
18:03Le social,
18:05le financement
18:07de notre modèle social.
18:08Je ne vais pas
18:10entrer dans le détail
18:10parce que nous n'avons
18:11pas le temps,
18:12mais j'ai des questions
18:12à vous poser.
18:14Est-ce qu'il y a
18:14trop d'emplois aidés
18:15en France ?
18:16Comment gagner plus ?
18:17Ce sont des questions
18:18de base,
18:19des questions générales,
18:20mais qui reviennent
18:20sans cesse
18:21dans l'esprit
18:23et dans le quotidien
18:24de nos auditeurs.
18:26Comment gagner plus ?
18:28Edouard Philippe,
18:29en travaillant plus ?
18:30Oui, ça je ne suis pas
18:32d'une grande originalité
18:33sur le sujet,
18:33mais je suis très sincère
18:34quand je dis ça.
18:35Je pense que si nous voulons
18:36individuellement
18:37et collectivement
18:39en tant que pays,
18:40en tant que nation
18:40être plus prospères,
18:42il va falloir qu'on travaille
18:42un peu plus.
18:43C'est vrai.
18:44Mais comment travailler
18:44un peu plus ?
18:45A la semaine ?
18:46A le mois ?
18:47Travailler plus ?
18:48Je ne sais pas.
18:49A l'heure, non,
18:49c'est difficile,
18:50mais mettre aux orties
18:51les 35 heures ?
18:52Travailler plus,
18:53ça veut dire plein de choses.
18:55Ça veut dire d'abord
18:55travailler plus nombreux.
18:57si on améliore
19:01le taux d'emploi
19:01des plus jeunes
19:02et si on améliore
19:03le taux d'emploi
19:03des seniors,
19:05on a collectivement
19:06une masse de travail
19:07bien supplémentaire.
19:08Et donc,
19:09travailler plus,
19:09ça veut d'abord dire
19:10travailler plus nombreux.
19:12Et de ce point de vue-là,
19:13tout à l'heure,
19:13vous disiez que
19:14j'avais été Premier ministre,
19:16vous vous rappeliez
19:17que j'avais été Premier ministre
19:17entre 2017 et 2020.
19:19Permettez-moi
19:20de ne pas oublier
19:21qu'entre 2017 et 2020,
19:22grâce à des réformes
19:23du marché du travail
19:24dont on pensait
19:25qu'elles étaient difficiles
19:26à faire,
19:26grâce à une politique économique
19:29qui a permis
19:29des investissements importants,
19:31nous avons fait
19:31significativement
19:32baisser le taux de chômage.
19:34Significativement
19:35baisser le taux de chômage
19:35des jeunes
19:36et augmenter
19:37le taux d'emploi des seniors.
19:38Je le dis en passant
19:39parce que je ne voudrais pas
19:40que vous l'oubliez
19:40mais je sais que vous ne l'avez pas oublié.
19:42Donc,
19:42travailler plus nombreux.
19:43Ça veut dire aussi
19:44travailler plus chacun.
19:46Qu'est-ce que ça veut dire
19:47travailler plus chacun ?
19:48Ça peut vouloir dire
19:48travailler plus longtemps
19:49au cours de sa vie.
19:51Plus tard.
19:51Ça peut aussi vouloir dire
19:53partir à la retraite plus tard.
19:54Je pense que ça arrivera.
19:57Vous le savez que je pense
19:58que très longtemps.
19:59Vous regrettez d'ailleurs
20:00de ne pas avoir
20:02poursuivi
20:02votre réforme
20:04et la mise en place
20:05de la retraite
20:07par points.
20:07Je l'ai porté
20:08jusqu'où je pouvais la porter
20:09et le président de la République
20:10après avoir changé...
20:11C'est lui qui a dit stop ?
20:12Non, non.
20:12On a dit stop
20:13au moment du Covid
20:14parce qu'au moment du Covid
20:15on avait besoin...
20:16Je veux dire,
20:17il y avait une forme
20:17d'union nationale
20:18qui était nécessaire
20:18et je pense que
20:19la décision
20:20d'arrêter la discussion,
20:22enfin en tout cas
20:22de ne pas la prolonger,
20:24de ne pas dire
20:24qu'on allait remettre
20:25sur le tapis cette loi
20:26était parfaitement légitime.
20:27Vous la remettrez
20:27sur le tapis
20:28en tant qu'un candidat
20:29à la présidence ?
20:30Non, je ferai autrement
20:31mais je le dirai
20:31le moment venu.
20:32Ce que je veux dire
20:32M. Bourdin
20:34c'est que
20:35il faudra travailler
20:38plus longtemps
20:38comme on décidait
20:40de le faire
20:40pour des raisons analogues
20:41l'Italie très à droite,
20:43l'Espagne très à gauche
20:44et l'Allemagne
20:45qu'elle fût de gauche
20:46ou de droite.
20:47Donc je crois qu'il y aura ça
20:48mais il n'y aura pas que ça.
20:49Ça peut dire aussi
20:50et j'insiste là-dessus,
20:51ça veut dire aussi
20:52travailler mieux.
20:53Et une des choses
20:54qui est frappante
20:54dans notre pays
20:55c'est que depuis très longtemps
20:56la productivité diminue,
20:58en tout cas stagne.
20:59On peut travailler mieux aussi,
21:02on peut trouver plus de sens
21:03dans ce qu'on fait,
21:03on peut produire plus
21:04en travaillant mieux.
21:06Travailler plus nombreux,
21:06travailler plus longtemps
21:07et travailler plus longtemps
21:08ça ne veut pas dire simplement
21:09travailler plus longtemps
21:10à la fin de sa vie professionnelle.
21:12Je vais vous dire,
21:13je pense qu'il y a plein de métiers
21:15et je crois qu'il y a plein de Français
21:16qui en sont parfaitement d'accord
21:17qu'on pourrait faire
21:18de façon beaucoup plus intense
21:19quand on a 30 ans
21:21et de façon un peu moins intense
21:22quand on a 64.
21:25Aujourd'hui on a les 35 heures.
21:27C'est très bien les 35 heures,
21:28pourquoi pas ?
21:29Je n'en sais rien,
21:29je ne suis pas sûr
21:29que c'était une bonne mesure.
21:30J'ai même assez convaincu
21:31que c'était une mauvaise mesure.
21:32Vous reviendriez,
21:34pardon,
21:35sur les 35 heures ?
21:37Je pense que tout système
21:39qui laissera le maximum de liberté
21:41dans l'entreprise,
21:43aux patrons et aux salariés
21:45pour organiser son travail
21:47avec peut-être,
21:48c'est une vieille idée,
21:49je vais vous dire,
21:49ce n'est pas une de mes idées,
21:50je crois que c'est une vieille idée
21:50de la CFDT,
21:51de dire faisons en sorte
21:53qu'à un certain âge de la vie,
21:56quand on a un peu plus de temps,
21:57quand on a un peu plus d'énergie,
21:58on puisse travailler
21:59beaucoup plus librement,
22:02sans se le faire imposer,
22:03mais librement,
22:04pour ensuite travailler un peu moins
22:05quand, pour des raisons familiales,
22:08pour des raisons de santé,
22:08bien entendu,
22:09ou pour des raisons d'âge,
22:10on a un peu moins d'énergie,
22:12mais je trouve que ce n'est pas
22:12du tout idiot.
22:13Et simplement,
22:14notre système aujourd'hui,
22:17qui est très rigide,
22:17ne le permet pas vraiment.
22:18Ça ne le permet pas.
22:19Et je trouve ça dommage.
22:20Donc vous reviendriez
22:20sur les 35 heures ?
22:20Je pense que ça fait partie
22:21des choses qu'il faut regarder,
22:23bien sûr.
22:23Bien sûr.
22:24Bon, c'est très important
22:25parce que ça gère
22:27notre quotidien,
22:28évidemment.
22:29Edouard Philippe...
22:30Un dernier mot, pardon,
22:31Jean-Marc Bourdin,
22:31parce que tout notre système social
22:34repose
22:35sur un financement
22:36qui est essentiellement
22:37lié au travail.
22:39Essentiellement lié au travail.
22:41Pas uniquement,
22:42mais essentiellement lié au travail.
22:43Aux cotisations patronales
22:44et salariales.
22:46Et, compte tenu
22:47de ce que nous sommes
22:48en train de vivre,
22:49Jean-Jacques Bourdin,
22:49c'est-à-dire,
22:50d'une part,
22:51un vieillissement,
22:52et c'est tant mieux,
22:53de la population.
22:54Et d'autre part,
22:55un fléchissement très net
22:57de la démographie
22:58et des naissances.
23:00Faire financer
23:00notre modèle social
23:01sur le travail,
23:02c'est condamner ceux
23:02qui travaillent,
23:03d'abord à des prélèvements
23:05qui sont insupportables,
23:06enfin qu'ils deviennent.
23:07Il faut élargir
23:07le financement
23:08du modèle social.
23:09Bien sûr.
23:10Bien sûr.
23:10Élargir à qui ?
23:12Il faut que chacun
23:13contribue au financement
23:14du modèle social.
23:15Il faut que le modèle social...
23:16Dès le premier euro gagné ?
23:18Il faut que le modèle social
23:19ne soit plus simplement financé
23:20par le travail.
23:21Sinon, je vais vous dire,
23:22sinon on ne s'en sortira pas.
23:23On a le taux de cotisation patronale
23:25le plus élevé d'Europe.
23:28Ça ne nous aide pas.
23:30Ça ne nous aide pas.
23:30Ça n'aide pas les entreprises,
23:31ça n'aide pas les salariés.
23:34Président de la République,
23:35quelle serait...
23:35Vous avez déjà réfléchi
23:36à ça, votre première mesure ?
23:38La mesure qui vous tient
23:39à cœur plus ?
23:39Je refuse de répondre à ça
23:41parce que je trouve que...
23:42Non, non, pardon.
23:43C'est trop tôt.
23:43Je trouve que c'est absurde.
23:45Enfin, je peux vous donner
23:46ma première priorité.
23:47Alors ?
23:48La première priorité,
23:50à mon avis,
23:51enfin, ce n'est pas à mon avis,
23:51c'est ce que je pense
23:52très sincèrement,
23:53c'est l'école.
23:54Je pense qu'on ne s'en sortira pas
23:57dans ce pays,
23:58quelle que soit l'intelligence
23:59des politiques publiques menées,
24:01si on ne réussit pas
24:02à améliorer significativement
24:03le fonctionnement de notre école.
24:04Notre école ne fonctionne
24:05pas suffisamment bien.
24:06Vous savez qu'en France,
24:07alors qu'on se gargarise parfois
24:09de l'école de la République,
24:11alors qu'on l'aime profondément,
24:12moi, je suis un pur produit
24:12de l'école.
24:14Mon père a été le premier
24:15à avoir son bac dans la famille.
24:17Il a fait des études,
24:18pas très poussé.
24:19Il est devenu professeur de français.
24:21Et moi, j'ai réussi
24:21à avancer dans la société
24:24parce que j'ai beaucoup travaillé
24:26à l'école.
24:27C'est indispensable, l'école.
24:29Ce n'est pas simplement indispensable
24:30comme instrument de promotion sociale,
24:32mais c'est indispensable.
24:33On a l'école, entre guillemets,
24:34dite de la République,
24:35dont chacun se gargarise,
24:36qui reproduit le plus
24:37de tous les pays de l'OCDE,
24:39les inégalités sociales.
24:40Notre école ne fonctionne pas
24:41suffisamment bien.
24:42La première priorité, pour moi,
24:43c'est retaper ça.
24:44Et si on retape l'école,
24:45si on est une école
24:45qui fonctionne bien,
24:46alors je vous garantis
24:47qu'on est un pays
24:48beaucoup plus puissant,
24:49beaucoup plus prospère
24:49et probablement
24:50beaucoup plus heureux.
24:51Bien.
24:51Edouard Philippe,
24:51j'ai trois questions
24:52pour terminer.
24:53Réponse courte,
24:53si vous pouvez,
24:54la fin de vie.
24:55Est-ce que vous voteriez,
24:57si vous étiez député,
24:58la proposition de loi
24:59sur l'aide à mourir ?
25:00On va attendre de voir
25:01à quoi elle ressemble
25:01une fois qu'elle sera passée
25:02par la moulinette parlementaire,
25:04parce que j'attends de voir.
25:05Mais sur le fond,
25:06sur cette question
25:07qui est redoutablement complexe,
25:09je suis, au fond de moi-même,
25:12partisan du système
25:14qui permettra
25:17le mieux possible
25:19et de façon encadrée
25:20aux gens de choisir.
25:20référendum sur le sujet ou pas ?
25:23Ce n'est pas un choix
25:24qui m'appartient.
25:25Oui.
25:25Mais si ça n'avance pas.
25:27Le président de la République
25:27n'a pas tort de dire
25:28que si ça n'avance pas
25:30au Parlement,
25:30il y a un moment
25:31où il faudra que les Français
25:31choisissent.
25:32Je trouve que ça peut s'entendre.
25:33Bien.
25:34Edouard Philippe,
25:34dernier mot à l'international.
25:36Israël qui intensifie
25:37son offensive militaire
25:38à Gaza.
25:42Protestation de la France,
25:43de la Grande-Bretagne
25:44et du Canada
25:44à l'extension.
25:46Vous vous opposez
25:46comme ces trois pays
25:48à l'extension
25:49des opérations militaires.
25:50Écoutez,
25:52moi j'ai été
25:52le 7 octobre
25:53incroyablement choqué
25:55par ce que le Hamas a fait.
25:57J'ai dit que c'était
25:58non pas une opération terroriste
25:59mais une opération de guerre.
26:02Le Hamas
26:02est un mouvement terroriste.
26:05Il n'a aucune légitimité
26:06à gouverner
26:07quoi que ce soit.
26:08Et il faut lutter
26:10contre cette organisation
26:11de façon déterminée.
26:12Mais même en étant
26:14très clair
26:15sur le fait
26:15qu'Israël
26:16a un droit
26:16à sa sécurité,
26:17même en étant très clair
26:18sur le fait
26:18que le Hamas
26:19a déclenché
26:19les hostilités,
26:20même en disant
26:21de façon très claire
26:21qu'Israël a le droit
26:22de se défendre
26:23et en l'assumant.
26:25Israël,
26:26c'est une démocratie
26:27et une démocratie
26:28peut faire la guerre
26:30mais doit faire attention
26:32à la façon dont elle le fait.
26:33Et honnêtement,
26:34ce qui est en train
26:34de se passer
26:35est, je crois,
26:37dangereux
26:38et terrible
26:39pour les populations
26:40civiles
26:41qui sont à Gaza.
26:42Pas pour le Hamas.
26:43Le Hamas ne fera jamais pleurer.
26:44mais terrible
26:45pour les populations
26:45civiles
26:46qui sont à Gaza.
26:48Et je crois
26:49in fine
26:50presque dangereux
26:52pour Israël aussi.
26:53Parce que
26:53je vois bien
26:54que Netanyahou
26:55a un plan de guerre
26:56mais je ne vois pas
26:57son plan de paix.
26:58Et je ne crois pas
26:59que la sécurité
27:00durable d'Israël
27:01soit dans la guerre.
27:02Merci Edouard Philippe
27:03d'être venu nous voir
27:04ce matin
27:05sur l'antenne
27:05de Sud Radio.
27:08Demain,
27:08je recevrai
27:10Sarah Knafow
27:11qui sera mon invitée
27:12de 8h30 à 9h.
27:13Patrick Roger,
27:14juste après les informations.

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