Le principe d'accorder des jours de congés supplémentaires aux employés qui utilisent le train comme moyen de transport se développe de manière innovante. Ce concept, qui a vu le jour il y a environ deux ans grâce à une start-up, attire progressivement l'attention de plusieurs entreprises.
## L'exemple de l'agence Bona Fidé
Parmi les entreprises qui s'engagent dans cette démarche, on trouve une petite agence de communication parisienne nommée Bona Fidé. Depuis mai dernier, elle a instauré un "congé ferroviaire" pour ses 30 employés. Cette initiative vise à encourager le voyage en train pour les week-ends ou les vacances.
Concrètement, pour un trajet en train de 4h30 à 5 heures, les employés obtiennent une demi-journée de récupération, et pour les trajets de plus de 5 heures, cela équivaut à un jour plein. Cela se limite à deux journées complètes ou quatre demi-journées de congé par an, à condition de présenter le billet de train après le voyage.
## Un projet né d'un besoin réel
L'idée de ce congé a émergé suite à un atelier sur le climat réunissant les employés. La directrice générale de l'agence, Raphaëlle Giniès, explique que cet atelier a révélé que le manque de temps freinait les actions écologiques. Le but est d'inciter à un rythme de vie plus lent pour aider à réduire l'empreinte carbone.
Pour l'agence, proposer ce congé est une façon de compenser le temps supplémentaire que les employés passent à voyager en train. Ainsi, la société partage le coût du temps allongé en déplacement.
## Des résultats prometteurs après six mois
Environ un tiers des salariés de l'agence a déjà bénéficié de ce dispositif. Elie Bittar, un jeune consultant de 29 ans, témoigne de son expérience. Pour lui, un aller-retour vers Montluçon peut représenter jusqu'à 10 heures de trajet. Grâce au congé ferroviaire, il peut désormais arriver plus tôt le vendredi, ce qui lui permet de mieux profiter de sa famille et de ses amis.
Elie se sent valorisé par cette initiative qui lui permet de concilier vie professionnelle à Paris et attachement à sa région, tout en participant à une démarche écologique qui lui tient à cœur.
## Un investissement sur l'avenir
Le coût de cette initiative pour l'agence s'élève à environ 20 000 euros par an si tous les employés utilisent leurs journées. A l'issue de la première année, Bona Fidé comptabiliserait les résultats et tenterait d'évaluer l'impact environnemental lié à la réduction des trajets en avion ou en voiture.
Raphaëlle Giniès souligne que cette décision est également une manière d'améliorer la réputation de l'agence, notamment en tant qu'employeur. "Ce dispositif devient un atout dans notre stratégie de recrutement, car il attire les candidats en recherche de valeurs authentiques."
Avec une moyenne d’âge de 28 ans parmi les salariés, il est essentiel pour l'agence de répondre au