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Discours de politique générale de Michel Barnier demain : Pas de vote de confiance, quelle signification ?
Europe 1
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30/09/2024
Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu
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00:00
Toujours avec Philippe Guibert et Joseph Macescaron, Michel Barnier, demain 15h devant les députés.
00:10
On l'a appris tout à l'heure au milieu d'après-midi qu'il n'y aurait pas de vote de confiance.
00:15
Ce n'est pas le premier, ce n'est pas le dernier.
00:18
Pour une raison très simple, sur un vote de confiance, vous pouvez être mis en minorité avec une simple majorité.
00:28
Il n'y a pas besoin d'atteindre la majorité absolue.
00:31
289 sièges à l'Assemblée nationale, alors que sur une motion de censure déclenchée par des députés,
00:37
il faut atteindre la majorité absolue.
00:40
Donc Michel Barnier ne prend pas le risque, comme d'autres premiers ministres avant lui,
00:44
de se retrouver, il y a environ 230 députés qui le soutiennent.
00:48
Si on additionne les députés Macroniste, Modem, Horizon et les députés de droite, ça fait à peu près 230.
00:54
Donc avec 235 ou 240 députés, Michel Barnier peut se retrouver renversé.
00:59
Donc on comprend parfaitement...
01:01
Donc ce n'est pas le moment de prendre des risques.
01:03
Ce n'est pas le moment de prendre des risques.
01:04
Ça a été suffisamment difficile de former un gouvernement.
01:06
Voilà.
01:07
Ça a été suffisamment difficile, et ça continue, de trouver des équilibres au sein même de ce gouvernement.
01:13
Ce n'est pas le moment de le renverser.
01:14
Et ça ne va pas être simple pendant la déclaration de politique générale
01:17
de trouver des équilibres entre les économies et les hausses d'impôts
01:21
et entre les mesures de fermeté et les mesures d'humanité.
01:24
La question, c'est est-ce que Michel Barnier a appelé Marine Le Pen
01:29
pour lui demander l'autorisation de savoir s'il pouvait passer sans vote de confiance ?
01:34
Ou est-ce qu'elle le suit pour l'instant ?
01:36
Non, non, non.
01:37
Ou est-ce qu'elle le suit pour l'instant ?
01:38
Non, il ne l'a pas fait.
01:40
Philippe a très bien résumé la question.
01:43
Je diffère juste du chiffre.
01:45
J'avais 210 sur 577, ce qui est encore beaucoup plus bas.
01:49
Avec les liens que ça a.
01:51
Je ne mets pas les liens dedans.
01:53
Je ne mets pas les liens dedans.
01:55
Parce qu'effectivement, ils ne sont pas...
01:57
Donc, Gabriel Attal ne l'a pas fait.
02:01
Elisabeth Borne ne l'a pas fait non plus,
02:04
alors qu'elle disposait d'une majorité plus ample, si je puis dire.
02:07
240.
02:08
Non seulement plus ample, mais aussi plus uniforme.
02:11
C'est ça, c'est le deuxième point qui peut être, à mon avis, le point le plus difficile.
02:18
Car ce week-end, il se trouve que j'ai rencontré quelques parlementaires,
02:23
et que ces parlementaires, qui en théorie soutiennent le Premier ministre,
02:28
m'ont dit qu'en fait, la majorité, une large majorité, selon eux, du groupe EPR,
02:35
penchait plutôt à gauche.
02:36
Voilà, une large majorité.
02:38
Les macronistes.
02:39
Les macronistes, oui.
02:40
L'EPR, pour moi, c'est...
02:42
L'EVF antifaire.
02:43
Pardon, oui.
02:44
Ça s'appelle EPR.
02:46
Évidemment, ça ne passe pas chance de s'appeler EPR, on le sait,
02:49
du point de vue industriel, mais c'est pas grave.
02:51
Bon, ils s'appellent quand même EPR.
02:53
Ils s'appellent quand même, voilà.
02:54
Ensemble pour la République.
02:55
Donc, oui, une majorité.
02:58
Ça veut dire que là où l'opinion voulait dire, Joseph Nass-Escaron,
03:02
pense que les EPR sont plus de droite, en réalité, ils sont plus de gauche.
03:06
Non, ils sont plus de gauche.
03:08
D'ailleurs, on me disait, un parlementaire qui appartient justement à EPR,
03:12
me disait que c'est précisément la raison pour laquelle
03:15
c'est Gabriel Attal qui a été élu et non pas Gérald Darmanin.
03:18
Oui, c'est vrai.
03:19
Donc, c'est ce qui est très très juste.
03:21
Maintenant, il y a un équilibre, en effet.
03:23
Le discours de politique générale, ça va être passionnant.
03:26
C'est-à-dire qu'on va voir, justement,
03:28
Philippe le rappelait, comment il va arbitrer,
03:30
comment il va arbitrer sur la question des impôts.
03:32
Est-ce qu'il va parler de l'État de droit,
03:35
ou est-ce qu'il va parler de l'État de droite ?
03:37
Voilà, de Monsieur Retailleau.
03:39
Peut-être, peut-être.
03:41
Peut-être que si les macronistes sont plus à gauche,
03:45
c'est aussi parce que les déclarations de Bruno Retailleau étaient...
03:48
C'était même avant.
03:50
À la limite de la provocation,
03:52
parce que dire que l'État de droit,
03:54
l'État de droit,
03:55
l'État du droit,
03:57
du droit, il n'est pas intangible, en effet,
03:59
il n'est pas sacré.
04:00
Mais les grands principes de l'État de droit,
04:02
de dire qu'ils ne sont pas sacrés,
04:04
ça peut braquer, y compris des gens qui ne sont pas de gauche.
04:07
Il ne dit pas exactement que ce n'est pas sacré.
04:09
Il dit que la souveraineté populaire est le premier élément...
04:13
Le premier élément de la démocratie,
04:15
mais je rappellerai juste, quand même,
04:17
en étant taquin, que Jean-Luc Mélenchon ne dit pas autre chose,
04:20
en disant que la souveraineté populaire prime.
04:23
Est-ce que Jean-Luc Mélenchon est le bon exemple
04:26
pour se caler sur les pratiques démocratiques ?
04:29
Certains le pensent.
04:30
Certains le pensent.
04:31
Je ne serai pas sur ce terrain.
04:33
C'est certainement à l'éphi.
04:34
Non, mais là...
04:36
Je trouve que ce qui est...
04:38
Ce qui surprend aussi avec Bruno Retailleau,
04:41
c'est qu'on voit une personne qui a réfléchi.
04:45
Je le dis franchement.
04:46
Qui a réfléchi.
04:47
Qui a réfléchi...
04:48
J'ai terminé.
04:49
Qui a réfléchi à ses questions.
04:51
A ses questions d'autorité,
04:52
qui a ses questions, justement, d'État de droit,
04:56
à ses questions de la sécurité de l'immigration,
04:59
qu'est-ce qu'il est possible de faire ou de ne pas faire.
05:01
C'est quelqu'un qui réfléchit et qui travaille.
05:03
Personne ne peut nous enlever ça.
05:05
Et depuis un bon moment.
05:06
Donc quand il parle, en effet,
05:08
il sait exactement sur quel terrain il se place.
05:12
Et d'ailleurs, ce qui est frappant,
05:14
parce qu'il y a un certain nombre de sondages
05:16
qui sont en train de paraître
05:18
et qui donnent raison à cette vision de Bruno Retailleau.
05:21
Une majorité de Français.
05:22
Ah oui, une majorité de Français.
05:24
Et d'ailleurs, une forte proportion même
05:26
de membres de LFI.
05:27
C'est ça qui est frappant.
05:28
C'est ça qui est déjà tout à fait étonnant.
05:30
Parce que...
05:31
Philippe Guybert.
05:32
Les deux phrases de Retailleau qui ont choqué
05:34
l'état de droit,
05:35
l'état de droit n'est pas sacré.
05:37
Et d'autre part, l'immigration n'est pas une chance.
05:40
Il aurait pu dire la même chose.
05:42
Parce qu'on voit bien à peu près ce qu'il veut dire.
05:44
Je doute que Retailleau ait envie de mettre par terre
05:47
le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État.
05:49
Ou qu'il va stopper, qu'il va réduire à zéro l'immigration.
05:52
On ne pense pas qu'il va faire ça.
05:54
D'ailleurs, qu'il n'en a pas les pouvoirs.
05:57
Mais il a choisi,
05:59
et tu dis toi-même que c'est un homme expérimenté
06:01
qui a réfléchi.
06:02
Il a choisi lui-même deux phrases
06:04
volontiers provocatrices
06:06
qui, forcément, pouvaient faire réagir des centristes.
06:09
L'état de droit, c'est important.
06:11
C'est ce qui nous distingue d'un régime autoritaire
06:13
et d'une dictature.
06:15
Et quant à dire l'immigration...
06:17
L'immigration n'est pas une chance.
06:19
Il aurait pu dire...
06:20
Ça dépend des cas.
06:21
L'immigration n'est pas toujours une chance.
06:23
Dans certains cas, c'est une chance.
06:24
Dans d'autres cas, c'est des problèmes.
06:26
Votre phrase, Philippe Guybert, est trop longue.
06:28
Là, il voulait marquer les esprits.
06:30
Mais je pense qu'il avait une part
06:32
à la fois de marquer son territoire
06:34
par rapport à ses collègues du gouvernement,
06:36
notamment le ministre de la Justice,
06:38
et d'établir un rapport de force
06:40
auquel, je pense,
06:42
Michel Barnier a dû...
06:44
On verra demain ce qu'il en pense réellement
06:46
parce qu'il nous donnera une ligne.
06:48
C'est à Barnier de fixer la ligne.
06:50
Je suis plus vieux que vous.
06:52
Pas loin de toi.
06:54
Je suis plus vieux que vous.
06:56
J'ai très bien connu un ministre
06:58
qui est encensé par Giscard, qui s'appelait
07:00
M. Bernard Stasi.
07:02
Bernard Stasi avait écrit un livre,
07:04
et moi je le sais parce que j'ai eu des débats avec lui,
07:06
L'immigration, une chance pour la France.
07:08
C'est chez Robert Laffont de mémorisation.
07:10
C'était à Normand Martin.
07:12
C'était l'époque, en effet,
07:14
où on considérait en plus haut lieu
07:16
et à droite, pour le coup,
07:18
que l'immigration était une chance pour la France.
07:20
En fait, c'était moins une chance pour la France,
07:22
on va se parler très franchement,
07:24
c'est moins une chance pour la France
07:26
que pour le patronat.
07:28
Aussi bien dans les années 50 que dans les années 70.
07:30
Et encore aujourd'hui quand vous entendez
07:32
M. Patrick Martin.
07:34
Voilà.
07:36
C'est-à-dire que,
07:38
en fait, Bruno Rotailleau
07:40
pense qu'il y a une révolution
07:42
copernicienne à faire sur cette question.
07:44
Il a raison. Et d'ailleurs,
07:46
Nicolas Sarkozy ne dit pas autre chose que ça.
07:48
Il ne dit pas autre chose que ça.
07:50
Il a mentionné la France,
07:52
parce que lui-même s'était présenté comme
07:54
un sans-mêlée.
07:56
Rotailleau donne le sentiment à travers cette phrase.
07:58
Toutes choses égales par ailleurs, parce que le père de Nicolas Sarkozy,
08:00
Sarkozy de Nabibovska,
08:02
était quand même un sans-mêlée,
08:04
un sans-mêlée aristocratique.
08:06
Oui, comme un enfant de l'immigration.
08:08
Le sans-mêlée, c'est ça que ça signifie
08:10
en 2007.
08:12
Et donc, il a nuancé un petit peu
08:14
Nicolas Sarkozy. C'est-à-dire qu'on peut avoir
08:16
tout à fait un discours en disant
08:18
qu'il faut réduire la migration compte tenu de nos capacités
08:20
d'intégration qui sont
08:22
en difficulté, nos capacités
08:24
d'assimilation qui le sont aussi beaucoup.
08:26
Mais quand on dit que l'immigration n'est pas une chance,
08:28
on dit vraiment que tout immigrer est un problème.
08:30
C'est comme ça que ça peut être compris.
08:32
Vous savez, en politique, il faut aller
08:34
le plus loin possible
08:36
pour justement
08:38
avoir quelque chose et obtenir
08:40
se placer au milieu et obtenir
08:42
ce que l'on veut.
08:44
Demain soir, ici-même,
08:46
ce discours de politique générale
08:48
et bien sûr les réactions qui auront lieu
08:50
dans l'hémicycle. Merci Philippe.
08:52
Merci Joseph.
08:54
En deuxième heure, nous nous retrouverons avec
08:56
Philippe Crevel, spécialiste des questions macro-économiques,
08:58
directeur du Cercle de l'Épargne.
09:00
Cette hausse des impôts
09:02
qui plane, qui est là,
09:04
qu'est-ce qu'on en fait
09:06
et comment on la présente ?
09:08
A tout de suite sur Europe 1.
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