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OQTF, le palmarès
Europe 1
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27/09/2024
Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1
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00:00
Catherine Ney est avec nous, bonjour Catherine.
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Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
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Les obsèques de Philippines auront lieu tout à l'heure à Versailles, la tragédie a provoqué un choc dans tout le pays,
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notre compassion pour sa famille, ce sera un chagrin irréparable.
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Mais le pire, c'est de se dire qu'elle n'aurait pas dû mourir.
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Le Maroc donnait son accord pour son extradition, trois jours plus tard après sa libération,
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et la juge pourtant avait noté la dangerosité du meurtrier présumé,
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mais ça c'était le droit.
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Oui, depuis Montréal, Emmanuel Macron a évoqué ce crime odieux, partager la douleur de la famille,
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mais c'était pour mieux exhorter le gouvernement sur un ton de prédicateur.
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Il a dit qu'il fallait chaque jour mieux protéger les Français.
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Le faire, le faire, le faire, et moins dire.
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Mais qui visait-il ? Bruno Retailleau peut-être ?
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Qui, dans sa passation de pouvoir, s'était donné une mission ?
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L'ordre, l'ordre, l'ordre.
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Répétez trois fois.
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Le président trouve-t-il que le ministre de l'Intérieur parle trop ?
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Il ajoutait aussi, évidemment, la justice fera son travail.
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Serait-ce un bon point au ministre de la Justice, Didier Migaud,
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qui lui, lors de sa passation de pouvoir,
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se félicitait au contraire du très bon fonctionnement de la justice,
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citant avec emphase tous les grands prédécesseurs qu'il admirait encore.
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Badinter, Taubira, qui fut pourtant une catastrophe, mais passons.
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Se promettant aussi, sur un ton goguenard,
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de renseigner le ministre de l'Intérieur.
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Un futur duo-duel ?
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Je voudrais me tromper, mais ça part mal.
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Le Premier ministre a réuni les deux hommes.
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Ils devront se parler, se voir régulièrement, s'entendre.
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Et on pressente déjà que l'Élysée et Matignon,
01:42
ce sera l'entente de l'huile et du vinaigre.
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Alors faire, faire, faire, dit Emmanuel Macron, mais que faire ?
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Avec cette horrible meurtre, les statistiques sont tombées,
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montrent que la France est le pays européen qui renvoie le moins les indésirables,
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les déboutés du droit d'asile, les sans-titres de séjour,
01:57
ceux qui doivent partir, comme disait Craneman-Mitterrand à son époque.
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137 730 au QTF, contre 75 000 en Espagne, un record français.
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Mais revenons au duo Migaud-Retailleau.
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En 2020, alors qu'il présidait la Cour des comptes,
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le Premier a posé sa signature sur un rapport
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sur les procédures d'éloignement qui concluait
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qu'elle se heurtait à des difficultés objectives
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qui avaient peu à voir la détermination des pouvoirs publics,
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concluait, c'était l'affirmation,
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qu'un gouvernement n'avait pas grand-chose à faire.
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Et c'est tout le contraire de ce que dit Bruno Retailleau.
02:34
Ah oui, qui lui, en 2022, avait réuni un colloque sur l'état de droit et la démocratie,
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parce que lui, il croit que lorsqu'un gouvernement veut les choses,
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il peut les parvenir,
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mais il dénonçait aussi les héros de l'impossibilisme.
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La Cour européenne des droits de l'homme, la Cour de cassation,
02:52
le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel,
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tous animés par une logique paroxystique des droits individuels.
02:59
Par exemple, c'est le Conseil constitutionnel qui avait rejeté
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un amendement du Sénat qui interdisait de délivrer un titre de séjour à un individu
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ayant manifesté un rejet des principes de la République
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au motif du caractère imprécis des principes républicains.
03:12
Il y avait aussi cette décision de la Cour administrative d'appel de Bordeaux
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qui statuait qu'un ressortissant bangladais devait bénéficier du droit d'asile
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parce qu'il était asthmatique, eu égard à la pollution de son pays d'origine.
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On a vu aussi le rôle du Conseil constitutionnel après le vote sur la loi immigration.
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Oui, arrachée avec douleur au Parlement par le 49-3,
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la loi contenait des mesures toutes venues du Sénat pour mieux contrôler les entrées.
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Emmanuel Macron s'était réjoui qu'elles soient passées,
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mais avec ce bémol tout de même.
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Il demandait au Conseil constitutionnel d'enlever des choses qui tout de même ne l'utilisaient pas tout à fait.
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Le Conseil constitutionnel qui lui avait fait remarquer qu'il n'était pas une cour d'appel
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les avait néanmoins effacées, prétextant non pas qu'elles étaient inconstitutionnelles
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mais le fait qu'elles n'entraient pas dans le cadrage de la loi.
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Mais si d'aventure une autre loi les reprenait et était votée, là il ne la censurerait pas.
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Vous voyez, là on rêve.
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Donc en conclusion Catherine, l'état de droit en France ne procède pas de la souveraineté populaire.
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Ce qui est curieux c'est qu'aujourd'hui, sur l'immigration, l'insécurité, les scores sont vertigineux.
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80% des français demandent au gouvernement plus de fermeté, de sécurité, de vigilance.
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Ils ont peur.
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Mais curiosité, on voit que plus d'un gros tiers des élus dans l'hémicycle,
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la gauche, les verts, la macronie, ne sont pas du tout sur cette ligne-là.
04:27
Ils sont mûs par une idéologie qu'abandonne aujourd'hui la plupart des pays européens.
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Il est intéressant de voir Olaf Scholz, le socialiste qui ferme ses frontières, d'ailleurs sans prévenir ses homologues.
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Il agit.
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Le premier ministre anglais, socialiste, qui rend visite à Georgia Melanie
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pour lui demander ses recettes pour contrôler l'immigration.
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Faire, faire, faire, comme disait le président de la République hier.
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Merci beaucoup Catherine Nessignature.
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