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Pourquoi peut-on et doit-on consommer français !?
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23/02/2025
Avec Dominique Chargé, Président de la Coopération Agricole
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00:00
La fierté de notre modèle économique, c'est aussi de pouvoir en faire un moment de communication
00:06
parce que je pense que c'est un moment de communication, de pédagogie d'ailleurs même, je pense,
00:10
à l'égard des Français. Et puis moi je voudrais quand même insister sur un point particulier aujourd'hui.
00:15
Il y a trois ans quand ce salon s'est ouvert, il s'ouvrait dans une période d'angoisse et de crise majeure qui démarrait
00:21
puisque c'était le jour du début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine
00:26
et finalement où nous prenions conscience de la fragilité, de la vulnérabilité de nos chaînes alimentaires
00:32
et donc je voudrais aussi placer ce salon sous l'angle de la reconquête de notre souveraineté alimentaire.
00:37
Et cette reconquête, elle commence par nous en fait, dans nos étals précisément
00:41
parce qu'un de vos mots d'ordre c'est le patriotisme agricole, notamment pour les consommateurs.
00:45
Il faut qu'on recommence à consommer français.
00:48
Alors patriotisme agricole, je parle surtout de patriotisme alimentaire.
00:52
C'est vrai que nous sommes à un moment peut-être un peu particulier de notre époque
00:57
où nous devons prendre conscience aujourd'hui de ce qu'est la nécessité
01:01
de bien regarder ce que sont les produits que nous consommons
01:05
et moi j'appelle les Français à vérifier l'origine des produits qu'ils consomment
01:08
parce que finalement l'alimentation qu'ils consomment est celle aussi qui permet
01:13
à l'agriculture de leur territoire de se développer et de vivre de son métier.
01:17
Alors c'est toujours difficile parfois quand on en parle aux Français
01:20
de savoir, on se dit que tel produit a été fabriqué en France,
01:23
parfois il est transformé ailleurs, parfois c'est le contraire.
01:25
Est-ce que c'est facile pour un consommateur de s'y retrouver aujourd'hui ?
01:28
Un consommateur peut regarder aujourd'hui l'origine du produit qu'il consomme
01:32
et on a aujourd'hui un décret qui est passé et qui permet aussi d'afficher les viandes
01:36
dans la restauration hors domicile, c'est-à-dire les restaurants, etc.
01:40
Ce qui est surtout difficile aujourd'hui, c'est de bien faire comprendre aux Français
01:45
cette valeur de leur alimentation et cette valeur de leur agriculture
01:48
par rapport à cette question de souveraineté alimentaire.
01:51
Les agriculteurs français, ça ne vous a pas échappé,
01:53
depuis un peu plus d'un an expriment un malaise majeur
01:57
qui s'est d'ailleurs parfois traduit par de l'incompréhension
02:01
et même de la colère qu'on peut comprendre
02:04
parce que finalement les conditions de production dans notre pays
02:07
par rapport à des conditions de production en dehors de nos frontières
02:10
sont très différentes.
02:12
Alors justement, en quoi c'est différent ?
02:14
Est-ce qu'on a trop de normes par exemple en France ?
02:17
Est-ce que c'est trop difficile ?
02:18
Est-ce qu'on met trop de bâtons dans les roues de nos agriculteurs ?
02:21
On s'est mis un certain nombre de contraintes particulières.
02:24
La première, de toute façon, nos entreprises comme l'ensemble des entreprises
02:28
du monde de la production et de l'industrie
02:32
souffrent, je vais le dire comme ça, en tout cas font face
02:35
à ce qu'est le fonctionnement particulier de la France,
02:38
des prélèvements obligatoires qui sont très forts, des salaires.
02:41
Je pense qu'hier, il était mis en évidence la différence de salaire
02:44
qu'il pouvait y avoir sur la production de légumes par exemple
02:47
entre le Maroc et la France.
02:48
Et effectivement, ça n'a rien à voir.
02:50
On est à moins d'un euro de l'heure au Maroc
02:53
quand on est à 13, entre 10 et 15 euros en tout cas en France.
02:56
Donc effectivement, on est sur des standards qui sont extrêmement élevés.
02:59
Ensuite, je pense que la France s'est effectivement mis
03:01
des standards de production qui sont élevés.
03:03
On souffre aussi de surtransposition, ce qu'on appelle,
03:06
c'est-à-dire des normes plus rigoureuses en France
03:10
que dans le reste de l'Europe et qui nous exposent
03:13
à ce qu'on appelle une concurrence déloyale.
03:15
Et ça, c'est ce que vous appelez à arrêter, en tout cas à tempérer
03:18
justement pour arrêter de ralentir et de mettre des bâtons
03:20
dans les roues des agriculteurs.
03:22
Voilà, alors on a besoin finalement, ce que je vais appeler,
03:25
on a besoin de solutions.
03:26
Aujourd'hui, on nous met des injonctions.
03:28
Les injonctions, c'est quoi ?
03:29
C'est des règlements qui finalement nous empêchent de produire,
03:31
nous empêchent d'avoir accès à l'eau, nous empêchent de protéger
03:33
nos cultures, nous empêchent de protéger nos animaux,
03:35
nous mettent des règles administratives qui nous empêchent
03:37
de développer et de moderniser nos élevages.
03:39
Donc, nous avons besoin de solutions.
03:40
Nous sommes en train de travailler.
03:42
Nous avons plutôt une bonne nouvelle d'ailleurs qui est sortie
03:44
cette semaine aussi puisque la loi d'orientation agricole
03:46
qu'on attendait depuis deux ans consacre particulièrement
03:49
dans ses intitulés le fait que l'agriculture soit d'intérêt
03:53
majeur pour la nation.
03:55
Et le deuxième point, c'est que...
03:56
Ça change quoi ?
03:57
Parce que ça, c'est un mot, mais vous avez l'habitude
03:59
de venir tous les ans au salon de l'agriculture.
04:01
Dominique Chargé, tout le monde vous dit que tout le monde
04:03
vous aime concrètement.
04:04
Tout le monde va vous dire que c'est un intérêt majeur.
04:06
Qu'est-ce que ça va changer directement à la fin du mois
04:08
pour vos adhérents ?
04:09
Non, en l'occurrence, c'est le législateur qui l'a dit.
04:12
Et ça veut dire que le législateur, dans la définition
04:14
de cette loi, il prend conscience de la nécessité de produire.
04:17
Mais je vais y venir.
04:18
En fait, cette loi consacre ça et elle consacre aussi
04:20
la souveraineté alimentaire.
04:22
En revanche, cette loi, effectivement, elle définit
04:24
une trajectoire et pour l'instant, elle ne donne pas de moyens.
04:27
Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, ce sont de solutions
04:29
et des moyens.
04:30
Nous avons donc d'autres textes réglementaires qui doivent
04:33
nous permettre de retrouver des moyens, des moyens
04:35
dans l'angle de la compétitivité de nos métiers.
04:38
C'est-à-dire comment est-ce qu'on baisse le niveau des normes ?
04:41
Comment est-ce qu'on facilite la vie des agriculteurs ?
04:43
Pour vendre moins cher.
04:44
Pour pouvoir produire.
04:46
Surtout, d'abord, pour pouvoir restaurer l'acte de production.
04:50
Parce qu'aujourd'hui, si nous ne produisons pas assez,
04:52
c'est parce que nous avons trop bridé l'acte de production.
04:55
Nous avons trop de contraintes administratives.
04:57
Nous avons trop de coûts.
04:58
Et donc, nous devons restaurer.
04:59
Nous importons aujourd'hui, je le rappelle, 40% des légumes,
05:03
50% des fruits, 50% des poulets que nous consommons.
05:06
Et on pourrait continuer.
05:07
Ça paraît incroyable, d'ailleurs.
05:08
Et je voulais y venir précisément.
05:10
On est le pays du poulet de Bresse, par exemple.
05:12
Comment on explique qu'on importe la moitié du poulet
05:15
qu'on consomme en France ?
05:16
Parce que, justement, nous nous sommes mis des contraintes.
05:18
Ça, c'est le premier point.
05:19
Le deuxième point, parce que nous ne produisons plus suffisamment
05:22
aussi ce que j'appelle moi l'alimentation cœur de gamme,
05:24
c'est-à-dire l'alimentation du quotidien des Français.
05:26
On fait trop de haut de gamme ?
05:27
On a effectivement trop interprété la montée en gamme
05:31
comme étant exclusivement réservée à haut de gamme.
05:33
Nous devons aussi produire des produits de qualité,
05:36
mais qui correspondent à l'alimentation du quotidien
05:38
des Français, ce que j'appelle moi l'alimentation cœur de gamme.
05:40
Et pour ça, nous avons justement besoin de pouvoir
05:43
restaurer l'acte de production.
05:45
Le deuxième point sur lequel, j'insiste quand même,
05:47
et je veux y venir, sur lequel nous avons besoin aussi
05:49
d'avoir de l'accompagnement, c'est celui de la mise en oeuvre
05:51
des transitions.
05:52
Oui.
05:53
Parce que le fait de restaurer l'acte de production
05:55
ne doit pas nous faire renoncer, bien au contraire,
05:57
à la mise en oeuvre des transitions.
05:58
Les deux, on doit marcher sur ces deux jambes.
06:00
Et donc, nous avons là besoin d'un accompagnement particulier.
06:03
Et donc, ce que fait cette loi, elle donne la trajectoire.
06:07
Maintenant, nous avons besoin de textes complémentaires
06:09
pour à la fois restaurer l'acte de production,
06:11
lever les entraves, et pour accompagner les transitions.
06:15
Voilà ce que j'attends aujourd'hui,
06:16
accompagner les agriculteurs dans les transitions,
06:18
leur permettre d'avoir l'accès à l'eau,
06:19
accès à l'eau, leur permettre de pouvoir avoir
06:21
des solutions alternatives à l'utilisation
06:23
d'un tranche chimique de synthèse.
06:24
On peut terminer par ça d'ailleurs, l'accès à l'eau,
06:26
parce que vous êtes sur Sud Radio, on a beaucoup parlé
06:28
du problème notamment des dites méga-bassines.
06:32
Il est de plus en plus difficile pour les agriculteurs
06:34
de faire des chantiers comme celui-ci par exemple.
06:36
Est-ce qu'il ne faut pas aussi qu'on cesse de mettre
06:38
des bâtons dans les roues de vos collègues dans ce domaine-là?
06:41
C'est une évidence.
06:42
Je pense qu'il faut que nous réapp...
06:43
Le climat change.
06:44
Il faut que nous soyons en capacité de réapprécier
06:46
notre gestion de l'eau.
06:48
Mais il y a un point sur lequel je ne suis pas intervenu
06:50
qui est important.
06:51
L'autre point qui aujourd'hui est une entrave particulière,
06:54
en tout cas un frein particulier à la France, à sa production,
06:56
c'est celui du maillon intermédiaire
06:58
entre la production agricole et l'alimentation,
07:00
c'est l'industrie agroalimentaire.
07:01
Nous sommes des coopératives qui transformons
07:03
la production agricole pour donner une alimentation
07:05
et nourrir les Français.
07:07
Ça, c'est aussi un point sur lequel nous devons améliorer
07:10
à la fois notre compréhension de la nécessité
07:13
de ces usines de transformation,
07:15
et ce que nous devons aussi accompagner en modernisation
07:18
et en investissement, parce que nous devons aussi,
07:21
pour pouvoir avoir une alimentation,
07:23
il nous faut à la fois une agriculture
07:25
et des usines de transformation.
07:26
Exactement.
07:27
Et puis après tout, on parle souvent, pour s'en lamenter,
07:29
de la désindustrialisation française.
07:31
Il ne faut pas que ça touche l'agroalimentaire non plus.
07:33
Mais ça l'a beaucoup touché depuis 20 ans.
07:35
Et il faut donc là aussi réindustrialiser
07:37
au cœur de nos territoires
07:39
cette industrie agroalimentaire française.
07:41
Allez, un mot pour terminer.
07:42
Vive le patriotisme alimentaire, chers amis.
07:44
Consommez français, quelle que soit la gamme d'ailleurs.
07:47
Quelle que soit la gamme, absolument.
07:49
Nous devons pouvoir fournir aux Français
07:51
l'ensemble de l'alimentation qu'ils souhaitent consommer.
07:53
Allez, restez avec nous.
07:54
On est ensemble jusqu'à midi sur Sud Radio.
07:56
On a le temps de reparler de tous ces produits,
07:58
notamment que vous produisez tous.
08:00
Alors les coopératives, avec Daddy pour le sucre,
08:02
par exemple, Dossi, je le redis, paysans bretons.
08:04
Et puis les produits parfois plus confidentiels
08:06
ou aussi plus haut de gamme.
08:08
On va parler de tout ça jusqu'à midi sur Sud Radio
08:10
dans la plus grande ferme du monde.
08:11
À suivre, la colère agricole.
08:13
Vous l'évoquiez, Dominique Chargé, il y a quelques instants.
08:15
Est-ce qu'elle est retombée ou pas ?
08:16
C'est la question qu'on va poser à Véronique Leflocq,
08:18
juste après le journal de 8h, de 9h, pardon,
08:21
puisque c'est la présidente de ce syndicat.
08:24
On la retrouve juste après les infos,
08:25
à tout de suite sur Sud Radio.
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