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La chronique du Dr Milhau du 09/09/2024
CNEWS
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09/09/2024
Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau
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00:00
Brigitte Millot, docteur Millot, bonjour Brigitte.
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Oui, oui, bonjour. Non, je réfléchissais à ce que vous venez de dire.
00:07
Ah oui, à ce que disait Michel.
00:09
Bon, on a beaucoup parlé d'Aurélie Fourest, médaillée d'or en boxe chia
00:13
et porte-drapeau pour la cérémonie de clôture.
00:15
Et ce matin, on va voir avec vous, Brigitte, ce qu'est la paralysie cérébrale
00:19
dont souffrent Aurélie et d'autres athlètes paralympiques.
00:22
Oui, alors c'est la première cause du handicap moteur chez l'enfant,
00:27
la paralysie cérébrale.
00:29
Pour vous donner un ordre de fréquence, un enfant né toutes les quatre heures
00:35
atteint d'une paralysie cérébrale.
00:38
Ça va entraîner des troubles moteurs et des troubles de la posture,
00:43
des troubles du mouvement et des troubles de la posture.
00:46
Mais le problème, c'est que le diagnostic est assez difficile à poser
00:50
parce qu'en fait, on peut avoir des troubles très différents
00:53
tout simplement parce qu'il existe plusieurs causes.
00:56
Ça touche évidemment les cellules cérébrales,
00:58
ça peut être lié à un manque d'oxygénation de certaines cellules,
01:03
mais ça peut être lié aussi à une hémorragie,
01:06
ça peut être lié aussi à un caillot qui va boucher les artères,
01:10
donc les cellules en aval qui devaient être irriguées ne le seront plus.
01:15
Ça peut être dû à des infections, ça peut être dû à des inflammations,
01:19
donc on va avoir des causes différentes.
01:22
Là, je vous ai mis les principales causes.
01:24
On la voit là, Aurélie.
01:26
Je vous ai mis les principales causes.
01:28
Ça peut arriver généralement la plupart du temps.
01:32
C'est un problème durant la grossesse.
01:34
Ça peut être des maladies comme la rubeole,
01:38
comme la toxoplasmose, comme le cytomégalovirus.
01:41
Il peut y avoir d'autres problèmes, d'autres toxi-infections aussi
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pendant la grossesse.
01:47
Des complications à la naissance, lors de l'accouchement,
01:50
un problème de cordon qui peut s'enrouler,
01:54
une difficulté vraiment lors de l'accouchement.
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Ça peut être aussi dû à des infections post-natales.
02:01
On peut avoir des méningites, mais pas que des infections,
02:04
des maladies aussi, des épilepsies, voire des traumatismes,
02:07
les bébés secoués.
02:09
Vous voyez, ça peut avoir lieu à différents moments,
02:13
mais c'est vrai que dans la majeure partie des cas,
02:16
ce sont des troubles pendant la grossesse.
02:18
Le problème, c'est qu'on se retrouve avec une difficulté diagnostique
02:22
parce qu'en fait, soit on sait qu'il y avait...
02:25
que l'enfant est à risque,
02:27
parce qu'on sait qu'il y a eu une infection pendant la grossesse,
02:30
ou alors des grands prématurés, vous voyez, tout petits.
02:34
Là, donc, on va suivre, on va surveiller.
02:37
Il y aura des examens cliniques, de l'imagerie, etc.
02:40
Mais quand on ne le sait pas, quand on ne sait pas ce qui s'est passé,
02:44
il va falloir surveiller.
02:46
Et c'est vrai qu'on n'est pas habitué.
02:48
Alors il y a des petites...
02:49
Comme les troubles, je vous l'ai dit,
02:51
ils peuvent aller de quelque chose de pas tellement grave
02:53
à quelque chose de très grave.
02:54
Ça peut être juste une difficulté...
02:57
perdre d'équilibre, etc.
02:59
Difficulté à bouger une main,
03:01
mais ça peut aller jusqu'au fauteuil roulant,
03:03
comme Aurélie et comme d'autres.
03:05
On peut avoir aussi des troubles de la parole.
03:07
Il y en a un sur deux, un enfant sur deux
03:09
atteint de paralysie cérébrale a aussi des troubles de la parole.
03:12
Il peut y avoir associé aussi des troubles cognitifs.
03:15
Il peut y avoir associé aussi des troubles sensoriels,
03:17
problèmes de vue, problèmes d'audition.
03:20
Donc les troubles sont variés.
03:22
Ce qu'on sait, c'est qu'il faudrait sensibiliser
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et les parents et les médecins.
03:28
Parce qu'il y a beaucoup de médecins qui ne sont pas au fait de cette pathologie.
03:33
On peut observer, par exemple, des petits conseils,
03:36
donner des petits conseils tout bête,
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si vous avez un enfant qui attrape préférentiellement avec une main,
03:42
mais jamais avec l'autre.
03:44
Parce que souvent, il y a une asymétrie dans les troubles.
03:48
Je ne sais pas si vous avez vu cet Américain
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qui s'était fait dessiner son scanner cérébral sur la tête,
03:54
qui a atteint aussi de paralysie cérébrale.
03:57
Lui, en fait, tout petit, il sentait bien qu'il y avait un déficit d'un côté,
04:02
mais pas de l'autre.
04:03
Mais bon, au début, on n'a pas pensé à une paralysie cérébrale.
04:06
Donc si vous avez un enfant qui attrape toujours de la même main,
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mais pas de l'autre côté,
04:11
qui a du mal toutes les étapes de la vie,
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remper, se tenir assis, marcher,
04:17
qui a du retard dans toutes ses étapes,
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ou des difficultés, évidemment, à parler.
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Vous voyez, il faudrait qu'on sensibilise.
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Et la Fondation pour la Paralysie Cérébrale travaille énormément.
04:30
La Fondation et aussi la Fédération de la Paralysie Cérébrale
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travaillent énormément, justement, pour sensibiliser les familles,
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pour sensibiliser les médecins,
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pour les informer sur cette pathologie qui peut être lourde de conséquences.
04:43
Parce que plus on les prendra tôt, évidemment on ne guérira pas,
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mais plus on les prendra tôt,
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plus on leur apprendra avec de l'orthophonie,
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par exemple pour ceux qui ont des troubles de la parole,
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de la kiné, de l'ergothérapie,
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des thérapies cognitives ou comportementales.
04:59
Vous voyez, plus on les prendra tôt, mieux l'évolution sera moindre.
05:06
Mais c'est un vrai sujet, avec une pathologie quand même si fréquente,
05:09
et qui a quand même, on peut le dire, pour terminer sur une note positive,
05:13
diminué depuis quelques années,
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parce qu'on sait vraiment que cette pathologie,
05:18
on commence vraiment de mieux en mieux à la connaître
05:21
et de plus en plus à en parler, mais il faut continuer à en parler.
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