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  • 12/05/2025
Lundi 12 mai 2025, retrouvez René Ducroux (président, Atout Cancer), Iris Pauporté (directrice de la recherche, de l’innovation et de l’information scientifique, La Ligue contre le cancer), Christophe Le Tourneau (oncologue et professeur de médecine, Paris-Saclay), Christophe Brun (cofondateur, Betterise) et Hervé Bonnaud (Président, Nex&Com;) dans SANTÉ FUTURE, une émission présentée par Alix Nguyen.

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00:11Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Santé Futur depuis le Paris Santé Campus.
00:21Votre rendez-vous dédié à l'innovation et à l'avenir de la santé.
00:24Aujourd'hui, focus sur les révolutions en cours dans la lutte contre le cancer et plus particulièrement sur les traitements ciblés.
00:32Avancé, accès aux soins, personnalisation des traitements et impact sur les patients seront au cœur de nos échanges.
00:39Pour en discuter, nos invités Iris Poporté, directrice de la recherche à la Ligue contre le cancer. Bienvenue Iris.
00:45Bonjour.
00:46Également sur ce plateau, Christophe Letourneau, oncologue à l'Institut Curie, chef du département des essais cliniques précoces. Bienvenue.
00:53Merci, bonjour.
00:54Et avec nous également René Ducroux, président d'Atout Concert. Bienvenue René.
00:59Enchanté.
00:59Bonjour à tous les trois et bienvenue dans Santé Futur.
01:02Dans son édito, Hervé Bonneau s'interroge.
01:05La médecine de demain se veut plus efficace, plus précise, plus humaine, mais à quel prix ?
01:12Et dans la pépite santé, David Mercier, chasseur de tête de dirigeant dans l'industrie de la santé,
01:17reçoit Christophe Brun, cofondateur de Betrice, une solution de télésurveillance médicale en oncologie
01:24qui permet aux équipes de soins de suivre l'état des patients à distance,
01:29de détecter les signes de rechute et d'évaluer la tolérance au traitement.
01:33C'est parti pour une nouvelle émission.
01:39Et Hervé, on commence avec ton édito, Hervé Bonneau.
01:44Je ne l'ai pas précisé.
01:46C'est une avancée majeure.
01:49Des traitements de plus en plus efficaces, plus précis, plus personnalisés, mais à quel prix ?
01:55Cette médecine ultra-ciblée ne risque-t-elle pas de profiter surtout aux plus riches ?
02:01C'est le sujet que je voudrais aborder aujourd'hui.
02:03C'est qu'on peut, effectivement, en étant un peu ironique, dire
02:06la médecine ultra-ciblée ne va-t-elle pas ultra-cibler les plus riches ?
02:10C'est un sujet et, de fait, l'inégalité est déjà là.
02:14Quand on regarde une étude qui a été publiée en 2021 en France,
02:18il y a une grosse différence entre les départements.
02:21Prenons l'exemple du cancer bronchique.
02:23Eh bien, il y a trois fois moins de biomarqueurs qui sont faits dans la Nièvre
02:26par rapport aux côtes d'Armor.
02:29Et c'est lié à la richesse du département.
02:31Et cette richesse, elle se retrouve dans le fait qu'il y a moins de médecins,
02:34moins de radiothérapeutes, moins de chirurgiens, moins de biomarqueurs.
02:37Alors, je ne vous parle pas de Mayotte.
02:39Je vous laisse imaginer hors métropole.
02:41Donc, c'est un sujet, effectivement, le département.
02:45Plus les pauvres, moins on a accès aux soins.
02:47Évidemment, parce que les soins, les coûts flambent.
02:50Vous avez vu, le coût moyen d'un cancer pour les médicaments, c'est 15 000 euros par an.
02:54Avec le coût d'une immunothérapie par Kétruda, peu importe, c'est plus de 70 000 euros par an.
03:01L'écarticelle, c'est 300 000 euros par patient et par an, etc.
03:05Le chiffre d'affaires d'Obedivou en France, c'est plus de 500 millions d'euros.
03:09Remboursé par l'assurance maladie.
03:10Je ne juge pas.
03:11Je dis juste qu'on commence à atteindre des sommes intéressantes
03:13avec un déficit de la sécurité sociale qui est de plus de 18 milliards d'euros.
03:19Donc, le problème, c'est qui va payer ?
03:21Comment faire ?
03:22Et on sait que les personnes les plus précaires présentent une espérance de vie plus faible.
03:27C'est dû au cancer ?
03:28Alors, c'est pas...
03:29Oui, c'est spécialement vrai en oncologie.
03:31Parce que plus on a un faible statut social,
03:36et bien plus on a des risques.
03:39Malnutrition, obésité, alcoolisme, tabac, enfin, c'est connu.
03:43Et je ne parle pas de la CMU.
03:47Les plus précaires sont à la CMU.
03:48Ils ont moins d'accès aux soins.
03:50Pour des raisons évidentes, ils vivent dans des départements pauvres.
03:54Et puis, ils ne peuvent pas supporter le moindre reste à charge,
03:57ni la moindre avance de frais.
03:59C'est un vrai sujet.
04:01Donc, sans surprise, ce sont les plus mal soignés.
04:04Et sans surprise, ce sont ceux qui ont les CSP les plus élevés
04:07qui comprennent le mieux leur traitement et qui les suivent le mieux.
04:12Et donc, là aussi, il y a une inégalité par le niveau d'études,
04:15par le niveau de catégorie socioprofessionnelle.
04:18Quand on suit bien son traitement en oncologie, on guérit mieux.
04:22Une autre étude a démontré que plus de 50% des patients
04:25ne comprenaient pas 50% des mots utilisés par leur oncologue.
04:29Pour faire des efforts, messieurs les oncologues,
04:32il faut dire quel jargon quand on regarde.
04:35On est là, biomarqueur, immunothérapie, carticelle, anticorps conjugué.
04:39Sincèrement, chaque mot, pour le comprendre, c'est difficile.
04:43Donc, on peut se dire, est-ce que la médecine ultra personnalisée
04:47ne cible pas déjà les patients CSP+.
04:49Et pour mieux vaincre les cancers, il faudrait les dépister plus précocement, non ?
04:57Ça serait idéal et certains en feraient le bon coup.
05:00Une start-up dont on parle beaucoup, qui s'appelle NEOC, une start-up française,
05:04propose depuis quelques jours un check-up préventif
05:08basée sur un questionnaire suivi de 50 biomarqueurs.
05:12Le prix, 1000 euros par personne non remboursé.
05:16Comme peu de gens à titre personnel le font,
05:19pour l'instant, ils flèrent qu'en allant voir les grandes entreprises,
05:23ça peut être rentable.
05:23Donc, c'est ce qu'ils font.
05:25Ils targetent les grandes entreprises pour dire,
05:27vous devriez tester vos cadres supérieurs,
05:29ceux qui vous coûtent le plus cher,
05:31et ils targetent les mutuelles.
05:34Donc, c'est évidemment intéressant d'un point de vue financier.
05:37Pour eux, le sujet, c'est que, là encore, il y a une inégalité.
05:40Si vous n'êtes pas dans une grande entreprise qui vous le paye,
05:43ou si vous n'avez pas de mutuelle,
05:45vous n'allez pas forcément pouvoir vous payer à votre poche.
05:48Et autre question,
05:50est si votre entreprise apprenait que vous êtes à haut risque de cancer ?
05:55Il y a un petit sujet aussi de confidentialité des datas.
05:58Aux USA, on a l'équivalent, on a la société Grail,
06:02qui commercialise un test,
06:04qui s'appelle Galerie, peu importe,
06:05mais c'est pareil,
06:061000 dollars.
06:09Le problème, c'est qu'on a évalué la sensibilité des tests qu'ils avaient choisis.
06:15Elle est de 27% sur les cancers à un stade précoce.
06:19Pour moi, il y a un petit sujet entre les 1000 dollars,
06:21les 27% et la médecine ultra précise.
06:24Ce qui est précis, c'est le coût.
06:26Et le coût, il se retrouve aussi dans le coût des biomarqueurs.
06:30Vous vous souvenez de la polémique qu'il y a eu suite à l'affaire Angelina Jolie,
06:34en 2013, je sais bien.
06:37Elle a eu sans doute raison,
06:38elle, vu son histoire personnelle de se faire opérer double mastectomie,
06:42mais son opération très médiatisée
06:45a entraîné chez un paquet de californiennes,
06:47qui pouvaient se le payer,
06:49une double mastectomie,
06:50uniquement sur l'apparition d'un biomarqueur.
06:53Ce qui n'est pas rien, mais il n'y avait pas d'essai clinique
06:55pour prouver que c'était coût efficace médicalement.
06:58Donc c'est quand même un peu étonnant.
07:00Et j'ai encore, pour conclure, une autre crainte,
07:04c'est la médecine totalement inégalitaire
07:07qui pourrait être la médecine du futur.
07:09Parce que vous savez qu'aujourd'hui,
07:10on peut modifier notre ADN
07:12avec les ciseaux moléculaires très connus,
07:15les CRISP.
07:16Et donc comme ça, je modifie mon génome
07:18et je n'ai plus de risque de cancer.
07:20Je peux optimiser ça.
07:21C'est très bien.
07:22Le problème, c'est que certains pays,
07:24la Chine pour en parler,
07:26commencent à faire des essais
07:27sur des gens qui peuvent se le payer
07:28pour optimiser le patrimoine génétique
07:31de leur descendance.
07:33Donc je modifie mon ADN
07:34pour que mes enfants ne soient plus porteurs
07:36d'un gène potentiellement dangereux pour le cancer.
07:39Et ça a un coût aussi.
07:40Donc c'est évidemment un peu choquant
07:43de se dire que ça, ça va accéder...
07:45Certains ultra-richs vont pouvoir faire ça,
07:47alors que nous, le reste, on va se battre
07:49avec des budgets de santé de plus en plus restants.
07:52Donc voilà, c'était juste mon étonnement ce matin
07:55de dire que c'est une révolution,
07:57c'est formidable, effectivement.
07:58Mais encore une fois,
08:00cette première cause de cancer,
08:02premièrement cause de mortalité en France,
08:04pour les hommes, deuxième pour les femmes,
08:06je ne voudrais pas que ça profite
08:07avant tout aux ultra-richs.
08:08Merci Hervé.
08:10Avant d'entrer dans le vif du sujet,
08:12j'aimerais vous entendre sur ce que vient de dire Hervé,
08:16d'une phrase, d'une réaction.
08:18Est-ce que chacun peut dire ce qu'il pense ?
08:22En fait, ce que vient de dire Hervé
08:23est vraiment le combat de la Ligue contre le cancer.
08:26C'est celui de combat des inégalités.
08:29Donc on le sait tous qu'aujourd'hui,
08:31l'accès aux soins n'est pas égal,
08:32quel que soit le territoire en France.
08:34Néanmoins, je nuancerai un tout petit peu,
08:36parce que dans certains cas,
08:37certains traitements ciblés,
08:39par exemple dans le cancer du sein,
08:41le trastuzumab,
08:42il est accessible à toutes les femmes
08:43partout en France.
08:44Et je vous rejoins sur le cancer du poumon,
08:46où il y a réellement une vraie question
08:48d'accès aux tests et de fait
08:51aux médicaments innovants de précision.
08:53Messieurs.
08:55Alors oui, moi je peux aussi confirmer
08:57ce qui a été dit.
08:59À tout cancer,
09:00donc on est représentant
09:02d'associations indépendantes,
09:04en particulier on développe
09:05les soins de support
09:06pour aider les malades.
09:07Et on s'est aperçu
09:08qu'en fonction des ARS,
09:10il y avait plus ou moins d'argent.
09:12Par exemple,
09:12si on regarde le Nord,
09:13là où il y a une pauvreté,
09:15les ARS ont moins d'argent,
09:17elles développent moins
09:18de soins de support.
09:18Moi j'ai passé une partie
09:19de ma vie à Lyon,
09:20où là il y avait de l'argent
09:21et les ARS développaient
09:23les soins de support.
09:24Voilà, donc je confirme bien
09:25ce que vous disiez tout à l'heure.
09:28Voilà, alors en termes de traitement,
09:30on a la chance en France,
09:31parce qu'effectivement,
09:31une fois qu'un traitement est approuvé,
09:33il est disponible partout en France
09:35et pour tout le monde.
09:37Maintenant, des inégalités,
09:38ça c'est certain qu'il y en a,
09:39des inégalités par manque de ressources,
09:41par des déserts médicaux, etc.
09:43Voilà, maintenant,
09:44à côté d'autres pays
09:45comme les États-Unis,
09:46je pense qu'on peut quand même,
09:47malgré tout,
09:47s'estimer assez heureux.
09:49Quand on a une maladie grave en France,
09:51on peut être soigné
09:52sans débourser d'argent.
09:53On va pouvoir développer un peu plus
09:57dans notre débat.
09:58Merci d'avoir répondu au brief,
09:59c'était concis.
10:00Merci beaucoup, Hervé Bonneau.
10:03On passe tout de suite au débat.
10:04Les thérapies ciblées
10:10transforment le paysage oncologique
10:13de grandes avancées
10:14qui posent des défis
10:16en termes d'efficacité,
10:17d'accessibilité
10:18et de personnalisation des traitements.
10:21C'est le thème de ce débat.
10:23Pour commencer,
10:24Christophe Le Tourneau,
10:25j'aimerais vous poser une question.
10:27Les thérapies ciblées
10:28ont-elles changé
10:29la prise en charge
10:30des cancers rares ?
10:32Les thérapies ciblées
10:34sont effectivement approuvées
10:35dans certains cancers rares.
10:37Je pense que c'est important
10:38de remettre tout ça
10:40un petit peu dans le contexte.
10:41On est passé
10:42d'un taux de guérison du cancer
10:43de 20% à l'après-guerre.
10:45Grâce à la chimiothérapie,
10:46on est passé à 50%
10:48grâce à tous les traitements
10:49des leucémies,
10:50des lymphomes, etc.
10:51Ensuite, grâce à une meilleure connaissance
10:52de la biologie des cancers,
10:54on a identifié
10:55des altérations moléculaires
10:57dans certains types de cancers
10:58qui ont permis de créer
10:59ce qu'on appelle
10:59des thérapies ciblées
11:00mais qui s'adressent
11:01juste à des petits groupes
11:03de patients.
11:04C'est-à-dire que ce n'est plus
11:04par type de cancer
11:05ou dans le cancer du poumon
11:06on donne telle chimiothérapie.
11:08Non, c'est dans tel type de cancer
11:09avec telle altération
11:10on a telle thérapie ciblée.
11:12Et effectivement,
11:13les gains pour les patients
11:14qui sont éligibles,
11:15entre guillemets,
11:16parce que leur tumeur
11:16le permet,
11:19il y a eu des gains
11:20très importants.
11:22Gains très importants
11:23dans des cancers rares
11:24mais aussi dans des cancers fréquents
11:25mais dans des sous-groupes
11:26de ces patients
11:27qui ont un cancer fréquent.
11:28Donc finalement,
11:29chez une minorité de patients.
11:31Vous avez des exemples
11:32de cancers où cette approche
11:33a particulièrement fait ses preuves ?
11:35Oui, bien sûr.
11:37On en parlait tout à l'heure
11:38mais HER2
11:39dans le cancer du sein,
11:40c'est 15% des patients
11:42qui ont un cancer du sein
11:43avec une surexpression
11:44de la protéine HER2.
11:46Donc les traitements
11:46qui ciblent l'HER2
11:47qui ont maintenant
11:47plus de 20 ans
11:48sont des médicaments
11:49extrêmement efficaces
11:51et ça a réellement
11:52changé le pronostic
11:53de ces patientes.
11:55Iris, vous portez
11:56les immunothérapies
11:57et les thérapies cellulaires
11:58sont des approches
11:59prometteuses
12:00dans les traitements
12:01des cancers.
12:02Quel développement
12:03ou recherche récente
12:04vous paraissent
12:04les plus intéressantes
12:06dans ces domaines ?
12:08Dans les immunothérapies,
12:09on en parlait justement,
12:11Hervé, je crois
12:12qu'il en a touché un mot,
12:13il y a eu récemment,
12:15depuis une bonne quinzaine
12:16d'années,
12:17des médicaments
12:17qui sont arrivés
12:18qui visent à lever
12:20tous les freins
12:21du système immunitaire.
12:22On a compris en fait
12:23que notre propre système immunitaire
12:25nous défend parfois
12:25du cancer.
12:26Donc l'objectif
12:27de ces médicaments,
12:28c'était,
12:29mais on ne comprenait pas
12:29très bien pourquoi
12:30certaines cellules
12:31ne reconnaissaient pas
12:32les cellules cancéreuses
12:33comme des cellules
12:34extérieures au corps humain
12:37parce qu'en fait
12:38une cellule cancéreuse,
12:39ce n'est pas une cellule normale,
12:40donc on aurait dû être reconnus
12:41par le système immunitaire.
12:43Donc l'objectif
12:43de ces médicaments
12:44était justement là
12:46de lever ce frein
12:46et de faire en sorte
12:47que le système immunitaire
12:49reconnaisse la cellule cancéreuse
12:51comme un corps étranger
12:52et qui la combattent.
12:53Donc il y a eu,
12:54il y a des noms un peu barbares,
12:56inhibiteurs de checkpoint,
12:57mais néanmoins,
12:58et la deuxième,
13:00je dirais,
13:01grande nouvelle thérapeutique
13:03a été l'arrivée
13:03des médicaments
13:04qui sont basés
13:05sur des cellules modifiées.
13:07C'est-à-dire qu'on va
13:08reprendre les cellules
13:10du patient,
13:11on va les sortir en fait,
13:12on va les extraire,
13:14on va les traiter
13:14à l'extérieur
13:15avec un médicament
13:17et on va les réinjecter
13:18dans le corps du patient
13:19afin de rebooster
13:20l'immunité du patient.
13:23Donc il y a
13:24ce qu'on appelle aujourd'hui
13:25les fameuses CAR-T,
13:27des thérapies cellulaires
13:28qui ont été initialement
13:30effectivement développées
13:31sur les cellules
13:32lymphocytes T,
13:34mais qui aujourd'hui
13:34on voit arriver
13:35sur,
13:36et plutôt
13:37dans les maladies du sang,
13:38et aujourd'hui
13:39on les voit arriver
13:39dans d'autres types de maladies,
13:41notamment en essais cliniques,
13:42dans le cerveau,
13:43dans le pancréas,
13:44et qui ont ciblé
13:45d'autres cellules immunitaires
13:47comme les NK,
13:49les B, etc.
13:50Donc c'est une voie
13:51de recherche
13:52en pleine expansion
13:53et effectivement
13:54la Ligue contre le cancer
13:55finance depuis l'année dernière
13:57et pendant 3 ans
13:58des programmes de recherche
13:59là-dessus
13:59et on compte financer
14:01pour 20 millions d'euros
14:02des projets français
14:03afin que la France
14:04trouve une belle place
14:05dans la compétition mondiale
14:06sur ce type de thérapie.
14:08René, du coup,
14:09les patients que vous soutenez
14:10bénéficient de ces avancées ?
14:12Oui, alors je voulais dire
14:13deux mots sur l'immunothérapie
14:14parce que pour nous
14:16c'est un peu une révolution
14:17dans la médecine.
14:20Un gros apport
14:21c'était la qualité de vie
14:22améliorée des patients
14:23puisque l'immunothérapie
14:26a pu se développer
14:27en HAD,
14:27c'est-à-dire à domicile.
14:30Ça allège,
14:31ça diminue les transports,
14:33ça diminue la fatigue
14:34des patients
14:35et ça vraiment
14:36c'était un grand bienfait.
14:37D'ailleurs j'ai vu que récemment
14:38il y a un décret
14:39qui est sorti le 5 février
14:40où on va faire
14:42de la chimiothérapie
14:44en HAD
14:44et ça c'est encore un bienfait
14:47pour la qualité de vie
14:48des patients.
14:49Donc voilà,
14:50l'immunothérapie
14:51c'est quelque chose d'important
14:52qui a révolutionné
14:53à mon avis
14:53la médecine
14:55et qui participe
14:56à la guérison
14:57de beaucoup de cancers.
14:58Oui, ce qui est extraordinaire
15:00avec l'immunothérapie
15:01c'est que certains patients
15:02atteints de cancers
15:04qualifiés d'incurables
15:05sont guéris de leur cancer.
15:06C'est-à-dire des patients
15:07qui ont des métastases
15:08donc des cellules tumorales
15:09qui sont parties
15:10dans d'autres organes
15:11et donc des patients
15:12qui sont traités
15:13par immunothérapie
15:14tout disparaît
15:15on arrête le traitement
15:16et ces patients sont guéris.
15:17Alors certes
15:17c'est une minorité
15:18mais c'est quelque chose
15:19qu'on ne voyait pas avant
15:20en tous les cas
15:21en oncologie solide
15:22dans les cancers solides.
15:23Donc c'est aussi
15:24une révolution
15:25dans ce sens-là.
15:26Et dans la pratique quotidienne
15:27clinique quotidienne
15:28quels sont les critères
15:29qui permettent de juger
15:30de l'efficacité réelle
15:31des traitements ciblés ?
15:32Alors en fait
15:33tout traitement
15:33qui est commercialisé
15:35un jour
15:35passe par des étapes
15:36de recherche clinique
15:37par des essais cliniques
15:38qui comparent
15:40ce qu'était le standard avant
15:41au nouveau traitement
15:42qui peut être
15:43l'immunothérapie.
15:45Si on voit
15:45qu'il y a une différence
15:46notable
15:47et que les patients
15:47s'en sortent beaucoup mieux
15:48grâce aux nouveaux traitements
15:49à l'immunothérapie
15:50en l'occurrence
15:50ça devient le standard
15:51ce qu'on appelle
15:52la médecine par les preuves
15:54et donc c'est comme ça
15:55que les nouveaux traitements
15:56sont commercialisés
15:57chaque jour.
15:59René
16:00quelles sont
16:00les principales
16:01préoccupations
16:02des patients
16:03par rapport
16:03aux thérapies ciblées ?
16:05En fait
16:06ce qui intéresse
16:07le patient
16:08c'est les effets secondaires
16:09voilà
16:09il crée beaucoup
16:10ces effets secondaires
16:11quand on voit
16:12les dégâts
16:13créés par la chimiothérapie
16:15où les personnes
16:16sont très fatiguées
16:17elles ont envie de vomir
16:18elles se lèvent
16:19elles n'ont pas envie
16:21de se lever en fait
16:21et donc en fait
16:23le travail qui est fait
16:24justement
16:25en immunothérapie
16:27montre que
16:28les effets secondaires
16:29sont fortement diminués
16:30et les thérapies ciblées
16:32et les nouvelles thérapies
16:33je pense aux thérapies nucléaires
16:36qui se développent
16:37les effets secondaires
16:40sont vraiment diminués
16:41et ça c'est important
16:42pour le patient
16:42La durée du traitement aussi
16:44c'est une préoccupation ?
16:45Bien sûr
16:45bien sûr
16:46la durée
16:46plus ça va être long
16:48plus ça va être difficile
16:49donc
16:50ce qui est développé
16:51dans la médecine
16:52c'est justement
16:52c'est de raccourcer
16:53et je pense que
16:54ces thérapies ciblées
16:55justement
16:56elles vont diminuer
16:57ces effets secondaires
16:58parce que les doses
16:59seront peut-être moins fortes
17:00ou peut-être mieux ajustées
17:02et donc ça
17:03la qualité de vie
17:04des patients
17:05est améliorée
17:05c'est important pour nous
17:07Si je peux me permettre
17:07en fait ce qui est intéressant
17:08pour les patients
17:09c'est le fait
17:09qu'à un moment donné
17:10ils ont pu bénéficier
17:12par certaines thérapies cellulaires
17:14qui étaient
17:15dans certaines pathologies
17:17vraiment avec une grande efficacité
17:18je prends par exemple
17:20le cas d'un patient
17:21traité pour un cancer du rat
17:23qui était très très gros
17:24il y a une dizaine d'années
17:25il a en première intention
17:27bénéficié de la thérapie ciblée
17:29précise par voie orale
17:30et puis deux ou trois ans plus tard
17:33de nouveaux médicaments
17:35sont apparus
17:35il a pu bénéficier
17:36de l'immunothérapie
17:37en fait ce que recherchent
17:38les patients
17:39c'est aussi le fait
17:40qu'à chaque étape
17:42de l'évolution
17:43de leur maladie
17:44il y ait une proposition
17:45thérapeutique
17:45qui est faite
17:46et c'est là où
17:48effectivement
17:48l'arrivée
17:49de différents médicaments
17:51avec de nouveaux concepts
17:52qui sont issus
17:54d'une meilleure compréhension
17:55comme dit Christophe
17:57par la recherche
17:58de la biologie
17:59de la tumeur
18:00ça a permis
18:01pour les patients
18:01vraiment
18:01de faire des maladies
18:04qui étaient impurables
18:05il y a une dizaine d'années
18:06ces personnes
18:07pour partir en vacances
18:09avec leur famille
18:09et continuer
18:11le train de leur vie
18:11en fait
18:12c'est ça la bonne nouvelle
18:13pour faire écho
18:15à ce que disait Hervé
18:17dans son édito
18:19les traitements ciblés
18:20sont de plus en plus efficaces
18:23mais l'accès reste inégal
18:24les questions de coûts
18:26de géographie
18:26d'infrastructures
18:28limitent leur disponibilité
18:29René
18:30dans quelle mesure
18:31est-ce compliqué
18:32de mettre
18:32ces traitements
18:34en place
18:34dans les petits hôpitaux
18:36plus loin
18:36le monde
18:38des grands centres
18:38ça c'est un problème
18:39d'organisation
18:40dans les HHS
18:43dans les
18:44dans les régions
18:46les ARS
18:47c'est elles
18:49qui organisent
18:50ces interventions
18:51et elles le font
18:53en fonction de l'argent
18:54dont elles disposent
18:55c'est pour ça
18:56qu'ils rappelaient
18:56tout à l'heure
18:56que quand vous avez
18:58moins d'argent
18:59c'est beaucoup plus difficile
19:00et puis vous avez
19:02des régions
19:02plus pauvres
19:03que d'autres
19:03où là encore
19:04c'est encore plus difficile
19:06voilà donc
19:07c'est un problème
19:07de politique
19:08sur la médecine
19:09en France
19:10voilà
19:10il faut la rendre
19:11plus égalitaire
19:12mais c'est pas toujours
19:13facile à faire
19:13et Iris
19:14en matière de recherche
19:16il y a des projets
19:16spécifiques
19:17qui visent à faciliter
19:19l'accessibilité
19:20au traitement
19:20oui effectivement
19:22on a parlé du cas
19:22du conseil du poumon
19:23mais ça a modéré
19:25un tout petit peu
19:25ce propos
19:26d'inaccessibilité
19:27aujourd'hui
19:28un patient
19:29en France
19:29où qu'il soit
19:30si le traitement
19:31a reçu
19:32son autorisation
19:33de mise sur le marché
19:34il y a accès
19:35il y a d'autres cas
19:37d'accès
19:38aux médicaments
19:39c'est un cas
19:39par exemple
19:40d'une procédure
19:40accélérée
19:41et c'est dans ces cas-là
19:42où justement
19:43il y a
19:44dans certains endroits
19:45où la prise en charge
19:47du biomarqueur
19:48qui doit être évaluée
19:49avant la prescription
19:52du médicament
19:53c'est là
19:53où il peut y avoir
19:54des inégalités
19:55mais ça reste
19:56je me permets de le dire
19:57quand même
19:58des exceptions
19:59mais malgré tout
20:00on se bat
20:01pour que ces exceptions
20:02puissent justement
20:03ne pas l'être
20:04et on a mis en place
20:05on a soutenu
20:06une plateforme collaborative
20:08qui est un concept
20:08assez intéressant
20:09qui est développé
20:10par une association
20:11qui s'appelle
20:12Liberté Living Lab
20:13avec l'apport
20:14de patients
20:15qui sont
20:16dans le réseau
20:18des patients
20:18mes patients en réseau
20:20et l'objectif
20:21est que justement
20:22la demande remonte
20:23par les patients
20:24qu'ils aillent
20:25se renseigner
20:26sur les essais cliniques
20:27qui sont
20:28repris ensemble
20:29dans cette plateforme
20:30c'est un bien numérique
20:31commun
20:32et l'objectif
20:33est effectivement
20:33de mettre en phase
20:34les cliniciens
20:36et les patients
20:36pour que les autorités
20:39de santé
20:40notamment les agences
20:41régionales de santé
20:41puissent assurer
20:42la prise en charge
20:44de ces tests
20:44dans ces rares cas
20:46où ce n'est pas encore
20:47homogène
20:48au niveau national
20:49si je peux rebondir
20:51là-dessus
20:51l'accès aux soins
20:53standards
20:54est disponible
20:55partout en France
20:56là où il y a
20:56vraiment une inégalité
20:58c'est sur la recherche clinique
20:59l'accès aux essais cliniques
21:00mais bon
21:01les essais cliniques
21:02c'est l'évaluation
21:02de médicaments
21:03qui ne sont pas encore
21:04commercialisés
21:05qui le sauront peut-être
21:05qui ne le sauront peut-être pas
21:07et c'est là où
21:09effectivement
21:09il y a plus de recherche clinique
21:10dans les grands centres
21:11il n'y a pas de recherche clinique
21:13dans tous les services
21:14d'oncologie
21:15en France
21:16et c'est là
21:16où éventuellement
21:17il y a une inégalité
21:18parce qu'il faut peut-être
21:20demander à certains moments
21:21aux patients
21:22de voyager
21:22pour avoir accès
21:23à des essais cliniques
21:24de nouvelles molécules
21:25qui sont peut-être
21:26les molécules de demain
21:27donc c'est là
21:28effectivement
21:28où il y a un effort à faire
21:30qui est en train d'être réalisé
21:31avec ce qu'on appelle
21:32les essais cliniques décentralisés
21:33qui permettent
21:34de traiter des patients
21:35dans des essais cliniques
21:36mais proches de chez eux
21:37mais ça c'est un effort
21:38qui est en cours
21:39et qui n'est pas encore
21:40déployé sur tout le territoire
21:41et vous en tant que praticien
21:43vous n'êtes pas confronté
21:44à des cas
21:44où des patients
21:45n'ont pas accès
21:45à certains traitements
21:46alors j'ai la chance
21:47de travailler dans une institution
21:49où effectivement
21:49la recherche clinique
21:50est une priorité
21:51donc nous avons accès
21:53à ces traitements
21:54mais il m'arrive parfois
21:55malgré tout
21:55de suggérer à un patient
21:57de participer
21:58à un essai clinique
21:59dans un autre établissement
22:00parce qu'il n'est pas ouvert
22:01dans mon établissement
22:02donc c'est là ensuite
22:03toute la question
22:04de la possibilité
22:05pour des patients
22:06de faire un peu plus
22:07de kilomètres
22:07parfois de nombreux kilomètres
22:09pour avoir accès
22:10à un nouveau traitement
22:10mais je le répète
22:11un traitement qui est évalué
22:12dans un essai clinique
22:13n'est pas un traitement
22:14pour lequel on a démontré
22:16qu'il était efficace
22:18on est en cours
22:18de démonstration
22:19mais si ça se trouve
22:20la réponse
22:20ce sera que non
22:21c'est pas plus efficace
22:22que ce qu'on faisait avant
22:23je pense également
22:25qu'il y a un problème
22:26d'information
22:26information
22:28j'allais dire
22:29locale
22:29dans les déserts médicaux
22:30les personnes
22:33sont un peu isolées
22:34ils n'ont pas l'information
22:35je pense en particulier
22:36à tout ce qui est vaccination
22:37sur le papillomavirus
22:39il est étonnant
22:40qu'en France
22:41on a un taux
22:42de vaccination
22:43qui est relativement faible
22:44et en fait
22:46il faut combler
22:47ce...
22:48qui va même
22:48décrescendo
22:49au fur et à mesure
22:50pas crescendo
22:52non
22:52je pense que
22:53je répète
22:53c'est un problème
22:54d'information
22:54donc il faut faire arriver
22:55cette information
22:56dans ces endroits particuliers
22:59où il y a
23:00moins de médecins
23:02où l'information
23:03passe moins
23:04donc c'est pour ça
23:05que sur à tout cancer
23:06on a un site internet
23:08où on développe
23:09ce genre d'informations
23:10en particulier
23:11sur la vaccination
23:11parce que c'est très important
23:13donc on pourrait éviter
23:14un grand nombre
23:15de cancers
23:17par ces informations
23:18s'ils étaient bien
23:19bien distribués
23:20bien connus
23:21Iris
23:22sur la personnalisation
23:24des traitements
23:24où en est la recherche
23:26sur la médecine de précision
23:27en fait la recherche
23:29sur la médecine de précision
23:30ça fait une bonne vingtaine
23:31d'années
23:32qui a été
23:33transformée
23:34donc
23:35et là pour le coup
23:37ça a été plutôt
23:37les avancées technologiques
23:39qui nous ont permis
23:40d'avancer un peu plus vite
23:41on a mis en place
23:44des gros programmes internationaux
23:45ça a été un effort majeur
23:47de tous les scientifiques
23:48et des médecins
23:49pendant une bonne dizaine d'années
23:50un peu partout dans le monde
23:52et on avait le catalogue
23:53des mutations
23:54des altérations
23:55tout ce qui arrive
23:56dans le génome
23:58et suite à ça
24:00on a pu identifier
24:01quelles étaient
24:02les bonnes cibles
24:03donc ça a ouvert
24:04des voies
24:05pour développer
24:06de nouveaux médicaments
24:07qui sont assez majeurs
24:09et en fait
24:10ces technologies
24:11aujourd'hui
24:11nous permettent
24:12d'aller beaucoup plus vite
24:13qu'en allait avant
24:15donc le temps
24:16on espère
24:17que le temps
24:17de la recherche
24:18entre un concept
24:19innovant
24:20qui a été développé
24:22par un chercheur
24:22peut aller
24:23un peu plus vite
24:24aujourd'hui
24:26Christophe
24:27quel est l'impact
24:27de l'analyse génétique
24:29dans la personnalisation
24:30des traitements ?
24:32c'est majeur
24:32dans certains types
24:33de cancers
24:33puisque dans certains
24:34types de cancers
24:35il y a des thérapies
24:35ciblées
24:36qui sont basées
24:37sur la présence
24:37d'un biomarqueur
24:38ou d'un autre
24:39dans le cancer du poumon
24:40il existe de multiples biomarqueurs
24:42avec de multiples traitements
24:43différents
24:44selon la présence
24:44ou l'absence
24:45de ces biomarqueurs
24:46ce qui se développe également
24:48ce sont des biomarqueurs
24:49qui sont pertinents
24:50non pas dans un seul type
24:51de cancer
24:51mais finalement
24:52dans tous les types
24:52de cancers
24:53et donc aux Etats-Unis
24:54aujourd'hui
24:55il y a neuf médicaments
24:56qui sont prescrits
24:57non plus sur la base
24:58d'un type de cancer
24:59mais sur la base
25:00d'une altération moléculaire
25:03ce qui est un changement
25:04de paradigme
25:04d'une certaine manière
25:05pas un changement
25:06mais un nouveau paradigme
25:07en tous les cas
25:07malheureusement
25:09en Europe
25:09et en France
25:10on n'a pas encore accès
25:11à ces médicaments
25:12qui sont prescrits
25:13uniquement sur la base
25:14d'une altération moléculaire
25:15et indépendamment
25:16du type de cancer
25:17et la conséquence de ça
25:19c'est qu'effectivement
25:19nous avons des patients
25:20qui ont une altération moléculaire
25:23qui a été détectée
25:24mais si le médicament
25:25n'est pas approuvé
25:26dans le type de cancer
25:27qu'ils ont
25:27ils n'ont pas accès
25:28à ces médicaments
25:29donc ça c'est un travail
25:30qu'on est en train de faire
25:31avec les agences de régulation
25:34pour finalement
25:35permettre d'avoir accès
25:38à ces médicaments
25:39sur la base d'essais cliniques
25:40qui ne sont pas réalisés
25:42selon l'ancienne méthodologie
25:43par type de cancer
25:45et René
25:46du point de vue du patient
25:48la personnalisation des traitements
25:50ça peut être perçu
25:51comme une avancée majeure
25:52mais est-ce que ces traitements
25:54sont compris de tous ?
25:56pas toujours
25:58parce que
25:58comme le disait le collègue
26:00tout à l'heure
26:00on emploie un verbiage
26:02qui n'est pas toujours
26:03accessible aux patients
26:05et c'est vrai que
26:06il y a eu des améliorations
26:07qui ont été faites
26:08dans ce domaine
26:09mais c'est vrai que
26:11vous menez des actions
26:11pour les sensibiliser
26:12justement à cet effet ?
26:14vous savez
26:14il y a eu les lois Kouchner
26:15elles datent de 2000
26:16les lois Kouchner
26:17et elles ne sont pas
26:19toujours appliquées
26:20il faut bien reconnaître
26:21donc on se bat
26:22nous en tant qu'association
26:24pour faire appliquer
26:25ces lois Kouchner
26:26qui sont finalement
26:28que la sensibilisation
26:29du médecin
26:31à parler
26:31de manière simple
26:33aux malades
26:34et à bien leur faire comprendre
26:35leur type de maladie
26:37et leur parcours de soins
26:38et Christophe
26:40du point de vue des oncologues
26:41ça demande de s'adapter
26:43la personnalisation des traitements ?
26:46oui bien sûr
26:46puisque les traitements
26:48sont de plus en plus complexes
26:49ils sont de plus en plus multiples
26:51on a la chimiothérapie
26:54les thérapies ciblées
26:55l'immunothérapie
26:56les carticelles
26:57la vaccination thérapeutique
26:58etc
26:59et finalement
27:01c'est extrêmement compliqué
27:02de comprendre
27:03tout ça
27:04pour les patients
27:05mais je dois avouer
27:06que quand je vais chez le garagiste
27:07parce que ma voiture tombe en panne
27:08quand j'essaie de comprendre
27:09j'ai aussi beaucoup de mal à comprendre
27:11et donc finalement
27:12souvent
27:13tout ça
27:13ça se résume à une histoire de confiance
27:15est-ce qu'il y a un lien de confiance
27:16entre le patient et son médecin
27:17et ce lien de confiance
27:18il se tisse
27:19que grâce au temps
27:21et à l'empathie finalement
27:22et c'est ça qui permet finalement
27:23aux patients
27:25puisque ça va être compliqué
27:27d'avoir vraiment une connaissance
27:29très précise
27:30des traitements
27:31même si on emploie des termes
27:32qui sont simples
27:33avoir la compréhension globale
27:35de ces traitements
27:35c'est finalement extrêmement compliqué
27:37et je dirais même
27:38pour moi
27:38en dehors de l'oncologie
27:39si je dois recevoir
27:41un traitement
27:41en cardiologie
27:43même si je vais comprendre
27:44ce qu'on me raconte
27:45à la fin
27:45probablement que ma décision
27:47elle sera prise
27:47sur la confiance que j'ai
27:48dans le cardiologue
27:49que je vois
27:49parce que je n'aurai pas
27:50le temps
27:51ni l'énergie
27:52ni probablement les compétences
27:53pour finalement comprendre
27:54tout l'enjeu
27:55de tous les traitements
27:56qui existent en cardiologie
27:57pour la pathologie que j'ai
27:58et on a évoqué
27:59le sujet très important
28:00de la qualité de vie
28:02ça fait l'unanimité
28:04parmi vous
28:05la médecine de précision
28:07offre une meilleure gestion
28:08des effets secondaires
28:09dans les traitements
28:10par rapport
28:11aux thérapies traditionnelles
28:13c'est deux choses différentes
28:14les traitements
28:15c'est une chose
28:15la qualité de vie
28:17et la gestion
28:18des effets secondaires
28:18c'est autre chose
28:20la chimiothérapie
28:21n'a pas les mêmes effets secondaires
28:22que les thérapies ciblées
28:23que l'immunothérapie
28:24chaque médicament
28:26a ses effets secondaires propres
28:28il n'y a pas de médicament
28:29qui n'ait pas d'effet secondaire
28:30ça c'est la première chose
28:31alors maintenant
28:32les effets secondaires
28:32peuvent être plus importants
28:33ou moins importants
28:35en proportion
28:35en sévérité
28:37etc
28:37mais oui
28:39la prise en charge
28:40de la qualité de vie
28:42des patients
28:42c'est devenu une priorité
28:44et effectivement
28:45les services
28:46les institutions
28:48se structurent
28:50pour prendre en charge
28:51tous les effets secondaires
28:52potentiels
28:53des médicaments
28:54mais aussi les effets secondaires
28:55liés à la maladie
28:56elle-même
28:57avec le développement
28:58des soins de support
28:59le développement
29:00d'unités
29:01comme les plaies cicatrisations
29:03comme on peut avoir
29:03l'institut Curie
29:04le développement
29:05d'unités
29:06qui prennent en charge
29:07toutes les oxicités cutanées
29:08et puis ensuite
29:09des liens
29:09avec d'autres services
29:10avec la cardiologie
29:12par exemple
29:12pour toutes les oxicités cardiaques
29:14etc
29:14en fait c'était un peu
29:17la promesse
29:17pour ceux qui
29:18on a tous un peu
29:19un peu d'expérience
29:21c'était la promesse
29:23des thérapies ciblées
29:24qui auraient beaucoup moins
29:25d'effets secondaires
29:27quand on vient de le dire Christophe
29:29ces effets sont de nature différente
29:31et effectivement
29:32pour les patients
29:33ce qui est important
29:33c'est qu'ils soient considérés
29:34comme un tout
29:35donc il y a
29:36le médecin
29:38il y a l'équipe
29:39qui va le prendre en charge
29:40mais il y a aussi
29:40tout l'entourage
29:41qui va être important pour lui
29:43pour l'aider
29:44à traverser
29:45cette épreuve
29:46et y compris
29:46les effets secondaires
29:47qui en ressortent
29:50ce qui est important aussi
29:51je crois
29:52c'est cette notion
29:53de communauté de patients
29:54c'est à dire
29:54le moment où ils vont pouvoir
29:55échanger entre eux
29:56donc il y a l'hôpital
29:57mais il y a aussi
29:58d'autres lieux
29:58donc les associations de patients
30:00comme la Ligue contre le cancer
30:01qui vont organiser
30:02notamment des soins de support
30:04parce que beaucoup
30:05d'associations en France
30:06et la Ligue contre le cancer
30:07offrent gratuitement
30:09aux patients
30:09des soins de support
30:10là où on peut le faire
30:12avec nos moyens
30:13chacun de nous
30:13il met le meilleur
30:14mais les moyens sont toujours
30:15ce qu'ils sont
30:16et ça permettra
30:18par exemple aux patients
30:19de baisser les effets secondaires
30:21en fonction du type
30:23de prise en charge
30:24qu'il aura
30:24la socio-esthétique
30:25est par exemple
30:27quelque chose de très utilisé
30:28et dans les comités
30:30de la Ligue
30:30on a une mise en place
30:31de consultation
30:35et avec
30:36la socio-esthétique
30:37oui tout à fait
30:38avec l'utilisation
30:39de crème très spécifique
30:40pour les patients
30:41pour qu'ils puissent
30:42en bénéficier
30:43et se sentir mieux
30:44il y a les groupes de parole
30:46vous venez de le dire
30:47l'information est très importante
30:48et elle ne passe pas forcément
30:50de façon verticale
30:51cette information
30:52ce qui est important aussi
30:53c'est tout ce qui se passe
30:54au niveau horizontal
30:56où les patients
30:57échangent entre eux
30:58et ça leur permet
30:59d'avoir des petits tuyaux
31:02de comment
31:02s'en sortir
31:05dans certains cas
31:06sur certaines situations
31:07vous parliez
31:10de la socio-esthétique
31:11il faut savoir
31:12que la sécurité sociale
31:13prend en charge
31:14maintenant
31:14la socio-esthétique
31:16la kiné
31:17la nutrition
31:18c'est des choses
31:19qui sont prises en charge
31:20oui oui
31:21c'est prise en charge
31:22par la sécurité sociale
31:23nous on se bat beaucoup
31:25pour les soins de support
31:26parce que comme vous l'expliquiez
31:27les soins de support
31:28c'est une aide importante
31:29physique et morale
31:30pour les patients
31:31et donc ça se développe
31:33dans toutes les associations
31:34on fait aussi
31:36de la sophrologie
31:37on fait de la gym adaptée
31:38dans nos associations
31:39ça ça a des coûts aussi
31:41donc on est toujours
31:44en recherche de financement
31:45pour aider nos patients
31:46et disons qu'en fait
31:48cette notion de personnalisation
31:49elle ne passe pas uniquement
31:51par les traitements ciblés
31:52il y a aussi
31:53le soin personnel
31:56qui va être donné
31:58à chaque patient
31:59qui passe par l'équipe médicale
32:01et aussi par d'autres personnes
32:02autour du patient
32:04s'agissant des technologies
32:06on n'a pas encore abordé
32:07l'incontournable sujet
32:08de l'intelligence artificielle
32:10dans quelle mesure
32:11est-ce que ça va révolutionner
32:13la recherche
32:14sur les traitements
32:16la détection des tumeurs ?
32:18l'intelligence artificielle
32:19touche à beaucoup de domaines
32:20alors concrètement
32:22en médecine
32:23en oncologie
32:23aujourd'hui
32:24c'est essentiellement
32:25pour la lecture d'images
32:26que ce soit la lecture
32:27de scanners
32:28ou la lecture
32:29de lames histologiques
32:31au microscope
32:32ou l'intelligence artificielle
32:33finalement ayant appris
32:34à reconnaître
32:35tout ce qui est anormal
32:36permet d'aller
32:37beaucoup plus rapidement
32:38maintenant en termes
32:39de traitement
32:40en recherche
32:41l'intelligence artificielle
32:43a fait d'énormes progrès
32:44puisqu'on est capable
32:45de connaître la structure
32:46des protéines
32:46maintenant de façon
32:47quasiment instantanée
32:49grâce à l'intelligence artificielle
32:51et ça, ça aide beaucoup
32:52les chercheurs
32:53pour avancer
32:53dans leur recherche
32:54maintenant pour les traitements
32:56c'est-à-dire pour le choix
32:57des traitements
32:58on n'en est pas encore
32:59à une intelligence artificielle
33:01qui va dire
33:02ce patient
33:03c'est plutôt
33:04cette stratégie thérapeutique
33:05qu'il doit avoir
33:05et tel traitement
33:06aujourd'hui
33:07c'est encore les médecins
33:08qui ont la main là-dessus
33:09maintenant
33:10on peut imaginer
33:12dans le futur
33:14qu'effectivement
33:15une intelligence artificielle
33:17soit capable
33:17de tenir compte
33:18non seulement
33:18des caractéristiques
33:19de la tumeur
33:19mais des caractéristiques
33:20des patients
33:21etc.
33:22et de formuler
33:23des hypothèses
33:24sur quel devrait être
33:24le traitement
33:25le plus adapté
33:27voilà
33:27on n'y est pas encore
33:29je n'ai pas grand chose
33:31à ajouter
33:32oui effectivement
33:33c'est en recherche
33:33qu'on le voit le plus
33:34vous voyez un risque
33:36vous d'un trop grand recours
33:37à l'intelligence artificielle
33:39je ne crois pas
33:41qu'il y ait un trop grand recours
33:43en tout cas
33:44on ne l'a pas
33:45pour l'instant perçu
33:46on ne voit pas ce risque
33:47en revanche
33:48on voit vraiment
33:48plein de potentialités
33:51par exemple
33:51aujourd'hui
33:52dans le temps
33:53on devait séquencer
33:54un millier de tumeurs
33:55pour pouvoir savoir
33:56quelles sont
33:57les altérations génomiques
33:58aujourd'hui
33:59on est capable
33:59avec l'intelligence artificielle
34:01de créer des tumeurs virtuels
34:02et de tester des hypothèses
34:04sur les interactions
34:05et sur les cibles thérapeutiques
34:06à trouver
34:07donc effectivement
34:08pour l'instant
34:09ce qu'on y voit
34:09mais bon
34:10on est toujours
34:10en côté recherche
34:11un peu optimiste
34:12on y voit plutôt
34:13des opportunités
34:14pour développer
34:15de nouveaux traitements
34:16et on a vu
34:17à quel point
34:17c'est arrivé
34:18de façon très rapide
34:19pour les cliniciens
34:21les radiothérapeutes
34:22par exemple
34:22sont ravis de l'utiliser
34:24là où avant
34:24ils mettaient
34:25une heure et demie
34:26de travail
34:27pour contourner
34:28ils le font
34:28en quelques minutes
34:29en fait
34:29donc c'est un gain de temps
34:31et ça libère
34:33du temps médecin
34:34qui est extrêmement important
34:35donc je passe
34:37sur l'imagerie
34:38et les effets
34:39sur les lames
34:40par ailleurs
34:41en fait
34:42les établissements
34:43c'est là où
34:43pour le coup
34:44il peut y avoir
34:44un peu de différence
34:45les établissements
34:46ne sont pas tous
34:47aujourd'hui
34:48équipés
34:48de ces outils
34:51numériques
34:52qui passent
34:52par l'intelligence
34:53artificielle
34:54de lecture
34:54des lames
34:55d'histologie
34:56et la ligue
34:56contre le cancer
34:58en ce moment
34:58finance
34:59un peu partout
35:00dans certains hôpitaux
35:01en France
35:01l'acquisition
35:02de tels matériaux
35:03on utilise
35:05l'intelligence artificielle
35:06pour nos malades
35:07en fait
35:09on a des casques
35:10de réalité virtuelle
35:11qui utilisent
35:12l'intelligence artificielle
35:13et qui permet
35:14de déstresser
35:15le patient
35:16en particulier
35:17on l'a mis
35:19à disposition
35:19dans deux associations
35:21et une association
35:23qui a des enfants
35:24qui ont des cancers
35:26qui sont traités
35:27en chimiothérapie
35:27donc ils mettent
35:29ces casques
35:29et ça les déstresse
35:31ça les fait voyager
35:32un petit peu
35:33dans la mer
35:33dans la montagne
35:34et voilà
35:35et c'est des casques
35:36de réalité virtuelle
35:37qui utilisent
35:38l'intelligence artificielle
35:40et Christophe
35:41un peu de science fiction
35:42vous avez dit
35:44que bien sûr
35:45aujourd'hui
35:45c'est les médecins
35:46qui décident
35:47notamment quant au foie
35:49des traitements
35:50est-ce qu'on peut imaginer
35:51néanmoins
35:52qu'un jour
35:53l'IA pourra
35:54remplacer
35:56des aspects
35:57humains
35:57du diagnostic
35:58du suivi
35:59j'ai du mal
36:01à penser
36:01qu'une IA
36:02soit capable
36:03de remplacer
36:04la relation humaine
36:05qui finalement
36:06est primordiale
36:07dans la prise en charge
36:09des patients
36:10alors on a vu
36:12des expériences
36:13d'intelligence artificielle
36:15où on nous a dit
36:16qu'elles étaient même
36:16plus empathiques
36:17que les médecins
36:18mais bon
36:20le contact physique
36:22d'un soignant
36:24avec son patient
36:25et puis qui est disponible
36:26pour répondre aux questions
36:27avec qui il peut échanger
36:28et finalement
36:29sur qui il peut se reposer
36:30et pas sur uniquement
36:31une machine
36:32parce que qu'est-ce qu'on fait
36:33contre une machine
36:34quand ça ne se passe plus bien
36:35quand on n'est pas d'accord
36:36donc non
36:37je vois l'intelligence artificielle
36:39comme
36:39comme le dit Iris
36:41comme finalement
36:42complémentaire
36:43de
36:43de
36:44de la médecine
36:45traditionnelle
36:46on va dire
36:47et pour aider
36:48les médecins
36:49aider les patients
36:50pour avoir
36:52des soins
36:53de meilleure qualité
36:54mais je ne vois pas
36:55l'intelligence artificielle
36:56remplacer
36:57les médecins
36:59et les soignants
36:59et il faut s'attendre
37:00à ce que l'oncologie
37:01joue dans les prochaines années
37:03pour la médecine
37:05de précision
37:06un rôle
37:07déterminant
37:08l'intelligence artificielle
37:10oui
37:11enfin
37:12pour la médecine
37:13enfin
37:13quel rôle l'oncologie
37:14va jouer
37:15dans les prochaines années
37:16pour que
37:16plutôt la médecine
37:18de précision
37:18devienne la norme
37:20bon
37:20c'est l'oncologie
37:22qui est la spécialité médicale
37:24la plus avancée
37:25en termes de médecine
37:25de précision
37:26puisqu'effectivement
37:27les cancers
37:28comme le disait
37:29Iris
37:29sont des cellules
37:30qui sont différentes
37:31de nos cellules saines
37:32et qu'elles ont des mutations
37:33et qu'il n'y a pas
37:34deux patients
37:34qui ont exactement
37:35le même cancer
37:36et il n'y a pas
37:36en réalité
37:37il n'y a pas deux cellules
37:38qui ont exactement
37:38les mêmes mutations
37:39donc la médecine
37:41de précision
37:42en termes de traitement
37:43s'adapte tout à fait
37:45à l'oncologie
37:46maintenant la médecine
37:46de précision
37:47c'est également évalué
37:48en psychiatrie
37:50en maladies infectieuses
37:52mais bon
37:53ils sont beaucoup plus loin
37:55parce qu'ils n'ont pas
37:56cette caractéristique
37:58qui fait que les maladies
37:59sont identifiables
38:01aussi facilement
38:03et de l'une à l'autre
38:05tout simplement
38:06mais bon
38:07la médecine de précision
38:08c'est un terme générique
38:09effectivement
38:10qui touche à toutes
38:11les spécialités médicales
38:12mais l'oncologie
38:13est la plus avancée
38:14et il est possible
38:15effectivement
38:15que ce soit l'oncologie
38:16qui soit la première spécialité
38:18où un jour
38:19une aide informatique
38:23je ne parle pas
38:24d'intelligence artificielle
38:25mais une aide informatique
38:26finalement
38:27permettent aux médecins
38:30de choisir
38:31avec plus de précision
38:33un traitement
38:34qui n'aurait pas été choisi
38:35d'emblée
38:35Iris
38:36on se rapproche
38:37de la fin de cet échange
38:38quels sont
38:39les prochains défis
38:41dans la recherche
38:42sur les thérapies ciblées
38:43et les traitements
38:44personnalisés
38:45pour se projeter un peu
38:46en fait
38:47le vrai prochain défi
38:49c'est de se dire
38:50est-ce qu'on peut faire plus vite
38:51parce qu'en fait
38:52en quoi
38:53les malades
38:54sont en attente
38:55c'est que ça aille plus vite
38:56chaque fois
38:57qu'il y a une information
38:59sur une découverte
39:00fondamentale
39:01avec une protéine clé
39:03on a encore vu hier
39:04des annonces
39:05dans la presse
39:05il y en a tout le temps
39:06on a découvert
39:08un nouveau mécanisme
39:09d'action
39:10derrière
39:11nous recevons
39:12vous aussi
39:13les coups de fil
39:14des patients
39:14les courriers
39:15en disant
39:15mais oui oui
39:16mais moi j'en aurais
39:17accès quand
39:18effectivement
39:19le défi actuel
39:20de cette médecine
39:21de précision
39:22c'est de se dire
39:23avant on mettait 20 ans
39:24pour développer un médicament
39:25est-ce qu'on va y arriver
39:27en 5 ans
39:28alors je pense
39:30qu'il y a aussi
39:30la détection précoce
39:32est importante
39:33pour les patients
39:33je vais vous citer un cas
39:35c'est le cas
39:36du cancer du sein
39:37récemment
39:38la HHS
39:39a pris une décision
39:39d'avancer
39:41la détection
39:42à 40 ans
39:43pour les femmes
39:43parce qu'ils se sont perçus
39:44qu'il y avait 15%
39:45des femmes
39:46qui à partir de 40 ans
39:47avaient des cancers du sein
39:49donc la détection précoce
39:50est importante
39:51en particulier
39:52pour les malades
39:53parce que plus vite
39:54le cancer sera détecté
39:56et mieux il sera soigné
39:57c'est pour des femmes
39:58qui sont à risque
39:59c'est pas pour toutes les femmes
40:00pour l'instant
40:00le dépistage en France
40:02on est à 50 ans
40:03oui mais la HHS
40:04vient d'annoncer
40:05c'est tout récent
40:05qu'elle allait faire
40:07cette détection
40:07à partir de 40 ans
40:08pour les femmes
40:09à partir de 40 ans
40:10je le confirme
40:12en tous les cas
40:13ce que je peux ajouter
40:15c'est qu'effectivement
40:17on a fait beaucoup de progrès
40:18mais pour des petits
40:18sous-groupes de patients
40:19je disais qu'on guérissait
40:2050% des cancers
40:21avant l'avènement
40:22des thérapies ciblées
40:23les thérapies ciblées
40:24on est passé à 55%
40:25avec l'immunothérapie
40:26on est passé à 60
40:27donc vous voyez
40:2820, 50, 55, 60
40:29on fait d'énormes progrès
40:31pour des petits
40:31sous-groupes de patients
40:32effectivement
40:33ce que dit Iris
40:34est tout à fait juste
40:35il faut pouvoir accélérer
40:36finalement tout ça
40:37on va probablement
40:38faire de plus en plus
40:39de progrès
40:40pour des petits groupes
40:41de patients
40:41mais il faut accélérer
40:42tous ces petits progrès
40:43pour effectivement
40:44aller bien au-delà
40:45des 60% de guérison
40:46du cancer
40:47qui sont quand même
40:47très largement insuffisants
40:49puisque le cancer
40:49reste la première cause
40:51de mortalité
40:52merci à tous les trois
40:54d'avoir partagé
40:55votre expertise
40:56Iris Poporté
40:57directrice de la recherche
40:58à la Ligue contre le cancer
41:00Christophe Letourneau
41:01oncologue médical
41:02à l'Institut Curie
41:03et René Ducroux
41:04président d'AtoutCancer
41:05on passe à la pépite santé
41:07et on termine cette émission
41:13avec la pépite santé
41:15salut David
41:16bienvenue
41:16salut Alix
41:17David Mercier
41:19aujourd'hui tu reçois
41:20Christophe Brun
41:21cofondateur de BetterEyes
41:23bonjour Christophe
41:24et bienvenue
41:25merci
41:26Christophe il y a plus de 10 ans
41:28vous développiez
41:29une plateforme
41:30visant à améliorer
41:31le suivi des patients
41:32en oncologie
41:33grâce à la télésurveillance
41:34où est-ce que vous en êtes aujourd'hui
41:37et quel impact
41:38est-ce que vous avez observé
41:39sur le suivi des patients ?
41:41alors 2013 effectivement
41:42on crée BetterEyes
41:43avec mon co-associé
41:46et ami
41:46Paul-Louis Beltante
41:47dans l'idée de proposer
41:49une approche
41:50qui permettait
41:51avec de la tech
41:52je vous passe le détail
41:53d'être très affin
41:56au sens affinité
41:57avec le patient
41:58qu'on a en face de nous
41:59et de permettre
42:00effectivement
42:00d'être capable
42:01de passer la bonne information
42:02au bon moment
42:03pour la bonne raison
42:03on a fait ce travail
42:06autour de la prévention primaire
42:07du wellness au départ
42:08voilà
42:09on a convaincu
42:10des mutuelles
42:10des assureurs
42:11de proposer ces services
42:12à leurs adhérents
42:13excusez-moi
42:14ça veut dire quoi
42:14la prévention primaire
42:16wellness
42:17pour ceux qui ne connaissent pas
42:18la prévention primaire
42:19David Mercier
42:19ne connait pas
42:19la prévention primaire
42:20donc la prévention primaire
42:21c'est tout ce qui concerne
42:22l'avant maladie
42:23l'avant médicament
42:23c'est de se dire
42:24je vais essayer d'avoir
42:25un bon comportement de vie
42:26aujourd'hui
42:26de mieux dormir
42:27de mieux manger
42:29de moins fumer
42:29de plus bouger
42:30donc en ayant
42:31ce bon comportement de vie
42:32aujourd'hui
42:32je me prive
42:33ce qui est positif
42:34de maladies potentielles demain
42:35c'est ça la prévention primaire
42:36en fait
42:36donc les assureurs
42:37et les mutuelles
42:38sont friands
42:39de ce genre d'approche
42:40pour leurs adhérents
42:41donc on a proposé
42:42aux assureurs mutuelles
42:43de mettre à disposition
42:44des adhérents
42:45ce type de service
42:45et en parallèle de ça
42:48donc ça c'était
42:48notre modèle éco
42:49ça nous permettait
42:49de gagner un peu d'argent
42:50et en parallèle de ça
42:51on a fait de la médecine
42:52en étudiant
42:54et en travaillant
42:54assez tôt
42:55la mise au point
42:56de services
42:57de télésuivis
42:58à distance
42:59donc par définition
43:01modèle d'oncologie
43:02pour permettre
43:02aux équipes de soins
43:03avec une interface
43:04toute simple
43:05d'avoir un certain nombre
43:06d'informations
43:07de leurs patients
43:08et connaissant ces informations
43:09d'être capable
43:10d'adresser le bon geste
43:11médical aux patients
43:11alors on est un petit peu
43:13perdu
43:14en tout cas
43:15moi je suis un petit peu
43:17perdu dans
43:18tout ce contexte
43:20de numérique en santé
43:21d'intelligence artificielle
43:23est-ce que vous pouvez nous dire
43:25où est-ce qu'on en est
43:25aujourd'hui
43:26dans le numérique en santé
43:28alors on est en février
43:302025
43:30vous ne le sauriez pas
43:32il y a beaucoup de choses
43:34alors la bonne nouvelle
43:34c'est qu'il y a beaucoup de choses
43:35et donc ça
43:36ça montre
43:37qu'il y a quand même
43:37un mouvement
43:38qui est créé autour de ça
43:39il y a beaucoup de projets
43:41dans différentes aires thérapeutiques
43:43sur différentes spécialités médicales
43:45que ce soit
43:45les outils de diagnostic
43:46que ce soit
43:47des medtech
43:48qui proposent des devices
43:49des engins
43:51des objets
43:51pour remplir
43:53certaines missions médicales
43:54il y a
43:55un certain nombre d'idées
43:56d'accord
43:56mais ce n'est pas très concret
43:57ça
43:58pour moi
43:58c'est un peu
43:59le
44:00labla
44:01d'accord
44:02alors il y a le monde du logiciel
44:04c'est-à-dire qu'on propose
44:05via des outils numériques
44:06par exemple
44:07des outils de télésurveillance
44:08un engin numérique
44:09un écran
44:10une interface
44:10permet aux équipes de soins
44:12de prendre en charge
44:12des patients à distance
44:13d'accord
44:13donc ça c'est une part
44:14de ce qui existe aujourd'hui
44:15il y a dans toutes les thématiques
44:17il y en a en oncologie
44:18il y en a en cardio
44:19il y en a sur différentes aires thérapeutiques
44:21il y a ensuite tout le domaine
44:22des medtech
44:23qui fabrique des objets
44:24par exemple la chirurgie orthopédique
44:27avec une magnifique boîte
44:28dont on parle un peu en ce moment
44:29qui s'appelle Euros
44:29qui fait beaucoup de choses
44:31en chirurgie orthopédique
44:32et qui permet aux chirurgiens
44:34pour leurs patients
44:35d'avoir tout un tas d'objets
44:39qu'on implante dans le corps des patients
44:41sur des genoux
44:41sur de la hanche
44:42sur plein de choses
44:43et il y a aussi
44:44un certain nombre d'outils
44:45qui sont développés aujourd'hui
44:47qui permettent la recherche clinique
44:48et aux professionnels
44:50et aux grands acteurs
44:51de la pharma notamment
44:53mais aussi des medtech
44:55de faire des travaux
44:56des études cliniques
44:56pour mettre au point
44:58des médicaments
44:58pour mettre au point
44:59de nouveaux objets
45:00alors merci beaucoup
45:02c'est plus clair
45:04en fait je me suis penché
45:06sur votre carrière
45:07vous avez été rugbyman
45:09vous avez travaillé ensuite
45:10dans le marketing
45:11rien à voir
45:13dans le domaine de la santé
45:14vous avez ensuite
45:15créé une start-up
45:17dans le mobile
45:17que vous avez revendu
45:19donc c'était un premier succès
45:20en termes de création
45:23de start-up
45:23et ensuite vous avez créé
45:25une start-up
45:25dans le numérique
45:27en santé
45:27et c'est aussi un succès
45:28puisque vous l'avez revendu
45:30à la société Résilience
45:32qu'est-ce qui fait
45:34que vous avez eu
45:36ces succès
45:37alors que vous n'êtes pas
45:38du tout dans le domaine
45:39de la santé
45:40j'aimerais bien comprendre
45:41alors une part de chance
45:43sûrement
45:43il en faut
45:44aussi
45:45il faut arrêter
45:47avec la chance
45:47mon associé
45:48avec lequel
45:48j'ai beaucoup travaillé
45:50avec lequel je travaille
45:51encore aujourd'hui
45:51effectivement on avait créé
45:53une première société
45:54en 2007
45:54l'iPhone est sorti en 2007
45:56qui faisait des applications
45:58les premières applications
45:59mobiles
45:59que tout le monde
46:00utilise aujourd'hui
46:01beaucoup sur l'ensemble
46:02des protocoles qui existent
46:03iPhone d'un côté
46:04Android de l'autre
46:05on a revendu cette boîte
46:07en 2011
46:08à un groupe
46:09qui s'appelle Madvertise
46:09et on s'est un peu
46:11vite embêté
46:12et on s'est dit
46:13non mais d'accord
46:13Christophe
46:14mais qu'est-ce qui fait
46:15que vous
46:16vous avez réussi
46:17là où tant de sociétés
46:19échouent
46:19on a envie de savoir
46:20je vais vous le dire
46:21en fait
46:23non
46:23pourquoi est-ce qu'on est
46:24allé dans la santé
46:25parce qu'on s'est dit
46:25on n'est pas trop mauvais
46:27dans l'univers tech
46:28notamment l'univers mobile
46:29quels sont les 5 domaines
46:31qui concernent
46:32tout le monde aujourd'hui
46:3366 millions de français
46:34sont concernés
46:35par l'éducation
46:36le travail
46:36le logement
46:37le divertissement
46:38les loisirs
46:38et la santé
46:39et on s'est dit
46:40quel domaine
46:40on pourrait investiguer
46:42pour apporter cette connaissance
46:43qui est la nôtre
46:44dans le monde du numérique
46:44et on a choisi
46:45le monde de la santé
46:46en fait
46:46allez-y
46:47allez-y David
46:48vous voulez me dire quelque chose
46:48très bien
46:50mais il y a énormément
46:52de sociétés
46:54qui travaillent
46:55dans le numérique
46:56en santé
46:56beaucoup n'arrivent pas
46:58à percer
46:58et il y en a beaucoup
46:59qui échouent également
47:00et celles qui nous écoutent
47:03aujourd'hui
47:03elles ont envie de savoir
47:04puisqu'on est à Paris Santé Campus
47:06où il y a beaucoup
47:07de numériques en santé
47:08c'est très très important
47:09les sociétés ont envie de savoir
47:11quel est
47:12l'enjeu
47:14et qu'est-ce qui fait
47:15qu'elles vont pouvoir
47:16percer
47:17et réussir
47:17dans ce domaine
47:18alors nous on a respecté
47:19trois choses
47:19d'abord on a été très pragmatique
47:21on s'est dit
47:21de quoi ont besoin
47:22les soignants
47:23et on a passé un temps
47:24important
47:25à comprendre
47:26le besoin des soignants
47:27et des équipes de soins
47:28quand elles ont besoin
47:29de s'occuper
47:30de leurs patients
47:31première chose
47:32la deuxième chose
47:33de l'autre côté
47:34de la barrière
47:34j'ai envie de dire
47:35on s'est aussi beaucoup intéressé
47:37à ce qu'était
47:37l'environnement du patient
47:38pendant son traitement
47:39pendant sa maladie
47:40psychologiquement
47:41comment est-ce que les patients
47:42traversent la maladie
47:43comment est-ce que
47:44leur entourage
47:45la vit avec eux
47:45donc on a d'abord
47:47essayé de comprendre
47:48comment fonctionne
47:49la thématique de la santé
47:50chez ceux qui l'adressent
47:52et chez ceux qui malheureusement
47:53la subissent
47:54et enfin le troisième chantier
47:55de façon tout à fait pragmatique
47:56compte tenu des deux premiers
47:58on s'est dit
47:58comment est-ce que notre connaissance
47:59et la tech qu'on maîtrise aujourd'hui
48:00va pouvoir répondre à ces enjeux-là
48:02et on a très vite fait
48:03de la médecine
48:04plutôt que de faire de la tech
48:05et si j'avais un conseil
48:06à donner aux gens
48:07qui réfléchissent
48:07à des projets
48:08à des idées
48:09de développement de choses
48:10dans la santé
48:11dans le numérique en santé
48:11c'est plutôt que de faire de la tech
48:13il faut en faire
48:14parce que ce sont des solutions
48:15qui demandent de la technique
48:16mais j'ai envie de dire
48:17ça c'est bien la moindre des choses
48:18il faut essayer de faire de la médecine
48:20se mettre dans la peau du soignant
48:21comprendre qu'il faut
48:22accompagner le soignant
48:24dans l'optimisation de sa mission
48:25il y a une erreur commune
48:28qui consiste à débouler un peu
48:29auprès des médecins
48:30à leur dire
48:31on va changer votre façon de travailler
48:33on va changer votre façon
48:34de prendre en charge les patients
48:35on va essayer de disrupter votre secteur
48:37il n'y a rien de pire
48:38que pour un oncologue
48:38qui a ses patients dans les mains
48:40depuis 10, 15, 20, 30 ans
48:42quelquefois
48:42que d'entendre ça
48:42et de ne pas souscrire à cette idée-là
48:44donc nous on a été très clair là-dessus
48:45on leur a dit
48:46on vient pour vous aider
48:47on ne vient pas pour révolutionner votre secteur
48:49alors il y a aussi un autre sujet
48:51c'est qu'il y a beaucoup de sociétés
48:53qui sont dans le numérique en santé
48:55qui ne connaissent pas
48:57l'environnement du patient
48:58et c'est un vrai sujet
49:00alors il y a un truc
49:01qui est vachement bien fait en France
49:02ça s'appelle les associations de patients
49:03il y en a beaucoup
49:04il y en a dans toutes les thématiques
49:05il y a
49:06on a reçu dans cette émission
49:06voilà
49:07et ça ne m'étonne pas
49:08exactement
49:08typiquement chez Résilience
49:10il y a une jeune femme
49:12qui s'appelle Anne-Sophie Robineau
49:13qui est quelqu'un
49:15qui a été atteinte d'un cancer
49:16de deux cancers même
49:17dans ces jeunes années
49:18qui était dans différentes associations de patients
49:20et qui a rejoint Résilience
49:22on l'a fait venir chez Résilience
49:23pour qu'elle soit
49:23la bilingue problématique patient
49:26pour nous chez Résilience
49:27et qu'on soit capable
49:28au travers d'Anso
49:29de faire redescendre
49:30auprès des gens
49:31qui s'occupent du projet
49:32auprès des gens
49:32qui s'occupent de la tech
49:33auprès des gens
49:33qui s'occupent des contenus
49:34l'ensemble de ce qu'est
49:35la mentalité du patient
49:36pour être bien sûr
49:37de lui adresser
49:38la bonne chose
49:38et je dirais
49:39l'ensemble de la substantifique moelle
49:41dont les patients ont besoin
49:42pour trouver un intérêt
49:44dans les outils
49:45qu'on leur propose
49:45est-ce que vous diriez
49:46que ce poste
49:47dans les startups
49:47de numérique en santé
49:49est essentiel ?
49:50il y a deux postes essentiels
49:51enfin il y en a trois
49:52aujourd'hui
49:52il y a celui qui maîtrise la médecine
49:57compliance
49:57qui va être capable
49:58de prendre une solution
49:59et de l'emmener
50:00jusqu'au Graal quand même
50:02dans notre système
50:02encore aujourd'hui
50:03on n'a rien fait de mieux
50:04qui est le remboursement
50:05et effectivement
50:06le troisième profil
50:06qui est très important
50:07c'est celui qui connaît
50:08et qui comprend
50:09ce dont on parle
50:10par rapport aux gens
50:11à qui on adresse les services
50:12le directeur médical
50:13s'éparle avec les soignants
50:15et comprend la problématique
50:16des soignants
50:16alors qu'Anne-Sophie
50:17typiquement chez Résilience
50:18comprend très bien
50:19l'environnement patient
50:19pour que les solutions
50:21qu'on propose
50:22soient idoines
50:23et correspondent bien
50:25à ce qu'est
50:25la mentalité du patient
50:26son état d'esprit
50:27sa psychologie
50:28les problèmes qui traversent
50:30ses doutes
50:31son stress
50:31enfin vous imaginez bien
50:32quand on est atteint
50:32d'une maladie comme le cancer
50:33qu'on a un certain nombre
50:35de choses qui sont
50:36à côté de la maladie
50:37qui viennent définir
50:38la personnalité qu'on est
50:39et qui doivent indiquer
50:41aux fournisseurs
50:42que nous sommes nous
50:42aux industriels
50:43de fabriquer les solutions
50:44de la meilleure façon possible
50:45alors on entend
50:47beaucoup de sujets
50:49autour des fonds
50:52qu'il faut déployer
50:53pour pouvoir créer
50:55une start-up de numérique
50:56en santé
50:56est-ce que vous
50:57vous avez élevé
50:58comme beaucoup de start-up
51:01qui font du numérique
51:02en santé
51:03des millions
51:04et des millions d'euros
51:05pour pouvoir créer
51:07BetterEyes
51:07alors dans un premier temps
51:08non
51:09BetterEyes créé en 2013
51:10revendu en 2021
51:12en résilience
51:12entre 2013 et 2021
51:14nous avions ce modèle éco
51:15assureur et mutuel
51:16avec la prévention primaire
51:18qui nous permettait
51:19d'avoir des contrats
51:19qui finançaient
51:20c'est quoi la prévention
51:21qui finançait
51:23nos travaux
51:24de recherche
51:25et de compréhension
51:26de ce que doit être
51:26l'outil médical
51:27d'accord
51:28donc en fait
51:28dans les premières années
51:30c'est-à-dire que
51:30au bout de combien de temps
51:31vous vous êtes mis
51:33à vendre votre solution
51:35auprès des assureurs
51:36on a créé notre boîte
51:38en février 2013
51:39et on s'était dit
51:40si au 1er janvier 2015
51:41soit quasiment
51:42deux ans après
51:43on n'est pas capable
51:43d'avoir un contrat
51:44et de vendre des solutions
51:45c'est que ça ne marche pas
51:46et on a eu un premier contrat
51:47au 1er janvier 2015
51:48avec Harmonie Mutuelle
51:49à l'époque
51:49qui était la première
51:51Mutuelle à nous suivre
51:52il y en a eu d'autres après
51:53et donc je termine
51:54entre 2013 et 2021
51:55vente de BetterEyes
51:57à Résilience
51:57on n'a pas levé de fonds
51:58on a travaillé
51:59avec nos mimines
52:00voilà si je peux dire
52:01et quand on a été
52:03racheté
52:03c'est assez extraordinaire
52:04parce que
52:05en réalité
52:06aujourd'hui
52:06BetterEyes
52:08comme vous l'avez dit
52:09au début
52:10est l'une des deux
52:11sociétés
52:12de numérique en santé
52:13à avoir obtenu
52:13le remboursement
52:14en oncologie
52:16en oncologie
52:17et vous n'avez pas fait
52:19de levée de fonds
52:19alors si
52:20Résilience après
52:20on a vendu
52:21j'ai vendu
52:22BetterEyes
52:23à Résilience
52:23et sous
52:24Pavillon Résilience
52:25il y a eu deux grosses levées de fonds
52:26ce que je veux dire
52:27c'est que
52:27effectivement il vaut mieux
52:29essayer de trouver une solution
52:30qui trouve son marché
52:31pour tenir sur ses pieds
52:33voilà
52:33ensuite il y a une nécessité
52:35de financer plein de choses
52:36quand on est passé
52:36sous Pavillon Résilience
52:37avec d'autres ambitions
52:38avec d'autres possibilités
52:41de répondre à ses ambitions
52:42il a fallu lever des fonds
52:43ce qu'a très bien fait
52:44Jonathan Benhamou
52:44qui est la personne
52:46qui a créé Résilience
52:47et qui nous a racheté
52:47BetterEyes
52:48il y a eu une première levée
52:49de fonds en 2022
52:50de 45 millions
52:51et il y en a eu une seconde
52:52l'année dernière
52:52de une vingtaine de millions
52:54je crois
52:54voilà à peu près
52:5518 ou 19
52:55je ne sais plus
52:56donc voilà
52:57et cet argent
52:58tombé dans l'escarcelle
53:00d'une boîte
53:01qui avance déjà
53:02dans son marché
53:03lui permet d'aller plus vite
53:04plus fort
53:04plus haut
53:05et je dis toujours
53:06qu'une boîte
53:07non seulement il faut
53:08qu'elle grossisse
53:08mais il faut aussi
53:10et surtout
53:11qu'elle grandisse
53:11et on peut grossir
53:13avec ses mimines
53:14comme je disais tout à l'heure
53:15et on peut grandir
53:16grâce notamment
53:17à des levées de fonds
53:18qui permettent
53:18avec ces modes de financement
53:20d'aller chercher
53:21des nouveaux marchés
53:22des études cliniques
53:23plus complexes
53:23et de compléter son approche
53:25pour être plus performant
53:25plus vite
53:26alors Jonathan Benhamou
53:27de Résilience
53:27il avait le choix
53:28pour racheter
53:30plusieurs sociétés
53:32pourquoi il s'est dirigé
53:34vers BetterEyes
53:35quel est l'ingrédient clé
53:38qui a déclenché
53:39il y en a deux
53:40il y en a deux
53:41d'abord
53:42humainement
53:43ça a été une rencontre
53:44incroyable
53:44on s'est très bien
53:45très vite entendu
53:46voilà
53:46sur la vision
53:49l'envie
53:49sur la façon de faire
53:51qui est importante
53:52pour moi notamment
53:53Jonathan est quelqu'un
53:55qui avait déjà fait
53:55un truc magnifique
53:56c'est lui qui a créé
53:57PeopleDoc
53:57il y a 10 ans
53:58qui l'a revendu
53:59voilà
54:00donc il a déjà fait
54:01un vrai
54:02c'est pas un truc
54:03c'était plutôt
54:05quelqu'un de plus jeune
54:06que moi
54:06pour le coup
54:06donc il y a eu
54:08un aspect humain
54:08qui était très important
54:09la deuxième chose
54:09c'est qu'il a screené
54:11le marché français européen
54:12lui voulant créer
54:13cette boîte résilience
54:14dans le monde de l'oncologie
54:15il a cherché
54:16l'entreprise
54:17l'entité
54:17qui avait les certifications
54:19qu'on appelait le 2A à l'époque
54:20qu'on appelle toujours le 2A d'ailleurs
54:21qui permettait de prétendre
54:22aux remboursements
54:23et donc
54:23comme ce 2A
54:24nous avions mis
54:252-3 ans à l'avoir
54:26parce que c'est très long
54:27c'est très compliqué
54:27bienvenue dans le système français
54:28c'est très complexe
54:30mais c'est très bien
54:30parce que ça fait une barrière à l'entrée
54:31Jonathan créant résilience
54:33pour faire de la télésurveillance
54:34en oncologie
54:39donc on lui a fait gagner
54:402-3 ans
54:41parce qu'en fait
54:42lorsque je parle avec
54:43des investisseurs
54:45des fonds d'investissement
54:46Vici etc
54:47eux parlent souvent
54:50de chiffre d'affaires
54:51pour dire
54:52on va investir
54:53dans telle ou telle société
54:54et en fait
54:55je suis en train de comprendre
54:59que peut-être
55:01que les investisseurs
55:02devraient plutôt se concentrer
55:03sur des start-up
55:05du numérique en santé
55:06qui ont déjà
55:07cet agrément 2A
55:08ou bien
55:09qui ont
55:10le remboursement
55:11d'avoir le remboursement
55:12le modèle économique pérenne
55:14aujourd'hui
55:14c'est celui
55:15de la solidarité nationale
55:16c'est le remboursement
55:17pourquoi est-ce que
55:19les grands labos
55:20les big four français
55:21les big five mondiaux
55:22sont très riches
55:23c'est parce que
55:24c'est en général
55:25les états
55:26l'argent public
55:27ou des assureurs privés
55:28comme aux US
55:28qui financent les médicaments
55:29les solutions
55:30les devices etc
55:31donc le vrai sujet
55:33pour les fonds aujourd'hui
55:34pour moi
55:35c'est soit
55:35elles choisissent
55:36d'investir dans des boîtes
55:37ce qu'elles font souvent
55:38qui font par exemple
55:38minimum
55:392 millions de chiffres
55:40voilà
55:41et qui ont des contrats
55:42très bien
55:42mais la boîte
55:44qui fait 2 millions de chiffres
55:44qui a 10 contrats
55:45à 200 000 euros
55:46si l'année prochaine
55:47elle en perd 4
55:47parce que dans les boîtes
55:48de ses clients
55:49il y a 4 CEO
55:50qui s'en vont
55:50il y en a 4 nouveaux
55:51qui viennent
55:51et qui renouvellent pas le contrat
55:52tout d'un coup
55:52c'est pas des modèles pérennes
55:53voilà
55:54alors que
55:55dans les modèles de remboursement
55:56une fois que vous êtes
55:57accrédité par l'HAS
55:59en France notamment
56:00et par d'autres organismes
56:01dans d'autres pays
56:02à chaque fois
56:03que vous prenez en charge
56:04un patient
56:04vous avez un revenu
56:05qui correspond
56:06à ce que touche l'industriel
56:07qui propose la solution
56:08donc le modèle pérenne
56:09et le plus intéressant
56:10c'est quand même
56:10celui du remboursement
56:11vous avez déjà eu
56:132 sociétés
56:152 succès
56:16vous allez encore créer
56:18une autre société
56:19dans l'industrie
56:20de la santé
56:21oui parce que
56:22j'aime bien regarder
56:24un peu ce qui se fait
56:24et je trouvais
56:26qu'autour de notre
56:27écosystème de la santé
56:28autour de tous ceux
56:29qui font toutes ces solutions
56:30tous ces logiciels
56:32tous ces devices
56:32il y a d'autres métiers
56:34qui existent
56:34et notamment
56:35celui du recrutement
56:36et je suis tombé
56:37sur Manhattan
56:38avec David Mercier
56:39on n'est pas là
56:42pour parler de ça
56:43mais si
56:43parce qu'en fait
56:44je le fais
56:46pour le coup
56:46parce que Manhattan
56:47apporte une vraie solution
56:48à quelque chose
56:49de nouveau
56:50avec quelque chose
56:51de nouveau
56:52par exemple
56:52pardon excusez-moi
56:53avec un outil
56:54qui permet
56:54de sourcer
56:55très précisément
56:56les profils
56:57dont ont besoin
56:57les grands industriels
56:58de la santé
56:59et ça répond
56:59à un vrai besoin
57:00avec une nouvelle façon
57:01de faire les choses
57:02et je pense
57:03qu'il y a aussi
57:04pour les gens
57:05qui nous regardent
57:05et qui réfléchissent
57:06à d'autres solutions
57:06à réfléchir
57:07à des métiers
57:08qui sont connexes
57:08à cet univers
57:09merci beaucoup
57:10Christophe
57:11j'apprécie vraiment
57:13votre intervention
57:15sur tous ces sujets
57:16qui nous touchent
57:17parce qu'on est tous
57:17potentiellement clients
57:19Alix
57:20merci
57:20votre franchise
57:22merci David
57:23merci Christophe Brun
57:25cofondateur de Betterize
57:26merci à vous
57:27c'était la pépite santé
57:28et merci au Paris Santé Campus
57:30de nous offrir
57:31cet écran
57:32rendez-vous le mois prochain
57:33pour une nouvelle édition
57:35de Santé Futur