Emmanuel Hirsch sur les dérives de la loi sur l'aide à mourir

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Le professeur, Emmanuel Hirsch, sur les dérives de la loi sur l'aide à mourir : «On est dans une société qui s'effondre de tous les côtés. Ce qui fait lien, ce sont nos valeurs d'humanité et on y touche aujourd'hui»

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00:00On est dans une société, et vous en témoignez au quotidien, qui s'effondre de tous les côtés.

00:04Ce qui fait lien, ce sont nos valeurs d'humanité, nos valeurs de société.

00:08Et on y touche aujourd'hui.

00:09Donc je trouve qu'il y a quelque chose d'indécent,

00:11que notre Parlement ne trouve pas comme seule priorité,

00:15le débat sur la fin de vie, c'est-à-dire sur l'euthanasie.

00:18Et maintenant, pour répondre vraiment à votre question,

00:20c'est effectivement deux propositions de loi qui vont être évoquées au Parlement,

00:25et il y aura un vote au mois de mai.

00:27Soins palliatifs, d'une part, et euthanasie et suicide assisté.

00:31Et là où il y a besoin maintenant de clarifications,

00:34c'est d'abord le titre de la loi, ce n'est pas une loi sur la fin de vie,

00:37c'est une loi sur une mort programmée, c'est-à-dire un médecin serait amené,

00:41à un moment donné, à donner la mort à un patient,

00:44ce qui pose des questions d'éthique.

00:46C'est une loi compliquée parce qu'elle est très imprécise.

00:49Et je lance un appel à Olivier Falorni, qui porte cette proposition de loi.

00:53Il avait quasiment un an depuis la dissolution pour apporter des précisions

00:57dans les différents points extrêmement sensibles,

01:00et peut-être qu'on parlera de ces points sensibles,

01:02qui font que cette loi serait peut-être plus permissive

01:04que l'ensemble des lois qui, depuis 2001, ont été ouvertes finalement,

01:08soit en dépénalisant, soit en légalisant l'euthanasie et le suicide assisté.

01:12Donc on est dans un contexte d'urgence, j'allais dire de mobilisation,

01:16et c'est pourquoi on a créé il y a un an le collectif Démocratie, Éthique et Solidarité.

01:21Vous n'avez pas que des ministres.

01:22Il y a Jean-François Matille qui nous a rejoints hier,

01:25mais vous avez également des personnalités magistrats.

01:28On a évoqué Jean-Marc Sauvé, mais on a des professionnels.

01:31Bref, notre approche, ce n'est pas de se substituer aux politiques,

01:34c'est de dire, comme citoyens, on est à part entière concernés

01:37par les personnes qui, plus vulnérables que d'autres,

01:39ont besoin de savoir que la société est à leur côté.

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