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Huguette Bello : le NFP sur le point de conclure d’un accord ?
Europe 1
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12/07/2024
Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu
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00:00
Je voulais qu'on écoute Léon Desfontaines, qui était tout à l'heure l'invité de Déliaude Deval cet après-midi sur Europe 1,
00:05
et qui soutenait la candidature de cette dame qu'on découvre,
00:09
Huguette Bellot, parti communiste, à Matignon.
00:13
Elle est née en 1950 et elle a occupé pratiquement la quasi-totalité de sa carrière politique à La Réunion. On écoute.
00:21
On est en train d'écrire une nouvelle page de La Gauche.
00:23
La Gauche qui souhaite faire de la défense du pouvoir d'achat
00:26
et d'une réelle sécurité et tranquillité publique pour l'ensemble de nos concitoyennes et concitoyens.
00:30
C'est ça le nouveau Front populaire.
00:31
Et on a besoin de faire émerger rapidement la tête du gouvernement une première ministre.
00:36
Je pense que Huguette Bellot est bien placée pour le faire.
00:38
Vous l'avez rappelé, M. Attal rappelait ses valeurs et ses principes républicains.
00:42
Laurent Perger en a fait de même, il me semble, lorsqu'elle s'est rendue également sur l'île de La Réunion.
00:46
Le président de la République également.
00:48
Je pense que c'est la personne la plus à même de rassembler largement les Français
00:51
et de permettre enfin l'émergence d'un gouvernement qui puisse enfin agir pour l'intérêt des Français.
00:56
Voilà notre boussole.
00:57
C'est vrai qu'elle est née juste avant la mort de Léon Blum.
01:00
Donc elle aurait pu connaître le Front populaire précédent.
01:05
Si elle était communiste et qu'elle a commencé sa carrière en 1974,
01:09
ça veut dire qu'elle connaissait la place du colonel Fabien.
01:12
Je crois en tout cas que ça venait d'être construit.
01:15
Elle a connu Georges Marchais qui recevait directement ses ordres de Léonide Brejnev.
01:21
Et Jean-Pierre Elkabbach, paix à son âme, avec lequel j'ai très longtemps travaillé, me disait...
01:26
Marchais, il arrivait avec des cahiers A4 pour les interviews.
01:30
Il arrivait et donc il lisait.
01:32
Il lisait, il lisait, il lisait, il lisait, il lisait.
01:34
Il arrivait à la fin de la feuille et hop, il tournait la page.
01:37
Et là il me disait, et c'est là qu'avec Duhamel, on lui posait la question.
01:41
Et là il devenait fou.
01:42
Il devenait dingue.
01:43
Et on ne pouvait pas en placer une.
01:44
Mais comment est-ce que vous voulez qu'on revienne à cette ère-là en 2024 ?
01:50
C'est un gag.
01:51
C'est une planche de générique de Pascal Sevan qui est une guette bédo.
01:55
Que les Français aient placé le nouveau Front Populaire en tête en tant que siège.
01:59
Pourquoi pas ?
02:00
Mais il y a 9 députés communistes.
02:02
Vous voyez bien le signal qu'ils se sont envoyés quand même.
02:05
C'est qu'on a des Français qui ont voté à 10 millions pour le Ration nationale
02:09
qui se retrouveraient avec un Premier Ministre communiste avec 9 députés.
02:14
Mais ce qui est quand même, c'est là où on voit que le geste irresponsable du Président de la République
02:21
c'est qu'on galège.
02:22
On est en train de galéger.
02:23
Et l'avenir de la France, il est dans un trou.
02:27
Duquel on ne sortira pas d'ici à un an.
02:30
Puisqu'on ne pourra pas dissoudre d'ici à un an.
02:32
Puisque le Président de la République s'en va, ça ne change rien.
02:35
Parce que le prochain Président ne pourrait pas dissoudre rapidement.
02:41
Donc on est avec une majorité introuvable.
02:44
Je reste...
02:45
A quelques jours seulement, parce que le 18 juillet, première séance du Parlement.
02:49
Donc il va quand même falloir quelque chose.
02:51
Et puis on a le budget qui arrive tout début octobre.
02:55
Et là, il faut quand même une équipe qui fonctionne.
02:58
On peut tordre la Constitution pour faire en sorte qu'un budget soit voté,
03:02
qui soit le même que celui de l'année dernière.
03:05
Il y a plusieurs moyens de...
03:07
C'est le gouvernement technique.
03:09
C'est ce qui va se passer.
03:10
Mais oui, mais on n'y va pas, le gouvernement technique.
03:12
Une fois qu'on aura...
03:14
Parce que le Président de la République a très mal joué,
03:16
juste après l'élection présidentielle.
03:18
Juste après l'élection présidentielle,
03:20
il aurait dû nommer un Premier ministre,
03:24
Jean-Luc Mélenchon.
03:26
Il aurait mis la gauche devant ses responsabilités,
03:28
puisqu'elle est arrivée première.
03:30
Prétentelle.
03:31
Ce qui est vrai, d'ailleurs.
03:32
Donc là, on parle de 2022.
03:34
Non, non, je parle de...
03:36
Vous avez dit l'élection présidentielle.
03:38
Pardon, l'élection législative.
03:40
Donc là, juste là.
03:42
Tout de suite, il aurait dû...
03:44
Le 7 juillet, le 8 juillet, il nomme Jean-Luc Mélenchon.
03:46
Faire jouer la logique.
03:48
Et puis, la gauche ne se serait pas entendue.
03:50
Elle serait revenue bredouille.
03:52
Cette fois, il se serait tourné vers une autre formation politique.
03:56
Comme qui ?
03:57
Peut-être le Centre.
03:59
Qui représente le Centre ?
04:01
C'est la majorité présidentielle.
04:04
C'est la deuxième formation en nombre de députés.
04:08
C'est comme ça qu'il aurait dû jouer.
04:10
Et c'est comme ça qu'il aurait repris la main, en plus.
04:13
Et c'est comme ça qu'il aurait mis les députés devant leurs responsabilités.
04:17
Sur Huguette Bellot, il y a quand même quelque chose d'assez intéressant.
04:20
C'est que les adversaires de Jean-Luc Mélenchon disent souvent qu'il est trop âgé.
04:25
Et c'est intéressant, parce que Huguette Bellot est plus âgée que Jean-Luc Mélenchon.
04:29
Donc vous voyez, ces gens-là n'ont aucune cohérence.
04:32
Et c'est assez fou.
04:34
Ce qui est intéressant, c'est que moi, honnêtement,
04:37
je ne la connaissais pas, cette dame, avant cet après-midi.
04:40
J'ai un petit peu regardé.
04:41
Il faut quand même savoir qu'elle était contre l'interdiction des signes religieux de la loi de 2004.
04:46
Elle était contre le mariage pour tous.
04:48
Elle était contre la PMA.
04:49
Et elle n'a pas condamné le 7 octobre.
04:51
Donc je n'arrive pas, déjà moi, à déceler un profil.
04:54
Mais en plus, il y a quelques éléments-là, que je viens de citer,
04:57
qui, à mon avis, ne vont pas satisfaire toute la gauche.
04:59
Je pense notamment au mariage pour tous et à la PMA.
05:01
Donc si c'est ça leur candidate pour le matignon,
05:03
à mon avis, on n'a pas terminé d'en parler.
05:05
Écoutez, on va essayer d'en savoir plus après le Journal de 20h,
05:08
puisque nous recevrons Éric Wörth.
05:10
Et lui, jusqu'à présent, sauf contraire,
05:13
il est dans le camp présidentiel, et non pas la majorité présidentielle.
05:17
Il a eu une élection pas simple, en plus.
05:19
Il a eu une élection pas simple dans l'Oise.
05:21
Et maintenant, il est réélu.
05:22
Donc il pourra peut-être nous en dire plus sur ce qui attend le camp présidentiel.
05:27
Et dans un instant, on repasse l'actualité en revue,
05:30
avec Mel Hassani, le Journal de 20h.
05:31
A tout de suite sur Rampin.
05:35
Europe 1 Soir
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